Article
Crise au sein de la communauté musulmane : des positions difficiles à concilier
- Titre
- Crise au sein de la communauté musulmane : des positions difficiles à concilier
- Créateur
- Abdel Aziz Nabaloum
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 26 juillet 2020
- Résumé
- Le président sortant de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), Rasmané Sana, a animé un point de presse, le samedi 25 juillet 2020, à Ouagadougou. Il a dénoncé le refus de dialogue de ses coreligionnaires pour une sortie de crise.
- Sujet
- Abdou Rasmané Sana
- CJMB (Coordination des Jeunes Musulmans du Burkina)
- CMBF (Crises internes)
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Mahamoudou Bandé
- Ouagadougou
- Yacouba Ouédraogo
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0004899
- contenu
-
Le président sortant de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), Rasmané Sana, a animé un point de presse, le samedi 25 juillet 2020, à Ouagadougou. Il a dénoncé le refus de dialogue de ses coreligionnaires pour une sortie de crise.
La fin de la crise au sein de la Communauté musulmane du Burkina Faso(CMBF) ne semble pas être pour sitôt. Une semaine après le point de presse d’un groupe de personnes se présentant comme des membres du nouveau bureau de ladite communauté, le président sortant, Rasmané Sana a, à son tour, lors d’une rencontre avec les journalistes, réaffirmé qu’il est toujours bel et bien aux commandes jusqu’à la tenue du congrès de renouvellement des instances de la structure. Selon lui, les tentatives de trouver une solution à la crise ont toujours été balayées du revers de la main par ses contestataires. « Le ministre du Moogho Naaba nous a appelés tous au palais. Il a invité chaque partie à envoyer 5 représentants pour le dialogue. Nous avons fait partir la liste de nos représentants. Cela n’a pas été un succès parce que l’autre camp n’a pas donné sa liste », a confié le président sortant. Toujours dans l’optique de trouver une solution à la crise, M. Sana a dit qu’il a tendu la main à ses « opposants » en envoyant à plusieurs reprises une délégation chez le cheik Mahamoudou Bandé. Mais cette initiative, si on l’en croit, a été infructueuse. Quelle solution proposez-vous pour régler définitivement la crise ? Pour Rasmané Sana, la solution passera par le dialogue. Dans le cas contraire, une élection pourra départager chaque partie. Au cours du point de presse, le président sortant de la CMBF a reçu officiellement le soutien du conseil national de la jeunesse musulmane. Son président, Yacouba Ouédraogo, a affirmé qu’après les différentes médiations entreprises par le gouvernement à travers le ministre en charge du culte, la Fédération des associations islamiques du Burkina, le Moogho Naaba, des leaders religieux et leur conseil pour la résolution de la crise, il est ressorti des propositions et recommandations qui sont à chaque fois respectées par le président sortant et toujours rejetées par l’autre camp. Aussi, M. Sana exige sa candidature à la tête de la CMBF parce qu’il a réalisé de grands projets au cours d’un seul mandat. La jeunesse musulmane trouve votre bilan satisfaisant et appelle à votre candidature, que répondez-vous ? Le président sortant de la CMBF a dit qu’il réfléchira à cette proposition avant de donner sa réponse. A quand le congrès ? M. Sana a dit qu’il aura lieu bientôt à l’issue d’une tentative de consensus entre ses adversaires et lui. Mais, si un consensus n’est pas trouvé, le vote viendra départager chaque camp,a-t-il insisté.
Abdel Aziz NABALOUM
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