id 11456 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11456 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33167 33489 33490 33491 33492 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2518a61a64ecc1b95fc019645d9caa553ece71f0.pdf https://islam.zmo.de/files/original/880125d2806efba163ebe3b31a55b4c56ded3cf5.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b44cf5a0eddb034c85455927d1c63dd89e1123d4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5784bec771d6c915e69f1895e36eea25ed7fa668.tiff https://islam.zmo.de/files/original/23c2a287698e77e916fd8b0655d8318c6a9d5159.tiff Titre An-Nasr Vendredi #000 (La lettre de l'éditeur / Débat sur le voile) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/955 Adama Coulibaly https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1064 Ismaël Tiendrébéogo Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1064 Ismaël Tiendrébéogo https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/5 Laïcité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/41 Hijab https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-01-23 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000225 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. LETTR E DE L’EDITEUR Les mass media constituent de nos jours le quatrième pouvoir, dit-on. Il apparaît alors essentiel pour toute organisation, rassemblant des hommes et des femmes, de posséder un organe de presse à même de lui permettre de diffuser des messages traduisant ses idéaux ; et d'offrir un cadre de formation et d'information à ses membres et sympathisants. C'est ainsi que, très tôt, l'AEEMB s'est dotée d'une commission spécialisée en charge des questions de presse : le COPRESS. Les efforts de cette commission ont permis la création successive des journaux Muezzin, d'Al Mimbar et d'An Nasr, qui paraît en trimestriel depuis 1997. An Nasr, ou le secours, est le bulletin d'information et de formation de l'AEEMB qui a pour mission de participer à l'information, à la formation religieuse et à l'éducation des élèves et étudiants musulmans. C'est dans le souci d'être encore plus proche. de ses lecteurs que nous faisons paraître aujourd'hui, 19 ans après la création de l'AEEMB, le bulletin An Nasr vendredi. C'est une publication du Groupe An Nasr dont la rédaction se fait le pari, chaque semaine, de vous parler de l'islam et des musulmans dans le monde. Ce bulletin que vous tenez paraîtra en quatre pages. Il sera question de sujets sur l'islam, d'analyses sur l'actualité et particulièrement celle des musulmans, et surtout de la vie de notre chère association, l'AEEMB. An Nasr vendredi est disponible après chaque prière de vendredi au siège de l'AEEMB au prix de 50 frs CFA. Nous attendons vos critiques et suggestions et éventuellement vos contributions pour le bulletin. Contribuez à la vie de ce petit canard que nous mettons à votre disposition en achetant régulièrement votre numéro. Nous sommes aussi disponibles à recevoir tout soutien dans le cadre des tirages des numéros. « Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore son pardon. » Adama COULIBALY Président de l'AEEMB An-nasr vendredi n° 000 du 23 Janvier 2004 Prix 50 FCFA P.1 DEBAT SUR LE VOILE LA REALITE DES CHOSES Le voile soulève du rejet ou, à tout le moins, la polémique quant à sa compatibilité avec les valeurs de laïcité et de neutralité. Pour mieux comprendre les termes du débat tel qu’il se pose en France, il semble que le retour à l’histoire soit incontournable. En vérité, la question du voile fait partie d’un phénomène général de replis identitaire, et la laïcité invoquée pour rejeter ce bout de tissu n’est qu’un prétexte. LAÏCITE ET VOILE La laïcité bien comprise ne peut pas être « une laïcité de rejet de la religion » (pour reprendre les termes de SARKO, ministre de l’intérieur français). En France, elle est le fruit d’une évolution qui, tenant compte de l'emprise du fait religieux sur la politique et sur la vie en général - peu avant, pendant et après le Moyen Âge -, a confiné les acteurs de chaque empire (religieux et politique) sur son terrain afin de faire ainsi barrage. aux interférences dont le politique a souffert, surtout du fait de certains religieux. L’expression « aller à Canossa » et les attributions pontificales de territoires en sont les parfaites illustrations. La laïcité était donc l’antidote au règne des religieux sur la vie sociale globale et fut érigée en principe par la fameuse loi de 1905. C'était, si l'on ose la comparaison, le « Containment strategy » appliquée à l’omniprésence ecclésiastique et non le combat des signes religieux dans la sphère publique. Et on comprend donc avec M. Sarkozy que la laïcité à l’origine n’a rien de combatif contre les signes religieux. Du reste, pourquoi serait-ce maintenant que leur vient cette compréhension de la laïcité ? Il faut plutôt chercher ailleurs les causes de la polémique sur le voile, sinon on se voile la face. LE REPLI IDENTITAIRE ET LE FOULARD ISLAMIQUE Ces dernières années ont connu partout la montée de l’Extrême droite aussi bien en Autriche (avec Jorge Haider), en France (rappelez-vous le score de Le Pen aux dernières présidentielles), en Italie (où Silvio, qui en représente la tendance adoucie, s’est lié avec des partis politiques de Droite), en Hollande (où Pim Fortune promettait de très bons résultats avant son assassinat), en Allemagne... Dans tous ces pays, les scores de la Droite et de l'Extrême droite révèlent que le repli identitaire est un réflexe commun aux pays européens - dont la France - et que de plus en plus, les Européens doutent de la réalité de leur destinée communautaire. Les politiques eux-mêmes reviennent sur le Pacte de stabilité, le signe le plus visible du Traité de Rome. Le repli autarcique se fait sur des valeurs communes de culture et de civilisation, propres aux citoyens de chaque État, et les Français partagent généralement les valeurs chrétiennes et votent pour des partis conservateurs tels que le Front national. Ils ont donné le signal fort à leurs dirigeants par leur vote pour Le Pen, chantre de l’exclusion, défenseur attitré de la « pureté française ». Quoi qu’on dise, la France n'est pas seule à se replier ainsi sur sa civilisation judéo-chrétienne. L’échec des différentes tentatives d’intégration s’explique par le refus du « peuple » européen de l’étranger tout court et de l’étranger maghrébin (généralement musulman). Il est vrai que les Tziganes, les Bretons, les Basques et les Corses se plaignent de rejet de la part de pays européens, mais des symboles de leur appartenance passée (liée à la civilisation et à la tradition de leurs pays d'origine) ne sont pas aussi vertement l’objet d'attaques comme c'est le cas du voile. Ce rejet fracassant des pays arabo-musulmans et de leurs ressortissants au motif de la différence de cultures a tiansparu dans le plaidoyer de Valérie Giscard d'Estaing contre l'intégration de la Turquie à l’Union européenne, les pays européens ayant une culture, une civilisation chrétienne. En Italie, un fait plus révélateur mérite d’être souligné. Un Italien converti à l’islam s’est plaint de la présence d’un crucifix trop voyant dans l’école de sa fille et en a réclamé le retrait du moment où l’école est publique et tous ses usagers ne sont pas chrétiens. Un tribunal italien lui a donné raison et ordonné l’enlèvement du crucifix. Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, est alors intervenu en personne pour signifier que l’Italie ayant une civilisation chrétienne, la croix est un symbole de ralliement national et le tribunal a eu tort de faire suite à la requête du père de la jeune élève. On comprend donc que le patrimoine européen est reconnu comme chrétien. Et, dans la mesure où le christianisme est « le symbole de ralliement national », l'intégration des immigrants non chrétiens ne peut que se faire difficilement. Ce n'est pas que les autres immigrants ne souffrent pas d'exclusion, mais leur exclusion est moins médiatisée que celle des blancs, blacks, beurs, voilés de surcroît. Un exemple qui pourrait en valoir mille : lors du dernier rassemblement pour la République à Paris, des Jeunes filles voilées, qui prenaient part à ladite manifestation, ont excité la hargne de jeunes voyous contre lesquels la police avait du mal à les protéger. Leur présence a eu l’effet d’un mouchoir rouge sur ces jeunes qui s’étaient sentis la mission messianique de préserver la pureté républicaine de la manif de leur présence. Les agents de l’ordre ont prié les jeunes voilées de quitter la manifestation et les ont escortées à cet effet. Ainsi, le peuple français, peut-être pas dans son entièreté, mais dans une proportion suffisante pour mettre en branle les politiques, ne considère pas comme français, malgré leur statut de citoyens, les Maghrébins et autres originaires de pays arabo-musulmans, fussent-ils de la 5e, 6e, 10e génération, tant qu'ils revendiquent leur appartenance islamique. Sarkozy n’en savait rien et il refusait une loi sur le voile et les « symboles religieux ostensibles ». On le lui a fait savoir et il commence à se trouver des atomes crochus avec les défenseurs de la loi sur le voile. BURKINA ? La question de la laïcité et du voile, telle que nous en avons exposé les mobiles et l’évolution, ne permet pas de prévoir une situation pareille au Burkina Faso. Non seulement les musulmans sont majoritaires ici au Faso - au contraire de leurs frères français considérés comme une minorité sur le nombre de laquelle on joue - mais aussi parce que la mainmise de l’Église sur les institutions publiques, qui a entraîné la naissance du « Containment strategy », est historique et, donc, propre à la France et aux pays européens. Yennega et Ouédraogo n'y sont pour rien. Il ne faut pas cependant se voiler la face car il y a des Burkinabè pour qui le Faso doit être le fac-similé de la France (F comme F), et les musulmans burkinabé n’ont aucune organisation, aucune crédibilité ou aucun poids politique qui puissent prévenir le zèle des partisans du clonage civilisationnel ! Il y a à craindre. Les discours qui prêchent que si le voile est combattu... C'est parce qu'il est le signe extérieur de l'asservissement de la femme au mâle musulman. N'est-ce qu'un trompe-l'œil ? Si cet argument était fondé, pourquoi aurait-on attendu si longtemps avant de le découvrir ? Qu'en est-il des robes et autres vêtements féminins ? Autant des signes d'asservissement de la pauvre femme ? QUE FAIRE ? Il est connu que les frustrations et le rejet sont le levain d’attitudes imprévisibles et violentes. Les Mossis le savent bien, eux qui disent que « à force d’être malmenée, la vieille chèvre finit par mordre ». Il faut être d’avis avec les Anglais, les Américains, les Allemands... pour condamner la France « pour intolérance à l'égard de minorités religieuses ». Car si un État chrétien s’offre le privilège de décider ce qui est praticable de l’islam, c'est-à-dire ce qui est ostensible ou ostentatoire, il y a risque imminent et grave. On n'est pas tolérant quand on dit à l’autre qu’on l'accepte à condition qu'il suive ce que nous voulons. Si l'on a à l'esprit que cette France intolérante est... La locomotive de nos États, anciennes colonies, il y a péril en la demeure et risque sérieux que la loi sur le voile fasse des émules sous les tropiques. Saurait-on s’écarter de cette vision étriquée de la laïcité que nous offre la France pour comprendre que la vraie tolérance est celle qui consiste à accepter l’autre dans un minimum républicain, à travers la neutralité du politique vis-à-vis des religieux, sans préférence pour un système religieux donné, sans exclusive. L’État français doit recevoir au moins de nous cette leçon. Elle n'y a pas pensé quand elle a organisé la venue du Pape en France, elle n'y a pas songé quand Bernadette Chirac est allée à Rome avec faste et foule pour prendre part à la cérémonie de béatification de Mère Teresa. Elle ne s’y réfère pas non plus au sujet de l'Alsace-Lorraine et de la Guyane dont elle paie les salaires des ecclésiastiques. L’intégration et la tolérance commencent d’abord par ce traitement égalitaire et une éducation de la population à tolérer l'autre. Pendant Trop longtemps, l'islam, ses symboles et les musulmans ont fait l'objet de médiatisation partisane et à dessein qui a conditionné les Français au rejet du voile et de l’islam, entre autres. Depuis le 11 septembre, en effet, le rebours semble s'être même accéléré pour le clash des civilisations annoncé par l’Américain Samuel Huntington. Pourtant, personne n'y a intérêt, pas même les pays occidentaux : ils sont conscients de l'essoufflement du système capitaliste et démocratique et sont à la recherche d'alternatives. L’islam pourrait être cette voie de succès. Elle qui est malheureusement encore trop peu connue et en disgrâce. Il nous revient, musulmans de tous pays, d’œuvrer à sa meilleure connaissance et sous son vrai jour. Ismaël Tiendrebeogo LIRE fin na/r vendredi nasr vendredi n° 000 du 23 janvier 2004 ...10 Prix 50 f c6 P. 4 Numéro 0 Nombre de pages 4 -- id 11467 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11467 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33179 33533 33534 33535 33536 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/9550a323bb8b0562158769cc2fc27a2d83033ce8.pdf https://islam.zmo.de/files/original/5bf6b5a3565560569bd0439640ddc7bf377bce14.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d7538d68640adc3fcefdbefdf21008a9861c900b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f1334f32e87624f6c05ddf64758f2b0fa8b7ca19.tiff https://islam.zmo.de/files/original/495885a362298e484d3cd0b77d8724c8da1fbed0.tiff Titre An-Nasr Vendredi #001 (Tabaski ou la foi d'Abraham) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1280 Kadré Sawadogo Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-01-30 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000236 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu « se ai 444 » » * « « « * « « « 444 4 4 4 44 4 4 « 4 4 4 4 ♦ 44 4 4 * 44 4 4 4 444 44 4 ^ An - nasr H ^^ < ^ BB. < M BT ^^ < M M n * O01 du 30 janv. 2004 H 1 4 4 44 44444 a » « » » e e 4 4 4 4 4 » 4 4 4 < 4 4 » 4 4 4 < 44 a a a a s a s a a a » 4 a ai « Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Ce sont les grands hommes qui font l'histoire, dit-on. C'est pourquoi il y a des noms qui reviennent à chaque fois que l'on parle de certains événements qui ont marqué l'humanité. La célébration de la tabaski étant intimement liée à la vie d'ABRAHAM, An nasr vendredi vous propose dans les lignes qui vont suivre, les grands moments de l'existence de celui qui est considéré comme le père du monothéisme. Nous évoquerons là la mémoire d'un élu de Dieu, Abraham (la paix de Dieu sur lui), dont il serait prétentieux de vouloir explorer la vie en si peu de mots. Son enfance L'histoire de ce grand homme commence il y a XVIII siècles avant notre ère. Il est originaire du foyer. Babylonien dans l'empire de Mésopotamie. Abraham est fils de Nahûr surnommé Azhar. Les généalogistes remontent ses ancêtres à Noé. L'homme est né dans le contexte d'une vie paganiste et polythéiste, du temps du roi Nemrod. Avant sa naissance, les devins avaient prévenu le roi de la venue d'un fils de son royaume qui refuserait l'adoration des idoles. Alors, Nemrod, pour parer à toute éventualité, avait décrété la pure et simple extermination de tout enfant de sexe masculin qui naîtrait dans le pays. À sa naissance, la mère d'Abraham l'avait déposé dans une grotte où elle allait clandestinement lui dispenser les soins dont il avait besoin. Son nom Abraham signifie aussi bien en syriaque qu'en arabe « le père miséricordieux » (Ab-Rahim). Déjà à cette étape, on note quelques signes révélateurs de son statut d'homme de Dieu qui se chargera de sa subsistance, car il lui suffisait de sucer le pouce ; et il avait grandi dans un temps. janvier 2004 ...1 1. PHx50fcfa P. 1 Z d ^J OS *Hd zi tOO? J3.IAU&! os np iqq.u ipapua^ «eu-üy •ned uos e uieqejqv quesoddo ynb queuiequojj je ,p qe yjap ep seuuoj sep eAyqsneqxe uoyqueui FX suep asT.ieTnDTq.iPd as saq -^qdojd seq eqejnos eq neya e jysnqoxe eqqno un quenoA ua euisy^qqououi ne eyAuoo seq qy qenbeq suep eqdned uos qa ureqejqv ejque qenp un e suoqsTSse snou 'uejoD eq supq sas 'naja d®ap sq^odde^ sas enbyq^qdojd uotsstui ap qa ejqsejjeq eyA ap eqo -^ys xnap uojTAua s^jde euyq -seqed ua e^qyqeo V sjnoÇ sas jyuyj ejauinoqaj qy 'aj^d uos v 2uenQ -ueuieA np saq -yuiojop ne eq^qdojd ap JTAjes ejy q^euisq eTduieq np uoyqonjq -suoo eq s^jdv •« xne,p ns -st eq^qdojd un xna jnod eyoA -ua jneubyes» : seuueq sao ua jneubyes eq quenboAUT ua qnoq eqduieq aq qyqqeqej ureqejqv • eq^a eq ap uoyqonjqsuoD eq quejyjdejque sqy 'eqysyA ejq -ne eun,p sjoq q^qqV/P uoqq -oejsyqes eq quajynboe sqyj qa aj^d aq 'ysuyv -jeyqpq neeq un led ^qeqovi sjoqe qnj quejue,q « uotsta eq ua njo se nq 'uieqejqv » : seunaq seo ua equidistant, you -know -to prevent new a project, just -not -a quieted, unrecognized •eDTjTJoes as jjjj. a quiet as no ebounds up, q§euisq V jpd jyj jnoç un -equity ajpuaj jney quieted •enbow eq jTuaAap a ynb ejjeq eq a project np squeaky squeaky sjeyuiajd saq ysuye quaznj quejue us qa jebv •auyqseqed ua qjed -ej qa sqyj us qa eunnej es assyeq uieqejqv enb ^q qsa,o •ueui^A ne (equivalent ayjXs eq e qa eyuepjop eq e' ueq -yq ne 'auyqsaqed eq e sajd nad ^ quepuodsajJOD uoyb^j) ureqo aq queyyaj sjeyueAej -pd sap ebessed aq enb auypui -nq aDuas^jd pq qypssypuuoD eu ynb enbyqeje qjes^p eq ezpuyeqqe jnod pns np uoyqoej -yp pq STJd qe q^puisq eu npeA -nou us ep qe jpêv ep eyufi -pduiOD ue euyqseypd eq eqqynb uipqpjqv' (JPbv) esnod$-OD ps ç pqsejyueui qpjps enb eysnoq -pÇ pq ^ aqyns ’q^puisq sqyj us ep ej^ui pq aqyns pq jpd pjes ynb esnod^ eumioo uieqpjqv ç e^p^DuoD eqynsue pjes eqqa • equPAjes ep jtajos ynq jnod (jpbv) eAPqose un ' qpaes 'ureqpjqv.p eumiej eq ç euuop uopjpqd eq çq -.' eqdAba ue enuyquoD qe euyqseqpd ue pa qi ’neya ep ^qyoyun^ jeubyes -ue,p qnq eq supp jebeAoA ep syjdejque qy ' euyAyp uoyqoaq -ojd eq snos jyqns gp qy,nb jeqogq np eAnejde,q s^jdv •eqdned uos jpd nqqequioo qyoA es qy eqyA seaq qe i enbyun qa aui^zdns naya un ua yoj pq jeqo§Jd p eôuaumioD ureqpjqv • anbyjoqsyq aqdya^d aq qe anbyq^qdojd uotsstui eq •aouejue,q ep eAnejde,q seJde eqyoyjjyp eououue.s aqqa syeui * ynq ç ejAno,s ej^ eqqeAnou eun -eqdned uos e euisyaqqou -oui eq qeubyesue jnod euzeseo eq ep qjos qy' puejb ysuye nueAea -qjnoD queuieAyqeqej pie. Dans sa prédication, des faits majeurs révèlent la détermination d'un prophète distingué. Il s'agit d'abord de son attitude à l'endroit de son père qu'il invita à la foi monothéiste. Il n'usa guère à l'endroit de ce dernier des propos blessants. Mais il se rendit compte très vite que son père était ennemi résolu de Dieu. Ensuite, à travers son attitude à l'endroit de son peuple qu'il invita à abandonner les idoles et les fausses divinités, il démontre la vulnérabilité et la Fausseté des divinités de son pays. Abraham fait preuve ici d'un courage sans égal et d'un sens élevé de la pédagogie éducative, surtout à travers la leçon de l'abattage des idoles. En outre, on note l'affrontement avec le roi Nemrod, qui fut un des plus grands tyrans qu'ait connus l'humanité. Il était allé jusqu'à se proclamer Dieu tout-puissant. C'est face à cet homme qu'Abraham usa d'une grande force d'argumentation dont Dieu l'avait muni contre les impies. Il lui lança l'ultime défi : « Dieu fait venir le soleil de l'orient, fais-le venir donc de l'occident !... ». Il dévoila ainsi la fausseté de la prétention de Nemrod, qui s'en trouva complètement confondu et déconcerté. Enfin, c'est l'épreuve du bûcher. La haine que le peuple nourrit contre lui alla jusqu'à leur inspirer l'idée satanique de le brûler. Ils exécutèrent leur macabre besogne, mais Dieu couvrit son envoyé de sa protection en commandant au feu d'être fraîcheur et paix pour Abraham. Tout ce qui précède laisse entrevoir tout le combat. qu'Abraham a mené dans son pays d'origine. En effet, malgré toutes les épreuves qu'il a subies, sa foi est restée inébranlable. C'est dire tout le sens du combat perpétuel que le croyant doit mener pour maintenir et accroître sa foi en vue de se rapprocher de Dieu. En dehors de cette lutte âpre, il entreprit des voyages, un long itinéraire qui va le conduire de Babylone en Égypte et même jusqu'en Arabie. On imagine les difficultés qu'un tel voyage implique dans l'antiquité. Le parcours du prophète est jalonné d'œuvres importantes et pieuses qui ont marqué l'histoire de la religion. Parmi ces œuvres, ceux qui retiennent notre attention sont le sacrifice d'Ismaël et la construction de la Ka'ba. La construction de la Ka'ba fut sur le commandement de Dieu. Abraham et son fils bâtirent la maison sacrée en un lieu choisi et anobli par Dieu. Le cinquième pilier de l'islam, qui est le pèlerinage à la Mecque, constitue une réponse à l'appel qu'Abraham. avait lancé à l'endroit de toute l'humanité après l'édification du temple. Ses rites constituent la perpétuation de la mémoire d'un élu de Dieu et le témoignage des œuvres d'un homme qui fut l'ami de Dieu et l'un des maillons essentiels de la chaîne par laquelle le message divin est parvenu aux hommes. Abraham avait à Dieu un enfant. Celui-ci exhaussa son vœu en lui donnant Ismaël. Il manifesta un grand amour pour ce fils, mais il reçut l'ordre de l'égorger par amour pour Dieu. Abraham obéit au commandement de son Seigneur ; et cet acte fut proclamé par Dieu comme modèle à l'humanité en matière de foi. C2 vl24. La finalité visée par ce commandement n'était pas la mort proprement dite de son fils, mais il s'agissait d'une épreuve de foi pour servir d'exemple aux générations de croyants jusqu'au jour dernier. Le sacrifice d'Ismaël constitue un acte de foi sans égal que les musulmans perpétuent aujourd'hui à travers le sacrifice du mouton à l'occasion de la fête de Tabaski. Ce sacrifice est donc fait uniquement dans le but de plaire à Dieu. Ce n'est ni la chair, ni le sang, comme le précise le Coran, qui intéressent Dieu mais la piété qui soutient l'acte. Cette dévotion d'Abraham à l'endroit de son Seigneur doit faire méditer chaque croyant sur ses rapports avec Dieu et son engagement pour sa cause. La Tabaski, contrairement à ce que certains écologistes mal inspirés voudraient faire croire, ne peut être simplement un vaste mouvement d'abattage gratuit d'innocentes bêtes, mais plutôt un acte de foi. Sans complexe, et avec beaucoup d'amour, chaque musulman doit faire l'effort nécessaire pour sacrifier un mouton. Bonne fête de Tabaski, pleine de foi et de joie. Kadré SAWADOGO LAEEMB informe l'ensemble des fidèles que la prière de l'Aïd-el-kebir aura lieu à l'université, sur le terrain de l'UFR/SDS à partir de 8 heures 30 précises. « L’homme n’accomplit une action plus agréable à Dieu le jour de l’Aïd que celle d’offrir un sacrifice. Le jour de la résurrection, l’offrande viendra intacte avec cornes, sabots, poils et... Laine. Le sang qui coule est estimé de Dieu avant même qu’il ne touche le sol. Soyez-en heureux. » Hadith rapporté par Thirmidhi et An-Nasr, vendredi n° 001 du 30 janvier 2004. Prix 50 F. Numéro 1 Nombre de pages 4 -- id 11458 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11458 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33170 33497 33498 33499 33500 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/92c62c6e353824774ac58fb9d4721fc6f055bc4d.pdf https://islam.zmo.de/files/original/075e9b7e9413b23e76cfc6c3c56183ce44dd2380.tiff https://islam.zmo.de/files/original/01a849bcb5dc6dcbbb9abc84eb74f526a10f6fc7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b9476aefb9109a6dfbfbd66a557328397264a60e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7d3174a7f7eb784a4ebf4b94e27fbc22eb95b194.tiff Titre An-Nasr Vendredi #002 (Foi et citoyenneté) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1198 Tiégo Tiemtoré Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/13 Citoyenneté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-02-01 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000227 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu pSFnasr j >^ | Parmi les dates mémorables retenues par le calendrier musulman, il y a le 10 Muharram ou le 10ème jour de l'année qui marque l'Achoura. Communément appelé zembendé (en mooré), l'Achoura est diversement célébré dans nos sociétés. Pour certains (les traditionalistes), l'Achoura est un jour de fête marqué par des divertissements, des plaisanteries se traduisant par des jets de flamme de Teau salle, des œufs pourris... Par contre, pour d’autres, notamment les chiites, l'Achoura est un jour de deuil car c’est un 10 Muharram que le petit-fils du prophète Hussein est mort en martyr, tombé sous les balles de l'armée de Yazid Ibn Mouhammiyya à Karbala (l’actuel Irak) lors des conflits de succession au califat. Un troisième groupe célèbre l'Achoura en jeûnant et ce jour marque le paiement de leur zakat. Mais qu’en est-il de la réalité de cette date? Achoura avant l’islam. C'était un jour de jeûne pour les Chrétiens et les Juifs arabes de Médine, commémorant ainsi la délivrance du prophète Moïse et des Israélites de leurs adversaires (Pharaon et son peuple). Le prophète (saw), une fois installé à Médine après l’hégire, s’est renseigné sur le pourquoi de la commémoration de cette date, et après avoir su le motif, il dit : « Moïse m'appartenait plus qu'à vous. » Il jeûna et ordonna à ceux qui pouvaient de jeûner. Il ajouta que « Si Dieu le veut, l'année prochaine je jeûnerai le neuvième jour également. » Ainsi, selon la sunna, le jour d’Achoura est un jour de jeûne ainsi que de veille (le 9 Muharram). En outre, le Prophète (saw) aurait recommandé de faire profusion de nourriture dans la famille ce jour-là. Selon Zahir, le Messager a dit : « Celui qui dépense sur lui-même et sur sa famille le jour d’Achoura, Dieu assure sa subsistance pour le reste de l'année. » Achoura cette année aura lieu le 1er mars 2004. En dehors de ces enseignements du prophète, tout fidèle musulman doit se garder d'autres célébrations. d’Achoura. Le CHEIKH n-nasr vendredi n°006 du 27 février 2004 ...31 ... Prix 5 0 fcfâ P. 1 Dans l’année, il n’y a qu’un 31, le 31 décembre. Les autres sont mis dans l’oubli. Ainsi quand vous dites 31, chacun sait de quoi il s’agit. L’arrivée et le passage de chaque 31 donnent lieu à un tapage qui ne laisse personne indifférent. Sous nos cieux, il est inimaginable qu’un 31 ne soit pas fêté. Tout le monde y participe. Si vous refusez de prendre part aux festivités et autres invitations, les médias vous feront vivre la fête chez vous ; si tel n’est pas le cas, le lendemain vous serez assaillis de vœux à rompre le cours habituel de votre journée. Si vous restez enfermé chez vous, les bruits de pétards et autres feux d’artifice vous rappelleront que vous vivez des instants pas comme les autres. Ces manifestations interminables et souvent intempestives pour célébrer la Saint Sylvestre et accueillir le nouvel an se font avec la participation active de beaucoup de musulmans. Sous prétexte de laïcité, Donc, de fête de tout le monde, nombreux sont ceux qui sont tombés dans bien des pièges tendus à ces occasions-là. Sans inciter les uns et les autres à la marginalité, permettez que l'on pose la question suivante : les musulmans manquent-ils de 31 pour déployer tant de zèle dans la célébration d’une fête de Saint-Sylvestre ? La réponse est assurément non ; mais beaucoup ne le savent peut-être pas. Cette année, le 31 des musulmans correspondait au 20 février 2004. Mais nous l’avons passé sous silence. Cette attitude est due à la négligence pour certains, à l’ignorance pour une bonne frange, au manque de créativité pour un autre groupe, au manque de référent théologique... les raisons sont nombreuses. Depuis longtemps, il en a toujours été ainsi. Même souhaiter simplement la bonne année à ses frères et sœurs et leur faire des douas, beaucoup d’entre nous ne l’ont pas fait. Alors qu’à l’occasion du nouvel an grégorien, ils étaient de ceux qui sont allés jusqu’aux accolades. Certes, le nouvel an musulman n’a pas fait l’objet de célébration particulière de la part des premiers musulmans, mais peut-on aujourd’hui se priver de se rappeler cette date historique alors que c’est tout dévoués que beaucoup célèbrent la Saint-Sylvestre ? Or, s’il y a un anniversaire qui mérite un rappel de la part des musulmans d’aujourd’hui, c’est bien celui de l’année hégirienne. En effet, il y a de cela 1425 ans, le jeûne prince béni des envoyés, le prophète Muhammad, foulait des pieds le sol de Yathrib qui devint plus tard Médine, la ville du prophète. Ce dernier venait de quitter sa ville natale pour un exil forcé de dix ans. Ce voyage, appelé An-nasr, marque le début du calendrier musulman. Ce calendrier compte douze mois. Ses jours sont décomptés suivant les apparitions de la lune, contrairement au calendrier grégorien qui se base sur les levées du soleil. Il y a un décalage de 11,25 jours entre le calendrier lunaire et le calendrier solaire dû. essentiellement au fait que les mois du calendrier lunaire sont de 29 ou 30 jours alors que ceux du calendrier solaire sont de 28, 29, 30 voire 31 jours. Allah, créateur de l’univers, dit avoir créé le soleil et la lune pour que nous connaissions aussi le nombre des jours. Calendrier “solaire” ou “lunaire”, tout revient à Allah. Mais revenons à l’exil du prophète. Cet exil a été possible de par la volonté d’Allah. Le prophète a été contraint à l’exil pour avoir refusé le pouvoir, la richesse, les jouissances matérielles que lui proposaient ses concitoyens en échange de son renoncement à sa foi. Muhammad a refusé le confort des palais avec tout ce qu’ils contiennent de luxure. Avec d’autres femmes et hommes de foi, ils ont risqué leur vie ; avec ces compagnons, ils ont tout laissé derrière eux rien que pour Dieu, rien que pour le rayonnement de l’Islam, rien que pour nous, musulmans d’aujourd’hui. Cette leçon d’attachement à la foi, cet exemple d’altruisme nous vaut aujourd’hui l’honneur d’être appelés musulmans. Islam que nous chérissons lentement et que nous devons partager mérite d’être davantage connu à travers ses grandes dates. Si nous ne pouvons parler de célébration de fête de fin d’année, alors célébrons la fin de chaque mois de Dhul Hijja, c’est l’équivalent de notre 31 à nous. Et cette célébration serait le moindre mal. S’il est établi que le musulman est convaincu qu’il rendra compte de la gestion de sa vie à celui qui lui en a fait don, peut-on imaginer une célébration musulmane dans la désobéissance à Allah ? À voir l’actualité de près, il se peut qu’il n’y ait pas une unanimité de réponse à cette question. Cependant, il appartient aux musulmans d’indiquer la voie. Du reste, la voix des ulémas est attendue avec impatience. Leur sentence nous resituera dans le contexte originel des événements et nous permettra d’envisager l’avenir dans une perspective de préservation de notre identité et de participation à la vie de notre milieu ambiant. En attendant le verdict des théologiens, qu’il nous soit. permis au passage de souhaiter une bonne et heureuse année 1425 à toutes et à tous. Puisse Allah nous assister tout au long de cette année et qu’à la fin de l’année nous ne festoyons pas pour festoyer mais que nous réjouissons d’avoir bien géré ce temps, cette vie qu’Allah nous a accordée. Vivement que durant toute l’année, ces hommes et femmes qui ont posé les fondements de l’année hégirienne soient notre modèle. Seni BIDIGA An-nasr vendredi n°006 du 27 février 2004 33 Prix 50 F c6 Ce thème a été exposé par l’imam Nombre Marboulaye lors d’un sermon de vendredi à la mosquée de l’AEEMB. En voici le contenu. Chers frères et sœurs, l’islam est une religion universelle par essence et par excellence. Contrairement aux autres, l’islam a été envoyé pour tous les peuples et pour tous les temps (S34V28). Étant, par ailleurs, une religion de paix, il recommande d’entretenir des relations de fraternité avec son environnement immédiat et lointain. Ainsi, distingue-t-on trois formes de fraternité en islam : 1°) La fraternité universelle : elle existe entre tous les êtres humains sans distinction de race, de nation, de tribus, de croyance, et est fondée sur leur origine commune (descendants d’Adam et Haoua). Il est évident que des différences, des inégalités naturelles et/ou sociales amènent certains hommes à se considérer comme inférieurs ou supérieurs à d’autres. Mais cette conception n’est que le résultat de l’ignorance voire de l’obscurantisme car auprès d’Allah ces différences n’octroient aucun traitement privilégié en dehors des bonnes actions accomplies. (S49V13) 2°) La fraternité biologique. C’est celle qui unit des frères et sœurs de même père et de même mère. Allah prescrit de l’observer et de ne point la rompre. (S4V1) LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE 3°) La fraternité religieuse : elle unit des frères et sœurs d’une même religion. Elle est très sacrée en islam et méconnaît toutes considérations basées sur la race, la langue, la tribu, la nation, etc. En outre, la fraternité religieuse, particulièrement celle islamique, ne se limite. pas aux rapports terrestres. Même après la mort, un frère ou une sœur continue d’avoir des droits sur ses frères et sœurs vivants. Ces derniers ont l'obligation de lui faire des invocations de façon régulière. D’ailleurs, le Coran en fait mention au verset 10 de la sourate 59. Frères et sœurs, l'islam est une religion de paix par essence, de justice sociale et de tolérance. Tous les hommes ont droit à la vie, au bien-être, à la liberté de penser et de croire, et d’agir dans les limites de ce qui a été tracé par Allah. Toute atteinte à ces droits est illicite, quelle que soit la couleur, la race, ou la religion de l’opprimé. Tout croyant musulman, à l’exemple du prophète Muhammad (saw), doit défendre les droits de l’homme sans aucune considération. Pour se rendre d’ailleurs compte de cette obligation, il suffit de parcourir ce hadith : « Si ton voisin demande ton aide, aide-le ; s'il te demande un prêt, accorde-le-lui ; s'il est dans le besoin, secours-le ; et s'il lui arrive un bonheur, félicite-le. » Nasr vendredi n°006 du 27. février 2004 34 Prix 50 fcft Numéro 6 Nombre de pages 4 -- id 11460 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11460 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33172 33505 33506 33507 33508 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/85c67a1285ab5df50c14521d74af91d533a260b8.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2c1a90967ec6203014f1785f5f4a81a9d035a2e8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6d8d139bacdd003c4589899895afc5370bc1f908.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0fcf0a3d85d9f0213fce73d58a509828a4e758bf.tiff https://islam.zmo.de/files/original/be7d7ce338e54b597338220d5e9b982d35e34f23.tiff Titre An-Nasr Vendredi #007 (Célébration du 8 mars : la condition de la femme musulmane en question / Message du président de l'AEEMB à l'occasion de la JPO 2004) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/955 Adama Coulibaly Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-03-05 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000229 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu « Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. S'il y a bien une accusation, une question qui ne manque jamais de tomber, c’est bien la question de la femme musulmane. Dans leur critique, il y a une partie de vérité et une autre, propre aux stéréotypes occidentaux sur la condition féminine en Islam. Nos filles, nos femmes, nos sœurs, constituent en gros la moitié de la Oummah (communauté). Dieu, dans sa sagesse, n’a pas attendu que des Européens dessinent pour elles les plans de leur libération ! Pendant qu’en Europe on avisait pour savoir si la femme est une “chose" ou “une personne", Dieu, le même Dieu qu’on supplie dans nos prières, déclarait dans son livre, le Coran sacré, que les femmes sont les sœurs (c'est-à-dire égales) des hommes. Dieu a déclaré qu’elles ont des droits sur eux, tout comme ils ont des droits sur elles, excepté que l’homme a une prééminence car il a la responsabilité de sa famille et qu’il doit donc supporter le fardeau. » social, fardeau dont sont exemptées les femmes (Coran S2V228). Il ne s’agit pas là d’une distinction hiérarchique, car, et c’est l’important, l’égalité est parfaite en droits, en dignité, en religion (Coran S3V195 - S4V1 - S19V95). Et rappelons simplement que notre Saint prophète dans son message d’adieu (c’était donc important pour lui !) nous a exhortés en ce sens : “Traitez bien vos femmes et soyez gentils envers elles car elles sont vos partenaires" (et non vos subordonnées, ni vos propriétés !). Beaucoup de hadiths confirment les injonctions de notre prophète concernant le bon traitement et l’équité envers les femmes. Être doux et aimable avec sa femme et sa famille est une Sunna comme les autres, rétribuée comme les autres. Il convient de ne jamais l’oublier. “Le plus parfait des croyants est celui qui a la meilleure conduite. Les meilleurs d'entre vous sont ceux qui sont les meilleurs avec leurs femmes.“ Hadith (Tirmizi). Et il est Étrange que certains d’entre nous, sous le poids des traditions ou coutumes non-islamiques, par ignorance totale des lois coraniques, perpétuent des actes d’un autre âge : les femmes ne doivent jamais sortir de chez elles, battent leur femme en cas de désaccord, ne consultent jamais leurs enfants ou femmes pour les grandes décisions, ne discutent jamais avec leur famille, font des mariages arrangés sans l’accord des enfants. P. Mn-nasr, vendredi n°007 du 05 mars 2004 ...35... Prix 50 fdâ. Bref, ils se conduisent, en véritables potentats, à l’opposé des recommandations divines ou du prophète. Nul ne devrait imposer à nos femmes ce que Dieu n’a pas cru bon leur imposer ! Ni leur interdire ce que Dieu ne leur a pas interdit ! A-t-on le droit de se substituer à Dieu ? Chacun est responsable de ses actes et devra en répondre devant Allah. Il ne convient pas non plus d’aller jusqu’à un laxisme sur les principes islamiques. Cette attitude est malheureusement tout aussi condamnable ! Non, la solution se trouve dans la... Mesure, dans l’équilibre. Car nous devons tous prendre conscience de l’importance extrême du noyau familial dans la société musulmane, et que nous devons tout faire pour y faire régner l’harmonie, la joie, et la fierté d’être musulman. C’est dans la famille qu’est donnée l’éducation des enfants. Aucune nourrice, aucune crèche, aucun enseignant au monde ne pourra remplacer l’amour d’une mère ni l'éducation qu’elle et elle seule, peut donner aux enfants, de par son statut de mère. L’effondrement du noyau familial conduit actuellement le monde occidental à sa perte. Prévenons cela chez nous. Il ne faut donc pas fuir nos responsabilités de parents comme on le voit partout, et tout déléguer sur l’école ou la madressa. L’école a son rôle, la madressa a le sien, et nous, parents, le nôtre, le rôle principal. Le négliger? Ce n’est pas grave... c'est criminel. Votre propre chair vous accusera un jour... Ce jour-là ! Ces enfants (filles et garçons) constituent la génération de musulmans de demain. S’ils perçoivent autour d’eux, un Islam archaïque et si, parallèlement, ils ressentent, fatalement, une attraction pour ce mode de vie occidental dans lequel ils baignent; qui est en cause s’ils chutent? Qui est en cause, si demain, ces jeunes sont complexés vis-à-vis de leur croyance? Qui sera en cause s’ils auront honte de montrer leur foi? Clairement et nettement: leur éducation, leurs parents! Apportons grands soins à nos sœurs dans la foi, sans jamais oublier qu’elles nous donneront et forgeront la nation musulmane de demain. Cela nous donne la mesure du respect qu’on leur doit. Prions Allah, et implorons son aide. Quoi dire quant aux délirantes et larmoyantes caricatures occidentales sur les femmes en Islam? Premièrement, soyez tout à fait persuadé que le son de nos sœurs musulmanes suscite en leur âme sensible et humaniste une réelle compassion indignée... Que de belles larmes de crocodiles! Honteuses pratiques, qui consistent à prendre le couvert de l'humanisme pour justifier de propos fielleux à L’encontre de l’Islam. Des éléments de réponse ont été ébauchés ci-dessus (ce qui est valable pour nous, l’est pour eux). Il ne faut surtout pas identifier l’Islam à la pratique de certains musulmans, non. Que dit la religion islamique sur la femme ? Le Coran met en avant une condition valorisée de la femme. Historiquement, l’Islam a été la première culture à admettre par exemple la totale indépendance financière de la femme, à lui accorder des droits codifiés, que même certaines parties de l’Europe d’aujourd’hui leur refusent (le vote par exemple). Dans l’idéologie islamique, la femme n’a jamais été un objet purement sexuel, à contrôler, à voiler, à exclure de la vie sociale. Et les quelques versets coraniques ci-dessus le disent bien (voir supra). Qu’on n’accuse pas la position de l’Islam, ni la présentation qui en est ici faite sur ce “problème” de la femme, de faire l’amalgame entre la condition de femme et la condition de mère. n’est pas l’égalité quantitative, extérieure (concept humain) que l’Islam préconise, mais plutôt une équité, une justice, un sentiment de complémentarité entre l’homme et la femme, au sein de la famille et de la société en général. La femme, avant d’être une mère, est un être humain, différent de l’homme de par sa nature même. Dieu, notre Créateur Sublime, sait mieux que quiconque les forces et les faiblesses de ses créatures. L’homme, ou la femme, ne peut avec ses sens limités, embrasser la science de Dieu. Il recommande à la femme de préserver sa pudeur, avant son mariage, et qu’après son mariage, le rôle de la femme le plus sacré et le plus essentiel est de veiller au bien-être et à l’harmonie du foyer, à l’éducation des enfants et au bonheur de sa famille. Enormes responsabilités, pour quiconque réfléchit aux implications qu’elles comportent. Mais l’Islam ne s’oppose pas au travail de la femme, mère ou célibataire, en dehors de son foyer (en accord avec son mari). Si cela est une nécessité pour le bien-être du couple. Les deux grands principes à respecter, principes imposés par Dieu, mais qui découlent de la logique : le travail exercé par une musulmane doit préserver sa dignité et sa pudeur, tout autant que sa vie de famille (qui ne doit jamais être négligée). Vous avez raison ! Ces mêmes principes s’appliquent à l’homme aussi ! Mais un détail qui a son importance : l’Islam ne fait aucune obligation à la femme de dépenser (sauf si elle le veut) le salaire de son travail pour l’entretien de sa famille : son salaire ou son héritage lui appartient exclusivement. Obligation est faite par contre à l’homme de subvenir aux besoins de sa famille par le fruit de son travail. Il faut le rappeler. Le principe général est que tout ce qui touche à la vie du couple et de la famille doit se faire en concertation ; et que le mari a la responsabilité de la décision finale, car compte lui sera demandé sur cette responsabilité. Mais, dira-t-on, pourquoi “la prééminence à l'homme sur la femme” ? Pourquoi “la femme obtient le... tiers de l’héritage de l’homme ? Pourquoi ceci, pourquoi cela ? Tout a une réponse. Notre Créateur, dans Son infinie Sagesse, a prévu ce qu’il fallait prévoir, et a fait silence ailleurs. Rien n’est fortuit. Mais, la globalité de ce problème ne peut certes être exposée en quelques lignes, il faut le relier à une autre religion, autre histoire, autre culture, les exposer en préliminaire et ce n’est pas peu dire ! Vous savez le mot “autre” ? L’“autre” est un mot que l’occidental connaît peu. Cet “autre” qui est différent, donc, forcément coupable. Nous, musulmans et musulmanes, acceptons l’ensemble du message coranique. Et nous ne faisons aucun accommodement, c’est la Parole de Dieu, incréée et éternelle. Dieu sait mieux, c’est tout. Nous faisons acte d’Islam non par foi aveugle, mais par acceptation de la cohérence de l’ensemble des principes de Dieu dans le Coran, car nous restituons le problème dans ce cadre et non selon l’étroite vision occidentale. Source : L'islam en ligne de mire 2003 in-nssr vendredi n°007 du 05 mars 2004 Message du président de l’AEEMB à l’occasion de la JPO 2004 L’Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina, reconnue officiellement le 21 janvier 1986, œuvre depuis lors à la promotion de l’islam au sein de l’école au Burkina de manière particulière et de la jeunesse de façon générale. C’est une organisation qui, en plus de ses actions en faveur de l’élève et de l’étudiant musulman, offre plusieurs services à la société burkinabé. Cependant, bon nombre de personnes, bien que bénéficiant de ses services, ignorent toujours son fonctionnement et son organisation. En outre, beaucoup la perçoivent de loin comme une structure enfermée, possédant beaucoup de financements extérieurs. C’est pourquoi le Comité Exécutif de l’AEEMB lance cette année la 1ère journée porte ouverte (JPO) 2004 de l’association. Il s’agira pour les militants et les sympathisants de découvrir ou de redécouvrir tout le schéma d’organisation et de fonctionnement de l’AEEMB. En plus, c’est l’occasion d’échanger avec les... Premiers responsables de l’association, de visiter son administration et ses installations. Enfin, de vivre en image près de deux (2) décennies d’existence de la structure. L’organisation de cette 1ère JPO vise à rapprocher davantage l’association de ses sympathisants et de faire tomber certaines appréhensions ; et de permettre à tout un chacun de découvrir de fond en comble les méthodes de fonctionnement, de gestion et de travail de la structure. Cette 1ère JPO est prévue pour le 07 mars 2004 à partir de 8 heures 00 au siège national. Militantes et militants, sympathisants et partenaires, vous y êtes tous cordialement invités. Adama COULIBALY PROGRAMME DE LA J.P.O qui se tiendra le 07 MARS 2004 Installation des stands Grandes expositions publiques de photos, de la bibliothèque, de la discothèque, des informations et renseignements sur l’AEEMB. Animations : concours Projection : Les miracles du Coran An-nasr vendredi n°007 du 05 mars 2004 Prix 50 fcfa. Numéro 7 Nombre de pages 4 -- id 11459 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11459 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33171 33501 33502 33503 33504 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/58f5c5e3aa427d2847866f2f6972c9c6c344fc15.pdf https://islam.zmo.de/files/original/175559274e8bfae6d30118711f349233353f6ded.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1819f044096c0bafb7dcef2547ee2423b6fbe722.tiff https://islam.zmo.de/files/original/06ec28e3cea67b81da1fbee52528cc7d68deb041.tiff https://islam.zmo.de/files/original/16c1771ae05092af97eeb9ae834a48cd13a71821.tiff Titre An-Nasr Vendredi #008 (La situation de la femme avant l'islam / Quel rôle social pour la femme musulmane?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15551 Salamata Sidibé https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15618 Haoua Séré Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/5 Laïcité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-03-12 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000228 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu « Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’homme et la femme sont les deux composantes inséparables de toute société humaine. Cela va dans l’ordre de la création de Dieu qui dit : « Et de chaque chose nous avons créé un couple afin que vous y réfléchissiez. » (C51V49). Ainsi, les hommes sont condamnés à vivre avec les femmes car elles sont leurs mères, leurs épouses, leurs filles, leurs tantes, leurs grandes-mères, leurs cousines... Chaque société, eu égard à son organisation et à ses coutumes, a assigné une place à la femme. Mais le problème est qu’aujourd’hui, dans la tentative de mondialisation et d’uniformisation, l’Islam est vu comme un obstacle à l’émancipation de la femme. Cependant, la condition de la femme musulmane ne peut être réellement comprise que si l’on jette un regard rétrospectif sur la situation de la femme dans les sociétés ante-islamiques. La société romaine. La condition de... » La femme était basée sur le refus de lui reconnaître un statut juridique. Elle était donc exclue de la définition de la famille qui était constituée essentiellement des descendants mâles du père. La femme était assujettie en raison de son sexe à une tutelle perpétuelle. Elle demeurait durant toute sa vie d’abord sous la tutelle de son père puis sous celle de son époux. Par conséquent, elle était un simple objet sans liberté, attaché à l’homme, et sans personnalité aucune. La civilisation grecque. La cité grecque était également faite pour les hommes. La femme était totalement soumise. Dans son jeune âge, elle était gardée dans la zinicé (un coin de la maison) d’où elle ne devait sortir. Pour le mariage, elle devait s’unir avec l’homme du choix de ses parents, et une fois mariée, elle n’avait aucune communication avec son époux. En outre, elle était considérée comme un danger. Selon Socrate, la femme est comme un arbre empoisonné ; quand tu la vois... Elle est très jolie, mais le premier qui en mangera... La société africaine traditionnelle En Afrique, la condition de la femme n’était pas aussi enviable. Elle était la première à se lever et la dernière à se coucher ; car elle constitue une main d'œuvre pour l’homme en plus de ses fonctions d’éducatrice et de ménagère. La femme était d’office écartée lors des prises de décisions familiales. Tout ce qu’on lui reconnaissait, c’était la soumission et l’obéissance. Condition de la femme dans le milieu arabe préislamique Aucune législation ne protégeait la femme dans ce milieu. Elle vivait sous l’emprise des coutumes barbares, et on lui niait son appartenance à la race humaine. Elle n’avait aucun droit à l’héritage ; au contraire, elle était comptée parmi les biens de l’héritage. Par ailleurs, dans certaines tribus, il était même permis à un homme de « louer » sa femme durant son absence, moyennant de l’argent. De même, on observait le système dit d’échange de femme pour un temps limité entre amis ou connaissances. De plus, la femme était considérée comme un signe de déshonneur. Quand elle mettait au monde une fille, celle-ci était aussitôt enterrée vivante. C’est ce que le Coran a annoncé plus tard : « Quand on annonçait à quelqu'un la naissance d'une fille, son visage s’obscurcissait et se courrouçait de soucis. Il évitait la société pour ne pas rougir de ce qui lui a été annoncé... ». Telle était le comportement des Arabes païens vis-à-vis de la femme. La civilisation judéo-chrétienne. Les Juifs et les chrétiens disaient : « La femme est un mal nécessaire, une tentation de la nature, une calamité obligatoire, un danger dans la maison, une tentation mortelle et un mal enrobé ». Pour les chrétiens, la femme est l’esclave de l’homme car selon eux, Dieu l’a créée rien que pour servir l’homme. C’est ce qui est dit dans l’Ancien Testament, Genèse 2-18 : « Je te ferai une aide semblable à toi (Adam)... pour que tu ne sois pas seul et qu’elle te serve ». Enfin, selon les Juifs et les chrétiens, la femme... Seule est à l’origine du péché originel. Nous citons ici un passage de Genèse 3, 6-17 : « La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue et qu'il était pressé pour ouvrir l’intelligence, elle prit de son fruit et en mangea... ». En définitive, la femme, avant l’islam, était brimée, battue et n’avait pas de droits, elle était considérée comme un sous-être. Cependant, depuis le VIIe siècle avec l’arrivée de l’islam, le problème de la femme était placé au premier plan des problèmes humains. L’islam proclama l’humanité totale de la femme au même titre que celle de l’homme, et sa pleine capacité aussi bien dans l’exercice de tous ses droits sans exception, que dans l’ensemble de son activité sociale. L’islam a ainsi porté la femme de sa situation la plus basse au plus haut sommet de l’échelle sociale. Le Prophète de l’islam (saw) affirme lors de son dernier sermon en s’adressant aux hommes : « Traitez bien vos femmes et soyez gentils envers... ». « Elle, car elles sont vos partenaires ». Il [Muhammad (saw)] alla plus loin en disant : « Le paradis est aux pieds des mères ». Cela lui a valu l’hommage et le témoignage de plusieurs savants occidentaux, dont M. Édouard Montet, professeur de langues orientales à l’université de Genève, qui dit : « ... la seule réforme de l'interdiction absolue du meurtre des filles à leur naissance avait suffi pour assurer à Muhammad (saw) un nom inoubliable dans l’histoire de son temps. * cf : COLLOQUE de Paris (2e coll.) sur le dogme musulman et les droits de l’homme en Islam. Salimata SIDIBE Quel rôle social pour la femme musulmane ? Contrairement aux préjugés occidentaux qui veulent que la femme musulmane soit brimée, marginalisée et méprisée, l’islam lui a accordé, aussi bien sur le plan spirituel que communautaire, une place non égalée par aucune autre société. Ainsi, Estelle est évoquée dans le Coran à travers des termes expliquant son partenariat avec l’homme et la responsabilité qui les concerne tous deux, individuellement. Vous collectivement. La femme est « l’un des deux éléments indispensables à l’avenir de l'humanité » (Malika Dif) et doit par conséquent apporter sa pierre (la plus précieuse) à l’édification de la société. La femme musulmane n’étant pas une exclue de ce lot, doit contribuer à la construction de sa société, qu’elle soit laïque ou religieuse. Cela est non seulement un droit pour elle, mais surtout un devoir. C’est-à-dire qu’elle ne doit pas être mise à l’écart dans l’édification de la société, par une tierce personne ou se mettre elle-même à l’écart, quelle que soit la raison. La femme musulmane doit s’affirmer dans la société, montrer qu’elle est là en tant que citoyenne, s’intéresser au même titre que tout le monde à tout ce qui s’y passe. Cette affirmation ne doit se manifester que par sa participation active et fréquente aux différentes activités de son milieu : activités sociales, administratives, éducatives, économiques... Elle doit apporter. sa contribution au développement de son pays. Pour cela, elle doit être présente dans toutes les actions d’intérêt public pourvu qu’elles ne portent pas atteinte à sa religion. Ainsi devrait-elle s’engager dans la vie professionnelle, publique ou privée. En effet, dans les services comme partout ailleurs, elle doit incarner toutes les vertus morales et spirituelles et exclure en elle les vices tels que la corruption, le mensonge. Elle peut également, en dehors des professions publiques, mener des activités économiques, exercer une profession libérale, et militer dans des associations de lutte pour le bien-être de l’homme telles que la lutte pour la défense des droits humains, contre la pauvreté et l’exploitation, contre les IST/SIDA, les associations d’assistance sociale. Aussi, l’éducation demeure-t-elle son domaine de prédilection. D’abord dans le cadre familial, la femme musulmane est l’actrice principale de l’éducation des enfants. C’est à travers elle que la personnalité des enfants se forge. Même En tant que mère porteuse, elle transmet des valeurs à l’enfant avec lesquelles il naîtra. Par exemple, la mère de Jésus (AS) est née d’une femme ancrée pleinement dans la spiritualité qui s’est investie pour que Dieu bénisse son enfant et sa progéniture. En conséquence, Mariam (RA) est devenue une personne aimée de Dieu. De même, il faut souligner qu’en famille, la croyante est une conseillère pour ses frères et sœurs et pour son mari. Enfin, dans la société proprement dite, sa contribution à l’éducation se fera à travers son comportement, car elle est l’incarnation des vertus morales et spirituelles telles que la piété, la pudeur, la chasteté, l’honnêteté... En somme, partout où elle se trouve, la femme musulmane doit être « un centre de rayonnement, une source d'orientation et un élément de sensibilisation » par son comportement et son expression, car sa religion l’a élevée à un rang supérieur et lui a inculqué des valeurs morales. Haoua SERE lisez et faites lire An-nasr vendredi An-nasr vendredi n°008 du 12 mars 2004 Numéro 8 Nombre de pages 4 -- id 11537 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11537 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33212 33670 33671 33672 33673 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/c96cb1fdbf4e9a383d88304323f3b86b381698d0.pdf https://islam.zmo.de/files/original/95c6781865dc6b19394a672a45363c8a3dbdf200.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1e659e63f91dadc877835e779f3fa22b89efd980.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1a35b6f6b2685da3ddd18f504af5f260292a0e5e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b50486fe1ffeb2dc0f1b9e9b50be9d3000e8bd31.tiff Titre An-Nasr Vendredi #009 (Que devient le monde arabo-musulman? / L'impératif devoir d'agir) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15664 Sanfo https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15635 Mikaillou Kéré Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-03-19 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000269 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu An H Ven QxUUAUXUXUU nas n° 009 du 19 mars 2004. Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le passé glorieux. Hier, locomotive et phare du Moyen Âge, ces nomades du désert ont apporté une grande contribution à l’édifice universel, un parfum dans la civilisation. Et cela se comprend aisément, ils venaient de sortir de l’école de Muhammad (SAW) le cœur plein de foi. De la vie tribale, ils allaient conquérir un vaste empire autour de la Méditerranée s’étendant du Golfe à l’océan Atlantique. Dans l’ignorance qu’ils végétaient, ils allaient passer maîtres de la science, de la philosophie et de la médecine tandis que toute l’Europe baignait dans le noir de l’ignorance, en témoigne Cordoue, Andalousie, Séville, Bagdad, Avicenne. L’algèbre, dira-t-on, est d’origine arabe. La chute. Et puis c’est la chute libre ; chute d’où il ne retournera plus jamais jusqu’à nos jours malgré quelques démagogies. Que devient le monde arabo-musulman ? fanfaronnades. En effet, après ces années de gloire, les califes arabes assis à l’ombre de leurs valeureux et pieux prédécesseurs vont porter à l’instar des monarques actuels leur attention aux plaisirs de ce bas monde. Conséquence : la débâcle à Grenade en 1492 qui marqua le summum de la réconquista (IX au XV siècle). De vaines alternatives / Démagogie-hypocrisie. Hypocrisie, égoïsme, balkanisation, Mustapha Kemal finira de donner le coup de gong à la fierté arabo-musulmane en 1924 lorsqu’il fera de la première d’Orient, la dernière de l’Occident et pire encore il sera malheureusement suivi plus tard par Hassan II qui se proclamera commandeur des croyants et gardien des lieux saints (on ne sait trop par qui sauf lui-même). En effet, Maroc et Turquie, au lieu de crier et d’animer leur union, s’échinera à pleurnicher à la porte de la communauté européenne. Ils feignent d’oublier qu’ils n’y sont pas les bienvenus. Par ailleurs, les années des indépendances ont laissé croire qu’il y avait un espoir quelque part. En effet, la plupart des dirigeants arabes ont libéré leur terre grâce au cri de Allahou akbar. Une fois libérés, ils conduiront leur navire, qui dans l’arabité, qui dans le communisme, oubliant la mise en garde du calife Omar : « Avant l’islam, les Arabes n’étaient rien, si vous l’abandonnez, vous retournerez à votre état d’hier ». Le comprennent-ils vraiment ? Naguère interlocuteurs du rendez-vous du donné et du recevoir de la civilisation, ils seront désormais réduits à de simples spectateurs de l’histoire. Leur seule satisfaction ne reste que dans la gloire du passé : communauté de Médine ; calife Ibn Abd Aziz ; Salahou-din Ayubi. C’était une époque, celle de la foi, de l’islam, pas de l’arabité. Questions actuelles : Palestine - Irak. Depuis la création de l’État d’Israël en 1947, on a pu voir à plein jour l’incohérence arabe. À ce sujet, Félix H. BOIGNY a laissé entendre : « les Arabes se sont entendus sur une seule chose, c’est de ne jamais... » s’entendre ». Incrusté au cœur de l’océan arabe, Israël, soutenu par l’Occident, à longueur de journée humilie, tue, massacre les frères arabes, chacun apeuré par on ne sait quoi. Face à l’épreuve israélienne, on croyait que le monde arabe allait enfin se souder pour faire face à la conquête progressive et insidieuse de leur terre, mais malheureusement, cette fois encore, dans l’orgueil arabe, ils seront battus à plate couture tour à tour en 1948, en 1967, et en 1973, permettant ainsi à Israël d’étendre son territoire. En 1967, Nasser, démagogue, a pris le discours pour l’agir ; son aviation fut clouée au sol, et il perdit même le Sinaï de 1967 à 1982. Les trahisons. Un front uni arabe allait se constituer pour demander à Israël d’évacuer les territoires occupés, mais ce front ne tiendra pas longtemps. Bourguiba allait publiquement retourner la veste et Hussein, un autre « gardien » des lieux saints, allait secrètement opérer avec les sionistes contre ses frères pour un lopin de terre : « la Jordanie ». D’autres Trahisons verront le jour avec la Mauritanie, le Maroc et tout dernièrement la Turquie. Le ridicule sera atteint en novembre 1977 lorsque, gonflé à bloc par une presse occidentale, Sadate allait franchir le comble en effectuant le voyage de la honte à Jérusalem. Que dire de l’OCI : l’organisation de la conférence islamique, née de la tentative de destruction de la mosquée d’Al Aqsa, qui s’était fixé pour objectif la libération de la Palestine avec pour siège Jérusalem. Comme il n’y a jamais un sans deux, l’OCI, lors de son 6ème sommet à Dakar, va biffer de ces textes la libération de la Palestine. On a constaté son silence éloquent dans la guerre du Kosovo et même celle qui est menée contre le peuple afghan et irakien, d’où d’ailleurs son appréciation par Alioun Diouf : « Organisation Célèbre pour son Incapacité », sauf pour organiser des sommets à travers la planète. Peut-on conclure sans faire un tour en Irak ? Non, après avoir massacré. Son peuple, ses voisins, le 4ème Reich qui se faisait passer pour héritier de Nabuchodonosor Salahadin, a fait rêver malgré eux beaucoup de peuples opprimés, surtout arabo-musulmans, comme symbole du dernier héros. Ce Reich qui pourtant ne découvre son âme de musulman que dans la difficulté. Dans l’aisance, c’est la BAAS et l’arabité, sa course donc finit le 13-12-03 dans un trou à Tikrit, docile comme un agneau. Pouah ! Santo : « La diversité des opinions juridiques existe en islam et la vraie fraternité se mesure à l’acceptation des différences et non dans l’imposition d’une uniformisation. » Tariq RAMADAN L’impératif devoir d’agir... « Mais, les grands maux sociaux vont grandissant dans notre cité : la pauvreté sévit, le VIH/SIDA ravage, la morale et les mœurs agonisent, même la foi n’est plus un repère dans certains milieux. Mais que font les musulmans reconnus par la noble parole de Dieu comme la meilleure communauté ? C’est la grande question gênante, d’autant plus que les hommes de Dieu eux-mêmes tombent le... Plus souvent dans un conformisme complaisant, légitimant ainsi les pires actes qui déroutent la société. Le musulman se doit de toujours garder à l’esprit deux réalités qui ont été énoncées de façon très explicite dans bon nombre de versets coraniques et de hadiths : - Dans cette vie présente, celui qui fréquente ceux qui font le mal doit s’attendre à ce qu’il soit également emporté par le châtiment divin, s’il arrive que celui-ci s’abatte un jour sur les pervers, et ce, quel que soit son degré de foi ou l’importance de sa certitude personnelle. Allah dit dans le Coran : « Et craignez une calamité qui n'affligera pas exclusivement les injustes d’entre vous. Et sachez qu’Allah est dur en punition. » (C8V25) Ibn Omar (RA) rapporte : lorsque Allah envoie le châtiment sur un peuple, celui-ci touche tout ce qui s'y trouve. Puis ils seront ressuscités suivant leur intention. (Boukhari) - De ce fait, il s’avère dangereux de vivre indifférent dans un... milieu où domine le mal et la perversion. L'imam Malick disait : « Quitte la terre où est fait le mal ouvertement et n'y reste pas. » Et même si le musulman est contraint d’y rester, il est de son devoir d’agir pour atténuer le mal et y répandre le bien. Autrement, la passivité dans un tel contexte peut être fatale, en y attirant le châtiment d’Allah comme le précise un certain nombre de hadiths dont le suivant : le prophète (saw) dit : « lorsque les gens voient quelqu'un qui est injuste et ne l’empêchent pas (de commettre ses exactions), peu s'en faut qu'Allah ne les englobe tous par un châtiment venant de Sa part. » (Tirmidhi) Ajoutons à cela la parabole bien connue des gens montés dans le bateau, rapportée par Nou’am Ibn Ba-chîr (RA) : Si ceux du pont supérieur n'empêchent pas ceux d’en dessous - qui doivent sans cesse monter prendre l’eau dont ils ont besoin sur le pont - de percer la coque du bateau car pensent-ils, c’est là un moyen bien plus rapide pour en avoir, ils périront tous... Ce qui Effectivement, cela ne contredit en aucun cas le principe de la responsabilité individuelle, énoncé en plusieurs endroits dans le Coran, qui s’exprime par exemple que : « personne ne portera le fardeau d’autrui » (C6V166), que « toute âme est l’otage de ce qu'elle a acquis » et que « elle sera récompensée du bien qu'elle aura fait, punie du mal qu’elle aura fait » (C2V286). Il appartient au musulman, dont le devoir est d’ordonner le bien et d’empêcher le mal, soit par les actes d’abord, puis par la parole, enfin dans le cœur si on ne peut vraiment rien d’autre, d’agir. S’il ne le fait pas, il sera également fautif à un certain degré. Dans ce cas, si les uns sont châtiés pour leurs péchés, les autres le seront pour leur silence, qui est assimilé à une approbation et une appréciation du mal qui est commis. Les musulmans devront s’interroger davantage sur ce qui se passe autour d’eux et souvent même dans leur propre famille, au su et vu de tous. Mikaillou KERE Lisez et faites lire An Nasr, vendredi n’OO9 du 19 mars. 2004 46 Prix 50 f cf P. 4 Numéro 9 Nombre de pages 4 -- id 11547 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11547 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33222 33709 33710 33711 33712 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/af21ba128f57c91865466f4332d48e8deda10796.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2060adb40402a52c23b0a1ec7945537ba5ad903c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f9a2183d044185c8660efdcbf341a430e4af97ae.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c2235582d5e988bf91a930aca3bf1a8630c64555.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2c5901b51a961ff411f2805eab55796a03118ab8.tiff Titre An-Nasr Vendredi #010 (La célébration du mariage en islam / La jeune fille musulmane face à la pandémie des IST et VIH/Sida : quel comportement adopter ?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15633 Alidou https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1143 Nouhoun Bagayoko Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1143 Nouhoun Bagayoko https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/34 VIH/Sida https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-03-26 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000279 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu « Borique vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre Isa, louanges de ton Seigneur et implore son pardon. » Le mariage est une union sacrée entre un homme et une femme dans le but essentiel de s'entraider mutuellement dans leur cheminement spirituel vers le Créateur. Théoriquement facile selon les sources et les exemples au temps du Prophète (uwbp), le mariage demeure de nos jours une œuvre souvent difficile à réaliser du fait de nos traditions et de nos cultures. Sa célébration nécessite des conditions préalables. LA CÉLÉBRATION DU MARIAGE EN ISLAM 1- Le consentement des deux conjoints À partir du moment où un homme et une femme décident de s’unir pour le reste de leur vie, il est fondamental que chacun des deux réfléchisse avant de prendre la décision ; et il n’y a pas de mariage forcé en Islam : le père doit demander l’avis de sa fille qu’il veut donner en mariage, et la fille doit également informer ses parents de ses intentions. Dans tous les cas, elle doit être consentante. 2- La présence d'au moins deux témoins. Les témoins doivent être des gens dignes de confiance, équitables, soucieux de l'avenir du couple. Ils doivent avoir une oreille attentive aux problèmes majeurs qui peuvent survenir à l’intérieur du couple. « ... et choisissez deux hommes intègres parmi vos témoins... » • Coran • 1 65 V2 3- L’accord du tuteur de la fille. Le tuteur est le représentant légal de la fille. Son rôle est de veiller à l’intérêt supérieur de la femme pour qu’elle ne soit pas brimée ou trompée. Il doit être de sexe masculin, de préférence le père de la fille, son frère ou quelqu’un des siens ; ou à défaut le représentant (juge) des musulmans. C’est lui qui donne la fille en mariage. Le Prophète (saw) a dit : « pas de mariage sans le représentant légal et la présence de deux témoins équitables. Le mariage qui n’est pas conforme à cela n’est pas valable et en cas de dispute, le chef est le représentant de celui qui n’a pas de représentant. » Hadith rapporté par Ahmad et Ibn Hibban. Selon Abou Hanifa, la fille peut elle-même se donner en mariage, pourvu que son tuteur donne son accord. La dot. Contrairement à la conception occidentale de la dot qui veut qu’elle représente ce que la femme apporte en se mariant ou ce qu’un tiers donne à l’un ou l’autre des époux dans le cadre du mariage, la dot représente en Islam un symbole fort entre les époux ; c’est en fait le bien que l’homme a l’obligation de donner à la femme dans le cadre du mariage. Elle est obligatoire et est destinée à la femme. Elle peut être en nature ou en espèce et constitue une garantie pour la femme en cas de divorce. On peut donner quelque chose de consistant si on a les moyens, mais la moindre chose suffit comme dot, pourvu que l’intention soit sincère. « C’est une marque de bonne augure pour la femme que son affaire (sa mise en ménage) soit facilitée, et que sa dot soit peu élevée. » Ibn Habban et Hâkim ; rapporté par Aïcha. « Celui qui donne en guise de dot pour sa femme de... » Quoi remplir les deux paumes de ses mains de farine de fève ou de dattes, détient certes le droit de consommer le mariage » Abou Daoud. Il faut donc éviter la tradition des dots exorbitantes que se partagent la famille de la fille ; mais il ne faut pas non plus réduire la dot à un détail insignifiant. 