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Ramadan sur fond du Coronavirus
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- Titre
- Ramadan sur fond du Coronavirus
- Créateur
- Dabadi Zoumbara
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 23 avril 2020
- Résumé
- Le jeûne musulman a débuté, hier, dans certains pays et ce sera le cas dans d’autres aujourd’hui ou demain. Si par le passé, il constituait un moment de pénitence, de partage et de communion, il en sera autrement cette année au Burkina. Et ce, à cause des mesures préventives prises contre la pandémie de coronavirus, notamment la fermeture des mosquées, l’interdiction de regroupements de plus de cinquante personnes, etc. C’est dire si chaque fidèle musulman burkinabè devra vivre cette période de privation à la maison, loin de ses coreligionnaires. Autant dire que les fidèles musulmans du pays des Hommes intègres feront face à une double pénitence : ils ne pourront ni prier collectivement ni partager le repas en groupe, le soir venu. Il ne fait aucun doute que les mosquées leur manqueront autant qu’ils manqueront à ces lieux de culte qui, d’ordinaire, refusaient du monde au mois de Ramadan. Outre le côté spirituel, la solidarité légendaire du peuple burkinabè risque de prendre un coup. On est d’autant plus fondé à le penser qu’en temps normal, la chaîne de solidarité serait déjà en marche. Distribution de sucre, de dattes, bref, en d’autres temps, les fidèles musulmans seraient en train de recevoir tous azimuts les présents dont ils ont besoin en cette période pour passer un bon mois de carême. Mais avec le Covid-19, ces présents se font toujours attendre ou du moins se font rares parce que beaucoup évitent les visites et la manipulation des objets. On n’imagine pas ce qui se passera le jour du Ramadan.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0004864
- contenu
-
Le jeûne musulman a débuté, hier, dans certains pays et ce sera le cas dans d’autres aujourd’hui ou demain. Si par le passé, il constituait un moment de pénitence, de partage et de communion, il en sera autrement cette année au Burkina. Et ce, à cause des mesures préventives prises contre la pandémie de coronavirus, notamment la fermeture des mosquées, l’interdiction de regroupements de plus de cinquante personnes, etc. C’est dire si chaque fidèle musulman burkinabè devra vivre cette période de privation à la maison, loin de ses coreligionnaires. Autant dire que les fidèles musulmans du pays des Hommes intègres feront face à une double pénitence : ils ne pourront ni prier collectivement ni partager le repas en groupe, le soir venu. Il ne fait aucun doute que les mosquées leur manqueront autant qu’ils manqueront à ces lieux de culte qui, d’ordinaire, refusaient du monde au mois de Ramadan. Outre le côté spirituel, la solidarité légendaire du peuple burkinabè risque de prendre un coup. On est d’autant plus fondé à le penser qu’en temps normal, la chaîne de solidarité serait déjà en marche. Distribution de sucre, de dattes, bref, en d’autres temps, les fidèles musulmans seraient en train de recevoir tous azimuts les présents dont ils ont besoin en cette période pour passer un bon mois de carême. Mais avec le Covid-19, ces présents se font toujours attendre ou du moins se font rares parce que beaucoup évitent les visites et la manipulation des objets. On n’imagine pas ce qui se passera le jour du Ramadan. Le souhait est que les fidèles musulmans sortent de cette dure épreuve, renforcés spirituellement Au Burkina, la tolérance religieuse ne se raconte pas ; elle se vit. Et de ce fait, les chrétiens n’hésitent pas à rendre visite les jours de fête à leurs voisins et amis musulmans pour partager le repas et vice-versa. Mais cette année, il est à craindre que la fête se déroule sans invités comme cela a été le cas lors de la fête de Pâques. Sauf erreur ou omission de notre part, ce sera la première fois dans l’histoire que les fidèles musulmans du Burkina vivront une telle situation. Et c’est peu dire que c’est une dure épreuve. Comment lutter spirituellement contre le diable tout en étant dans l’angoisse de piquer un virus qui pourrait mettre fin à son séjour terrestre ? Difficile d’y répondre. C’est pourquoi il faut saluer l’allègement du couvre-feu. Cette mesure s’apparente, à tout point de vue, à un coup de pouce, puisqu’il permet aux fidèles musulmans de mieux préparer l’esprit et le corps pour entamer le jeûne de la journée. L’on pourrait dire également que la réouverture du grand marché, Rood Wooko, constitue une bouffée d’oxygène pour les fidèles musulmans. L’un dans l’autre, ces mesures permettront à bien des fidèles de faire leur jeûne dans une relative sérénité. Et plaise au Créateur que d’ici à la fin du jeûne du Ramadan, une solution soit trouvée au Covid-19. En tout cas, tout le souhait est que les fidèles musulmans sortent de cette dure épreuve, renforcés spirituellement et que la paix règne à nouveau sur le Burkina.
Dabadi ZOUMBARA