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Terrorisme à l'Est : le Cheik de Tanwalbougou s'en démarque
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Burkina Faso
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- Titre
- Terrorisme à l'Est : le Cheik de Tanwalbougou s'en démarque
- Créateur
- Abdel Aziz Nabaloum
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 24 juillet 2020
- Résumé
- Le Cheik de Tanwalbougou, Amadou Bandé s’est prononcé, le vendredi 24 juillet 2020, à Ouagadougou sur les évènements tragiques du 29 juin dernier qui ont causé la mort de 7 personnes et fait plusieurs blessés et déplacés, dans sa localité.
- Sujet
- Amadou Bandé
- Cohabitation religieuse
- FDS (Forces de Défense et de Sécurité)
- Fada N'Gourma
- Ouagadougou
- Tanwalbougou
- Extrémisme
- Terrorisme
- Radicalisation
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0004898
- has URL
- https://www.sidwaya.info/blog/2020/07/24/terrorisme-a-lest-le-cheik-de-tanwalbougou-sen-demarque/
- contenu
-
Le Cheik de Tanwalbougou, Amadou Bandé s’est prononcé, le vendredi 24 juillet 2020, à Ouagadougou sur les évènements tragiques du 29 juin dernier qui ont causé la mort de 7 personnes et fait plusieurs blessés et déplacés, dans sa localité.
Le Cheik de Tanwalbougou, Amadou Bandé n’est pas impliqué dans les manœuvres des terroristes dans cette partie du Burkina Faso. C’est ce qu’il a déclaré, le vendredi 24 juillet dernier, dans la capitale burkinabè, lors de sa rencontre avec les journalistes. Dans sa déclaration à la presse, il a clarifié sa position sur le terrorisme. « Ma position sur le terrorisme est claire. Je ne suis ni terrorisme, ni complice des terroristes, ni un bras financier du terrorisme. Je rejette toute forme d’extrémisme violent. J’ai la conscience tranquille et j’ai fait de mon mieux pour sensibiliser sur les méfaits de l’extrémisme violent. Mes prêches se sont constamment élevés contre l’extrémisme violent et je ne cesse d’exhorter mes fidèles à ne jamais soutenir les terroristes, car leur action est haram », a-t-il déclaré. Le Cheick a affirmé qu’il soutient la lutte engagée par l’armée nationale contre le terrorisme et contre toutes les forces du mal dans notre pays. Dans cette lutte légitime, a-t-il regretté, « nous avons vécu des dérives que nous dénonçons ». Pour lui, cette lutte contre le terrorisme doit être menée avec beaucoup de discernement pour ne pas verser du sang innocent. « Je ne protège aucun de ceux qui ont porté des armes contre notre pays, fut-il mon propre fils. Mais, il faut agir sur la base d’informations crédibles et vérifiables et de respecter la présomption d’innocence afin de préserver le socle social du vivre-ensemble hérité de nos ancêtres », a proposé le guide spirituel Bandé. Que s’est-il passé le 29 juin dernier à Tanwalbougou ? Selon le Cheik, lundi vers 6h du matin et pendant 3h, son quartier a reçu la visite surprise des Forces de défense et de sécurité (FDS), une douzaine de véhicules, une trentaine de motos et d’un char de combat. « Ils ont ordonné que toutes les maisons soient ouvertes pour des fouilles. Toutes les maisons ont été ainsi fouillées de fond en comble sans qu’on y découvre les moindres objets suspects. Même les poulaillers ont été fouillés. Rien n’a été trouvé et rien n’y sera jamais trouvé, car nous n’avons aucune sympathie pour les terroristes. Il en sera toujours ainsi », a-t-il révélé. Le guide religieux de Tanwalbougou a expliqué que des pièces d’identité ont été retirées et emportées et ses proches violentées et 12 personnes ont été embarquées manu militari. «Le 30 juin, j’ai été informé que 5 des 12 enlevés sont abandonnés en piteux état vers Matiacouali », a témoigné le religieux tout en indiquant que ce sont ces rescapés qui ont informé de la mort des 7 autres. « Ceux qui m’accusent sont de mauvaise foi » La récente journée de dialogue intercommunautaire pour la paix de Fada des 14 et 15 juillet 2020 a pris la résolution sur la nécessité d’offrir une sépulture aux restes des 7 tués dont les corps ont été abandonnés aux charognards et aux chiens, selon ses dires. A ce jour, a-t-il signifié, « nous avons tous quitté, fermant ainsi mosquée et école de plus de 140 élèves » et cet évènement a causé le déplacement de plus de 500 personnes dans leur quartier et d’autres s’y affairent encore. Il a rappelé que le 14 mars 2019, à Fada, son domicile a été fouillé, les portes forcées sans que rien de suspects n’ait été trouvé. Il a fait savoir que 24 personnes et lui avaient été interpellé puis relâcher quelques heures après. « L’autorité m’avait présenté ses excuses que j’avais alors acceptés », a dit le Cheik. Que vous reproche-t-on ? Le premier reproche selon ses dires, est : « pourquoi, les terroristes ne m’ont pas encore attaqué ? ». Le 2e reproche a dit avancer : « si je ne suis pas attaqué, c’est parce que je fais un double jeu ». Depuis le début des attaques terroristes en 2015, plus de 100 mosquées tidjanies ont été fermées par les terroristes parmi lesquelles, celle de son Cheik et son tombeau profané. Or, tout musulman doit savoir que le lien qui existe entre le Cheik et son disciple est plus fort que celui entre un fils et son père biologique, en islam soufi, a insisté le guide religieux de Tanwalbougou. « Qui peut collaborer avec celui qui a profané la tombe de son père ? Ceux qui m’accusent sont induits en erreur ou de mauvaise foi », est-il convaincu. Le Cheik a également précisé que les Tidjanes ne partagent pas la même doctrine que les terroristes. Car, la violence sans raison légitime est exclue en islam. Et, il n’exige pas de couper les pantalons, de porter le voile intégral et de laisser pousser la barbe. Encore, a-t-il soutenu, il ne contraint personne ni par la parole ni par les armes à devenir musulman et cela est illicite en islam dont le Coran enseigne que « nul contrainte en religion ».
Abdel Aziz NABALOUM
Fait partie de Terrorisme à l'Est : le Cheik de Tanwalbougou s'en démarque