5- La proposition et l’acceptation de mariage. C’est la cérémonie proprement dite. La proposition et l’acceptation se font a priori entre le mari et le tuteur, mais ceux-ci peuvent se faire remplacer valablement. Il existe plusieurs formules à titre d’exemple : « Je demande ta fille ou ta sœur .... en mariage, ou je te demande en mariage, ou je demande une telle en mariage selon la loi de Dieu et la sunna du Prophète (saw) et pour une dot de tant, ou pour la dot sur laquelle nous nous sommes entendus ». Le tuteur répond : « Je te donne en mariage ma fille une telle selon la loi de Dieu et la sunna du Prophète (saw) et pour la dot de tant. » La proposition et l’acceptation se font en présence des témoins. La présence de La femme n’est pas indispensable. Celle d’une autorité religieuse est souvent nécessaire mais pas aussi indispensable ; pourvu que la situation soit expliquée à un savant qui en donne le feu vert. Il est également de la tradition du Prophète de faire un discours au cours de la cérémonie en fonction du public cible, de faire en public le mariage pour lever toute éventuelle suspicion, de faire des invocations après la cérémonie, de faire un walima (fête) sobre (offrir à manger et à boire aux amis et invités). ALIDOU LA JEUNE FILLE MUSULMANE FACE À LA PANDEMIE DES IST et VIH/SIDA : quel comportement adopter ? Le SIDA est devenu aujourd’hui une épreuve mondiale qui défie toutes les communautés scientifiques et menace l’avenir du monde, et particulièrement celui de l’Afrique au Sud du Sahara qui abrite les 29,4 millions de séropositifs sur les 42 millions du monde. Et la voie sexuelle est de loin la principale voie de transmission du virus du SIDA avec une... proportion de 89 % des cas ; [d’où le lien entre le SIDA et les IST qui en font le lit]. N’est-ce pas d’ailleurs la raison pour laquelle les jeunes filles sont les plus touchées par ce mal ? Ce qui est sûr, c’est que les filles sont plus vite contaminées que les garçons car le risque d’infection est de 1,9 fois plus élevé chez les femmes et le taux de transmission de l’homme à la femme est de 2 à 4 fois plus élevé que celui de la femme à l’homme. Toutes ces raisons fondent notre réflexion sur l’attitude de la fille musulmane face au mal des IST VIH SIDA. La pandémie des IST VIH/SIDA exige un changement de comportement. D’après André MALE-REAU : « lorsque les valeurs morales et spirituelles s’effritent, l’homme ne trouve recours qu’à son corps et au sexe ». Il n’en fallait pas plus pour dépeindre la situation de la jeunesse d’aujourd’hui où le sexe est devenu le premier objet de jouissance, la première préoccupation. Ainsi, les jeunes filles se plaisent à l’exposer à toute occasion, partout et de toutes les... manières pour séduire et attirer le plus possible les garçons, les hommes... les clients. Et pourtant, c’est ce comportement sexiste qui fait la propagation des IST et du SIDA. Alors, faut-il continuer dans cette voie parce qu’elle offre le plaisir immédiat et plaît à tout le monde ou faut-il changer de comportement pour se prémunir des maux et vices liés au comportement sexiste ? Chacun a le choix de changer de comportement ou pas, seulement les IST VIH/SIDA, eux, ont choisi de sévir tant que notre société, chacun d’entre nous, n’aura pas changé positivement dans sa moralité. Car le Prophète Muhammad (SAW) nous avait déjà mis en garde en ces termes : « Si les gens ne prennent pas garde à ce qu’ils ont entre les jambes (sexe) et leurs mâchoires (langue), ils connaîtront des maladies que leurs devanciers n'ont pas connues ». Et le Seigneur de la sagesse a disposé dans le saint Coran : « ... Dieu ne change point l’état d’un peuple, tant que ce... » Peuple (les individus qui le composent) ne change(nt) pas ce qui est en lui (eux) même(s) » S13V11. En fait, tout le monde reconnaît aujourd’hui que la question du SIDA est un problème de changement de comportement, pour nous tous et de façon positive. Il faut donc s’engager contre les IST/VIH/SIDA. S’engager contre les IST/SIDA, oui, mais comment ? Pour la musulmane, il est clair qu’elle n’a point besoin d’engagement creux du genre « ... à faire des rapports sexuels protégés », car cela n’a plus de sens « plonger dans une flamme et souhaiter ne pas se brûler. N’est-ce pas ? Il s’agit plutôt de s’engager à revêtir les dispositions de notre religion, de notre foi en matière de morale. Ainsi, Dieu nous dit : « Et n’approche point la fornication. En vérité, c’est une turpitude et quel mauvais chemin ! » S17V32. Message clair pour tout musulman. Alors, tout rapprochement suspect entre fille et garçon, et tout comportement à même de conduire au danger de l’acte sexuel avant le mariage est un péché. Pour aider et Guider davantage la musulmane dans son comportement, le Seigneur dit à son Prophète ceci : « Et dit aux croyantes de baisser leurs regards... » S24V31 Pour cela, chaque fille musulmane devra se rappeler des trois grands principes islamiques en matière d’habillement : - Couvrir tout le corps - Pas de tissus transparent - Pas de mode "moulant" qui laisse apparaître la forme du corps, surtout les atouts Ne pas oublier le comportement des grandes figures de la foi face à la tentation du sexe. Notre foi n’étant point de la théorie mais du vécu, il nous faudra toujours savoir tirer exemple du comportement de ceux qui nous ont devancés dans la foi. Ainsi, en tant que fille musulmane, l’abstinence de la "Vierge Marie", une des quatre dames du paradis, doit retenir notre attention et modeler notre comportement. Et comme pour l’anoblir, Dieu lui fit porter le noble Messie, Jésus Christ (Issa) (A) dans la pureté, sans rapport sexuel. Plus tôt, la belle Sarah, l’épouse du prophète Ibrahim, nous montrait la conduite à suivre. tenir face à la tentation du luxe et des gains faciles des dévergondés. En effet, alors que son mari était très pauvre (matériellement), un indigent, le roi Nemrod lui proposa un véritable luxe insultant, mais attrayant, pour pouvoir abuser d’elle, jouir d’elle. Voici que la belle Sarah resta égale à sa foi en résistant dignement à cette invite. Le mariage et la fidélité dans le couple demeurent un moyen de protection contre les IST/VIH/SIDA. Nouhoun BAKAYOGO ---------------- F Que n’a-t-on pas entendu sur le compte de la polygamie chez les musulmans ? “L’Islam ? La religion des quatre femmes !” Caricature classique. Chez les hommes, c’est la condamnation d’un “fantasme” interdit chez eux et autorisé ailleurs, donc forcément coupable. Chez les femmes, c’est la condamnation d’une pratique d’un autre âge. Historiquement, la polygamie n’est pas une innovation. Tous les prophètes de la Bible ou presque eurent de 2 à 1000 épouses (!). Sauf, dira-t-on, Jésus (as) qui n’en a pas eu le temps ou que Dieu a envoyé pour une mission précise pour un laps de temps précis. Dieu Seul est Savant. [quoique Jésus (a) ait, selon Matthieu 25/1-13, fait référence à une parabole explicitement polygame, sans condamnation aucune] Il n’empêche que c’est l’Islam qui a codifié et limité cette pratique dans le... Saint Coran en disant en substance : prenez jusqu’à 4 épouses si vous le voulez, mais vous devez appliquer une stricte égalité entre elles ; et si vous craignez d’être injuste, alors n’en prenez qu’une. Et en cela, l’Islam se singularise, car il est la seule religion, la seule, qui dise dans son livre sacré “n’en prenez qu’une”. Voilà pourquoi une majorité de musulmans n’ont qu’une seule femme. Et ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent se satisfaire d’une seule femme, l’Islam leur offre en cela un cadre légal, assorti cependant de ses obligations. Car cette stricte égalité imposée par le Coran est très difficile à pratiquer dans tous les cas, tige les femmes consentantes et recherchant une protection, des passions hypocrites. Il convient d’ajouter, et beaucoup de non-musulmans l’ignorent, que la femme musulmane a toujours la possibilité de poser ses conditions dans le contrat de mariage, et de refuser à son mari son droit à la polygamie sans son accord. Musulmane a toujours la possibilité de poser ses conditions dans le contrat de mariage, et de refuser à son mari son droit à la polygamie sans son accord (celui de la femme). Maintenant qu’on a évoqué succinctement la réalité et les textes chez les musulmans, sur l’autorisation et les conditions imposées aux candidats polygames, voyons les faits chez “nos censeurs”. Voyons comment eux, donc, vivent dans les faits, cette monogamie auto-imposée, et noble. L’origine de cet avalanche de critiques sur la polygamie ne peut être religieuse, car on a vu que les prophètes de la Bible la pratiquaient. On ne peut donc nous opposer d’arguments bibliques. Où est la faille? Mais bien sûr! Sommes-nous donc aveugles? Dans une civilisation moderne, celle d’aujourd’hui, de telles pratiques sont contraires à la moralité, à l'égalité des sexes, au respect des femmes, aux principes même de l’équité. Bref, eux ont tous compris, ils ont “transcendé” le message biblique. pour l’élever à un concept plus noble et conforme à la mentalité du XXIe siècle. Nous, pauvres arriérés, nous nous attachons toujours à la lettre, et à une pratique désuète, (pour eux, autorisation et prescription, c’est pareil!). Prenons acte. Mais voyons donc les conséquences, dans les faits, de “ce concept plus noble et conforme aux mœurs modernes”.... Oh, nul besoin d’être fin analyste, regardons autour de nous. - La polygamie de fait et irresponsable qu’on observe serait donc plus “noble” que d’assumer sa responsabilité d’homme. - Le fait que la collectivité, donc nous tous (!), devons assumer sous forme d’allocations “femmes seules” ou autres, les enfants issus des plaisirs adultères des autres, cela leur semble-t-il plus “équitable" que des hommes supportent eux-mêmes, dans un foyer légal, leur responsabilité? Drôle de principe! Ce n’est pas le caractère social indéniable du versement de ces allocations qui est condamnable, loin s’en faut, mais ce qui est condamnable c’est cette société qui, dans ses Lois, d’un côté, condamne la polygamie islamique (responsabilisée, codifiée), pour de l’autre, en fait, financer la “polygamie sauvage”, elle, institutionnalisée ! Cette vie sexuelle débridée tirant plaisir de la femme-kleenex qu’on “jette” après usage, dénote-t-elle d’une plus grande égalité des sexes, d’un plus grand respect de la femme, que la femme sacralisée, protégée, par une législation qui impose à l’homme un engagement conséquent avant de partager un plaisir avec elle ? Laissons à nos détracteurs le plaisir de répondre à ces inversions de l’échelle des valeurs morales. Nous pouvons dire que si les femmes occidentales méditaient les prescriptions coraniques, elles devraient, sur la base du Saint Coran, militer pour le respect qui leur est dû ! Car elles oublient souvent que si elles ont “la liberté” (!?) de jouir d’un plaisir furtif avec un partenaire, la suite est un long solo. Car aucune législation au monde, sinon celle du Coran, ne peut obliger ce partenaire à assumer les responsabilités conséquentes. Notes : - soit la grossesse, l’accouchement, les frais de garderie, d’école, et d’éducation de l’enfant. An-nasr vendredi n° OU du 23 avril 2004. Prix 50 Fcfâ. - soit en cas de contraception, cette sensation d’amertume, de déception, d’inutilité, d’impuissance, d’injustice, lorsqu’elle le voit séduisant une autre proie “libérée” le lendemain. - soit en cas d’avortement, lui faire assumer tout autant que la femme, ce sentiment de culpabilité d’avoir enlevé la vie à un être sans défense. [Parmi toutes les créatures sur cette terre, l’Homme, la créature la plus douée d’intelligence, est la seule à tuer ainsi, légalement, massivement, ses propres enfants ! Les assassins sont en blouse blanche et rémunérés par la collectivité, donc par nous ! Au lieu d’attaquer la cause du mal - la débauche sexuelle, cette moderne civilisation préfère courageusement s’en prendre aux conséquences “fâcheuses”, à ces êtres vivants sans force et sans voix. Au nom de la liberté de la femme. Pratique barbare et abjecte que nulle.] théorie, sinon la seule survie de la mère, ne saurait justifier ! Si l’on nous rétorque que “ces partenaires” en cause ici s’avèrent être des fois des musulmans aussi, c’est vrai. Parmi d’autres, ils prennent le train en marche. Donc le Coran qu’ils sont censés suivre ne protégerait-il en rien la femme plus que nos mœurs actuelles ? Non. Les chrétiens suivent-ils tous les enseignements de la Bible ? Donc, chez nous aussi, nous trouvons nos brebis galeuses. Et cela ne remet nullement en cause la valeur des clauses de protection de la femme instituées par le Coran seul. Source : L'islam en ligne de mire La femme musulmane doit-elle militer ? Le militantisme vient du mot militer qui veut dire avoir une activité politique ou religieuse très active. C’est donc le fait de lutter ou de combattre pour le triomphe d’une idée, d’une cause, d’un parti ou d’une idéologie. Défini ainsi, le mot militantisme se rapproche en islam du terme djihad, qui, loin de la guerre sainte, englobe tout effort fourni par le musulman pour L’avancée de l’islam. Cet effort peut être physique, moral ou matériel. Le militantisme sur la voie de Dieu est très important, surtout pour la femme musulmane. Il est même une recommandation divine. C’est ainsi qu’à travers plusieurs versets du Coran, Dieu accorde une meilleure place aux militants : Dieu dit : « Ne sont pas égaux les croyants qui restent à la maison sans empêchement physique et ceux qui combattent avec leurs biens et leur vie sur le sentier de Dieu ». Dans un autre verset, Dieu dit : « À tous, il a promis la meilleure récompense, mais Dieu a favorisé les combatifs sur les inactifs par une récompense énorme. » Pour le prophète, l’œuvre la plus méritante est la lutte sur le sentier de Dieu. De même pour lui, une marche de bon matin ou à la fin du jour au service de Dieu vaut mieux que ce bas monde et ce qu’il contient. Ainsi, l’homme étant le représentant de Dieu sur terre, il doit s’efforcer de transmettre son message et Sa grâce à l’humanité. An-nasr vendredi n° 14 du 23 avril 2004 Prix 50 fdà P. 3 manité entière et, cela de génération en génération. C’est d’ailleurs cet effort qui permet de distinguer le militant de la masse des musulmans. Pour la femme musulmane, le militantisme doit avoir pour but la satisfaction de Dieu et ne pas être dirigé contre un homme. Pour ce faire, la femme militante, comme tout militant, a trois devoirs fondamentaux. Elle doit chercher le savoir, pratiquer et enfin transmettre le message. Rechercher le savoir est un devoir pour tout musulman et pour toute musulmane. L’islam demande, pour ce faire, le savoir avant la parole et les actes. Selon un hadith Qoudsi, Dieu dit : « Connaissez-moi avant de M'adorer, comment allez-vous M’adorer si vous ne me connaissez pas ? » Apprendre est donc un devoir pour le militant. En effet, un aveugle ne saurait indiquer le chemin aux gens, quelle que soit sa bonne volonté et ses efforts. La militante doit savoir que pour Dieu, seule la foi permet de faire une distinction, et non le sexe et la race. Le second devoir fondamental de la militante est de mettre En pratique, ce qu’elle a appris. C’est là une preuve de sa conviction, car on ne peut faire du bien aux autres tout en faisant du tort. Pratiquer, pour la militante, c’est d’abord respecter ce qui est obligatoire, c’est-à-dire les cinq piliers. C’est ensuite être exemplaire dans son comportement de tous les jours à travers son habillement, sa parole, dans son foyer et dans la société. La militante doit être un modèle partout où elle se trouve, car l’islam condamne ceux dont les paroles sont contraires à leurs actes. En effet, Dieu dit dans le saint Coran : « O vous qui avez cru, pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une faute énorme auprès de Dieu que de dire ce que vous ne faites pas. » S61V2-3. Le troisième devoir de la militante est de transmettre le message de Dieu et la tradition authentique du prophète, car l’islam est une religion de missionariat. Les premiers musulmans ont joué pleinement ce rôle pour transmettre l’islam à tous les continents. Il est donc nécessaire pour la survie de la religion. dans sa pureté. C’est par la transmission que les civilisations survivent à travers les âges. Si une seule génération faillit à cette mission, alors les civilisations disparaîtront. Le travail du militant est donc au centre des préoccupations de ceux qui se soucient de l’avenir de l’islam. Pour ce faire, la militante doit se souvenir toujours de ce hadith qui dit : « Transmettez de ma part ne serait-ce qu’un verset ». En somme, le militant est un missionnaire de l’islam. Il doit apprendre, pratiquer et transmettre le message de Dieu pour son propre salut et celui de son prochain. C’est au militant qu’appartient l’islam ; il défend et assure sa survie et son épanouissement. Pour y parvenir, il doit demeurer sincère et destiner ses actes à Dieu. La femme doit savoir qu’elle doit, tout comme l’homme, contribuer à l’avancée de l’islam. Elle doit savoir que son militantisme est nécessaire pour la promotion de l’islam dans la société et avoir à l’idée cette citation d’un penseur français qui dit que : « l’on juge de La qualité d’une civilisation par le rôle qu’y jouent les femmes. Mme NOMBO An-Nasr Vendredi 23 avril 2004 Prix 50 F Numéro 14 Nombre de pages 4 -- id 11506 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11506 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33198 33612 33613 33614 33615 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/17fb834c24cdf36ef26481ec99860ec92a7952f0.pdf https://islam.zmo.de/files/original/f7208fd649c14ce0e926250823962bd447a35850.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6655913ecb0468a1e226f64cbcd25e96a715c371.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5e31b8bda893856d5d5328e41efdda8339175e59.tiff https://islam.zmo.de/files/original/18807209a72324a18ad76a722ee49dbc9d957b94.tiff Titre An-Nasr Vendredi #015 (Célébration du Maouloud : quelle attitude avoir?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15645 Ben Salah Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/88 Bid'a https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/26 Mawlid https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-04-30 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000255 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr n° 015 du 30 avril 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Il y a environ 1478 ans qu’un grand événement se produisit dans le désert arabique, marquant ainsi le début d’un changement profond de l’humanité tout entière et le déclin de la djahiliya et de la mécréance. C’est pourquoi le jour même de la réalisation de cet événement a été marqué par des miracles annonciateurs : extinction du feu qu’adoraient les Madjud (un peuple de la Perse) ; brisure du trône de Khisral (empereur romain) ; et au cours de cette même année, l’armée d’Abraha fut repoussée de la Mecque à coup de pierres par une simple vague d’oiseaux alors qu’elle cherchait à détruire la Kaaba... Cet événement est bien sûr la naissance du Prophète Muhammad (saw) Ibn Abd’Allah. Si les musulmans sont unanimes sur la valeur d’une telle personnalité, néanmoins ils ont des opinions différentes quant à la célébration de sa naissance. Naissance dénommée couramment Maouloud. Le Maouloud est dérivé du mot arabe « maoulid » qui renvoie à la notion de naissance. Ainsi, pour les musulmans, Maouloud désigne généralement la célébration de l’anniversaire de la naissance du prophète Muhammad (saw), date qui correspond cette année au 1er ou au 2 mai (selon les calendriers). Quelle attitude devons-nous donc avoir en tant que musulmans face à la célébration d’un tel événement ? Historiquement, la célébration du Maouloud remonte au 6e siècle de l’Hégire pendant la dynastie des Fatimides. Mais ni le prophète, ni ses compagnons, ni leurs successeurs ne l’ont célébré. En plus, aucun verset ou hadith ne l’autorise ni ne l’interdit. Cette situation divise donc la communauté des musulmans entre deux avis : les partisans et les non-partisans de cette célébration, chacun se basant sur des arguments divers pour défendre son point de vue. Pour les partisans de la célébration du Maouloud, quatre principaux... arguments sont avancés : 1- La naissance du prophète représente un grand événement qui tient lui-même de la grandeur du prophète et de l’importance de sa mission pour le genre humain. Le Prophète (saw) est imam des envoyés dans la mesure où il a dirigé une prière devant les 124 000 prophètes dans la mosquée bénie de Jérusalem au cours de son voyage nocturne « al Isra ». Le Prophète (saw) Muhammad (saw) est aussi une miséricorde pour toute l’humanité. La date de la naissance d’une telle personnalité ne peut passer inaperçue. 2- À la question de savoir pourquoi il jeûnait les lundis, le prophète répondit qu’il était né un lundi et qu’il avait reçu la révélation un lundi. Donc, il célébrait sa naissance chaque semaine. 3- Certains versets coraniques sont relatifs à l’honneur que le musulman doit porter au prophète (S94V4). Le Maouloud devient donc une façon pour les partisans de la célébration d’honorer le prophète. 4- Cet autre argument se fonde sur l’un des principes de la loi islamique qui veut que le musulman s’abstienne de certains actes lorsqu’ils ont été explicitement interdits ou déconseillés par le Coran ou les hadiths ou dans une moindre mesure lorsque leur accomplissement contredit l’esprit de la Chari’a. Or, il n’existe aucun verset ou hadith qui interdit le Maouloud ; sa célébration reste donc un acte licite pourvu que celle-ci soit faite dans les limites des normes islamiques. Quant à ceux qui s’interdisent la célébration du Maouloud, quatre autres principaux arguments sont avancés : 1- Le Prophète (saw), les Sahabas et les tabi’ines ne l’ont pas célébré en tant que fête et mieux encore aucun verset ou hadith ne mentionne l’importance de cet événement. Donc le Maouloud pour eux est à classer dans les innovations (bid’a) contre lesquels le Prophète (saw) a mis en garde sa communauté. 2- Le Maouloud semblerait avoir été copié chez les chrétiens qui célèbrent Noël (25 décembre) comme fête anniversaire de la naissance de Jésus (AS). Pourtant le Prophète a interdit à sa communauté d’imiter les gens du. Livre. Si cela était vérifié, le Maouloud serait classé dans le lot de bid’a déconseillés si l’on se place dans le cadre d’un raisonnement purement dogmatique. 3- Pour les non-partisans, on ne perçoit pas l’esprit du principe islamique qui voudrait que le musulman agisse toujours suivant les directives du Coran et de la Sunna. Si le Maouloud constituait un événement important pour l’islam, Dieu aurait donné des directives, ne seraient-ce que minimes, au prophète à son sujet, et les musulmans n’auraient aucune peine à suivre l’exemple du prophète conformément au verset 21 de la sourate 33. 4- Cet argument-ci concerne la période même pendant laquelle cet événement aurait été institué : le règne de l’État Fatimide, qui serait une période marquée par l’affaiblissement de la foi et les guerres pour le pouvoir. Pour ce faire, un événement né dans une période « sombre » de l’histoire des musulmans porterait en lui-même un discrédit. Chaque musulman au... Vu des arguments ci-dessus développés par chacun des deux courants, on pourra choisir une position ou rester neutre à l'égard des deux. L’essentiel est que chacun, quel que soit le choix qu’il opérera, respecte celui de l’autre et surtout ne se laisse pas emporter par un dogmatisme aveugle pouvant entraîner un sentiment d’animosité contre son frère en islam. Refuser catégoriquement la célébration du Maouloud parce que le Prophète (saw) et ses compagnons ne l’ont pas fait ou que le Coran et les hadiths n’en font pas mention, que dire de certaines pratiques unanimement acceptées par tous les musulmans alors que ni le Coran, ni les hadiths ne les mentionnent ? Même si le Prophète n’a pas célébré l’anniversaire de sa naissance, il a célébré au moins un anniversaire, qui est celui de la victoire de Moïse et de son peuple sur Pharaon et les siens (l’Achoura). Si l’on concède que le Maouloud est permis, il faut cependant condamner et dénoncer les pratiques qui se répandent aujourd’hui autour de cette célébration. doit le célébrer qu’on le fasse le plus islamiquement possible (prière, jeûne, prêche,...). En somme, trois leçons sont à tirer de ces divergences de points de vue : 1- Il faut distinguer le principe de la manière ; certains ont été amenés à condamner la célébration du Maouloud en se basant sur les dérives dans les manières. Ainsi, le principe peut être licite (ou toléré) mais la manière est mauvaise. Pour cela, il faut condamner la manière et non le principe. 2- Il faut éviter une mauvaise utilisation des hadiths au point de dire que les musulmans qui célèbrent le Maouloud sont voués à l’enfer. Les savants bien éclairés se méfient d’employer par exemple le terme mécréant ou pervers à l’endroit d’un musulman malgré l’authenticité du hadith sur l’innovation (toute innovation conduit à la perdition et toute perdition conduit à l’enfer), surtout quand on n’a pas de preuves évidentes du caractère bid’a d’un acte. Ils préfèrent le déconseiller tout simplement. 3- Quelles que soient la teneur ou la véracité de son point de vue. Vue sur un sujet à polémique, le musulman doit avoir à l’esprit que si le sujet peut faire l’objet d’une discussion, c’est parce qu’il peut faire l’objet de plusieurs solutions aboutissant toutes à Dieu. Or, dans aucun verset, ni hadith, ni même chez aucun savant musulman, la fraternité des musulmans ou leur unité n’a fait l’objet de quelque discussion. C’est pourquoi, autant que les 5 piliers prescrits, la fraternité et l’union des musulmans sont plus capitales que les détails ou les sujets sur lesquels Allah et son messager se sont tus, comme miséricorde pour nous, alors qu’ils nous ont avertis sur toutes les autres choses, même celles qui n’existaient pas mais qui pouvaient faire l’objet de notre dérive : c’est justement le cas de la division des musulmans. Tout compte fait, le principe de base en matière de législation. Est-ce que pour les « ibadat » (culte, prière, jeûne...) tout est interdit sauf ce qui est permis, tandis que pour les « mouamalate » (relations sociales) tout est permis sauf ce qui est interdit (cf. le licite et l’illicite) ? Nous terminons par l’exemple de Hassan Al Banna qui, à l’entrée de sa mosquée, trouva les fidèles divisés en deux groupes sur tout simplement le nombre de raka’ate de la prière de Tarawi. Celui-ci leur posa la question sur le caractère juridique du Tarawi. Ils répondirent unanimement que c’est un acte sunna. Il (Hassan) répondit : « Tarawi est une sunna alors que votre unité et votre fraternité sont une obligation divine, donc rentrez chez vous et que chacun fasse son Tarawi et préserve notre fraternité et notre union. » « Quand un musulman dit à un autre musulman qu’il est mécréant, soit celui à qui il le dit est vraiment mécréant, soit c’est lui-même qui est mécréant. » Boukhari. « Accrochez-vous tous au câble d’Allah et ne vous divisez point. » Source : L’Appel Ben Salah. « O humains! Voici que le dernier prophète est venu à vous. Il vous apporte la vérité émanant de votre Seigneur! Croyez-y, vous y trouverez votre bien... » S4 V 170 « Nous ne t’avons envoyé (Muhammad) que comme miséricorde pour le monde. » S21 V 107 AN-NASR Vendredi Bulletin de formation et d'information de l'AEEMB 01 BP 1817 Ouaga 01 Tel/Fax: 36-27-89 E-mail: aeemb_ce@hotmail.com An-Nasr vendredi n° 015 du 30 avril 2004 Prix 50 F P. 4 Numéro 15 Nombre de pages 4 -- id 11508 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11508 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33200 33620 33621 33622 33623 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/b891f115f94e0627acdcdc26096931e03f167f89.pdf https://islam.zmo.de/files/original/6f967bf432a4f6bcfaec44929505bd0878327dba.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b1d1ff776fe2506e43f4d3232bb65de98fdfa7a8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5b979f1fac83b328e49fa85631e59a547d3a8586.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ee22f3f4b379b50ef11b33a4663022f7f0dcb0f6.tiff Titre An-Nasr Vendredi #016 (À propos des femmes, du "moratoire" et de notre avenir) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/21 Fondamentalisme islamique https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/59 Intégrisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/63445 Obscurantisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/24 Islamisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-05-07 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000257 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. À propos des Semmes, du « moratoire » et de notre avenir, An-nasr Vendredi vous propose cette semaine un article publié par Tariq Ramadan que nous avons retrouvé sur oumma.com. Depuis quelques mois, Tariq Ramadan fait l’objet en Europe de multiples attaques, surtout de la part d’intellectuels juifs, le qualifiant tantôt d’intégriste, tantôt d’antisémite. Tariq dérange simplement parce qu’il est très actif dans le mouvement de réveil et de réforme de la conscience musulmane en Europe. Pourtant, dans chacun de ses écrits, il s’évertue à montrer aux musulmans européens qu’ils peuvent vivre pleinement leur foi tout en restant de bons citoyens. Cet écrit est une réplique à ces nombreuses attaques. Dans les lignes qui vont suivre (que nous vous exhortons à lire et à relire attentivement à cause de la complexité du message), il rappelle avec insistance la nécessité pour les savants musulmans de... Faire le travail complexe et approfondi de la contextualisation des textes, de leur mise en perspective et d’une interprétation qui tient compte des réalités historiques - et qui fait évoluer les mentalités. Mais la réussite d’une telle œuvre impose un impératif de fidélité au texte. Pour ce faire, il faut engager un débat interne qui s’appuie sur un consensus parmi les musulmans. Il ne ferme pas non plus la porte aux non-musulmans qui pourraient, s’ils témoignent à l’égard des musulmans et de l’islam un respect, jouer un rôle dans ce processus. Depuis quatre mois, la presse française ne cesse de publier des articles où l’on me cite de façon particulièrement critique. Après que l'on m'ait traité d'antisémite après la publication de mon texte « les (nouveaux) intellectuels communautaires » (dans lequel ne figurait ni « liste » ni aucun propos antisémite autrement que dans l'interprétation extensive que certains se sont permis) ; voilà que l'on incrimine mon propos notamment sur les femmes et le désormais. fameux « moratoire ». Les charges sont lourdes et souvent sans nuances. Essayons ici de proposer quelques pistes de réflexions concernant le statut des femmes en islam et son évolution. On me reproche de me référer aux sourates scripturaires islamiques (le Coran et la tradition prophétique) lorsque je m'adresse aux musulmans et on s'arrête aux citations elles-mêmes pour « prouver » le caractère rétrograde de ma pensée : « Elles sont un vêtement pour vous, vous êtes un vêtement pour elles » (Coran) ; « Parmi les choses permises par Dieu, le divorce est la chose la plus détestée » ; « Il ne convient pas à un homme et à une femme (non mariés) de se trouver seuls dans une chambre fermée » ; « Le paradis est aux pieds des mamans » (Sunna). Sans compter les nombreuses autres références aux textes traitant de la famille, de la pudeur, du travail, de la violence, de l'homosexualité, etc. Lues ainsi, hors de tout contexte d'énonciation, ces références. parleraient donc d'elles-mêmes : nous aurions affaire à un fondamentalisme étroit. En présence des sources scripturaires, il existe une alternative simple : soit rejeter les textes auxquels des millions de musulmans adhèrent, soit proposer une interprétation qui, en acceptant le donné de la foi, contextualise et tienne compte des réalités historiques. Les ulémas et les intellectuels qui ont nié les enseignements des textes n'ont absolument aucun impact dans le monde islamique ou au sein des communautés musulmanes d’Occident : leur propos est proprement disqualifié parce qu'il est perçu comme étranger, aliéné ou simplement soumis à la solde de la domination de l'Occident. Seuls sont entendus celles et ceux qui, formés et parlant de l'intérieur, ouvrent des espaces nouveaux d’interprétation, de compréhension et d'évolution. Ils proposent ce que la tradition juridique islamique connaît sous le nom d'ijtihâd : effort rationnel et critique d'interprétation des textes (et souvent d'ailleurs du silence de ces. derniers). Ils proposent des lectures novatrices, tout à la fois fidèles et porteuses de réformes. Ce qui est déterminant donc n'est pas la seule citation des sources mais le travail, approfondi et complexe, de leur mise en perspective et des interprétations proposées pour faire évoluer les mentalités. Si les textes rappellent l'importance de la famille, il s'agit, dans l'interprétation et le commentaire, de mettre en avant le droit inaliénable de la femme au travail, à l'autonomie financière et à l'engagement social et politique. Si les sources font mention de l'aspect négatif du divorce sur le plan moral, l'exégèse contextualisée rappelle qu’il s'agit d'un droit pour la femme comme pour l'homme. Si enfin le Coran mentionne une fois la violence, l'approche historico-critique montre que l'objectif est de mener à l'exemple prophétique et impose l'idée que la violence conjugale est interdite en islam. Ce travail exige l'approche rationnelle des textes et la prise en compte de la psychologie collective des. sociétés et des communautés religieuses : il est aujourd’hui en train de permettre l'émergence de revendications féminines très novatrices dans le monde musulman. Les progrès sont lents, insuffisants certes, mais les choses avancent. Déjà l'on peut, au nom même de la fidélité à la référence islamique, exiger le respect du droit des femmes à l'éducation, au travail, à l'égalité des salaires et à l'autonomie financière ; lutter contre les mariages forcés, l'excision, la violence et les traitements discriminatoires dus d'abord aux cultures d'origine patriarcales, voire machistes ; affirmer enfin que la contraception est autorisée en islam et que l'avortement est une affaire de conscience qui exige d’être traitée au cas par cas comme nous l'enseigne en la matière la souplesse de la tradition juridique islamique (dans An-nasr vendredi n° 16 du 07 mai 2004 72....... Prix 50 f cf P. 2 laquelle il n’existe pas de condamnation une et définitive de l'interruption volontaire de grossesse). Exprimées de l'intérieur, en s'appuyant sur les latitudes interprétatives et le contexte historique, ces revendications acquièrent un sens et une légitimité pour la conscience musulmane. On devrait méditer l'exemple récent du Maroc. Pendant des années, les débats sur le code de la famille ont vu s'affronter deux camps aux postures presque caricaturales. D'un côté « les modernistes », regroupant en majorité l'élite francophone et occidentalisée, s'opposaient aux « traditionalistes », constitués des différentes écoles religieuses, des littéralistes, des islamistes, essentiellement arabophones : la fracture semblait irrémédiable et le dossier a finalement été gelé. S'il y avait consensus sur la nécessité de la réforme, on ne pouvait que constater un réel blocage sur la méthode et les termes du débat : d'un côté on craignait l'occidentalisation, de l'autre le fondamentalisme. Une commission a alors été mise en place et a réuni des représentants des différentes familles de pensée marocaines. Lentement, en se concertant, en prenant garde de respecter tant les valeurs islamiques que les sensibilités et la rationalité critique, les termes d'« al-mudâwana » ont pris corps. Un « code de la famille » revu, des réformes profondes, une évolution qui respecte davantage le droit des femmes et qui, surtout, a reçu un accueil très favorable de l'ensemble de la société marocaine. Lors d'une récente conférence au Maroc, dont l’animateur était M. Bousta, responsable de la commission d'al-mudâwana et Marocain de l'année 2003, celui-ci m'a confié que les partenaires se sont écoutés : la réforme, même lente, est désormais en marche contrairement à l'inacceptable situation algérienne quant au « statut personnel » des femmes. Les musulmans, dans leur très grande majorité, n'accepteront les réformes religieuses que s'ils sentent qu'elles restent fidèles au message islamique. Faire évoluer les mentalités exige donc d'accepter ce défi de la lecture contextualisée, de la pédagogie patiente et de la tension permanente entre l'esprit d'un texte et les particularités. des contextes sociaux et culturels. Comme pour al-mudâwana au Maroc, il faudra passer par ce lent travail de concertation concernant l'application des peines légales. Je visite régulièrement le monde musulman et j'appelle avec force à un « moratoire absolu » sur tous les châtiments corporels, la lapidation (qui ne concerne pas que les femmes dans les sources scripturaires) et la peine de mort. Nous savons tous qu'aujourd'hui, sur la base de lectures strictement littéralistes et tronquées des textes, des États musulmans riches comme pauvres appliquent ces peines qui s'abattent inconditionnellement sur les plus démunis et les femmes. Les gouvernants savent que des pans entiers de leur population réagissent favorablement, et presque émotionnellement, à l’utilisation des références islamiques et ils en jouent pour légitimer leur régime autocratique et leur pouvoir répressif. Comment faire évoluer les mentalités ? Condamner les sources scripturaires et ne plus être entendu par le monde musulman ? Imposer une Opinion dite « moderne » en étant dans les faits perçue comme un « occidentalisé » ou, pire, un agent dévoyé à la cause de « l'ennemi » ? Être entendu de l'Occident en ayant perdu l'écoute du monde islamique ? La seule voie envisageable est celle qui consiste à engager le débat de l'intérieur en s'appuyant sur un premier consensus parmi les musulmans. Une majorité d'ulémas sont d'accord pour dire que l'application des peines est aujourd'hui injuste, ou au moins « très problématique », et qu'elle ne répond pas à l'exigence de justice du message de l'islam. Prenons acte de ce consensus et exigeons « un moratoire absolu » sur leur application et l'ouverture d’un débat dans le monde musulman relatif aux versets et aux chapitres du droit qui concernent ces pratiques. La réforme ne pourra se réaliser et ces pratiques cesser définitivement (ce que j'ai dit être mon souhait et mon exigence), qu'après cette concertation. de l'intérieur qui fera perdre à la lecture littéraliste radicale et à la répression toute « légitimité islamique ». Est-ce à dire que les intellectuels en Occident en général et les non-musulmans en particulier n'ont pas de rôle à jouer dans ce processus ? Bien au contraire, mais il est clair que leur impact dépendra grandement de leur attitude. S'ils s'arrêtent aux symboles, aux apparences et aux slogans, en donnant l’impression que pour eux la seule évolution positive pour le monde islamique et les musulmans occidentaux est de se plier au modèle dominant et de nier leurs références, il est clair qu'ils ne seront ni entendus ni suivis et que la fracture est inévitable. Si, au contraire, ils évitent les conclusions simplistes (qui associent l'islam, par essence, à l'obscurantisme, à la dictature, à la violence et à l'oppression définitive des femmes) et cherchent, par l'étude et l'effort, à rencontrer, à encourager et à accompagner de leurs questions et de leurs exigences humaines, les réflexions de celles et de ceux qui, de l'intérieur, désirent rester fidèles à leur religion, tout en élaborant des idées novatrices ; s'ils ont la force et la patience, disions-nous, de vivre cette rencontre sans compromission et ce dialogue sans imposition, alors leur rôle est inestimable. Tout commence par la nécessité de reconnaître à l'autre et à sa tradition, respectivement la conscience critique et l'énergie créatrice à même de leur permettre de se renouveler et d'enrichir les termes du débat au cœur de nos sociétés. De plus en plus de citoyens développent cette attitude responsable et positive à l'égard de leur concitoyen(ne)s musulman(e)s à l'instar de la féministe Christine Delphy qui posait récemment la question : « un féminisme non pas contre mais avec l'islam : pourquoi pas ? ». Loin des préjugés et des apparences vestimentaires, mais en brandissant haut les revendications et les droits inaliénables : pourquoi pas, au fond ? Tariq Ramadan An-nasr vendredi n° 16 du 07 mai 2004 ...74... Prix 50 fcfa P. 4 Numéro 16 Nombre de pages 4 -- id 11503 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11503 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33195 33600 33601 33602 33603 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/c106380438dddf092637c5e6a15db06f42a0391f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/8c136819dc6aa0576eeefab28730de4e0aa5f5c7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/05e91fbd70c25094dd8ed8ec04b2eff746c05036.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0079d5a288495db80e70711264c8f075291b262e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1c97c1b14ab2f87acf4386a00e5f111bc797e4ff.tiff Titre An-Nasr Vendredi #017 (L'hypocrisie est une maladie grave) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-05-14 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000252 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu 017 cju 14 mai 2004 Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’HYPOCRISIE EST UNE MALADIE GRAVE L’homme est un être qui vit grâce à la synergie des fonctions du corps et de l’âme. Toute affection de l’une de ces composantes aura inévitablement des répercussions sur sa vie. Ainsi, le corps peut être atteint de maladies qui paralysent et désorganisent la vie. De même, l’âme possède des maladies, lorsqu’elles surviennent, l’empêchent de jouer son rôle. L’une de ces maladies de l’âme est l’hypocrisie. Mais qu’est-ce que l’hypocrisie ? Comment se manifeste-t-elle ? Quelles conséquences engendre-t-elle ? Quels sont les remèdes ? L’hypocrisie fait partie des maladies du cœur. C’est un vice qui consiste à manifester des sentiments qu’on n’a pas. C’est le fait d’avoir une double personnalité. L’hypocrite est une personne qui n’a pas de personnalité propre, qui ne se révèle pas à autrui et qui épouse des sentiments non sincères. En un Mot, c’est une personne caméléon qui a toutes les couleurs possibles de comportement. Les hypocrites forment la troisième catégorie des gens dans le classement divin qui a adopté comme critère de classement, la foi. Cette classification se trouve établie dans le Coran au tout début du chapitre II (la vache) où Dieu décrit le groupe des croyants dans les cinq premiers versets. La deuxième catégorie, qui est celle des mécréants, est décrite aux versets 6 et 7. Enfin, le groupe des hypocrites est décrit dans douze versets (du verset 8 à 25). En outre, dans l’ensemble du Coran, Dieu évoque les hypocrites dans au moins trente-cinq (35) versets, et toute une sourate est consacrée à leur sujet (le chapitre 63 : Les hypocrites). La gravité de cette maladie (l’hypocrisie) et le tort que les hypocrites ont causé au prophète Muhammad au moment de sa mission expliquent pourquoi Dieu s’est appesanti à la décrire de long en large dans le Coran. Justement, voyons comment se manifeste l’hypocrisie ou encore comment elle se... Caractérise. ^n-nasr vendredi n° 017 du 14 mai 2004 Prix 50 f cft P.1 Dieu décrit dans le Coran les caractéristiques de l’hypocrite. Le Prophète (saw) pour sa part en parle également dans de nombreux hadiths. Dans un hadith, le Prophète (saw) dit : « Ce sont quatre qualités, celui qui les possède est un hypocrite et celui qui en possède un a un signe d’hypocrisie jusqu’à ce qu’il l’évite : quand il parle, il ment ; il trahit quand on lui fait confiance ; il manque aux promesses qu’il fait et il est de mauvaise foi quand il plaide. » Ainsi, l’hypocrite est toujours prêt à mentir. Tous ses propos et ses gestes ne sont que trompeurs et mensongers. À propos du comportement des hypocrites, Dieu révèle au Prophète (saw) que : « Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : « Nous attestons que tu es le Prophète de Dieu. » Dieu sait que tu es son prophète, et Dieu atteste qu’ils sont des menteurs. » C63V 1 Par ailleurs, Dieu dit toujours à leur propos : « Chaque fois qu'ils rencontrent des croyants, ils disent : Nous croyons l’« Mais lorsqu'ils se retrouvent avec leurs démons, ils disent : « Nous sommes avec vous ; nous ne faisons que plaisanter. » C2V14. Ainsi, avec ce comportement de menteurs, les hypocrites, avec à leur tête Abdoulaye Ibn Obey, ont tourmenté le Prophète (saw) et les premiers croyants. La deuxième caractéristique des hypocrites est la trahison. Dieu dit : « Ils essayent de tromper Dieu et les croyants ; ils ne trompent qu’eux-mêmes, mais ils n’ont pas la conscience. » C2V9. La troisième caractéristique que le Prophète mentionne ici est le fait de ne pas tenir ses promesses. L’hypocrite fait d’énormes promesses tout en sachant qu’il ne pourra pas les accomplir. Il promet en assurant son interlocuteur. Il prend des engagements en étant exigeant avec ses partenaires, mais il sera par la suite le premier à les violer. À ce propos, Dieu dit dans le Coran en s’adressant au Prophète : « Ceux d’entre eux avec qui tu as conclu un pacte et qui, ensuite, ont violé leur engagement, ceux-ci ne craignent pas Dieu. » C8V56 Enfin, la quatrième caractéristique de l’hypocrite citée dans le hadith est le faux témoignage. L’hypocrite ne s’empêche pas de faire des faux témoignages dans ses plaidoiries. On peut citer aussi comme caractéristique de l’hypocrite la corruption. Dieu dit dans le Coran : « Quand on leur dit de ne pas semer la corruption sur terre, ils disent : nous ne sommes que des réformateurs. Ne sont-ils pas eux-mêmes des corrupteurs ? Et ils n’en ont pas conscience. » C2V12. Dans un autre verset, Il dit : « Les hommes hypocrites et les femmes hypocrites s’ordonnent mutuellement ce qui est blâmable et ils s’interdisent mutuellement le convenable. Ils ferment leur main (ils sont avares). Ils ont oublié Dieu et Dieu les a oubliés. Oui ! les hypocrites sont des pervers. » C9V67 Ainsi décrite, l’hypocrisie est une maladie grave présentant des conséquences pour la personne atteinte mais aussi pour la société dans laquelle elle vit. An-nasr vendredi n° 017 du 14 mai 2004 ...76 .. Prix 50 fdâ P. 2 Ces conséquences sont vécues. ici-bas mais aussi dans l’au-delà. Les conséquences de l’hypocrisie à l’au-delà seront vécues exclusivement par l’hypocrite lui-même tandis que les conséquences du comportement de l’hypocrite dans ce bas-monde se répercutent en grande partie sur la société. Analysons d’abord les conséquences de l’hypocrisie ici-bas. Quand on lui confie des secrets, il les divulgue ; quand on le consulte sur une affaire, il ment. Il corrompt la société en recommandant le blâmable. De ce point de vue, il est un négateur. Le Prophète (saw) dit dans un hadith : « L'hypocrite est comme un tronc de palmier recourbé qu'on ne peut placer nulle part parmi les bois quand on fait la chaume d'une maison. Son propriétaire n'a d'autre choix que de le brûler car il ne servira à rien. » Dans la religion, l’hypocrite constitue une menace, voire un poison. Dieu dit dans le Coran : « Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : < nous attestons que tu es certes le messager de Dieu. » Dieu sait que tu es son messager et atteste que les hypocrites... sont assurément des menteurs. Ils prennent leur serment pour bouclier et ils obstruent le chemin de Dieu. Quelle mauvaise chose que ce qu'ils faisaient ». C63V1-2 Un exemple illustrant cet état de fait est la défection d’un grand nombre de croyants lors de la guerre de Ouhoud, défection causée par les hypocrites avec à leur tête Abdoulaye Ibn Oubeyd. C’est d’ailleurs les mêmes hypocrites qui sont à l’origine de la défaite des croyants lors de cette guerre car c’est eux qui n’observeront pas les consignes du prophète au cours de la guerre (conte eC3V152-167). Par ailleurs, on ne saurait évoquer les conséquences de l’hypocrisie sans parler de la politique dans laquelle l’hypocrisie fait partie du système de gouvernance. Non seulement c’est au moyen de l’hypocrisie que la plupart de nos gouvernants arrivent au pouvoir en trompant le peuple par des promesses fallacieuses mais c’est aussi par hypocrisie qu’ils gouvernent. Les conséquences de cette gouvernance par hypocrisie se passent de commentaires (pauvreté, misère, guerre, famine, maladies...). Mais il n’y a pas que les politiciens qui soient hypocrites, il existe malheureusement dans nos communautés (comme au temps du prophète) des gens qui sèment la discorde, la division par leur hypocrisie. Ils empêchent ainsi nos mouvements de s’épanouir réellement. Il appartient à chacun de faire un examen de conscience afin de se situer par rapport aux différentes caractéristiques de l’hypocrite données par le prophète. Pour ce qui est des conséquences de l’hypocrisie dans l’au-delà, les versets coraniques sont clairs. Dieu dit dans le Coran : « Aux hypocrites hommes et femmes et aux mécréants. Dieu a promis le feu de l'enfer où ils demeureront éternellement. C'est suffisant pour eux. Dieu les a maudits et il y aura un châtiment permanent pour eux. » An-nasr vendredi n° 017 du 14 mai 2004 77 Prix 50 f c6 P- 3 C9V68 ; « Les hypocrites seront au plus bas fond de l’enfer et tu ne leur trouveras jamais de secoureur » C4V145 « Et parmi les bédouins (arabes) qui vous entourent, il y a des... Hypocrites tout comme les médisants. Ils s’obstinent dans l’hypocrisie. Tu ne les connais pas, mais nous les connaissons. Nous les châtierons deux fois puis ils seront ramenés vers un énorme châtiment. » C9V101 Au regard de ces conséquences, l’hypocrisie apparaît comme une maladie grave qu’il faut combattre de tout point de vue. Heureusement qu’il existe des remèdes dans le Coran et dans la sunna. En effet, pour ceux qui souffrent de l’hypocrisie, le seul médicament mis à leur disposition est le repentir sincère et ferme. Dieu dit dans le Coran : « Les hypocrites seront au plus bas fond de l’enfer et tu ne leur trouveras jamais de secoureur. Sauf ceux qui se repentent, s’amendent et s’attachent fermement à Allah et lui vouent une foi exclusive. Ceux-ci seront avec les croyants et Allah donnera aux croyants une récompense énorme. » C4V145-146 En outre, pour prévenir l’hypocrisie, on doit dans toute situation être sincère. D’ailleurs, le Prophète (saw) dit dans un hadith : « La religion c’est la sincérité. » Quand on lui demanda envers qui ? Il répondit : « Envers Dieu, son livre, les responsables religieux et envers toute la communauté ». En plus, on doit s’attacher fortement à l’accomplissement de la prière et au rappel d’Allah (le dzikr) car le Coran nous dit : « Récite ce qui t’est révélé du livre et accomplis la prière. En vérité, la prière préserve des turpitudes et des actes blâmables. Le rappel de Dieu est ce qu’il y a de plus grand et Dieu sait ce que vous faites. » (C29V45) Pour terminer, parlons de ce que le prophète a appelé la petite hypocrisie. C’est le fait de poser une action pour être apprécié par les autres. Par exemple, celui qui prie en s’allongeant pour qu’on dise qu’il prie bien ou celui qui, en lisant le Coran, façonne sa voix pour séduire les gens. En fait, c’est adorer Dieu tout en voulant aussi être apprécié des autres. À ce propos, Dieu dit : « Les hypocrites cherchent à tromper Dieu, mais Dieu retourne leur tromperie contre eux-mêmes ; lorsqu’ils se lèvent pour la prière, ils se lèvent avec paresse. » et par ostentation envers les gens. À peine invoquent-ils Dieu. » Par ailleurs, Dieu dit : « On ne leur a demandé que de vouer un culte sincère à Dieu, d’accomplir la prière et de verser la zakat, et voilà la vraie religion. » C98V5 Chers frères, il ne faut pas que le terme petite hypocrite nous trompe. Elle est aussi grave comme maladie comparativement à l’hypocrisie. Car celle-ci consume nos œuvres comme le feu consume la paille. Du reste, le prophète n’a-t-il pas dit que l’acte ne vaut que par l’intention qui l’inspire ? En outre, le Prophète (saw) a dit : « Ce que je crains le plus pour vous est la petite hypocrisie. Dieu dira le jour de la rétribution après le jugement dernier : allez voir ceux par qui vous voulez être flattés s’ils ont pour vous une récompense. » Imam An-nasr vendredi n° O17 du 8 mai 2004 - 78 Prix 50 f CFA P. 4 Numéro 17 Nombre de pages 4 -- id 11502 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11502 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33194 33596 33597 33598 33599 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/5c325c6a6a74f679c6cacf0189c0658123b2edc7.pdf https://islam.zmo.de/files/original/3fb78f0ca2b0c84afd17e48930fffee418b2ac70.tiff https://islam.zmo.de/files/original/17f80447840a0ed7745e479d9e82caa8ff19e63d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2e65ca36641f2211fe98284663f15bce215d15be.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8aa1568ab2c9056248f05255a763987b736801b8.tiff Titre An-Nasr Vendredi #018 (Ar riya ou l'ostentation / Les lecçons d'un rêve) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-05-21 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000251 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu A fa An - nasr X^ S l^^C^i K & C^. C n'O18 du 21 mai 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’islam est la seule religion où le culte est exclusivement voué à Dieu. Ni les prophètes, ni les anges, ni les saints ne doivent faire en aucun cas l’objet d’une quelconque adoration. Par ailleurs, ces derniers ne peuvent servir d’intermédiaire entre Dieu et ses adorateurs. Tout ceci est édicté dans le troisième fondement du tawhid (la foi islamique), le tawhid al ibadat qui enseigne la préservation de l’unité d’adoration d’Allah. De même, le culte de Dieu ne doit aucunement être influencé d’une façon ou d’une autre par une divinité quelconque. Au regard de tout cela, aucune forme d’associationnisme ne saurait être tolérée en Islam. Dieu dit dans le Coran : « Certes Allah ne pardonne pas qu’on lui donne quelque associé. À part cela, Il pardonne à qui Il veut. » (Coran 4:48) Mais qu’est-ce que Ar-riya ? Quelles pourraient être ses conséquences ? Pour l’adorateur de Dieu ? Et comment peut-on lutter contre Ar-riya ? Ar-riya (se faire voir) ou as-shirk al-asghar (l’associationnisme mineur) consiste à exercer l’une des diverses formes de culte de Dieu avec cependant l’intention d’être vu ou d’impressionner les gens. En d’autres termes, l’associationnisme consiste à perfectionner ou à augmenter un culte que l’on est en train de vouer à Dieu en vue d’être apprécié par les autres, ou bien de diminuer ou de modérer l’acte d’adoration pour apparaître moins pieux aux yeux des autres. En un mot, Ar-riya c’est l’ostentation. Ainsi, par exemple, quand on prie seul dans sa chambre et qu’on s’aperçoit de la présence d’une autre personne par la suite dans la chambre, et que cela nous amène à allonger nos raka’ates par la lecture de longues sourates et par des attitudes extraordinaires au cours des différents actes de la prière, seulement pour impressionner celui qui vient d’entrer. Lui faire croire qu’on sait bien prier, est du riya. C’est faire également du riya quand on change sa manière de prier pour que l’autre ne dise pas qu’on est très pieux et qu’on est modeste. Ce comportement tendant à associer Dieu dans son adoration est un shirk. Vouloir être apprécié par autrui dans l’adoration de Dieu, c’est mettre en cause l’énorme récompense divine qui nous attend dans l’au-delà. A-t-on vraiment besoin que les autres nous apprécient au-delà de la récompense divine ? L’adoration ne doit avoir aucune autre motivation que l’obéissance à l’injonction de Dieu qui dit : « Je n’ai créé les hommes et les djinns que pour qu'ils M’adorent » (C51 V56). Par ailleurs, Dieu dit dans le Coran : « Dis : En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, le Seigneur de l’univers » (C6 V162). Alors, ne trahissons pas la sincérité de notre adoration de Dieu en cherchant l’appréciation des créatures qui sont incapables de nous récompenser sinon que de nous faire des louanges. flatteuses. Ne nous ridiculisons pas en usant d’une belle voix dans la lecture coranique pour être qualifié de Mathoud (un célèbre lecteur). Ne souffrons pas pour aller faire le pèlerinage dans le but d’être appelé El Hajj (qui veut dire tout simplement voyageur, étranger... !). Ne détruisons pas notre zakat en alignant devant nos portes des mendiants pour la distribuer et être qualifié d’homme généreux. Dieu qui nous a prescrit la zakat suffit pour témoigner de notre générosité. Évitons également des prêches pour nous montrer savants. Dieu Seul est Omniscient... Évitons de nous préoccuper des autres quand on s’adresse au Seigneur, le Seul qui mérite l’adoration et qui dit : « On ne leur a ordonné que de vouer un culte sincère (et exclusif) à Dieu, d’accomplir la prière et de verser la zakat et voilà la vraie religion. » C98 V5 Par ailleurs, nous devons accorder une grande attention au riya dans tout acte que nous posons. Car c’est un péché très discret, qu’aussi bien les grands savants, les imams, les Responsables religieux,... sont malheureusement très souvent victimes. D’ailleurs, le noble prophète (saw) nous a mis en garde pour cela dans plusieurs de ses hadiths. D’après Mohammed Ibn Loubayd, le prophète sortit un jour et annonça : « O gens, méfiez-vous du chirk secret (associationnisme secret) ! » Les gens lui demandèrent : « O messager de Dieu, quel est le chirk secret ? » Il répondit : « Lorsqu’un homme se lève pour prier et s’efforce d’embellir sa prière parce que les gens le regardent ; voilà ce qu’est le chirk secret. » Ibn Abbas corrobore cela en ces termes : « Ce chirk est plus caché qu’une fourmi noire rampant sur une pierre noire par une nuit noire sans lune. » Alors, tout musulman, dans sa pratique, doit s’assurer de la sauvegarde de la bonne intention de son acte du début jusqu’à la fin. Outre son caractère secret et subtil, la riya présente des conséquences graves le jour de la rétribution. D’après Ibn Loubayd, le prophète (saw) a... dit : « La chose dont j’ai le plus peur pour vous est le chirk mineur. » Ses compagnons lui demandèrent : « Ô messager d’Allah, qu’est-ce que le chirk mineur ? » Il répondit : « C’est ar-riya, car en vérité, Allah dira le jour de la résurrection lorsque les gens recevront leurs récompenses : allez demander des récompenses à ceux pour qui vous vous montrez dans le monde matériel et voyez s’ils peuvent vous récompenser d’une quelconque manière. » (Rapporté par Ahmed). Ainsi, le jour de la rétribution, ceux qui adoraient Dieu pour se faire voir, qui n’accomplissaient des actes qu’en présence des gens ou encore qui évitaient de poser des actes aux yeux des gens pour ne pas paraître pieux, se retrouveront bredouilles sans aucune récompense de la part de Dieu. Puisque ceux pour qui ils se montraient dans ce bas monde ne pourront rien pour eux, et au contraire, ce jour-là, chacun plaidera pour son propre sort. Voilà pourquoi, chacun en ce qui le concerne, doit prendre ses précautions pour lutter contre cette maladie du cœur. ou « le cancer des bonnes œuvres ». Ar-riya a un remède. Le prophète qui nous a révélé la gravité de cette maladie n’a pas manqué de nous prescrire des remèdes. D’après Abou Moussa, un jour, il a prononcé un sermon en disant : « O gens, craignez le chirk car il est plus caché que le rampement d’une fourmi. » Et, ses compagnons de demander : « Comment devons-nous l’éviter alors qu’il est plus caché qu’un rampement d’une fourmi ? » Le prophète répondit : « Dites Allahoumma innâ na’oudjou bika an nouchrika bika chayan nâlamouhou, wa nastagfirouka lima la nâlamouhou. » ; ce qui signifie « O Seigneur ! nous cherchons refuge auprès de Toi contre le fait de commettre l’associationnisme consciemment, et pardonne-nous lorsque nous le commettons inconsciemment. » Cette invocation doit être connue de tous et récitée au moins trois fois par jour. Mais sa seule récitation ne pourra suffire tant que notre comportement n’ira pas dans le même sens. Alors, en plus de l’invocation, il faut éviter toute influence d’où qu’elle vienne. Vienne. Adressons nos prières à Dieu seul pour son amour et la recherche de son agrément. Ben Halima nous conseille que lorsque nous prions en présence des gens, considérons-les comme des moutons de sorte qu’ils ne puissent pas nous influencer. En outre, il est capital de se garder de toutes flatteries de la part d’autrui et de se demander plutôt si Dieu est satisfait ou pas de notre adoration. Faisons comme Abou Bakr ; quand on le flattait, il disait : « O Seigneur ! Tu connais mieux mon intérieur que moi-même et je le connais mieux qu’eux. Alors ne me fais pas tromper par leur parole, fais que je sois mieux que ce qu’ils pensent et pardonne-moi ce qu’ils ignorent. » Nous devons donc bannir en nous toute idée de vanité pour éviter de tomber dans le piège de la suffisance et de l’autosatisfaction. On doit plutôt se remettre constamment en cause et chercher à s’améliorer. Imam LES LEÇONS D’UN RÊVE Un homme vit dans un rêve qu’un lion le pourchassait. Il courut jusqu’à un arbre, grimpa dessus et s’assit sur une branche. Il jeta un regard vers le sol et aperçut le lion qui l’avait poursuivi et attendait calmement qu’il descende. Il regarda ensuite derrière lui et aperçut deux rats rongeant la racine et la branche sur laquelle il était assis. L’un des deux rats était noir et l’autre blanc. La branche était prête à tomber d’un moment à l’autre. Mais, elle tardait à céder et pendant ce temps, un énorme serpent noir vint s’installer juste en dessous de lui et ouvrit grandement sa gueule en attendant qu’il tombe dedans. L’homme chercha alors quelque chose sur quoi il pourrait s’accrocher pour échapper à ces prédateurs. Il vit alors sur une branche au-dessus de lui, une ruche dont les gouttes de miel tombaient l’une après l’autre. Il voulut en goûter une. Elle lui paraissait délicieuse. Il en voulut une autre, puis encore une autre. Il se concentra pour éviter les abeilles et ainsi recueillir le nectar. Enfin, il se perdit dans la douceur du miel. Oubliant les deux rats grignotant la branche, oubliant le lion toujours couché sur le sol et oubliant le serpent, gueule ouverte qui l’attendait. L’homme se réveilla. Pour comprendre la signification de son rêve, il alla voir un pieux musulman à qui Dieu a accordé la science de l’interprétation. Celui-ci lui dit : « Le lion que tu as vu est ta mort. Elle te suivra où que tu ailles même si tu l’oublies. Le rat noir est la nuit, le rat blanc est le jour. Ils te tournent autour l’un après l’autre et grignotent le temps qu’il te reste à vivre pour te rapprocher de la mort. L’énorme serpent noir est ta tombe. Elle est là, elle attend juste que tu tombes. La ruche est le monde ; son miel est la luxure et les jouissances du monde. Nous cherchons à obtenir ces luxures, nous y goûtons, puis très vite nous y prenons goût jusqu’à ce que cette quête devienne pour nous une priorité au point de tout oublier. Nous nous perdons alors dans ce monde, et nous oublions le temps, nous oublions la mort et nous oublions notre tombe. et le jour du jugement dernier. » Puisse Dieu réveiller tous les musulmans de leur sommeil et nous sauver avant qu’il ne soit trop tard ! Amine SANNAN Source : Al DAAWA AL ISLAMIA An-nasr vendredi n° 18 du 21 mai 2004 82 Prix 50 f cfâ P. 4 Numéro 18 Nombre de pages 4 -- id 11542 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11542 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33217 33689 33690 33691 33692 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/368148d8c9c55dace4e288f94a912259b84c3201.pdf https://islam.zmo.de/files/original/57535243d12707c8c9a8b67edee610ce6e6bf443.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0a5a343f8168a03c9da78817094d3ffaa9b37b49.tiff https://islam.zmo.de/files/original/db35d20114828fa7202dfdac5456eb33dcf88fcb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7636e359f8a32aba641ee2c0f3a71f7c9dcb4264.tiff Titre An-Nasr Vendredi #019 (El Hadj Omar TALL : un combattant de l'islam / La spiritualité au service de la responsabilité) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15619 Kadré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15629 Sibiri Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-05-28 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000274 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/284 Bobo-Dioulasso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/336 Kaya https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/414 Soudan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu An-nasr XX Mu’adh ibn Jabal (RA) raconte : « Je demandai : O, envoyé d’Allah ! Enseigne-moi un acte qui me fasse entrer au Paradis et qui m’éloigne du Feu. Il répondit : ” Tu demandes là une chose considérable ; elle est cependant aisée pour celui auquel Allah l’a rendue facile. Tu adores Allah sans rien lui associer, tu accomplis la prière, verses la zakat, jeûnes le mois de Ramadan et fais le pèlerinage à la maison d’Allah." Ensuite, il ajouta : "Ni t’indiquerai-je pas les portes du Bien : le jeûne est la préservation, l’aumône éteint le péché comme l’eau éteint le feu. » éteint le feu, et enfin la prière de l'homme faite au sein de la nuit. "Puis il récita: « Ceux dont les flancs s’arrachent de leurs lits pour invoquer leur seigneur par crainte et espoir, et font largesse de ce que nous leur attribuons. Aucune âme ne peut savoir ce qui leur est réservé comme plaisir de l’œil, en récompense de ce qu’ils faisaient » (C32 V16-17). Ensuite, il reprit: "Ne t’informerai-je pas de la tête de l’édifice, de sa colonne et du sommet de son dôme?" Je répondis: certes, O envoyé d’Allah. "La soumission, dit-il, est l’édifice, la prière sa colonne et le djihad la cime du dôme.” Saisissant sa langue, il dit: "Préserve-toi de ceci (pour le maintien de tout cela) car il n’y a pas autre chose qui précipite les gens, la face dans le feu ou le nez dans le feu si ce n’est la récolte de ce qu'ont proféré leurs langues.” L’AEEMB informe les frères et sœurs qu’elle organise deux séminaires régionaux de formation islamique à Kaya et à Bobo-Dioulasso du 04 au 11 août 2004. Les frais de participation pour Les séminaristes de Ouagadougou (qui ne peuvent aller qu’à Kaya) s’élèvent à 4500 Frs. Les inscriptions peuvent se faire auprès des Conseils Généraux du Kadiogo et de l’Université ou au siège national (au 50.36.27.89). Prix 50 F. Être musulman, c’est croire à l’unicité de Dieu (tawhid), se soumettre à Lui et obéir à Sa volonté. Cette conviction interne se matérialise par le témoignage (chahada) engageant ainsi la responsabilité de l’homme devant Dieu. Tout en gardant la perspective de l’au-delà et tout en cherchant la proximité de Dieu, le musulman est pris en tenaille entre la nécessité de préserver sa foi et le devoir d’interagir avec son environnement. C’est-à-dire pour Dieu et avec Dieu, pour mieux servir les hommes. Le chemin de la spiritualité pour accéder à la responsabilité consciente est donné par les versets suivants : « Et par l’âme et Celui (Dieu) qui l’a harmonieusement façonnée et lui a alors inspiré son... » responsabilité, immoralité, de même que sa piété ! A réussi, certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt ! » (S91V7-10). « Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Dieu et Il leur a fait oublier leur propre âme ; ceux-là sont les pervers. » (S59V91) Dans ces versets, Dieu agrée celui qui purifie son immoralité par le rappel et la crainte révérencielle de Dieu. Cela met déjà en évidence le rôle de la spiritualité dans la responsabilité du musulman. Se rappeler de la présence divine dans tout acte de la vie est le but de la spiritualité, l’expression de la responsabilité musulmane. Dieu, pour faciliter ce cheminement spirituel, a prescrit les pratiques obligatoires (prière, jeûne,...) et a recommandé les pratiques surérogatoires qui sont les éléments purificateurs de l’âme et le baromètre du bon comportement. En plus, pour mieux nous guider, Il cite le prophète comme le meilleur exemple. Ce dernier (saw) était un Coran vivant, a dit Aïcha (RA), et il a enseigné plus par son. comportement que par la parole. Son enseignement était basé sur la science (ilm), la pratique (‘âmal) et l’état spirituel (hâl). À la lumière de l’exemple du prophète (saw), le musulman prend conscience de son rapport avec Allah. Il doit dégager à cet effet une discipline personnelle d’un cheminement spirituel. Chacun, dans ses occupations de tous les jours, doit responsabiliser sa vie spirituelle. Comme activité spirituelle, il peut ou doit développer un rapport journalier avec le Coran, faire des jeûnes recommandés par la sunna, faire beaucoup de prières nocturnes, participer à des jeûnes collectifs et à des ruptures collectives, méditer sur les versets du Coran après chaque prière obligatoire, pardonner à son frère au moins soixante-dix fois par jour et l’aimer à tel point qu’on ne tient plus compte de ses erreurs, etc. La spiritualité, loin d’être une série d’incantations à la recherche du monde, est le chemin de la félicité et la meilleure cause de la victoire. Elle guide la responsabilité du musulman par L’imitation de l’exemple parfait, la spiritualité est une adoration qui entend préparer l’homme à la vie future et organiser du même coup la maîtrise et la jouissance de ce monde. Sibiri An-nasr, vendredi 19 du 28 mai 2004. Prix 50 (cf. P. 4) Numéro 19 Nombre de pages 4 -- id 11501 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11501 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33193 33592 33593 33594 33595 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/6c7c29fa1d8bafc12eeb8d329b276d29a9c194d2.pdf https://islam.zmo.de/files/original/36e2924431929cf2e37316b53b5fbbe5fde38675.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4ae688f7bc768957e92bb55bbf7806a98f9a1ffe.tiff https://islam.zmo.de/files/original/43ea6a4f5ab966e31e13dd106c82adc74794c18a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c17840722d91f5f6bd0361a667066ce1023ba4e3.tiff Titre An-Nasr Vendredi #020 (Les menstrues et les lochies?) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-06-04 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000250 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/284 Bobo-Dioulasso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/336 Kaya https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et inplore son pardon. Les menstrues et les lochies sont deux traits caractéristiques de la femme, liés à son statut de mère. Cependant, il existe beaucoup de superstitions dans nos sociétés autour de ces deux phénomènes. Certains pensent que lorsqu’une femme se trouve dans l’un de ces états, elle est porteuse de malheur. Pour cela, on ne doit pas la croiser sur son chemin ou être à ses côtés, ni toucher aux objets d’usage commun ou la toucher, ni manger son plat... Ce qui est choquant, c’est que les musulmans ont traîné avec eux en Islam ces conceptions traditionalistes et arriérées. Mais qu’en est-il de la réalité des menstrues et des lochies ? Quel doit être le comportement du musulman face à une femme dans ces états ? Comment la musulmane doit-elle se comporter pendant cette période ? C’est à ces questions qu'AN-NASR, vendredi, tentera de répondre dans ce numéro. Les menstrues ou... Les règles sont un phénomène physiologique (donc naturel) se reproduisant d’une manière cyclique chez toutes les filles ayant atteint l’âge de la puberté (9 - 14 ans). Ce sont en fait des écoulements de sang périodiques, d’origine utérine et rejetés par le vagin. Biologiquement, cet écoulement fait suite au cycle ovarien qui, tous les mois, aboutit à la formation d’un ovule qui est le gamète femelle (cellule de la mère) dont la fusion avec un spermatozoïde provenant du père forme un enfant. Lorsque l’ovule est produit et qu’il ne fusionne pas avec un spermatozoïde, il est détruit et c’est son élimination hors de l’organisme qui entraîne la survenue des règles. En moyenne, les règles durent 4 à 6 jours, mais elles peuvent varier de 1 à 15 jours. Le cycle menstruel dure en général 28 jours, mais il peut également varier entre 25 et 38 jours. C’est-à-dire qu’il y a des femmes qui observent leurs règles tous les 28 jours (la majorité) et d’autres tous... Les 25 jours, etc. Quant aux lochies, ce sont des écoulements de sang suite à un accouchement (la naissance d’un bébé). Quand une femme accouche, les lochies peuvent se produire pendant 1 à 42 jours (1 jour à 6 semaines). Elles peuvent également être d’origine utérine provoquée par les plaies occasionnées lors de la sortie du bébé et du placenta. Les lochies et les menstrues sont donc deux phénomènes naturels sur lesquels la femme n’a aucune influence. Elles sont du domaine du décret divin. C’est pourquoi toutes attitudes répugnantes ou de rejets d’une femme dans ces états sont condamnables. Il n’appartient surtout pas à un musulman de fuir sa femme en menstrues ou en lochies, de refuser de lui parler, de manger son repas, d’être à ses côtés ou de la considérer comme porteuse de malheur. Il est vrai qu’en Islam, les menstrues et les lochies sont considérées du point de vue spirituel comme des états d’impureté majeure tout comme l’éjaculation lors des rêves érotiques et des rapports sexuels sont des impuretés. majeures pour les hommes (sexe masculin). À ce sujet, les dispositions religieuses sont claires. Dieu dit dans le saint Coran : (C2V222) « Et ils t’interrogent sur la menstruation des femmes. Dis : "C’est un mal. Éloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures. Quand elles se sont purifiées, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d’Allah. Car Allah aime ceux qui se repentent, et il aime ceux qui se purifient.” » Il ressort de ce verset que pendant que la femme est en lochies ou en règles, le musulman doit s’abstenir d’avoir des rapports sexuels avec elle. Mais, sans même cette interdiction divine, le bon sens aurait voulu que l’on se garde de faire l’acte charnel avec une femme qui saigne et de surcroît qui saigne par le vagin. De même, il est démontré que l’on court d’énormes risques de contracter des IST si l’on a des rapports sexuels pendant les règles ou les lochies. Il n’est pas aussi dit qu’il ne faut témoigner autrement son amour à l’égard de sa femme pendant cette période. Le prophète (SAW) dit : « prenez tout plaisir avec vos femmes (quand elles sont en menstrues) sauf les rapports sexuels. » Mis à part donc cette interdiction formelle, le musulman doit se comporter avec sa femme en lochies ou en menstrues comme en temps normal. L’autre volet de la question est de savoir comment la musulmane doit se comporter en période de menstrues ou de lochies. Son comportement étant dicté par son état d’impureté majeure (djanaba), il lui est interdit de prier, de jeûner, d’entrer dans une mosquée, de toucher au Coran, d’avoir des rapports sexuels, de faire le tawaf autour de la Ka’aba ou de divorcer. Par contre, elle peut embrasser son mari, manger avec lui, préparer son repas pour le jeûne, toucher à n’importe quel objet, invoquer Dieu, se sacraliser et accomplir le pèlerinage sauf le circuit de la Ka’aba, mener toutes ses activités ordinaires... À la fin des règles ou des lochies, elle doit Se purifier (par le grand lavage), et tous les interdits lui sont, du même coup, levés. Si les règles s’arrêtent 24 heures après le début, elle se purifie et accomplit ses prières. De même, en cas de lochies, elle ne doit pas attendre 40 ou 60 jours avant de se purifier et prier. Si 24 heures après l’accouchement, les lochies s’arrêtent, elle fait le grand lavage et accomplit ses prières, et ainsi de suite. Cependant, il peut survenir des anomalies dans le cycle menstruel que l’on regroupe sous le vocable de métrorragies. Les métrorragies sont un écoulement du sang d’origine pathologique qui prolonge les règles ou qui surviennent en dehors des règles. Dans cette situation, le comportement de la musulmane varie selon les cas : chez les femmes ayant un cycle normal et qui connaissent la durée de leur cycle et le nombre de jours d’écoulement, en cas de prolongement anormal de cette durée, d’après le prophète : « elle considère le nombre de jours de ses règles. » d’ordinaire et elle cesse de prier pendant cette durée. Ensuite, elle se lave, s’applique un linge et accomplit ses prières. Celles qui ne connaissent ni la durée de leur cycle, ni celle de l’écoulement du sang, elles comptent 6 à 7 jours (durée moyenne) d’écoulement, puis elles se lavent et font leurs prières. Elles peuvent par ailleurs se baser sur les caractéristiques du sang des menstrues qui diffèrent d’une simple hémorragie par sa couleur noirâtre, l’absence de globules rouges et la présence des débris de l’endomètre. En cas de métrorragie abondante et persistante, elle peut regrouper les prières. De même, elle n’est pas tenue de faire le grand lavage pour toutes les prières. Par contre, elle doit à chaque heure de la prière bien nettoyer les organes génitaux et refaire les ablutions. En outre, elle ne doit pas faire les ablutions longtemps avant la prière. Si son état le permet, elle peut avoir des rapports sexuels avec son mari, jeûner, toucher au Coran, rentrer dans une mosquée et faire le circuit. de la Ka’aba. En fait, la métrorragie n’étant pas des règles, la femme atteinte de cette maladie a le même statut que la femme pure. Enfin, la musulmane doit observer une certaine discrétion en cas de menstrues sauf à l’égard de son mari qui doit connaître son état. L'imam informe les frères et sœurs qu’elle organise deux séminaires régionaux de formation islamique à Kaya et à Bobo-Dioulasso du 04 au 11 août 2004. Les frais de participation pour les séminaristes de Ouagadougou (qui ne peuvent aller qu’à Kaya) s’élèvent à 4500 Frs. Les inscriptions peuvent se faire auprès des Conseils Généraux du Kadiogo et de l’Université ou au siège national (au 50.36.27.89). An-nasr vendredi n° 020 du 04 Juin 2004 ...90... PHxSOfcfa P.4 Numéro 20 Nombre de pages 4 -- id 11543 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11543 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33218 33693 33694 33695 33696 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/4e10cfaa3045896dba3513c48cfcab5f10a6b27a.pdf https://islam.zmo.de/files/original/f645614101df1c3cbdbeb36553eb1b4e4dfcd844.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b89db8f8ff10731ba546ccbe3a68dd89976839ff.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0cde8042dd77dd8e741a85cf2724ed39f8afa8a2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3e2d7df34214c217c1331b6b20a3a13c181f14e4.tiff Titre An-Nasr Vendredi #021 (Ces marabouts qui font honte à l'islam!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15610 Ibn Salah Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-06-11 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000275 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La presse nationale a rapporté ces derniers mois de nombreux crimes dans lesquels étaient impliqués des musulmans ; et pas des moindres : les marabouts. On se souvient du dieu de Gounghin qui, en septembre 2000, prétendait vendre l'immortalité à 10 000 FCFA. Toute la capitale a retenu l'annonce de la mort de Moïson souffle à Burkina Faso. Les musulmans sincères ont été meurtris dans leur chair par la succession de ces événements. Ils ont été interpellés dans leurs convictions intimes parce qu'ils prêchent et défendent une religion qui considère le mensonge, les arnaques et l'escroquerie comme des maladies du cœur ; et l'honnêteté comme le baromètre de la foi. Les marabouts qui font honte à l'Islam sont certainement demandés. Kaboré (connu pour ses nombreux prêches sur la radio Savane FM), au cours de sa détention alors que pesait sur lui l'accusation d'une tentative... d'escroquerie sur la personne du chef de l'État. On se souvient enfin, ces dernières semaines, de l'arrestation de marabouts impliqués dans les assassinats de jeunes filles dans la ville de Ouagadougou. La liste macabre est longue, et on n'arrivera jamais à citer tous ces faits qui ne sont pas à l'honneur des musulmans. Comment l'islam, qui condamne fermement ces vices, peut-il avoir des adeptes impliqués dans de tels faits ? Il faut, et c'est le devoir de tout musulman épris de vérité, de lever le voile sur une activité qui déshonore l'islam et les musulmans. Qu’est-ce qu’un marabout ? À l'origine, le terme marabout (étymologiquement murâbit) désignait un homme vertueux commis aux tâches d'enseignement. Sa vocation était donc d'instruire et d'éduquer. Il servait aussi de maître et de guide spirituel à ses élèves. Le marabout, homme vertueux, priait abondamment et faisait de nombreuses invocations pour les fidèles qui le sollicitaient, sans attendre en retour. contrepartie de l'argent, encore moins un morceau de tissu, des poulets, des cauris ou autres. Il le faisait simplement en tradition de ce que le prophète Muhammad (SAW) faisait pour ses compagnons qui étaient dans le besoin. Ces invocations étaient faites, en toute humilité, au nom de Dieu, seul capable de réaliser les vœux. De nos jours, l'évocation du terme marabout suscite de la frayeur et du dégoût. Pour d'autres, c'est un signe d'espoir et d'espérance. Les marabouts sont maintenant des marchands d'illusions qui prétendent détenir la clé de l'inconnaissable et qui prédisent l'avenir. Ils prétendent venir en aide à toute personne en quête de bonheur. Le marabout est celui qui croit pouvoir transformer les difficultés en facilités et qui croit maîtriser les vertus cachées du Coran pour faire face aux sollicitations des étudiants, des femmes, des chômeurs, des politiciens, des commerçants... Deux catégories de marabouts se partagent le marché de l'arnaque. Il y a d'abord ceux qui ne détiennent aucun savoir. ni aucun secret mystique. Ce sont des véreux qui relatent des faits à leurs victimes tout en restant le plus vague possible. Dans ces cas, un bouc émissaire est très vite désigné. C'est soit le voisin, soit le conjoint ou la conjointe, soit la coépouse ou le fils... Bref, le coupable idéal car on trouve toujours dans son entourage un homme mince ou une femme claire. Ensuite, il y a ceux qui ont eu le contact avec les démons (djinns mécréants). Ils sont plus ou moins précis dans leurs prédications ; ce qui présente une réelle tentation pour aussi bien les musulmans que les non-musulmans. En effet, lorsqu'un contrat est établi entre un marabout et des démons, ceux-ci peuvent l'informer sur certains événements à venir. Ces diables aiment tout ce que d'ailleurs les musulmans considèrent comme impurs (sang humain ou d'animaux, eaux de toilette de sexe, cheveux, urines...). Pourquoi le maraboutage ? Plusieurs événements peuvent expliquer la montée en puissance du maraboutage dans nos sociétés. Premièrement, Dieu a créé l'homme faible et négligent. Et cette nature le conduit à la recherche des voies faciles pour obtenir ce qu'il désire. Le chemin An-nasr vendredi n° 21 du 11 Juin 2004 ...92... Prix 50 fc^ P. 2 du marabout est vite trouvé, lui qui promet beaucoup de choses avec peu d'efforts. Deuxièmement, de nombreuses personnes ont laissé leur nature cupide et jalouse prendre le dessus sur les valeurs humaines. Ils veulent donc à tout prix être comme les autres sans passer en plus par un chemin licite. Troisièmement, le monde contemporain est caractérisé par une course effrénée vers les biens de ce bas monde. Les vices sont désormais élevés en vertus et les vertus réduites en vices. L'argent est la référence et la mesure de toute chose, de sorte que tout le monde est à la recherche de cette baguette magique qui accomplit même les désirs les plus démesurés. Enfin, le système de formation de la Oumma islamique au Burkina Faso laisse à eux-mêmes des théologiens formés dans de grandes universités islamiques. La science Religieuse ne nourrit pas son homme, serait-on tenté de dire. Ces laissés-pour-compte trouvent dans le maraboutage une voie rapide pour se faire une place au soleil. De toute façon, se disent-ils, il faut bien trouver un moyen de subsistance même si ce sera en opposition aux principes islamiques. L'islam condamne ces actes car Dieu, reconnaissant les relations qui pourraient exister entre l'homme et les diables, nous avertit dans le saint Coran en ces termes : « O fils d'Adam ! Que le diable ne vous tente point, comme il a fait sortir du paradis vos père et mère, leur arrachant leur vêtement pour leur rendre visible leur nudité. Il vous voit, lui et ses suppôts, d'où vous ne les voyez pas. Nous avons désigné les diables pour alliés à ceux qui ne croient point. » (Coran 7:27). Un acte répréhensible d'un musulman, aussi instruit soit-il, ne remet pas en cause la justesse de sa religion qui reste, quoiqu'il arrive, la meilleure voie pour l'humanité. Les marabouts sont dans leur grande majorité des gens très peu nantis. Ils consultent et prédisent moyennant de l'argent. S'ils sont aussi puissants qu'ils le prétendent, pourquoi n'améliorent-ils pas d'abord leur situation matérielle ? Il faut y réfléchir à l'aide de ces paroles divines : « Ceux qui se détournent de notre chemin, nous les égarerons par des voies qu'ils ignorent. » ; « Nous avons destiné beaucoup de djinns et d'hommes pour l'enfer. Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n'entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants. » (C7V179) An-nasr, vendredi n°21 du 11 Juin 2004 ...9 3... Prix 50 f cfg P. 3 Que taire ? Le retour inconditionnel vers Dieu et le respect scrupuleux des principes de l'islam demeurent la seule solution pour faire barrage à ce phénomène qui prend de plus en plus de place dans le cœur de nombreuses personnes. L'islam, par sa doctrine et ses rites, est destiné à guider l'homme, à lui rappeler sa vraie nature et le but réel de sa vie. présence sur terre, et à lui donner toutes les chances de réussir son parcours. Il ne suffit pas de se prévaloir du titre de musulman ou de se considérer comme tel, pour l'être véritablement et le demeurer définitivement. L'islam est une quête, une qualité qui se mérite, et se perd à défaut d'entretien. Il faut mériter son statut de musulman et jouer pleinement le rôle y afférant. Il faut éviter de tomber dans les pièges de Satan, par le retour à l'islam authentique. Il a fait le serment suivant : « Je ne manquerai de les égarer, je leur donnerai de faux espoirs. » C16V99 Il faut adresser exclusivement ses vœux à Dieu par les invocations et les prières. Bien qu'il ne soit pas interdit de demander à une tierce personne de faire des invocations, chacun de nous peut atteindre le niveau spirituel des gens dont les prières sont agréées. Il faut pour cela toute une éducation spirituelle. L'ultime solution consiste pour le musulman à se débarrasser des maladies spirituelles (chirk, jalousie, hypocrisie, mensonge...) et persévérer dans l'accomplissement des bonnes actions. Le comportement de ces marchands d'illusions ne doit pas être mis sur le dos de l'islam. Pour paraphraser un militant musulman, Muhammad M. Al-Hudeibi, il faut apprendre à juger les gens à l'aune de l'islam et non juger l'islam à l'aune du comportement de ses adeptes. Ibn Salah/Bâ Vous avez un important message de la part de votre Seigneur, appuyez sur la touche LIRE, lisez, ne serait-ce qu’un verset chaque jour, le Coran illuminera votre vie et notre société. An-nasr vendredi n°021 du 11 Juin 2004 ...9 4... Prix 50 fcfa P. 4 Numéro 21 Nombre de pages 4 -- id 11500 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11500 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33192 33588 33589 33590 33591 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/c033300ed62f49555a99f1d0a01f7f0acf8b9bcd.pdf https://islam.zmo.de/files/original/8467e894f04bcc6bca475fbbb14b5c9dc01ca416.tiff https://islam.zmo.de/files/original/03e15ed1e4e3dd8a8846010a0a5468cddc7f283a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2292e1e7c819531aae878d5e197b443a5a6b48cd.tiff https://islam.zmo.de/files/original/074ab3d269668e2a2598cae9eaae3c197b422ea3.tiff Titre An-Nasr Vendredi #022 (Spiritualité et stabilité de la famille / Soyons prudents et modérés dans nos jugements !) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-06-18 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000249 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n° 022 du 18 juin 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, glorifie les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La spiritualité n’est pas un ensemble de sentiments vagues qu’éprouve le musulman, mais une pratique quotidienne pour la réussite dans ce monde et de l’au-delà. Vivre en couple n’est pas une chose facile, car notre envie d’être libre et de ne pas être contraint par l’autre est supérieure à notre désir de construire une famille. Mais pour le musulman, la famille est sacrée, comme l’affirme le Coran. Quand on s'adresse au Coran, il faut réfléchir sur la place de chaque mot, de chaque verset : « Parmi Ses signes est qu’il a créé à partir de vous-mêmes des épouses afin que vous trouviez auprès d’elles la tranquillité et qu’il a établi entre vous des liens d'amour et de miséricorde » (Coran 30, V21). La survie de l’humanité passe par la famille. Actuellement, on assiste au déclin du mariage. En contrepartie, le concubinage, la spiritualité et la stabilité de la famille sont de plus en plus remis en question. Plus fréquent et les conflits qui en résultent également. En France, le concubinage a pour conséquence que 40 % des enfants naissent hors du mariage. Aucune loi dans le code civil ou autre ne parle du devoir de s’aimer. Mais en Islam, le mariage vivra par l’amour ou durera par la clémence. Et cet amour est un bienfait qu’Allah dépose dans le cœur de celui qu’il veut. Ceux qui disent : "Seigneur, donne-nous de nos épouses et de nos enfants la joie et la paix de notre âme et fais de nous un exemple de vertu pour les gens pieux." Cela aura pour récompense des hautes demeures du paradis pour ce qu’ils ont patienté, et ils y seront accueillis par des vœux de salut et de paix. (C25 V74-75) Avant d’annoncer la récompense, vient un verset où l'on comprend que l’amour est un don de Dieu. Parmi ces serviteurs, il y en a qui disent : « Seigneur, fais que la vue de nos épouses et de nos enfants nous remplisse de joie. » Cet amour va être mis en rapport direct avec le paradis. et la guidance. Le Prophète et ses épouses Il évoquait toujours ses épouses en bien : Aïcha était jalouse de Khadija alors qu’elle ne l’avait jamais vue. Le Prophète la rappelait sans cesse. Et c’était toujours en bien. Il entretenait de bons rapports avec les proches de Khadija après la mort de cette dernière. Il envoyait de la viande à ses amis et s’apprêtait à les recevoir dès qu'il les voyait. C’est pourquoi Aïcha en était jalouse. Ce faisant, le Prophète vient nous donner une leçon importante pour la stabilité conjugale : aimer son conjoint, c’est aimer et honorer ses parents et les proches de ce dernier. Le Prophète rêvait de son épouse Khadija et en faisait part à Aïcha. Il avait vu un ange ramener Khadija dans un drap. Le Prophète sortait en compagnie de ses épouses. Il éprouvait le besoin d’être auprès de son épouse, surtout à la fin de sa vie. On rapporte qu'un voisin persan du Prophète avait un chien, et le Prophète avait demandé si sa femme pouvait venir, mais le voisin avait refusé. Par trois fois, le... Le prophète avait refusé jusqu’à ce que finalement sa femme aussi fût invitée. Lorsque Aïcha était vraiment fâchée contre le prophète, elle disait : « Non, par le Dieu d’Ibrahim ! » pour exprimer son désaccord avec le prophète, et quand tout allait pour le mieux entre eux, elle disait : « Oui, par le Dieu de Muhammad. » Aïcha disait qu’elle ne s’éloignait que de son nom. La colère n’efface rien de l’engagement : tout le monde peut s’emporter. Les sautes d’humeur existaient même dans la famille du prophète, mais il convient de ne pas exagérer dans les divergences afin que Satan ne puisse sauter sur l’accusation pour envenimer davantage la situation. Comment se comportaient Khadija et Aïcha avec le prophète ? Khadija faisait bon accueil à son époux et le soutenait moralement, financièrement et matériellement. Aïcha connaissait les habitudes du prophète et les respectait. En effet, quand le prophète était malade, elle reprenait ses habitudes. Un jour, le fils d’Abou Bakr était chez le An-Nasr, vendredi n° 022 du 18 juin. 2004 ...96... Prix 50 f CFA P 2 prophète avec son siwak et Aïcha a tout de suite compris qu'il voulait se laver les dents avec un siwak. Amour et spiritualité. Les époux s’encouragent tous les deux à faire le bien. Le mari qui cherche la proximité de Dieu le veut aussi pour sa femme et inversement. Ils préparent tous les deux leur séjour dans l’au-delà. Pour que notre mariage réussisse, il faut de l'amour, mais il se peut qu'après un certain temps, avec l'usure, il n’y ait plus d’amour. Alors, il reste la clémence. Pourquoi rester ensemble dans la clémence ? a) Le couple est lié par les enfants. En premier lieu, la mère : Sourate 2 la Vache, Verset 233 : « Les mères allaitent leurs enfants deux ans révolus pour qui a voulu pousser l’allaitement jusqu'au bout. Celui pour qui des femmes ont enfanté est tenu de les nourrir et de les vêtir selon la bonne coutume. Une mère ne doit subir aucun dommage du fait de son enfant et un père ne doit subir un dommage du fait de son enfant. La même obligation incombe à l'héritier. » b) Par raison économique Les besoins de l'épouse ou de la mère dans le cas d’une séparation, dépendant en général de son mari, il convient de conserver les liens malgré les difficultés. c) Au nom des sentiments partagés auparavant, du chemin parcouru côte à côte. d) Pour fermer les yeux sur les points faibles : « ...Vivez avec elle avec gentillesse et si vous éprouvez pour elle quelque aversion, il se peut que vous détestiez quelque chose et Dieu vous y fasse pour vous un grand bien. » C4V19 Le prophète a dit : "Le croyant ne peut haïr une croyante. S’il déteste un trait de son comportement, qu’il soit content d’un autre." Les enfants Il faut laisser les enfants s'épanouir tout en les encadrant. C’est un des premiers droits fondamentaux de l’enfant pour les parents qu'ils apprennent à connaître et aimer Dieu et son prophète. SAJEDAH ET KHUDAIJA Source Action n°64 nasr vendredi n°22 du 18 juin 2004 ...97... Prix 50 fcfa P. 3 Soyons prudents et modérés dans nos jugements ! T 1 a tort "C’est elle la vraie me. Couple. Tous nous avons le jugement de la bouche. Notre tête est pleine de solutions toutes faites qui visent à réduire les faits et les idées à leur plus simple expression. Il est bien plus rapide et rassurant de penser que l'autre est un imbécile, plutôt que de se mettre à sa place pour essayer de comprendre sa position. Mais une telle simplicité est trompeuse. Quand on regarde de plus près, on s'aperçoit que tout, absolument tout, est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît à première vue. Plus on avance dans un domaine, plus sa complexité nous semble grande. Dans la vie quotidienne, les choses sont plus complexes qu’elles ne semblent. Mais nous feignons de les croire simples. Qu’un problème apparaisse et l'on s'aperçoit vite que les solutions simples, apparentes, ne suffisent plus. Elles ne tiennent pas compte des multiples éléments en jeu. C'est toujours sur ce qui touche autrui que la complexité nous échappe et que nous jugeons volontiers avec des formules toutes faites et des jugements expéditifs. Pour les problèmes personnels, ce... serait plutôt l’inverse. Nous ne cessons jamais de juger ce qui nous entoure ; le jugement est permanent, péremptoire et totalement subjectif. On en revient toujours à ce conseil : soyons prudents et modérés dans nos jugements. Le plus souvent, nous ne nous basons que sur des préjugés. La peur et le dénigrement de l’autre sont des signes des lâches qui ont besoin de se sentir forts, de diminuer et de décrasser. C’est quand on comprendra que croire, c'est aimer et comprendre, et non pas juger et condamner, que le Juge en eux sera direct. MUHAMAD AASSIF Source Action n°64 WWWWWWWW* Le Messager d'Allah (SAW) a dit : "Voulez-vous que je vous indique celui qui sera préservé du feu ou qui échappera du feu ? Sera préservé celui qui est aimable, pardonneur, doux et compréhensif." wwwwwwwww An-nasr vendredi n°022 du 18 [uln2004 ...9 8... Prix 50 fcfa P.4 Numéro 22 Nombre de pages 4 -- id 11536 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11536 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33211 33664 33665 33666 33667 33668 33669 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/4500c2ec94b6ac26dcf5574368305e65e2415f65.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9319841d0faaf7a6c543591dbb29d1ab6ae14ce0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7d509beff744734797e220059f5ced9c55fb8cb2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/372880599f67a816e80ef363293ecd5dec0346d1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6dcf038cb634bf867280f8496dc1f339a135c217.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ff5fd44b2f494a238cf1603e68099825eb3c837a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b49553573011c662de46776d6148c4a821be5eff.tiff Titre An-Nasr Vendredi #023 (Quels droits pour l'enfant musulman?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15643 Soumata Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-06-25 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000268 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Selon Joseph Ki Zerbo : « Une société qui renonce à prendre en charge sa jeunesse et la doter des outils de promotion optimale, enterre son propre avenir ; c'est une société suicidaire. » Autrement dit, cette prise en charge passe par l’éducation qui est un facteur de promotion et de développement de l’humanité. Et l’avenir d’une société est l’avenir de ses fils. En général, l’éducation peut s’entendre comme l’action d’élever, de former un enfant ou un adolescent, de développer ses facultés physiques, intellectuelles et morales. L’homme et la femme constituent le noyau de la société. Ce sont eux qui engendrent des garçons et des filles qui, à leur tour, formeront la société humaine. Pour cela, les parents ont à l’égard de leurs progénitures de nombreuses obligations, notamment la responsabilité de leur éducation (et de leur instruction), élément indis- Quels droits pour l'enfant musulman ? ParSOUMATA pensable pour faire des enfants, des hommes de demain qui respectent les principes islamiques. Par ailleurs, l’éducation de l’enfant commence dès le moment du choix de l’épouse ou de l’époux. Une fois l’épouse choisie, le couple aspire tout naturellement à la procréation. Réciter l’appel à la prière à la naissance. Lorsque la famille accueille son nouveau-né, l’Islam ordonne que l’on chuchote “Al-azan” à l’oreille droite et “Al-Iqama” à l’oreille gauche de l’enfant afin qu’il s’agisse des premières paroles qu’il entende dans sa vie. Ce faisant, les parents expriment leur volonté de faire de leur enfant un bon musulman, adorateur de Dieu l’Unique. À cet effet, Abou Rafl a dit : « J’ai vu le messager de Dieu (SAW) faire l'appel à la prière dans l’oreille de Hassane Ibn Ali lorsque Fatima le mit au monde. » Rapporté par Tirmizi, Abu Daoud. An-nasr vendredi n° 023 du 25 juin 2004. 99 Prix 50 f c6 P. 1 Lui donner un prénom convenable. L’Islam multiplie les attentions à l'endroit du nouveau-né au point de... Demander aux parents de prendre grand soin dans le choix du prénom de l’enfant parce que cela peut conditionner le développement de sa personnalité et le guider tout au long de sa vie. Le prophète (SAW) nous dit à ce propos : « C’est un droit de l’enfant sur son géniteur, le fait que celui-ci l’éduque bien et lui choisisse un beau prénom » (rapporté par Al Bayhaqi). Tout enfant a droit à une aqiqa (baptême). Tout enfant a droit à une aqiqa qui a lieu généralement le 7e jour de la naissance de l’enfant ou plus tard et qui consiste à sacrifier un mouton, puis à préparer un repas pour les proches, les amis et les connaissances dans le but de faire des douas pour l’enfant. C'est dans ce sens que Mohammed (SAW) dit : « Pour tout enfant, une aqiqa » (Boukhari). L’allaitement de l'enfant. L’Islam poursuit sa miséricorde à l’endroit du bébé en lui octroyant le droit d’être allaité durant 2 ans par sa mère, à défaut par une nourrice. C'est ce que le Coran souligne en ces termes : « Les mères qui veulent donner à leurs enfants un allaitement... » « Complet, les allaiteront deux années entières » (S2V233) Éduquer, diriger l’enfant L’éducation s'adresse aussi bien à l'âme qu’à la conscience de l'individu. Les meilleurs moyens d’inculquer les valeurs morales aux enfants consistent à prendre pour base les enseignements religieux et à les appliquer soi-même, c’est-à-dire, montrer le bon exemple aux enfants, tant il est vrai qu’il est rare de trouver des enfants bien éduqués dans une famille où un ou les deux parents commettent des actes non conformes à l’esprit de la religion. Par ailleurs, l’éducation des enfants requiert à la fois de la patience et de la diplomatie parce qu'il est impératif que les parents soient d’accord sur la manière d’éduquer leurs enfants. Aussi, même si les parents sont dans une situation de conflit, ils ne doivent aucunement l’extérioriser en présence des enfants qui doivent avoir le sentiment que leurs géniteurs s’entendent bien et leur assurent une protection sans faille. En outre, il faut enseigner aux enfants. L’amour et le respect du créateur et des créatures tels que les frères, les sœurs, les enseignants. At-Tabari rapporte que l’envoyé de Dieu (SAW) a dit : « Éduquez vos enfants, faites-leur aimer le prophète (SAW) et ses compagnons. Faites-leur apprendre le Coran. » Cet enseignement se fait dans un esprit de loisir et non pas comme un cours magistral. Enfin, l'éducation doit être progressive, en concordance avec l’âge de l’enfant, car le prophète nous apprend ceci : « Recommandez la prière à vos enfants dès l’âge de 7 ans, punissez-les s’ils la négligent à 10 ans. À cet âge, séparez-les dans les couches » (Ahmed et Abou Daoud). Donner de l'affection et de la tendresse à l'enfant. L’Islam exige des parents de couvrir leur enfant de tendresse pour leur permettre de s'épanouir, car même le prophète (SAW) dirigeait la prière avec parfois l’un de ses petits-fils sur le dos. On comprend alors aisément que donner de la miséricorde et de la compassion à l’enfant. sont des conditions sine qua non pour réussir son éducation d’un enfant : « celui qui ne se montre pas clément sera privé de bien » (MUSLIM). En un mot, les parents, les adultes, les enseignants et les voisins doivent être courtois et calmes en toutes circonstances envers les enfants. Par conséquent, ils peuvent se montrer paisibles en évitant les grands cris qui sont susceptibles d’embrouiller ou bloquer la compréhension que l’enfant devait avoir des événements. Être équitable envers les enfants. Beaucoup sont les parents qui ont du mal à être équitables entre les filles et les garçons ou entre les enfants de deux co-épouses. Anas rapporte qu'un homme se trouvait chez le prophète (SAW) quand son fils vint. Il le prit dans ses bras, l'embrassa et l'installa sur ses genoux. Ensuite vint sa fille qu'il installa en face de lui. « Traitez-les équitablement », dit le prophète (SAW) (AL Bazzar). Équilibrer les activités des enfants. En plus des droits fondamentaux des enfants (droit à la nourriture, aux vêtements...), les parents... doivent instituer un rythme et organiser une vie régulière pour les enfants tant pour leurs activités scolaires et parascolaires que pour les repas et le sommeil. Ils doivent surveiller le travail scolaire des enfants, s'assurer que l'enfant fait des efforts à l’école et surtout qu'il comprend ce qu’on lui apprend. Interdiction de mentir aux enfants. Abdallâh bin Amer dit : « ma mère m'appela un jour alors que le prophète (SAW) se trouvait dans notre maison. Elle me dit : 'Viens voir ce que je te donnerai'. Le prophète (SAW) lui dit : 'Lui promets-tu quelque chose ?' 'Oui', répondit ma mère, 'je vais lui donner des dattes.' Et le prophète (SAW) ajouta : 'Si tu n'avais pas l'intention de lui donner quelque chose, un mensonge se serait inscrit à ton actif.' » (Abou Daoud) Établir un climat de dialogue entre parents/enfants. Dialoguer avec les tout-petits peut avoir de nombreux bienfaits parmi lesquels nous citons les plus importants. An-nasr vendredi n° 023 du 25 juin 2004 101 Prix 50 f CFA. Lui donner un prénom convenable. L’Islam multiplie les attentions à l’endroit du nouveau-né au point de demander aux parents de prendre grand soin dans le choix du prénom de l’enfant parce que cela peut conditionner le développement de sa personnalité et le guider tout au long de sa vie. Le prophète (SAW) nous dit à ce propos : « C’est un droit de l'enfant sur son géniteur, le fait que celui-ci l'éduque bien et lui choisisse un beau prénom » (rapporté par Al Bayhaqi). Tout enfant a droit à une aqiqa (baptême). Tout enfant a droit à une aqiqa qui a lieu généralement le 7e jour de la naissance de l’enfant ou plus tard et qui consiste à sacrifier un mouton, puis à préparer un repas pour les proches, les amis et les connaissances dans le but de faire des douas pour l’enfant. C’est dans ce sens que Mohammed (SAW) dit : « Pour tout enfant, une aqiqa » (Boukhari). L’allaitement de l’enfant. L'Islam poursuit sa miséricorde à l'endroit du bébé en lui octroyant le droit d’être allaité durant 2 ans par sa mère, à défaut par une nourrice. C’est ce que le Coran souligne en... Ces termes : « les mères qui veulent donner à leurs enfants un allaitement complet, les allaiteront deux années entières » (S2V233). Éduquer, diriger l'enfant. L'éducation s'adresse aussi bien à l'âme qu’à la conscience de l’individu. Les meilleurs moyens d'inculquer les valeurs morales aux enfants consistent à prendre pour base les enseignements religieux et à les appliquer soi-même, c’est-à-dire, montrer le bon exemple aux enfants, tant il est vrai qu’il est rare de trouver des enfants bien éduqués dans une famille où un ou les deux parents commettent des actes non conformes à l’esprit de la religion. Par ailleurs, l’éducation des enfants requiert à la fois de la patience et de la diplomatie parce qu'il est impératif que les parents soient d'accord sur la manière d'éduquer leurs enfants. Aussi, même si les parents sont dans une situation de conflit, ils ne doivent aucunement l’extérioriser en présence des enfants qui doivent avoir le sentiment que leurs géniteurs s’entendent bien et leur assurent. Une protection sans faille. En outre, il faut enseigner aux enfants l’amour et le respect du créateur et des créatures tels que les frères, les sœurs, les enseignants. At-Tabari rapporte que l’envoyé de Dieu (SAW) a dit : « Éduquez vos enfants, faites-leur aimer le prophète (SAW) et ses compagnons. Faites-leur apprendre le Coran » et cet enseignement se fait dans un esprit de loisir et non pas comme un cours magistral. Enfin, l’éducation doit être progressive, en concordance avec l'âge de l'enfant, car le prophète nous apprend ceci : « Recommandez la prière à vos enfants dès l’âge de 7 ans, punissez-les s'ils la négligent à 10 ans. À cet âge, séparez-les dans les couches » (Ahmed et Abou Daoud). Donner de l’affection et de la tendresse à l’enfant. L'Islam exige des parents de couvrir leur enfant de tendresse pour leur permettre de s’épanouir, car même le prophète (SAW) dirigeait la prière avec parfois l’un de ses petits-fils sur le dos. On comprend. Alors aisément que donner de la miséricorde et de la compassion à l'enfant sont des conditions sine qua non pour réussir son éducation. D’un enfant « celui qui ne se montre pas clément sera privé de bien » (MUSLIM). En un mot, les parents, les adultes, les enseignants et les voisins doivent être courtois, calmes en toutes circonstances envers les enfants. Par conséquent, ils peuvent se montrer paisibles en évitant les grands cris qui sont susceptibles d'embrouiller ou bloquer la compréhension que l'enfant devait avoir des événements. Être équitable envers les enfants. Beaucoup sont les parents qui ont du mal à être équitables entre les filles et les garçons ou entre les enfants de deux co-épouses. Anas rapporte qu'un homme se trouvait chez le prophète (SAW) quand son fils vint. Il le prit dans ses bras, l'embrassa et l’installa sur ses genoux. Ensuite vint sa fille qu'il installa en face de lui. « Traite-les équitablement », dit le prophète (SAW) (AL Bazzar). Équilibrer les activités des enfants. En plus des droits. Fondamentaux des enfants (droit à la nourriture, aux vêtements ...), les parents doivent instituer un rythme et organiser une vie régulière pour les enfants tant pour leurs activités scolaires et parascolaires que pour les repas et le sommeil. Ils doivent surveiller le travail scolaire des enfants, s’assurer que l’enfant fait des efforts à l'école et surtout qu'il comprend ce qu'on lui apprend. Interdiction de mentir aux enfants. Abdallâh bin Amer dit : « Ma mère m'appela un jour alors que le prophète (SAW) se trouvait dans notre maison. Elle me dit : "Viens voir ce que je te donnerai." Le prophète (SAW) lui dit : "Lui promets-tu quelque chose ?" "Oui", répondit ma mère, "je vais lui donner des dattes." Et le prophète (SAW) ajouta : "Si tu n'avais pas l'intention de lui donner quelque chose, un mensonge se serait inscrit à ton actif." » (Abou Daoud) Établir un climat de dialogue entre parents/enfants. Dialoguer avec les tout-petits peut avoir de nombreux bienfaits parmi lesquels nous citons les plus im- -nssrvendredi n’O23 du 25 juin 2004 ...101... Prix 50 fcfa P. 3 portants : s’il y a dialogue dans une famille, il y a connaissance, c'est-à-dire que chaque membre de la famille devient plus proche des autres. Ensuite, le dialogue favorise la concertation sur les problèmes qui nécessitent des solutions et apprend à l’enfant beaucoup de comportements qu’il doit assimiler. Enfin, le dialogue facilite la coexistence et crée un lien affectif entre les enfants et les parents. Au regard de ces nombreuses responsabilités parentales, l’éducation des enfants paraît être une œuvre salutaire mais difficile. C’est également une véritable épreuve pour les parents qui doivent à chaque instant être vigilants en ne laissant rien passer, même par lassitude. L’éducation est un devoir aussi bien du père que de la mère. Selon le messager de Dieu : « En vérité, si l'un de vous s'occupe de l’éducation de son enfant, ceci est meilleur pour lui que de faire chaque jour l'aumône d'un demi-mesure aux pauvres » (Bukhari). Dieu récompense ou Punir l’homme pour l'acte effectué mais également pour les conséquences de cet acte ; les enfants sont le résultat de l’œuvre de leurs parents. Ceux-ci assument une part de la responsabilité de leur devenir. C’est dans cette optique qu'Ahmad et Mas'Oud rapportent du prophète (SAW) que l’homme se verra au paradis élevé d’un rang. Il demandera : « Quelle est la cause de cette élévation ? » On lui répondra : « C’est son enfant qui a demandé au Seigneur de le pardonner. » INVITATION Le conseil consultatif convie l'ensemble des ancien(ne)s de l'association à une journée de réflexion le dimanche 27 juin 2004 au parc Bangré-Wéogo. Thème : « Problématique de la gestion d'un foyer musulman » Heure : 09h00 à 13h00 Participation individuelle : 500 F Lieu : Parc Bangré-Wéogo Conseil du sage Luqman à son fils : « O ! Mon enfant, accomplis la prière, commande le bien, interdit le mal et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise et ne détourne pas ton visage des ondes. » Foule, ne foule pas la terre avec arrogance car Dieu n’aime pas le pré-somptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche et baisse ta voix, car la plus détestable des voix, c’est bien la voix des ânes. C31V17-19 An-nasr, vendredi n° 23 du 25 juin 2004 - 102 Prix 50 f cfâ P-4 Numéro 23 Nombre de pages 6 -- id 11530 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11530 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33205 33640 33641 33642 33643 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/028a92b77158f005fb76a2532b53a83bfad24262.pdf https://islam.zmo.de/files/original/1a977b257a687476e8687b5e0622a12ba28d22bc.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4be5326772a91446dfeeb15a37667c3c11348864.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e8e2dbf94df0c3f3d93c6f2ccf01d7cb5922381b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3cbffaba9d0f4b4867d196d8c0e5c837ec709a06.tiff Titre An-Nasr Vendredi #024 (Fraudes à l'école : plus jamais ça!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15596 Omar Ba Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-07-02 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000262 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’homme contemporain est enclin à emprunter des chemins faciles pour atteindre ses objectifs, même s’il faut pour cela qu’il utilise des moyens contraires aux principes établis par la société. Malheureusement, cette attitude se retrouve également dans un milieu aussi prestigieux que l’école, qui a pour vocation de former et d’éduquer les hommes de demain. La dernière situation qui rappelle cet état de fait est la révélation des cas de fraudes constatés lors des examens du BEPC 2004 dans la région du centre. Ce qui a valu la reprise de certaines épreuves (Mathématiques et physique-chimie) et l’arrestation d’une soixantaine de candidats. Ils ont été pris dans les salles de composition avec les corrigés des épreuves qu’ils ont obtenus à des prix compris entre 1500 F et 2500 F. On se rappelle aussi qu’en décembre 2003, certains concours de la fonction publique avaient... été repris pour les mêmes motifs. Et avant cela, le BEPC session 2001 a été repris après que de jeunes gens aient été appréhendés pour leur implication dans de nombreux cas de fraudes enregistrés. On ne finira jamais d’énumérer tous ces cas de fraude et de tricherie qui sont aujourd'hui le quotidien des écoles, lycées et universités du Burkina Faso. Cette situation révèle simplement une société en agonie, qui se vide de toutes ses valeurs morales. C'est pourquoi ce phénomène récurrent devrait interpeller toute personne (morale ou physique) soucieuse de la construction d'une société saine et responsable. Surtout que des élèves sont en composition actuellement pour obtenir le bac. An-nasr vendredi n° 24 du 02 Juillet 2004. Prix 50 f CFA P-1 calauréat. Il faut nécessairement éviter que des situations identiques ne se reproduisent. Mais en attendant, qui est responsable de cette situation ? Comment peut-on définitivement bouter le phénomène de la fraude hors de nos écoles, lycées et universités ? Ce sont Là des questions auxquelles AN NASR Vendredi tentera d’apporter des réponses à travers l’analyse de ce phénomène de société qui est aujourd’hui la honte de l’école burkinabé. À qui la faute ? À cette question, on serait très vite tenté de désigner les élèves comme les seuls coupables dans la mesure où ce sont eux qui ont été pris la main dans le sac en oubliant qu’ils ont été soutenus et encouragés par d’autres personnes. Il faut donc se rendre à l’évidence que ce que nous avons pu constater n’est que l’aboutissement d’un ensemble de comportements qui se retrouvent à tous les niveaux de la société burkinabè. C’est la partie visible de l’iceberg. Il apparaît clairement que la fraude dans le milieu scolaire peut être appréhendée à plusieurs niveaux de responsabilités. La première responsabilité est celle de l’État qui a la charge d’organiser les examens et concours. Pour cela, le succès ou l’échec de cette action lui incombe en grande partie, en ce sens que toutes les mesures de sécurité devraient être prises. pour assurer une certaine confidentialité des sujets jusqu’au jour des épreuves. La seconde responsabilité des gouvernants se situe au niveau de l’éducation morale et civique des citoyens, notamment dans le renforcement de la conscience professionnelle des agents de l’État. En effet, l’État doit se convaincre de sa responsabilité dans l’élévation et la consolidation des valeurs morales à tous les niveaux de la société burkinabè, et l’assumer pleinement. Car une société malade des agissements de ses fils est une société sans avenir. Si cette situation se produit presque chaque année, c’est parce qu’aujourd’hui l’administration publique, y compris l’école, est animée en grande partie par des véreux, des corrompus, des laxistes, des mercantilistes qui ne pensent qu’à satisfaire leurs propres intérêts. Et rien ne se fait pour combattre cette gangrène qui ne fait que prendre de l’ampleur. La seconde responsabilité est celle des parents, eux qui ont en charge l’éducation de leurs enfants. Ceux-ci sont aujourd'hui. mis en cause pour leur implication dans des actes frauduleux. *An-nasr vendre* n° 024 du 02 Juillet 2004 - 104 Prix 50 fc6 P-2 S'ils sont arrivés à agir de la sorte, c’est qu’il se pose un problème d’encadrement scolaire et d'éducation morale. En principe, l'enfant ne sait pas faire la distinction entre le bien et le mal, entre le licite et l'illicite, sauf s'il a reçu une éducation conséquente. Il suffit de porter un regard sur les comportements dans les familles pour se convaincre qu’il existe une insuffisance certaine dans l’éducation des enfants, les parents ayant démissionné au profit de la télévision, de la rue et des groupes d'amis. Les parents ont une grande responsabilité dans ce qui est arrivé car ils ont manqué de suivre leurs enfants durant l’année scolaire pour leur permettre d’avoir un bagage nécessaire afin de faire face aux examens. Ils ont aussi trahi leur engagement : celui de donner un caractère noble à leurs enfants à travers une éducation morale qui ne peut être véritablement enseignée. Que dans la cellule familiale. Si l'État et les parents ont une responsabilité dans cette affaire, il n'en demeure pas moins que la responsabilité des enfants est la plus grande. C'est certainement la recherche des moyens faciles (illicites) au détriment des voies licites qui est la raison essentielle de ces fraudes. Si les élèves s'étaient préparés conséquemment, ils n’auraient pas eu besoin d’utiliser des moyens illégaux. En attendant, cette situation n’honore ni l'école burkinabé ni la société toute entière. Il faut donc s'y pencher très sérieusement pour trouver des solutions rapides et définitives. Que faire ? Les responsabilités ayant été dégagées, il appartient à chacun de jouer pleinement son rôle pour qu’enfin les situations de fraudes constatées ces dernières années ne soient plus que de mauvais souvenirs. Tous les acteurs de l'éducation ont conscience que ce phénomène nuit à l’image de l’enseignement au Burkina Faso. L'État est le plus interpellé pour jouer un rôle essentiel dans cette lutte. contre la fraude. Il s'agit d’abord pour les premiers responsables de l'éducation de montrer une volonté politique qui se traduit par la prise de mesures administratives qui conviennent à la circonstance. Et cela ne demande certainement pas des moyens colossaux en comparaison de ce que l'école perd ; car à terme, les conséquences seront énormes et la note salée pour tous les acteurs de notre éducation. Les parents doivent jouer également leur partition en ayant à l'esprit qu’ils sont des bergers responsables de leur bergerie. Et un berger garde, guide, dirige, assiste, protège, conseille... aime son troupeau. Cette démission constatée dans l’encadrement des enfants ne peut donc pas se justifier. La cellule familiale demeure le premier cadre de formation dans lequel l'enfant se forge un caractère. La responsabilité des parents est donc grande dans la lutte contre la fraude. Enfin, l’islam accorde du prix à la vertu, à la justice et au travail. en condamnant la tricherie et la fraude sous toutes leurs formes. L’homme se réalise par le travail selon l’islam qui le considère d’ailleurs comme une adoration. En plus, tous les actes, quels qu’ils soient, seront rétribués. C’est en cela que le Coran dit que « Quiconque fait un bien, fût-ce du poids d’un atome, le verra, et quiconque fait un mal, fût-ce du poids d'un atome, le verra. » C99 V7-8 Et le prophète d’ajouter qu’ « aucun de nous ne sortira le jour du rassemblement avant qu'on ne lui demande à quoi il a consacré sa vie, ce qu'il a fait de sa science, comment il a acquis ses biens ... » En somme, la société toute entière est interpellée pour faire barrage à ce phénomène qui monte en puissance, et singulièrement les musulmans que Dieu qualifie dans la S3 au verset 110 en ces termes : « Vous êtes la meilleure communauté qu'on a fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le bien, interdisez le blâmable et croyez en Allah... » C’est donc un appel lancé à tous pour s'opposer à la fraude, l’injustice, la Tricherie, la malhonnêteté. Omar BA / SY INFORMATION : Le comité exécutif informe l’ensemble des militants désireux de s'inscrire pour le séminaire de Bobo-Dioulasso, qu’une liste de 30 personnes est ouverte. Les inscriptions se font auprès du Secrétariat général du CE jusqu'au 25 juillet 2004. Pour plus de renseignements, appelez au 50 36 27 89. « Et quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue favorable, et Lui accordera ses dons par des moyens sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allah, Il lui suffit... » Coran 65 V2 An-nasr vendredi n° 024 du 02 juillet 2004 Prix 50 fc P. 4 Numéro 24 Nombre de pages 4 -- id 11505 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11505 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33197 33608 33609 33610 33611 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/076a90cb1f3fb1e8bda233de911f7c71303ad0db.pdf https://islam.zmo.de/files/original/84036d0d371d82436ac3d87bc729a0230e91afe2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d5395e3398db61a833909ff36be15712453811df.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5480544bfe243fd2264a284cc49096899c9fd978.tiff https://islam.zmo.de/files/original/49a5109f8da456a1d8016cfd38ef72635bf25353.tiff Titre An-Nasr Vendredi #025 (Pour ou contre les OGM?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15645 Ben Salah Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-07-09 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000254 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/319 Ghana Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Depuis la découverte de l’ADN humain en 1953 et des premières expériences de manipulation génétique en 1973, l’homme a entre ses mains une extraordinaire force. Le généticien peut désormais créer de nouveaux génotypes, élaborer des vaccins, des enzymes, des hormones, produire des plantes à très haute performance. Ces nouveaux produits des manipulations génétiques, en expansion, sont loin de faire l’unanimité non seulement dans le monde scientifique mais aussi au sein de la société civile. La tenue à Ouagadougou de la conférence internationale sur la biotechnologie agricole à laquelle ont participé les chefs d’État du Mali, du Niger, du Ghana et du Burkina a relancé du même coup le débat sur l’introduction des OGM dans les pays en voie de développement, particulièrement en Afrique. Dès lors, le monde scientifique, politique et la société civile sont en... Pour ou contre les OGM ? P. R. B. N. SALAH Parfaite opposition sur la question. An Nasr vendredi se propose de vous faire découvrir les différentes opinions pour vous permettre de vous faire une idée sur ce sujet, nouveau sous nos deux. Qu’est-ce qu’un OGM ? Les caractères qu’expriment les végétaux et les animaux (couleur, forme, protéines synthétisées...) sont commandés par les éléments du noyau cellulaire appelés gènes, dont l’ensemble forme le génome. Chaque espèce (animale ou végétale) est caractérisée par son génome. On peut, dans le but d’une amélioration de la qualité ou de la quantité d’une espèce, modifier son génome. Un organisme dont le génome a été modifié pour lui conférer une propriété ou un caractère quelconque est appelé organisme génétiquement modifié (OGM). Cette méthode d’amélioration est la transformation d’une cellule qui va donner un organisme entier. Cette transformation se fait par l’insertion du gène voulu (gène d’intérêt) dans le génome de l’organisme que l’on veut. transformer. Par exemple, pour le « coton Bt » expérimenté au Burkina, les initiales Bt désignent une bactérie Bacillus thuringiensis se trouvant naturellement dans le sol et produisant une toxine qui empêche le développement des larves des insectes ravageurs. Bacillus thuringiensis produit alors un insecticide naturel. La culture du coton exige plus de pesticides (insecticides) qu’aucune autre culture au monde, car il est plus attaqué par les insectes qui réduisent considérablement son rendement. C’est pourquoi le coton fut l’une des cultures transgéniques qui a été rapidement adoptée dès sa mise sur le marché en 1996 par la firme américaine Monsanto. La technique a consisté à prélever chez Bacillus thuringiensis le gène responsable de la production de la toxine et à l’insérer dans le génome du coton. Le coton ainsi modifié (coton Bt) synthétise durant tout son cycle de développement cette toxine, réduisant ainsi le traitement par les pesticides. L’utilisation des OGM semble présenter des avantages et des applications variées. OGM : quels avantages ? 1- La transgenèse est une méthode rapide pour améliorer les espèces. La mise au point d’un OGM se fait en quelques semaines alors que l’hybridation (qui consiste à effectuer des croisements) suivie de la sélection des meilleurs individus de la descendance, dure au moins 10 ans. 2- La transgenèse permet d’améliorer la production animale par la synthèse d’hormones de croissance (GH). L’introduction du gène de cette hormone dans l’œuf fécondé permet d’avoir des animaux ayant une masse énorme (2 ou 3 fois la masse normale). 3- Dans le domaine pharmaceutique, on peut produire grâce à la transgenèse, des hormones de croissance (supplément alimentaire de bétail), le vaccin de l’hépatite B et l’insuline (utilisée dans le traitement des diabétiques). Cette insuline est produite continuellement par une bactérie dans laquelle on a introduit le gène de l’insuline. 4- Sur le plan alimentaire, la transgenèse a permis d’adapter le lait de vache à la consommation du bébé. Il Il existe dans le lait humain une substance (la lactoferrine) absente du lait de vache et jouant un rôle de transporteur de fer et d’antibactérien. Le transfert du gène de cette substance dans le génome d’une vache permet d’avoir du « lait médicament » adapté à l’alimentation du nourrisson. Enfin, la transgenèse permet d’avoir des plantes résistantes au traitement herbicide (produit tuant les herbes), aux maladies, aux insectes ravageurs. Malgré les avantages liés à l’utilisation des OGM, ils cachent néanmoins d’énormes risques liés à leur adoption. Les dangers des OGM Les OGM, plus que de simples résultats de recherches scientifiques, sont devenus la propriété des grandes firmes que sont Monsanto, Syngenta, Avertis, DuPont/Pioneer, Dow Elanco et Zeneca. Elles détiennent des droits de propriété intellectuelle de leurs « inventions » alors que tous les textes et conventions internationaux interdisent le dépôt de brevet sur le vivant. car le vivant ne saurait être une propriété. Pour assurer leur profit en plus du brevet, elles ont introduit dans les OGM un gène appelé « terminator » dont le rôle est d’empêcher la germination des graines issues des semences OGM. Ce qui contraindrait les paysans burkinabè par exemple, à importer obligatoirement chaque année des semences de coton ou de maïs des États-Unis ou de la Suisse. L’utilisation des OGM va également conduire au remplacement des variétés traditionnelles (qui sont pourtant mieux adaptées aux conditions climatiques) par la variété transgénique. À court et moyen termes, les OGM présentent des risques sur la santé de l’homme et des animaux. Il y a en effet, un risque d’accumulation de la toxine sur les produits de consommation issus des OGM. Et la consommation en grande quantité de ces produits par l’homme peut l’intoxiquer. Le vaccin de l’hépatite B s’est révélé dangereux sur la santé des personnes vaccinées surtout en France. Le vendredi 5 juin 1998, le Tribunal de Grande Instance De Nanterre a condamné la multinationale SmithKline Beecham à indemniser pour 50 000 et 80 000 FF deux personnes atteintes des premiers symptômes de la sclérose en plaques consécutivement à des injections de ce vaccin. Sur l’environnement, les risques sont aussi avérés : l’exposition prolongée des insectes à la même toxine pourrait conduire à l’évolution de l’espèce. C’est-à-dire que les insectes subissent une transformation pour s’adapter au nouvel environnement chimique. Le gène Bt ne pourra plus jouer son rôle qui est de lutter contre les insectes. C’est cette propriété des insectes qui fait qu’en agronomie, un produit insecticide n’est pas utilisé sur le même champ durant plusieurs années successives. Le plus grand risque environnemental est celui de la fuite des gènes. Par les grains de pollen et de virus, les gènes peuvent se disséminer dans d’autres populations d’espèces. -nasr vendredi n° 25 du 09 Juillet 2004 ...109... Prix 50 fc6 Les OGM ont attiré les scientifiques et les industriels pour les profits qu’ils offrent. Malheureusement, l’évaluation de la toxicité et les effets cumulatifs à long terme n’ont pas été réalisés alors qu’ils peuvent être redoutables. C’est pour cette raison que des voix s’élèvent pour demander un moratoire sur l’introduction des OGM dans l’espoir que les expérimentations scientifiques permettent de voir plus clair. Que dit l’islam des OGM ? Pour les savants musulmans, le génie génétique peut être considéré comme un signe de Dieu, une des nombreuses sciences jusqu’alors cachées des hommes. Les manipulations sur le génome sont donc possibles si l’on respecte deux conditions : les nouveaux organismes ou les nouvelles molécules n’affectent pas la santé des hommes ; les manipulations ne soient pas employées pour le luxe de quelques personnes riches ou privilégiées qui veulent user de leur influence sur le monde. Ces savants prônent une science au service de chacun de manière égalitaire. Il ne s’agit pas de se prononcer pour ou contre les OGM, mais tout musulman au nom de sa foi. doit dénoncer et combattre ces multinationales à volonté hégémonique qui veulent s’enrichir en dépit des risques sanitaires avérés sur les populations des pays pauvres. Enfin, en observant ces prouesses du génie génétique, on ne peut que s’exclamer devant la toute puissance de Celui qui a créé le gène. Toute la complexité et la diversité de l’Homme se trouvent résumées dans quelques filaments microscopiques. Rabbanâ ma Khalaqta hâda bâtilan Soubhânaka ! « Notre Seigneur ! Tu n’as pas créé tout cela en vain. Gloire à Toi ! » INFORMATION : Le comité exécutif informe l'ensemble des militants désireux de s'inscrire pour le séminaire de Bobo-Dioulasso, qu’une liste de 30 à 35 personnes est ouverte. Les inscriptions se font auprès du Secrétariat général du CE jusqu'au 25 juillet 2004. Pour plus de renseignements, appelez au 50 36 27 89. « Tu as honte même auprès des gens qui n'ont pas le visage propre. Pourquoi n’aurais-tu pas honte, Pour une fois devant Dieu ? » Djalal al-Din Rumi An-nasr Vendredi n° 25 du 09 Juillet 2004 Prix 50 f Cà P- 4 Numéro 25 Nombre de pages 4 -- id 11510 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11510 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33202 33632 33633 33634 33635 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/97921ee4286b8a4838858095a48e886c10b79d06.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ed2b284ea8e09cc830733feab43ef814c78d47b4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/17f6380a92b802add83df928c5521f5eb443a382.tiff https://islam.zmo.de/files/original/50cb89ee1edc7c78dd27be283c198f63ea7cd61b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/37d891591849165931e51104bc8b570465646591.tiff Titre An-Nasr Vendredi #026 (Le hadith de la discorde / La foi en cause?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15656 Muhammad Ghazali https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15629 Sibiri Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/116 Secte Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-07-16 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000259 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le hadith de la division de la communauté « Des soixante-dix sectes, toutes iront en enfer, sauf une » nécessite explication. Qui pourrait bien être la secte sauvée ? C’est celle qui s’en tient à la sunna du Messager et à ses compagnons. Et quel musulman ne suit pas méticuleusement le prophète dans ses pensées et dans ses actions ? Le Salaf (les générations antérieures de musulmans) et le Khalaf (les générations postérieures de musulmans), les sunnites et les shî’ites, les soufis et les philosophes, tous estiment qu’ils servent l’islam, qu’ils soutiennent son Prophète et qu’ils élèvent sa bannière. LE HADITH DE LA DISCORDE Muhammad GHAZALI Il sera difficile de convaincre les littéralistes, qui s’en tiennent à la lettre du texte, que l’école des rationalistes est plus digne de la vérité que la leur. Et la réciproque est tout aussi valable ! Il sera difficile de convaincre les sentimentalistes, qui s’en tiennent à ce que leur dicte leur cœur, que l’école des juristes est plus fondée et plus digne d’être suivie que la leur. Et la réciproque est tout aussi valable ! Il sera difficile de convaincre les Shî’ites, qui sont éperdument amoureux de la famille du Prophète, que le système républicain, consistant à élire et à révoquer le dirigeant, est plus digne que le rassemblement autour d’un descendant du Messager auquel on attribue l’infaillibilité. Et la réciproque est tout aussi valable. Par ailleurs, nous refusons les propos de ce poète qui disait au sujet de toutes ces écoles : « Tous prétendent avoir une liaison avec Laylâ, mais Laylâ ne donne raison à aucun d’entre eux ». Tout comme nous refusons de considérer que la vérité est un fluide qui s’écoule et qui se colore au gré des récipients, n'ayant pas de limites stables, connues par les uns et méconnues par les autres. « Certes, la religion acceptée par Dieu, c'est l’Islam. » Ainsi, toute personne abandonnant son être à Dieu, emplissant son cœur du monothéisme et soumettant ses sentiments à l’ordre de Dieu, est musulmane. Tant qu’elle atteste de la véracité du Coran et qu’elle y puise ce dont elle a besoin, tant qu’elle croit en Muhammad et qu’elle suit sa Tradition, elle est excusée pour tout effort de compréhension de la religion qui se solde par un échec. La sincérité de l’intention nous porte à ne rien dire de plus de notre contradicteur sinon que son opinion est erronée ; nous ne devons pas nous permettre de le qualifier de pervers ni de rebelle. À chaque fois que je lis l’imam Ibn Taymiyyah [Cheikh de l'Islam] et l’imam Abu Hamid Al Ghazali [l’argument de l’Islam], je me retrouve en face de deux hommes entièrement dévoués à Dieu, consciencieux dans la quête de la vérité, et sincères dans les conseils prodigués à la masse des musulmans. Pourtant, leurs conceptions sont à l’évidence divergentes, et leurs méthodologies n’ont très clairement rien à voir entre elles. Rien de Tout cela ne me permet néanmoins d’accuser l’un d’eux d’avoir une foi altérée. Bien au contraire, je considère cela comme un manque de respect envers Dieu, et une calomnie à l’encontre des meilleurs de ses créatures. Certes, je peux dire - et d’autres que moi peuvent dire : ceci est faux, cela est juste, Ghazali se trompe, Ibn Taymiyya exagère. De larges possibilités sont ouvertes dans le domaine de la critique intellectuelle pour exprimer son approbation ou sa désapprobation de tel point de vue. En étudiant de manière approfondie les arguments des uns et des autres et en exposant rigoureusement les conséquences qu’ils impliquent devant des spécialistes, on parvient en effet à comprendre de nombreuses vérités qu’on ne saurait mettre en évidence sur les champs de la polémique stérile ou dans les débats qui se transforment en combat de coqs. Par conséquent, la secte sauvée mentionnée dans le hadith que nous avons rapporté (à supposer qu’il... veille bien-être authentique), n’est pas une secte particulière parmi celles qui ont porté un nom spécifique dans l’histoire de la communauté islamique. La secte sauvée compte dans ses rangs les chercheurs de vérité d’où qu’ils viennent et même s’ils se trompent de chemin, du moment que leur intention demeure sincère, que leur souci premier est la sauvegarde de la communauté des musulmans et qu’ils s’acquittent des devoirs religieux qui leur incombent en termes de prière, de lutte dans le sentier de Dieu, d’injonction au bien, de réprobation du mal et autres préceptes prônés par l’islam. Quant aux autres sectes que le hadith promet à l’enfer, il s’agit des groupes dont les intentions sont trompeuses même s’ils parviennent à la vérité. Ce sont ceux qui, à des fins de pouvoir, n’hésitent pas à tuer pour gagner l’autorité ou pour tirer profit de ce bas-monde tout en négligeant des commandements et des prohibitions légiférées par Dieu, exalté soit-Il... « Au bout de deux ou trois siècles, les musulmans glissèrent. Dans un marais de conventions intellectuelles, cessèrent de penser par eux-mêmes et se contentèrent de répéter des phrases mortes des générations précédentes, oubliant que toute opinion humaine est liée au temps et (...) donc la nécessité d’un perpétuel renouvellement. Pour qu’un renouveau se produise, c’est la réflexion qui doit être encouragée au lieu de sa... An-nasr vendredi n° 026 du 16 juillet 2004 ... 1 13... Prix 50 fcfa P. 3 LA FOI EN CAUSE ? Une étude approfondie de la vie du Prophète de l’Islam révèle que sa tâche première était de purifier les cœurs et de changer les comportements. Dieu dit : « C’est Lui (Dieu) qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un messager parmi eux, qui leur récite ses versets, les purifie et qui leur enseigne le Livre et la sagesse, bien qu’ils étaient auparavant dans un égarement évident... » (S62V2). En 23 ans de mission, le messager de Dieu a enseigné à l’homme comment éduquer son cœur, c’est-à-dire comment assumer sa responsabilité de lieutenant de Dieu dans le... souvenir de Celui-ci. Dieu dans Sa sagesse, désigne la communauté des soumis comme étant la meilleure, la communauté du juste milieu : « Nous avons fait de vous (croyants), une communauté de juste milieu (...) » (S2V143). Ce qui veut dire que c'est une communauté qui sait concilier le spirituel avec le matériel. De nos jours, ce n’est pas le cas pour beaucoup de musulmans. En effet, face aux épreuves de la vie, de nombreux musulmans ont oublié le sens profond de la conviction qui doit les animer, et ne vivent la foi qu’à la surface des mots. La justification de ce constat se trouve dans le comportement des croyants. L'amour du pouvoir guide leurs actions, les réalités de leur piété dissimulent les pires hypocrisies, leurs apparences d’équilibre et de compétences taisent les pires maladies du cœur et de l’être. En plus de cela, s'ajoute la négligence dans sa propre éducation spirituelle. Le manque de temps est avancé comme raison empêchant un engagement ferme dans l'application des actes obligatoires et des Actes sunna. Outre ces éléments, l’oubli des finalités de notre création est un facteur non négligeable dans l’éloignement des sources. C’est pourquoi nous prions par habitude et non pour nous rappeler de Dieu. Nous prions le cœur vide. On construit de belles mosquées pour emprisonner la foi, comme le dit Tariq Ramadan. Telles sont quelques caractéristiques des musulmans d’aujourd’hui. Il est temps pour nous de prendre conscience de cette situation afin de changer notre lecture de l’islam et espérer le soutien de Dieu. SIBIRI An-nasr vendredi n° 26 du 16 juillet 2004 - 114 Prix 50 f. Numéro 26 Nombre de pages 4 -- id 11499 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11499 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33191 33584 33585 33586 33587 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/1a136071db3130e7987d6a0a1744e6ded6c7eb52.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9b4275f5be577b2dfa561fc37f7dd50d6e450df9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/70dbbb220c29650f04e2019d113eab801d55db7b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fce81fb5ead101f014c3c0578d8f6607789f4fac.tiff https://islam.zmo.de/files/original/904af950983851904480b34324163199b04c7eab.tiff Titre An-Nasr Vendredi #027 (La réparation de la prière) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-07-23 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000248 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr < L n'O27 du 23 Juillet 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La prière occupe une place importante parmi les pratiques cultuelles en islam. C’est le premier pilier pratique, et d’après le prophète, c’est la prière qui différencie les croyants des mécréants. Elle sera la première œuvre à propos de laquelle l’homme sera interrogé le jour de la résurrection. Alors, l’accomplissement correct de la prière doit être le souci premier de tout musulman. Cependant, il arrive que de par sa nature humaine (al in-sâne : oublieux), l’homme se trompe et qu’il fasse des erreurs dans la prière. Si tel était le cas, que faire ? Le Seigneur, par miséricorde, nous a enseigné par l’intermédiaire de son Messager, les moyens de se racheter. Car même pour une seule prosternation manquée dans la prière obligatoire, il nous sera demandé compte. La réparation de la prière demeure cependant un sujet complexe. En effet, chaque L'école juridique dispose en la matière des enseignements qui ne sont pas forcément ceux des autres écoles. Dans les lignes qui vont suivre, nous allons tenter de rappeler les positions unanimement admises et celles qui sont couramment pratiquées dans nos régions. La réparation de la prière varie selon le type d’erreur (omission ou ajout) et selon le statut de l’acte (actes obligatoires, surérogatoires ou méritoires). Pour ce faire, il convient de rappeler les différentes catégories d’actes de la prière. An-nasr vendredi n° 027 du 23 juillet 2004 ... 1 1 5... Prix 50 fcfâ P.1 Les actes de la prière - les actes obligatoires de la prière sont : l’intention, la station debout, le premier takbir (Allahou Akbar) au tout début de la prière, la récitation de la fatiha, la génouflexion (roukou), le redressement après le roukou, la prosternation (soudjoud), le relèvement après le soudjoud, la pause qu’il faut marquer après les différentes positions, dire assalamou aleikoum, le recueillement et le respect de l’ordre des actes. Actes : - Les actes surérogatoires sont : la récitation d’une autre sourate en plus de la Fatiha, la récitation à voix basse ou haute, les autres takbir à chaque changement de position, les invocations pendant les roukous et les soudjouds, dire Sami Allahou liman hamidahou, le Rabbana wa lakal hamdou, la Tachahoud, prier pour le Prophète dans la Tachahoud final ; - Les actes méritoires sont l’invocation au début de la prière, l’ouverture de la prière, l’invocation après le redressement du roukou, l’invocation entre les soudjouds, dire Amin après la Fatiha, poser les mains sur la poitrine, etc. La réparation des actes obligatoires : L’omission d’un acte obligatoire de la prière invalide ladite prière. Alors la réparation d’un acte obligatoire omis consiste à refaire cet acte. Mais il existe des variantes suivant les différents actes : - Une prière sans intention est nulle et doit être reprise. Mais formuler l’intention ne signifie pas prononcer des phrases. L’intention est la ferme détermination et la motivation. que l’on a pour accomplir une prière. L’oubli du takbir al ihram entraîne la reprise de la prière. Si on omet la sourate fatiha dans une rakate et qu’on se rappelle avant le roukou, on reprend la récitation suivie au besoin d’une sourate. Par contre, si l’on ne s’en rappelle qu’après le roukou, on poursuit la prière tout en annulant la rakate où la fatiha était omise. On accomplira une autre rakate à sa place. Dans tous les cas, on fera deux soudjouds réparateurs après le salam (salut final). Quand on se rappelle de l’omission d’un roukou au moment où l’on s’engage à faire le soudjoud, on revient à la position debout et on récite de nouveau quelques versets au besoin, puis on fait le roukou et on poursuit la prière. Si l’on ne s’en rappelle qu’après avoir exécuté le soudjoud, on poursuit la prière tout en annulant la rakate entachée et on accomplira une rakate à sa place. Dans tous les cas, on doit faire deux soudjouds réparateurs après le salut. An-nasr vendredi n° 27 du 23 Juillet 2004 116 Prix 50 f CFA P. 2 final. - Si on oublie un soudjoud et qu’on se rappelle dans la position debout de la rak'ate suivante avant le roukou, on se prosterne immédiatement pour faire le soudjoud manquant. Si l’on ne se rappelle qu’après le roukou de la rak'ate suivante, on continue la prière et on accomplit une rak'ate de remplacement. Si l’oubli du soudjoud porte sur la deuxième ou quatrième rak'ate d’une prière et qu’on se rappelle dans la position assise, on se prosterne immédiatement dès qu’on y prend conscience. Dans ces trois situations, on fait deux soudjoud d’oubli après le salam. En outre, si l’on ne se souvient de l’omission d’un acte obligatoire qu’après avoir quitté le lieu de la prière ou s’être détourné de la qibla, on reprend la prière entièrement. Après le salut final, si on se rappelle avoir omis une rak'ate, et qu’on se souvient avant de se détourner de la qibla ou d’avoir quitté le lieu de la prière, on se lève, fait un takbir et on accomplit la rak'ate manquante. On fera deux soudjoud réparateurs après le. Salam. Dans le cas contraire, la prière est nulle et on doit la reprendre même si on s’en rappelle ultérieurement. Si on accomplit un surnombre de rak'ates, on fait deux soudjoud réparateurs après le salut final. Mais si l’on double le nombre de rak'ates d’une prière, celle-ci s’annule. Quand on s’apprête à se lever après le soudjoud de la deuxième rak'ate d’une prière de trois ou de quatre rak'ates et qu’on se souvient de la position assise, on se rassoit tant que les deux mains et les deux genoux n’ont pas quitté le sol. On ne doit pas pour cela accomplir deux prosternations d’oubli. Si par contre les mains et les genoux ont quitté le sol, on poursuit la prière et avant le salam on fait deux prosternations. Si on doute ou on oublie le salam, on le prononce dès qu’on se rappelle étant toujours sur place et sans se détourner de la qibla. On n’a pas pour cela de soudjoud réparateurs à faire. La réparation des actes surérogatoires. D’une manière générale, l’omission d’un acte obligatoire se répare en réitérant. L’acte et en faisant deux soudjoud après le salut final. Par contre, la réparation d’un acte surérogatoire omis n’exige pas qu’on accomplisse de nouveau cet acte, mais il suffit d’accomplir deux soudjoud avant le salut final. Ainsi, une omission des actes tels que la récitation d’une sourate après An-Nasr, vendredi n° 27 du 23 juillet 2004... 1 1 7... Prix 50 fc^ P. 3 la Fatihat, le tasmy, la position assise pour réciter les Tachahoud, les douas du roukou et du soudjoud, la récitation à voix basse ou haute... est corrigée par deux soudjoud avant le salut final. En cas d’ajout de ces actes, la correction est faite par deux soudjoud après le salut final. La réparation des actes méritoires. L’oubli des actes méritoires de la prière n’affecte nullement la validité de la prière. Par conséquent, on n’est pas tenu de corriger l’omission d’un acte méritoire. Les prosternations réparatrices. Lorsqu’elles doivent être accomplies avant le salut final, aussitôt après les Tachahoud, on se prosterne directement pour les... Accomplir et ensuite on récite de nouveau les Tachahoud et on prononce le salam. Si elles doivent être accomplies après le salut final ; après avoir prononcé le salam, on accomplit immédiatement deux soudjoud et on récite de nouveau les Tachahouds (si l’on veut) et on prononce le salam. Quand on oublie les soudjoud réparateurs qui doivent être faits avant le salam et qu’on s’en souvient après le salam, on les accomplit si on n’a pas encore quitté le lieu de la prière ou s’être détourné de la qibla. Mais si l’oubli porte sur les soudjoud réparateurs d’après le salam, on les accomplit dès qu’on s’en souvient, quel que soit le temps qui se serait écoulé. L’imam : « La prière est de stricte obligation pour les croyants et doit se faire aux heures prescrites. » INFORMATION : Le comité exécutif informe l’ensemble des militants désireux de s’inscrire pour le séminaire de Bobo-Dioulasso qu’une liste de 30 personnes est ouverte. Les inscriptions se... font auprès du Secrétariat général du CE 3 - jusqu’au 25 juillet 2004. Les frais s’élèvent à 3500 frs. Pour plus de renseignements : appelez au 50 36 27 89. vendredi n° 27 du 23 Juillet 2004 118 Prix 50 f cfâ P. 4 Numéro 27 Nombre de pages 4 -- id 11545 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11545 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33220 33701 33702 33703 33704 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/70ea85f23406d334acbe3323f70bc428623c7c3f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2d0cebeb403962daf692d8979b510dbd722fe342.tiff https://islam.zmo.de/files/original/112d7dc7f20e283fddb1d3f4244534170c0c27dc.tiff https://islam.zmo.de/files/original/891a1b72a8de6c0b87f4d3b6380d8c13a23c7095.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4c3abd8807b283a49cac227b7aa7ea18c698c508.tiff Titre An-Nasr Vendredi #028 (L'humilité dans la prière / La prière surérogatoire) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15657 As-Sabirate Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-07-30 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000277 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/284 Bobo-Dioulasso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/336 Kaya Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr '028 du 30 Juillet 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Les stations débout, de génuflexion et de prosternation que contient la prière musulmane représentent les différentes positions d’adoration des anges. Le prophète (SAW) les a lui-même observées lors du voyage nocturne. Il a vu des anges qui adoraient Allah en position de stationnement, en génuflexion (roukou), en prosternation (soujoud). Et le Tout-Puissant, dans sa miséricorde, a voulu accorder aux musulmans le salaire de toutes ces formes d'adoration dans une seule raka’at de prière. Mais, il ne s’agit pas de la prière faite sous forme de picotement ni celle où on confond génuflexion et prosternation. C'est la prière accomplie dans la quiétude, la soumission, la présence d’esprit et la crainte d'Allah. C'est cette prière que le Coran décrit comme suit : « Accomplis la prière car elle éloigne de la turpitude et du blâmable. » S29 V45 L'accomplissement correct de la prière doit être un souci constant du croyant. Le respect de sa forme et de son fond est nécessaire pour bénéficier de ses avantages. Au sujet de l'humilité dans la prière, Ibn Kaym disait : « Celui dont le cœur est rempli de l'amour et de la crainte de Dieu n'est pas comparable à celui dont le cœur est vide de son contenu spirituel. Dans la prière, celui qui craint Dieu sentira la présence divine et son cœur sera purifié des turpitudes pour laisser place à l’éclat de la foi. » Selon le niveau de recueillement dans la prière, on peut distinguer cinq (5) catégories de personnes : La première est celle des gens qui négligent la purification, les heures et les piliers de la prière. À leur sujet, le Coran dit : « Malheur à ceux qui prient en négligeant leur prière. » Dans cette première catégorie, on trouvera des gens qui sont musulmans mais qui s'éloignent de la prière, or celui qui s’éloigne de la... Prière s'éloigne de l'Islam et par là même de Dieu. La deuxième catégorie regroupe des personnes qui respectent les heures de prière, la purification et les piliers. Cependant, aucun accent n'est mis sur la concentration de sorte que le prieur est très distrait. De ce fait, il ne peut sentir la présence de Dieu. À cette catégorie, Dieu demandera des comptes pour avoir été distrait dans la prière. Dans la troisième catégorie, la prière est bien accomplie dans l’ensemble, la purification est bien faite, les heures, les piliers et la concentration sont rigoureusement observés : si bien que Satan ne peut aucunement distraire le prieur. Pour l’effort qu’il déploie pour lutter contre lui-même et contre Satan, il est considéré comme étant en djihad. La récompense d’une telle humilité auprès du Seigneur est la rémission des péchés. La quatrième catégorie est celle des prieurs parfaitement recueillis. Sa dévotion est sincère à tel point que tout son être y participe. Pour cette dévotion sincère, Dieu lui accorde. Une très grande récompense. Pour ce qui est de la cinquième catégorie, la dévotion du prieur est telle que son cœur est rempli de la crainte, de l’amour et de la grandeur de Dieu comme s'il Le voyait. Profondément inspiré, cette catégorie de prieurs se tranquillise dans la prière. Le prophète (saw) disait à son sujet : « Celui qui se tranquillise par la prière dans ce monde sera tranquillisé par le rapprochement de son Seigneur dans l'au-delà. » À cette catégorie de prieurs, Dieu réserve les meilleures récompenses. Le Coran nous interpelle au sujet de l'humilité en ces termes : « Ont effectivement récolté le succès, les croyants qui se sont parfaitement recueillis dans leur prière. » INFORMATION Le comité exécutif informe l’ensemble des personnes inscrites pour les séminaires de Bobo et de Kaya de bien vouloir passer pour payer les frais de transport les 1er et 02 août 2004 au siège de l’AEEMB. Les frais s’élèvent à 2500 frs aller-retour pour Kaya et 6500 frs. frs pour Bobo. An-nasr vendredi n°28 du 30 Juillet 2004 Prix 50 f CFA LA PRIÈRE SURÉROGATOIRE Par As-Sabirate Le recueillement et la dévotion sont des conditions pour que la prière soit exaucée. Le croyant est tenu d'avoir cette attitude aussi bien dans la prière obligatoire (canonique) que celle surérogatoire. En effet, la prière surérogatoire est celle que nous devons effectuer en dehors des cinq prières quotidiennes et du vendredi. Les prières surérogatoires sont classées soit par rapport à leur répétition journalière, hebdomadaire..., soit par rapport aux circonstances telles que la prière de demande de pluie ou de l'éclipse, soit par rapport à leur rattachement avec les prières obligatoires et enfin par rapport à leur effet bénéfique sur le plan spirituel. La prière surérogatoire est de deux raka’at avant la prière de shoub, celle de zouhr est de deux à quatre raka’at avant la prière et deux après. Celle de asr est de deux raka’at avant la... Prière. Celle de Maghrib et d'Icha sont de deux rakats après les prières obligatoires, indépendamment du chaïf et witr. Enfin, la prière surérogatoire du vendredi que nous avons souvent négligée est de deux (2) raka’at à la mosquée après les deux raka’at obligatoires ; quatre raka’at si on choisit de l’exécuter à la maison. Il ne sied pas ici de revenir sur le débat sur le nombre de raka’at des prières surérogatoires journalières. L’important dans les nawafils réside dans l’assiduité, la fréquence et la pérennité. Le prophète (saw) dit : « La prière est la meilleure forme d’adoration d'Allah. Celui qui veut accomplir plusieurs, qu’il en fasse. Celui qui ne veut pas, réduit. » Il s’agit ici des prières surérogatoires car le nombre de prières obligatoires est fixe. En plus des prières citées plus haut, d’autres sont aussi recommandées comme les deux raka’at de la mosquée, les prières surérogatoires de Ramadan, la prière de Doha, celle de consultation, celle nocturne et bien d’autres encore. La prière de Doha est... considérée comme celle de ceux qui retournent constamment à Dieu. Elle est constituée de deux (2) raka’at au minimum et de huit (8) au maximum à accomplir entre le matin et midi. La prière de consultation, elle, n’entretient plus de polémique quant à son importance. En effet, nous vivons dans un monde d’ambitions, de projets mais aussi de lutte d’intérêts. Au lieu de gaspiller de l’énergie, du temps et de l’argent, mais surtout d’altérer sa foi avec des pratiques païennes comme le charlatanisme, le prophète (saw) nous a recommandé de nous confier à Dieu quand nous envisageons quelques entreprises. Après avoir accompli deux (2) raka’at, on récite la dou’a de consultation avant de se coucher, Dieu indiquera la voie à suivre. Enfin, pour ce qui concerne la prière nocturne, ses mérites sont inestimables. La meilleure prière après celle obligatoire est la prière dans la nuit profonde. Le nombre de raka’at de cette prière est variable et dépend de la capacité du fidèle. Il n’y a pas à paniquer à la vue du nombre de prières surérogatoires, il faut surtout prendre conscience de leur bénéfice et de leur mérite pour se persuader de leur nécessité. Le Tout-Puissant dit : « Accomplis l’office pieux aux deux extrémités du jour à certaines heures de la nuit ! Les bonnes actions dissipent les mauvaises, cela en vérité est un rappel édifiant pour ceux qui réfléchissent. » (Coran V, 114). Les prières surérogatoires augmentent la foi et rapprochent le fidèle de son créateur. Elles imposent le rappel constant, la présence permanente de Dieu dans l'esprit, cette lumière qui illumine toutes les actions. Les prières surérogatoires sont en outre des « bouches trouées. » Le prophète (saw) dit dans un hadith rapporté par Abou Daoud : « Le premier devoir dont l'homme est appelé à rendre compte le jour de la résurrection est la prière. Notre Seigneur, auquel rien n'échappe, s’adressant aux anges, leur dira : « Voyez si la prière de mon serviteur est parfaite. Si elle est, Inscrivez-la parfaite pour Lui ; sinon, voyez si mon serviteur a des prières surérogatoires. Si oui, comblez les imperfections des prières obligatoires par celles-ci. C’est après cela que les autres actions seront prises en compte. Si nous négligeons les prières surérogatoires, avec quoi seront comblés les manquants des prières obligatoires ? « Que ton sommeil la nuit soit interrompu par une prière surérogatoire nourrie de récitation du Coran, digne moyen pour toi d’obtenir, une fois ressuscité, un rang glorieux auprès du Seigneur. » C17 VI9 Enfin, les prières surérogatoires sont des boucliers de protection de celles obligatoires. Satan, dans sa volonté d’égarement du croyant, s’attaque d'abord à ses actions surérogatoires. C’est uniquement quand il arrive à le détourner de ces actes qu’il attaque celles obligatoires. Les nafils sont donc des éléments protecteurs de notre foi. An-nasr vendredi n° 028 du 30 Juillet 2004 122 Prix 50 f CFA P. 4 Numéro 28 Nombre de pages 4 -- id 11544 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11544 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33219 33697 33698 33699 33700 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/68804745e7770cfa4626f71b88b4a82301800947.pdf https://islam.zmo.de/files/original/789fd1d30149d92ca9ac612af843ea9e96fc934f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a6b12ed82b9a8f924ee8da81203d661dc5468921.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6cd845bf1e24995b2f4288d3bd7c0305c8ca9d0d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4432e0df3d14dfee09a57801a69924cef9f9e177.tiff Titre An-Nasr Vendredi #029 (Les règles douloureuses / Plaisir et sexualité en islam) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15657 As-Sabirate https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15652 Salimata Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-08-06 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000276 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/284 Bobo-Dioulasso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/336 Kaya Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr n'O29 du 06 Août 2004 Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Dans une de ses parutions, An-nasr vendredi vous a fait découvrir deux traits caractéristiques de la femme liés à son statut de mère, les menstrues et les lochies. Aujourd’hui, il vous propose de vous informer sur un aspect des menstrues ; il s'agit des règles douloureuses. Qu’est-ce que les règles douloureuses ? Quelles en sont les manifestations ? Quel doit être le comportement de la musulmane dans une telle situation ? Et quel doit être celui des autres ? Les règles douloureuses sont des menstrues accompagnées de douleurs. Ces règles douloureuses ne sont pas communes à toutes les femmes. Certaines n’en connaissent pas, mais pour des raisons d’infections ou par rapport à un état psychologique qui précipitent ou retardent la survenue des règles, elles peuvent être victimes de règles douloureuses. En plus, certains phénomènes naturels comme le... Changement de climat peut aussi provoquer des douleurs lors des règles chez une femme. Ces règles douloureuses sont fréquentes et d’intensité variable : elles se manifestent essentiellement par des douleurs pelviennes (douleurs au bas ventre) parfois accompagnées de céphalées (maux de tête), de nausées, de vomissements et de vertiges. À cela s’accompagne un état de nervosité, d’anxiété et d'irritabilité élevé. Ces manifestations peuvent être dues à un déséquilibre hormonal, à une mauvaise vascularisation de l’utérus, à des infections dues à plusieurs types de germes : le tout évoluant dans un contexte psychologique favorisant. Tout cela explique l’existence d’une tension prémenstruelle chez la femme. Elle est ainsi en proie à une épreuve naturelle qu'elle supporte malheureusement seule pour la plupart du temps. Il appartient à la femme musulmane de voir en cela l’expression de la puissance de son Créateur. Elle doit donc, de ce fait, être. tolérante envers son entourage qui ne peut qu’assister à son état. Elle doit bien s’occuper d’elle-même en n’omettant pas, malgré la douleur, de faire de la propreté sa principale qualité : de continuer l’accomplissement de ses devoirs de fille ou de femme musulmane dans son foyer. Elle veillera à assainir son environnement dans sa parole comme dans ses actes. Elle dominera ces douleurs pour assumer de façon adéquate sa responsabilité de porter les fils d’Adam en son sein. Enfin, la musulmane en situation de règles douloureuses doit respecter les prescriptions divines en la matière, comme la suspension des actes cultuels, l’interdiction de toucher le Coran, d’entrer dans la mosquée, de faire le tour de la Kaaba et enfin de tous rapports sexuels. Cependant, elle doit continuer à entretenir sa spiritualité par l’invocation et l’évocation de Dieu à tout instant. Par ailleurs, l’entourage d’une femme en situation de règles douloureuses devra la comprendre dans son état et être tolérant quant à d’éventuels écarts dans son comportement. ses paroles ou dans ses actes. Notamment, son mari musulman devra voir en cela un décret divin ne dépendant pas de sa femme. Il devra lui alléger la tâche autant que possible, la soutenir dans cette épreuve. Il s’efforcera d’être plus proche d’elle, d’être un réconfort pour elle. Au-delà de tout cela, il doit respecter la prescription divine au verset 222 de la sourate 2 : « ... Éloignez-vous des femmes pendant les menstrues et ne les approchez que quand elles sont pures... » Tout en ne l’abandonnant pas : car si le prophète (saw) a permis à l’homme de jouir de sa femme pendant ses menstrues sauf faire des rapports sexuels, cela est une nécessité aussi bien pour l’homme que pour la femme. En ce qui concerne la jeune fille musulmane, les parents devront être ses éducateurs avant que la rue ne le fasse. Elle doit être préparée à ces événements qui jalonneront sa vie. Elle pourra ainsi mieux se comporter selon les prescriptions du Créateur. Enfin, Un comportement prudent à avoir est de consulter un spécialiste devant toutes douleurs pelviennes. Car les règles douloureuses peuvent être guéries. Puisse Allah nous accorder la connaissance de ces signes et la facilité du comportement adéquat ! PLAISIR ET SEXUALITÉ EN ISLAM Le plaisir et la sexualité sont une des caractéristiques essentielles de tous les animaux, dont l’homme. C’est pourquoi ils occupent une place importante dans la vie de celui-ci et de la société toute entière, en témoigne les nombreux sujets évoqués les concernant. Mais malgré la récurrence de ces thèmes, les opinions qui sont émises sont très souvent étrangères à l’islam. En plus, les musulmans dans leur majorité considèrent très souvent le plaisir et la sexualité comme des sujets tabous. C'est en cela qu'An-Nasr vendredi se propose de revenir sur la question. En effet, que dit l’islam du plaisir et de la sexualité ? Le plaisir est un état psychologique dans lequel une personne éprouve de la satisfaction. Quant à la sexualité, c’est un ensemble de comportements et de pratiques qui, au-delà de la reproduction biologique, visent à atteindre la satisfaction de l’instinct sexuel. Ce faisant, le plaisir sexuel se définit comme la satisfaction de la pulsion sexuelle. Après cette clarification, l'islam ne rejette pas cette conception générale de la vie où la recherche du bien-être est l’élément central autour duquel gravite tout le reste ; le bien-être dans le sens de l’islam étant avant tout conforme aux principes édictés par Allah (Soubhana wa taala). Ainsi, la recherche du plaisir quel qu’il soit, relève de l’aspiration de l’homme au bien-être. Le plaisir et la sexualité étant les éléments d’une même réalité, l’Islam considère l’homme dans son caractère primitif et décrète pour légitimer ce qui est naturel en lui, c’est-à-dire l'instinct : le laisser aller à la jouissance. C’est ainsi que Dieu déclare dans sa sagesse infinie à la sourate 30 verset 21 « Et parmi ses signes il... » a créé de vous, pour vous des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles, et il a mis entre vous de l'affection et de l'amour. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » L’islam définit donc un cadre idéal pour la quête et l’épanouissement du plaisir et de la sexualité qui n’est rien d'autre que le mariage. Et toute recherche du plaisir en dehors de ce cadre est proscrite et sévèrement punie. Ainsi, Allah met en garde contre toute tentative d’outrepasser ses lois : « N’approchez point la fornication. En vérité c’est une turpitude, et quel mauvais chemin ! » S17 V32 Le noble prophète Muhammad (SAW) ne dit-il pas : « Toutes les choses de ce bas monde ne sont que des jouissances passagères et la meilleure jouissance est une épouse vertueuse. » Salimata INFOS-SÉMINAIRES RÉGIONAUX 2004 Les séminaires régionaux de formation islamiques de l’AEEMB se sont ouverts à Kaya et à Bobo-Dioulasso le jeudi 05 août 2004 sous le thème de FOI ET CITOYENNETÉ. La cérémonie d’ouverture a été marquée par Une conférence sur le thème du séminaire, animée respectivement par les imams Nombré Marboulaye à Kaya et Ilboudo Alidou à Bobo. Les activités au programme se déroulent normalement dans les deux localités et comprennent des cours, des ateliers, des débats, des exposés... Et dans le cadre de ces séminaires, une journée des sœurs aeembistes sera organisée demain samedi 07 août à Kaya et le 08 à Bobo. Au programme, on aura une conférence, des cours spéciaux concernant les sœurs, des cantiques, des concours de lecture coranique... An-nasr vendredi n°29 du 06 août 2004 126 Prix 50 f CFA P. 4 Numéro 29 Nombre de pages 4 -- id 11539 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11539 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33214 33678 33679 33680 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/96c5ac99e9c746ebd45e0aab64ef40d03685e2e3.pdf https://islam.zmo.de/files/original/c18d4bc59bc46bd4db6f03fd9003d86ec1d829e0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ebcd333c861dedcd8b2fa9bc9820954dd2406304.tiff https://islam.zmo.de/files/original/dfbf68d0bd1935cacb826c929bab6a6d47513bd1.tiff Titre An-Nasr Vendredi #030 (Connaître le silence avec Dieu sans refuser le dialogue avec les hommes / La consultation en islam) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15625 Saib Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-08-13 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000271 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr n'030 du 13 Août 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Il faut se protéger... ; pas de meilleure protection que l’isolement, la neutralité, le silence. Le mieux est sans doute de purifier son cœur, de s’isoler de la société et de ne plus se préoccuper que de soi... modestement, humblement. La paix des neutres : ne pas prendre de position, ne pas se disputer avec quelqu'un, ne jamais s’engager complètement... fuir les problèmes. Il y a trop de conflits dans la communauté, trop de tendances parmi les associations, trop de divergences dans la politique... Le mieux c’est d’adopter trop de neutralité passive. « O prophète, je t’aime en Dieu !... Prépare-toi à l’épreuve ». À ce compa- Connaître le silence avec Dieu sans refuser le dialogue avec les hommes. À ce moment-là, le prophète (SAW) avait montré la voie : la foi, le chemin de la foi, l’amour en Dieu est une épreuve. La paix de ton cœur, l’harmonie entre les cœurs, la fraternité. Des âmes sont au prix d'un inlassable effort, du plus noble de tous les djihad de ton être. Vivre pour Dieu est une épreuve, ta communauté est une épreuve, choisir est une épreuve incontournable, nécessaire, impérative. Il faut faire face, écouter, réfléchir, questionner, choisir, confronter, s’engager, se réconcilier. Partout, en toutes circonstances, chercher l’harmonie, la conciliation, l'union... mais sans jamais connaître le silence avec Dieu sans refuser le dialogue avec les hommes, aimer la franchise sans jamais la confondre avec l'agressivité, apprendre à distinguer entre la maladresse du frère et la lâcheté du traître... ce n’est pas facile. Lutter de toute la force de son âme contre le mensonge et les hypocrites et trouver affectueusement soixante-dix excuses à sa sœur et à son frère... une épreuve ! In Action n°71. "Ô vous qui avez cru! Évitez de trop conjecturer (sur autrui) car une partie des conjectures est péché." Et n'espionnez pas; et ne médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? (Non!) Vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est grand et accueillant au repentir. CORAN 49 V12 LA CONSULTATION EN ISLAM Le principe de la consultation (shoura) est l’un des fondements originels de la société islamique. C'est un moyen idéal institué par l’Islam pour bâtir une société unie et saine. C’est aussi la relation réciproque qui anime les croyants qui ont répondu à l'appel du Seigneur, comme le souligne le Coran : « Qui répondent à l’appel de leur Seigneur, accomplissent leur prière, se consultent entre eux, à propos de leurs affaires et dépensent de ce que Nous leur avons attribué » (Coran 42 V38). Dans son commentaire du Coran, Ibn Kathir écrit : « Ils se consultent entre eux sans être au préalable consultés et sans avoir échangé leurs avis ». Les affaires des musulmans sont toutes basées sur la consultation ; il est obligatoire pour le musulman, homme. Une femme d'exprimer son avis dans n’importe quel sujet où il peut être utile : ceci pour veiller à la bonne marche de la communauté et être fidèle à l’exigence de l’appel au bien et à l’interdiction du blâmable. Dans la sourate At-Tawba (le repentir) qui est la dernière des sourates révélées par Dieu, la femme est dans l’obligation, tout comme l’homme, d'ordonner le convenable et d’interdire le blâmable. Ainsi, l’islam encourage tous les musulmans, hommes et femmes, à exprimer leurs avis et opinions sans crainte ni appréhension, sans faire de distinction entre une catégorie ou une autre, une race ou une autre. La femme musulmane participait par ses avis et ses conseils à tout ce qui touchait à la société de près ou de loin ; celles-ci étaient le plus souvent écoutées et suivies par le prophète (saw). Le meilleur exemple à ce sujet nous est donné par le traité de Al-Houdaïbya dans lequel l'avis de Oum Salma fut décisif pour trancher dans un. Malentendu qui aurait pu prendre des proportions imprévisibles. Ainsi, grâce à elle et à sa sagesse, on a pu éviter une dissension (fitna) aux conséquences désastreuses pour l’unité des musulmans. Ceci prouve la noble éducation inculquée à tous les membres de cette communauté, grands et petits, hommes ou femmes, dirigeants et simples citoyens, à l’effet d’exprimer librement leurs opinions et de donner leurs avis en toute responsabilité. Ce principe a toujours guidé le prophète (saw) et ses compagnons. On trouve dans la sourate (la dissension Al-Mujadala), des versets qui relatent l’histoire de la femme venue se plaindre de son époux et réclamer ses droits auprès du prophète (saw). Dieu entendit sa plainte et lui donna raison. SAIB Source: Al Daawa Al Islamia FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-Nasr vendredi n° 030 du 13 août 2004 Prix 50 F P. 4 Numéro 30 Nombre de pages 3 -- id 11498 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11498 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33190 33580 33581 33582 33583 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/62b3ceb487b088843f67c5648522868d048fec35.pdf https://islam.zmo.de/files/original/152d0acab0e14cc2b112062474573e4d1284a335.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2cbb16d74ff29ea999f640a259728b1ee506bb3f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ab675539759a499052537c091790e5ca985c0c21.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e1a6ed947aad3f835f6f9055557c9b6b9c4456c1.tiff Titre An-Nasr Vendredi #031 (Le sens de la mort en islam) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-08-20 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000247 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr V n°051 du 20 Août 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Selon le dictionnaire Larousse, la mort est la cessation de la vie chez les êtres vivants. Les biologistes et les médecins la définissent comme l’arrêt total des fonctions physiologiques chez les êtres vivants. Quant aux religieux, la mort est la séparation des deux composantes de l’être humain, l’âme et le corps. De toutes ces définitions, on peut retenir que la mort est un phénomène qui met fin à la vie. La vie, cette énigme précieuse que tout être vivant souhaite savourer éternellement. En particulier l’homme qui, grâce à la raison dont Dieu l’a dotée, apprécie mieux les phénomènes de la vie que les autres êtres vivants. Mais, la mort apparaît comme un mal absolu dont personne ne veut entendre parler. Parce que, seule la mort est capable de mettre fin brusquement à toute existence, belle ou triste. C’est elle également qui met fin aux grandes ambitions de l’homme. C’est encore la mort qui sépare l’enfant de ses parents, deux amis inséparables et même deux amoureux unis pour le meilleur et pour le pire. Grâce à ce pouvoir redoutable, la simple évocation de la mort fait peur. An-nasr Vendredi n° 031 du 20 Août 2004 ...131... Prix 50 fc 6 P. 1 Or, elle est une vérité indéniable à laquelle aucun humain ou aucune créature n’échappera. Dieu dit dans le saint Coran : « Toute âme goûtera à la mort... » (Sourate 3, Verset 185) « Tout ce qui existe disparaîtra, sauf la face de ton Seigneur, le Glorieux, subsistera... » (Sourate 55, Versets 25-26) Ainsi, les grands hommes qui ont marqué l’histoire de l’humanité, les prophètes, les saints... n’ont pas échappé à la mort ; de même que les sots, les rebelles à la loi divine, les plus grands négateurs... qui ont vécu sur la terre. L’on pourrait se poser la question de savoir pourquoi Dieu a-t-il créé la mort ? Pourquoi la mort n’épargne personne ? Pour répondre à ces questions, il convient de savoir d’abord ce que c’est que la vie. D’une De manière générale, la vie d’un homme se définit comme la période s’écoulant entre sa naissance et sa mort. Cependant, d’après les enseignements de l’Islam, la vie de l’homme va au-delà de sa mort. Elle comprend deux phases séparées par la mort : la vie d’ici-bas et la vie de l’au-delà. Et puisqu'il faut mourir pour passer de la vie terrestre à la vie céleste, il apparaît de toute évidence que la mort n’est qu’une transition entre ces deux phases de la vie. Elle est une épreuve, un examen de passage du bas niveau de la vie au niveau supérieur. C’est ce que Dieu affirme dans le Coran en ces termes : « Bénis soit celui qui tient entre ses mains la royauté. Il est puissant sur toute chose. C'est Lui qui a créé la mort et la vie pour vous éprouver et connaître ainsi celui d’entre vous qui agira le mieux... » (Coran 67:1-2). Mais pour quelle raison Dieu nous éprouve-t-Il ? Dans le Coran, à la sourate 51, verset 56, Dieu dit : « Je n’ai créé les hommes et les djinns que pour qu’ils M’adorent ». La mission assignée à l’homme sur La terre est l’adoration de Dieu en suivant ses enseignements, faits de recommandations et d’interdits. Pour nous révéler cette vérité, vendredi n° 31 du 20 août 2004 ... 132 Prix 50 fcfa P-2 mission, Dieu a envoyé ses messagers qui sont venus avec des livres. Et pour apprécier l’exécution de cette mission, Dieu soumet l’homme à cette épreuve. À travers la mort, le Seigneur veut évaluer la mission qu’Il nous a confiée et récompenser chacun selon son mérite : comme Il nous interpelle dans le Coran : « Traiterons-nous ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres comme ceux qui commettent du désordre sur la terre ? Ou traiterons-nous les pieux comme les pervers ? » (Coran 38, verset 28). Assurément, la réponse à ces interpellations est non. L’épreuve de la mort est donc une manifestation de la justice divine. Il convient de relever certaines particularités de cette épreuve dont il faut absolument tenir compte pour espérer l’aborder avec succès. D’abord, l’épreuve de la mort est obligatoire pour tous les hommes comme nous. L’avons affirmé ci-dessus. Tout le monde y est donc candidat. Le Seigneur dit : « Dis : oui, la mort que vous fuyez va vous rejoindre. Vous serez ensuite ramenés devant celui qui connaît parfaitement ce qui est caché et ce qui est apparent, et vous informera de ce que vous faisiez. » (C62V8) Alors, à la différence de certaines épreuves comme les examens scolaires, on ne peut ni s’absenter, ni boycotter l’épreuve de la mort. En plus, elle est unique dans la vie de tout un chacun ; en une seule session. Quand le moment arrive, elle ne peut être ni avancée, ni retardée. À ce propos, le Coran dit : « Donnez en aumône une partie des biens que nous vous avons accordés, avant que la mort n’atteigne l’un d'entre vous et qu’il ne dise : "Mon Seigneur ! si seulement tu m’accordais un court délai, je ferais l’aumône et je serais juste.” Dieu n'accorde de délai à aucune âme parvenue au terme fixé par Lui. Dieu est parfaitement informé de ce que vous faites. » n° 031 du 20 août 2004 ...13 3... Prix 50 francs P. 3 faites. » C63V10-11 En outre, elle est individuelle. Ni tricherie, ni défense en ligne (système de tricherie utilisé par certains candidats aux concours et par certains étudiants) ne seront possibles. Par ailleurs, la mort se prépare durant toute la vie. Ceux qui disent qu’il faut faire la vie pendant la jeunesse et, à la vieillesse, se consacrer à préparer la mort ou qui pensent que la religion est l’affaire des vieux se trompent. Dieu ne dit-il pas dans le Coran : « Mais il n’y a pas de pardon pour ceux qui font le mal jusqu’au moment où la mort se présente à l’un d’eux et il dit : “Oui, je me repens maintenant !" Il n’y a pas de pardon non plus pour les incrédules. Voilà ceux pour lesquels nous avons préparé un châtiment douloureux » C4V18 Enfin, la dernière particularité de l’épreuve de la mort est qu’elle est imprévisible. Nulle âme ne sait quand elle va mourir. Ainsi, le nouveau-né, le nourrisson, l’adulte, le vieillard... peuvent mourir. «... Et nulle personne ne sait ce qui l'arrivera demain ; et nul ne sait sur quelle terre il mourra. Certes, Dieu est Omniscient et parfaitement connaisseur (C31 V34). La préparation de la mort se fait en adorant Allah à travers sa religion qui n’est autre que l’Islam. Cette préparation doit se faire avec un certain sérieux vu sa délicatesse décrite à travers ses caractéristiques. Au lieu que chaque fois l’évocation de la mort nous paralyse, nous devons plutôt chaque jour nous inscrire parmi les morts et ainsi travailler ardemment à la réussir. Du reste, c’est ce que le prophète nous recommande quand il dit dans un hadith : « Travailler comme si vous n'allez jamais mourir et prier comme si vous allez mourir demain. ». L’imam An-nasr, vendredi n°31 du 20 Août 2004 ...13 4... Prix 50 fcfâ P.4 Numéro 31 Nombre de pages 4 -- id 11535 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11535 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33210 33660 33661 33662 33663 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/6f79910a60342e2b5830e5d20bd974e30616b3d5.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ac67ab5db084b82aca92c74423764901925898f7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e7d8f7a8847b07b4f7d669c8cfae9b6868fc46e1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7929fe2d90ad111d4fd6b07153f673e889807b65.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f1ee99fddbbccc659378c8c2e0ccd1dcc4f33a48.tiff Titre An-Nasr Vendredi #032 (Les grandes figures féminines) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15643 Soumata Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-08-27 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000267 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu 27 Août 2004 : Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et inplore son pardon. L’objectif de l’islam par rapport à la femme est de l’orienter vers les nobles qualités morales prescrites par Dieu, et qui s’appliquent d’ailleurs à tous les hommes. En raison du rôle et de la responsabilité qui incombe à la femme dans la famille et dans la société, un accent particulier a été mis sur les vertus qu’elle doit avoir. Il n’est nul doute que la femme est un pilier central de l’éducation dans toute communauté. Pour cela, il n’est pas exagéré de la considérer comme le baromètre de la santé morale et du niveau d’instruction d’un peuple. Des femmes se sont illustrées par leurs qualités incontestables tout au long de l’histoire. Parmi elles, on peut citer : Oumouh Wakara bin Abdallah, Oumou Salim, Oumouh Abiya, Kaoula Bintou Kiste, Assya, Fatima Zahra, Soumayya, Marie, Khadidja, Aicha... Nous ferons un parcours rétrospectif de la. Vie et de l’engagement de ses différentes femmes en tirant des leçons qui pourront être bénéfiques aussi bien pour les femmes que pour les hommes de notre époque. An Nasr Vendredi se propose d’ailleurs de revenir plus en détail, dans ses prochains numéros, sur la vie de ces femmes qui ont joué un rôle édifiant dans l’épanouissement des musulmans et de l’islam. Cette femme avait fait de la recherche de la science l’un de ses objectifs. Comme résultat, elle connaissait et récitait le Coran par cœur. Cela lui avait valu la reconnaissance du prophète (SAW) qui l’avait choisie comme imamat des femmes de son domicile. Elle était une femme curieuse dans le domaine du savoir. Elle alla même jusqu'à poser une question au prophète (SAW) que l’on peut qualifier même d’impudique mais qui, en réalité, méritait une réponse et pouvait également servir aux autres femmes. Elle dit : « O prophète de Dieu, certes Dieu n'éprouve aucune... » Honte à dire la vérité ; dis-moi, la femme qui a fait un rêve doit-elle se laver ? ». Le prophète (SAW) lui répondit : « oui, s’il y a sortie de liquide ». Oum Amani Elle était engagée dans le combat islamique. Un jour, elle conduisait un groupe de femmes auprès du prophète (SAW) pour lui prêter serment de défendre l’islam par tous les moyens, à commencer par leur propre vie. Oumou Aisha Elle participait aux batailles que menaient le prophète (SAW) et ses compagnons. À cette occasion, elle leur préparait la nourriture, soignait les blessés et supervisait les malades. Elle fut alors la première de ceux qui, aujourd’hui, font le travail de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Kaouta Biniou Kiste Elle fut un modèle de femme pieuse. Elle avait l’amour du culte et de la religion islamique en général. Elle ne manquait jamais aux séances de prêches et de prière de vendredi à la mosquée du prophète (SAW). Assya, ta Icttyno du Parole Dieu en fait l’exemple de la foi et du jugement sain. À son sujet, la... Sourate 66 verset 11 dit ceci : « Dieu fit un exemple de ceux qui ont cru de la femme de Pharaon quand elle dit : Seigneur ! Construis-moi auprès de toi une maison au paradis. Sauve-moi de Pharaon et de ses agissements et sauve-moi de la gent injuste. » Grâce à sa piété et son statut élevé, Dieu n’a jamais accepté que Pharaon la connaisse comme femme. Dieu l’honora en lui donnant le bel enfant Moïse qu'elle adopta aussitôt. Fatima était la fille chérie du prophète Muhammad (saw). Quand elle rendait visite à son père, celui-ci l’accueillait chaleureusement et lui cédait sa place. Elle épousa Ali, 4e calife de l’Islam, et Dieu leur donna deux jumeaux : Hassan et Houssein. Elle fut une épouse loyale et dévouée à son mari car l’histoire nous montre qu’un jour, elle demanda 70 fois pardon à son mari après avoir commis une erreur. Et celui-ci la pardonna par la suite. Elle fut la première martyre de l’Islam car elle croyait au message du prophète. Prix 50 fc à P2 phète (SAW). Son exemple montre que la femme, considérée à tout point de vue comme un être faible, peut et doit persévérer dans la foi et le combat islamique, quel qu’en soit le prix. Elle doit être capable de donner sa vie pour la promotion et l’épanouissement de l’Islam. Marie, mère de Jésus (AS), est de la descendance d'Aaron, frère de Moïse (AS). Sa mère avait formulé un vœu à Dieu pendant qu’elle était enceinte (S3 V35-36). Ce vœu consistait à consacrer l’enfant dont elle était enceinte au service du temple et à l’adoration de Dieu Tout-Puissant. Ainsi, à sa naissance, Marie vécut complètement détachée des préoccupations terrestres et se livrait uniquement à ses actes de dévotion. Plusieurs versets du Coran font l’éloge de Marie, qui était une femme à la chasteté irréprochable. Dieu fit d’elle ainsi que de son enfant un signe pour les humains. Ils n’étaient pas des divinités et n’ont jamais prétendu l’être. On remarque alors que la piété et la chasteté d’une femme peuvent conduire à un grand. Bonheur. Toute femme qui espère donc en Dieu et au jour dernier doit prendre l’exemple de Marie en matière de chasteté. « La recherche du savoir est une obligation pour tout musulman et pour toute musulmane. » Khadîdja, première épouse du prophète (SAW), était une riche commerçante et veuve quoraichite. Par l’intermédiaire de son oncle Abou Talib, Muhammad (SAW) s’engagea dans le commerce de Khadîdja. Cette dernière, tout comme les Mecquois, savait que Muhammad (SAW) était honnête, respectueux, digne de confiance au point de le surnommer “Al Amin”, le digne de confiance. En réalité, Khadîdja était subjuguée par les qualités de Muhammad (SAW) et souhaitait en son fort intérieur qu’il soit son époux. Elle envoya sa servante Mayssara lui faire la proposition et il accepta. Le mariage eut donc lieu pendant que Muhammad (SAW) avait 25 ans et Khadîdja 40 ans. Khadîdja fut l’une des premières à croire en Muhammad (SAW) quand il reçut la révélation divine. Elle fut un soutien moral et financier pour le prophète (SAW). mais également son compagnon le plus intime et sa conseillère la plus avisée. Après son décès, son souvenir resta vivace dans la mémoire du prophète (SAW) à telle enseigne que le prophète parlait toujours d’elle. Il dit un jour à son sujet : « Elle était la femme qui croyait en moi quand les autres me rejetaient et me traitaient de menteur. Elle dépensait sa richesse pour alléger le fardeau de mon chagrin ». En un mot, Khadîdja est le symbole de la femme dévouée, engagée et déterminée. Le sacrifice qu’elle a consenti auprès de l’envoyé de Dieu (SAW) continue d’inspirer les femmes d’aujourd’hui. Elle est une femme de référence car le prophète (SAW) dit « les meilleures femmes du monde sont : Khadîdja Ben Kawahid, Fatimah Zahra, Assya, Marie ». L’exemple de Khadîdja prouve qu’une femme, quel que soit son rang, peut et doit aider l’Islam. Aïcha, deuxième femme du prophète (SAW), naquit vers la fin de la 4e année de la mission du prophète (SAW). Le décès de Khadîdja crée un vide chez le prophète (SAW) que Dieu combla en lui donnant Aïcha comme épouse. Aïcha était très intelligente et fit de la recherche du savoir son premier souci. En conséquence, elle obtint une connaissance très remarquable et une profonde compréhension de la religion. Et grâce à elle, fut révélé le verset instituant l’ablution sèche (la sourate 4, verset 43). Aussi, le prophète (SAW) rendit l’âme alors qu’il était dans sa maison où il fut d’ailleurs enterré. Après le décès du prophète (SAW), elle continua la transmission du savoir islamique et forma beaucoup de savants en hadith, notamment Abdallâh, Qâsim, Abou Salma, Ibn Zoubeir, r— Imam Nakki... et ce jusqu'à son dernier souffle. Son modèle nous apprend jusqu’à quel degré peut s’élever la femme musulmane dans la recherche de la science, la pratique et dans la transmission du message. À l’image de ces grandes figures, toutes les femmes musulmanes doivent faire de la recherche du savoir un acte primordial dans leur vie car le prophète. de l’Islam (SAW) nous dit : « Cherchez le savoir du berceau à la tombe ». En outre, dans la vie du musulman, tout commence par la science, et l’adoration vient par la suite puisque qu’Allah nous dit : « Connaissez-moi avant de m'adorer, car si vous ne connaissez pas, comment est-ce que vous allez M’adorer ? » À l’instar du prophète (SAW) et de toutes ses femmes, nous devons nous armer de courage et de détermination pour connaître et faire connaître notre religion. La femme trouve en ses grandes figures féminines les meilleurs comportements, la meilleure indication de ce qui permet à la femme d’atteindre le degré des saints et des gens pieux. En somme, toute femme qui imiterait ces figures aura certes, le modèle le plus élevé et la plus parfaite éducation. SOUMATA LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-Nasr vendredi n° 032 du 27 août 2004 ...13 8... Prix 50 fch P- ^ Numéro 32 Nombre de pages 4 -- id 11504 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11504 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33196 33604 33605 33606 33607 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/c1048c0ec51f40ff473e2f5d3023cde9b78af66f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/656e8579590bc339ba7ff6d878cea3f1c906dcbb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b6b31028cf42761120e5a1b3854d3ae4964818d3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fc6d6c0ad0462359477d8b2fff311a170d8275e8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fd1e9b6eb59c98b504adc45f699254972bdbd75d.tiff Titre An-Nasr Vendredi #033 (Marie, l'invocation exaucée / L'éducation des enfants : une épreuve pour tout croyant géniteur) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15676 Myriam Zerbo https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15540 Imam Bakayogo Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/60 NTIC et islam https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-09-03 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000253 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr { V n'O33 ju 03 Sept 2004 Lorsque vient le secours d’Allah, ainsi gis la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. À la suite du numéro précédent de An-nasr vendredi sur les grandes figures féminines, la rédaction vous propose cette semaine l’économie de la vie de Marie, mère de Jésus. La mère de Marie était l’épouse d’Imran, le saint. Elle était restée longtemps stérile et ne cessa d’implorer son Seigneur pour avoir un enfant qu'elle mettrait au service du temple, au service de Dieu. Ainsi, malgré son âge avancé, Dieu lui fit porter un enfant. Quelle joie pour une vieille femme qui n’avait jamais été féconde, jusqu’au troisième âge ! Cependant, quelle ne fut sa surprise lorsqu’elle enfanta une fillette ; elle s’exclama : « ...O Seigneur, voilà que j'ai accouché d’une fille... » S3 V36. Néanmoins, elle se résigna à la volonté de Dieu et s’adressa de nouveau à Lui en ces termes : « ... je l'ai appelée Marie et je la place, ainsi que sa descendance. MARIE, L’INVOCATION EXAUCEE sous ta protection, contre Satan le banni. » S3V36 1- Marie, Cîê™ des femmes des mondes Marie, "l’invocation exaucée” de la femme d’Imran, fut adoptée et admise comme première fille dans le temple. Elle fut placée sous la tutelle de Zacharie, époux de sa tante maternelle. Marie grandit ainsi dans une famille pieuse, dans l’adoration, dans l’action pour Dieu. Dès l’âge de la puberté, Zacharie la plaça dans le temple, au service de Dieu, conformément au vœu de sa maman. Alors, Marie se consacra au jeûne, le jour, et à la prière, la nuit, suivant les recommandations de Dieu : « O Marie, obéis à Ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui s'inclinent. » S3V43 ; elle était donc en exclusivité avec Dieu à tout moment. Le Seigneur de la providence céleste et terrestre Lui assura sa pitance ; l'ange Gabriel lui apportait tous les jours à manger. Les anges, émerveillés par une telle estime, s’écrièrent : « O Marie, certes Allah t'a... » élue et purifiée ; et Il t'a élue au-dessus des femmes des mondes. » S3V42 « Le don de Jésus Marie, dans sa dévotion, dans sa piété... dans sa retraite n’avait jamais « connu un homme » ; elle n’était pas mariée. Pourtant Dieu décida de la faire enfanter. Et le Coran témoigne : « O Marie, voilà qu’Allah t'annonce une parole de Sa part : son nom sera * al Masih » (Issa), fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l'au-delà et l’un des rapprochés d'Allah. » S3V45 Et l’ange Gabriel vint la trouver dans la solitude et lui annonça de vive voix : « Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d’un fils pur. » S19V19 Cependant, Marie prit peur, et davantage encore, si bien qu’elle ne put s’empêcher de demander : « Elle dit : "Comment aurai-je un fils quand aucun homme ne m’a touchée et que je ne suis pas prostituée ? » S19V20 Gabriel la rassura aussitôt : « Ainsi sera-t-il ! Cela M'est facile, a dit Ton Seigneur ! Et nous ferons de Lui un signe pour les gens et une miséricorde de notre part. C’est une affaire déjà décidée. » S19V21 Et le Coran rappelle, de façon inégalée, la suite des événements : « Elle devient donc enceinte de l’enfant et se retira avec lui en un lieu éloigné. Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier et elle dit : ” Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant et que je fusse totalement oubliée ! Alors, il l’appela d’au-dessous d’elle, (lui disant) : " Ne t’afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse ! Si tu vois quelqu’un d’entre les humains, dis (lui) : « Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain. » S19V22-26 La promesse de Dieu s'est réalisée ; Jésus fut donné ; là commence la grande épreuve de la pieuse Marie. Voici venu le moment de la grande épreuve, le regard des gens et leurs jugements. En effet, « Elle vint auprès des siens en le portant (bébé). Ils dirent : "O Marie, tu as fait une chose monstrueuse. Sœur de Hàrûn, ton père n’était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée.” » S19V27-28 Aussitôt le Seigneur intervint pour An-nasr vendredi n'O33 du 03 Septembre 2004 ...140... Prix 50 fc^ P-2 blanchir sa servante, son élue en lui ordonnant de faire parler le bébé : « Elle fit alors un signe vers lui (le bébé). Ils dirent : "Comment parlerions-nous à un bébé au berceau?" Mais le bébé dit : "Je suis vraiment le serviteur d’Allah. Il m'a donné le Livre et m’a désigné prophète. Où que je sois, il m’a rendu béni ; et il m’a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la zakat ; et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent, ni malheureux.” » S19V29-32 « Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourai, et le jour où je serai ressuscité vivant. » S19V33 « Tel est Issa (Jésus), fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent. » S19V34 Voici donc la grandeur de Jésus, en récompense à l'adoration, à la dévotion, à la piété, à l’épreuve de Marie, fille d’Imran. Cette histoire, combien extraordinaire de Marie, nous renseigne davantage sur le vrai statut de Jésus qui est sans aucun doute un humain, un prophète, un messager de Dieu et non son fils ni un dieu comme le prétendent les chrétiens. Pour Allah, Jésus est comme Adam qu'il créa de poussière puis il dit : "Sois" et il fut. S3V59 « Il ne convient pas à Allah de s’attribuer un fils. Gloire et pureté à Lui ! Quand il décide d’une chose, il dit seulement "Sois" et elle est. S19V15 L’ÉDUCATION DES ENFANTS Une épreuve pour tout croyant géniteur Myriam ZERBO La perpétuation du genre humain par la procréation est un des buts du mariage. Ainsi, apparaissent dans la famille (cellule de base de la société) des enfants dont l’éducation incombe aux parents. La famille est le cadre idéal pour l'épanouissement physique, moral et spirituel des enfants. Pour l'islam, éduquer un enfant c’est lui attribuer une personnalité islamique en lui inculquant des valeurs religieuses afin de le préparer à la vie ici-bas et à la vie future (vie de l'au-delà). Il relève donc du droit de chaque enfant d’avoir une bonne éducation, une éducation islamique. Celle-ci prend source dans le choix du conjoint ou de la conjointe avant le mariage. En effet, l'enfant a droit à un bon père ou à une bonne mère. Car le choix, quel qu’il soit, a toujours des influences sur le devenir du nouveau-né. Si les parents sont pieux et ont de bons caractères, l'enfant, bien évidemment, le sera. Mais si ces derniers n’ont aucune notion des vertus, imaginer ce que deviendra leur progéniture. À ce sujet, Omar (RA) dit : « Épousez les femmes d'un bon caractère car... » En outre, dans l’éducation, les parents sont la référence première et principale pour l’enfant. Les enfants sont de grands imitateurs et les premiers qu’ils copient sont les parents. Si ces derniers passent... leur temps à danser, c’est évident que l’enfant en ferait autant. Rasoul (SAW) nous dit ceci : « L’enfant naît avec la jïtra (nature primordiale, pure), ce sont les parents qui font de lui un Juif, un chrétien ou un nazdéen. » Les éducateurs doivent donc adopter de bonnes manières surtout devant leurs enfants. Ils doivent faire très attention à ce qu’ils disent et à ce qu’ils font, et éviter de se contredire devant eux. Ils ne peuvent pas interdire à l’enfant ce qu’ils font eux-mêmes. Par exemple, l’éducateur ne doit pas dire à l’éduqué de ne pas fumer alors que lui-même est un grand fumeur. L’éducation doit être progressive et en concordance avec l’âge. Muhammad (SAW) à ce propos dit ceci : « Joue avec lui sept ans, enseigne-le sept ans et sois son ami sept ans puis donne-lui sa liberté. » En analysant cela, on voit que l’éducation n’exclut pas le jeu qui est le premier facteur même de l’apprentissage chez l’enfant. Il l’aide à développer son physique, sa sensibilité et son intellect. Mais combien de parents Ont-ils le temps aujourd’hui de s’amuser avec leurs enfants ? Outre ces jeux avec l’enfant, il y a la phase d’enseignement où il faut lui inculquer les valeurs morales et spirituelles. On doit enseigner à l'enfant la foi, les pratiques rituelles, lui apprendre à aimer Dieu, son Prophète (SAW) et à distinguer le halal du haram. Cependant, l’enseignement ne doit pas se limiter à la vie religieuse seulement. Il doit également concerner ce qui se passe dans la société, les pratiques sociales actuelles comme par exemple les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Enfin, éduquer l'enfant ne veut pas dire lui imposer sa supériorité à tout instant. L’éducateur doit agir avec sagesse et amour, devenir à un certain moment l’ami de l’enfant, son confident. Il doit beaucoup dialoguer avec lui surtout sur les sujets délicats tels que la sexualité. Aussi doit-il savoir l’écouter avec attention et patience et le conseiller à tout instant. L’éducation en islam ayant pour finalité la... Formation d'une personnalité islamique, doit inciter au savoir, au savoir-être et au savoir-faire. Indispensable à tout être humain, elle s’avère être une œuvre difficile pour les parents. Mais au-delà de cette difficulté, l’éducation des enfants en islam est une épreuve pour tout croyant géniteur. Imam BAKAYOGO : « O hommes! Craignez votre Seigneur et redoutez un four où le père ne répondra en quoi que ce soit pour son enfant ni l’enfant pour son père... Que la vie présente ne vous trompe donc pas, et que le trompeur (Satan) ne vous induise pas en erreur sur Allah! » S31V33 An-nasr vendredi n°33 du 03 Septembre 2004 ...142... Prix 50 f cfâ P 4 Numéro 33 Nombre de pages 4 -- id 11497 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11497 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33189 33576 33577 33578 33579 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/a3bdfb5c83e8860af6ffd2e1ca5c514a8ff3fe58.pdf https://islam.zmo.de/files/original/315c29509ace8fb14ca5681de25784fc658c36ec.tiff https://islam.zmo.de/files/original/298c1eab8fb459c6ffadb588fec863efdc248868.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ecbf0f9c03be3c94689a5a68755e00b3f9ab393b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/aa3da26ec294cfbb2f3c64ecaff4f91d48645a15.tiff Titre An-Nasr Vendredi #034 (L'imam Abou Hanifa : l'homme et son œuvre) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/89 Fiqh https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/90 Taqlid Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-09-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000246 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu IV Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Abou Hanifa : l’homme Après l’assassinat du dernier calife bien guidé, Ali ibn Abi Talib (RAA) en 661, le monde musulman est entré dans une phase de mutations profondes aussi bien dans le domaine politico-religieux que dans celui socio-économique. En effet, c’est une période qui se caractérise par la division de la communauté en sectes et factions (khawârij, shi’as...) qui agitèrent considérablement l’État à travers des rebellions et de véritables luttes pour le contrôle du pouvoir. En outre, cette période qui part de 661 au milieu du VIIIe siècle, voit l’introduction de certaines pratiques non islamiques et copiées chez les Perses, les Byzantins, les Indiens... Aussi, les autorités politiques et juridiques furent-elles séparées et la distinction impossible entre les biens des califes et le trésor public. Face à de telles... Situations, certains savants (Ulémas) renoncèrent à une participation aux audiences des califes et, pire encore, beaucoup d’autres émigrèrent à l’intérieur de l'État afin d’éviter les conflits et les persécutions. Ainsi, les principes de gouvernement consultatif s’effritèrent à la faveur de cette dispersion des savants loin du centre du califat. Il se développa à la faveur de cette situation l’Ijtihad individuel des savants et une opulence des écoles par zone. En Iraq, Abou Hanifa et Soufyan Ath-Thawri ont pu s’imposer. Nous vous proposons dans les lignes suivantes une succincte biographie de l’imam Abou Hanifa. De son vrai nom An-Nu’man ibn Thâbit ibn An-Nu’man, l’Imam Abou Hanifa est né en 702 à Koufa en Iraq où il passa la majeure partie de sa vie. Son père était un marchand de soie et d’origine persane. Il s’est converti à l’Islam pendant la période du Califat bien guidé (632-661). Dès sa tendre enfance, l'imam avait mémorisé le Coran. Assoiffé du savoir comme la plupart des étudiants de son âge à cette période, il commença ses études dans le domaine de la philosophie et de la dialectique (ilm Kalam). Plus tard, il se tourna vers le fiqh et le hadith où son intelligence, sa vivacité d’esprit lui ouvrirent les portes des assemblées des savants. L'imam étudia auprès de Ahmad ibn Souleymane qui fut un disciple de Ibrahim An-Nakki et de Abdallah ibn Mas'ud. L’imam Abou Hanifa effectua 55 fois le pèlerinage à la Mecque. À la faveur de ses voyages, il rencontra de grands juristes et mémorisateurs du hadith et puisa dans leur science. Il rencontra aussi quelques rares compagnons du prophète qui avaient vécu jusqu’aux environs de 722. On évalue à 4000 le nombre de compagnons qu’il a rencontrés ; ce qui fait de lui un tâbi'ine (ceux qui ont été éduqués et formés par les compagnons du prophète) dans la mesure où il rapporta d'eux certains hadiths. L'imam Abou Hanifa commença son enseignement à 40 ans après la mort. de son cheik. Il attisa la convoitise des califes Omeyyades et plus tard Abbassides, lesquels lui proposèrent le poste de juge (qadi). Pour n'avoir pas donné une suite favorable à ces différentes requêtes, l’imam fut maltraité par Yazid Ibn Ummar (sous les Omeyyades) puis emprisonné à Bagdad par le calife Abbasside Abou Jafar Al Mansûr (754-755). Il gagnait honorablement sa vie par le biais du commerce. Après 65 années de vie pleine de piété et de science, l’imam Abou Hanifa devait s’éteindre le 14-06-767. Fondements et caractéristiques du Fiqh de l’imam Abou Hanifa L'imam Abou Hanifa fait partie des gens de l’opinion (ahl al-ray) dans la mesure où son principe de déduction reposait sur la prise en compte du but et de la finalité du texte, c’est-à-dire la prise en compte de la profondeur de son sens. Sa méthode d'approche des questions consistait en la discussion en groupe (shura). En effet, face à une question, il évitait de donner une solution rapide. Il exposait plutôt le problème et chaque étudiant proposait sa solution. En dernier lieu, l'imam intervenait en commentant les différents points de vue et en rectifiant ce qui le méritait. Lorsqu’ils arrivaient à une position unifiée, il faisait consigner la solution. Dans le cas contraire, il refusait que l’on note sa propre opinion. Le fiqh de l'imam se fonde d’abord sur le Coran, ensuite la sunna, le consensus des compagnons, l’opinion individuelle des compagnons, la déduction analogique, l’intérêt général et enfin les coutumes locales. Ces fondements sont classés par ordre de préférence. L’école hanafite du temps de son fondateur et de ses premiers étudiants se caractérisait par : - Le respect de la liberté d’opinion. Cela se conçoit à travers une recherche constante de la vérité, ce qui implique une ouverture d’esprit et une prise en compte d’autres opinions. Il est rapporté que l’imam optait pour d’autres opinions même si elles contredisaient la science pour peu qu'elles soient plus. conformes aux textes. Ses étudiants en ont fait pareillement sur certaines questions. Certains de ses étudiants ont voyagé dans le Hedjaz (la côte orientale de la péninsule arabique qui inclut les villes de la Mecque et de Médine) afin d’étudier avec les savants de cette partie du monde musulman dont le principe est tout à fait différent de celui d'Abou Hanifa (Ahl ul-hadith). Le refus de l’imitation aveugle (taqlid). L’imam Abou Hanifa refusait de suivre aveuglément les jugements des décisions des compagnons (tâbi’ines). Il le dit en ces termes : « [...] et lorsque l'on en vient à l'opinion d’Ibrahim, Ash-sha-bi, Al Huss, ibn Sîrîne ou Said ibn al Mosayyad, alors je recours à l'ijtihad comme ils l'ont fait. » De la même façon, il refusait que l’on suive aveuglément ses jugements. À ce propos, il dit ceci : « il est interdit pour quiconque ne connaît pas les arguments sur lesquels je me base, d’élaborer des jugements à partir de mes déclarations car en vérité nous sommes des humains ; nous pouvons An-nasr. vendredi n° 34 du 10 Septembre 2004 Prix 50 f cfà P. 3 dire quelque chose aujourd'hui et le rejeter demain ». L’imam partait du principe que les hommes ont des limites objectives. - La fidélité aux sources. Abou Hanifa s’est soucié de s’attribuer des erreurs dans ses jugements car conscient de ses propres limites. « C’est pourquoi, il fixa pour ses étudiants et pour tous ceux qui veulent tirer de sa connaissance de l'Islam le critère utile du vrai et du faux qui est le Coran et la sunna ; ce qui est en accord avec eux est juste et ce qui ne l'est pas est faux » Bilal Philips, le Fiqh et son évolution page 182. Cela traduit un souci d’authentification afin de ne pas discréditer les lois islamiques (divines). Il dit ceci à ce propos : « Si j'élabore un jugement qui contredit le Livre de Dieu et les hadiths, rejetez-le ». Il a dit aussi : « Si un hadith est découvert authentique, il constitue alors mon école de pensée ». L’imam Hanifa a cependant eu recours à peu de hadiths. Cela traduit toujours son souci. d’authentification car son époque et son milieu étaient caractérisés par une fabrication de hadiths. De faux comportements et de fausses paroles furent attribués au prophète. C’est pourquoi il a élaboré des conditions rigoureuses pour l’usage d’un hadith. Ces conditions consistaient en ce que non seulement le hadith soit authentique mais aussi qu’il soit bien connu. Telles sont quelques caractéristiques de l’école hanafite. Le fiqh de l’imam ne se basait pas seulement sur le réalisme. Des problèmes étaient inventés et leurs solutions imaginées ; ce qu’on appelle le fiqh hypothétique. Par son intelligence et sa raison éclairées par une foi vivante, l'imam Abou Hanifa a servi l’islam. L’intérêt de l’histoire étant de tirer des leçons à partir des expériences passées afin de corriger les erreurs présentes et envisager un futur radieux, tout musulman doit mettre au service de sa religion son intelligence et sa raison éclairées par une foi vivante quel que soit son domaine d’étude ou son champ d’action. SA/SK An-Nasr vendredi n° 034 du 10 septembre 2004 ... 146 Prix 50 F CFA P. Numéro 34 Nombre de pages 4 -- id 11496 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11496 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33188 33572 33573 33574 33575 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/052a9b581c4c299ae4c7ddcacaf715cb5ebe998b.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9d0e9d26f504594983a717ec80101da03dfb0aa7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a63ff047fa05342b7d525ed1819ac47041e6ac22.tiff https://islam.zmo.de/files/original/df80026a2f1eec661829bee4a947c72e4e0a06bf.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bc409ac805008829cb46f5b7af9d559254875478.tiff Titre An-Nasr Vendredi #035 (L'islam : défenseur des droits de l'enfant!) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-09-17 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000245 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/414 Soudan Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr l L n'O35 cl u 17 Sept. 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Les enfants constituent la pépinière de l’espèce humaine. Ils sont particulièrement fragiles et ont besoin d’être considérés comme tels aussi bien dans leur éducation que dans leur entretien. Dans le contexte socioculturel qui est le nôtre, certaines opinions traditionnelles, après avoir réduit les femmes (leurs mamans) au stade d’êtres inférieurs, assimilent les enfants à des personnes sans opinions, sans droits, et devant suivre et subir la volonté des grandes personnes, qui souvent ne le sont que par leur âge. La problématique des droits de l’enfant se pose avec acuité. Au niveau international, les institutions en charge des questions de l’enfance brillent plutôt par les discours que par les actes concrets. En effet, des condamnations sont faites de part et d’autre sans un réel souci de voir les enfants s’épanouir. véritablement dans certaines contrées. Au Darfour (Soudan), en RDC, en Côte d’Ivoire, en Irak, en Afghanistan, en Palestine pour ne citer que ceux-là, les enfants et leurs mères sont profondément terrorisés et meurtris, passant le clair de leur temps entre deux camps de réfugiés. C’est bien des droits de l’homme, même élémentaires, qui sont violés au vu et au su de tous. Les enfants, bâtisseurs du monde de demain, sont instrumentalisés et transformés en soldats dans des guerres fratricides. Eux qui ne demandent qu’à vivre dans un monde paisible. Il existe pourtant une convention relative aux droits de l’enfant depuis le 20 novembre 1989. Le Burkina Faso a signé cette convention le 26 janvier 2004 et l’a adoptée par décret le 23 juillet 1990. Cette ratification est entrée en vigueur le 31 août 1990. Cette situation peu reluisante des enfants dans le monde nous commande de faire une halte pour poser la problématique du respect des droits de l’enfant. L’enfant du point de vue de l’islam. La première génération des musulmans à travers le prophète Muhammad nous a donné des exemples édifiants en matière de traitement des enfants. Ce qui nous amène à dire que les différentes chartes et autres conventions relatives aux droits de l'enfant arrivent 14 siècles après la voie déjà tracée par l’islam. En effet, l’islam a établi des droits pour l’enfant, droits incombant aux parents et à la société. Parmi ces droits, on peut distinguer : le choix par le père d’une mère pieuse ; l'attribution à l'enfant d'un bon nom dont la signification est noble et conduisant à la piété ; le sacrifice du mouton le jour de la bénédiction de l'enfant (son septième jour au monde) ; la circoncision du garçon ; le droit à l'affection des parents ; le droit à la prise en charge matérielle depuis la grossesse de sa mère jusqu’à l’âge de la majorité ; le droit à une bonne éducation et à l’acquisition de nobles caractères ; le droit aux instructions religieuses (islamiques) ; le droit. d’être formé et entraîné dans les pratiques cultuelles obligatoires ou facultatives ; l’islam va jusqu’à accorder à l’enfant, une fois adulte, le droit d’être aidé par ses parents à se marier (aide matérielle ou dans le meilleur choix du partenaire) ; l’enfant a le droit, une fois adulte, de prendre son indépendance ou de rester sous la coupe de ses parents... Cependant, malgré cette voie tracée, certains musulmans sont responsables de mauvais traitements infligés aux pauvres mineurs. En effet, la situation peu enviable des enfants que nous venons d’évoquer plus haut aurait été moins triste si nos frères musulmans, censés agir à l’aune de l’islam, voyaient les choses autrement. C'est en effet un secret de polichinelle de dire que de nombreux maîtres coraniques s’accrochent malheureusement aux faits de la mendicité de leurs élèves, avec la complicité des parents de ceux-ci, au motif que c’est pour former l’enfant à sa vie future. d’endurance. C’est certainement un bon prétexte tout trouvé, quand on sait que certains maîtres sont devenus plus des marchands d’hommes et sont très peu soucieux de la formation spirituelle et professionnelle de leurs élèves. Pourtant, l'islam, plus qu’une religion, est un code de vie. C’est une civilisation valorisant l'espèce humaine, et l'enfant y trouve grandement sa place. En témoigne l'affection exceptionnelle du prophète Muhammad (saw) pour les enfants. Lui qui préférait exécuter délicatement et prudemment sa prière au risque de déranger les enfants. Il a aussi rappelé que le premier droit de l'enfant qui vient au monde est le droit à la vie, ensuite vient le droit à l’accueil affectueux et spirituel de ses parents sans discrimination aucune, quel que soit le sexe (fille ou garçon). En la matière, Allah nous dit dans le verset 31 de la sourate 17 : « Et ne tuez pas vos enfants par peur de la misère. C’est Nous (Allah) qui satisfaisons à leurs besoins et aux vôtres. Les tuer est une faute énorme. » Il nous Il semble particulièrement important de revenir sur les droits relatifs à la question de la religion de l’enfant. C’est le lieu d'interpeller ceux qui, par ignorance ou à dessein, s’en prennent injustement à des enfants musulmans pour avoir porté noblement le voile. À cette veille de rentrée scolaire, il convient de rappeler à tous ceux qui seraient tentés de transposer la loi française sur la laïcité dans nos écoles au Burkina Faso que la convention relative aux droits de l'enfant, ratifiée par notre pays, stipule de manière explicite que : « L'enfant est libre d’exprimer sa religion, sa conviction d’une manière ou d’une autre. Ainsi, il peut pratiquer sa religion, seul ou avec d’autres, participer aux cérémonies, rites, cultes prévus par sa religion tels qu'aller à la messe, à la prière, etc. Il a le droit de porter les signes de sa religion (port d’une croix, d’un foulard...) et d’en respecter les interdits ». Le même document continue plus loin en disant que : « l’État a l’obligation... » de respecter la liberté de pensée, de conscience et de religion de l’enfant... l'État doit aussi respecter le droit de tous ceux qui ont la responsabilité d’aider l'enfant à choisir sa croyance, sa conviction, ses valeurs, etc. » (voir dans guide de droits de l’enfant mai 2000). Allez-y comprendre l’attitude de certains enseignants dont le An-n^sf vendredi n° 035 du 17 septembre 2004... ! Prix 50 fcfa souffle se coupe à la vue d’une fille voilée en classe. En effet, il existe toujours des brebis galeuses qui s'entêtent, contre vents et marées, à expulser des élèves dans l'illégalité absolue. Que dire par ailleurs de certains parents qui n'ont que le seul mérite d’avoir mis l'enfant au monde ? Ils n’ont aucun égard ni aucun souci pour leurs progénitures. Allah nous invite pourtant à être des appuis pour le succès de nos enfants : vivre selon les normes de l’islam, sauver sa peau du feu de l’enfer et travailler pour accéder au paradis. Indiquer à l’enfant ce que nous jugeons bon pour notre salut est un... Devoir pour les parents et la communauté, et un droit pour l’enfant. Allah Le Très Haut ne nous a-t-il pas prévenu dans le Coran en disant : « Croyants ! Préservez-vous ainsi que vos familles d’un feu auquel hommes et pierres serviront de combustibles... » (66/6). Chaque parent doit savoir que c’est une distinction, un honneur mais aussi une responsabilité de bénéficier de ce don précieux d'Allah. Il incombe donc à chacun d’en faire un bon usage car chaque parent rendra compte de la façon dont il a éduqué son enfant. Puisse Allah guider les parents à respecter les droits de leurs enfants et les enfants à respecter les parents, car le géniteur a sous ses pieds le paradis de sa progéniture. « Quand son Seigneur lui avait dit : "Soumets-toi". Il dit : "Je me soumets au Seigneur de l'univers." Et c'est ce qu'Abraham recommanda à ses fils de même que Jacob : "O mes fils, certes Allah vous a choisi la religion : ne mourrez point, donc, autrement... » qu'en soumis ! (à Allah). Êtes-vous témoins quand la mort se présenta à Jacob et qu'il dit à ses fils : "Qu'adorerez-vous après moi ?" Ils répondirent : "Nous adorerons ton Dieu, le Dieu de tes pères, Abraham, Ismaël et Isaac, le Dieu unique et auquel nous sommes soumis." Voilà une génération belle et bien révolue. À elle ce qu'elle a acquis et à vous ce que vous avez acquis. On ne vous demandera pas compte de ce qu'elle faisait. Coran 2 verset 131-134 LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-nasrvendredi n° 035 du 17 Septembre 2004 Numéro 35 Nombre de pages 4 -- id 11531 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11531 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33206 33648 33649 33650 33651 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/e097db5154602cb66ddbc7e7ebf51972d58b2ab6.pdf https://islam.zmo.de/files/original/857a61df5622e730abed3c403552ef8bc836febd.tiff https://islam.zmo.de/files/original/35b0dc6723b8c98adaf86e3df445fdcfb251e6d5.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ac44c3bbb235e4d8c37247f44e671f76d0a3dd8e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/671d11637ab84ee07d06fbf9c859b4a0cbbb0e87.tiff Titre An-Nasr Vendredi #036 (Au cœur de la spiritualité) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15675 Muhammad Aasif Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-09-24 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000263 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu L'origine vient le encours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La spiritualité constitue le cœur de la tradition islamique. Il ne peut donc prétendre être vécu en dehors de celle-ci. En tant que révélation, l’islam détermine les règles de l’activité humaine et définit les supports rituels de la méditation. Ainsi, l’ablution rituelle, qui est une obligation légale en islam, peut être vécue comme une première approche de la purification intérieure de l’âme du musulman, qui en serait le but ultime. La pratique de l’islam au quotidien constitue le prolongement dans les actes du cheminement spirituel du croyant. La relation entre l’islam intérieur et la pratique extérieure est semblable à celle qui existe entre le corps et l’esprit. Sans esprit, le corps est vidé de son sens, de sa source vive ; sans corps, l’esprit est insaisissable et devient une pure abstraction. Pour atteindre le noyau, il faut traverser l’écorce. Un fruit est. constitué d’une écorce (la loi), d’une chaire (la foi) et d’un noyau (l’esprit). Mais pour atteindre le noyau, qui seul contient en germe un nouveau fruit, il faut d’abord passer par l’écorce. Les trois niveaux Invité par un visiteur à définir l’islam, le prophète Muhammad (saw) répondit : « L’islam, c'est la soumission à Dieu, basée sur la pratique des cinq piliers : le double témoignage de l’unicité divine et de la révélation muhammadienne, la prière, l’aumône, le jeûne du mois de Ramadan et le pèlerinage à la Mecque ». Qu’est-ce que l’iman ? (la foi) lui demanda-t-on. Le prophète (saw) répondit : « L’iman, c’est le fait de croire en Dieu, en Ses anges, en Ses livres, en Ses envoyés, au Jour du jugement, et à la prédestination ». Et pour terminer : qu’est-ce que l'ihsan ? (l’excellence du comportement). Le prophète (saw) répondit : « L’ihsan, c’est d'adorer Dieu comme si tu le voyais, car si tu ne Le vois pas, Lui te voit ». À partir de ce Hadith, apparaissent trois niveaux de vécu et de compréhension de la réalité divine : - la soumission à la loi, ou le respect de l’écorce ou de la forme des choses ; - la foi, ou la compréhension de la chair et du contenu de la religion ; - l’excellence, ou le noyau central que constitue la prise de conscience de la présence divine. Ce hadith présente, à la fois, la nécessité d'une pratique littérale des obligations et des interdits de la religion, et fait en même temps ressortir la prééminence de l'esprit sur la lettre, en ce qui concerne l’application de ces commandements. Pour illustrer ce propos, on peut mentionner l’histoire de cet homme qui était venu dans la mosquée où se trouvait le prophète (saw). Un homme terminait sa prière. Un des compagnons s’aperçut que l'un des mouvements de la prière n’avait pas été correctement exécuté. Il exhorta l’homme à refaire sa prière selon la lettre, et celui-ci s’exécuta. Sa seconde prière terminée, l’homme se tourna vers le compagnon qui l’avait apostrophé et lui... demande : « À ton avis, laquelle de mes prières a été agréée par Dieu ? » « La seconde, évidemment, puisqu’elle seule a été accomplie selon la règle. » * Eh bien, moi je crois que c'est la première qui a été agréée. Car celle-ci, je l'ai faite pour Dieu ; tandis que la seconde, je l’ai faite pour toi. » Le prophète (saw) qui avait assisté à cette scène confirma cette réalité. L’excellence du comportement « L’invocation du nom de Dieu est ce qu’il y a de plus grand » dit le Coran, en ajoutant immédiatement : « Dieu sait parfaitement ce que vous faites », (Ch29 :4). Ainsi est affirmée toute l’importance de l'invocation du nom de Dieu, qui est une pratique centrale de la spiritualité. L’allusion au regard divin fixé sur nous, qui vient immédiatement après, ressemble beaucoup à la définition de Yihsan donnée par le prophète Muhammad (saw), et peut être comprise comme une indication du degré auquel se rattache cette pratique. Un homme vint voir le Prophète Muhammad (saw) et lui demanda : « Si je pratique les cinq piliers, mais que je n’accomplis aucune œuvre surérogatoire (c’est-à-dire supplémentaire, non obligatoire), pourrais-je prétendre rentrer au paradis ? ». Le prophète (saw) lui répondit par l’affirmative. Ainsi, la spiritualité peut être présentée comme une dimension supplémentaire, un approfondissement de la Loi et de la Foi en vue de l’excellence du comportement (Ihsan), pour ceux qui ressentent une exigence intérieure. Le Zikrullah Le Coran recommande de se souvenir de Dieu, le plus souvent possible : « Souvenez-vous de Moi, Je Me souviendrai de vous » (Ch2 :151) ; « Invoquez Dieu d’une façon abondante et glorifiez-Le, à la pointe du jour et à son déclin » (Ch33 :41,42). Cette notion de rappel constant de la présence divine se situe dans la perspective directe de l'Ihsan. En effet, au-delà d’une mise en conformité légale, seule la prise de conscience de cette présence peut réellement transformer l’homme et son comportement au quotidien. Seul ce sentiment de présence peut amener l'homme à cesser de se leurrer lui-même, et à constater la réalité de son état intérieur. Au-delà des images que les autres nous renvoient de nous-mêmes, il est un regard auquel on ne peut rien cacher. La sincérité veut que l’on agisse en fonction de ce regard. La nourriture du cœur L’imam Ghazali définit le Zikrullah (l’invocation) comme une sorte de jeûne du cœur, un combat spirituel qui consiste à faire disparaître les défauts, à couper tous les liens et à s’approcher de Dieu le Très Haut par une parfaite application spirituelle. Et il ajoute qu’il est seulement au pouvoir du croyant de s’y préparer par la purification qui dépouille... La purification de toutes les fausses idoles qui nous habitent et du regard d’autrui permet de ne s’attacher qu'au seul regard divin. Au-delà des réponses légales à un certain nombre de problèmes, issues du Coran ou de la coutume prophétique, il s’agit ici de savoir. Comment se comporter face aux multiples situations de la vie quotidienne, dans une recherche permanente de l’attitude juste ? La réponse ne peut alors venir que du tréfonds de notre être. À un homme venu l'interroger sur la droiture, le prophète répondit par trois fois : « Interroge ton propre cœur. » Organe central, le cœur est en fait l’instrument de la perception spirituelle. Le Zikrullah ne vise qu’à la revivification de ce cœur. Et c’est cela qui explique l’importance de cette pratique dans le cheminement du croyant. Un autre hadith où Dieu nous dit : « Mon serviteur ne cesse de s’approcher de Moi par la pratique d'œuvres surérogatoires (les nawafil) jusqu’à ce que Je l’aime ; et lorsque Je l'aime, Je deviens l'ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la langue par laquelle il parle, la main par laquelle il saisit, le pied par lequel il marche. » Au-delà de la notion de salut et de la conformité aux commandements divins du bien et du mal, la spiritualité vise à cette transformation. de l’être, à sa délivrance, à travers un recouvrement des qualités humaines par les qualités de l'Être divin. MUHAMMAD AASIF Action, Août 2004 « Nu/ être n'est petit aux yeux de celui qui voit la grandeur d'Allah » Al Harith Al Muhassibi LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-Nasr vendredi n°036 du 24 Septembre 2004 ...15 4... Prix SOfcfâ P* Numéro 36 Nombre de pages 4 -- id 11534 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11534 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33209 33652 33653 33654 33655 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2f9d26795675dddbcb5d883a3b0dcdc509e9d07b.pdf https://islam.zmo.de/files/original/a9bd9b602efa7aed3047775d56b170b3904a08a9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/983133b2942b54b9cfe3c3cb0b3a81284b34f3b8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2539c9c13b6f4d6b504004d152bcd335555d9337.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1b1e4391bf5252aa55080b05adecc9f7647ce8fc.tiff Titre An-Nasr Vendredi #037 (L'habillement de la femme en islam / Les doués d'intelligence!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15643 Soumata https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15622 Muhammad Azhar Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-10-01 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000266 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Depuis un certain temps, l’habillement de la femme musulmane, en l’occurrence le voile, fait couler beaucoup d’encre et de salive. Après plusieurs débats autour de la question, la France a adopté une loi anti-foulard. Ce qui a entraîné la réaction de certains intellectuels musulmans et des hommes de justice à travers le monde. Willy BEAUVALLET, à travers son film « Un racisme à peine voilé : retour sur la polémique du foulard islamique », révèle les objectifs implicites et les conséquences néfastes d’une telle loi : « L’objet implicite de cette loi, c'est en quelque sorte de remettre de nouvelles générations de Français à des places qu’elles ont définitivement quittées ; celle du colonisé puis de l’immigré. Cette loi est fondamentalement une loi sexiste. D’une part parce qu’elle prétend imposer aux femmes, l'image à laquelle elles devraient se conformer. D’autre... Part parce qu’elle va aboutir à retirer un droit fondamental, le droit à l'éducation... En effet, les modes vestimentaires occidentaux s’efforcent donc de mettre en évidence les parties intimes du corps de la femme, faisant d’elle un objet de plaisir, d’art et de décoration. De ce fait, les occidentaux ont tendance à s’opposer à toutes cultures différentes de la leur. Ils présentent donc les modes de vie et les valeurs des musulmans sous l’angle du sous-développement et de la barbarie, du fanatisme, de la soumission, de la domination... Contrairement à cette opinion, le vêtement islamique vise à cacher le corps de la femme, tout au moins en public, pour lui donner plus de dignité, de valeur, de considération et de crédibilité. De ce fait, l’islam a prescrit des règles bien définies pour l’habillement de la femme musulmane. S’habiller du point de vue de la religion musulmane, c’est obéir à Dieu en cachant sa nudité et ses parties. intimes. C’est donc un acte noble et honorable. De ce fait, Dieu le Très Rapproché dit : « O fils d’Adam ! Nous avons effectivement fait descendre sur vous des vêtements cachant vos parties honteuses ainsi que des parures... » S7V26 Par ailleurs, l’habillement protège contre les facteurs naturels : « Il a fait des vêtements pour vous protéger de la chaleur... » S16V81. L’habit pare le corps de la femme et lui donne une bonne apparence (S7V31). Si tels sont les fondements et les finalités de l’habillement, quelles sont les règles qu’il convient de respecter ? L'habit de la femme musulmane doit couvrir ses talons, son cou, sa poitrine... Il doit être ample et non transparent. À ce propos, le prophète de l’islam nous dit : « Parmi les dernières générations de ma communauté, il y aura des femmes à la fois vêtues et dévêtues, portant sur leur tête une haute chevelure comme les bosses d’un chameau, maudissez-les car elles sont maudites ». Ainsi, elles seront habillées parce qu'elles portent un habit mais elles seront... Aussi déshabillées parce que leur habit ne remplit pas l’objectif visé. L’habit ne doit être ni parfumé ni encensé car : « Toute femme qui se parfume et passe devant les hommes pour qu’ils sentent son odeur, commet l'adultère » (hadith). La femme ne doit pas non plus imiter les hommes dans leur manière de s'habiller, de marcher, de parler et vice versa. An-nasr, vendredi n° 037 du 1er octobre 2004, 156 Prix 50 f c6 P. 2 sa. L'habit doit, en un mot, cacher tout le corps sauf le visage et les mains de la femme tout en n’ayant pas pour objectif l’orgueil ou l’ostentation. Frères et sœurs en islam, en parcourant ces pages, on se rend compte que, contrairement à ceux qui veulent nous imposer un type d’habillement, la question du costume féminin a été et sera au cœur des préoccupations de l’islam et des musulmans. SOUMATA Les doués d’intelligence ! Mais les doués d’intelligence seulement s’en souviennent. » C2 V269 « En vérité, dans la création des deux et... de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a des signes pour les doués d’intelligence. » C3 V190 Dans de nombreux versets coraniques, Allah loue ceux qui sont enracinés dans la science, qui font usage de leur intelligence et de leur raisonnement pour comprendre l’islam, tout en ayant le courage, lorsqu’ils se trouvent confrontés à des passages coraniques qui dépassent leur capacité d'analyse et de compréhension, d’y apporter foi et de s’en remettre à Dieu quant à leurs sens réels. Ces gens manifestent aussi par-là l’étendue de leur soumission, en rejetant toute forme d’orgueil et de prétention. L’homme intelligent est celui qui est au courant des limites de sa science, et qui s’en remet à celui qui sait quand il ne sait pas. Il ne peut y avoir de plus ignorant que celui qui pense tout savoir. Allah a une considération spéciale pour ceux qui font usage de leur intelligence. Il invite aussi l’homme à observer et à réfléchir sur son environnement, proche ou éloigné, et sur sa propre. Personne. À vrai dire, une telle méditation ne peut que contribuer à l’affermissement de la foi. Ce qui montre bien que Dieu ne demande pas aux hommes de délaisser leur raison, mais qu’au contraire, il leur ordonne de l’utiliser pour parvenir jusqu’à sa reconnaissance. La raison étant une faculté propre à l’espèce humaine, on ne peut pas concevoir que le Créateur condamne son utilisation. Celui qui fait mauvaise utilisation de sa raison, lui, sera condamnable devant Dieu. C’est justement pour cette raison que les savants musulmans avaient pu réaliser de si grands progrès dans des domaines aussi divers que la science, les arts, la littérature, l’architecture,... entraînant ainsi avec eux la civilisation islamique vers les sommets que nous connaissons, comme ce fut le cas, par exemple, en Andalousie musulmane. Même dans le domaine juridique, l’application du principe de l’ijtihad a occasionné des efforts de réflexion considérables de la part des... Juristes musulmans, afin de trouver une application juste des textes islamiques, qui soient en prise avec le lieu et l’époque. Il y a cependant deux points très importants à noter sur cette question : Tout d’abord, l’utilisation de cette faculté doit se faire dans le but de contribuer au développement (matériel ou spirituel) mais jamais dans le but d’asservir ou de dominer. Ensuite, la raison ne pouvant atteindre l’absolu, elle ne peut donc servir de référence dans tous les domaines. Il existe ainsi un certain nombre de questions qui dépassent les limites de la raison humaine. C’est pour répondre à ce genre de questions que l’homme a besoin d’autres choses, afin de trouver la Vérité. Allah a justement envoyé le Wahy, la révélation, par l’intermédiaire des messagers afin de combler ce besoin. Ceux qui se sont détournés de la révélation et ont essayé de tout comprendre à la lumière de leur seule raison ont été égarés. Muhammad AZHAR An-nasr vendredi n° 037 du 1er Octobre 2004 ...15 8... Prix 50 fcft P-4 Numéro 37 Nombre de pages 4 -- id 11538 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11538 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33213 33674 33675 33676 33677 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/25eb9654edaaaa87db7bbc3822bf81d52038e4ef.pdf https://islam.zmo.de/files/original/5630536ac84204d550202765c6eb1844499ae003.tiff https://islam.zmo.de/files/original/835502178ebe21af0dd12dedc175904d785934a6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d665254fed800c6914efaa44e9445170ca8533e9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/80cf2cd57a30b44b63c5327bbf3655f16fc56a6c.tiff Titre An-Nasr Vendredi #038 (Non à l'injustice contre le voile!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15625 Saib Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/41 Hijab https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/83 Démocratie Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-10-08 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000270 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/269 Abidjan Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu - nasr ^Ê cA n*O38 du 08 Octobre 2004 à 5 h Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’interdiction du port des signes religieux à l’école ; voici un sujet qui ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive, de soulever des foules, d’animer des chroniques et de susciter des réactions et débats non seulement en France, mais partout dans le monde, où l'on est soucieux d’une société des hommes plus juste. Et cette question est revenue sur la scène avec la prise d’otage des journalistes français en Irak et la rentrée des classes en France qui voit pour la première fois la mise en application de cette loi sur la laïcité ou plus précisément sur le voile. Et à l’occasion de la rentrée des classes au Burkina Faso, où la tenue scolaire est instituée désormais, il est à craindre que certains esprits dangereux ne soient tentés de transposer ce qui se passe en France dans notre pays ; car il. existe comme une dépendance psychologique, à la limite, épidermique et obsédée dont certains colonisés refusent de se défaire. En espérant vivement que ces personnes n’arrivent pas à influencer négativement nos décideurs et hommes de loi dans le sens de cette injustice, An Nasr vendredi se propose de faire une série d’analyses sur la question de l’habillement en islam et plus spécifiquement sur le port du voile. Et à la suite de l’article publié dans le numéro 37 sur « la philosophie de l’habillement en islam », nous revenons cette fois-ci sur la polémique née de l’interdiction du port du voile en France. Et cette question ne saurait être examinée sans que l’on ne fasse référence au contexte du Burkina Faso car quelqu’un n’aura pas tort de dire que : « Lorsqu’il pleut à Paris, Abidjan est mouillé », pas seulement Abidjan mais Ouagadougou aussi. Seulement, quand une injustice est grande, elle mobilise au-delà des victimes directes, le mécontentement et l’action de personnes de bonne foi, soucieuses d’une. société des hommes plus juste et plus équitable. Au nombre de ces personnes, M. Jean Fabien Spitz, professeur de philosophie politique de l’université de Paris I, prend position contre l’injustice criarde que traîne cette polémique autour du port du voile et le cas particulier d’intolérance et de discrimination dont ont été victimes deux élèves musulmanes, Lila et Alma, l’année dernière en France. Ces filles musulmanes, on le rappelle, ont été exclues de leur établissement pour le simple crime d’avoir refusé d'enlever leurs voiles. Nous vous proposons la substance de l’analyse du professeur Spitz à travers un article publié dans le journal « Le Monde », en date du vendredi 8 octobre 2004. L’exclusion de Lila et Alma : un cas manifeste d’intolérance « Pour les partisans de l’interdiction du foulard islamique à l’école, le voile constitue un signe ostentatoire d’appartenance confessionnelle. À ce titre, il ne saurait être admis dans l’espace public de l’éducation nationale, car la loi. Républicaine exige que les croyances religieuses soient considérées comme ressortissant du domaine privé de l’individu et de lui seul. La même logique qui se veut que l’école publique n’enseigne aucune confession ou doctrine morale, exigerait donc que celui qui la fréquente ne manifeste en rien ses propres convictions. Cette attitude paraît raisonnable, mais elle recèle en réalité une évidente confusion qui fait de l’exclusion de Lila Lévy et d’Alma (deux élèves musulmanes exclues de l’école pour port de voile l’année dernière en France), un cas manifeste d’intolérance et de violation du droit à la liberté d’expression, sans compter bien entendu la très grave discrimination qui consiste à les empêcher de bénéficier de manière égale des avantages de l’enseignement public, en principe ouvert à tous sans distinction de couleur ou de religion. La théorie des rapports entre le religieux et l’espace public. La théorie classique des rapports entre le religieux et l’espace public, forgée au XVIIe siècle par Locke et Bayle est très simple : la puissance publique est exclusivement chargée de la défense des intérêts civils des citoyens, leur vie, leurs biens, l’exercice de leurs droits. Tout ce qui, dans la conduite d’un individu, entre en contradiction avec la défense des intérêts civils des tiers doit être interdit et réprimé par la puissance publique, par exemple le meurtre, la menace de violence, le vol, l’intimidation, l’entrave à la liberté d’aller et de venir. Lorsqu’il tranche la question de savoir si un comportement est nuisible aux intérêts civils des tiers, l’État doit être aveugle aux motifs, en ce sens que, lorsqu’un individu entreprend un acte contraire aux intérêts civils des tiers pour des motifs religieux, cela ne peut constituer ni une circonstance atténuante ni une circonstance aggravante. Ainsi, la loi protège la santé publique en interdisant l’abattage privé des animaux de boucherie destinés à être vendus. Aucun motif religieux n’autorise qui que ce soit à se soustraire à cette règle. Même chose. Pour l’excision et la polygamie, que la loi réprime non pas en tant qu’actes dotés d’un sens religieux mais en tant qu’actes civils. Ils sont interdits aussi pour ceux qui s’y livreraient sans leur conférer le moindre sens religieux. Tant qu’un comportement n’est pas attentatoire aux intérêts civils des tiers, il ne peut faire l’objet d’une interdiction, quel qu’en soit le motif : s’il est permis de se couvrir le visage parce que l’on est atteint d’une maladie de peau (par exemple), on doit aussi pouvoir le faire pour tout autre motif, y compris religieux. L’État n’est juge que des effets sur les intérêts des tiers. Dans certains cas, il doit même autoriser que les intérêts civils d’autrui soient lésés lorsque cette atteinte est légère et que, en revanche, le droit dont il s’agit de protéger l’exercice est essentiel : ainsi la manifestation sur la voie publique entre en contradiction avec l’intérêt civil de ceux qui veulent circuler librement, mais le An-nasr vendredi n° 38 du 08 octobre 2004... 160... Prix 50. fcà P. 2 droit de manifestation remporte sur cet intérêt, au moins dans certaines circonstances. Le port du voile n’est pas une atteinte aux intérêts civils d’autrui. Le port d’un signe manifeste de l’adhésion d’un individu à certaines idées - religieuses ou autres - est-il une atteinte aux intérêts civils d’autrui ? Oui, si les idées en question ont, par leur diffusion et leur présence dans l’espace public, pour effet visible de porter atteinte au respect de certains individus et d’entraver par-là l’exercice effectif et égal de leur droit ; il en est ainsi des idées racistes ou antisémites. On notera toutefois qu’aux États-Unis, les juges font la différence entre les propos racistes formulés sous une forme abstraite et dans des conditions telles que seuls ont accès ceux qui le désirent (sur Internet par exemple) et des propos racistes proférés en présence ou à proximité directe de ceux qui en sont l’objet. Les premiers doivent être libres parce que, dira-t-on, ils ne lèsent les intérêts civils (la possibilité d’agir et de se comporter comme un égal de tous) des victimes du racisme que d’une manière trop légère et trop indirecte pour justifier une mise en cause de la liberté d’expression. Dans le second cas, la conclusion est inverse. Là aussi, plusieurs impératifs doivent être pondérés l’un par l’autre et toutes les conceptions de la démocratie ne concluent pas nécessairement dans le même sens. Le port d’un signe manifeste d’appartenance religieuse, dans le cas français, constitue-t-il une atteinte aux droits civils des autres élèves et des professeurs ? Les atteint-il dans leur dignité, les empêche-t-il de développer librement leurs propres croyances et de choisir leur propre comportement ? Ce pourrait être le cas si le port du voile devenait un comportement majoritaire dans certains établissements et s’il constituait une pression forte sur les élèves qui refusent de l’adopter. Dans ce cas, l’interdiction sera justifiée pour cette raison (et non pas en raison de son caractère religieux). Mais pas Dans le cas présent. En outre, même si une telle pression pouvait être ressentie, il resterait encore à pondérer ses effets avec la restriction de la liberté d’expression qu’il faudrait mettre en œuvre pour la réduire. Oui, répondra-t-on, mais une telle liberté d’expression ne peut exister dans l’espace public de l’éducation nationale, surtout lorsque l’expression se manifeste de manière ostentatoire. Quel peut être bien le sens de cette réponse ? La liberté existe partout dans l’espace public, y compris à l’école où les élèves ont seulement le droit mais le devoir de manifester publiquement ce qu’ils pensent. Du vrai sens de « ostentatoire ». Comment peut-on « exprimer son opinion » de manière non ostentatoire ? En se taisant ? En étant contraint à enlever un signe d’appartenance, c’est-à-dire en étant dissuadé ou empêché de dire ce que l’on croit juste ? Ostentatoire vient du mot latin qui signifie montrer (ostendere). Peut-on exprimer ce que l’on pense sans le montrer, le manifester ? On ne peut. raisonnablement le soutenir. C’est pourquoi il faut s’en tenir à la règle : le contenu comme le mode de manifestation des opinions ne peut faire l’objet d’aucune restriction - dans quelque espace public que ce soit - s’ils ne portent atteinte aux intérêts civils d’autrui. On peut aller un peu plus loin : l’État - du moins en France - est garant des intérêts civils des individus contre les actions des tiers mais aussi contre leurs propres tendances : ainsi, il rend obligatoire la scolarité jusqu’à l’âge de 16 ans, il oblige les élèves à suivre des cours d’éducation sexuelle, à apprendre que l’homme a un ancêtre commun avec les grands singes, à fréquenter des établissements mixtes y compris pour les activités physiques (sport, piscine). L’État est donc juge des moyens indispensables à l’accès des individus à l’autonomie et, là encore, aucune invocation d’un motif religieux n’autorise quiconque à se soustraire de la règle commune : porter un Le voile ne peut être un motif valable d’exclusion, mais il n’en va évidemment pas de même du refus d’une fille d’être assise en classe à côté d’un garçon, de participer aux activités mixtes à la piscine, etc. Reste un argument trop dangereux que nous avons entendu ces derniers temps : l’interdiction du port de voile est un secours pour les jeunes filles musulmanes parce qu’elle les encourage à paraître sans voile et à briser le système de commandement imposé par les familles. Le voile n’est pas porté sous la pression de la famille. Dans le cas d’Alma et Lila, l’argument est sans valeur puisque la famille n’impose rien. Mais il faut tenir compte de deux autres éléments : de quel secours est l’interdiction lorsqu’elle débouche sur l’exclusion définitive ? De quelle étrange conception de la sanction faut-il se prévaloir pour estimer que ceux qui la subissent ne l’ont mérité en rien par leur comportement mais qu’elle est socialement utile ? On dira enfin que l’interdiction du voile est justifiée parce que, de même... que l’État juge la pratique sportive et la connaissance des mécanismes de la sexualité indispensables à la formation d’un citoyen, il juge l’appartenance aussi clairement manifestée à une confession religieuse incompatible avec l’autonomie individuelle (les partisans de l’exclusion insinuent toujours peu ou prou que les jeunes musulmanes portent le voile sous la pression de la famille). C’est la logique même de l’intolérance : qui jugera que le port du voile n’est pas volontaire ? Volontaire ou non, le port du voile ne nuit pas à autrui et c’est l’essentiel. On ne peut pas déplacer la question en prétendant que ces jeunes filles se nuisent à elles-mêmes, car l’État n’est pas comptable de cela, sauf à estimer qu’une adhésion si entière à une croyance est incompatible avec la qualité de citoyen et l’autonomie qu’elle implique. Qui osera proférer une telle énormité ? On ne peut la déplacer non plus en soutenant que les parents nuisent à leurs enfants en les obligeant à porter le voile. Dans ce cas, il faut porter Attention au comportement des responsables (les parents), pas à celui des victimes. Et quelle inquisition faudra-t-il mettre en œuvre à l’intérieur de la famille afin de vérifier que les parents ne font pas pression sur leurs enfants pour les inciter à adopter tel ou tel comportement qui, au demeurant, ne nuit pas à autrui. À quand le procès intenté à ceux ou celles qui presque nues foulent les lieux publics, à un père qui nuit à l’autonomie de son fils en l’incitant par son exemple à rester vautré devant la télévision quatre heures par jour ou à abuser du tabac ? SAIS Source : journal Le Monde An-nasr vendredi n° 38 du 08 Octobre 2004 162 Prix 50 f c^ P- 4 Numéro 38 Nombre de pages 4 -- id 12152 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12152 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33447 34604 34605 34606 34607 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/c8947486088fcfb6b6d0ab02363fdbb729d85eb1.pdf https://islam.zmo.de/files/original/1db3e1652209bf819acd9fb55233e798b53ed9a9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bf395b84fb259ff58fc7128ffc2c9bdf89569f5e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6ded18592ee61c8664489f250b829e854d0a7580.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e7aff2fdaadf80491551df503470b694014ffe61.tiff Titre An-Nasr Vendredi #039 (Jeûne du mois de Ramadan : le jeûne au-delà de la faim et de la soif) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-10-15 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000573 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu BAh-nâsr V-6X L- n'O59 du 15 Octobre 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. En arabe, Sawm est le mot consacré au jeûne. Étymologiquement, il signifie abstinence ou renoncer à quelque chose. C’est ce sens qui apparaît dans le verset 26 de la sourate 19 à propos du jeûne de Marie : « Assurément j’ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux. Je ne parlerai donc aujourd’hui à aucun être humain ». Ainsi, dans ce verset, le jeûne de Marie a consisté à s’abstenir de parler. Le jeûne comme prescription religieuse islamique est un ensemble d’abstinences à certaines choses, normalement permises, durant les 29 ou 30 jours du mois de Ramadan. JEÛNE DU MOIS DE RAMADAN LE JEÛNE AU-DELÀ DE LA FAIM ET DE LA SOIF Ramadan pour l’amour et la recherche de l’agrément de Dieu. La plupart des jeûneurs s’abstiennent de manger, de boire et d’avoir des relations charnelles comme le prescrit le Coran, verset 187. Ce qui fait que, quand on parle du... Jeûne, certains ont tendance à le réduire au fait de ne pas manger et de ne pas boire. Or, on ne saurait réduire le jeûne à ces deux seules dimensions puisque le Seigneur dit que le jeûne nous a été prescrit pour cultiver en nous la piété. Et l’atteinte de cette piété ne saurait être possible en se contentant simplement de s'abstenir de manger et de boire, d’autant plus que c’est de la dimension spirituelle qu’il est le plus question dans le jeûne de Ramadan. En effet, dans un monde de consommation où les valeurs matérielles sont préférées à la foi et à l'engagement religieux, le jeûne de Ramadan constitue un exercice spirituel qui entend établir un équilibre entre les dimensions du corps et de l’esprit. C’est d'ailleurs, pour nous ramener sur la voie du salut et de la guidée, pour nourrir et consolider notre foi, que Dieu a choisi pour nous des moments de rappel, d’entraînement et de réforme comme le mois de Ramadan. Ramadan est donc une... halte dans notre vie, une rupture avec le train-train quotidien, en un mot, une résistance à ce monde de consommation et de plaisirs éphémères pour revenir à notre engagement premier, la foi. C’est une occasion à nous offerte pour revivifier et revitaliser notre foi, notre spiritualité. Dieu le Miséricordieux dit : « O vous qui avez cru, le jeûne vous a été prescrit comme il l’a été aux générations antérieures. Ainsi atteindrez-vous la piété. » (Coran 2:183) Pour parvenir à cette « taqwa » (piété) dont il est question, le jeûne ne saurait se limiter à l’abstinence alimentaire et matérielle. Loin de là, le jeûne exige du croyant une mobilisation de tout son être. L’observance extérieure du jeûne doit s'accompagner d’une activité intérieure et profonde, celle de la maîtrise des sens. En effet, jeûner c’est marquer une réelle rupture avec les habitudes. D’abord, pendant le mois de Ramadan, nous devons renforcer nos pratiques cultuelles (prières, invocations, évocations...). Si les jours ordinaires, nos prières sont effectuées à la maison, nous devons faire un effort pour les accomplir (toutes les cinq) à la mosquée. On doit multiplier aussi les prières surérogatoires dont les mérites valent celles des prières obligatoires pendant ce mois : et ne pas surtout manquer la prière du tarawih, les prières des dix dernières nuits du Ramadan. Il n’est pas, par exemple, bien indiqué de se lever pour prendre le repas du matin (le souhour) et se recoucher sans aller à la mosquée pour la prière de soubh. En outre, le Ramadan doit être vécu dans la lecture et la méditation du saint Coran, à l'écoute des différentes séances de prêches. La lecture du Coran est non seulement très méritoire, mais elle constitue également un moyen de découvrir davantage notre religion ; elle est un moyen privilégié de rapprochement avec le Seigneur. C’est d’ailleurs pendant ce mois que le Coran a été révélé. Ramadan est donc le mois du Coran et il doit être entièrement consacré à. Celui-ci. Et cette adoration par le Coran doit se manifester dans une triple dimension : être lu, être compris et médité, être appliqué. En effet, le jeûne doit aussi être le mois du comportement excellent. Nul ne doit être plus humble que le jeûneur. Il ne doit pas insulter. D’après le prophète, quand on l’insulte, il dit : « Je suis en jeûne ». Il ne doit pas mentir : « Quiconque jeûne mais ne s’empêche pas de mentir et de proférer des paroles grossières, Dieu n’a pas besoin de sa faim ». Le jeûneur doit maîtriser sa langue, discipliner ses membres et taire la dimension agressive et négative de son être. L’école du jeûne doit tuer en chacun la tendance à la domination des autres, l’ostentation, la crainte d’autrui et toutes les formes insidieuses de l’appel de Satan. En plus, le jeûneur doit apprendre durant ce mois à réduire ses repas à deux (le matin et le soir). Ce qui constitue une rupture avec la consommation vorace à tous moments de la journée. Cela rend l’esprit plus disposé à s’élever vers son. Seigneur. Mais, pour cela, il convient d'ores et déjà d’abandonner cette tendance à vouloir se rattraper chaque soir à la rupture du jeûne en s’entourant d’une multitude de plats qu’on ne parvient d'ailleurs pas à terminer. Il faut plutôt multiplier les actes de charité, offrir à manger aux jeûneurs, car le prophète dit dans un hadith que : « Celui qui offre au jeûneur de quoi rompre son jeûne, aura les mérites de son jeûne sans pour autant diminuer la récompense de ce dernier ». Jeûner, c’est aussi savoir gérer son temps en évitant de le gaspiller soit devant la télévision ou les jeux de société, soit dans toute autre activité futile comme certains débats inutiles, soi-disant que c’est « pour tuer le temps ». Il ne serait pas indiqué aussi de passer son temps à dormir pour ne pas sentir la faim, car on a beaucoup de choses pour nous occuper. Si on ne va pas au boulot, il y a la lecture du Coran ou des documents islamiques, l’écoute ou la... Vision des cassettes islamiques, les invocations, les prières... Bref, la faim, la soif et l’abstinence au plaisir charnel sont des voies et des moyens à même de pouvoir exercer notre spiritualité. En effet, cet ensemble d’abstinences vise à dominer notre corps, à discipliner l’expression de nos instincts et à faciliter l’expression de notre raison. L’exercice spirituel qu'est le jeûne doit démontrer à l’homme sa capacité à se priver, pour un temps, de ce qui lui semblait indispensable. Il doit lui révéler que dans ce domaine, comme dans bien d’autres, vouloir, c’est pouvoir à condition que l’intention soit ferme. Jeûner est donc un acte de bravoure, un acte d’homme responsable capable de gérer ses passions et d’inculquer une conduite à sa bouche, à son ventre, à son bas-ventre... Et c'est ainsi qu’on parviendra véritablement à la piété. Puisse Allah nous accorder un Ramadan plein de foi, de recueillement et de miséricorde. Puisse-t-il agréer notre jeûne. Imam « Ô les croyants, on vous a prescrit as-Siyam. » Comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété. » Coran 2, verset 185. Lisez et faites lire An-Nasr. Vendredi An-Nasr, vendredi n° 039 du 15 octobre 2004. Prix : 50 F. Numéro 39 Nombre de pages 4 -- id 11569 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11569 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33224 33717 33718 33719 33720 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ab9b0c44ef6b4c40cfa2cb8d01cc15e2def97652.pdf https://islam.zmo.de/files/original/aa5134be3efd4f37395b516a398098b4ea48ce54.tiff https://islam.zmo.de/files/original/746f9a777f1625eb7cc1e9b824bdc4560fef1476.tiff https://islam.zmo.de/files/original/71b0cd0ccfb4a5d4376f253b3874c59abdb0451c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/09b7be8de885cb4d1a23c659b49d6a9a013c836e.tiff Titre An-Nasr Vendredi #040 (Ramadan et santé) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15581 Adama Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-10-22 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000281 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le jeûne du mois de Ramadan constitue une période de changement des habitudes alimentaires de ceux qui le pratiquent. C’est ainsi que leur régime s’en trouve profondément modifié. En effet, ils prennent désormais deux repas par jour au lieu de trois, le déjeuner ayant été supprimé. Ce qui constitue un déficit quant aux apports énergétiques pour l’organisme. Car tous les aliments (glucides, lipides, protides) que nous consommons sont transformés en sources d’énergie pour l’organisme, en eau et en sels minéraux. Tout ceci concourt au maintien de la constance du milieu intérieur, donc du bon fonctionnement de l’organisme. Avec le jeûne, certaines parties de l’organisme se reposent pendant un moment, d’autres se débarrassent de substances résiduelles pour se régénérer immédiatement. Cela a pour conséquence de soulager l’homme au terme de l’épreuve du jeûne. Les progrès scientifiques. Des temps modernes attestent que le jeûne comporte des avantages certains pour la santé physique de l’homme. Du reste, cela avait déjà été consacré par le prophète depuis le 7ème siècle : « Jeûnez, vous acquérez la santé ». Il est de nos jours établi que le jeûne est un moyen pour éliminer du corps certaines sécrétions nuisibles et les cellules malades de l’organisme. Cette thèse est d’ailleurs soutenue par le Dr Robert BANO-LET : « Sans nul doute, le jeûne fait partie des moyens efficaces pour se débarrasser des microbes par son action destructrice des cellules atteintes et qui sont aussitôt renouvelées. » Le jeûne est très utilisé, recommandé et apprécié dans beaucoup de traitements. C’est le cas pour les inflammations chroniques et aiguës des reins, de certaines maladies du cœur, d’allergies et de maladies dues au stress. Le Ramadan demeure un mois d'autorégulation et d'entraînement avec l'espoir que les habitudes prises pendant ce mois. perdureront. Que ce soit en matière de régime alimentaire ou de droiture dans le comportement, les leçons acquises ne seront salutaires que si elles sont mises en pratique après le Ramadan. À travers cet article, An-nasr vendredi vous donne des conseils en matière d’alimentation et de traitement médicamenteux pour les malades durant le mois de Ramadan. A- De l'alimentation Contrairement à une certaine pratique répandue, il n’y a pas lieu de manger plus que d'habitude pendant le Ramadan. Un régime équilibré, même en quantité réduite par rapport à la consommation normale, est suffisant pour garder une personne en bonne santé et en forme pendant ce moment. Manger en surplus des menus plus variés et des mets plus riches en graisse sont loin d’être la prescription prophétique ou même médicale pendant le Ramadan. - Le Souhour (le repas de l'aube) Vu les longues heures du jeûne, les aliments à digestion lente (tels que le blé, le pain à la farine de blé...) doivent être consommés pendant le souhour pour que l’effet soit prolongé (pendant environ 8 heures) et diminuer ainsi la sensation de faim. Aussi, une consommation excessive de caféine (thé, café, cola) augmente la production d’urine et peut causer la déshydratation ; elle n'est donc pas recommandée au souhour. - L’iftar (le repas de la rupture) Les dattes recommandées par le prophète (SAW) sont une excellente source de sucre, de glucides, de fibres et de sels minéraux. Elles apportent l’énergie nécessaire et normalisent rapidement le taux de glucose dans le sang. Trop manger peut causer des troubles digestifs. Ces facteurs rendent ainsi les prières de nuit difficiles et peuvent causer la déshydratation, donc ils ne sont pas recommandés à l’heure de l’Iftar. Durant le souhour et l’iftar, certains aliments sont déconseillés. Ils le sont d’ailleurs même en dehors de Ramadan : - Réduire la consommation de graisse : la graisse fait grossir et augmente la quantité de cholestérol dans le sang. constitue ainsi un facteur de risque cardiovasculaire important ; éviter les fritures, préférer les grillades ; consommer plus de poisson et de poulet et moins de viande rouge telle que bœuf, mouton, cabri ; réduire la consommation de beurre et de fromage ; consommer avec modération les gâteaux, biscuits et chocolats. * Réduire la consommation de sucre Le sucre contient beaucoup de calories et fait grossir ; il augmente ainsi les facteurs de risques cardiovasculaires. Ainsi, les aliments comme le Bissap, le gingembre, le Zoom Kom, la bouillie et les autres liquides et aliments très sucrés sont à consommer modérément. Par contre, le jus de citron est un remontant et permet donc de récupérer la fatigue de la journée. * Contrôler la consommation de sel Trop de sel peut augmenter la tension artérielle, donc utiliser le sel avec modération pour la cuisson. * Augmenter la consommation de fibres Les fibres ont des effets bénéfiques sur le cœur et sont aussi un moyen de lutte contre la constipation et les... brûlures d’estomac. Ainsi faut-il : - consommer beaucoup de fruits et légumes ; - consommer les fruits secs tels que les lentilles ; - utiliser la farine de blé qui contient beaucoup de fibres. B- Des médicaments Certaines personnes sous traitement prolongé sont amenées à poursuivre leur traitement tout en observant le jeûne. Pour cela, elles ont besoin d’indications pour éviter des désagréments. - Avis médical Demander toujours l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien pour qu’ils vous donnent des prescriptions dont la posologie est de deux prises par jour, c’est-à-dire pendant le souhour et l’iftar. Ne jamais cesser de prendre vos médicaments car cela peut s'avérer très dangereux. - Les douleurs gastriques Le jeûne peut augmenter l’acidité gastrique causant des brûlures d'estomac et des indigestions. Si tel est le cas, la prise d'un anti-acide (Maalox, Phos-Phagel, etc.) est recommandée. - Pour les patients diabétiques Le jeûne peut causer des problèmes aux diabétiques. Demandez toujours l'avis du médecin avant de prendre la décision de jeûner. Le diabétique dont la maladie est contrôlée par des mesures alimentaires peut jeûner. Le jeûne pour ces patients peut même être bénéfique (particulièrement pour ceux qui sont obèses). Le diabétique qui utilise des comprimés doit les prendre pendant l’iftar, et si nécessaire, pendant le souhour selon les médicaments prescrits. Le diabétique qui utilise les injections d’insuline ne doit pas, en général, jeûner. L’avis des médecins est primordial. Il peut, dans certains cas, choisir un protocole thérapeutique à deux injections par jour, c'est-à-dire au moment du souhour et de l’iftar. Le taux de sucre dans le sang doit être régulièrement contrôlé en dehors des heures de jeûne, et des ajustements sont faits avec la dose administrée. Pour les cardiopathes ou cardiaques et ceux qui souffrent d’hypertension artérielle : demandez l'avis de votre médecin avant de jeûner. Dans certains cas, le médecin peut Adopter le traitement qui sera pris en dehors des heures de jeûne. Par exemple, il peut vous donner des médicaments à longue durée d'action qui peuvent être pris une fois par jour. Ramadan est l’occasion idéale pour cesser de fumer ! La cigarette augmente considérablement le risque de cancer des poumons et des maladies cardiaques. Négliger son corps et sa santé, c’est négliger une très grande faveur d’ALLAH. Tout comme il est primordial de nourrir notre âme et de chercher à guérir nos maux spirituels, il est aussi important d’avoir une alimentation saine et de veiller à notre santé physique pour pouvoir adorer et servir notre Créateur et pour profiter pleinement des vertus de Ramadan. Adama Source : Action LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-Nasr vendredi n° 040 du 22 octobre 2004 ...170... PHx5 0fdâ P. 4 Numéro 40 Nombre de pages 4 -- id 11548 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11548 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33223 33713 33714 33715 33716 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/24eca9aaf0d717ef182ec983c20728fa1e15e7d9.pdf https://islam.zmo.de/files/original/3f01942648d7f602a8eb38e9614e1221186b4e12.tiff https://islam.zmo.de/files/original/62a4025bdc35f6c840b0543b2d963defa714ac05.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8e97c832dead45e47665fe254e6d92031f622860.tiff https://islam.zmo.de/files/original/37b699f2e9d39d9f4c4233ba05f6c99cd94664e0.tiff Titre An-Nasr Vendredi #041 (Les femmes et Ramadan) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15611 Al Housnia https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15558 Alidoun Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-10-29 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000280 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le jeûne du mois de Ramadan, quatrième pilier de l’islam, est une obligation pour tout musulman et pour toute musulmane. Ainsi, pendant ce mois béni, chacun fait de son mieux pour profiter au maximum des faveurs de Dieu. La femme, par son statut, est au centre des points forts marquant le jeûne. Son rôle dans la pratique du jeûne au sein de la famille (mari, enfants) est incontestable. C’est au regard de ce rôle important et capital de la femme que Dieu l’a déclarée vêtement pour l’homme, entendu ici comme élément complémentaire venant en aide à ce dernier. Il faut souligner au passage que Dieu a fait cette déclaration pendant le mois de Ramadan : « On vous a permis, la nuit d’as-Siyam, d'avoir des rapports avec vos femmes ; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles... » En effet, durant le mois de Ramadan, la femme demeure celle qui accompagne et... facilite l’homme dans l’observance des prescriptions du Très-Haut. Elle doit braver le sommeil et la fatigue pour assurer à la famille le repas du début de jeûne (souhour) et de celui de la rupture (iftar). Le souhour et l’iftar occupent une place importante dans le jeûne. Tard dans la nuit ou très tôt le matin, la femme s’évertue à ce que le souhour soit prêt, ce qui nécessite de sa part beaucoup d’efforts et d’endurance quand on connaît l’intensité des activités pendant ce mois. Mais les récompenses y afférant sont si énormes qu’elles doivent constituer une source de motivation pour la femme. Le soir venu, c’est le moment plus que jamais pour la femme, malgré la fatigue et l’effet du jeûne, de s’assurer que l’iftar sera prêt et à temps pour permettre aux jeûneurs de rompre convenablement et décemment leur jeûne. Mais ces deux activités (la préparation du souhour et de l’iftar) ne doivent pas faire perdre de vue les autres actes. spirituels liés à ce mois et auxquels la femme doit s’y adonner. En effet, elle doit tout comme l’homme, se lancer dans la recherche de la miséricorde, de l’affranchissement et du pardon du Seigneur ; elle doit en un mot multiplier les œuvres de spiritualité. Elle doit par exemple rivaliser avec l’homme dans les prières de nuit, la lecture du Coran, participer aux prières de Tarawih, suivre les prêches et les séances de commentaire du Coran, accroître les actions de charité et être présente dans toute autre initiative susceptible d’accroître sa piété. Elle peut donc, seule ou avec son époux, veiller en prière, en invocations et en istighfar (demande de pardon). Surtout pendant les dix dernières nuits, elle ne doit pas rester en marge des longues prières de nuit. On rapporte que lorsque ce moment arrivait, le prophète réveillait ses épouses pour le Qiyam al-Lail. En outre, si son état le permet, elle peut effectuer la retraite spirituelle à la mosquée. Là aussi, les épouses du prophète ont été des exemples. Parfaites. La femme ne doit donc pas se contenter uniquement de la préparation du souhour et de l'iftar. Le Ramadan est une occasion rare offerte par Dieu pour permettre aux croyants et aux croyantes de goûter à la saveur de la piété. C’est une responsabilisation personnelle et individuelle de chaque musulman devant son Créateur. C’est un mois particulièrement propice à l’excellence spirituelle. Les musulmanes doivent profiter de ce mois pour améliorer leurs connaissances générales sur l’islam et le monde. Dieu n’a-t-il pas mis dans l’excès de nourriture la désobéissance et l’ignorance alors que dans la faim (la mesure) résident la science et la sagesse ? Le jeûne est également l’occasion pour la femme de discipliner ses sens. Elle doit donc éviter pour toujours la calomnie et la médisance, toutes choses qui dévorent les bonnes actions comme le feu dévore la paille. Ces deux vices sont fréquemment rencontrés dans le milieu des femmes. Il faut donc profiter de cette occasion pour s’en débarrasser à jamais car le Le jeûne consiste à préserver sa vue des regards de désir ; et ses oreilles de la calomnie et de la médisance ; à tenir sa langue afin qu’elle ne profère pas des paroles interdites, vaines ou mauvaises ; et à garder son corps afin qu’il ne cherche pas à assouvir des désirs et à transgresser les ordres divins. Dans le cas contraire, on ne récoltera du jeûne que la faim et la soif, comme l’a dit le prophète : « Plus d’un ne retire de son jeûne que la faim et la soif » (Nassai et Ibn Maja). La mauvaise compagnie et les mauvaises fréquentations sont aussi le quotidien de certaines femmes. Elles se promènent ainsi sans but, ni raison dans les marchés, dans les services, chez les voisins, en compagnie de leurs amies, fréquentant sans cesse ces lieux où le nom de Dieu est très peu évoqué. Cela est incompatible avec le jeûne qui est aussi et surtout une éducation spirituelle et morale. En outre, en ce mois de Ramadan, la femme doit être plus respectueuse et... dévouée à son mari. Elle doit être prête à répondre à ses sollicitations. Aussi les différentes œuvres surérogatoires de la femme doivent-elles se faire en parfait accord avec son époux. Par contre, si celui-ci veut porter atteinte à son jeûne ou à l’accomplissement d’une obligation quelconque, elle ne doit pas céder car il n’y a pas d’obéissance à un humain en désobéissant à Dieu. Cette période de jeûne doit apprendre à la femme à endurer la faim, la soif, à modérer ses désirs matériels et mondains, à dominer sa colère, à servir les autres et surtout à s’éloigner de la jalousie (surtout entre épouses), des querelles intestines et des vices comme le mensonge, les soupçons... Le jeûne doit apporter un plus dans le climat familial de sorte qu’après Ramadan, la famille soit davantage soudée et plus unie. C’est ainsi qu’elle aura bénéficié de l’école de Ramadan, de la foi qui, du reste, est le but ultime du jeûne : « Ô vous qui portez la foi, le jeûne vous a été prescrit comme il l’a été aux générations... » antérieures ; ainsi atteindrez-vous la piété » S2 V183 La femme, dans certaines situations, est exempte du jeûne pendant le mois de Ramadan. Cependant, elle est appelée à rembourser les jours manqués après ce mois. Parmi ces situations, il y a l’état des menstrues, qui sont des écoulements périodiques chez la femme pubère. Lorsque survient cet écoulement de sang, elle doit cesser de jeûner et considérer ce jour de jeûne comme nul, même si c’est à quelques minutes avant la rupture. Pour le temps que durera ce cycle, elle ne doit pas jeûner. Certaines femmes, pour ne pas se trouver dans un état de remboursement après le mois de Ramadan, préfèrent utiliser des comprimés pour arrêter le cycle menstruel. Cette pratique contre-nature est à éviter car elle n’est pas permise en islam. Le cycle menstruel fait partie de la physiologie normale de la femme. Et la musulmane doit savoir donc que ces situations d’indisponibilité constituent une partie. d’elle-même, et que le Créateur, Magnanime, l’a voulu ainsi, et la récompensera si elle accepte et respecte cet état de fait. C’est une sagesse dans la création de Dieu. En plus des menstrues, il y a les lochies qui sont des écoulements de sang, à la suite d’un accouchement récent. Dans cette situation, la femme est exempte du jeûne mais doit rembourser aussi les jours manqués. À ces deux cas, s’ajoutent le cas des femmes enceintes ou celles qui allaitent, et qui craignent pour leur santé et pour la santé de leur bébé. Ces dernières peuvent, soit jeûner (s’il n’y a pas de difficultés), soit reporter ultérieurement leur jeûne. D’une manière ou d’une autre, une femme qui ne jeûne pas pendant le mois de Ramadan pour une raison quelconque d’indisponibilité doit rembourser obligatoirement le nombre de jours de jeûne manqués. Cette dispense temporaire de la femme du jeûne est l’expression de la miséricorde divine envers elle. Dieu ne dit-il pas qu’il n’a pas voulu par le jeûne nous imposer une gêne ? « ...Dieu veut pour vous la facilité, il ne veut pas pour vous la difficulté... » S2 V185 À l’occasion du mois de Ramadan, on serait tenté de professer cette parole à toute femme musulmane : « Ramadan t’est offert pour te ressaisir, pour te racheter. Profites-en au maximum et espères en la miséricorde de ton Seigneur. Abandonne tes mauvaises habitudes, renoues avec ton Seigneur qui a fermé pour toi les portes de l’enfer, qui t’a ouvert grandement les portes du paradis et a enchaîné Satan et ses acolytes. Redoute un jour qualifié par Dieu Lui-même de terrible où ni les biens matériels, ni les enfants ne seront d’aucune utilité. » Al Housnia et Alidoun « Le souhour est une bénédiction » An-nasr vendredi n° 041 du 29 Octobre 2004 ...174. Prix 50 fcfâ P. 4 Numéro 41 Nombre de pages 4 -- id 11507 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11507 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33199 33616 33617 33618 33619 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/d1a255997536206aa6d2c62f315ec18eabde8aa2.pdf https://islam.zmo.de/files/original/cef423bcb9bf1ad75aab92746abd4dd3d3d43a83.tiff https://islam.zmo.de/files/original/88bf3a9f30fbe90fd9e5b0369cada7a9715a5293.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7a245fac7fac9316c9b2ecb240fa59259448a4ad.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0eee380ac3fe020e6dfe16d5bbccc31dde384bd8.tiff Titre An-Nasr Vendredi #042 (Le jeûne : pratique universelle!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/14353 A. S. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-11-05 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000256 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n° 042 du 05 Nov. 2004 Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’islam est une religion universelle, la seule qu’a connue l’humanité à travers le temps « par l’intermédiaire des prophètes successifs, venus raviver la vérité éternelle et la purifier des apports ultérieurs, étrangers à l’enseignement de chaque Envoyé, chargé par mission divine de guider son peuple ». La signification du terme islam et les prescriptions cultuelles de cette religion sont éloquentes à cet effet. Islam signifie soumission et obéissance totale à la volonté de Dieu, et les cultes comme la prière, le jeûne, le pèlerinage ne datent pas de l’an 610. Autrement dit, l’esprit ou le principe de la soumission à la volonté de Dieu et l’observance des cultes ci-dessus cités ne sont pas une spécificité des musulmans de la fourchette chronologique allant de l’an 610 à la fin de l’humanité. Ce sont donc des « institutions ». spirituels très antiques dans les sociétés humaines » même si dans leur forme d’application à travers le temps et l’espace, on note des disparités, certaines étant bien entendu plus contraignantes que d’autres. Nous vous proposons dans cet article d’exposer le cas spécifique du jeûne. « Toutes les civilisations anciennes, toutes les religions ont imposé à leurs adhérents quelques jours de jeûne par an » ; bien entendu par l’intermédiaire de leurs prophètes respectifs. En effet, Noé a jeûné toute sa vie durant à l’exception de deux (02) jours, à savoir le jour de la fête de Fitr et le jour de la fête de El Adha. Abraham jeûna pour sa part trois (03) jours de chaque mois, lui qui est considéré comme le père du monothéisme. Quant à David, il jeûna la moitié de sa vie. La mention du jeûne de ces prophètes est faite par ce hadith rapporté par Tabarani : « Abdulah bin Amr a entendu l'envoyé de DIEU dire : « Noé a jeûné toute sa vie sauf le... » Jour du Fitr et le jour de l'ADHA, David a jeûné pendant la moitié de sa vie et Ibrahim a jeûné trois jours de chaque mois... » (l'Imam Aboul Fida Ismael ben Kathir, 1997, Les Histoires des prophètes, page 106). Abraham fut envoyé aux Sabéens de Harran, qui étaient un peuple polythéiste adorant les astres et les statues. Dans leurs traditions païennes, ils observaient 30 jours de jeûne où ils ne mangeaient ni ne buvaient de l’aube au coucher du soleil. « À l’encontre de cette tradition païenne, le Coran 41 V37 lui interdit d’adorer le soleil ou la lune. Mais confirmant la restauration de la religion véridique du prophète Abraham, il prescrit à ses fidèles un mois de jeûne » (cf. Muhammad Hamidullah, 1988, Pourquoi Jeûner ?, page 8). Les Juifs aussi observent le jeûne dans leur religion. Les Juifs sont les descendants de Jacob, petit-fils d'Abraham. Leur jeûne a lieu une fois par an (le Yom Kippour) le 10 de Tichri, le 1er mois de leur calendrier. Le jeûne dure 24 heures, d’un coucher de soleil à un. Autre. Au cours de la prière qu’ils récitent ce jour-là, ils disent : « Grâce à la sollicitude infinie, ô Éternel, tu nous as donné le kippour pour la rémission de toutes nos fautes et tu as appelé cette fête une sainte solennité en souvenir de la sortie d'Égypte. » (cf. rituel de la prière de tous les jours de l’année, traduit par le Grand Rabbin S. Debré, 1932, p. 697-81 in Pourquoi jeûner ? Page 9). On perçoit clairement que ce jeûne est observé en souvenir de la sortie d'Égypte en compagnie du prophète Moïse, un des nombreux prophètes envoyés à ce peuple. D’autres jours de jeûne sont observés par les juifs (les plus pieux). Il s’agit des lundis et jeudis en souvenir de la montée et du retour de Moïse sur le Mont Sinaï. Précisons que Moïse monta sur le mont jeudi et en descendit un lundi, 40 jours après (cf. Encyclopedia of Religions and Ethics, V. p. 765 dans Pourquoi jeûner ? p. 9). Dans la civilisation des Indiens Peaux-Rouges du... Mexique, en Amérique, les chefs religieux observent 160 jours de jeûne. Par ailleurs, au niveau de l'hindouisme, les brahmanistes de l'Inde jeûnent pendant les jours qu'ils estiment particuliers. Par exemple, à l'anniversaire du fondateur de leur religion, aux éclipses de lune et de soleil... où ils s'abstiennent de manger jusqu'à trois (03) heures de l'après-midi. D'autres préfèrent seulement modifier leur alimentation en prenant du lait au lieu du pain. En ce qui concerne le bouddhisme, seuls jeûnent les moines en dehors des masses. (cf. La grande encyclopédie, S.V. Le jeûne) dans Pourquoi jeûner, P. 11 à 12. Dans le christianisme, on retrouve aussi le principe du jeûne même si tous les chrétiens ne jeûnent pas d'une manière uniforme. Le prophète Jésus, fils de Marie (AS), a observé le jeûne, mais la manière (nature), l'époque, la durée restent à déterminer. C'est ainsi que les premiers chrétiens « ont pensé à son jeûne de 40 jours dans le désert et ont consacré leur carême à l'abstinence et à la pénitence. en souvenir du Christ ». Cependant, avant 439, les chrétiens de Rome jeûnaient pendant trois semaines et ceux d’Alexandrie pendant sept semaines, excluant les samedis et dimanches, à l’exception du samedi saint. Par ailleurs, dans cette religion, le jeûne incombait aux fidèles à partir de l’âge de 21 ans. À la fin du quatrième siècle, le jeûne pouvait être rompu aussitôt après 9h d’horloge (depuis le lever du soleil). Notons pour terminer le tour d’horizon qu’aux premières heures de l’islam, bien avant 624, date de l’institution du jeûne de Ramadan, les musulmans observaient le jeûne d’Achoura et ce, sur ordre du prophète. Achoura est le dixième jour du premier mois du calendrier musulman, le Muharram. Les Mecquois avaient l’habitude de jeûner ce jour-là et « avant sa prédication de l’islam, le prophète jeûnait également ce jour. Il continua quand il arriva à Médine et ordonna d'en faire autant. Mais quand le jeûne de Ramadan fut prescrit, il... abandonna celui d’Achoura. Jeûna alors ce jour-là qui voulut et s’en abstint qui voulut» (cf. Bukhari. 30/69/3 dans Pourquoi jeûner ? P. 9.) Grâce à la magie de l’histoire, nous nous sommes projetés loin, très loin dans le temps pour exposer le principe du jeûne. Il ressort que le jeûne a existé bien avant l’islam et les communautés d’alors y étaient astreintes exactement comme cela est mentionné dans le verset qui institue le jeûne dans l’islam. «... comme à ceux qui vous ont précédés... » (Coran 2:183) Le jeûne en tant qu’institution spirituelle a pris diverses formes allant de l'abstinence totale et volontaire d’aliments à l’abstention de paroles (le cas de Marie, mère de Jésus) (Coran 19:26) en passant par la privation partielle et volontaire d’aliments. Chers frères et chères sœurs, les bienfaits physiques (santé, diminution du désir sexuel) du jeûne ne sont pas à démontrer. Quant aux récompenses spirituelles, on ne cessera jamais d’en parler. Mobilisons-nous encore davantage pour bénéficier pleinement de ce Ramadan. Car rien ne nous donne l’assurance d’avoir un autre. A.S InRIUll La section provinciale du CER-FI organise un concours de lecture coranique les 6 et 7 novembre 2004 au siège du CER. LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-Nasr vendredi n° 042 du 05 novembre 2004 ...178... Prix 50 f cfâ P-4 Numéro 42 Nombre de pages 4 -- id 12151 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12151 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33446 34600 34601 34602 34603 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/4a154a3f1760fad6df983e7136870b6c2d92027e.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9494a6df0f6a4c6fe80eee4ea0d8bba70d83f48d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/eb2c414bb1f08fc381a56771991689a3e32c29e8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/87d4ddb88e9e256a44f4c305162a41292820fafb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3dc7f74d7f804ac2bc7bbd56903a22e76f300017.tiff Titre An-Nasr Vendredi #043 (La fin de Ramadan?) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-11-12 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000572 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le mois de Ramadan tire à sa fin. Après 29 jours de jeûne et de pénitence, les musulmans s’apprêtent à célébrer l’Aïd El Fitr ou la fête de Ramadan, qui est le couronnement d’un mois de ferveur spirituelle inégalée. En attendant, l’heure est au paiement de la Zakat El Fitr et au bilan des actions spirituelles menées pendant un mois. La fin de Ramadan ? La Zakat El Fitr. La Zakat El Fitr est une aumône marquant la fin du jeûne. Elle vise essentiellement deux objectifs. D’abord, elle constitue pour le jeûneur un facteur purificateur des imperfections qui auront éventuellement affecté son jeûne, telles des erreurs minimes commises par inadvertance, des regards indécents, des propos mal placés... Tant que le fidèle ne s’acquitte pas de cette aumône, son jeûne ne parviendra pas au Seigneur et demeurera suspendu entre ciel et terre, selon le Prophète (SAW). L’autre but de cette aumône est d’aider les nécessiteux. Le jour de la fête, c'est de les dispenser de la mendicité ce jour-là. Elle doit être payée quelques jours avant la fête ou au plus tard le jour même de la fête, mais avant la prière de l’Aïd. Après ce délai, elle devient une simple aumône. Cette zakat est payée au nom de tout musulman vivant (enfants, bébés, adultes, filles comme garçons, etc.) dont le jeûneur a la charge. La zakat El Fitr porte sur les vivres locaux (céréales), mais elle peut être payée en espèces (argent). An-n^sr vendredi n° 043 du 12 novembre 2004 - ...179... Prix 50 fcfa P. Par exemple, pour ce qui est de la quantité qui doit être versée par personne, elle fait 2,6 kg de maïs, de riz local, de sorgho, de petit mil, etc. La zakat El Fitr est destinée aux mêmes bénéficiaires que la zakat. Mais le fidèle peut donner sa zakat à un bénéficiaire de son choix. C’est en connaissant les difficultés que rencontrent les fidèles dans l’accomplissement de ce rite, et pour faciliter le paiement et la redistribution efficiente de cette zakat El Fitr que TAEEMB a... mis en place une commission à son siège. La prière de la fête Le Ramadan prend définitivement fin avec la fête de l'Aïd El Fitr. Elle est marquée par une prière de deux rakats qui doit être célébrée sur une aire publique à même de contenir tous les fidèles, car elle doit réunir l’ensemble des musulmans, hommes et femmes, même celles en état de menstrues qui y vont non pas pour accomplir la prière mais pour écouter le sermon de l’imam. Avant de se rendre à la prière, il est recommandé de prendre un bain (le grand lavage), de se vêtir de beaux habits, de se parfumer (à l’exception des femmes) et de se rendre à la prière par un chemin et d’y revenir par un autre. Tous les fidèles ayant pris part à la prière sont tenus d’effectuer les deux rakats de la prière et de suivre le sermon de l’imam qui fait partie intégrante de la cérémonie. En dehors des deux rakats, il n’y a pas de nafils avant ou après la prière. Le fidèle qui arrive dans l’aire de la prière doit répéter des formules de glorification de Dieu. (Soubhanna Allah, Alhamdoulilah, La ilia-ha illalah, Allah Akbar) en attendant l’arrivée de l’imam. Du reste, ce zikr doit être repris toute la journée de la fête. La prière de l’Aïd n’est précédée ni d’appel à la prière, ni d’iqamat. Après le 1er takbîr (1er Allahou akbar), l’imam dit 7 fois Allahou akbar et dans la 2e rak'at, il récite cinq (05) takbirs supplémentaires en levant chaque fois les mains à la hauteur des épaules. Les fidèles font de même que lui. Celui qui arrive en retard peut exécuter seul sa prière. Ce jour, le jeûne est interdit. Il est fortement recommandé de manger le matin avant d'aller à la prière. Par ailleurs, il est permis de faire profusion de boire, de manger et de se livrer à des plaisirs et des réjouissances licites le jour de la fête. An-n^sr vendredi n° 043 du 12 Novembre 2004 ... 180 Prix 50 f c6 P. 2 On peut chanter, s’amuser, se rendre des visites mutuelles et se souhaiter les meilleurs vœux. On partage ses plats avec tout le monde, musulmans comme non musulmans. Cependant, il est Formellement interdit à un musulman de servir de la nourriture ou de la boisson illicite à ses invités, fussent-ils des non-musulmans. Ce qui est prohibé tout le temps, l'est aussi le jour de la fête. Cette fête doit surtout être placée sous le signe de la spiritualité, surtout quand on est à la sortie d'un exercice hautement spirituel qu’est le jeûne. Comment rembourser les jours de jeûne manqués ? Pour diverses raisons, un fidèle peut manquer des jours de jeûne pendant Ramadan. Ces dettes doivent être remboursées dans le laps de temps après ce Ramadan jusqu’au prochain Ramadan. Mais il est préférable de rembourser le plus vite possible. Par ailleurs, un individu peut être décédé sans pouvoir payer ses dettes de jeûne. Dans ce cas, il est redevable auprès du Seigneur. Cette dette peut être remboursée par un tuteur, un proche parent ou toute autre personne de bonne volonté. L'après Ramadan. Par ailleurs, il est à relever que la fin du Ramadan ne signifie pas un retour à la case départ. Si tel était le cas, il... n’aurait servi à rien. En effet, le Ramadan est une école spirituelle dont la finalité est de former des hommes pieux. On ne cessera de rappeler le verset suivant : « Ô ! Vous qui avez cru, le jeûne vous est prescrit comme il l'a été aux générations antérieures ; ainsi atteindriez-vous la piété » (Coran 2:183). Ainsi, après un mois de jeûne accompli avec conviction et foi, d’endurance dans la faim et la soif, d’intensification de la prière (obligatoires, tarawih, qiyam al-lail...), de la lecture du Saint Coran, de générosité et de contrôle des sens, on doit avoir un sentiment de plénitude, de sérénité et d’aptitude à observer l’adoration de Dieu et à se comporter selon ses enseignements. C’est de cette façon qu’on peut dire qu’on a acquis la piété. Après le Ramadan, on doit être plus enclin à fréquenter la mosquée, à lire régulièrement le Coran, à faire les prières et les jeûnes surérogatoires, à se réveiller tôt pour la prière de soubh, à maintenir un... comportement exemplaire par la maîtrise de sa langue, de son estomac et de tous ses sens. Bref, la fin de Ramadan ne doit pas être un ouf de soulagement, une libération, une occasion pour revenir aux vieilles habitudes. Pendant ce mois, il y a eu des acquis qu’il faut préserver aussi longtemps que possible. En islam, il n’y a pas un mois d’adoration et onze mois de récréation. On est musulman pratiquant pour toute la vie. Ainsi, dans le saint Coran, on peut lire : « En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, le Seigneur de l'univers » (Coran 6:12). Le Ramadan s’en va avec toutes ses faveurs religieuses, mais ce n’est pas la fin de la religion. Il a contribué à renforcer notre foi qui doit être maintenant entretenue jusqu’à Ramadan prochain. Enfin, il est bon de rappeler qu’il est très recommandé d'observer un jeûne de six jours dans le mois qui suit immédiatement le Ramadan (Chawal). D’après le prophète, celui qui jeûne le Ramadan et le fait suivre de six jours de Chawal aura la récompense. Récompense d’une année de jeûne. Tarifs de la Lakat El Fitr Céréales Quantités Montants MAIS 2,6 kg 350 frs Sorgho 2,6 kg 450 frs Petit mil 2,6 kg 550 frs Riz local 2,6 kg 600 frs Riz yar-j-ukulé 2,6 kg 700 frs INFORMATION L'AEEMB informe le public que la prière de l'Aïd El Fitr sera célébrée sur le terrain de l'UFR/SDS de l'Université de Ouagadougou à partir de 9 heures. AN-NASR VENDREDI VOUS SOHAITE UNE BONNE FÊTE DE L'AÏD EL FITR An-Nasr vendredi n° 043 du 12 Novembre 2004 Prix 50 Fcfa P-4 Numéro 43 Nombre de pages 4 -- id 11495 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11495 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33187 33568 33569 33570 33571 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/66c8b6eb61235c7ae70c3eafeb5307b4f7d3c1d6.pdf https://islam.zmo.de/files/original/d10cbe7473bfe10162d5e87481a1e86d34aeada4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/dfdf73e2cf07f06b4d394a22b0d6a1ebcc8e054d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f343b29643e2ae66a7f1bc50895bd4ce9803c7f1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7b67e4258e54af2307cb46269c3323e90c821b50.tiff Titre An-Nasr Vendredi #044 (Sermon de la fête de Ramadan) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/49 Khutba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1198 Tiégo Tiemtoré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-11-14 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000244 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/332 Japon Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n° 044 du 1 Nov. 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. À l'occasion de la prière de l'Aïd el-Fitr, votre hebdomadaire ANNASR, vendredi, vous propose un numéro spécial sur le sermon de la fête. Sermon prononcé par l’imam Tiego TIEMTORE sur le terrain de l’UFR/SDS de l’université de Ouagadougou. Toutes les louanges sont à Allah, Seigneur des univers. Louanges à Lui pour ses nombreux bienfaits, pour sa générosité et pour sa majesté, autant qu’il existe de créatures pour le louer, autant que s'exprime sa satisfaction, autant que s’étende son trône suprême, autant qu’il existera de paroles, de gestes et d'attitudes de glorification. Louanges à Lui pour avoir fait de nous la meilleure communauté, celle qui prêche le bien et combat le mal parce que croyant en Dieu. (Coran 3, verset 110) Celui qui aura été guidé vers l’Islam aura reçu la lumière tandis que sera dans un égarement manifeste celui qui... DE LA FÊTE DE RAMADAN O serviteurs de Dieu ! Craignez Allah et souvenez-vous de Lui, Il se souviendra de vous. Remerciez-Le pour sa guidance et son don et n’oubliez pas que « Si vous voulez énumérer les bienfaits d’Allah, vous n’y parviendrez jamais » (Coran 14:34). Le mois de Ramadan qui s’achève nous offre l’opportunité de marquer notre gratitude à l’égard du Seigneur et de lui témoigner notre amour. En imposant le jeûne à la communauté, Il a voulu, par sa sagesse, nous éduquer, nous purifier et nous ramener à Lui. Tout comme les autres piliers de l’Islam, le Ramadan est un appel vers des valeurs, un instant de repentir, de remerciements et de purification interne. En nous incitant à contrôler nos yeux, notre langue, nos membres, notre cœur, notre esprit, nos oreilles, n’est-ce pas à sa proximité qu'Allah nous invite ? An-nasr, vendredi n° 044 du 14 novembre 2004. Prix 50 FCFA. Tes veillées, tes lectures de Coran, tes actes de générosité, tes méditations, tes prosternations, tes... Larmes mais aussi ton silence et ton sommeil, durant ce mois, t’ont enseigné quel véritable jeûne est celui du cœur, celui qui te ramène à l’intérieur à la première des lumières : la proximité d’avec la source, sans laquelle on n’a pas de repère. Le Coran proclame : « Ce ne sont pas les yeux qui sont aveugles mais ce sont les yeux du cœur qui le sont. » C22V46. Assurément, le Ramadan, de par ses multiples faveurs, nous fait gravir des marches dans notre cheminement vers Dieu. Aussi, tous les acquis du mois ne doivent pas disparaître avec lui. Bien au contraire, on doit les consolider et les fructifier. La lecture du Coran, parce qu’elle nous fait rencontrer Dieu, la prière nocturne, parce qu’elle nous fait accéder à la cour des amis de Dieu, le zikr, parce qu’il nous maintient, les nafils, qu’ils nous rapprochent de Dieu, les aumônes, parce qu’elles enseignent la solidarité et l’amour du prochain, toutes ces actions parmi tant d’autres (qui nous font retrouver l’islam du cœur) ne sont pas à abandonner après. Ramadan. Chers frères et sœurs, le jeûne du mois de Ramadan nous rappelle notre appartenance à une communauté de foi avec laquelle nous avons des droits et devoirs. Nos associations, mouvements et autres fédérations ne sont que des moyens de faire la promotion de l’islam et non une finalité. Aussi les responsables se doivent-ils d'être des guides par des valeurs telles que la modestie d’Abou Bakr, la rigueur d’Omar, la générosité d’Ousmane et le courage d’Ali, valeureux élève soumis à l’enseignement du prophète Mohammad. Un hadith rapporte que parmi les sept catégories de personnes qui seront à l’ombre du trône d’Allah, il y a le dirigeant juste. Quant aux gouvernés, ils doivent aider les dirigeants par leurs conseils, invocations et attitudes. Personne ne doit être une cause de séduction ou de fitna dans la communauté. Les mosquées fermées, des associations en crise, des dirigeants diffamés dans la presse, qui d’autre en sont les responsables si ce ne sont les musulmans eux-mêmes ? Nous avons l’obligation au nom de Dieu d’être dirigeants et dirigés, des hommes utiles à leur communauté. Toujours au plan national, il est à craindre en raison de l’insuffisance pluviométrique et des périls acridiens, quelques poches de famine et de sécheresse. Cette situation nous incite à résister devant cette épreuve et à faire preuve de solidarité à l’égard des zones les plus touchées. Il faut interpeller les commerçants, musulmans pour la plupart, à éviter la spéculation dans ces moments difficiles pour tous. Plusieurs hadiths du prophète maudissent les spéculateurs. « Soyez miséricordieux à l'égard de ceux qui sont sur la terre, celui qui est aux cieux le sera à votre égard. » « Le commerçant honnête est martyr », nous enseigne deux propos de l’envoyé de Dieu et qui sont à méditer pour tous ceux qui exercent dans ce domaine. Chers frères et sœurs, au niveau international, la situation des musulmans reste marquée par les images de violence. La Palestine, l’Irak, l’Afghanistan. loin des yeux mais présent à l’intérieur de nos consciences. Que signifient les attaques contre les mosquées en Europe si ce n’est la haine de l’islam et des musulmans ? Les plus martyrisés, opprimés, troqués, chassés et tués sont aujourd’hui des musulmans. Mais la religion qui progresse le plus et en dépit de tout est l’islam. Ils sont près de 80 000 à embrasser la foi musulmane chaque année aux États-Unis. Ils représentent 75 % de la population en Albanie, 8 % en France, 3,2 % en Angleterre, 4,4 % en Allemagne, 3 % en Argentine, 15 % en Bulgarie, 1,3 % en Italie et au Japon, 3,5 % aux Pays-Bas, 3,8 % en Suède, 10 % en Suisse... En Europe, les jeunes remplissent les mosquées tandis que les vieillards remplissent les églises. L’avenir appartient à l’islam, ici et ailleurs. « Dieu a promis aux croyants de leur accorder la suprématie sur terre comme il l’a accordée à ceux qui vous ont précédés. Ainsi vous aurez la force et il transformera votre peur en certitude. » C24 V55 Si « on ne jette des pierres qu’à un arbre qui porte des... Fruits » selon Hassan El Banna, l’Islam est bel et bien cet arbre qui attise la jalousie et la haine. Sa crainte va jusqu’à se manifester dans ses symboles. Une mosquée en construction, un appel à la prière, une fillette en voile, un homme en barbe, effraient des personnes. « Nous allons projeter dans les cœurs des incroyants la peur », C8V12 proclame le livre sacré. Il appartient à chaque musulman, devant tant d’adversité, de résister de tout son corps pour avoir son cœur. Et de se souvenir des premiers dans la foi, qui ont su résister. Dans les situations les plus difficiles, ils n’ont jamais perdu l’espoir : « Quand viendra le secours d’Allah ? » Dieu les répond : « L’aide de Dieu est toute proche », C2 v214. Du fond de leurs consciences resurgissait alors ce verset : « Ne faiblissez pas, n’ayez pas peur. Vous aurez le dessus, si vous restez croyants », C3 V139. Dieu dit encore : « Ils font des plans, mais Dieu fait son plan. Il a le meilleur des plans ». L’histoire des prophètes nous édifie sur le soutien d’Allah. Ainsi qu’à ceux qui les ont suivis : c’est Dieu qui sauva Noé de la tentation de son peuple, c’est Lui qui délivra Abraham du feu de Nemrod, c’est Lui qui écarta Ayyoub de son fléau, c’est Lui qui fit sortir Younous du ventre de la baleine, c’est Lui qui fendit la mer pour Moïse et les fils d’Israël et noya Pharaon et ses soldats, c’est Lui qui sauva Youssouf du puits et l’éduqua en prison, c’est Lui qui protégea Muhammad par la toile d’araignée et le fit émigrer à Médina. Dieu a interdit aux croyants de se décourager, d’aller jusqu’au désespoir. Ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car seuls les incroyants désespèrent. C12 V 87. An-nasr vendredi n° 044 du 14 novembre 2004 ...18 5... Prix 50 fcfa P-3 Cher frère, chère sœur, sache que Dieu t’a honoré en te faisant don de la meilleure des voies. Il a mis dans ton cœur la dimension de son amour et l’élan de sa proximité, de sorte que pour toi la nuit et le jour se ressemblent. Ce sont tous des moments de remerciement et de rappel. Dans la nuit, les... Le cœur toujours présent à Dieu dans la recherche de ta subsistance quotidienne est à faute de toi. Membre de la communauté, tu dois prier cinq (05) fois dans la journée pour la prière, une fois dans l’année pour le jeûne, et pour la glorification, la louange, la prière sur son prophète. Tout ce que tu fais doit te rappeler la présence divine, c’est le sens de la Rabbaniya, le lien infini entre toi et Lui. Au moment où nos corps, nos cœurs et nos esprits ont faim et soif de Dieu et que les hommes se posent beaucoup de questions, le cheminement vers Dieu, la lumière, est la voie. Chacun doit cheminer de tout son cœur, seul, avec les uns et les autres et en présence de Dieu. Loin des disputes, des bruits, des futilités, tu dois t’efforcer de venir, c’est-à-dire entre soi et soi. Là où il n’est plus que Dieu et toi. Là où brille l’étincelle que Dieu a originellement insufflée dans notre conscience. Éprouve notre être et accède à la foi, à la paix (as-salam), la paix de la reconnaissance, la paix de la soumission. Par les épreuves, les déchirures, les séparations, autant de leçons sur la route du rapprochement, elles te guident vers ce qui est la plus belle et la plus difficile des étapes de l'Islam. C'est là que se trouve Dieu, qui rétribue ceux qui s'en remettent à lui. Le Prophète Moussa nous a enseigné nos meilleurs habits pendant l'Aïd. À cette occasion, parfume-toi des meilleures substances odorantes, et n'oublie pas que l'on peut sacrifier l'animal à la manière prescrite. Rapport à partir de Hadith. ,9bui î b aüoq iup aidic nu g ’up aanaiq -nj id 3ïiiis inp atdu: tau naid la lad m ■j il! .zalodmv AN-NASR , ateatinsm 1 “ 1/fA/DZJFûr VOÜS SOMAITe1 W«®WE z il zonb i919ii")« ,imq ni ginnnnani ?'>b ziuaia >\S-nasf ven^df^T)*^ Novembre 2do$vokl186 0>ri^5d^êfe^f‘T.^ Numéro 44 Nombre de pages 4 -- id 11511 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11511 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33203 33628 33629 33630 33631 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/58ee7ed95bd205adadd69ed7e203629dbbee65cc.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ed000b688352bb10ad4cd8a8acb0ddff08b185a7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/198edeccf91d85695004ffda6e1250ac6d8a4e4d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bf10fac7d66e812ab4994b3810ea95170b76091a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f72af04922fc9491259a846b18dbdb3dd9d6243e.tiff Titre An-Nasr Vendredi #045 (Le musulman et la gestion des ressources naturelles / Khadidja, l'assistance matrimoniale) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1110 Mamadou Drabo https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15624 Oum Housnia Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/57 Environnement https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-11-19 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000260 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Viri, n = nasr. Louez donc la recourse d'Allah ainsi que la victoire, célébrez les louanges de votre Seigneur et implorez Son pardon. Les ressources naturelles sont des éléments du milieu environnemental que les hommes et les sociétés utilisent (et dans lesquelles ils « puisent ») pour satisfaire directement ou indirectement leurs besoins alimentaires, domestiques, économiques... Cela fait partie des multiples bienfaits de Dieu à l’égard des hommes : « Ne voyez-vous pas qu’Allah vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés.... » (Sourate 31, Verset 20). Cependant, l’humanité doit bien gérer et sauvegarder ce capital écologique car sa survie en dépend étroitement. L’islam prône que dans chacune de ses actions, l’homme se souvienne de Dieu. De nos jours, il semble avoir oublié ce principe dans son rapport avec l’environnement. Tout le monde sait que la vie sur terre n’est possible que si le... Le taux d’oxygène dans l’air se maintient aux alentours de 80 % ; or tous les êtres vivants respirent, c’est-à-dire qu’ils fixent l’oxygène atmosphérique et rejettent du gaz carbonique (CO2). Il faut donc qu’à chaque instant, l’oxygène fixé soit remplacé par l’oxygène produit. Et 70 % de cette production est le fait des végétaux inférieurs, en l’occurrence, les algues microscopiques qui flottent dans les mers du globe, et les 30 % restants proviennent de la végétation terrestre par le processus de la photosynthèse. Ainsi, sans végétaux, il n’y a pas de vie sur terre. Voilà ce qui devait nous faire respecter ces créatures végétales. Même si par miracle, on a une autre source d’oxygène, l’importance des végétaux reste énorme, depuis l’ombre jusqu’aux fruits, en passant par leurs propriétés médicinales. C’est cette importance que le prophète a voulu nous signifier quand il dit que même si la fin du monde vous est annoncée et que l’un... D’entre vous a une plantule dans l’intention de la planter, qu’il la plante. La coupe abusive du bois ne saurait donc être admise en islam. Quand le prophète (SAW) envoyait ses compagnons en expédition, il prenait le soin de leur dire de ne toucher ni à aucun vieillard ni à aucun arbre, etc. Par ailleurs, les recherches scientifiques ont montré que la destruction d’une seule espèce, en apparence insignifiante, peut entraîner des désordres d’une ampleur imprévisible. Les équilibres écologiques sont très fragiles, et les végétaux en sont l’armature fondamentale. Les animaux ne sont pas privés de la protection que nous venons d’évoquer. Tout comme les hommes, les animaux sont des créatures sacrées de Dieu : ils ont donc des droits vis-à-vis de ceux qui les domptent. Quelle que soit la petitesse d’un animal, sache mon frère qu’il joue un rôle dans l’équilibre fragile de la nature. Allah a gratifié l'homme en lui soumettant les animaux qu’il peut utiliser à des fins alimentaires et commerciales. Mais il lui est Interdit de maltraiter ces animaux. À titre d’exemple, le prophète recommande de bien aiguiser et même de cacher le couteau quand on veut égorger un animal pour sa viande. Que dire donc de certains bouchers et commerçants de bétail qui maltraitent les animaux à tel point que d’autres succombent avant d’arriver à destination ! Tout comme les végétaux et les animaux, l’eau fait partie des richesses de la nature. Son importance et la nécessité de sa bonne gestion ne sont plus à démontrer. Même si dans certaines contrées, l’accès à l’eau est plus ou moins aisé, ailleurs c’est une denrée rare. Dans le souci de bien gérer cette ressource dont dépend la survie de l’homme, l'islam va jusqu’à nous demander de n'utiliser pour nos ablutions que la quantité d’eau strictement nécessaire. L’islam considère que l’humanité dans sa complexité résulte de la puissance divine et que chaque humain, lieutenant de Dieu sur terre, doit gérer avec sagesse et respect. Les richesses de la nature. « ...et ne gaspillez pas indûment, car les gaspilleurs sont des frères des diables ; et le diable est ingrat envers son Seigneur. » C17V26-27 Mamadou DRABO KHADIDJA, L’ASSISTANTE MATRIMONIALE La vie conjugale de Khadîdja (RA) est une vie pleine de leçons, et une initiation pour toute musulmane. Première épouse du prophète Muhammad (saw), Khadîdja (RA) fut pour celui-ci un soutien considérable tant dans sa vie que dans sa mission. Accordant à Rassoul (saw) l’amour et la tendresse dont il avait besoin, Khadîdja lui fut d’une grande assistance morale, surtout au début de la révélation. Elle lui servit de refuge après son premier contact avec l'ange Gabriel. Un contact qui le bouleversa profondément. L’accueillant à bras ouverts, elle le réconforta et le prépara moralement à recevoir sa mission prophétique. Aussi fut-elle la première personne à le suivre dans cette voie et à partager ses premières prières. Acceptant son époux quand la plupart des Mecquois le rejetaient, Khadîdja le consolait toujours et l’encourageait à continuer sa mission. En outre, elle fut d’un grand soutien matériel et financier pour Rassoul (saw). En effet, bien que la charge financière du foyer ne lui incombait pas, riche commerçante qu’elle était, elle mit toute sa fortune au service de son mari pour les dépenses de leur foyer et aussi pour celles de la religion. De cette vie conjugale de Khadîdja, nous voyons que la femme musulmane a une grande part d’action dans la vie du foyer. Assister son mari sur tous les plans doit être un souci majeur pour toute épouse, soucieuse de la stabilité de son foyer. La femme doit avant tout constituer un soutien moral pour son mari. Car la tranquillité morale et physique de celui-ci, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du foyer, dépend de l’assistance morale que lui témoigne son épouse. Premier refuge pour l'homme, toute femme doit être une conseillère et un réconfort pour son mari. Le Coran nous Le rappelle en ces termes : « Et parmi Ses signes, Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles, et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour les gens qui réfléchissent » (Coran 30:21). En plus, nous voyons à travers la vie de Khadîdja (RA) qu’aider matériellement et financièrement son partenaire dans la gestion du foyer n’est pas interdit en islam. Unique gestionnaire de ses biens, la femme peut assister son époux si le besoin se fait sentir. Cette situation, c’est-à-dire aider son mari dans la gestion du foyer, est illustrée non seulement par la vie matrimoniale de Khadîdja, mais aussi par celles de bien d’autres femmes telles que Asma, la fille d'Abou Bakr, et Fatima, fille du Prophète (saw). Tout ceci, pour dire que toute épouse doit se faire le devoir d’assister son mari sur tous les plans et dans les limites de ses possibilités. Car la vie conjugale, celle « empreinte de sérénité, de tendresse et d’attachement mutuel », se construit. à deux. Oum Housnia LISEZ et FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI Le site web de l’AEEMB est désormais une réalité. Tapez sur www.aeemb.bf pour découvrir l’AEEMB et l'Islam. Vos remarques et suggestions sont attendues à l'adresse suivante : Email : annasra@yahce.fr S&A TOA AA*AA AA A A AA AAAa An-Nasr vendredi n° 045 du 19 Novembre 2004 ...190 Prix 50 fcf^ PT Numéro 45 Nombre de pages 4 -- id 12153 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12153 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33448 34608 34609 34610 34611 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/f088b3c78296d5a6970368d5e889ad50fec756c6.pdf https://islam.zmo.de/files/original/dd966b979150626281be80b049ceed3c1fb7fbed.tiff https://islam.zmo.de/files/original/247a37597e3d5368371baa49d899627c7f87a8cd.tiff https://islam.zmo.de/files/original/879b7aa26217817e6eb208e456c35d141da19a3c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ddb89c6c2a0a9c06bf53f357d2757e01abb327f0.tiff Titre An-Nasr Vendredi #046 (La foi et le bon comportement social / L'islam : religion de liberté?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15654 Saïdou Lankoande https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15650 Djibrila Soubeiga Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/13 Citoyenneté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-11-26 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000574 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n'O46 du 26 Nov. 2004 il - nasr )| torique Tient le ««cours d’illah ainsi que la Tictoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Lorsqu’on aborde le thème de la foi, les réactions sont souvent celles du genre « ma foi est mon affaire privée » ou encore « ma foi est entre Dieu et moi ». Même si ces genres d’affirmations peuvent paraître justes, elles ne le sont que partiellement. Car en réalité, la foi musulmane tient aussi compte des rapports du musulman avec ses semblables, et partant, avec toutes les créatures de Dieu. Le prophète Muhammad (SAW) a montré dans plusieurs hadiths que certains comportements sociaux sont le reflet de la foi. Par exemple, en parlant des branches de la foi, il dira qu’elles sont au nombre de 70 ou plus, dont le summum est l’attestation qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, et le plus bas degré est le fait d’écarter un obstacle de la voie publique. S’il en est ainsi, on peut déduire que la foi et le bon comportement social sont intimement liés. Bon comportement et modestie sont deux éléments indissociables. AN-NASR VENDREDI choisit de traiter de cette corrélation à travers la modestie et la tolérance qui sont des éléments de la foi. De la modestie. Tandis que dans certaines sociétés, l’importance d’un homme se mesure à l’aune de son statut social (présenté de façon vaniteuse), l’Islam choisit la foi comme critère d’appréciation des hommes devant Allah : « ...Le meilleur d’entre vous est le plus pieux » (C49V13). De ce fait, le prophète enseigna la modestie à travers son propre exemple et combattit toutes les conceptions fondées sur l’orgueil et l’ostentation, parce qu’appartenant à la période antéislamique. Ainsi, le prophète avait beaucoup d’égards aussi bien pour les adultes et les enfants que pour les riches et les pauvres. Il faisait volontiers certains travaux (par exemple chercher du bois pour cuire de la viande) qui paraissaient souvent avilissants, dans la mesure où, dans l’entendement collectif, un responsable est exempt des travaux physiques. Cette modestie. observée chez le prophète (saw) avait bien un fondement. Dans un hadith à thème divin, Dieu dit : « Soyez modestes jusqu'à ce que nul ne se vante de sa supériorité sur son prochain et que nul n'agresse son prochain » (rapporté par Mouslim). Cette vertu permettait au prophète (saw) de témoigner de la considération à ses prochains et surtout de recueillir leurs avis pour certaines questions. C’est par exemple le cas de la consultation faite par le prophète (saw) lors de la bataille de Badr en vue de décider du sort des prisonniers de guerre. La modestie présente beaucoup d’avantages : elle permet à l’homme de ne pas se surestimer pour se croire supérieur aux autres ; et de briser toute sorte de complexe entre eux ; elle consolide les relations sociales car les individus auront de la considération les uns pour les autres ; elle purifie le cœur de certaines maladies telles que l’orgueil et l’ostentation. De ce point de vue, la modestie. est un facteur de purification de la foi - enfin, Dieu élève en grades, l’homme modeste. « Chaque fois que quelqu'un se montre modeste par amour pour Dieu (non par crainte ou par veulerie), Dieu ne fait que l’élever davantage » (rapporté par Moslim). De la tolérance Tolérer, c’est supporter quelque chose de désagréable ou que l’on désapprouve ; c’est consentir à supporter quelqu’un dans ce qu’il pose comme actes. L’islam est une religion de paix, donc de tolérance. Le mot arabe « assalam » qui veut dire paix est un attribut de Dieu. Le musulman invoque la paix de son Seigneur au moins cinq (5) fois par jour, c’est-à-dire dans les cinq prières quotidiennes. Il salue également son frère ou sa sœur par des souhaits de paix. De ce fait, la paix est présente dans le vécu quotidien de tout musulman. Cependant, il arrive des situations où l’on trouve l’acte ou l’attitude de l’autre difficilement supportable, voire inacceptable. C’est dans ce cas que la nécessité de la tolérance et du pardon s’impose. Les biographes Nous apprennent que le prophète (saw) était tolérant aussi bien à l’endroit de ses compagnons qu’à l’endroit des non-musulmans et ce, conformément aux différentes recommandations divines : « ...Pardonne de la belle manière » (C15V85) « ...Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne ? Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux ! » (C24V22) En famille, le prophète (saw) était tolérant. Il faisait l’effort de se contrôler même en cas de vexation. C’est pourquoi on rapporte qu’il n’a jamais porté la main à l’une de ses épouses. Cela est une belle leçon d’harmonie conjugale quand on sait que de nos jours les femmes sont sujettes à de mauvais traitements parfois pour des raisons qui n’en valent pas la peine. Dans la cité, le prophète (saw) se comportait de la même manière. Il tolérait même des actes qu’on peut qualifier d’actes attentatoires à sa dignité. Anas dit : « Je marchais aux côtés du Messager (saw) de Dieu, alors qu’il portait un manteau de Najran au bord rugueux. Tout à An-nasr vendredi n° 046 du 26 Novembre 2004 ...192 Prix 50 fcfa P. 2 coup, un Bédouin s’approcha de lui et le tira brutalement par son manteau. Je regardai le cou du prophète (saw) et je vis la trace du bord du manteau, tellement il l’avait tiré brutalement. Puis il dit : "O Muhammad ! Ordonne qu’on me donne de ce que tu détiens de l’argent de Dieu !" Il (Mohammed) se tourna vers lui en riant et ordonna qu’on lui donnât quelque chose » (hadith unanimement reconnu authentique). De nos jours, il sera difficile de voir une personne généreuse envers quelqu’un qui l’a brutalisé. Mais Dieu ne dit-Il pas : « Celui qui se montre patient et pardonne, c’est certainement là une marque de caractère » C42V43. Ces récits, loin de constituer de simples faits historiques, doivent être pour nous des leçons de conduite à apprendre et à pratiquer parce que ces vertus tant recommandées font défaut à beaucoup de musulmans. Au temps du prophète (saw), certains compagnons s’emportaient souvent devant des situations pendant que lui-même gardait son calme. Il s’évertuait à les enseigner le meilleur comportement à travers son exemple. On retrouve cette attitude du prophète dans le récit suivant, relaté par Abou Hourayra : « Un bédouin urina une fois dans la mosquée du Prophète. Les gens se levèrent pour le brutaliser. Le prophète (saw) leur dit : « Laissez-le en paix et versez un seau d’eau sur son urine. Dieu ne vous a suscités que pour faciliter les obligations et ne vous a jamais suscités pour vous les rendre difficiles » (rapporté par Boukhari). Par ailleurs, le prophète (saw) s’est également montré tolérant à l’endroit des mécréants qui lui ont infligé les plus durs supplices dans le cadre de sa mission. L’un des exemples les plus éloquents est la prise de la Mecque par le prophète (saw) 10 ans après son exil. Alors que les Mecquois s’attendaient à une vengeance consécutive aux souffrances qu’ils ont fait subir au prophète (saw), ce dernier leur dira, contre toute attente : « Allez-vous-en, vous êtes libres ! » Cet acte a Considérablement ému les ennemis d’hier au point que leur aversion pour l’islam s’est transformée en sympathie matérialisée par des conversions. En somme, nous retiendrons que la modestie et la tolérance sont des vertus qui unissent les hommes. Cependant, il ne faut pas confondre la tolérance avec la lâcheté. D’après Aïcha (que Dieu l’agrée), le prophète (saw) réagissait lorsque les limites sacrées de Dieu étaient transgressées. LISEZ et FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI n° 046 du 26 novembre 2004. Prix 50 f CFA. P. 3 L’islam : religion de liberté ? Longtemps, l'islam a été perçu par les autres comme une religion de contrainte, de violence, bref un bagne pour l’homme. En effet, ils considèrent que l’islam exclut toute idée de liberté, et l’expression de la liberté revient à vivre sa vie, en un mot à faire tout ce qu’on veut. En fait, l’on croit qu’être libre, c’est renier l’existence de Dieu, d’où l’équation suivante : désobéissance à Dieu égale liberté. Cependant, cette thèse athéiste ne doit pas être prise à la lettre d’autant plus que l’étymologie même du mot islam exclut évidemment toute ambiguïté. Islam signifie soumission et obéissance à Dieu. Obéir à Dieu n’est rien d’autre qu’obéir aux ordres divins, aux prescriptions contenues dans le saint Coran et aux enseignements laissés par le prophète Muhammad (SAW). En fait, c’est en islam que l’être humain acquiert sa liberté toute entière. Si nous méditons la prescription du saint Coran relative à l’affranchissement des esclaves comme expiation à un meurtre commis par erreur, on comprend aisément comment, dans l’optique coranique, la liberté et le droit à la vie sont mis sur le même pied d’égalité. À cet effet, dans la sourate 4, Dieu nous interpelle tous : « Celui qui tue un croyant par erreur devra affranchir un esclave croyant ». Ainsi, au lieu d’une condamnation à mort d’un être humain accusé de meurtre, l’islam préfère ressusciter un esclave en lui permettant de recouvrer sa liberté, car l’état de soumission et d’assujettissement d’un esclave. Équivaut à son anéantissement physique et moral, alors que son affranchissement signifie sa résurrection, son retour à sa vie. De plus, dans l’exaltation de la liberté humaine, l’islam, religion de paix par excellence, ne reconnaît pas la contrainte. Elle a vénéré la liberté humaine au point de considérer que la voie qui conduit à l’existence divine est l’entendement humain ; en d’autres termes, la liberté de croire ou de ne pas croire. Par sa grande sagesse, Dieu envoya des Messagers à la communauté humaine avec cette plus haute expression de la liberté : « Point de contrainte en religion » (Coran 2:256). Dans la sourate 10, verset 99, Dieu s’exprime en ces termes : « Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? » Aussi, Dieu interpella-t-Il le prophète Muhammad : « Rappelle, tu n’es là que pour rappeler, tu n’as nul pouvoir de les contraindre à la foi » (Coran 21:22). Djibrila SOUBEIGA. Le site web de l’AEEMB est désormais une réalité. Taper sur le www.aeemb.bf pour découvrir l’AEEMB et l’Islam. Vos remarques et suggestions sont attendues à l’adresse suivante : Email : annasra@yahoo.fr An-nasr vendredi n° 046 du 26 novembre 2004 Prix 50 F cfâ P. 4 Numéro 46 Nombre de pages 4 -- id 11540 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11540 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33215 33681 33682 33683 33684 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/652dbb1a134e1be278f799e25c5a1cd4f543c4bc.pdf https://islam.zmo.de/files/original/7b95cf191c157c88e57bd84833c83b7b3c21f10a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/197a604ee80fdc02908f8559ce3255aad3cf19bc.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c7f4bde13a7bee18cabe3c8ea27f300897390f17.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5e41586db8c758b990933f942735101a3c3c2f76.tiff Titre An-Nasr Vendredi #047 (Le Sida : histoire d'une pandémie) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15647 Mouaz Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/34 VIH/Sida https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-12-03 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000272 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr { L- n*O47 du 03 Déc. 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le mercredi 1er décembre, la communauté internationale a commémoré la journée mondiale de lutte contre le SIDA. À cette occasion, votre bulletin ANNASR Vendredi, à travers les lignes qui vont suivre, revient sur cette pandémie qui n’a fait que trop durer, endeuillant des milliers de familles dans le monde. Dans le domaine de la santé, l’humanité retiendra du XXe siècle quelques découvertes importantes, mais elle gardera surtout en mémoire l’apparition du Syndrome d’Immuno Déficience Acquise (SIDA). Parmi ces découvertes, on retiendra celle des antibiotiques ; d’abord la pénicilline en 1929 par le Pr écossais, Sir Alexander FLEMING. Cet antibiotique a révolutionné la thérapeutique en contribuant à la réduction de la mortalité due aux maladies bactériennes, surtout chez l’enfant et la personne âgée. À partir de la pénicilline, D’autres antibiotiques furent mis au point, notamment les dérivés d’hémisynthèse et les céphalosporines. Ensuite, il y a la découverte de la streptomycine en 1943 qui a transformé favorablement le pronostic de la méningite tuberculeuse qui était mortelle à 100%. Malheureusement, au terme de ces exploits, le 5 juin 1981 à Atlanta fut découverte une infection virale, due au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) : le SIDA. Historique de la maladie En décembre 1980, ont été découverts les premiers signes cliniques au Centre Hospitalier Universitaire de Los Angeles par le Dr Michael Gottlieb d’une infection à cytomégalovirus chez trois homosexuels. La première annonce de la maladie a été faite à Atlanta le 5 juin 1981 au CDC (Central Disease Control). L’identification du virus responsable de la maladie fut faite à l’Institut Pasteur de Paris en janvier 1983 par l’équipe du Pr Jean-Luc Montagnier sur un prélèvement de ganglions lymphatiques d’un jeune homosexuel. D’autres annonces ont suivi. vendredi n°47 du 03 Décembre 2004 195 Prix 50 f P.1 qui infectent tous les lymphocytes CD4. On les regroupe sous le nom de VIH. Puisqu’il s’agit des premiers types, on leur donna le nom de VIH1. En 1985, l’équipe du Pr Souleymane MBOUP de Dakar préleva sur les prostituées de Guinée-Bissau et de Cap-Vert, du matériel biologique pour l’Institut Pasteur où l’équipe du Pr Montagnier identifia un virus différent qu’il nomma VIH2. Ce virus est surtout fréquent en Afrique de l’Ouest. D’après les premiers travaux, le VIH1 entraîne une évolution plus rapide de la maladie et est beaucoup plus sensible aux traitements actuels que le VIH2. Les modes d’infection L’infection du SIDA se fait selon différents modes : 1 - La transmission par voie sexuelle. C’est le mode de transmission le plus fréquent (85%) et le plus connu. Le risque de transmission est multiplié par 5 dans les pratiques sexuelles contre nature telles que la sodomie chez les homosexuels. Lorsqu’il a été prouvé que par les rapports sexuels, des individus Pouvaient s’infecter, on a tout de suite pensé à combattre cette pandémie par l’emploi du préservatif, du spermicide et du virulicide. Alors qu’il n’en était rien dans la mesure où la maladie continue sa progression malgré les gigantesques campagnes de promotion du préservatif. 2 - La transmission par voie sanguine. C’est un mode qui est aussi répandu dans la mesure où, dans les premiers moments de la maladie, il existait très peu de précautions en matière de transfusion sanguine. Mais, depuis 1985, les règles de « sécurité transfusionnelle » permettent d’écarter les donneurs à risques dans les structures sanitaires par le dépistage systématique de toutes les poches de sang collectées. 3 - La transmission par contamination professionnelle en milieu de soins ou laboratoire biologique, appelée accident d’exposition au sang. Ce risque est estimé à 0,4 %. 4 - La transmission mère-enfant, appelée transmission verticale ou périnatale : le taux est de 20 %. C’est donc la méthode la plus courante de l’infection chez l’enfant. 5- Les transmissions par les objets souillés, la scarification (tatouage), le lavage de cadavre sans protection, le cas des accouchées récentes, la toxicomanie (24 % en France). Comment se manifeste le SIDA ? Le SIDA est un ensemble de symptômes dû à une atteinte du système immunitaire (système de défense de l’organisme) qui expose le malade à des infections opportunistes (diarrhée, tuberculose, herpès...) et à des cancers généralisés. Ces infections opportunistes conduisent le malade à la phase ultime de la maladie SIDA. Le SIDA est caractérisé par un amaigrissement, une diarrhée chronique, une asthénie (fatigue) prolongée, une fièvre permanente à répétition, une toux constante de plus d’un mois, des dermatoses généralisées, une candidose bucco-pharyngée... puis à la mort. Épidémiologie La multiplication du virus dans l’organisme humain est extrêmement rapide (1 à 10 millions de virions infectés par jour) et continue. En outre, la pandémie du SIDA. Se propage très rapidement sur l’ensemble de la planète au point de devenir, au bout de 23 ans, la maladie la plus dévastatrice que l’humanité ait jamais connue. Depuis son avènement en 1981 jusqu’à ce jour, on dénombre plus de 42 millions de sujets infectés à travers le monde, plus de 22 millions de décès, dont 18 millions en Afrique subsaharienne. 60 % des malades en Afrique sont des femmes et plus du 1/3 sont des jeunes de 15 à 24 ans. Il y a cinq millions de nouveaux cas chaque année dans le monde, dont 3 millions en Afrique subsaharienne. Au Burkina Faso, la découverte des premiers cas de SIDA a eu lieu en 1986 avec 10 cas. En 1990, on dénombrait 970 cas et en 2001, 800 000 cas. La séroprévalence nationale en 1997 étant de 7,17 %, et « la communauté des musulmans, du fait de son importance numérique, est probablement celle qui compte le plus de malades. En l’absence de chiffres, si le nombre de cas devait être proportionnel au pourcentage de la population, la séroprévalence serait de 4,16 % dans la communauté. des musulmanes» selon la Coordination Islamique des Actions de Lutte contre les IST/SIDA (CIALIS). Le taux national en 2003 était de 4,2 %. Les morts de SIDA laissent dans le monde des millions d’orphelins (12 millions en Afrique subsaharienne), des veuves et des veufs. Cette pandémie a réduit de 15 ans l’espérance de vie en Afrique subsaharienne (62 à 47 ans). C’est dire que la maladie est plus au Sud qu’au Nord où se trouvent malheureusement les moyens thérapeutiques. Le traitement des malades se fait par les ARV (antirétroviraux) qui sont les médicaments de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA. L’existence des ARV date de 1987 avec la zidovudine. Cependant, les ARV ne guérissent pas le SIDA, mais réduisent seulement la morbidité et la mortalité en diminuant la multiplication des virus dans l’organisme. Ce qui permet d’améliorer la qualité de vie des malades et de prolonger de quelques années leur espérance de vie. Les ARV ont transformé cette maladie irrémédiablement. monelle en maladie chronique. Mais la condition sine qua non est de ne pas arrêter le traitement. Pourtant, ces médicaments sont trop chers et hors de portée des Africains, sans compter les contraintes de prises et les effets secondaires. Au regard de cette réalité, la maladie est au Sud et les médicaments au Nord. Grâce aux actions de l’ONU, les principales firmes pharmaceutiques qui fabriquent ces ARV ont consenti des réductions de 85 à 90 % sur le prix à partir des ùi-nasr vendredi n° 47 du 03 Décembre 2004 ...19 7... Prix 50 fcfa P. 3 années 2000-2001. L’assemblée mondiale de la santé a mis en place un fonds mondial destiné à l’achat des ARV. Ce fonds devait prendre aussi en charge les médicaments du paludisme et de la tuberculose. L’OMS a initié l’opération « three by five » qui consiste à soigner trois (03) millions de personnes d’ici à 2005. Au Burkina Faso, les associations islamiques, réunies au sein de la Coordination Islamique des Actions de Luttes contre le SIDA (CIALIS) ont entrepris des activités. de sensibilisation à l’égard des populations des villes et des campagnes. Ne prennent garde à ce qu’ils ont entre les jambes, ils connaîtront des maladies que leurs ancêtres n’ont pas connues. Le Sida est une maladie incurable, donc la prévention reste le seul moyen efficace de lutte. Chez la femme enceinte, prise de médicaments notamment la Névirapine à 6 mois puis à la 1ère semaine de vie. Les précautions lors des transfusions et accouchements. La fidélité et l’abstinence soutenues par l’ensemble des religieux et des musulmans, particulièrement dans le cadre de la CIALIS. Car il est apparu à la suite de nombreuses expériences l’inefficacité des préservatifs. En plus, les multiples promotions sur les condoms ont parfois contribué à banaliser l’acte sexuel qui demeure pourtant la principale voie de transmission de la maladie. Du reste, Dieu dit dans le Saint Coran : « Et n’approchez point la fornication. En vérité, c’est une turpitude et quel mauvais chemin ! » C17 V32 Le SIDA, pandémie. du siècle, vide l’Afrique de ses bras valides car il touche la population la plus active (15-45 ans). Il est devenu donc un problème de développement. Dépassant le simple cadre d’une maladie, le SIDA a créé un dysfonctionnement dans les rapports communautaires (suspicion, peur, honte...), une désintégration des structures de production (population active atteinte) intégrant ainsi à son équation une problématique démographique (nombreux décès), économique (baisse de la productivité), sociale (nombreux orphelins) et éducative, selon l’analyse de la CIALIS. Pourtant, il serait apparu à cause des comportements des hommes. Le prophète ne disait-il pas ceci : « Si les gens... » La communauté islamique, communauté religieuse majoritaire, ne doit cependant pas rester en dehors des nombreuses actions de lutte entreprises par toutes les couches de la société burkinabè. Car certains musulmans ont souvent des réactions extrêmes face à la pandémie. Le Coran, livre révélé pour servir de miséricorde, de guidance et de... lumière pour le genre humain proclame : « Entraidez-vous dans le bien et la piété et ne vous entraidez pas dans la désobéissance et le péché » C5V2 C’est donc un impératif d’agir, de participer, de proposer et de lutter. Mouaz USEZ et FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-nasr vendredi n° 47 du 03 Décembre 2004 ...198 Prix 50 fc^ P. 4 Numéro 47 Nombre de pages 4 -- id 11533 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11533 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33208 33656 33657 33658 33659 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/e54f414498a016ea42d4520f19047ce72ae6b4b3.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e1fe934c3f00099399ff34df58428c8badc0a070.tiff https://islam.zmo.de/files/original/81fe421f92bdc6df32be2cf4cca04df3224e2087.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f810e3efcdccedc0b033e64b43048be9eb583af4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/eaea6bade47d0d947558141bc5910597608c0069.tiff Titre An-Nasr Vendredi #048 (La jeunesse du prophète Muhammad (SAW)) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15665 Tahir Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-12-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000265 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore Son pardon. Le prophète Muhammad est né le 12 Rabioul Awal, c’est-à-dire le 20 août 570 de l’ère chrétienne. En cette année-là, l’humanité venait de recevoir le personnage le plus important qu’Allah, dans Sa miséricorde, a mis au monde. Son grand-père alla s’adresser à Dieu au pied de la Kaaba, l’enfant dans les bras. Le jeune Muhammad ira vivre dans la campagne mecquoise comme cela était de coutume à la Mecque, auprès d’une nourrice bédouine que le bien voulu lui accorder. Des noms de Halima. Des faits extraordinaires se sont produits autour de cette naissance qu’il serait fastidieux de vouloir citer ici. La jeunesse du prophète Muhammad (saw) a duré deux ans pendant lesquels les anges viendront le laver le cœur. Ses deux géniteurs, Abdallah et Amina, sont des fils de Quouraich, la tribu qui avait l’honorable charge de la garde de la maison sacrée de Dieu (la Kaaba). Ayant perdu son père, deux... Moins plutôt, c’est Abdoul Moutalib, son grand-père, qui accueillit le nouveau-né. Dès ses premiers jours, il le purifia et le prépara à sa future mission. C’est là également qu’il s'exercera à la bergerie. Il poursuivra cette activité de retour à la Mecque. Tout cela présageait un destin hors du commun, un destin prophétique, car tous les prophètes s’étaient exercés à la bergerie, ce qui les préparait à la direction des hommes vers la satisfaction d’Allah. Le prophète lui-même, en se souvenant de son enfance, avait dit : « Je gardais les moutons des Quraysh, moyennant quelques qirats ». Ce métier atteste que l’humilité et la sensibilité étaient des qualités du prophète dès sa tendre enfance. À l’âge de 6 ans, il fut une fois de plus durement éprouvé par la mort de sa mère. Abdoul Moutalib l’entoura de ses soins jusqu'à l’âge de 8 ans. Après la mort de ce dernier, la charge du jeune orphelin revint à Abou Talib, frère germain d’Abdallâh et oncle de Muhammad. Muhammad avait reçu plein de leçons de son grand-père. Avec son oncle, c’est une nouvelle page de sa vie qui s'ouvrait. Une vie pleine d’épisodes étranges. Un des faits marquants dans cette phase de sa vie est le voyage en Syrie avec une caravane dont faisait partie Abou Talib. Muhammad avait alors 12 ans. Au départ de la caravane de la Mecque, il prit la bride du chameau de son oncle et lui demanda : « À qui me laisses-tu ? » Abou Talib prit de pitié pour le jeune orphelin et l’emmena avec lui. C’est au cours de ce voyage qu’un moine, après avoir observé Muhammad, confia secrètement qu’il s'agissait du prophète dont les révélations antérieures avaient prédit l'avènement. Le moine en était convaincu par certains signes, comme les nuages qui se déplaçaient au-dessus de sa tête et le protégeaient des rayons du soleil. Le prophète vécut une adolescence auprès de son oncle, totalement différente de celle de ses contemporains. Dès l’âge de 20 ans, Muhammad adhéra à un mouvement qui s’était constitué à la Mecque pour la. Défense des droits des opprimés. Le respect de l’engagement du dépôt lui a valu le surnom d'Al Amin, c'est-à-dire le digne de confiance. Du métier de berger, Muhammad embrasse le commerce après son voyage en Syrie avec son oncle. Il y gagnait sa vie dans l’honnêteté et la droiture. Muhammad avait une telle aversion pour la débauche que, de façon miraculeuse, il ne pouvait pas se rendre aux activités folkloriques que les Mecquois avaient coutume d’organiser. Quelque chose, notamment le sommeil, l’empêchait à chaque fois qu’il était tenté de s’y rendre. Un jour, ses tantes lui firent des reproches pour cette attitude. Elles l’obligèrent à participer à une fête sous peine de provoquer la colère des divinités. Mais entre-temps, Muhammad revint précipitamment dans la tente en tremblant. À la question de ce qui lui arrivait, il répondit qu’il y avait des êtres étranges qui l’empêchaient de participer à la fête. Un autre. Fait semblable s’était produit lors de la reconstruction de la Kaaba. Les gens relevaient le pan de leur vêtement sur l’épaule pour amortir le poids des pierres qu’ils transportaient. Le jeune Muhammad, lui, les portait à même l’épaule. Son oncle Abou Talib lui suggéra de faire comme les autres ; mais quand Muhammad souleva le pan de son Izar et fit découvrir son corps, il tomba en transe. Autant de faits attestant de la sainteté de Muhammad et de la protection que Dieu lui fit bénéficier contre tout ce qui pouvait porter atteinte à sa dignité et ternir son honorabilité. Sa spiritualité toujours grandissante l’éloignait au maximum des idoles et tout ce qui allait dans le sens de leur adoration, telle que l’appellation de noms comme serviteur de telle divinité, couramment utilisée par les habitants de la Mecque avant l’avènement de l’islam. Le jeune Muhammad était si intelligent que toutes les fois où son grand-père avait perdu quelque chose, on lui demandait de la retrouver. Chez Abou Talib, quand ses cousins... Pillaient la nourriture, Muhammad s’abstenait tout simplement de manger et les observait. Et son oncle le faisait servir. La sobriété, la décence, la patience et la mesure étaient des qualités du futur prophète et d'exemple parfait pour la communauté. Tout ceci attire vers lui la veuve et riche commerçante Khadidja. Elle fut impressionnée par la nature d’un jeune homme dont tout en lui présageait un avenir fait de l’agrément de Dieu. Elle ne résista pas au désir d’aller lui proposer sa main. En effet, elle en avait parlé à sa confidente Noufaïsah. Cette dernière alla voir Muhammad, alors âgé de 25 ans, pour lui suggérer l’idée de se trouver une femme. Muhammad répondit qu’il n’en avait pas les moyens. « Mais si tu trouves une qui soit riche, belle et de bonne famille », reprit Noufaïsah. « Qui peut-elle être ? » questionna Muhammad. « Khadidja », répondit Noufaïsah. Muhammad répondit timidement que ce n’était pas possible car cette dame avait refusé des... personnes honorables de la Mecque. Noufaisah lui promit de s’en charger personnellement. Voilà comment Khadidja devint l’épouse du prophète. La plupart des écrits sur la biographie du Prophète disent que Khadidja était une veuve âgée de 40 ans, alors que Muhammad n’en avait que 25. Muhammad venait là d’amorcer un tournant décisif dans sa vie. Cette vertueuse femme allait constituer un véritable soutien pour lui. Surtout dans les instants mémorables comme la mort de son oncle et l'épreuve de la révélation avec le début difficile de sa mission face à l’adversité tenace des mécréants. TAHIR « N'avons-Nous pas ouvert pour toi ta poitrine? Et ne t'avons-Nous pas déchargé du fardeau qui accablait ton dos? Et exalté pour toi ta renommée? À côté de la difficulté est, certes, une facilité! À côté de la difficulté est, certes, une facilité! Quand tu te relèves, donc, lève-toi, et à ton Seigneur, aspire. » Coran sourate 94 LISEZ et FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-nasr vendredi n° 48 du 10 Décembre 2004 202 Prix 50 FCFA P. 4 Numéro 48 Nombre de pages 4 -- id 11474 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11474 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33186 33561 33562 33563 33564 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/334c9a3d227c5ac5d62b8612beb11437905f4a48.pdf https://islam.zmo.de/files/original/d6b0d0ef559759831da3e623ca377258a92c3c54.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d3bd58424e5b294ec2e4f2c1585eb3ce88782860.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8007b81ca22b5357e264f831d41f96514a2c2915.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5b8c20a19137504bc7b3d978439bbc39fb1a7f53.tiff Titre An-Nasr Vendredi #049 (La vie politique du prophète Muhammad) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/89 Fiqh Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-12-17 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000243 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Longue rient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La vie du prophète peut être étudiée sous plusieurs angles. An-nasr vendredi vous a présenté dans son numéro précédent, la jeunesse de Muhammad. Cette semaine nous vous proposons un autre aspect non moins important de sa vie. Il s’agit de sa vie politique qui a occupé une importante partie de son existence, dans la mesure où la mission prophétique qu’il était chargé d’accomplir avait aussi une dimension politique. Mais la partie la plus marquante de sa vie politique couvre la période qui va de 622, date de l'hégire, à 632, date de la mort de Muhammad. Cette période s'étale sur une plage chronologique relativement courte, mais très étoffée en leçons. « Le pays bien arrosé, situé entre deux étendues de pierres noires, d’après le songe du prophète, était Yatrib où il devait exercer son autorité politico-religieuse, dix années durant. Cette gestion hors du commun le consacra meilleur homme d’État de tous les temps. Sur la personne de ce leader politique, il existe une littérature particulièrement variée. Ce qui fait de lui le personnage le mieux connu, tellement il existe des détails sur sa vie, celle même privée. Aussi, on note une diversité d'interprétation des faits se rapportant à la biographie de cet homme. Cet article s'inscrit dans la même logique (la logique d’interprétation). Il s’agira pour nous d’examiner la vie du prophète Muhammad dans la gestion des affaires internes et externes de sa communauté. La politique intérieure du prophète. Dans la gestion des affaires internes de son État, on note plusieurs étapes : la première a consisté à la phase de mise en place des fondements de son pouvoir. Cette phase a donné lieu à la conciliation des populations immigrées de la Mecque et les autochtones de Médine, qui allaient devenir ses dirigés sous une même bannière. En outre, il s’est agi pour lui de réconcilier les peuples qui habitaient Médine. En effet, les Les Médinois formaient une société segmentaire, en An-nasr vendredi n° 04-9 du 17 décembre 2004. Prix 50 f. P.1 proie à des guerres civiles, souvent extrêmement meurtrières. On y notait essentiellement deux grands groupes : les Khazraj et les Aws, à l’intérieur desquels existaient encore des scissions. Muhammad commença par résoudre cette épineuse question en envoyant d’abord des émissaires pour tenter de briser cette vieille tradition arabe. Toujours avant l’émigration, il cultiva en ces peuples nouvellement convertis un sens aigu de la responsabilité. En effet, le traité qui engageait le prophète aux Médinois a été conclu en ces termes : « Je conclus ce pacte avec vous, à condition que le serment d'allégeance que vous me prêtez vous engage à me protéger tout comme vous protégez vos femmes et vos enfants. » À ces mots, un Médinois prit la main du prophète et dit : « Par celui qui t’a envoyé avec la vérité, nous te protégerons comme nous les protégeons. Accepte donc notre serment d'allégeance, ô envoyé de Dieu. » Car nous sommes des guerriers, en possession d'armes qui ont été transmises de père en fils. D’autres points d’inquiétude furent soulevés mais trouvèrent des réponses adéquates. Il s’agit notamment de l'alliance qui les liait aux juifs et aussi de leur avenir à eux lorsque le prophète aura la victoire sur les Mecquois. Au terme des discussions, juste avant que les délégués qui venaient d’être nommés par le prophète ne prêtent leur serment, un kazradjite prit la parole en ces termes : « Homme de Kazradj, savez-vous ce que signifie le fait de prêter serment d'allégeance à cet homme ? Nous le savons », répondirent-ils. Il poursuivit : « Vous vous engagez à mener le combat contre tous les hommes, les rouges et les noirs. Si donc vous pensez que vous pourriez l’abandonner lorsque vous souffririez d'être dépouillés de vos biens et lorsque certains de vos nobles seront tués, abandonnez-le maintenant car si vous deviez l’abandonner par la suite, vous serez couverts de honte dans ce monde et dans l’autre. » Ils dirent : « Même si nos possessions devaient être perdues et si nos nobles devaient périr, nous prêterons serment. Et quelle sera notre part, envoyé de Dieu, si nous tenons notre engagement vis-à-vis de toi ? Le paradis, répondit-il. Tends donc la main. » Chose que le prophète lit et ils lui prêtèrent serment. Cf. Martin Lings, 1986, Seuil, p. 135 à 136. Admirez au passage le sens de la responsabilité de ce peuple et son engagement. Désormais, les Médinois étaient unis pour défendre la cause de l’islam et le prophète. Les interminables guerres civiles venaient de prendre fin et le prophète pouvait exercer son pouvoir. Sous son autorité, nul n’était supérieur à son prochain que par le degré de sa foi. Ainsi, le maintien de cet équilibre social, de cette cohésion des différentes composantes de la société médinoise devint l’une des orientations majeures de la politique intérieure du prophète. Il y tenait jusqu'à la fin de ses jours car c’était même une injonction divine. « Cramponnez-vous tous au câble d'Allah et ne vous... » Divisez point. » An-wsr vendredi n° 04-9 du 17 Décembre 2004 204 Prix 50 f CFA P. 2 La deuxième grande caractéristique de la politique intérieure du prophète est le respect du droit de chacun. En effet, cette phase s’est traduite par la préoccupation de Muhammad à établir une justice pour tous. Conscient de ses limites objectives inhérentes à sa nature humaine, il mettra ses sujets face à leur responsabilité dans des cas de disputes où il craint de ne pas être équitable. Il dit à ce propos dans un hadith rapporté par Umm Salâma : « Je suis simplement un être humain, vous venez à moi avec vos disputes. Il se peut que certains soient plus éloquents dans leurs plaidoyers que d'autres et que je juge en leur faveur à partir de ce que j’entends. Donc si je prononce un jugement en faveur de quelqu'un qui n'en a pas le droit, il ne devrait pas agir en conséquence car je lui aurai remis une part de l’enfer. » Rassemblé par Abou Dàwùd ; Sunan Abou Dàwûd, Vol., n° 3576 et authentifié dans Sahih Sunan Abi Dàwùd, Vol 2. N°3058. Le prophète resta fidèle à ce principe de rétablir chacun dans son droit aussi infime soit-il. Lors du sermon qu’il prononça quand il fut en pèlerinage, il dit : « Considérez la personne, les biens de chaque musulman comme sacrés. » Cet illustre personnage incita aussi à la justice, donnant des rudiments permettant d'atteindre cet objectif. Ainsi, il dit : « Il y a trois sortes de juges dont deux iront en enfer et un au paradis. Celui qui ira au paradis, c’est celui qui connaît la vérité et qui juge conformément à elle. Ceux qui iront en enfer, c'est celui qui connaît la vérité et ne juge pas conformément à elle et celui qui n'a aucune connaissance et qui juge son peuple. » Rapporté par Buravda et rassemblé par Abu Dàwùd. Cf. Bilal Philips, le fiqh et son évolution, p. 45-46. Ali ibn Abi Tàlib a dit : « Le messager de Dieu m'envoya au Yémen en tant que juge. Je lui demandai : Ô Messager de Dieu, je suis jeune et je n'ai aucune connaissance pour juger. » Il répondit : « Dieu guidera ton cœur et gardera ta... » langue ferme (attachée à la vérité). Lorsque deux adversaires se présenteront à toi, ne décide pas avant d'avoir entendu de la même façon ce que chacun d’eux a à dire, (...). » Abu Dawud La troisième et dernière (selon notre analyse) caractéristique du pouvoir de Muhammad est l’acceptation du pluralisme. En effet, le prophète prenait le temps de consulter les compagnons pour les questions se rapportant à la gestion de la cité. C’est le principe de la Shura. Que ce soit lors des batailles ou à propos d’autres questions que Dieu n’avait pas tranchées, il n’agissait qu’après avoir recueilli les idées ou avis de son entourage. Beaucoup de récits confirment cette attitude du prophète. La politique extérieure Les rapports du prophète en tant que chef d’État avec les autres (les Mecquois principalement) sont de deux natures, à savoir : les rapports de paix et de conflit. Dans les rapports qui ont engagé le prophète aux autres États d’alors, on retrouve in-nasr vendredi n’O49 du 17 Décembre 2004 205 Prix 50 fcfa P- Trois grandes étapes. La première est marquée par la brutalité des rapports avec les Koraïchites notamment qui « étaient les plus forts, les plus têtus, les plus intraitables ennemis de l’islam. » Sur injonction divine, le prophète dut se résoudre à défendre les personnes et les biens des musulmans. Ce fut aux premières années de Hégire, période qui le consacrera chef des armées musulmanes. En effet, il prit part aux deux grandes batailles de l'islam (Badr et Ouhud) et à l'organisation des expéditions punitives à l’endroit d’autres ennemis. La deuxième phase fut marquée par la réconciliation avec leur principal ennemi, les Koraïchites. Cette réconciliation fut sanctionnée d’un pacte signé à Houdeybiyya qui donnera son nom à ce traité. C’est un traité dont les clauses ont paru humiliantes aux yeux des compagnons et même les Mecquois s’en ragaillardissaient. En effet, les clauses une (01) et quatre (04) stipulent respectivement que le prophète et ses compagnons ne devraient pas avoir accès à la Mecque. L’année en cours et pouvaient revenir l’année suivante. Tout Mecquois à la suite de ce traité qui venait à rejoindre les musulmans à Médine, devrait être expulsé et rendu aux siens tandis que les Mecquois pouvaient accorder l'asile à quiconque quittait Muhammad pour les Mecquois. Aussi, lors de la rédaction du traité, Suhail, l'émissaire des Kouraichs, exigea qu’on ne mette pas la basmal-lah et qu’on effaça aussi le terme envoyé de Dieu. Le prophète leur fit toutes ces concessions car il savait où cet acte le conduirait. Ainsi, le prophète s’érigeait en un grand diplomate d’abord en obligeant ses ennemis à le reconnaître comme chef d’un État souverain. Ensuite, il tint fermement à son engagement et n’accepta jamais sa violation, en témoigne l’extradition de Abu Jandal, fils de Suhayl, avant même la finalisation du document. Enfin, c’est ce traité qui donna le motif de la conquête de la Mecque. Par conséquent, loin d’être une faiblesse, le traité d’Hudaybiyya constitua une victoire éclatante. Ainsi le Le prophète pouvait amorcer la dernière étape de sa politique extérieure qui a consisté à rédiger des correspondances à l'adresse de certains rois comme le Négus, roi d’Abyssinie, Al Mouqawqis, roi d’Égypte, Kisra, roi de Perse, César, roi de Rome, pour les appeler à l’islam... Toute chose qui constitue un pan très important de sa mission et qui n'aurait pas été possible s'il n’avait pas fait la paix avec les coalisés (idolâtres). Aujourd’hui, la recherche de la justice sociale, de la paix, de la sincérité dans les relations internationales, l’État de droit... constituent l’essentiel des discours d’orientation politique. Cela, le prophète l’a réalisé en l’espace de 10 ans. AHMAD USEZ et FAITES LIRE ANNASR VENDREDI An-nasr vendredi n° 049 du 17 Décembre 2004 Prix 50 F CFA P. 4 Numéro 49 Nombre de pages 4 -- id 11532 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11532 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33207 33644 33645 33646 33647 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2a9a00f04bb02ef37d57b69c9ac9d91cc91d3057.pdf https://islam.zmo.de/files/original/d08841fd7ab789e72b21fe3125e18c43b1f66df3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2229c82e2247ece1708cc92da9966d4a7e701485.tiff https://islam.zmo.de/files/original/201d58c5be98127304b17ce3cde9c0842e42ee1d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d2ff827d6111960e437c5ebcdcf3d0d2575040ff.tiff Titre An-Nasr Vendredi #050 (Les fondements et la philosophie du hadj) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15653 Yazid Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 Hadj https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-12-24 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000264 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Borique vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le hadj, cinquième pilier de l’islam, est un rassemblement annuel des musulmans du monde entier aux lieux saints de l’islam. C’est le fait d’aller à la Mecque (ville d’Arabie Saoudite) pour accomplir le culte de la tournée autour de la Kaaba, de la marche entre Safa et Marwa, de la station à Arafat et d’autres cultes nécessaires, dans le but d’obéir à l’ordre d’Allah et de chercher son agrément. Comme tout acte islamique, le hadj n’est pas sans signification. An-Nasr, vendredi, dans le cadre de la formation des futurs pèlerins, vous propose dans ce numéro une analyse des fondements et des mérites du hadj d’une part et de la philosophie de ses rites, d’autre part. FONDEMENTS ET MÉRITES DU HADJ Le hadj est un événement majeur dans la vie du musulman. C’est un rite canonique qui perpétue une ancienne cérémonie religieuse monothéiste. Donc, il existait bien avant l’avènement de l’islam. Ibrahim (AS), Le père du monothéisme, les fondements et la philosophie du hadj, pur est à l’origine des rites de celui-ci. Cependant, les pratiques enseignées par ce dernier furent altérées avec le temps par des pratiques païennes. Ce fut Muhammad (saw), dernier des prophètes et envoyés de Dieu, qui le purgea de ces monstruosités. Le hadj a été, dans l’histoire de l’islam, un moyen d’unir les nombreuses nations qui constituent la communauté islamique mondiale. C’est un voyage vers le savoir, le rapprochement des hommes et l’échange des idées. Le Coran, parole de Dieu, nous dit : « La première maison qui ait été édifiée pour les gens, c’est bien celle de Bakka (la Mecque), bénie et une bonne direction pour l'univers. Là, sont des signes évidents, parmi lesquels l'endroit où Ibrahim (AS) s'est tenu debout ; et quiconque y entre est en sécurité. Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens d'aller faire le pèlerinage de la maison... » (S3 V96-97). Et le prophète Muhammad (saw), à propos de qui le An-nasr... vendredi n° 050 du 24 Décembre 2004 Prix 50 f cfa P. 1 Le Coran dit qu’il ne prononce rien sous l'effet de sa passion, et nous enseigne que « l’islam est fondé sur cinq piliers : la profession de foi ou la chahada, les cinq prières journalières, la zakat, le jeûne du mois de ramadan et le hadj ». C’est ainsi que se dessine de façon évidente et précise le fondement du hadj ; cet acte dont l’accomplissement est un moyen de renforcer sa foi et d’améliorer son culte. Le hadj renferme de nombreuses récompenses dans son accomplissement. En effet, les hadith relèvent les vertus de cet acte sacré : - « ceux qui accomplissent le hadj ou la oumra sont les délégués de Dieu ; leurs invocations sont répondues et leurs demandes de pardon sont accordées » ; - « le hadj est un djihad, notamment pour le vieux, le faible et la femme » ; - « le hadj extermine la pauvreté et les péchés comme on expulse la crasse du fer, de l'or et de l’argent. Toute petite faute est effacée entre deux oumra. La récompense du hadj sincère est le... » « Celui qui effectue le hadj sans commettre des péchés, reviendra du hadj pur comme il était lorsque sa mère l'a mis au monde », rapporté par Boukhari et Mouslim. LA PHILOSOPHIE DES RITES DU HADJ Au nombre de cinq, les rites du hadj doivent leur origine à des actes posés par Ibrahim (AS), sa femme Hajjar et son fils Ismaël. Ils ont été appréciés par Allah, au point que leur commémoration chaque année a été rendue obligatoire, d’où la nécessité de connaître leur philosophie. 1- L’ihram C'est un élément fondamental du hadj qui comprend deux dimensions : matérielle et spirituelle. Ihram signifie entrer dans le Haram (lieu sacré) et s'interdire provisoirement certaines choses et actions qui sont habituellement légales. La dimension spirituelle de l’ihram se fonde sur l’intention, la volonté de se consacrer à l’adoration d’Allah pendant le hadj, mais aussi de s’abstenir de commettre les interdits, et enfin de se débarrasser de ses péchés. En plus, elle est caractérisée par la récitation de la... Talbiya. Formule de réponse à l’appel de Dieu : « Labayka Allahoumma labayka, labayka la sharîka laka labayka... » « O Allah, me voici à Toi ! Me voici à Toi ! Tu n'as pas d'associé, me voici à Toi ». On répond ainsi à l’appel lancé par Ibrahim (AS) sur ordre divin en ces termes : « Et fais aux gens une annonce pour le hadj. Ils viendront vers toi, à pied et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné » (S22V27). Ceci justifie donc le caractère divin de cet appel auquel répondent chaque année de nombreux musulmans de tous les coins du monde. Quant à la dimension matérielle de l’ihram, elle est l’accoutrement vestimentaire imposé aux pèlerins. En effet, tous portent la même tenue qui est de deux draps de coton non cousus pour les hommes, et pour les femmes, un habillement qui couvre tout le corps à l’exception du visage. Cet habillement très simple témoigne de l’égalité entre les hommes devant Dieu. Très-Haut, mais rappelle aussi la mort et le linceul que tout musulman portera le jour de sa mort. C’est là un signe de réflexion pour les doués d’intelligence. 2- Le tawaf La circumambulation consiste à faire sept fois le tour de la Kaaba. Pilier fondamental du Hadj, le tawaf répond à cette volonté d’imiter les anges dans leur tawaf autour du trône de Dieu qui est situé dans les cieux. D’après une coutume antique, tourner autour de quelqu’un signifie être prêt à se sacrifier pour lui. Il est donc normal et logique de tourner autour de la Kaaba, la maison de Dieu, le premier édifice institué sur terre pour l'adoration du Seigneur Tout-Puissant, digne d’être adoré. 3- Le sa’y (effort) C’est la course processionnelle entre Safa et Marwa. Le sa’y consiste à courir ou à marcher sept fois entre les deux monts en souvenir (imitation) de la mère d'Ismaël, Hajjar, en quête d’eau pour son enfant. Cet acte nous enseigne la patience et la détermination dont tout croyant doit toujours s’armer dans ses œuvres. cultuelles. Dieu dit à propos de Safa et Marwa : « Al-Safa et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés de Dieu » (S2V158). 4 - La station d’Arafat Elle a lieu le neuf (9) Dhul-Hijja. La station d’Arafat est considérée comme le point central du hadj. En effet, Ahmad Ibn Hambal rapporte de Abd Al-Rahman ibn Ya'mur que le messager de Dieu (saw) a chargé quelqu'un d’annoncer aux gens : « le hadj c'est [la station à] Arafat ». Arafat est un vaste territoire aride limité par trois collines. C'est sous le pied du mont de la miséricorde qu'a lieu la station dans l'après-midi jusqu’au coucher du soleil, un moment privilégié pour les invocations. C'est un événement important dans la vie du musulman en ce sens qu’il s’agit d’une journée où le pardon et la miséricorde sont accordés à tous ceux qui y assistent. Le messager de Dieu (SAW) a dit : « le jour de Arafat, Dieu dit : O Mes anges ! Voici Mes fidèles serviteurs. Ils sont venus à moi, les cheveux en désordre et poussiéreux et nul obstacle n'a pu les dissuader. Ils sont venus en espérant mon pardon, et je leur ai effectivement pardonné. Outre ces mérites, Arafat est un jour rempli d’enseignements : lorsqu'ils furent expulsés du Paradis, Adam et Ève ont été séparément envoyés sur la Terre. Ils se retrouvèrent au mont Arafat. Ainsi, par gratitude et reconnaissance à Dieu, les descendants de ces derniers se tournent vers Lui pour lui demander rémission de leurs fautes et une guidance dans leurs actions futures. Arafat rappelle le jour du grand rassemblement, le jour du jugement dernier. C’est d’ailleurs la raison profonde de l’institution du rassemblement du mont de la miséricorde : les pèlerins sont habillés tous en blanc comme s’ils sortaient des tombes pour le jugement ; Arafat rappelle le jour où toutes les créatures se précipiteront vers leur Seigneur, le plus juste des juges, dans l'attente de la rétribution après exposition des comptes de chacun d'eux. Le jour d'Arafat, les pèlerins... sont côte à côte sans distinction entre pauvres et riches, entre nobles et modestes, entre maître et esclave ; l'argent et le lignage n’ayant aucune valeur mais seules les œuvres, bonnes ou mauvaises, distinguent les uns des autres. Arafat est surtout un jour d’invocations, un jour de grand souvenir en ce sens que le dernier verset fut révélé ce jour, de même que le sermon d’Adieu du prophète fut prononcé. Dieu dit : « Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous votre religion et Je vous ai comblé de Ma grâce et J’ai agréé pour vous l'islam comme religion » (S5V3). 5-Al-Jamarat ou les stèles de Satan Au nombre de trois, ces stèles (al-jamara al ûla, al jamara al wudâ, al jamara al-aqaba) représentent le nombre de fois que Satan vint vers Abraham (AS) quand Dieu lui demanda comme épreuve d'égorger son fils bien-aimé, pour le dissuader de sa résolution. Celui-ci le chassa à coup de pierres et c’est pourquoi l’on répète le geste symboliquement comme une résistance contre les tentations diaboliques de la vie. C’est Une humiliation de Satan et en même temps une prise de décision de s'écarter des péchés et d’accomplir des œuvres pieuses. On s’engage alors à travers cette lapidation des stèles qui représentent symboliquement Satan, à abandonner la soumission à nos propres tentations ; à nous écarter de tout acte criminel, et à nous repentir sincèrement devant Dieu, dans l’espoir de son pardon. C’est enfin une manière d'exprimer notre soumission aux commandements divins. En somme, le hadj est plein de symboles et d’enseignements : la Kaaba, maison de Dieu, unique dans son genre, symbolise l’unicité de Dieu. Elle traduit aussi l’unité des musulmans du monde, se dirigeant tous vers cet endroit, créant ainsi une communion spirituelle entre eux au-delà des frontières et au-delà des barrières sociologiques. Safa et Marwa, deux petites collines près de la Kaaba, symbolisent l’amour maternel d'une femme qui a obéi sans condition à la volonté d’Allah. Al jamarat que l'on lapide sous le cri « Allahou Akbar » symbolise la Détermination d’un homme et de son fils pour le rejet de la tentation satanique avec force et courage. Al Ihram, qui de par sa dimension matérielle, met les hommes sur le même pied d’égalité. Retenons que ces différents rites, pleins d’enseignements, visent inévitablement à créer en nous l'amour d’Allah (SWT), le Seigneur Maître des Hommes. Yazid LISEZ et FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-nasr vendredi n° 050 du 24 Décembre 2004 Prix 50 FCFA P. 4 Numéro 50 Nombre de pages 4 -- id 11650 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11650 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33268 33893 33894 33895 33896 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/a5984ecf1ebecc470a57d738c029cbf2d61a7ceb.pdf https://islam.zmo.de/files/original/052491f753fdae0a4a6bce93c67db4fcf184f0db.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b6d06e23255ec47e5ddd1f1a8481faa211522ef9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0eb3354ddbb0db20b993a33bc680223a0e706064.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2f29e343dc4e5e5c3c05df8844e60399003e6938.tiff Titre An-Nasr Vendredi #051 (Hadj : quel parcours pour le pèlerin burkinabè?) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 Hadj https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-12-31 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000325 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/284 Bobo-Dioulasso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Dans quelques jours, des milliers de musulmans et de musulmanes des quatre coins du monde vont converger vers les lieux saints de l’Islam pour le grand pèlerinage annuel. Cinquième pilier de l’Islam, le pèlerinage à la Mecque est une obligation pour tout musulman qui en a les moyens. Le saint Coran dit : « ...Et c’est un devoir envers Dieu pour ceux qui ont les moyens, d’aller faire le pèlerinage de la maison de Dieu. » Coran chapitre III, verset 97. Il fait donc partie du culte musulman. Et comme tout culte divin, il comprend des rites et un cheminement que le pèlerin doit connaître avant de s’y rendre. Dans son numéro précédent, AN-NASR vendredi a abordé les fondements, les mérites et la philosophie du Hadj. Dans ce numéro-ci, il revient sur les préparatifs et les rites du Hadj. Hormis les moyens financiers qui constituent le plus souvent. L’essentiel des préoccupations des candidats au pèlerinage inclut également la préparation physique, psychologique, spirituelle et intellectuelle. En effet, le futur pèlerin doit se convaincre qu’il va à la découverte des merveilles de Dieu et sur les traces des premiers musulmans, dans le but d’accroître sa foi et d’avoir l’agrément de son Seigneur. De plus, le pèlerinage constitue pour lui l’occasion de rencontrer dans les lieux saints environ trois millions et demi de frères et sœurs de toutes les races et nationalités venues pour les mêmes objectifs. Cela lui permettra de se faire une idée de l’affluence des pèlerins et de ne pas être surpris ou affecté négativement par cette marée humaine extraordinaire. Également, cela veut dire qu’il existe des risques de se perdre par moment au cours du Hadj si l’on s’écarte des siens. C’est pourquoi l’on rencontre le plus souvent des groupes de pèlerins se tenant les uns les autres par le... bout de chemises pour ne pas se séparer. C’est d’ailleurs pour cela que les autorités saoudiennes ont mis en place une organisation parfaite pour éviter tout désagrément. En outre, l’accomplissement du pèlerinage nécessite de bonnes dispositions physiques dans la mesure où les distances entre les différents lieux des rites du Hadj atteignent parfois une dizaine de kilomètres que l’on doit parcourir à pied. Car l’affluence fait que le déplacement en véhicule (longs bus généralement) est plus lent que la marche à pied. D’où la nécessité de s’entraîner physiquement en pratiquant du sport. Ainsi, il n’est pas souhaitable que des vieilles personnes ainsi que des malades se rendent au pèlerinage car ils ne pourront pas accomplir les rites qui exigent une endurance physique. La connaissance et la maîtrise des différents rites et de tout le circuit du pèlerinage seront aussi un grand atout pour le pèlerin. C’est du gâchis que de faire toutes ses dépenses pour aller à la Mecque sans savoir que faire. Le pèlerinage, Tout comme la prière, le pèlerinage est un ensemble de gestes et de paroles que le musulman ou la musulmane doit connaître avant de prétendre l’accomplir. Ainsi, dans les lignes qui vont suivre, nous tenterons de rappeler le parcours que doit emprunter un pèlerin burkinabè. C’est un véritable parcours de combattant qu'il faut accomplir dans un temps relativement court. Ainsi, quand le pèlerin quitte l’aéroport international de Ouagadougou ou de Bobo, il atterrit à Djedda, la ville d’accueil de tous les pèlerins. Il va rallier la ville de la Mecque située à soixante-dix km par la route. À l’entrée du territoire sacré de la Mecque, il pose le premier acte du Hadj qui est la sacralisation. La sacralisation consiste à se purifier par le lavage, la coupure des phanères (cheveux, ongles, le pubis, les aisselles), à se revêtir des habits de pèlerin et à prendre l’intention d’accomplir le pèlerinage pour l’amour de Dieu, comme l'indique le Coran : « Et accomplis le... » pèlerinage pour l’amour de Dieu. » C2V196. Il entre ensuite dans le territoire sacré et se dirige vers la maison sacrée (la Kaaba) en récitant le Talbiyya : « O ! Seigneur, me voici... », une façon pour lui de se présenter à son Seigneur dès son arrivée dans les lieux saints. Cette formule doit être connue de tout futur pèlerin car elle sera l’invocation principale à réciter pendant tout le pèlerinage. À son arrivée à la Mecque, le pèlerin accomplit d’abord le circuit autour de la Kaaba et la course entre Safa et Marwa (deux collines situées dans le voisinage de la Kaaba) avant de rejoindre son lieu de résidence. Pendant son séjour à la Mecque, et en attendant le huitième jour du mois du Hadj pour le début du pèlerinage, le pèlerin doit faire l’effort d'exécuter ses prières quotidiennes dans la mosquée sacrée car d'après le prophète Muhammad (saw), une prière accomplie dans cette mosquée vaut 100.000 prières exécutées ailleurs. Le huitième jour du Zoul-Hadj, il quitte la Mecque pour Minah, localité située à Une dizaine de kilomètres de la Mecque où il passera la nuit. Le neuvième jour, il se dirigera vers la vallée du mont Arafat pour la station d’Arafat qui constitue l’axe central du Hadj en ce sens que le prophète a dit que le pèlerinage, c’est la station d’Arafat. Au cours de ce rite, il est recommandé de faire beaucoup d’invocations, de prières, pour soi-même, pour ses parents et amis et pour son pays, et ce, durant toute la journée. À la tombée de la nuit, le pèlerin quitte Arafat pour Mouzdalifah où il accomplira ensemble la prière de Maghrib et d’Isha ; ensuite, il y passera la nuit. Le dixième jour, le jour de la Tabaski, dès le lever du soleil, il prend la direction de Mina pour la lapidation de la stèle de Satan, le sacrifice de la Tabaski, et ensuite il rasera sa tête et retournera à la Mecque pour la circumambulation autour de la Kaaba. Le onzième, douzième et treizième jour seront consacrés à la lapidation des stèles de Satan. Minah. Ainsi, son pèlerinage prend fin en cinq jours (8ème au 13ème jour de zoul-Hadj). Cependant, avant de quitter la Mecque, le pèlerin doit faire le circuit d’au revoir autour de la Kaaba comme c’était le cas à son arrivée. Le pèlerin peut aller à Médine si ses moyens et son temps le permettent. Là, il ira visiter la mosquée du prophète et les vestiges de la première civilisation musulmane. Médine est située à environ 450 km de la Mecque, et cette étape ne fait pas partie du pèlerinage. Mais une fois qu’on quitte chez soi à des milliers de km et qu’on s'approche de ces lieux bénis, il est souhaitable de faire un effort supplémentaire d'y parvenir pour l’amour du prophète. Selon Muhammad (SAW), « Qui accomplit 40 prières rituelles dans ma mosquée, sans en manquer une seule, il a l’engagement d’être sauvegardé de l’enfer, de l’hypocrisie et du châtiment. » Rapporté par Ahmed. Voilà encore ce qui doit davantage motiver le déplacement à Médine. En outre, durant tout son séjour dans les lieux saints, le Le pèlerin doit mettre tout en œuvre pour faire le maximum de bonnes actions. Les activités accessoires comme le commerce et le tourisme ne doivent pas compromettre l’esprit de ce voyage qui est essentiellement cultuel et spirituel. C’est du reste ce qui fait que le futur pèlerin doit se préparer en conséquence. D’après le prophète (Paix et Salut sur lui) : « Celui qui accomplit le pèlerinage sincèrement et ne s’adonne ni à la luxure ni à la méchanceté, tous ses péchés seront pardonnés et il deviendra aussi pur qu’un nouveau-né ». Toute la rédaction d’An-Nasr vendredi souhaite un pèlerinage plein de foi et de spiritualité à nos futurs El Hadj. L’Imam USEZ et FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI. An-Nasr vendredi n° 051 du 31 Décembre 2004. Prix 50 F. P. 4. Numéro 51 Nombre de pages 4 -- id 11649 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11649 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33267 33889 33890 33891 33892 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/9a444b65968b40112fd217979c6722ddbacec9bd.pdf https://islam.zmo.de/files/original/3cef22dff9684e53981545f9bea49a8bf71d44bc.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7338ef5336ddf10fc1eb1ec81fac873b21e214c3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/68dc3c1d077e4b808058490a34be0b3433e30f36.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5b44003015b70b6698044fb674dbd89dd3195afb.tiff Titre An-Nasr Vendredi #052 (La vie sociale du prophète Muhammad) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15653 Yazid Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2005-01-07 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000324 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Bî4n - nasr n'O52duO7 Jan. 2005 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Muhammad (saw) ben Abdallah ben Abdul Mutaleb wa Amina Al Zahirriyya bint Wahb, fils prodigue de Qouraïch, est le dernier des prophètes et envoyés de Dieu aux êtres humains et aux djinns qui peuplent la terre. Et comme tous les prophètes qui l'ont précédé, sa mission était de prêcher l'unicité d’Allah (swt), le seul digne d’être adoré. L'accomplissement d’une telle mission (noble) nécessite une cohabitation harmonieuse et parfaite avec son environnement. Et l’efficacité d’une telle communion a besoin forcément d’un comportement exemplaire. C'est dans ce sens que vont travailler ces missionnaires de Dieu, en particulier le prophète Muhammad (saw) dont la vie a fait l’objet de nombreux écrits aussi bien sur sa conduite en public que sur sa vie familiale. LA VIE SOCIALE DU PROPHETE MUHAMMAD Homme exemplaire, le prophète a été doté de nobles caractères qui ont grandement contribué au succès de sa mission. À la suite des articles sur la Jeunesse et la vie politique du prophète, An-nasr vendredi revient dans ce numéro sur la vie sociale du prophète Muhammad. Par comportement social du prophète (saw), il faut entendre la manière dont celui-ci a entretenu des relations avec ses contemporains ou son entourage, c’est-à-dire avec les membres de sa famille, avec ses parents, ses compagnons... Orphelin de père avant sa naissance, et de mère à six (6) ans, il perd son grand-père à huit (8) ans. Ces événements douloureux n'ont pas empêché Muhammad (saw) d’incarner une grande personnalité : il était distingué pour sa sincérité, son sens de la justice, son honnêteté, sa loyauté, ce qui lui valut le nom de « Al Amine », le fidèle ou le digne de confiance. Le Coran dit ceci à son propos : « Et tu es certes d’une moralité imminente » (C68 V4). Ainsi, le prophète dans ses relations sociales sera un modèle à suivre. À 25 ans, Muhammad se maria à Khadîdja, la pure, surnommée la « Dame de Qouraïch ». Ils eurent 7 enfants, dont 3 garçons et 4 filles. Khadîdja accompagna le prophète dans sa mission, avec sa richesse et sa propre personne en le consolant face aux épreuves. Dès le début de la révélation, elle fut son refuge, et Khadîdja réconforta son époux en ces termes : « Non ! Dieu ne te déçoit jamais ; car tu maintiens le lien de parenté, tu secours le faible, tu donnes aux indigents, tu héberges les hôtes et tu viens en aide aux victimes des vicissitudes... Dieu t’a certainement choisi pour guider ton peuple » ; et l'accompagna chez son neveu Naoufel, un chrétien versé dans les écritures hébraïques qui le rassura. La mort de sa femme va beaucoup le marquer, elle qui était sa consolatrice, qui le tranquillisait quand il avait peur, lui tenait compagnie quand il se trouvait seul, lui parlait gentiment quand il était fatigué et lui donnait de sages conseils quand il s’inquiétait. C'est pourquoi Muhammad le fidèle fut très... reconnaissant à son égard et continua à honorer ses amies et ceux qui l’aimaient en souvenir d’elle. Dans Al-Adab Al-Moufrad, Boukhari rapporte de Anas bin Malek ceci : « Lorsque le messager (saw) recevait un cadeau, il disait : "donnez-le à une telle ; elle était l'amie de Khadîdja et l’aimait." » Aïcha (RA) raconte : « Je n’ai jamais été aussi jalouse d'une femme comme je l’ai été de Khadîdja car le prophète (saw) en parlait tout le temps ; il lui arrivait d'égorger un mouton et faisait don de sa chair aux amies de la défunte... » Quant aux autres femmes que le prophète a épousées après la mort de Khadîdja, il était aussi bienveillant et équitable à leur égard ; il s'amusait avec elles, les aidait dans les travaux domestiques : en témoignent les propos de ses épouses qui rapportèrent que lorsque le prophète (saw) demeurait à la maison, il vaquait à diverses tâches : il débarrassait ses vêtements de certaines saletés, trayait les brebis, cousait son habit, réparait ses sandales, attachait les chameaux. nourrissait sa monture, mangeait avec la domestique, l'aidait à pétrir la pâte et à transporter ses provisions du marché. À l’égard de ses enfants, il les chérissait, les cajolait, s’amusait avec eux. Bref, Muhammad avait de la bonté, de l’affection, de l’amour, du respect envers sa famille. Bien avant sa mission, Muhammad avait une grande considération de la part de ses proches pour son caractère exceptionnel. Très tôt, il prit place aux côtés des plus âgés (malgré son jeune âge) dans une association ou congrégation mise sur pied dans le but de venir en aide aux opprimés et à ceux qui étaient victimes d’injustice. C’est lui qui départagea les tribus de Qou-raich qui ont failli se battre à cause du privilège que chacun voulait en replaçant la pierre noire après la reconstruction de la Kaaba suite à un incendie. Également, son honnêteté lui a valu la confiance des gens qui lui confiaient leurs biens, et qu'il remettait intact au moment voulu. Il soulagea son oncle en prenant avec lui son cousin Ali. À l'avènement de sa mission prophétique, il deviendra l’objet de railleries et sera victime de plusieurs agressions : Abu Jahl passa un jour près du messager d’Allah (saw) alors qu’il se trouvait à Safa : il l’insulta, insulta sa religion et lui exprima son mépris. Le prophète ne dit mot et ne lui adressa point la parole. De même, à Taïf où il est allé demander secours, il fut humilié, insulté et lapidé par les enfants sans qu’il ne les maudisse. Bref, Muhammad et ses partisans connurent toutes formes d'agressions et de tyrannie de grande dimension sans qu’ils ne répliquent. Ce qu’il faut souligner ici, c'est sa patience et sa persévérance dans sa mission malgré le rejet de ses proches, son attitude vis-à-vis des mécréants : son silence, sa rétention de toute parole ou de tout acte blessant, l’invocation de Dieu en leur faveur, mais jamais il ne les maudit : « Seigneur, guide les gens de Taïf dans le droit chemin. » et aide les » ; à Ouhoud, il disait malgré ses blessures : « Seigneur, pardonne à mon peuple car ils ne savent pas ». Le lendemain de la prise de la Mecque, le prophète (saw) entra dans la mosquée et y trouva les notables de Qouraïch, la tête baissée, dans l’attente du verdict du messager. « Quel sera à votre avis, mon verdict ? » demanda-t-il. « Tu es un noble frère, neveu d’un noble homme », répondirent-ils. Il les pardonna malgré les innombrables crimes commis contre lui et contre ses compagnons. Il ne leur adressa pas le moindre reproche, ne les battit point et n'assassina personne. Aïcha le décrit ainsi : « ...il ne punissait pas le mal par le mal, ne gardait rancune à personne, mais pardonnait toujours ». Quant à ses compagnons, Muhammad (saw) malgré son autorité, ne se considérait jamais supérieur à eux. À la construction de la mosquée de Médine où il prit part, lorsque Abu Bakr voulut le décharger de son fardeau qu'il portait, il l’invita à Imiter son exemple. Il les défendait de l'honorer comme un roi, mais comme l’esclave de Dieu. Ses compagnons reconnaissent son amabilité et sa simplicité. Il trouvait toujours quelque chose de bien à leur raconter, les amenait à lui poser des questions, invoquait Dieu en leur faveur. De ses compagnons, nous retenons ces propos : « Il enfourchait l'âne et faisait monter derrière lui des coéquipiers, il rendait visite aux misérables, conversait avec les pauvres, répondait à l’appel de l’esclave, se mêlait à toute réunion et acceptait l’invitation à manger, même s’il ne s’agissait que de pain, d’orge ou d’un simple bouillon. » Le Coran mentionne les compagnons du prophète en ces termes : « Muhammad est le messager de Dieu et ceux qui sont avec lui sont durs avec les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois souvent se courber et se prosterner, recherchant un effet de générosité de Dieu et sa satisfaction entière. Leurs signes distinctifs sont dans leurs visages du fait de leurs prosternations. » C48V29 En somme, le messager d’Allah (saw) était très sociable, affable et poli. Il était plein d'attention envers ses compagnons. Tous les hommes étaient égaux pour lui, devant la loi, et il les traitait tous avec une affection paternelle. Selon le fils de Hala, Muhammad était toujours souriant et accommodant ; il n’était ni dur, ni grossier, ni colérique. Il respectait le lien de sang, plaisantait et avait infiniment de la compassion. Dieu dit de lui : « Tu as été doux à leur égard par une miséricorde de Dieu. Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi ». C3 VI59. Retenons de la vie sociale du prophète de l'islam sa noblesse de caractère. Doté d'une patience et d'une persévérance extraordinaires, Muhammad (saw) est pour nous une référence et un modèle. Sa vie est pleine d’enseignement, de leçons pour ceux qui recherchent la grâce d'Allah. Dieu nous recommande tout ceci : « Vous avez dans le messager d’Allah un bel exemple pour celui qui aspire à gagner la grâce de Dieu et le paradis. » jour du jugement dernier et invoque Allah abondamment » C33 V21 Yazid An-nasr vendredi 07 Janvier 2004 - 218 Prix 50 fcfa P- Numéro 52 Nombre de pages 4 -- id 11651 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11651 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33269 33897 33898 33899 33900 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/a8923396e0c801cc57e86311f788543d13b341bc.pdf https://islam.zmo.de/files/original/1572b406bef2a07521357078f0e7a8e4f27f4cf3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/806e13b908236f5c5d5a32ce54cd2adddc934e35.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ca5de6cad5a0716395960623e76a78937544d6de.tiff https://islam.zmo.de/files/original/dfc5f9561168babf8fd1abc73ee65a55cc4f2482.tiff Titre An-Nasr Vendredi #053 (La mort du prophète Muhammad (SAW)) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15658 Ahmad Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2004-01-14 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000326 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n° O55 du ^n- 2004 ZSZZŒESEE Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Toute âme goûtera à la mort. Telle est l’injonction coranique qui rend compte de la destinée de l’homme et de tout être vivant. Muhammad (SAW), comme les autres hommes avant lui, n’a pas failli à cette règle. Ce grand prophète, digne de confiance, dont on dit qu'il pourrait (s’il vivait encore) trouver les solutions aux maux qui ébranlent le monde contemporain, devait quitter ce monde à l’âge de soixante-trois (63) ans après avoir réalisé ce que personne dans l’histoire de l’humanité n’a réalisé. En effet, en moins d’un quart de siècle, plus précisément en l’espace de 23 ans, soit de 609 environ à 632 de l’ère chrétienne, il a fait un miracle jamais égalé. Muhammad a transformé une société recroquevillée sur elle-même, sans véritable ouverture sur l’extérieur, une société handicapée par la nature, une société. Segmentaire et de surcroît, déchirée par des conflits internes, en un brillant foyer de civilisation, doté d’une organisation politique et socio-économique originale. Cet état de faits était purement synonyme de l’érection du nouvel État au sommet de l’humanité. Toute chose imprévisible quelques années avant. Nous vous proposons ici comment cet homme a vécu les derniers moments de sa vie afin d’y tirer des leçons pour vous et votre postérité. Avant sa maladie, Muhammad savait qu’il ne lui restait plus assez de temps à vivre. Dès lors, il entreprend un travail de préparation psychologique de ses compagnons à travers des paroles souvent codées et certains actes. Ainsi, au mois de Ramadan de l’an 10 de l’hégire, il fit une retraite pendant 20 jours alors qu’à l'accoutumée, il ne faisait que 10 jours. Lors du pèlerinage d'adieu, il dit au début de son discours : « O hommes, écoutez-moi bien car je ne sais pas si vous me reverrez l'année prochaine. » en ce même lieu... » Certaines sources rapportent qu’à partir de cet instant, certains compagnons ont compris que c’était son dernier pèlerinage. Au début du mois de Saffar de l’an 11 de l'hégire, le prophète (saw) se rendit à Ouhoud et fit une prière de recueillement pour le repos de l'âme des martyrs en signe d'adieu. Un jour au milieu de la nuit, le prophète se rendit à Al Bakia (le cimetière de Médine) en compagnie de son affranchi, Abou Mouweyhiba. Une fois sur place, il dit : « Que le salut soit sur vous, habitants de ces tombes, réjouissez-vous de votre situation car de terribles épreuves attendent les vivants. Elles arrivent galopantes, sombres comme les ténèbres de la nuit, se succédant, la dernière pire que la précédente. Puis, se tournant vers son affranchi, il dit : les clés des trésors de ce monde m’ont été proposées tout en y jouissant de l'éternité pour être ensuite au paradis. Il m'a été donné de choisir entre cela et la rencontre immédiate de mon Seigneur avec le paradis. Que mes parents te... Servent de rançon, dit Abou Mouweyhiba, prend les trésors de l’éternité puis le paradis ! Non, Abou Mouweyhiba, j’ai préféré aller à Dieu et au paradis ». Il demanda ensuite le pardon pour les morts de Bakia et rentra chez lui. Mais avant, il fit une annonce en ces termes : « Nous allons bientôt vous rejoindre. » Dès la dixième année de l'hégire, lors du pèlerinage d’adieu, le prophète était souffrant à la Mecque et se plaignait de sa santé. Il continuait à se plaindre lorsqu'il est revenu à Médine. L'année suivante, c’est-à-dire l’an 11 de l’hégire, le 29ème jour du mois de Saffar, le Prophète eut des maux de tête accompagnés d’une forte chaleur dont on voyait les effets au-dessus du bandeau qu'il portait à la tête. Cinq (05) jours avant son décès, un mercredi, le prophète (saw) eut de la fièvre dans tout le corps. Les maux de tête s'accentuèrent et alors, évanoui, il dit : « Versez sur moi sept (7) récipients d'eau puisée dans différents puits, avant que je n'aille vers les gens leur faire une recommandation. Cela fut fait à son dessein. Ensuite, il s'est rendu à la mosquée où il tient un discours dans lequel il recommande de chasser les polythéistes de la péninsule arabique, met en garde contre le fait de prendre sa tombe pour idole. Ensuite, il permit à toute personne désireuse de se venger de lui pour les éventuelles injustices qu'il leur aurait fait subir, de le faire. Il recommande aussi la bienveillance à l'endroit des ansars et le pardon pour leurs mauvaises actions. Il ajouta : « Allah avait choisi un serviteur entre deux choses : lui faire obtenir tout ce dont il avait besoin dans la vie et le faire profiter de ce qu’il y a auprès de lui. Le serviteur préféra la deuxième proposition ». Selon certaines sources, à ces mots, Abou Bakr fondit en larmes à la grande surprise de l'assemblée et dit : « Nous te rachetons en offrant à la fois nos pères et nos mères. » Abou Bakr avait compris que ce serviteur était Muhammad. Il avait compris que le prophète. parlait de sa mort prochaine. Le prophète (saw) ajouta par la suite : « L'homme le plus généreux à mon égard dans sa compagnie et dans ses biens est Abou Bakr. Si je devais choisir un ami autre que mon Seigneur, c’est lui que je choisirai comme ami... » Quatre jours avant son décès, le prophète dirigeait toujours les prières malgré son mal. En ce moment, il ordonna qu'on lui apporte de l’omoplate et de l'encrier pour qu’il écrive un document qui ne les permettrait pas de s’égarer après lui. L’assemblée se mit en désaccord et se disputa. Certains compagnons comme Omar estimaient qu'il parlait sous l'effet de la douleur et que le Coran, le livre d’Allah, suffisait. D’autres, par contre, épousèrent les dires du prophète qui, par la suite, demanda à l’assemblée de se disperser. Ce jour-là, il dirigea la prière de maghrib et, à icha, il fut incapable de se rendre à la mosquée, ce malgré de maintes tentatives. Il ordonna alors qu'Abou Bakr dirigeât la prière. Le jour précédent sa mort, c'est-à-dire le dimanche 11 Rabi... Al Awwal, le prophète affranchit ses esclaves, fit une aumône de six ou sept dinars et donna ses armes aux musulmans. L’état de sa santé s’était un peu amélioré. Le jour de son décès, le lundi 12, le prophète admira ses fidèles lors de la prière de Fadjr alors dirigée par Abou Bakr. Il sourit et lâcha le voile de séparation. Il ne devait pas vivre jusqu’à la prière prochaine. Il fit venir Hassan et Houssein, leur donna des baisers et recommanda le bien à leur égard. Il rassembla ses femmes auxquelles il fit des exhortations et des rappels. Sa douleur s’intensifia, mêlée aux effets du poison qu’il avait absorbé à Haybar. À ce propos, il dit : « Aïcha, je ne cesse de sentir l'effet du mets que j’ai consommé à Haybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison. » Dans son agonie, le prophète témoigna de l’unicité de Dieu. Ses dernières paroles selon Cheick Safi Ar-Rahman Almoubarak Fawri furent : « Avec ceux à qui tu as... » accordé tes faveurs parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux, Seigneur pardonne-moi, sois clément avec moi. Fais-moi rejoindre l'éternel ! Seigneur l'éternel. » Il répéta trois fois les mêmes paroles puis sa main s’inclina et rejoignit le créateur un lundi 12 Rabi al-awal en l’an 11 de l'hégire pendant qu'il avait 63 ans et 4 mois. Ainsi, cette créature noble de Dieu a quitté ce monde en faisant preuve de sa fidélité à son Seigneur même dans la douleur. De ce petit épisode de sa vie, nous avons plein de leçons dont l'amour de Dieu et la justice. En effet, le prophète (saw) eut le choix entre le trésor de ce bas monde, l'éternité et le paradis. Il y a là un parfait exemple de l'amour de notre créateur qui, en réalité, a auprès de lui tout ce dont nous avons besoin et même ce que nous ne pouvons imaginer. La deuxième grande leçon est la justice, la crainte d’Allah et l’humanisme. Muhammad (saw), en tant que chef d'État, envoyé de Dieu, le meilleur de tous les hommes, s’est ramené au plus. Bas niveau allant jusqu’à exposer son corps aux plus démunis de la communauté d’alors afin que celui qui est animé d'un désir de vengeance sur lui pour des éventuelles injustices qu'il leur a causées, puisse le faire. Et ce, afin qu'il soit purifié de ses erreurs et qu'il puisse se présenter devant son Seigneur sans objection. C'est là un degré supérieur de justice, un degré dont une petite partie seulement suffirait à résoudre nombre de problèmes contemporains. C'est là un exemple parfait de crainte du Seigneur, crainte qui s'exprime même envers les plus faibles. Au vu de tout ceci, nous disons sans nulle doute que pour peu que nous ayons l’amour de Dieu, de la justice et de la crainte d'Allah, nous surpasserions nombre de problèmes en vue d’une vie. INFORMATION L’AEEMB porte à la connaissance de tous ses fidèles lecteurs que les abonnements au niveau de sa bibliothèque débuteront le 14 janvier 2005 et l’accès aux documents est prévu le 25 janvier 2005. Le PACA An-nasr vendredi n° 053 du 14 janvier 2004. 222 Prix 50 fcfa P. 4 Numéro 53 Nombre de pages 4 -- id 11455 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11455 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33168 33485 33486 33487 33488 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/56475132e5d75c97714ccba410a24e66d3296f9a.pdf https://islam.zmo.de/files/original/5100ebb37b82d6940ef3723810e17445b2338c28.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6221e6a3cded97096adc96af34f1b67a57087750.tiff https://islam.zmo.de/files/original/98c82b6d521e88b44870bcaf9c152a2a1cc20cab.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9a60e168f4b88cc8d21a503d0380a904b7944cae.tiff Titre An-Nasr Vendredi #054 (Sermon de la prière de l'Aid el Kébir 2005 : imam Marboulaye Nombre) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1115 Marboulaye Nombré Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1115 Marboulaye Nombré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/49 Khutba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/24 Islamisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2005-01-20 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000224 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le second d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Louange à Allah qui, dans sa bonté infinie, nous a fait parvenir à cette fête de l’Aïd El Kebir. Allah le Très-Haut a dit dans le Saint Coran, s’adressant au prophète (SAW) : « Nous t’avons accordé l’abondance. Prie pour ton Seigneur et sacrifie » (S108V1-2). Cette fête, qui coïncide presque avec la fin du pèlerinage à la Mecque, comprend deux actes cultuels importants : la prière de la fête et l’immolation d’un mouton ou d’un autre animal agréé par la tradition du prophète Muhammad. Le rassemblement de ce jour pour la prière est une communion de tous les cœurs devant Allah à la recherche de son agrément et à l’image du rassemblement mondial des pèlerins, hier à Arafat ; cette rencontre, au-delà des différences naturelles et sociales, nous rappelle le rassemblement promis pour le jour dernier. La prière de cette fête est l’un des symboles visibles de l’islam qui concrétise la foi en Allah et la... Soumission à Lui, perpétuant ainsi la tradition d’Abraham, le père du monothéisme pur. En effet, les musulmans ont hérité d’Abraham, son attachement exclusif à Allah et sa lutte sans merci contre les idoles. L'islam, signifiant soumission sans partage à Allah, fait d'Abraham un modèle de croyant parfaitement soumis. La foi en Dieu n'est point sans effets concrets. Puisque Dieu s'est manifesté dans un monde concret, il entendait que son amour, que nous sommes supposés avoir, soit manifesté dans le monde comme le fruit de la foi qui est dans notre cœur. Dans chaque instant de notre vie, Dieu fait noter par ses anges le fruit de notre conviction. Ce registre de nos actes sera la base du jugement du jour Dernier. La foi, si elle existe, doit se prouver, ou elle n'existe pas, ou elle est si faible qu’elle reste sans effets. Ainsi, la foi chez Abraham avait atteint sa plénitude. Elle produisit donc les effets attendus, c’est-à-dire la soumission à Dieu. supporta avec succès les difficultés qui se présentèrent à lui sur le chemin de Dieu. Banni par son propre père pour avoir critiqué le culte des idoles, il fut jeté dans le feu par son peuple pour avoir détruit les idoles, et démontré ainsi leur inutilité ; et par là aussi il démontra la puissance de Dieu qui ordonna au feu d'être fraîcheur pour lui, et le feu obéit. Dieu ne donna pas d’enfant à Abraham jusqu'à l’âge de la vieillesse, bien qu’il fut l’ami de Dieu. À l’âge de quatre-vingt-cinq ans, dit-on, Dieu lui donna enfin son premier fils, Ismaël. Il se sentit heureux et se mit sans doute à l’aimer. Mais Dieu n’aime pas que l'amour d’une créature domine le cœur de ses serviteurs. L’amour du fils tant attendu va-t-il dominer l’amour de Dieu dans le cœur d'Abraham ? Dieu va éprouver son ami en lui demandant de sacrifier son fils. An-nasr vendredi n° 054 du 20 janvier 2005 223 Prix 50 fcfa P. 1 Abraham prouva qu’il aimait Dieu plus que son fils unique. Il accepta de l’immoler. Il consulta Ismaël qui se montra. soumis à Dieu, comme son père accepta d’être immolé. Mais si Allah éprouve ses amis, ce n’est pas pour les détruire mais pour les élever sur l’échelle de la sainteté et leur réserver des surprises agréables dans ce monde et dans la vie future. Ainsi, quand Abraham était sur le point de sacrifier Ismaël, la surprise vint, car Dieu envoya un ange avec un bélier énorme qui fut sacrifié à la place d'Ismaël, qui deviendra plus tard l’ancêtre des Arabes dont descend Muhammad, le dernier envoyé de Dieu sur terre. En plus, Dieu donna à Abraham un deuxième fils en la personne du prophète Isaac, père de Jacob, de qui descendront les prophètes d’Israël. Comme quoi les bienfaits ne sont jamais perdus ou oubliés de la part de Dieu, même après des milliers d’années. C’est ainsi qu’après des siècles, Dieu envoya son dernier messager, Muhammad (saw), suivant la demande d’Abraham et d’Ismaël. Dieu ordonna à Muhammad de restaurer la religion d’Abraham dans toute sa pureté. Ainsi, l'islam a hérité : - du monothéisme pur comme premier pilier ; - de la Ka’aba (maison sacrée de Dieu) reconstruite en son temps par Abraham et Ismaël ; - certains rites du petit et du grand pèlerinage ; - du rite d’immolation de mouton de la fête de Tabaski. À propos du sacrifice de Tabaski, quelqu’un demanda au prophète Muhammad (saw) : « Pourquoi ces sacrifices ? » Le prophète répondit : « C'est la tradition de votre père Abraham. » La personne demanda quel en serait l’intérêt ? Le prophète répondit : « Il vous sera compté pour chaque poil, une bonne action. » Ibn Maja et Tirmidhi. L'immolation est donc une œuvre spirituelle et un acte de charité. Mais comme tout acte religieux islamique, il a des conditions de validité dont les principales sont : l’âge de l’animal, la qualité de l’animal, le moment de l’immolation, la personne qui sacrifie, comment immoler ? Pour ce qui est de la manière d'immoler, il faut donner à boire à l’animal, aiguiser l’instrument sans le montrer à la bête. Ensuite, l’animal doit être couché face à la qibla (direction de la... Mecque) ensuite, on formule l’intention et on prononce les paroles suivantes : « Bismillah, je m’adresse en vrai croyant à celui qui a créé les cieux et la terre, me conformant à la tradition d’Abraham. Ma prière, mon sacrifice, ma vie et ma mort appartiennent à Allah. Cela m’a été ordonné et je suis le premier à m'y soumettre. Bismillah, Allahou Akbar. Seigneur, c’est Toi qui Me l’a offert et c’est à Toi que je le présente. » À travers le sacrifice du mouton, l’enjeu se trouve dans la lutte qui se mène dans le cœur entre la soumission aux ordres de Dieu et l’insoumission, entre l’avarice et la générosité, entre l’amour des biens que nous possédons et l’amour de Dieu, entre l’importance que nous accordons aux avantages de la vie présente et les avantages de la vie éternelle. L’enjeu du sacrifice est donc spirituel d’abord, ensuite moral, et enfin social. Cela a été clairement dit dans le Coran : « Mangez-en et distribuez-en tant à ceux qui s'abstiennent de mendier qu’à ceux qui le font. Nous vous avons... » Assujettis ces animaux, peut-être serez-vous reconnaissants. Ni leur chair, ni leur sang ne parviennent jusqu’à Dieu. Seul votre piété compte pour Lui » (Coran 22, V37). L’intention et l’acte de sacrifier induisent dans le cœur un état d'obéissance à Dieu, et de générosité qui est une reconnaissance manifeste des bienfaits de Dieu. C’est cette soumission du fond du cœur qui intéresse Dieu. Quant aux effets extérieurs comme la viande, c’est un moyen d’agrémenter la fête, les réjouissances, et de répandre la joie dans la famille, chez les voisins, les amis et partout autour de nous. Ce jour, les invités de Dieu à la Mecque pour le Hadj de l’année 2005 accomplissent comme nous l’acte d’immolation, comme l’un An-nasr, vendredi no 054 du 20 janvier 2005, prix 50 F CFA, p. 2 des rites du pèlerinage. Nous pensons à eux et invoquons Allah afin qu’Il leur accorde un Hadj réussi et un bon retour parmi nous. Nous voudrions saisir l'occasion pour demander à chaque musulman et à chaque musulmane d’invoquer Dieu au profit de ces... Jeunes élèves et étudiants qui se dépensent nuit et jour pour comprendre le message de l'islam, le mettre en pratique et le transmettre à d'autres. Ils constituent la relève naturelle non seulement du CERFI, mais aussi de toutes les associations islamiques. Demandons à Allah son soutien pour le succès de la nouvelle équipe mise en place en décembre dernier. Nous saisissons cette heureuse occasion pour demander aux autorités islamiques de poursuivre les efforts entrepris en vue de réaliser l’unité d’action de la oumma islamique du Burkina Faso, par la culture de l’esprit de dialogue et de tolérance ; d'entreprendre les démarches nécessaires à la réconciliation des frères et à la résolution des conflits latents. Nous prions Allah pour le renforcement de la solidarité et de la paix dans notre pays. Que Dieu bénisse le Burkina Faso et inspire à ses dirigeants la voie du succès, et que les efforts de ses habitants soient bénis, et guidés vers le bien, la prospérité et le bonheur. Un des fléaux qui menacent notre... La société est certainement la pandémie du sida. Nous demandons aux frères et sœurs de se mobiliser pour contribuer à soulager les malades, et à participer aux différentes initiatives entreprises pour éradiquer ce mal du siècle. Nous demandons à la jeunesse plus d’engagement moral et spirituel et de sacrifice personnel comme contribution à la réduction du fléau. Au-delà de notre pays, en ce jour de fête, nous ne devons pas oublier de demander la miséricorde d'Allah pour nos frères et sœurs qui souffrent en Asie et en Afrique de l’Est, du fait de la catastrophe naturelle qui les a frappés à travers la montée des marées. Certes, c’est Allah qui fait rire et c’est Lui qui fait pleurer. Mais dans les joies et dans les peines, il y a des leçons pour les gens qui réfléchissent. Ce monde-ci n’est pas un paradis. C’est un champ d’épreuves dont la sagesse ultime est détenue par Allah. Une catastrophe naturelle est toujours un avertissement pour l’ensemble de l’humanité, mais pas seulement pour ceux qui ont été. atteints. Les catastrophes nous obligent à réviser nos manières, à nous adapter à l'environnement naturel, à identifier nos faiblesses, à imaginer de nouvelles solutions et à concevoir de nouvelles stratégies pour améliorer les conditions environnementales. C’est un moment qui met à l’épreuve la foi des éprouvés ; la fraternité et la solidarité entre les frères dans la foi, entre les hommes tout court. Invoquons Dieu en particulier pour les frères et sœurs qui souffrent en Palestine, en Irak et ailleurs, du fait d’invasions des puissances extérieures ou de conflits. Les conflits entre les hommes ou l’entente entre les hommes sont des phénomènes normaux de l’humanité. Avant l’avènement de l’islam, il y avait des conflits, et avec l'avènement de l'islam, il y a toujours des conflits. Dieu a voulu que la vérité et le mensonge se distinguent, et que le bien et le mal se distinguent. C’est une opposition naturelle ; ce que les philosophes appellent « loi de la dialectique ». Il est impossible que le monde entier Avaliser le mensonge et l’injustice d’un individu ou de groupes d'individus. La résistance est naturelle. Sans elle, on ne saurait préserver la liberté et le droit qui donnent un certain sens à la vie. La résistance en Palestine et en Irak est une résistance contre l'occupation. Si celle-ci cesse, elles cesseront. Il ne faut pas l’attribuer à un certain islamisme qui est la solution facile que certains ont trouvée pour déplacer les problèmes de leur vrai contexte sans les résoudre. Quel est ce peuple normalement constitué qui n’a jamais résisté contre l'oppression des envahisseurs ? Même l’oppresseur n’accepte pas de subir l’oppression. Or, la conscience morale nous dicte de ne pas faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fasse. Nous ne voudrions que tous les tons soient portés par les envahisseurs ; comme le dit Tariq Ramadan : « si vous êtes colonisés, c’est que vous êtes colonisables ». Les structures internes de la plupart des pays. Les musulmans ne s’adaptent plus ou s’adaptent mal à notre époque. On regarde trop vers le passé pour reconstituer des sociétés révolues à jamais, au lieu d’imaginer ce qu’on peut construire aujourd'hui, sur la base des principes généraux édictés par l’islam. Au lieu de bâtir des nations libres et démocratiques, ils bâtissent des nations-prisons. Avec des prisonniers, on peut tout défendre, sauf les prisons. Par contre, une nation démocratique et libre est difficile à détruire. La réaction courante consiste à dire que ceci ou cela n’est pas islamique tout en esquivant les débats. Tel n’était ni le comportement du prophète, ni celui des compagnons. Un jour, une femme intervint pendant le sermon de Omar, le deuxième calife, pour lui dire que même s’il était le chef de l’État musulman, il n’avait pas le droit de vouloir réduire la dot, un droit que Dieu a donné aux femmes. Omar répondit que la femme avait raison et que c’était lui qui avait tort. Le même Omar fera fouetter le fils de son gouverneur d’Égypte pour avoir frappé injustement un chrétien qui l’a battu lors d'une compétition de course de chevaux. C’est le même Omar qui faisait la ronde la nuit pour voir si le peuple n'a pas dormi à jeun afin de l’approvisionner. Ils avaient compris que leur devoir était de servir et non de se servir. Toutes ces manières de bonne gouvernance doivent inspirer les responsables de tous les temps. Aujourd’hui, il faut pleurer afin de susciter la compassion. Ainsi, les musulmans qui avaient poné l’islam à la place d’honneur étaient donc des hommes libres, ouverts, responsables, dotés d’une conscience critique et d'une foi inébranlable. Ils ne se barricadaient pas, mais ils allaient partout pour prendre ou apprendre tout ce qui convenait à l’islam, comme le prophète le leur a recommandé : « cherche la science même jusqu’en Chine ». C’était le secret de leur réussite miraculeuse. Nous pensons que les musulmans portent une part de responsabilité dans la situation actuelle. Autant on demande à l’étranger de respecter nos droits, Autant nous devons le faire. La violence n’est pas une vraie solution, mais un signe de désespoir par rapport à la vraie solution au conflit. Nous pensons que dans le Proche-Orient, il se pose des problèmes de droit. Les Palestiniens comme les Israéliens ont droit à une terre pour y habiter, et à se gouverner librement suivant les principes du droit international et de leurs cultures spécifiques. De même, les Irakiens ont le droit de se gouverner sans ingérence extérieure. La paix dans cette région passe donc par le respect des principes du droit international de la part de toutes les parties prenantes dans les conflits. L’histoire a démontré qu’un conflit, aussi long soit-il, le mot de la fin appartient au droit, à la négociation, à la raison. On ne choisit pas souvent son voisin. La cohabitation entre les peuples et les communautés humaines est donc une nécessité pour les hommes. La paix qui en dépend est également un élément fondamental pour la survie et l’épanouissement des hommes. Par conséquent, l’esprit de Dialogue, de justice et de tolérance sont des vertus à développer. Nous prions Allah d’inspirer les protagonistes dans les points chauds du globe terrestre pour la paix et le bonheur de l’Humanité. En réalité, il n’y a de puissance et de force qu’en Allah. Bonne fête à tous, et souvenons-nous que nous devons fêter sans dépasser les interdits de Dieu. L'AEEMB souhaite une bonne et heureuse fête de l'Aid El Kebir à tous ses militants, sympathisants et à l'ensemble des musulmans vivant au Burkina Faso. Que Dieu, le Très Miséricordieux, accorde la foi, la santé, la prospérité et le bonheur à tous. An-nasr vendredi n° 054 du 20 janvier 2005. Prix 50 CFA. P. 4 Numéro 54 Nombre de pages 4 -- id 11648 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11648 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33266 33885 33886 33887 33888 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/96a62e08bffc074dcd702ff31338e3fabb551c23.pdf https://islam.zmo.de/files/original/803c7657f6050d014afb5c63c70aa4f206e65194.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0259caa7cd72e42e350fbd00c37b33e2581067fb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b50b2cff46f7349f99874d859d9344e666b00b13.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e35022e1632d1ad2cc46494d91b694df5f4824a0.tiff Titre An-Nasr Vendredi #055 (Islam et mode) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2005-01-21 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000323 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu L'onque vint la secour d'Allah ainsi que la Tictor, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’évolution des mœurs sociales a conduit de nos jours à de profondes modifications de nos valeurs. C’est une rupture d’avec le passé qui traduit les changements sociaux que connaissent nos sociétés depuis leurs origines. Le phénomène de la mode est une conséquence majeure de cette rupture ; les habitudes alimentaires, vestimentaires, comportementales, sexuelles et relationnelles ont changé. C'est pourquoi certains, se disant être à la mode, jugent les autres de non civilisés, de ne pas être à la page et vivant en marge de leur temps et de leurs réalités. Être à la mode est donc considéré pour beaucoup comme le fait de savoir vivre. Malheureusement, ce savoir-vivre a ouvert la porte à un ensemble de vices contre lesquels des hommes et des religions s’élèvent. Que pense l’islam de la mode ? Comment les musulmans doivent-ils comprendre et vivre le phénomène de la mode ? Telles sont les questions. Questions auxquelles An-nasr Vendredi se propose d'examiner dans ce présent numéro. Qu'est-ce que la mode ? Selon le dictionnaire universel, la mode peut se comprendre comme étant un usage peu durable, ou une manière collective d’agir et de penser, propre à une époque et à une société donnée. Telle que définie, la mode est un phénomène fluctuant et relatif. Elle est liée au temps et à l’espace. En d’autres termes, autant d’époques et de sociétés, autant de modes. La mode au Burkina Faso serait donc, en principe, différente de la mode aux États-Unis ou au Canada. De même, la mode ne peut pas aujourd’hui être identique à celle vécue par les générations antérieures au Burkina Faso ou ailleurs. En somme, la mode est une dynamique sociale qui touche, en fonction du temps et du lieu, les différentes composantes d’une société. Les musulmans étant un élément important de ces sociétés, ils vivent de manière directe ou indirecte le phénomène de la mode. Mais avant de clarifier la position de l'islam sur ce fait, il importe d’abord de donner la définition du concept islam lui-même, qui permet le plus souvent de comprendre les comportements du musulman ou de la musulmane. Qu'est-ce que l’islam ? L'islam se définit comme un mode de vie, une civilisation qui, au-delà du culte, réglemente tous les aspects de la vie du musulman : sa naissance (et même avant), son décès (et même après), ses activités sociales, économiques, administratives, sa nourriture, sa boisson, ses relations, ses joies, ses peines, etc. Tous ces actes sont guidés par un ensemble de règles à valeur juridique variée, dans un intérêt social et communautaire. Unanimement, les savants musulmans font la distinction entre les règles impératives ou obligatoires, semi-obligatoires, facultatives, recommandées, répréhensibles. Ainsi définies, les règles établies par le Coran et la Sunna doivent être les seules références du musulman quant à sa conduite dans la société. Et en la matière « il n’appartient... pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et Son messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager s’est égaré, certes, d'un égarement évident. » S33V36. De manière évidente donc, ces quelques lignes tracent déjà les rapports du musulman ou de la musulmane avec la mode. Mais avant, intéressons-nous au contenu de cette expression : « être à la mode ». Que renferme l'expression « être à la mode » ? Les contours de la mode sont difficiles à délimiter. En effet, la mode étant une façon de vivre, donc relative, son contenu ne peut être homogène. Elle se manifeste de différentes façons. Par exemple, pour le cas du Burkina Faso, on dira d'un garçon qu’il est à la mode lorsqu’il est épris d’un sentiment d'émulation pour les attitudes perverses des jeunes de son âge, comme aller régulièrement dans les boîtes de nuit ou changer, à tout bout de champ, de copine. Être à la mode, c'est aussi se comporter comme l’autre sexe. Exemple : se tresser ou porter des boucles d’oreilles pour les hommes ; se raser la tête pour les filles. La mode se manifeste surtout dans l'habillement : les minijupes, les vêtements moulants et transparents, les tresses très chères, etc. Mais dans ces conditions, il n'y a pas seulement que l’extérieur qui est touché par la mode. L’esprit de l’individu est aussi fortement marqué par ces attitudes apparentes. En effet, de nombreux jeunes raisonnent et agissent désormais selon une certaine mode. Ils véhiculent ainsi des idées et des comportements pervers et suicidaires pour eux, et par ricochet, pour la société. Ainsi, au nombre de ces attitudes immorales qui sont à la mode, on peut relever le fait que la majorité des jeunes pensent qu’il est impossible de se marier avant de s’être essayés à l’acte sexuel, ou qu’il est impossible de rester fidèle à son époux ou à son épouse, pour les grandes personnes. Dans beaucoup de milieux, l’acte sexuel est devenu banal et n’a pas de limites à tel enseigne que la virginité est perçue comme une attitude rétrograde ; et au lieu d’être une vertu, elle est considérée plutôt comme un vice. Toute chose qui est contraire aux principes d'éthique et de morale enseignés par le Coran et la Sunna. La mode constitue-t-elle un danger ? La définition de la mode qui a été faite précédemment laisse entrevoir de nombreuses conséquences pour la société dans la mesure où elle transforme les mentalités, modifie les comportements et peut de ce fait, détruire les bases sociales. De nombreuses personnes s’accrochent à la mode quel que soit le prix et le sacrifice à consentir. Évidemment, cela conduit à des désastres sociaux : des dépenses immenses et démesurées sont engagées pour satisfaire des enfants ou des maîtresses qui veulent être à la mode, et cela grâce aux détournements des deniers publics. Ainsi, vouloir être à la mode à tout prix cultive des attitudes que l’islam condamne fermement : l’ostentation, l'orgueil, l'obsession. Le mépris, l'opulence, le gaspillage, etc. La mode est d'autant plus dangereuse qu'elle détruit certaines vertus cardinales qui sont le fondement de la vie en société. Son caractère apparemment éphémère met de nombreux décideurs, parents et éducateurs dans une situation de « laisser-aller » qui a pourtant des conséquences désastreuses et imprévisibles. Les mauvais comportements sont érigés en règles de conduite : par exemple, la fornication, la corruption, l'infidélité dans les couples, les habits extravagants... À cette allure, être à la mode reviendrait à perdre toute vertu ou toute morale. Dans ce cas, la position de l'islam en tant que religion qui encourage la vertu et cherche l’harmonie de la société ne peut que condamner de telles attitudes. Que pense l'islam de la mode ? La position de l’islam sur la question de la mode est perçue sous deux angles. Premièrement, tout ce qui, dans la mode, ne contredit pas les règles impératives du Coran et de la sunna, est autorisé. Janvier 2005 229 Prix 50 fc^ P. 5 (en principe) au musulman. Ainsi, l'habillement du (ou de la) musulman(e) peut être à la mode mais sans être ni transparent, ni moulant, ni indécent. Par ailleurs, (le ou la) jeune musulman(e) peut être à la mode sans émettre des idées ou opinions antagonistes aux préceptes de la religion. Deuxièmement, l'islam prohibe tout élément, idée, effet de la mode qui met en cause ses règles morales. De façon concrète, les règles islamiques en matière d’habillement, de boissons, de relations hommes et femmes, ont un caractère obligatoire. De ce fait, elles doivent être respectées même quand on est à la mode. La mode ne doit jamais être un prétexte pour désobéir à Allah et à son prophète. Ainsi, un musulman (homme) ne peut porter des boucles d’oreilles ou se tresser. « Malheur aux efféminés parmi les hommes », a dit le prophète. La mode en elle-même n’est pas interdite. C’est le contenu qu'on lui donne qui peut être problématique. Si donc être à la mode, c’est être propre, coquet, Présentable, l’islam n’est pas contre. Bien au contraire. Par exemple, l'islam n’interdit pas de porter de beaux vêtements, même si c’est une veste, une cravate, une chemise, des souliers. Les boubous, les babouches, les bonnets ne sont pas caractéristiques de la foi islamique. Un individu sera jugé de bon musulman, non pas par rapport à son accoutrement, mais par rapport à ses pratiques : « ...le plus noble d'entre vous auprès de Dieu est celui qui le plus craint... », a précisé Allah. S49V13. L’hostilité de l’islam par rapport à la mode peut s’expliquer et se justifier surtout par rapport au caractère obsessionnel de cette dernière. Au regard de ce constat, il est nécessaire de rappeler que l’islam n'est pas catégoriquement contre ou pour la mode. Seulement, il recommande d’appréhender la mode avec beaucoup de mesure et de retenue pour être conforme au Saint Coran et à la sunna. En d’autres termes, il faut islamiser la mode. D’ailleurs, l’islam est une religion complète avec ses propres modes. ANAS ------------------------------ INFORMATION Le comité exécutif de l'AEEMB informe l'ensemble des musulmans qu'il organise une émission sur la radio Canal Arc en Ciel tous les jeudis de 21 h à 21 h 30. Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina (AEEMB) 01 BP 1817 Ouagadougou 01 Tél.: 50 36 27 89 Email: comite.executif@aeemb.bf www.aeemb.bf USEZ et FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-Nasr vendredi n° 55 du 21 Janvier 2005 Prix 50 fcd P. 4 Numéro 55 Nombre de pages 4 -- id 12155 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12155 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33450 34616 34617 34618 34619 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/5d49eed93b0f824ddaab399a850633ea74b679bf.pdf https://islam.zmo.de/files/original/17d0f851b0149d6a7ef375fa3e899925bbea0cd2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f5dd9fc3823186e39b27baee24c248b01923b0f6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0333862c2e89ef685d44de1e84c478a6818dca5c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2737629c28ad88adb612773062d6ea0c5ed8ba47.tiff Titre An-Nasr Vendredi #110 (Après le pèlerinage!) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 Hadj https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-01-27 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000576 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR n110 du 27 Jan. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le retour des pèlerins est en général une joie immense pour leurs frères dans la foi et encore particulièrement pour leurs familles. C’est une occasion donnée aux musulmans de vivre leur fraternité le plus souvent par des festivités. Il est tout à fait normal que les musulmans puissent être mobilisés pour accueillir leurs frères et sœurs qui sont allés “visiter Dieu et Son prophète” (psl) à travers les rites du pèlerinage, l’un des cinq (05) piliers de l’Islam. Cependant, certaines pratiques et agissements sont à proscrire à ces occasions de grande joie. Ainsi, le port d’un uniforme est devenu une tradition obligatoire pour certaines personnes. Il n’est pas rare de voir à l’aéroport des femmes arborant leur uniforme, souvent avec des modèles visiblement en déphasage avec les règles islamiques. En réalité, la question de l’uniforme est une charge supplémentaire dont on peut indifféremment se passer. Aussi, certains pèlerins sont escortés au rythme du son de trompettes à leur domicile (village) où des cérémonies de doua (souvent excessivement longues) sont organisées. Il faut rappeler qu’il est conseillé que le musulman témoigne par des zikrs et invocations, sa reconnaissance à Dieu pour un bienfait qu’Il lui a accordé. Cependant, les séances d’invocations ou cérémonies de doua où aucune mesure n’est observée dans la gestion des biens (gaspillage) et où l’aspect festif l’emporte sur celui spirituel (qui doit être le motif essentiel de ces doua) sont à éviter absolument. Il y a également certaines traditions selon lesquelles le pèlerin, à son arrivée, doit obligatoirement diriger la prière. Il y a des fois où même des sœurs (Hadja) y sont obligées. Cette pratique n’a aucun fondement en islam. Sont là quelques attitudes très peu recommandables que l’accueil des pèlerins donne à. L’islam est une religion du juste milieu ; et Dieu l’a rendu facile pour le monde. Ainsi, les situations de peines et de joie sont des rappels pour le musulman. Il doit donc éviter de tomber dans les excès, car les serviteurs d’Allah sont ceux « qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues, ni avares, mais se tiennent au juste milieu (...) ceux-là auront pour récompense un lieu élevé [du paradis] à cause de leur endurance, et ils y seront avec le salut de la paix. » C25 V67-75. Chaque musulman est tenu, selon les recommandations divines, de rechercher à bien connaître sa religion afin de pouvoir faire la part des choses entre les pratiques ou les principes de l’islam et les traditions. Car Dieu a dit de Le connaître avant de L’adorer. À l’évidence, il n’y a pas plus perdant que celui qui, après avoir dépensé des millions de francs et des efforts remarquables pour accomplir le pèlerinage, n’en reçoit comme récompense que son argent perdu et la fatigue qui l’aura animé lors de son voyage. Car le pèlerinage. réussi, n’a d'autre récompense que le paradis. C’est le lieu donc d’interpeller les pèlerins à observer strictement (autant qu’ils le peuvent) les prescriptions islamiques en de pareilles circonstances afin de ne pas courir le risque de perdre l’énorme récompense qui est la leur. Pour justement pallier à cette situation pas du tout enviable, le pèlerin dès son retour dans son pays doit obéir à certaines recommandations ou responsabilités. Responsabilités ou recommandations du pèlerin Nos pieux aïeux (que Dieu les agrée) disaient que : « l’un des signes de l’agrément du culte est que l’homme qui l’accomplit est mieux qu’auparavant ». Cet enseignement doit être présent à l’esprit des pèlerins. Ceux-ci doivent résister aux différentes épreuves auxquelles ils feront indubitablement face et au premier chef, les tentations de l’ostentation et de l’orgueil. L’ostentation est en effet une maladie très grave qui détruit l'homme au plus profond de son être. Quant à l’orgueil, il ne convient qu’à Allah seul. Dans un hadith à caractère divin, le prophète (saw) dit que l’orgueil est le manteau de Dieu. Celui qui s’en recouvre sera fracassé. C’est pourquoi les nouveaux pèlerins doivent particulièrement être attentifs à leurs paroles, faits, gestes et même leur accoutrement afin de déjouer ces pièges du diable. Du reste, Dieu nous interpelle en ces termes : « Et ne foule pas la terre avec orgueil : tu ne sauras jamais fendre la terre et tu ne pourras jamais atteindre la hauteur des montagnes ! » (C17V37) Lorsque le saint prophète (saw) accomplissait le pèlerinage, il ne manquait d’invoquer Dieu pour être protégé de l’ostentation : « Dieu, je te demande un pèlerinage démuni de vanité et d’ostentation ». Les différents rites du pèlerinage ont très enviablement "formaté" les pèlerins pour le respect des principes islamiques. Le premier défi qui s’impose, c’est de maintenir cette fièvre de la foi durant toute la vie. Pour cela, le pèlerin doit vivre désormais sa vie à... l’ombre de la Kaaba, de la course entre Safa et Marwa (sa’y)... Le pèlerin doit s’abandonner à Dieu et se rappeler les supplications qu’il a faites à Dieu à la station d’Arafat qui évoque le jour du jugement dernier. Il doit prendre l’engagement de se refaire, de tourner la page négative de sa vie passée afin de vivre une nouvelle vie entièrement dévouée à Allah. Le pèlerin doit également se souvenir de la promesse qu’il a faite à Dieu lorsqu'il a répété à maintes reprises : « Labbayka allahoumma labbayka » qui signifie : « Me voici mon Dieu, me voici ! ». Cela constitue un pacte entre lui et Dieu et il ne lui est pas permis de rompre ce pacte sous peine de sanction : « (...) Quiconque viole le serment, ne le viole qu’à son propre détriment ; et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui apportera bientôt une énorme récompense » (Coran 48:10). Le pèlerin doit s’armer de tolérance, de patience et d’humilité de ce qu’il a appris en “visitant Dieu et Son prophète”. Il est un ambassadeur de la paix au... sein de la communauté : en approchant la Kaaba, le pèlerin dit : « Oh Seigneur, c’est Toi la paix. La paix vient de Toi. Béni-nous avec la Paix. Oh Seigneur, augmente cette Maison en Bonheur, en Noblesse et en Respect. Augmente celui qui y accomplit le grand ou le petit pèlerinage en noblesse et en dignité ». C’est cette invocation qui doit désormais régir le comportement du pèlerin dès son retour et durant toute sa vie. C'est dire donc qu’il est animé d’un sentiment de pitié à l’égard des gens à l’image de Hadjar, la femme du prophète Abraham qui a parcouru sept (7) fois la distance entre Safa et Marwa (500m) à la recherche d’eau pour le petit Ismaël qui s’était mis à crier à cause de la faim et de la soif. Le pèlerin enseignera les gens à réaliser leur propre épanouissement et les appellera à la religion de droiture (Islam) car c’est en cela que réside leur salut. Le prophète nous encourage à ce sujet quand il dit que « Dieu et Ses... » anges, les habitants des deux et de la terre, même la fourmi dans son trou ainsi que la baleine (tous) appellent les bénédictions divines sur quiconque enseigne le bien aux gens. Le pèlerin incite constamment les gens à accomplir le pèlerinage. Il les détrompe au sujet des fausses difficultés qu’ils s’imaginent. Ce qui incombe en premier lieu au pèlerin, c’est de délaisser les péchés et les futilités antérieures, de se détourner de compagnons néfastes. Qu’il se prépare à la rencontre de son Seigneur. Qu’il soit ascète dans ce monde et penché vers l'au-delà. En somme, au-delà du titre de hadji, le pèlerin doit être un homme « utile à sa communauté » par sa piété et sa bonté, de générosité, de tolérance et d’enseignement à l'égal des autres, pour une société de paix, de justice, d’égalité et de croyance. INFORMATION Le comité exécutif de l’AEEM a l'honneur de vous inviter à la cérémonie de lancement de la nouvelle version de son site web le Dimanche 29-01-2006 à son siège à partir de 8 heures 30 précises Au programme: - La présentation du site - Un grand débat islamique sur le thème: L'islam face aux enjeux des Techniques de l'Information et de la Communication. 4 An-nasr, vendredi n° 110 du 27 janvier 2006 Prix 50 F CFA Numéro 110 Nombre de pages 4 -- id 11619 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11619 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33254 33837 33838 33839 33840 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8cb8334833f50ad0c84cbfcb82dab082d12faeff.pdf https://islam.zmo.de/files/original/d2785badd2f809c8e0bb7eb753cd957ec6616650.tiff https://islam.zmo.de/files/original/feb08054836c6329c813032d768bde0e12c6adbb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/98a385758ce21bbf4867f835ba7c977f41e55217.tiff https://islam.zmo.de/files/original/75b424a3288db0feb154e34bd9272da1acecea14.tiff Titre An-Nasr Vendredi #111 (Les musulmans ignorent leur calendrier!) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-01-27 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000311 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le calendrier est un système de mesure du temps pour les besoins de la vie quotidienne. Le temps est divisé en jours, en semaines, en mois et en années. Ces divisions reposent sur les mouvements de la terre autour du soleil ou de la lune autour de la terre. Un jour est le temps moyen d'une rotation de la terre sur son axe. L’année est le temps de révolution de la terre autour du soleil. Elle est qualifiée selon les cas, d'année sidérale ou d’année tropique. Celle-ci est constituée de 365 jours, 5 heures, 48 minutes, 45,5 secondes. La durée du mois était auparavant calculée par le temps écoulé entre deux pleines lunes, ou par le nombre de jours de la révolution de la lune autour de la terre (30 ou 29 jours). L’année lunaire compte donc 354 jours, soit un écart de 11 jours et 1/4 avec l’année solaire. De nos jours, il existe plusieurs Calendriers traduisant la variété des cultures ou des civilisations que l’on rencontre dans le monde. En effet, tous les peuples n’ont pas les mêmes activités ou événements à programmer dans le temps. La répartition du temps traduit l’expression culturelle, voire religieuse ou civilisationnelle des peuples : « et nous fîmes de vous des peuples et des tributs pour que vous fassiez connaissance... » (Coran 49:13). La multiplicité des calendriers est une affirmation de la multiplicité des nations et des civilisations. Chacune dispose de son propre calendrier qui reflète sa conception du temps et des cycles de l’histoire. Ce calendrier reste aussi lié aux valeurs, aux normes et aux symboles desquels chaque société puise les fondements de son entité et à partir desquels elle exprime ses différences par rapport aux autres. Mais au regard de tout cela et face à l’attitude des musulmans, peut-on dire sans se tromper que les musulmans ont un... calendrier ? Si une telle question était posée aux musulmans (surtout ceux du Burkina Faso), ils seraient nombreux à répondre par la négative. Tout simplement parce qu’ils l’ignorent. Conséquence, ils se réfèrent très peu à ce calendrier pour la programmation de leurs activités. L’on ne se rappelle le calendrier islamique que pendant le Ramadan ou la fête de la Tabaski, de sorte que plus d’un musulman est surpris de la date de ces événements. Ainsi, la Tabaski, le début et la fin du Ramadan sont diversement célébrés avec parfois 2 à 3 jours d’écart. Ignorant ainsi leur propre calendrier, les musulmans se rabattent sur ceux des autres. Le calendrier le plus utilisé dans notre contexte est le calendrier grégorien. Ce calendrier n’est autre que celui des chrétiens qui a été adopté naturellement par l’Occident (de tradition chrétienne) et progressivement imposé à d’autres peuples par le biais de la colonisation. Selon l’encyclopédie Eurica, « le calendrier grégorien est avant tout chrétien. Le calendrier de L’église indiquant les jours saints, les fêtes des saints et les fêtes religieuses, ainsi que les dates du calendrier civil qui leur correspondent. Les principales fêtes chrétiennes du calendrier sont, dans l’ordre : l’Avent, Noël, l’Épiphanie, le Vendredi saint, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte et la Trinité. Les noms des jours et des mois de ce calendrier sont ceux des dieux, des empereurs, des tribus grecques et romaines. Ainsi, les musulmans fêtent Noël, le 31 décembre et le 1er janvier, avec beaucoup d'engouement parce qu’elles seraient les fêtes de tout le monde. Cela peut-il être autre chose que du syncrétisme religieux ? Que faisons-nous le 30 Zoul Hidja et le 1er Moharam ? Ces dates, qui correspondent au 31 décembre et au 1er janvier islamiques, sont totalement ignorées et passent inaperçues. Il est plus que jamais temps de revenir à nos valeurs, à la culture islamique dont l’une des références essentielles reste le calendrier islamique. Pour ce faire, il est important de connaître d'abord ce calendrier. Le calendrier musulman tire son fondement du verset 189 de la sourate 2 : « Ils t’interrogent sur les phases du croissant lunaire ; dis “c’est des unités de mesure du temps pour les hommes et pour le pèlerinage.” » Ainsi, l’année musulmane est une année comprenant 12 mois lunaires de 30 ou 29 jours. Elle comporte 354 ou 355 jours. Le calendrier islamique fut institué par le deuxième calife de l’islam, Omar ben Khatab, avec pour repère l’an 622 de l’ère chrétienne. Cette date correspond à l’Hégire, un événement important dans l’histoire de l’islam, car elle marque le départ du prophète Muhammad (SAW) de la Mecque vers Médine suite aux persécutions qu’il y subissait. C’est à partir de cet événement et de Médine que le prophète (SAW) va propager l’islam dans le monde entier. C'est à juste titre alors que le calife Omar a retenu cette origine du calendrier. Ce qui fait que le calendrier musulman est appelé calendrier hégirien. Il détermine les grands. événements islamiques tels que le jeûne de Ramadan, la fête de Ramadan et de Tabaski, le pèlerinage, l’Achoura, le paiement de la Zakat.... L’indicateur naturel de ce calendrier est le croissant lunaire. À peu près chaque année, l'année musulmane gagne 10 jours sur le calendrier grégorien qui est fixe. Le caractère évolutif de ce calendrier commande une grande attention de la Oumma pour être toujours en phase avec la réalité. An-nasr vendredi n° 111 du 03 février 2006...... Prix 50 fcfa P. 9 On ne doit pas attendre à chaque veille du mois de jeûne ou de Tabaski pour réunir une commission lune comme c’est le cas chez nous. Elle doit travailler toute l’année pour nous permettre de minimiser les erreurs. En revanche, tous les croyants doivent y contribuer. Certaines fois, les événements islamiques sont vécus à des dates différentes d’un pays à l’autre ou d’une région à l’autre. Pourtant, avec toute la technologie en matière d’astronomie dont on dispose de nos jours, la communauté devrait pouvoir surmonter ces. Difficultés. L’an 2006 du calendrier grégorien correspond à l’an 1427 du calendrier hégrien. Cette année islamique a commencé 30 jours après le début de l’année grégorienne (le 30 janvier 2006). Le premier Moharam 1427 correspond au mardi 31 janvier 2006 ; et comme à l'accoutumée, il est passé inaperçu. Mais AN-NASR se fait le devoir de rappeler à ses lecteurs qu’ils viennent de perdre une année. Tous autant que nous sommes, nous avons vieilli d’un an et de ce fait, nous nous sommes un peu plus rapprochés de la mort. Ne serait-ce que pour cela, nous devrions considérer cette date comme un tournant important dans notre vie et marquer une halte pour faire un bilan. Une façon de nous juger nous-mêmes avant le jugement dernier. Cela nous permettra certainement d’aborder la nouvelle année avec de bonnes prédispositions. Nous devons donc faire en sorte que 1427 soit meilleure. Mettons en application ce que le prophète Muhammad (SAW) nous enseigne dans son célèbre hadith : « Travailler comme si vous n’allez jamais mourir et prier comme si vous allez mourir demain. » Bonne et heureuse année 1427. Que Dieu fasse qu’elle soit une année pleine de santé, de succès et de renforcement de la foi. Imam L’AEEMB organise la collecte de la Zakat du 03 au 28 février 2006 tous les jours à partir de 8h à son siège national. Pour tout renseignement sur les modalités de paiement, appeler au 50 36 27 89 ou au 50 36 94 99. M. An-nasr vendredi n° 111 du 03 Février 2006......... Prix 50 f cfa P. IC Numéro 111 Nombre de pages 4 -- id 11623 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11623 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33258 33853 33854 33855 33856 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/3e582fe88c0e4f8bb5f4ac91e8592c46487349aa.pdf https://islam.zmo.de/files/original/dab4656844206d9d7fd12cf1718eb80b11d2dbcb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/62588c014e89cabbde1828580adaf12068971dbf.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e89360fe94e897ab0865e5eeee141d4f4ba9128a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/37a8f26439fbdc1223211de808d611bd2c1c7127.tiff Titre An-Nasr Vendredi #112 (Caricature du prophète : indigne provocation!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15596 Omar Ba Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/132 Caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/33 Terrorisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000315 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. C’est avec une grande stupeur et une énorme indignation que les musulmans du Burkina Faso ont appris par la voix des ondes l’affront qui a été fait au prophète Muhammad (SAW) par un journal danois. La publication de ces caricatures a créé une onde remarquable de protestation dans le monde musulman. An Nasr vendredi ne pouvait rester en marge de ce vaste mouvement de protestation contre cette nouvelle agression de l'islam et des musulmans. Il vient donc par cet article apporter une modeste analyse sur ces événements et exprimer aussi sa désapprobation face à ces caricatures horribles du saint Prophète (SAW) de l'islam. Toutefois, nous ne cherchons pas à entrer dans une polémique stérile sur une quelconque liberté de la presse. D'ailleurs, nous nous sommes fait une conviction que ce sujet n’offre aucune place à une polémique tant il touche une dimension profonde de la foi du musulman. Nous voulons CARICATURE DU PROPHÈTE INDIGNE PROVOCATION ! Simplement affirmer le droit au respect des convictions religieuses de plus d'un milliard de personnes. En rappel, le 30 septembre 2005, le journal danois Jyllands-Posten a publié une série de caricatures sur le prophète Muhammad (SAW) représentant ce dernier coiffé d’un turban en forme de bombe. Trois mois après cet acte odieux, de vives réactions ont eu lieu dans de nombreux pays musulmans. Ainsi, tant les États que les individus, ainsi que certaines organisations internationales (l’Organisation de la Conférence Islamique, la Ligue arabe) ont manifesté à travers le monde (chacun à sa façon) leur indignation face à cette insulte. À la suite de ces manifestations, certains médias occidentaux ont reproduit ces caricatures soi-disant pour défendre la liberté de presse et soutenir leur confrère. Ce qui a davantage exacerbé cette crise des caricatures. Aujourd’hui, de nombreux Européens ainsi que leurs symboles sont pris à partie dans certains pays musulmans. An-nasr Vendredi n° 112 du 10 Février 2006...... Prix 50 F Ceci est une atteinte grave à l'islam. Cette crise des caricatures apparaît comme un nouvel épisode des campagnes récurrentes de dénigrement contre l'islam et les musulmans. Mais cette dernière attaque semble être de trop, vu les réactions qu’elle a suscitées. Aussi, elle a pris une allure particulière par le fait qu'elle touche un symbole fort de l’islam : le prophète Muhammad (SAW). Comment a-t-on pu porter atteinte à l’image du Prophète que le musulman est censé chérir plus que sa propre personne ? Se sont certainement demandées de nombreuses personnes. Quelle injustice que de s'en prendre à quelqu’un dont on retient de la vie sa noblesse de caractère ! Doté d’une patience et d’une persévérance extraordinaires, Muhammad (SAW) est pour le musulman une référence et un modèle. Dieu Je proclame dans le saint Coran : « Vous avez dans le messager d'Allah un bel exemple pour celui qui aspire à gagner la grâce de Dieu et le paradis au jour du jugement. » dernier et invoque Allah abondamment. C33 V21 Homme exemplaire. Le prophète a été doté de nobles caractères qui ont grandement contribué au succès de sa mission. Il était distingué pour sa sincérité, son sens de la justice, son honnêteté, sa loyauté ; le Coran proclame d'ailleurs : « Et tu es certes d’une moralité imminente » C68 V4. Aussi, Muhammad (SAW) a connu toutes formes d'agressions et de tyrannie de grande dimension. Mais face à tout ceci, il a fait preuve de bonté : son silence, sa rétention de toute parole ou de tout acte blessant. Il a invité d’ailleurs les musulmans à « ne blesser personne » afin que personne ne puisse les blesser. Est-il besoin donc de rappeler que toute représentation du Prophète est formellement interdite et que toute atteinte à cette valeur ne peut être que de la provocation ? De surcroît, cette représentation fait allusion à une image dégradante de terroriste contre celui qui, dans la conscience universelle, incarne la miséricorde, la fraternité et dont le message d’amour. s’adresse à tous les hommes sans discrimination. Il fut le plus grand défenseur de la dignité, de l'honneur et des biens de la personne humaine : de la fraternité, de l'égalité entre les Hommes. Admirons au passage ces quelques paroles de ce noble personnage qui se passent d’ailleurs de tout commentaire : « O croyants, considérez la personne et les biens d'autrui comme sacrés tout comme vous considérez ce Jour, ce mois, ce lieu comme étant sacrés. » extrait de son sermon d’adieu prononcé sur le Mont Arafat. Abdallah (raa) raconte : J’ai vu le Messager de Dieu faire la circumambulation de la Kaaba en disant : comme tu es beau, comme ton odeur est agréable et comme est sacré ton caractère. Par celui dont mon âme se trouve entre ses mains, l’honneur du croyant est plus sacré aux yeux du Très Haut que son caractère, n-nasr vendredi n° 112 du 10 Février 2006.... Prix 50 fcà P. 12 ainsi que ses biens et son sang et on ne doit penser de lui que du bien. * Hadith. C’est en raison de tout cela qu’il fut nommé par Dieu. « Une miséricorde pour les mondes » C21 VI07 Cet amalgame entretenu sur l'islam depuis des années a assez duré et il a eu pour conséquence de raidir les positions de nombreux musulmans sur l’Occident. En somme, le fait que cette caricature soit l'œuvre d'Européens non musulmans ne saurait être une excuse. Nous avons d’ailleurs la conviction que cette attitude est une manœuvre sciemment orchestrée avec l’intention de nuire. Réactions légitimes. Les réactions qui ont suivi la publication des caricatures, même si elles surviennent un peu tardivement, apparaissent comme un ras-le-bol des populations musulmanes contre un acharnement sur leur croyance. Cette fois, l'attaque touche un sujet suffisamment sensible qui ne saurait laisser indifférent un croyant musulman. C’est aussi comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En effet, ces dernières années, le monde musulman a vécu de nombreuses frustrations, humiliations et provocations. La publication de ces caricatures est apparue comme la ligne qu’il ne fallait pas franchir. pas franchir. Ces réactions ont varié dans leur forme d'un pays à l’autre. Des manifestations de rue aux boycotts des produits danois en passant par les menaces, elles sont toutes légitimes tant l’acte d’agression est suffisamment grave. C’est aussi un signal fort que les musulmans donnent au monde. C'est en effet une mise en garde contre toutes les agressions dont ils sont victimes et le refus de l'injustice et de l'intolérance. Le monde musulman sort d'ailleurs grandi de ces événements par le sentiment d'unité qui s'est créé et l'image d’une force sommeillant qu’il a réussi à incarner. Toutefois, autant les musulmans ne sauraient accepter toutes formes d’excès comme la production de ces caricatures, autant ils ne sauraient être les auteurs d’actes de vandalisme excessifs au nom d’une quelconque indignation. On est tenté de dire qu’il ne faudrait pas céder à la provocation. Il faut plutôt demeurer responsables face à ses droits et libertés. Tout comme le prophète face à l’agression, répondons par la mesure. et la retenue ainsi que par un sens élevé de la responsabilité. Provocation et non liberté de la presse ! Face aux nombreuses réactions dans le monde musulman, on a vite fait de crier au respect de la liberté de la presse. C’est un argument facile, très peu convaincant et même ridicule. Ces caricatures sont seulement l’œuvre d’une « presse de caniveau » comme la qualifie le Cheick Al-Tantawi. Au nom de la An-nasr vendredi n° 112 du 10 Février 2006 Prix 50 f c6 P. 13 défense de cette liberté de la presse, on a poussé le ridicule jusqu'à reproduire les caricatures du prophète dans des journaux français, allemands, italiens, espagnols... Nul ne saurait ignorer l’importance de la liberté de presse qui est un droit fondamental, bénéfique même aux musulmans. Mais il est aussi évident que cette liberté doit avoir un caractère relatif et non absolu, et son application doit être sélective et non universelle. L'essentiel étant de tabler sur le rôle et la responsabilité du journaliste dans la promotion de la paix. Quel Peut-être actuellement le sentiment de ce journaliste danois par qui tout ce malheur est arrivé ? Un journaliste doit être guidé par une éthique qui est la mesure de sa liberté. Si on doit défendre la liberté de la presse, il faut avant tout du respect pour les croyances et les convictions intimes de chaque individu. D'ailleurs, le Conseil national contre la discrimination (CNCD) en Roumanie estime que « la liberté d'expression représente un droit fondamental, certes, mais son exercice comporte certains devoirs et responsabilités et peut être soumis à certaines conditions ... afin qu’il ne porte pas atteinte à la réputation et aux droits d'autrui », et selon le ministre français des affaires étrangères, la liberté de presse devait « s'exercer dans un esprit de tolérance et dans le respect des croyances et des religions ». L’argument de la liberté de la presse cache donc une réalité : celle de l'acharnement d'une presse occidentale contre les musulmans et l'islam. Elle a fait le choix d'un soutien aveugle de. Ses gouvernements qui sont eux aussi engagés dans une lutte honteuse contre des musulmans. Gardons le calme ! Ces évènements ont aussi révélé aux yeux du monde une justice à double vitesse. Les dirigeants de ce monde ont condamné timidement ces caricatures tout en insistant sur le respect de la liberté de la presse. Certaines déclarations paraissaient même comme une insulte faite aux musulmans. Pourtant, ils ont vivement condamné les réactions dans les pays musulmans. Mais, malgré ce sentiment d’incompréhension, nous devons garder notre calme pour prouver à ces ennemis de l'islam que nous sommes porteurs d’une folle de justice et de paix. Selon un communiqué de l’O.C.I. : « Des réactions démesurées, qui dépassent les limites d’actes pacifiques et démocratiques (...), sont dangereuses et sapent les efforts de défense de la cause légitime du monde musulman et portent gravement atteinte à la véritable image de l’Islam. » Omar BA L’AEEMB organise la collecte de la Zakat du 03 au 28 février 2006 tous les jours à partir. de 8h à son siège national. Pour tout renseignement sur les modalités de paiement, appeler au 50 36 27 89 ou au 50 36 94 99. An-nasr vendredi n° 112 du 10 Février 2006. Prix 50 fcà P.1 Numéro 112 Nombre de pages 4 -- id 11643 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11643 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33261 33865 33866 33867 33868 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ab8a9c41c0da9cb30c96f6e31307d12dd9c0d186.pdf https://islam.zmo.de/files/original/bf7527b80adcdf8861d1e1df5d62f4c46b04c5a9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a5ace8137238ce57d1cd17fcb001739a430dc3d8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1f3becad65355f83b56b4e77a8ea8983d9a07b40.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9e1d40f2858d8f6ac75cdd061b90542781313344.tiff Titre An-Nasr Vendredi #113 (Législatives palestiniennes : la victoire embarassante du Hamas) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15584 Mikaïllou Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/83 Démocratie https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/33 Terrorisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000318 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et inplore son pardon. Jamais une victoire électorale n’aura suscité autant de réactions comme celle du mouvement de résistance palestinien Hamas, à l’issue des élections législatives de janvier dernier. Et pour cause, cette victoire qui traduit le choix du peuple palestinien est vue d’un mauvais œil par certains pays, au premier rang desquels, Israël et son allié inconditionnel, les États-Unis. La percée spectaculaire du Hamas met à nu, une fois de plus, le paradoxe et l’ambiguïté qui entourent le concept de démocratie comme système de gouvernance. On se rappelle encore qu’en janvier 1992, la victoire refusée du Front Islamique du Salut (FIS) avait entraîné l’Algérie dans une guerre dont les conséquences lui ont été désastreuses. La victoire du Hamas fait des gorges chaudes et divise. l’opinion internationale. Actualité oblige. An-Nasr vendredi se propose de mener une réflexion sur les tenants et les aboutissants de cet évènement qui ne laisse personne indifférent, surtout lorsqu’on est musulman. En rappel, le Hamas a vu le jour en 1987 comme un mouvement de résistance contre l’occupation sioniste. Rejeton des Frères Musulmans, le Hamas est reconnu aujourd’hui comme une organisation qui revendique sans condition un État palestinien autonome et indépendant dans les limites de 1967. Tacitement soutenu par Israël dans ses débuts pour servir de contrepoids à l'organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Fatah, le Hamas a su pendant un peu moins de deux décennies convaincre le peuple palestinien par ses actions sociales au bénéfice des plus démunis et la clarté de son discours face à l’occupation israélienne. D’ailleurs, les membres du Hamas ont particulièrement été très actifs depuis le déclenchement de la deuxième Intifada en septembre 2000. Quelles sont les raisons de la victoire du Hamas ? En votant massivement pour le Hamas, les Palestiniens ont avoué que leur priorité était d’en finir avec l’occupation israélienne. Pendant longtemps, leur rêve a toujours été la construction d’un État palestinien et la mise en place d’institutions démocratiques et régulières. Mais, malgré cet espoir qui dure maintenant depuis cinq ans avec les négociations auxquelles participe l’autorité palestinienne, c’est l’occupation des territoires qui continue d’affecter leur quotidien avec les privations, la hausse du chômage, le rationnement, les meurtres... et surtout l’impossibilité de circuler librement. Si en 2003, l’armée israélienne s’est retirée de certaines villes palestiniennes, elle s’est cependant installée à la sortie de ces villes. Aujourd’hui, il est devenu presque impossible aux Palestiniens d’en sortir en voiture, ce qui paralyse aussi le trafic des marchandises. La ville de Bethléem par L'exemple est désormais entouré d’un mur. C’est face à cette situation que les Palestiniens ont décidé d’exprimer leur ras-le-bol et leur indignation. Le Hamas, avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), était finalement le seul mouvement à avoir maintenu un discours clair sur la fin de l’occupation israélienne alors que le président Mahmoud Abbas réclamait la reprise des négociations en vain. — d'An-nasr vendredi n° 113 du 17 février 2006. Prix 50 fc à P. 16 Outre la protestation contre l’occupation israélienne, le vote des Palestiniens est un signe fort de leur désapprobation de la gestion du Fatah, parti historique et jusque-là tout-puissant. Son image n’a cessé de se dégrader. Très divisé, il a très mal géré ces élections, imposant en tête de listes électorales des personnalités réputées corrompues. Le Fatah a ainsi creusé sa propre tombe, entraîné son autodestruction et ouvert un boulevard pour le parti islamique. Le Hamas, à contrario, bénéficie d’une image de « très bonne moralité ». sachant gérer les hôpitaux, les écoles et aidant tous ceux qui sont dans le besoin. Il est devenu le service social compétent reconnu des populations. Il était tout à fait normal que la victoire lui revienne, face à son adversaire politique dont les cotes sont au plus bas niveau de l'échelle. Le peuple palestinien, musulman dans son écrasante majorité, a donc trouvé dans le Hamas la réponse à ses aspirations. Pourquoi cette victoire soulève-t-elle tant d’inquiétude ? La plus facile manière de comprendre et d’expliquer la démocratie est d’admettre qu’elle est le pouvoir du peuple, et c’est bien le peuple palestinien qui a désigné le Hamas avec 76 députés sur 132 pour le représenter. Il n'y a donc pas d’entorse à la démocratie. C’est le verdict du peuple. Pourquoi alors tant d'encre et de salive ? En réalité, la vraie question se trouve ailleurs. Les États-Unis et Israël commencent à réaliser la volonté d’émancipation des peuples toujours sous domination. Du même coup, le grand projet asiatique du président. Georges W. Bush prend un coup sérieux, puisqu’il faudra composer désormais avec ceux qui ont toujours été désignés comme des terroristes. Cette dynamique limite aussi la conquête par les Américains du pétrole à ciel ouvert des grands déserts. Par ailleurs, cette situation s’ajoute à un rejet des USA dans le monde arabo-musulman, notamment en Nasr vendredi n° 113 du 17 février 2006. Prix 50 f cfâ P. 17 Iran où la question du nucléaire n’a pas fini de diviser la communauté internationale. Les intérêts géopolitiques sont sans doute les vrais mobiles de l’agitation qui entoure la victoire du Hamas. L'invitation des responsables du Hamas par le Kremlin semble refroidir les relations américano-russes. Et tout cela sur fond de protestations un peu partout dans le monde pour dénoncer les caricatures graves du Prophète de Dieu. Il est vrai qu’on reproche au Hamas de ne pas reconnaître l’État d’Israël et d’être un mouvement de violence avec qui on ne doit pas collaborer. Le Hamas estime quant à lui que... L'autorité palestinienne a reconnu Israël depuis maintenant plusieurs années, mais cela n'a pas permis de mettre fin à la colonisation du territoire palestinien et à la souffrance de ses fils. Tout compte fait, il est nécessaire qu’un dialogue puisse s’établir entre tous les acteurs de la crise du Proche-Orient afin qu’on trouve une solution. Le Hamas lui-même joue déjà le jeu du rassemblement en annonçant qu’il souhaite former un gouvernement qui n’exclurait pas le Fatah. Peut-être qu’il faut lui donner toutes les chances avant de le juger. Il a joué les armes aux urnes plutôt qu’à la main et a bénéficié de la confiance du peuple. Il serait alors injuste de ne pas le reconnaître comme tel. Quand les règles démocratiques ont conduit à une décision, tous les démocrates devraient en être respectueux. Qui d’autre plus que les Palestiniens eux-mêmes connaissent mieux celui qui doit les représenter et les défendre partout où se décide leur sort. Ils ont choisi le Hamas, donc bon vent au Hamas. Mikaillou INFORMATION L'AEEMB organise la collecte de la Zakat du 03 au 28 Février 2006 tous les jours à partir de 8h à son siège national. Pour tout renseignement sur les modalités de paiement, appeler au 50 36 27 89 ou au 50 36 94 99. An-nasr vendredi n° 113 du 17 Février 2006 Prix 50 f cfâ P. 18 Numéro 113 Nombre de pages 4 -- id 11618 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11618 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33253 33833 33834 33835 33836 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8f763b0bf932740abe16c4d562e098f705770b7c.pdf https://islam.zmo.de/files/original/114f65d48654ad699e3674c6aea7d2bd0f7c999f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/da18eebaadd8839c4022bb84c0f5437299849c89.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7418996b0ac840ffbe86ad3c8144e55d5106beb9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a72c163e0e96abfebc772c70ffbaceca3b57c9ca.tiff Titre An-Nasr Vendredi #114 (La viande Halal!) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000310 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Certes, nous avons honoré les fils d'Adam. Nous les avons portés sur terre et mer. Nous leur avons donné la préférence sur beaucoup d'autres de nos créatures. C'est en ces termes que Dieu exprime les faveurs qu'Il a accordées aux Hommes. Il leur a permis de se nourrir des autres créatures que sont les végétaux et les animaux. Cependant, l'homme laissé à lui-même ne peut pas toujours faire la sélection judicieuse de ce qui est nourrissant dans toute la gamme d’animaux et de végétaux. Bien longtemps, les peuples ont divergé au sujet de ce qu'il faut consommer et de ce qu'il ne faut pas ; surtout au niveau des aliments d'origine animale. Tandis que les uns évoquent telle ou telle raison (ancestrale, divinité, totem,...) pour ne pas consommer la viande d'un animal donné, d'autres au contraire, s’appuyant sur d’autres raisons, en consomment. Cela démontre une fois de plus. que l’homme a besoin d’être guidé pour déterminer le bien et le mal. Ainsi, le Seigneur Allah va révéler l'islam comme guidance et lumière pour les hommes. Mais quels sont les animaux dont la viande a été rendue licite pour les croyants ? Quelles sont les conditions légales pour l'abattage d'un animal ? Le musulman peut-il manger la viande d'un animal égorgé par un non-musulman ? Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de donner des réponses afin de clarifier ce sujet qui constitue une préoccupation pour plusieurs d'entre nous, mais rarement évoqué. L'intérêt d’un tel sujet réside aussi dans le fait que l'ascension spirituelle du croyant est fortement influencée par ce dont il se restaure. Les animaux dont la viande est licite. Selon un principe islamique, tout est permis sauf ce qui est interdit par Dieu, le législateur par excellence. Au sujet de la nourriture, Dieu s'adressant aux hommes, An-Nasr vendredi 24 Février 2006........ Prix 50 fc6 P. 19 dit « O vous les hommes ! Mangez ce qui Est licite et bon sur la terre et ne suivez pas les traces du démon, il est votre ennemi déclaré. • C 2 V 168. À l’endroit des croyants uniquement, Dieu dit : « O vous qui croyez ! Mangez de ces bonnes choses que nous vous avons accordées, remerciez Dieu, si c’est bien lui que vous adorez... • C 2 V 172-173. De ces deux versets, on retient que Dieu n'a interdit que ce qui n’est pas bon ou ce qui est nuisible aux hommes. On distingue deux catégories d'animaux. La faune maritime qui regroupe tous les animaux aquatiques et dont Dieu a rendu licite la viande qu'ils soient pêchés vivants ou morts. D'après le Coran : « Le gibier de la mer et la nourriture qui s'y trouvent vous sont permis. C’est une jouissance pour vous et pour les voyageurs. • C 5 V 96. La faune terrestre où les quelques animaux qui y sont interdits sont listés dans le verset suivant : « Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la viande de porc, ce sur quoi on a invoqué un nom autre que celui de Dieu, la bête étouffée, la bête assommée ou morte. d'une chute ou d’un coup de corne et le reste d’une bête dévorée par une autre, sauf celle que vous avez pu égorger avant qu’elle ne soit morte. On pourrait se demander pourquoi Dieu a interdit ces bêtes. Avant tout, il faut savoir que Dieu met la loi qu'il veut dans la gestion de sa création. D'autre part, à analyser ces interdictions de près, on se rend compte qu'il se cache derrière elles beaucoup de sagesses divines. À titre d’exemple, l'interdiction de la bête morte tient au fait de sa nature dégoûtante et répugnante, des risques de contamination ou d'empoisonnement puisqu'on ne sait pas de quoi elle est morte. Par ailleurs, Dieu veut par là renforcer chez l'homme l’attention et la bienveillance qu'il faut accorder aux animaux. En outre, Dieu veut par sa miséricorde permettre à certains animaux de se nourrir des cadavres des autres, en empêchant l'homme de s'en servir. La viande de porc, quant à elle, a été interdite de consommation aux musulmans pas parce qu’il aurait sauvé le prophète. Mohammed (saw) car le porc n’est ni le seul animal, encore moins l’animal qui a le plus rendu service au prophète. Les chevaux et chameaux l'ont servi pour les voyages, les guerres et surtout lors de l’hégire. Mais la meilleure viande possible pour les musulmans est celle du chameau. En effet, au-delà de sa nature répugnante et sale, de la teneur élevée en cholestérol de sa viande, il est de nos jours démontré par de nombreuses études que le porc est un sac à germes. C'est l'animal qui porte le plus grand nombre de germes pathogènes comme le trichina (trichinose), taenia solium (maux de ventre), variole (varicelle), salmonella (choléra)... Sa viande comporte des milliers de germes très résistants à une haute cuisson. Beaucoup de germes y vivent et subissent des mutations fréquentes aboutissant à des germes plus résistants et très pathogènes. Hormis cela, raisonnons un peu sur ce avec quoi il se nourrit, d'où il rentre et sort. An-nasr, vendredi n° 114 du 24 février 2006..... Prix 50 f cfa P. 20 aspect physique, etc., pour se convaincre de la nature malsaine de sa viande. En dehors des animaux interdits mentionnés par le verset ci-dessus, on rapporte que le prophète (saw) a interdit la viande d'âne, des fauves ayant des canines (lions, tigres, loups) et les oiseaux à griffes (aigles, faucon). Cependant, les savants ne s’accordent pas sur les interdictions prophétiques. Signalons également que les poissons, les crevettes, les sauterelles et tout animal marin mort ou égorgé sont licites. En outre, on peut profiter des os, des cornes et de la peau d'un animal mort, pour un usage quelconque en dehors d’en manger, bien sûr. Cependant, la peau doit subir un tannage. En revanche, toute contrainte et/ou nécessité absolue lèvent ces différentes interdictions. Dieu dit dans le Coran : « ... Si quelqu’un est contraint par la faim, sans inclinaison vers le péché, alors Dieu est pardonneur et miséricordieux. » (C5 V3) Il peut arriver que pour des besoins médicamenteux sine qua non, on soit amené à recourir à un animal. Illicite. Dans ce cas, il faut observer les conditions suivantes : - que la non-observation de l’aliment soit un danger réel pour la santé ; - qu’il n’existe pas de médicaments licites capables de soigner le mal ; - que le médicament soit prescrit par un médecin musulman digne de foi et qui connaît les dispositions islamiques en la matière. Dans tous les cas, d'après le prophète, Dieu n'a pas mis les remèdes de nos maux dans ce qu’il a interdit. C'est pourquoi faire recours à l’interdit comme médicament est vraiment à la limite de l'espoir de trouver un médicament licite. L'abattage légal des animaux. L'abattage est l’acte qui rend halal (licite) la consommation de la viande des animaux licites. Il comprend deux modes : l’immolation et la chasse. - L’immolation. C'est l'action d’égorger un animal pour en consommer la viande. Elle consiste à coucher la bête sur le côté gauche face à la Kaaba avec les pattes liées et, à l'aide d’un outil tranchant, on coupe l'œsophage et/ou. Les veines jugulaires en disant « Au nom d'Allah, Allah est grand (Bismillah, Allahou Akbar) ». Dans la sounna, il existe plusieurs invocations ou formules à réciter, mais ce n'est pas une nécessité. L’égorgement doit se faire d’un seul mouvement et on ne doit pas égorger en deux temps. Les conditions d’une immolation réussie sont : - Se servir d’un outil bien tranchant pour ne pas peiner au cours de l’acte et aussi faire souffrir l'animal ; - L'immolation doit entraîner nécessairement une expansion du sang. Le sang doit s’écouler à flot ; - L'immolation se fait au cou ou au collet ; - Prononcer le nom de Dieu durant l'acte ; - L'égorgeur doit être musulman, jouissant de ses facultés mentales, pubère qu'il soit homme ou femme. An-Nasr, vendredi n° 114 du 24 février 2006....... Prix 50 F CFA P. 21 La chasse est réservée aux animaux sauvages et domestiques que l’homme ne peut pas dominer pour immoler. L’islam a autorisé la chasse, celle pratiquée pour consommer la viande et non pas par plaisir de tuer. Les animaux. Les conditions d’une chasse légale sont : - Le chasseur doit être musulman, homme ou femme ; - Il ne doit pas être en état de sacralisation (pèlerin au cours du Hadj) ; - L’animal chassé doit être licite et impossible à l'immolation simple ; - On peut utiliser une arme blessante qui tue comme l'épée, le fusil, la flèche, la lance... Au moment de lancer l’arme, il faut invoquer le nom de Dieu. On peut se servir d’un animal de chasse comme le chien ou un faucon pour rattraper son gibier. Mais l’animal doit être dressé (éduqué) pour cela. Alors il doit chasser pour son maître et non pour en manger. Ensuite, au moment de lancer le chien à la poursuite du gibier, il faut invoquer Dieu. À ce propos, Dieu dit : « Il t’interroge sur ce qui leur est permis. Dis : « Vous sont permises les bonnes nourritures ainsi que ce que capturent les carnassiers que vous avez dressés, en leur apprenant ce qu'Allah vous a appris. Mangez donc de ce qu’ils ont capturé pour vous et prononcez dessus le nom d’Allah, et craignez Allah. » « Car Allah est, certes, prompt dans les comptes. » L'animal de chasse blessé par l'arme peut être immolé par la suite, mais s'il est atteint mortellement, il n'y a pas de problème, sa viande reste licite. L'islam, religion de tolérance, permet aux musulmans de manger la viande d'un animal licite égorgé par un chrétien, pourvu que cela ne soit pas un sacrifice à une divinité ou sur lequel on a prononcé le nom d'autre chose que Dieu. En dehors de ces derniers cas, tout sacrifice effectué par les polythéistes et les mécréants à une divinité ou non est illicite pour le musulman. Par contre, la viande des abattoirs modernes (où la plupart du temps des précautions sont prises pour respecter les dispositions islamiques) est permise. Il faut souligner que le sacrifice en islam peut être réalisé à l'occasion d'une fête (Ramadan et Tabas-ki), un baptême, un mariage, doua ou à toute autre intention noble ou simplement pour un besoin de consommation de la viande. Mais tout sacrifice non motivé ou simplement par... Le plaisir de tuer un animal est un péché haïssable auprès de Dieu. Comme on le voit, Dieu a servi les hommes d’une grande table à manger qui est la surface de la terre et les fonds marins. En revanche, cela doit se faire selon sa volonté et dans l'intérêt aussi bien des hommes que de toute la nature. Aussi, toutes les règles instituées par Dieu pour pouvoir exploiter la faune sont avant tout pour la santé de l'homme mais aussi pour la préservation et le respect des animaux. Cela ne traduit-il pas une fois de plus la tolérance de l'islam, religion de paix pour l’univers ? L’imam An-Nasr, vendredi n° 114 du 24 février 2006. Prix 50 F CFA. P. 22 Numéro 114 Nombre de pages 4 -- id 11624 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11624 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33259 33857 33858 33859 33860 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/1ca85027a320fd44728f6c997ad8317adf693096.pdf https://islam.zmo.de/files/original/a8b3328736cf1705cca57b76f694e3bad67a873f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/67bbe2d771f2d536a05114ccd5428d209180bc37.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9462722c42c20dcf5a290526428e59daa56828ba.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f86bc8543e1a4e15f86aec5156f21379baf925cb.tiff Titre An-Nasr Vendredi #115 (Journée internationale de la femme : le combat de la musulmane contre la dépravation des mœurs) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15637 Sidibé Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000316 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le 08 mars, journée internationale de la femme, est devenu désormais un moment privilégié pour cette dernière de poser ses problèmes et de revendiquer des droits pour l’amélioration de ses conditions de vie. Tout comme le 17 octobre 2005, journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, lors de laquelle les femmes avaient manifesté leur adhésion à la charte mondiale des femmes pour l’humanité et à ses valeurs (égalité, liberté, justice, paix et solidarité), le 08 mars est une autre occasion qui leur est offerte de se pencher sur leur condition de femme. Ainsi, on observe qu’elles expriment de nombreuses revendications qui, malheureusement, ne prennent pas suffisamment en compte une des dimensions essentielles de la condition féminine : le respect même de la femme. En effet, elle constitue de... Nos jours, dans de nombreux pays, un produit publicitaire est un simple objet de plaisir, évoluant dans un monde sauvage qui s’éloigne davantage chaque jour de la morale et de l’éthique. C'est un monde où le bien est devenu un vice et le mal une valeur. C’est simplement un monde dépravé et pervers. An-Nasr, vendredi n° 115 du 03 mars 2006........ Prix 50 f cfâ P. 23 Les musulmans, dans ce contexte, sont confrontés à de multiples défis dont celui du combat contre l’injustice, l’ignorance, les maladies, la corruption, la dictature, le viol des droits de l’homme..... Comment donc changer cette situation chaotique ? Plus spécifiquement, en cette veille de la commémoration du 08 mars, quel peut être le rôle de la sœur aembiste dans le rétablissement d’une société respectueuse des valeurs morales ? Ou plus généralement, quelle femme musulmane pour quelle société moderne ? En rappel, l’Islam évoque la question de la femme en prenant en compte toutes les étapes de son existence et les dimensions de sa nature : fille, épouse, mère ou tout simplement membre de la société. D’ailleurs, l’Islam s’est toujours penché sur les conditions féminines. Et certains des droits revendiqués par les féministes sont déjà reconnus par l’islam : droit à l’instruction, à la liberté d’expression, au choix du futur conjoint, etc. Mais c’est dans le souci de tenir compte du principe de complémentarité entre l’homme et la femme que l’Islam a procédé à une répartition des rôles en fonction des dispositions naturelles de chacun. Mais, il faut reconnaître que l’image de la femme gagnerait à être réhabilitée dans certaines sociétés dites musulmanes, tellement les comportements sont loin de la réalité des enseignements du Coran et de la Sunna et les abus de plus en plus croissants. Pour ce faire, il faut combattre les idées préconçues, les clichés et les stéréotypes (le plus souvent liés à des considérations culturelles, traditionnelles, coutumières... attribuées à tort à l’islam) sur la femme, dans l’esprit de chaque musulman. C’est à cette condition. que cette dernière pourra jouir de ses droits et remplir entièrement ses devoirs. Il faut rappeler aux musulmans ses propos du saint prophète Muhammad (PSL) : « Les femmes ne sont que les sœurs des hommes ». Ainsi, l’Islam n’interdit pas à la femme d’avoir des droits, de s'épanouir... Seulement, il ne laisse pas la place au libertinage, au dévergondage, à la nudité... Autrement dit, l’Islam préserve et protège la dignité de la femme. Son essence étant la morale et la bonté, ses moyens seront l’éducation selon un modèle parfait. Selon le bimestriel sénégalais « L'Étudiant Musulman » n°55 de mars-avril 2005 p.5, l’Islam a créé toutes les conditions d'émancipation intellectuelle et sociale de la femme musulmane et « la vraie liberté de la femme, c'est celle-là qui ne vire pas au libertinage et protège son honneur ». Comme les bonnes mœurs sont un aspect essentiel du message islamique, la sœur musulmane est appelée à pratiquer sa religion et à développer. ses facultés intellectuelles pour trouver la solution aux maux qui minent la société actuelle. Car l’Islam nous propose une multitude de mesures pour faire face aux tentations de la société (notamment celles liées au sexe). La première mesure à prendre pourrait être celle d’un habillement décent. Il faut s'habiller convenablement selon les prescriptions de l'islam pour ne pas attirer le regard de tous. Car les modes vestimentaires occidentales s’efforcent de mettre plus d’emphase sur les parties intimes de la femme, alors que l’habillement islamique vise à cacher ses parties intimes. Ensuite, on a le respect des principes islamiques en matière de mixité. Il faut donc, par exemple, combattre les danses entre hommes et femmes, décourager la consommation de l’alcool (mère de tous les vices) et les autres facettes du mode occidental qui offrent des occasions de se pervertir (notamment les relations sexuelles pré ou extra-maritales). Le prophète (PSL) nous a conseillé de nous marier pour satisfaire nos désirs d’une manière licite. façon légitime nasr vendredi n115 du 03 mars 2006 Prix 50 fcâ P. 25 et légale. Tout comme un vêtement vous procure une chaleur, une protection et une décence, ainsi un mari et une femme s’offrent mutuellement de l’intimité, du confort, et de la protection contre l’adultère et les autres vices. Le prophète Mohammad (PSL) dans cette perspective nous enseigne que le mariage est la moitié de la foi. On a aussi la bonne compagnie et l’éducation morale et spirituelle. Il est nécessaire de planter la vertu dans le cœur de nos filles et de les orienter dans la vie. Ainsi, nous trouvons que la pratique de nos devoirs fondamentaux conformément à l’ordre d’Allah conduit en fin de compte aux bonnes œuvres. Dans la sourate 25 verset 45, Dieu dit : « ... en vérité la salât préserve de la turpitude et du blâmable... » L’exemple des injonctions coraniques en matière de moralité s’adressent aussi bien aux femmes qu’aux hommes : « dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur... Chasteté... Et dit aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines... » S24 V 30-31. En définitive, nous sommes aujourd’hui dans un contexte où le principe du respect de la personne humaine est piétiné. Et nul ne peut rester indifférent face à cette situation. C’est pourquoi, la sœur musulmane doit prendre ses responsabilités et rester imperturbable à l’instar des grandes figures islamiques comme Mariam, la mère de Jésus (par sa chasteté) et Rabia al-Adawiyya (pour son retour à Dieu). Qu’Allah fasse donc que la vertu et la morale priment dans la vie de la sœur et que l’humanité se sente plus en sécurité. SIDIBE. An-nasr vendredi n°115 du 03 mars 2006......... Prix 50 f cfâ P. 26 Numéro 115 Nombre de pages 4 -- id 12157 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12157 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33452 34624 34625 34626 34627 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/48f43cf5f9e5b0938175fc3419ab3bcc70dff44e.pdf https://islam.zmo.de/files/original/5a002a965bac32a25d82b281cdf27ed5d9d9080e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8c76ad2244666e46bc233103906bccae012ec2f3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/731270a404eb86b97025886e52c1c6c6a3a039a6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/441b0aca7e8ab2bf483afa04217106d373636a21.tiff Titre An-Nasr Vendredi #116 (L'accouchement : comment préparer la venue d'un enfant au monde?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15667 Nadjah Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000578 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN-NASR du 10 Fév. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La création de l'homme est l'un des signes par lesquels Dieu manifeste sa puissance et sa magnificence. En effet, Dieu nous a enseigné quatre (4) modes par lesquels Il a créé : - En premier lieu, nous avons la création à partir du néant dont l'exemple patent est la création du premier homme : Adam. - En second lieu, nous avons la création à partir d'un père sans une mère. C'est le cas de Ève, pour qui Adam peut être considéré comme un père. - Le troisième mode n'en est pas moins significatif. Il est relatif à la création à partir d'une mère sans un père. Nous avons ici un exemple éblouissant, celui de Jésus fils de Marie. - Enfin, nous avons la création de l'être humain à partir de deux géniteurs : un père et une mère. C'est l'exemple de la majorité des accouchements. Comment préparer la venue d’un enfant au... monde ? Hommes qui ont été conçus par ce procédé. C'est le cas auquel nous assistons tous les jours dans les hôpitaux. Cette création comporte les phases de grossesse et d'accouchement. Nous nous attarderons donc à ces aspects importants de la création. Autrefois, l'accouchement était entouré de mystères et de considérations insensées. En fait, certains pensaient que c'était une malédiction pour la femme parce qu'elle enfantait dans la douleur. Pour l'Islam, il est loin d'une malédiction. C'est plutôt une manifestation de la puissance divine. Au-delà donc de ces considérations erronées, nous devons savoir que l'accouchement est un événement important qui nécessite une préparation aux plans médical, matériel, psychologique et spirituel. Elle va de la prise en charge de la grossesse à l'accouchement, et même après l'accouchement. Au plan médical, la grossesse est la première phase de la procréation. Elle dure théoriquement neuf (09) mois. Il y a... À des grossesses à hauts risques comme il en existe qui comportent moins de risques. Pour cela, la femme enceinte doit se faire suivre dans les centres de santé maternelle et infantile (SMI). Elle s'y soumettra à des examens biologiques et paracliniques qui ont pour but de minimiser les risques et les complications, de détecter quelques maladies susceptibles de contaminer le fœtus. Ainsi, les consultations prénatales (CPN) s'inscrivent dans la perspective du suivi clinique et biologique de la grossesse. Elles sont recommandées partout dans le monde à toutes les femmes en état de grossesse. Au Burkina Faso, toutes les CPN sont gratuites. La femme doit en faire quatre (04) au moins au cours de la grossesse. Ces consultations visent, entre autres, le suivi de l'évolution du fœtus et la détection d'éventuelles malformations, ainsi que la détermination du terme théorique de l'accouchement. Par exemple, la connaissance du groupe sanguin (GS) sera utile à la mère en cas de transfusion sanguine lorsqu'il y aurait une anémie. Celle du facteur rhésus permet de détecter les incompatibilités fœto-maternelles ; l'échographie peut aussi nous permettre de connaître le sexe de l'enfant et de déceler certaines malformations. La mère doit aussi respecter le traitement préventif contre l'anémie et le paludisme. Elle ne doit également pas prendre certains médicaments sans avis médical. En dernier ressort, l'accouchement à domicile est à proscrire. Au plan matériel, pour l'entretien de son corps, la femme en état de grossesse doit avoir une alimentation équilibrée, riche en fer, en calcium, en protéines, en vitamines... Elle peut prendre des conseils nutritionnels dans les SMI. Elle peut également marcher sur de courtes distances tout en évitant les longs déplacements tels que les voyages ; les grands efforts (travaux champêtres et ménagers), surtout pendant le dernier trimestre, car ils peuvent entraîner des avortements spontanés. Il ne faut pas oublier que les soins à administrer à l'enfant et à la mère lors de l'accouchement puis... Après l'accouchement, des dépenses occasionnent des frais pour le couple. À cet effet, il doit se préparer financièrement. Il est donc nécessaire de faire des économies, car des complications pouvant conduire à la césarienne peuvent survenir. Dans les derniers jours de la grossesse, la femme doit préparer la layette de son futur bébé. Il est conseillé de prendre des dattes fraîches dans les instants d'attente de la naissance du nourrisson. En effet, les dattes contiennent un produit qui facilite et rend efficaces les contractions utérines. C'est en cela que Dieu les recommanda à Marie, lors de la naissance de Jésus, à la sourate 5, verset 25 : « Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres ». Et pourrait-on dire que c'est sur cette base que la médecine a fabriqué le syntho-cynon, produit que l'on administre à la femme pendant le travail et qui joue exactement le même rôle. Au plan psychologique, la mère et l'enfant. s'influencent mutuellement sur le plan psychologique. En effet, avant la naissance, le fœtus est surprotégé dans la chaude quiétude du bain amniotique et dans cet état, les désirs et les contraintes qui pourraient être les siens ne sont pas des sentiments conscients. Les émotions parentales peuvent cependant le marquer au plus profond de lui-même. Mais il demeure mentalement indifférent au phénomène vécu ; toutes les énergies de la vie étant mobilisées pour satisfaire son accomplissement physiologique. Il revient donc à la mère de conjuguer ces efforts, afin que les états d'humeur n'affectent pas négativement l'enfant qui va naître. À la naissance, l'enfant subit un premier traumatisme. En quelques minutes, le bébé doit changer de monde. Il s'agit, pourrait-on dire, d'un passage, d'une initiation brutale ; l'enfant est littéralement expulsé de son milieu habituel sans défense encore pour affronter l'existence. De la façon dont il surmontera le choc dépendra son équilibre futur. À cet effet, la mère est le Premier soutien de l'enfant, ses efforts doivent être canalisés pour sécuriser son enfant, à lui faciliter l'adaptation. Il va sans dire que toute femme en état de grossesse doit cultiver le sentiment de mère, être heureuse de son état afin de passer facilement les difficultés. Au plan spirituel, la spiritualité requiert une place très importante dans la préparation de l'accouchement. La mère et le père doivent s'atteler à faire des invocations pour leur enfant avant même la naissance, puis après la naissance. Nous pouvons citer à cet effet l'exemple de Zacharie qui implorait le Seigneur aux versets 5 et 6 de la sourate 19 du Coran en ces termes : « Je crains [le compte] de mes héritiers, après moi. Et ma propre femme est stérile. Accorde-moi, de Ta part, un descendant qui hérite de moi et hérite de la famille de Jacob. Et fais qu'il Te soit agréable, ô mon Seigneur ». Au verset 7 de la même sourate, Dieu exauça la prière de Zacharie : « Ô Zacharie ! Nous... » t'annonçons la bonne nouvelle d’un fils... ». Dieu exauce et récompense certainement la piété. Zacharie était vieux et sa femme stérile, Abraham vieux et sa femme Sarah ménopausée, mais leur soumission à Dieu, leur patience et leurs invocations leur valurent des fils qui étaient prophètes. Marie aussi invoquait continuellement Dieu pour sa protection et la protection de son fils Jésus contre Satan. Il est conseillé de respecter les principes islamiques concernant l'accouchement et le baptême. Comme principes, nous pouvons citer entre autres le fait de réciter l'Adhan dans l'oreille droite de l'enfant et l'Iqama dans l'oreille gauche, le fait de choisir un bon nom pour l'enfant, le fait d'éviter tout excès dans la célébration du baptême. En outre, les parents sont chargés de satisfaire les besoins fondamentaux (éducation, instruction, assistance) de l'enfant tout comme à ses besoins élémentaires (manger, habillement) jusqu'à l'âge adulte. C'est un droit pour lui. En retour, ce dernier doit obéissance et respect. à ses parents. La piété filiale est sacrée ; Dieu nous en interpelle dans le Coran au chapitre 31, Verset 14 en ces termes : « Nous avons commandé à l'homme [la bienfaisance envers] ses père et mère ; sa mère t'a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu deux (2) ans ; sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination... ». Et le prophète (SAW) d'ajouter : « Le paradis de l'enfant se trouve aux pieds de sa mère ». Il insiste trois fois sur le respect de la mère car elle a connu trois choses que le père n'a pas connues, à savoir la grossesse, l'accouchement et l'allaitement. Il est interdit de rompre les liens de sang pour quelque raison que ce soit. L'intelligence humaine devrait méditer sur le sens de ce mystère qu'est l'accouchement et s'en affermir car Allah n'a pas créé tout cela en vain, pureté à Lui, Il s'y connaît parfaitement à toute chose. NADJAH An-nasr vendredi n°116 du 10 Mars 2006 Prix 50 f c6 P. 30 Numéro 116 Nombre de pages 4 -- id 11625 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11625 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33260 33861 33862 33863 33864 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/0b03e2dc0db99c53ccc78ca0f090a830afe03c97.pdf https://islam.zmo.de/files/original/bf4f696c064a7f8f5db920824820020c6c1bc412.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6d2b4cdb8f043379227d31126d7b34e5d83722a5.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ee6e4e5aec556d8bdc539721e1421c2148476f09.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ae3b585df1c75347f96925e1f6e0734617cb3da4.tiff Titre An-Nasr Vendredi #117 (Quel regard sur les luttes émancipatrices des femmes?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15599 Nadjath Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/80 Prostitution https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000317 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n117 du 10 Fév. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Si la femme musulmane a obtenu des droits avec l’avènement de l’Islam, la femme occidentale, quant à elle, s’en est vue octroyée à la faveur d’un mouvement des droits de l’homme qui émergea au 17ème siècle avec l’essor des pensées philosophiques et des progrès scientifiques. En effet, il y a 1400 ans, la révélation coranique est venue extraire la femme de l’injustice et de l’oppression. Les enseignements du prophète Muhammad (psl) venaient accorder à celle-ci un statut précis, des droits clairement définis afin de lui assurer une vie paisible et harmonieuse. Nous concédons alors naturellement avec Gustave le Bon dans La civilisation arabe que : « le mérite de l'Islam ne se limite pas seulement à soulever la question de la femme, c’est aussi la première religion qui s’est penchée sur ce sujet... ». La femme musulmane a donc acquis ses droits depuis le 7ème siècle : il ne s’agit plus pour elle d’en réclamer, mais de les faire appliquer. En revanche, parler de droits en ce qui concerne la femme occidentale, revient à évoquer ce large processus de revendications, de combats et de luttes qui a vu le jour dans certains pays occidentaux au cours du 18ème siècle, notamment en Angleterre, aux États-Unis et en France. Ainsi, des révolutions éclatèrent, des systèmes furent changés et des chartes signées. Peu à peu, le mouvement gagna d’autres pays. On doit à certains penseurs et écrivains comme Jean-Jacques ROUSSEAU, Voltaire, Montesquieu, la circulation des idées sur les droits inaliénables de l’homme. Leurs idées consistaient à affirmer que l’homme a une série de droits et de libertés naturels et inaliénables auxquels on ne peut renoncer. Tous les hommes, qu’ils soient gouvernants ou gouvernés, noirs ou blancs, riches ou pauvres, sont égaux. Au 19ème siècle, de Nouvelles idées économiques, sociales et politiques prirent forme dans le combat pour le respect des droits de l’homme. Avant cela, toutes les discussions engagées et toutes les mesures prises avaient trait aux droits des employés sur les employeurs. Quant à la question des droits de la femme, elle fut codifiée pour la première fois en 1948 à travers la déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies qui proclama l’égalité des droits entre l’homme et la femme. C’est ainsi que la femme occidentale conquit l’égalité juridique et législative. La journée internationale de la femme, officialisée en 1977 par les Nations Unies, sonne comme l’aboutissement de ces nombreuses victoires et comme un arrêt pour réfléchir davantage sur la condition de la femme dans le monde entier. Les femmes, après avoir dénoncé le fait d’être battues, spoliées, mariées contre leur gré, répudiées sans raisons, privées de leurs enfants, laissées sans moyens de subsistance, ont réalisé leur indépendance vis-à-vis des hommes. en entrant en compétition avec eux dans la vie socioprofessionnelle. Il ne fait aucun doute que le siècle courant a corrigé de nombreux torts faits à la femme. Cependant, il nous est primordial de réfléchir encore sur le vécu quotidien de la femme émancipée en Occident afin de dégager la vraie dimension de l’émancipation, celle qui accorde à la fois la dignité et le respect à la femme. En effet, les orientations données par les Occidentaux aux luttes émancipatrices dépossèdent la femme de toute dignité. On assiste donc sous la houlette d’un certain féminisme à une précipitation dans la définition de nouveaux droits de la femme et à une célérité dans la défense des droits longtemps piétinés, à de nouvelles formes d’asservissement sous son couvert. Ces féministes trop zélées se plaisent à taper dans tous les sens. On met l’accent sur le fait que la femme est un être humain pour lui accorder des droits mais on oublie qu’elle est aussi une Femme. Elle continue aujourd’hui de souffrir parce que son tempérament de femme, ses exigences innées et ses capacités particulières ont été ignorées volontairement. Pour exploiter sa potentialité économique, par exemple, les industriels ont plaidé pour les droits de la femme, pour son indépendance économique, pour l’égalité de sa liberté et de ses droits avec ceux de l’homme. Depuis, le désir irrésistible du gain a conduit les femmes à se libérer des corvées de la maison pour être servies dans le magasin ou dans l’usine. Avec le développement de la machine et la croissance continuelle de la production, il est devenu nécessaire pour les capitalistes d’employer tous les moyens (audiovisuels, intellectuels, émotionnels, artistiques et sexuels) afin de transformer l’homme en un consommateur sans volonté et de lui imposer le surplus de leur production. Et pour cela, la beauté de la femme, son charme, son attirance, sa séduction vont être utilisés. La femme, après avoir obtenu la liberté de penser et le droit. d’opinion, sera persuadée de vendre son honneur, sa dignité, sa personnalité pour devenir un simple objet de consommation. Évidemment, tout cela au nom de la liberté et de l’égalité avec l’homme. Quant à l’éducation des femmes, les Occidentaux sont sur ce point aussi dans un désordre total et très en contradiction avec leurs avancées technologiques et scientifiques. On en arrive à la légitimation de la prostitution et de l’avortement, de l’homosexualité... La dépravation des mœurs et la baisse de la morale deviennent donc les symboles de l’émancipation occidentale. Dans ce mouvement, l'Islam est trop souvent accusé à tort (à cause de la mauvaise pratique de certains musulmans) d’être le dernier (ou l’un des derniers) bastion à encore résister au courant "émancipateur" dont l’épicentre se trouve en Occident. En effet, confondant les traditions et les coutumes des pays, connaissant peu, très mal ou pas du tout les textes fondamentaux se référant à la femme, par ignorance, par négligence ou par mauvaise. Foi, certains musulmans refusent de rétablir la vraie image de la femme. De ce fait, l’Occident, dans un rôle de donneur de leçons, fait montre d’une intolérance inacceptable vis-à-vis des autres cultures et civilisations en leur imposant le modèle de la femme occidentale "émancipée". En dehors de ce cadre, point de femme émancipée, tente-t-on de nous faire croire. Nous devons considérer cette vision occidentale avec beaucoup de prudence. L’émancipation de la femme ne devrait pas la rabaisser au stade de l’animal, la dépossédant de toute dignité, de toute morale et de toute responsabilité. Il faudrait pour nous, musulmans, faire un retour aux sources (le Coran et la Sunna). Le rétablissement de l’image et de l'identité de la femme ne correspond pas à une liberté sur le mode du conflit hommes-femmes tel qu’il a été vécu dans les sociétés industrialisées. Il faudrait promouvoir aujourd'hui une véritable mobilisation des hommes et des femmes. afin de lutter contre les discriminations entretenues par des coutumes faussement islamiques et des alibis culturels. Il s’agit de promouvoir une éducation positive et harmonieuse ; une éducation généralisée touchant les hommes et les femmes quant à leurs références et à la façon de les vivre. La vraie émancipation de la femme devrait lui accorder une place de choix au sein de la famille, elle devrait être celle qui, par sa présence, établit l’équilibre physique et psychologique du foyer. Le rôle de la femme n’est pas limité à celui d’épouse et de mère au foyer. Son rôle d’éducatrice est essentiel. Il est par exemple inadmissible qu'une femme, mère de famille, soit absente toute la journée de son foyer. L’absence de la mère, à certains moments, est ressentie comme un abandon et aucun cadeau possible ne peut effacer les moments de tristesse ou de désarroi qu’il aura fallu affronter seul. Cette absence peut être génératrice de graves problèmes psychologiques et expose les jeunes à tous les dangers du monde actuel. Les Couples explosent également et, chacun sort de cette épreuve meurtri. L’équilibre et la sérénité intérieurs sont facteurs de l'équilibre extérieur. La femme est le premier facteur de l’équilibre de la famille et de la société entière. An-nasr vendredi n117 du 17 mars 2006. Numéro 117 Nombre de pages 4 -- id 11621 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11621 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33256 33845 33846 33847 33848 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/b2fdeb889d1540bccf2fcb14c5820485ce11c39d.pdf https://islam.zmo.de/files/original/b35c3402b6806a773be3f7520c581d63b8fe7b96.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a6837d69745b91c46a83b4637c0072e7632781a0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/844b4a13353f6882fa12b2187baa7e8320239961.tiff https://islam.zmo.de/files/original/be2380f3f23aeaa8f2f11c29c3c8a882c815e4d0.tiff Titre An-Nasr Vendredi #118 (Violence faites aux femmes : femmes battues en France / De la résurrection au verdict) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15670 Adriana Evangelijzt https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15671 Karim Dpeba Kaboré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15586 Nayala Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000313 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR nT18 du 10 Fév. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. À l’occasion du mois de la femme, An Nasr vendredi a sélectionné pour vous un article d’un intérêt certain tant par les informations qu’il fournit que par l’interpellation qu’il fait. Très souvent lorsqu’on évoque les violences faites aux femmes, les musulmans sont à tort pointés du doigt. Cet écrit vient apporter la preuve contraire et montre que dans certaines sociétés occidentales dites respectueuses des droits de la femme, celle-ci est toujours brimée dans ses droits les plus élémentaires. À l’heure où l’on glose beaucoup sur la condition des femmes dans l’Islam, il serait peut-être de bon ton de voir comment est traitée la gent féminine dans les « brillantes » contrées occidentales. Comment se comportent les hommes vis-à-vis de leur épouse, concubine ou amantes ? Se conduisent-ils en... Parfaits gentlemen ? Le mythe du chevalier servant a-t-il perduré ? Nos gentils Français remporteraient-ils la palme d’honneur au concours des bonnes manières ? Il apparaîtrait que les apparences sont souvent trompeuses dans notre société policée et que les persécuteurs ne sont pas ceux que l’on croit. En l’occurrence, sur notre territoire, « l’enfer ce n’est pas les autres. » Constat. Bien que nous ne nous situions pas dans le rang des féministes, force nous est de constater qu’il est peut-être regrettable, en certaines circonstances, que la force, justement, ne soit pas du côté des femmes. Un article d’Ignacio Ramoner, paru sur le Monde Diplomatique, en dit long sur le sujet. Ainsi, nous y apprenons que « la violence des "mâles" est la première cause d’invalidité et de mortalité avant les accidents de la route ou le cancer... » chez nos consœurs. Dans le huis clos familial, la toute puissance des hommes se traduit par des brutalités dignes de l’époque d’Attila. Qui l’eût cru ? À l’aube du 21ème siècle... Siècle, âge de la modernité et de la haute technologie, il semblerait que les méthodes masculines envers celles qui partagent leur vie auraient régressé à l’époque des bipèdes de Cro-Magnon. An-nasr vendredi n° 118 du 24 mars 2006 Prix 50 f cfâ P. 35 Sur le territoire français, une femme meurt de violence conjugale tous les 5 jours. Entre 1990 et 1999, sur 652 femmes victimes d’assassinats, la moitié a été tuée par le compagnon ou mari et uniquement dans la région parisienne. Sur 7000 femmes interrogées pour ce même périmètre, 10 pour cent d’entre elles ont subi des violences conjugales au cours des douze derniers mois. On ne peut que rester perplexe ou atterré devant cette triste constatation. D’autant que ces messieurs ne lésinent pas devant les « gâteries ». Tous les coups sont permis. Les violences conjugales déroulent leur tapis de monstruosités. Cela va des insultes aux menaces, du harcèlement moral au chantage affectif sur les enfants, du mépris aux agressions physiques en passant par la séquestration. la mise à la porte, tes rapports sexuels imposés ou le viol, les coups et tentatives de meurtre. Qui dit mieux ? Et avant de se pencher sur le sort des femmes orientales, ne serait-il pas salutaire de balayer devant sa porte ? D’autant que le profil de l’agresseur n’est pas toujours celui que l’on imagine. Le rapport du professeur Henrion n’est pas avare de renseignements : « Il s’agit en majorité d’hommes bénéficiant par leur fonction professionnelle d’un certain pouvoir. On remarque une proportion très importante de cadres (67 %), de professionnels de la santé (27 %) et de membres de la police ou de l’armée. » Ceux qui font régner l’ordre publiquement seraient donc amenés dans les coulisses du foyer à transgresser des lois qu’ils imposent à d’autres. Il nous est donc permis de penser que non contents de faire peser leur autorité sur le lieu de travail, ces individus continuent à faire les importants en se défoulant une fois rentrés à la maison. Et pas de la plus digne des façons. Car les conséquences de leurs Actes sur leurs victimes sont le plus souvent dramatiques. « De nombreuses femmes, suite à ces traitements peu orthodoxes, souffrent de troubles psychiques ou émotionnels (dépression, boulimie, anorexie), certaines ne supportant plus ce calvaire se suicident et une grande partie meurt carrément sous les coups du conjoint. Parmi les victimes présentées dans le rapport, 30 % ont été poignardées, 30 % ont été abattues par arme à feu, 20 % ont été étranglées et 10 % ont été rouées de coups jusqu’à la mort. » Il y a dans cet étalage sordide quelque chose de bouleversant. On ne peut s’empêcher de penser à celles qui subissent un sort tragique, sans rien dire, par peur ou par honte. Celles-là sont passées sous silence. Elles échappent à la navrante réalité des statistiques. Victimes effacées de la brutalité masculine. En France, chaque jour, des centaines de femmes sont battues par leur conjoint et n’osent pas porter plainte. L’agresseur peut ainsi continuer son forfait en toute impunité. Il offre un beau visage au. Monde en cachant soigneusement ses ignominies sous le masque trompeur du Monsieur bien. Mais c’est l’étranger que l’on accuse de maltraitance. Alors que les chiffres parlent d’eux-mêmes : au moins 2 millions de femmes sont victimes de violences conjugales en France chaque année. En ce qui concerne le viol, 91 % des personnes condamnées sont d’origine française. 16,8 % appartiennent à des professions médicales ou paramédicales. 13,1 % exercent les métiers de l’enseignement, de l’animation ou de la petite enfance. 14,8 % ont des responsabilités d’encadrement (PDG, ingénieur, énarque, gérant de bar, entrepreneur). 12 % exercent des métiers de la loi et de l’ordre (policier, militaire, gendarme, attaché parlementaire...). Dans le comportement vis-à-vis des femmes, ce n’est donc point l’habit qui fait le moine sur le sol gaulois qui mérite bien son nom. Car malheureusement, si les violences relèvent de toutes les classes sociales, il est à noter. que le « haut du panier » n’occupe pas la dernière place mais que, par contre, pour ce qui est des violences conjugales, les agricultrices sont le moins atteintes. Les hommes seraient donc beaucoup plus civilisés à la campagne. L’air vicié des villes aurait-il une influence néfaste sur le comportement machiste de quelques intellectuels ? Leurs neurones s’atrophiraient-ils pour les faire régresser en animal plus que primaire ? Et quel plaisir sadique peuvent-ils bien éprouver, lorsque la porte refermée, ils se retrouvent face à cette femme tremblante de peur dont ils se sont appropriés le destin pour en devenir le maître et le tortionnaire, pour le pire mais pas pour le meilleur ? Nous le répétons, nous ne sommes pas féministes. Nous ne déversons pas notre hargne sur le sexe masculin et nous ne revendiquons aucune égalité car nous avons pris le parti et opté pour le pari de nous imposer dans un monde d’hommes. Ce ne fut pas toujours facile. Nous dirons même qu’il nous a fallu nous forger d’une sacrée. trempe. Mais notre cœur solidaire bat et souffre pour les deux millions de femmes violentées chaque année en France et pour toutes celles qui, en croyant rencontrer l’Amour, ont un jour croisé sur leur route leur bourreau et leur assassin. AdriaM eVANQetJZI De la résurrection au verdict Un jour viendra où la vie d’ici-bas prendra fin, suivie d’une autre vie. Ce jour-là, hommes, femmes, enfants seront ressuscités pour rendre compte de leurs actes. Certains seront récompensés et d’autres châtiés. Différentes phases vont se succéder les unes après les autres. On peut retenir entre autres six grandes étapes qui vont ponctuer cette cérémonie extraordinaire. 1- La résurrection C'est le retour des morts à la vie. Que le corps soit brûlé, calciné, dévoré entièrement par des animaux féroces, ou qu’il soit enterré à des profondeurs inimaginables, Dieu lui rendra l’âme et il sera ressuscité avec ses membres intacts. Pour Dieu, tout est facile. N’a-t-Il pas dit dans le Coran ? « Et c’est Lui qui commence la création puis... » La refait ; et cela Lui est plus facile » C 30 V 27 2- Le grand rassemblement Après la résurrection, les gens seront à l’endroit du Jugement où se rassembleront toutes les créatures. À ce sujet, Dieu dit : « Et craignez Allah et sachez que c’est vers Lui que vous serez rassemblés » C 2 V 203. An-nasr vendredi n° 118 du 24 mars 2006 Prix 50 f cfâ P. 37 En attendant le Jugement, les gens seront nus, sous le soleil ardent, submergés de leur sueur, sauf ceux qui seront abrités par l’ombre du trône de Dieu. 3- Le Jugement Dieu exalté montrera à Ses créatures leurs œuvres. Certains seront soumis à un jugement aisé alors que d’autres auront affaire à un jugement encore plus sévère. Ils ne trouveront ni excuses, ni arguments et seront châtiés dans le plus grand scandale. Chacun verra en détail, après avoir reçu le livret de ses œuvres, tout ce qu’il a accompli. Le jugement sera juste où seul le travail déjà accompli et la clémence de Dieu seront d’un secours pour l’homme. Ne lui servira de sa richesse que ce qu’il aurait dépensé pour Dieu. 4- Le pont Tous passeront sur un pont à des vitesses différentes selon leur degré de bienfaisance. Certains y passeront comme l’éclair, d’autres à la vitesse du vent, d’autres encore comme un piéton. Il y en a qui ramperont sur leur ventre et finiront par trébucher. Les pieux échapperont à l’enfer et les injustes y tomberont. Ceux qui se sont montrés obéissants s’abreuveront de l’eau du bassin, plus blanche que le lait et plus douce que le miel. Aussi faut-il ajouter, avant la permission de Dieu, personne ne peut être utile à l’autre en matière d’intercession. L’intercession au jour dernier n’est pas comme celle de cette vie où l’intercesseur use de son amitié ou de sa notoriété pour pousser à obtenir ce dont il a besoin. 5- L’enfer C’est le châtiment que Dieu a réservé pour les mécréants et les rebelles. Chacune de ses portes a sa part de damnés. Les tourments y sont de plusieurs sortes et de plusieurs degrés. Les admis en enfer y serait immortels dans un feu plus intense que celui de cette vie. Il ne consume pas la peau mais la brûle. Les habitants de l’enfer y vivent, mangent et boivent une boisson fétide qui fera fondre ce qu’il y a dans leur ventre. Le paradis est la demeure de la bonne récompense et des délices que Dieu a apprêtés pour les croyants. Il y a dans ce paradis ce que l’œil n’a jamais vu, ce que l’oreille n’a jamais entendu et ce qui n’est jamais venu à l’esprit. Le moins fortuné du paradis a toutes les jouissances de la vie d’ici-bas et sept (7) fois encore plus selon les enseignements du prophète Muhammad (SAW). Ils y vivent dans la joie, dans la quiétude et aucune extinction ne les menace. La vie dernière est une vérité incontestable. Seul celui qui est atteint d’une étroitesse de vue et d’une faiblesse de la raison n’ajoute pas foi à son existence. Il ne faut donc pas se laisser emporter par l’espoir d’une longévité alors que la mort est la chose la plus proche de nos sens mais malheureusement la plus éloignée de nos réalités. Pensées. Chaque jour qui naît, des cortèges funèbres se succèdent, les cimetières se remplissent et nous ne pensons pas qu’un jour nous serons au nombre de leurs habitants. L’homme oublie la mort mais le croyant s’en rappelle toujours et est prêt à l’accueillir. KABORCKariMi VPeBAf Nayai* An-nasr vendredi n° 118 du 24 mars 2006 Prix 50 f CFA Pd Numéro 118 Nombre de pages 4 -- id 11620 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11620 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33255 33841 33842 33843 33844 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/fc08e37c783f5ceb5aaf51ed005c255005f13fa0.pdf https://islam.zmo.de/files/original/cd0fbd75e612aae3c8cbe86924add876ff4deeab.tiff https://islam.zmo.de/files/original/592e8c6aa323742ba157a49666d67ce530b2ddb2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4fb037010f3a992b2a573608f769a1be79ab3cf0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d1dbc6c553559f98132b97b48a6a66a04eb0b4d5.tiff Titre An-Nasr Vendredi #119 (Le repentir pour naître de nouveau) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15544 R. Raouda Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000312 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR ^e i^c^ v'ecX L n119 du 10 Fév. 2006 La langue vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Tous les descendants d’Adam sont constamment dans l'erreur mais les meilleurs parmi eux sont ceux qui ne cessent de se repentir. Cet hadith est assez éloquent et se passe de commentaire. En effet, il revêt toute l’importance du repentir en ce sens qu’il montre la place de choix qu’occupent ceux qui se repentent parmi les hommes qui, précise-t-il, sont enclins aux péchés. Le repentir pour naître de nouveau Il serait donc important de savoir ce que recouvre la notion du repentir et la manière dont il s’effectue afin de lui accorder toute l’attention qu’il mérite. Qu’est-ce que le repentir ? Le repentir présuppose l’erreur, le péché, la désobéissance à Dieu. C’est le retour vers Lui afin d’obtenir son pardon après Lui avoir désobéi, c’est-à-dire après avoir commis des péchés. Il consiste à abandonner ce qu’on faisait et qui est interdit par Dieu. et de revenir sur ce qu’Il a ordonné. Ce retour vers Allah est un acte qui doit provenir du fond du cœur avant d’être matérialisé par des paroles et/ou des actes concrets. Le repentir est aussi un acte hautement spirituel dont l’importance et la nécessité ne sont pas à démontrer. Bien entendu, il requiert des conditions qu’il faut respecter afin de revêtir pleinement son sens. Les conditions du repentir Le repentir n’est pas une simple parole que l’on professe inconsciemment, ni un acte banal que l’on exécute mécaniquement. C’est plutôt un acte éminemment spirituel qui requiert des conditions bien précises dont l’observance est nécessaire. On se limitera ici à mentionner An-nasr vendredi n119 du 31 mars 2006 Prix 50 f cfâ P. 39 seulement les sept (07) conditions fondamentales proposées par Bilal Philips dans son œuvre Le retour à Dieu : la notion du repentir en islam. Ces conditions sont les suivantes : 1- le souvenir de Dieu Sous l’emprise de Satan, les hommes en viennent à oublier Dieu. Le repentir est Donc le seul moyen de revenir à Lui qui a dit : « Ceux qui, ayant commis quelques turpitudes ou quelques préjudices à leurs propres âmes, se souviennent de Dieu et demandent pardon pour leurs péchés » (S3V 135). 2 - Se repentir immédiatement Il est recommandé de se repentir immédiatement après s’être rendu compte de son péché car « aucune âme ne sait ce qu’elle acquerra demain ni sur quelle terre elle mourra » (S31V 34). En s’empressant ainsi de se repentir, l’on a de fortes chances d’être pardonné parce qu' « Allah accueille seulement le repentir de ceux qui font le mal par ignorance et qui aussitôt se repentent. Voilà ceux de qui Allah accueille le repentir. Et Allah est Omniscient et Sage » (S4V 17). 3 - Cesser de commettre le péché Ceci est d’autant plus vrai que se repentir tout en continuant à commettre le péché pour lequel on se repent est absurde. Ainsi Allah dit : « Et ceux qui ne persistent pas dans leurs erreurs quand ils se sont aperçus de celles-ci, ceux-là ont... » Pour récompense le pardon de leur Seigneur > S 3 V 135-136 Il est important de marquer un arrêt ici pour distinguer les péchés commis directement à l’endroit de Dieu et dont le repentir consiste à lui demander directement pardon, et les torts commis à autrui, c'est-à-dire les cas de violation des droits d’autrui. Ici, le repentir passe nécessairement par la réparation des préjudices commis et la demande de pardon à la victime, qui n'est en réalité qu'une condition pour obtenir celui d’Allah en dernier ressort. À ce propos, le prophète Muhammad (SAW) nous avertit en ces termes : « Quiconque a lésé son frère quant à son honneur ou quelque chose d’autre, doit rechercher le pardon de ce dernier avant que n'arrive le jour où ni les dinars, ni les dirhams ne serviront à rien. Ce jour-là, s'il a à son actif de bonnes actions, un montant de celles-ci équivalent au préjudice commis lui sera pris ; en revanche, s’il n’en a pas. An-nasr vendredi n°119 du 31 Mars 2006 Prix 50 f. Péchés de la victime seront ajoutés à ses péchés. * Boukhari 5 - Éprouver du remord Cela veut dire regretter sincèrement le péché que l’on a commis et s’engager à ne plus y revenir, comme le dit cet hadith : « Le remord, c’est le repentir. » Ibn Maja 6 - Accomplir des actes vertueux Si d’une part le repentir consiste à abandonner les péchés et les mauvaises actions, d'autre part, il nécessite l’accomplissement de bonnes actions, ainsi que le dit le Coran : « Certes, les bonnes actions chassent les mauvaises. C'est là un rappel à ceux qui ont Dieu présent à leur esprit. » • S 11 V 114 7 - Le repentir avant l'agonie À ce sujet, le Coran dit : « Mais l’absolution n’est point destinée à ceux qui font des mauvaises actions jusqu'au moment où la mort se présente à l’un d’eux, et qui s’écrie : "Certes, je me repens maintenant”, non plus pour ceux qui meurent mécréants. Et c’est pour eux que nous avons préparé un châtiment douloureux. » S 4 V 18 Notons, pour finir avec les conditions du repentir, qu’il y a des péchés graves et... pour lesquels le repentir simple et les bonnes actions ne suffisent pas pour obtenir le pardon. Dans ce cas, il faut une expiation (Kaffâra). C’est le cas par exemple d'un meurtre accidentel, de la chasse effectuée par un pèlerin pendant la sacralisation dans la mosquée (Kaaba), d'une rupture délibérée du jeûne pendant le mois de Ramadan, d'une violation de serment, d'un rapport charnel avec sa femme pendant les menstrues, etc. Ici, l’expiation peut aller d’une simple aumône ou d’un sacrifice (d'animal) à deux (02) mois consécutifs de jeûne en passant par l’affranchissement d'un esclave ou la prise en charge de 60 pauvres en nourriture. Toutes ces conditions, lorsqu’elles sont bien remplies, rendent le musulman (pécheur) digne de recevoir le pardon de Dieu. La nécessité du repentir. Comme on le sait, Dieu n’a créé les hommes et les djinns que pour qu’ils L’adorent (S 51 V 56). C’est dire donc que l'homme a un devoir qui est d’adorer exclusivement Dieu. Or, l’homme est un être faible, pécheur, donc qui manque. souvent à son devoir vis-à-vis de Dieu. Ainsi, il a nécessairement besoin de se repentir afin d'obtenir le pardon d'Allah. Le repentir lui permet de se corriger et de rétablir ses liens avec Lui et de renouveler son engagement brisé. An-nasr vendredi n° 119 du 31 mars 2006 Prix 50 fcfa P. 41 Le repentir est ainsi un moyen de se purifier et de revenir à son état originel de pureté qu'est la Fitra. Ceci est d'autant vrai qu'Allah est Miséricordieux et Pardonneur. Ces deux attributs divins sont le soubassement du pardon accordé aux pécheurs. Mais pour bénéficier de cela, il faut bien que le pécheur en fasse la demande, d’où la nécessité du repentir. En tout cas, Allah absout les péchés de quiconque se repent sincèrement comme le dit cet hadith : « Celui qui se repent de ses péchés est semblable à quelqu'un dépourvu de péchés ». Ibn Maja. Le repentir marque l'humilité de l’homme (en ce qu’il se reconnaît faible, pécheur et revient à son Seigneur) et la grandeur d’Allah. En outre, le repentir procure au croyant. L'amour de Dieu. En effet, Allah dit : « Dieu aime ceux qui ne cessent de se repentir et aime ceux qui se purifient » (S2 V222). Enfin, en même temps que le repentir est un moyen de se purifier, il est aussi et surtout un acte d'adoration en lui-même et auquel aucun croyant ne doit se soustraire s'il espère la grâce d'Allah le jour de la rétribution. C’est dire que le croyant a l’obligation de se repentir constamment pour espérer avoir le succès auprès d'Allah. C'est ce que confirme le Coran en ces termes : « Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès » (S24 V31). Quant au prophète Muhammad (psl), il nous y exhorte en ces termes : « Ô gens, repentez-vous auprès de Dieu et recherchez son pardon, car moi-même je me repens 70 fois chaque jour » (Muslim). D’ailleurs, il ne peut en être autrement ainsi que nous apprend cet hadith : « Si vous ne commettiez pas de péchés, Dieu vous ferait disparaître pour vous remplacer par un autre peuple qui commettrait des péchés, puis... » Demanderait son pardon et à qui il pardonnerait leurs fautes. Muslim. Alors repentons-nous ! Raouda An-Nasr, vendredi 31 mars 2006, Prix 50 f. Numéro 119 Nombre de pages 4 -- id 11647 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11647 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33265 33881 33882 33883 33884 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/5a59547b1c4e5332e7199a6136cad574add7568e.pdf https://islam.zmo.de/files/original/1a52d044ba582c1e2a558672497fd8e07b59063e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ace2419d6254d3f4690209104c93699b6c71ff60.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a3746abdeeaa48872ddf2aee96bf480ebd55e017.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b4264249e5c8632c0e2a53ec151afbce47a58af6.tiff Titre An-Nasr Vendredi #120 (La question tchéchène!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15623 Diallo Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/59 Intégrisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/63372 Extrémisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/33 Terrorisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/24 Islamisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000322 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La république de Tchétchénie, comme celle du Daguestan, d'Ingouchie et d’Ossétie du Nord, fait partie de la fédération de la Russie. Elle se situe sur le versant nord des montagnes du Caucase. Cette région (le Caucase) regroupe une mosaïque d’ethnies parlant une bonne centaine de langues et dialectes différents, appartenant surtout à la très ancienne famille linguistique des langues caucasiennes, mais aussi aux familles indo-européenne, turco-mongole et sémitique. La question TCHÉCHÈNE ! Schématiquement, on peut diviser ces peuples en deux grands ensembles (Tcherkesses, Abkhazes et Kabardes au nord-ouest, Ingouches, Tchétchènes et Daguestanais au nord-est) séparés par le territoire des Ossètes en majorité chrétien. Hormis ces populations de l’Ossétie du Nord, principales alliées de la Russie dans la région, les autres populations sont en majorité musulmanes. La population tchétchène est estimée à 1.103.686 en 2002 vit sur une superficie de 15.500 km². Elle a résisté à plusieurs tentatives d'invasion avant de succomber à l'impérialisme de la Russie du XVIIIe siècle sous le règne de Catherine II. La république de Tchétchénie a connu plusieurs statuts tout le long de son histoire. D'abord, région autonome de Tchétchénie le 30 novembre 1922, elle est devenue en janvier 1934 la région autonome de Tchétchénie-Ingouchie puis République autonome en décembre 1936. Staline l'a démantelée en 1944 mais elle fut restaurée par Khrouchtchev en 1957. En novembre 1991, juste un (01) mois avant la dislocation de l'Union Soviétique, naît la république de Tchétchénie, séparée de l’Ingouchie avec comme capitale Groznyï. Peu de temps après, les Tchétchènes déclarent l'indépendance de leur pays. Mais cette indépendance, principal objectif de la lutte tchétchène, ne sera reconnue que par l'Afghanistan. La Russie n'entend point laisser se réaliser ce rêve. An-nasr vendredi n°120 du 07 avril 2006 Prix 50 FC 6 P. 43 Les Cause du conflit tchétchène La petite république tchétchène d’Ichkérie est relativement riche en pétrole et en gaz naturel, même si l’importance de ces gisements est souvent surestimée. Durant la période soviétique, la Tchétchénie importait massivement du pétrole pour approvisionner son industrie pétrochimique. À cette époque, elle n’avait pas retenu l’attention de la Russie alors métropole. Elle fut essentiellement rurale et sous-développée, ce qui a sûrement nourri le mécontentement populaire, une animosité à l’encontre de Moscou. Russes et Américains cherchent à contrôler l’acheminement de l’or noir depuis la mer Caspienne, dont les pipelines passent par la Géorgie, l’Arménie, la Transcaucasie russe, dont la Tchétchénie, jusqu’aux ports de la Méditerranée, particulièrement le port de Ceylan en Turquie. De ce fait, les États-Unis, profitant de l’instabilité en Tchétchénie, ont fait pression pour qu’un pipeline alternatif soit construit à travers l’Azerbaïdjan et la Géorgie vers la Turquie sans passer par la... Tchétchénie. La construction de ce pipeline, achevée en 2005, fut financée par des compagnies américaines. Les richesses en hydrocarbure de la région, motif de convoitise de la part des puissances, ne constituent pas le seul enjeu. La Russie, tout comme à l’époque des conquêtes (XVIe-XIXe siècle), mène encore la guerre en Tchétchénie pour conserver son influence dans l’ensemble du Caucase. Si sa stratégie consiste à combattre la décolonisation en Tchétchénie, elle consiste ailleurs à s'ingérer dans les conflits séparatistes de certaines républiques aujourd’hui indépendantes, dont la Géorgie (Abkhazie, Adjarie, Ossétie du Sud) et l’Azerbaïdjan (Haut-Karabakh). La déclaration de Poutine est très illustrative à cet effet : "Si les islamistes (séparatistes tchétchènes) arrivent à détacher ce petit pays de la Russie, les autres républiques du Caucase vont suivre cet exemple et la Russie entrera alors dans le même processus d'effondrement que l'URSS de Gorbatchev." En se rapportant toujours à ses propos, l'URSS. de Staline avait été un puissant État que la Russie devrait apprendre à imiter. C’est pourquoi Vladimir Poutine considère les séparatistes tchétchènes, non pas comme des résistants à sa politique impérialiste, mais plutôt comme des terroristes islamistes dont il dit vouloir aller “buter jusque dans les chiottes". Le conflit tchétchène comporte aussi un autre facteur géopolitique. D’après plusieurs analystes, y compris occidentaux, l’effondrement de l’URSS ne fut pas un objectif ultime de “la guerre froide". Ses idéologues voulaient continuer un affaiblissement de la Russie, y compris par son démantèlement. La crise tchétchène fut alors une excellente occasion pour ces stratèges. L'évolution du conflit tchétchène Le conflit tchétchène est aussi vieux que le monde. Comme tous les peuples de la région, les Tchétchènes ont fait face à plusieurs envahisseurs puissants dont les légions romaines et mongoles. Les Russes arrivent dans le Caucase du Nord. qu’ils conquièrent très difficilement entre le XVIIIe et XIXe siècle. Le peuple tchétchène qui n'a jadis jamais accepté une occupation, ni colonisation, n'a eu de cesse de manifester sa résistance au joug russe, tsariste, communiste ou post-soviétique comme le montrent les événements suivants : - insurrection de Cheikh Mansour de 1783 à 1791 - insurrection de l'Imam Chamil de 1824 à 1859 - révolte de 1877 à 1878, etc. Au XIXe siècle, la Russie tsariste s’engage dans une guerre contre les Tchétchènes, les Ingouches, une guerre qui a duré 35 ans. Appliquant "la politique de la terre brûlée", les Russes rasèrent des villages entiers. La région se vida alors. En effet, lorsqu'ils ne sont pas massacrés ou déportés vers la Sibérie ou vers l'Asie centrale, les Tchétchènes ont émigré vers l’empire ottoman. La victoire acquise, les Russes colonisent toute la région. En 1944, Staline accuse les Tchétchènes de collaboration avec les Allemands nazis et décide de déporter 400 000 Tchétchènes en Sibérie. Auparavant, il décapita l’élite du pays. Cent soixante-dix mille (170 000) d’entre eux auraient péri durant ce transfert. En 1957, avec le début de la déstalinisation entamée par Khrouchtchev, les Tchétchènes furent enfin autorisés à rentrer dans leur pays. Ils purent accéder à quelques postes de responsabilités dans l'administration et dans l'armée soviétique. Quelques-uns, comme le Général Doudaev et le colonel Aslan Maskhadov ou Chamil Bassaev, se sont illustrés lorsque le conflit a ouvertement éclaté en 1991. Après la proclamation de l’indépendance en 1991, deux guerres sanglantes ont eu lieu entre 1994 et 1996 et entre 1999 et 2000. L’attaque surprise de l’armée russe contre les Tchétchènes en 1994, sous le commandement de Boris Eltsine, premier président de la Russie postsoviétique, avec plus de 20 000 soldats, a été la plus grande opération militaire organisée par Moscou depuis leur intervention en Afghanistan en 1979. Cette guerre occasionna un véritable bourbier avec d’énormes pertes humaines et matérielles des deux côtés. Côtés. Malgré la prise de Groznyï, la guerre s’est avérée un échec militaire et humanitaire pour la Russie. En effet, elle accepta de signer en août 1996 à Khassa-Yourt un accord de paix qui conduisit à un statu quo laissant à la Tchétchénie rebaptisée "république islamique d'Itchkérie" une autogouvernance de facto en échange d’une promesse de départ des pourparlers sur l'indépendance et l'arrêt des kidnappings. En 1997, Aslan Maskhadov, un leader tchétchène modéré ayant établi des négociations constructives avec Moscou, est élu président devant Chamil Bassaev, chef de guerre. L'arrivée de Poutine coïncida avec une série d'attentats contre les forces russes dispersées autour de la Tchétchénie, mais aussi à Moscou, donnant l'occasion au Kremlin d’envahir de nouveau la Tchétchénie. Cette nouvelle guerre meurtrière, déclenchée en septembre 1999 sous le commandement de Poutine, se solda par une prise rapide de Groznyï en février 2000. Avec cette victoire, Poutine... instaure la gouvernance directe de Moscou dans la République. Grand administrateur de l'URSS d'antan, Vladimir Poutine avoue redouter un effet de domino sur la Tchétchénie. Accepter l’indépendance tchétchène, c’est aux yeux de Moscou, accepter de créer un précédent dans une région sensible. Si les islamistes arrivaient à détacher ce petit pays de la Russie, continue-t-il, les autres républiques du Caucase vont suivre cet exemple et la Russie entrera dans le même processus d’effondrement que l’URSS de Gorbatchev. Selon certaines sources, ces conflits auraient, à eux deux, causé la mort de cent mille (100 000) personnes et le déplacement de trois cents cinquante mille (350 000) autres déplacées (la majorité étant revenue après la fin du conflit). Poutine entend aujourd'hui mener une guerre sans merci contre les Tchétchènes, les attaquer partout dans le monde, s’appuyer sur les leaders locaux pro-russes comme le nouveau président tchétchène Alou Alkhanov pour butter (les Tchétchènes) jusque dans les... Chiottes. De son côté, le mouvement indépendantiste, conscient des ambitions impérialistes de Moscou, mène souvent des attaques contre les soldats russes stationnés dans la République. C’est dans ce cadre qu’eut lieu la prise d’otage en Ossétie du Nord. Ce faisant, Poutine s’entête à les considérer comme étant des terroristes islamistes arabes contre qui il mène une guerre sans négociation. C’est ce qui explique d'ailleurs la position ambiguë du Conseil de sécurité de l'O.N.U. où la Russie détient un droit de veto et reste des pays soutenant Poutine. Mais aujourd'hui, l'opinion publique musulmane dénonce timidement cette politique « deux poids deux mesures » de la communauté internationale. En effet, lorsqu'il s'agit de pays musulmans (Irak, Afghanistan, Palestine, Tchétchénie), elle estime que les Américains, Israéliens et Russes ont des droits. Mais, lorsque des résistances se manifestent contre ces puissances (Hamas, indépendantistes tchétchènes), alors elles sont qualifiées de terrorisme, d'extrémisme. d’intégrisme musulman. À l’instar du peuple palestinien, les Tchétchènes sont un peuple qui est injustement traité. En tant que musulmans, une attitude d’indifférence vis-à-vis de cette situation ne peut se justifier. Le moins que l'on puisse demander à tout musulman, c'est de chercher à s’informer sur lesdites questions et par conséquent prier pour que ces frères et sœurs connaissent un jour la justice, la paix et la joie de vivre. Puisse Allah venir en aide aux opprimés dans leurs luttes contre les oppresseurs! DiaHû Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/tch%C3%A9tch%C3%A9nie An-nasr vendredi n° 120 du 07 Avril 2006 Prix 50 fc^ P. Numéro 120 Nombre de pages 4 -- id 12156 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12156 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33451 34620 34621 34622 34623 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/5f94831d3df0c0b2a43a90e7959fe6146aeca0a5.pdf https://islam.zmo.de/files/original/453eb8fe4b8713dd248d19e171e4c22ef54f9225.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f35158672aaa264640f463f933ad5025a5d128d8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/beaa97e3899a6494ab79e8e97d964226ede882fe.tiff https://islam.zmo.de/files/original/001ae644267537e76b79af87e2dca1b9fac4716a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #121 (Miel et santé / L'Imâm Abû Dâwûd : un grand Imâm du Hadîth) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15565 O. Ibrahima Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000577 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et inplore son pardon. L’organisation sociale chez les abeilles a toujours fasciné l’homme. Les observations scientifiques de leur vie en groupe laissent apparaître trois types de membres : les reines, les bourdons et les ouvrières ; chacun ayant sa spécificité et sa place dans la colonie. Les produits de la ruche sont importants aux systèmes agricoles modernes. Les abeilles, en plus du miel et de la cire qu’elles produisent, pollinisent une bonne partie des arbres fruitiers, des graines oléagineuses, des petites baies et des plantes fourragères. Le miel est un liquide visqueux et sucré, préparé par les abeilles à partir du nectar de plantes variées. Il a occupé une grande place dans la médecine traditionnelle chez les Égyptiens, les Assyriens, les Chinois, les Grecs et les Romains qui l’utilisaient contre les blessures et les maladies de l’intestin. Parlant de ces créatures merveilleuses et de leurs... Produits bénéfiques sur la santé, Allah, le créateur dit : « Et voilà ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : prenez des demeures dans les montagnes, les arbres et les treillages que les hommes font. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent » (C. 16 V 68-69). On comprend donc pourquoi les hommes ont toujours utilisé le miel, ce produit béni de Dieu. Dans un hadith rapporté par Boukhari, le prophète Muhammad (SAW) dit : « Le miel est un remède pour chaque maladie et le Coran est un remède pour toutes les maladies d'esprit, c’est pourquoi je vous recommande les deux remèdes : le Coran et le miel. » Voilà donc quelques éléments de la médecine prophétique que la communauté des musulmans devrait mettre en pratique pour assurer le bien-être de l’humanité toute entière. En outre, Ibn... Al-Qayyim (RA) a dit : « S’agissant de son enseignement relatif à la boisson, il (le miel) reste le plus parfait puisqu’il permet, An-nssr vendredi n°121 du 14 avril 2006, Prix 50 f, p. 47, de préserver la santé. Il (le prophète) buvait du miel mélangé avec de l'eau fraîche ». Une telle boisson apporte donc une contribution à la préservation de la santé, que seules les sommités médicales connaissent. Consommer cette boisson ou sucer ses traces fondues dans la salive constitue un moyen de dissoudre la pituite (vomissements glaireux), de nettoyer l'estomac et de le débarrasser des matières (superflues) qui s’y accrochent, d'en écarter les parasites, de le chauffer légèrement et de le décongestionner... Les propriétés anti-bactériennes et anti-fongiques du miel. Le miel non dilué inhibe la croissance des bactéries comme les Staphylocoques, de certains agents pathogènes de l’intestin et des levures comme Candida albicans. À une concentration variant de 30 à 50 %, le miel s’est montré supérieur à certains. Antibiotiques conventionnels utilisés pour traiter les infections urinaires. Le mécanisme exact de l’effet antimicrobien du miel n'est pas encore élucidé : un pH faible, une perturbation osmotique, des agents pathogènes et une présence de substances bactéricides appelées dans l'ensemble “inhibines". Ces éléments peuvent tous jouer un rôle important dans l'inhibition de la croissance microbienne. Propriétés anti-diarrhéiques. À une concentration de 40%, le miel a un effet bactéricide sur différentes bactéries de l’intestin souvent associées à la diarrhée et à la dysenterie comme Salmonella, Shigella, E. coli entéropathogène... Une étude a montré que le miel donné avec le liquide de réhydratation aux enfants réduit la durée de la diarrhée bactérienne. Propriétés cicatrisantes et anti-inflammatoires. Le miel est considéré comme un remède précieux pour le traitement des brûlures, des blessures chirurgicales infectées et de certains ulcères. Le miel très visqueux est capable d’absorber l’eau. entourant les tissus en inflammation. L’application locale du miel a fait des miracles. Ainsi, le journal Al-Daawa Al-Islamia dans son numéro 94 de février 2005 rapporte qu’une étude en Afrique occidentale a montré que la greffe de la peau, l’intervention chirurgicale voire l’amputation ont été évitées grâce à l’application locale du miel qui a favorisé la cicatrisation des blessures au moment où le traitement classique a échoué. Propriétés expectorantes et anti-toux. Ces propriétés sont liées à la capacité du miel à diluer les sécrétions bronchiques et à améliorer la fonction de l'épithélium bronchique. Propriétés nutritionnelles. Le miel non contaminé est un aliment sain, léger, naturel et riche en calories. Il contient des glucides, des protéines, des lipides, des enzymes et des vitamines. Ainsi, une cuillerée à soupe de miel fournit à l'homme 60 calories, 11 g de glucides, 0,2 mg de calcium, 0,2 mg de fer, 0,1 mg de vitamine B et 0,1 mg de vitamine C. Aussi, An-Nasr vendredi n° 21 du 14 avril 2006 Prix 50 fcfa. Boisson (mélange de miel et d'eau) a des effets bénéfiques sur le foie, les reins et la prostate. Elle est plus utile à l'estomac que toute solution douce absorbée. Cependant, elle n’est pas indiquée aux malades souffrant de la bile. Mais ses composantes nocives pour les malades de la bile peuvent être neutralisées par le vinaigre. La boisson devient alors très utile pour les malades en question. Concentrée et bien filtrée, cette boisson est très utile pour le corps et fait partie des plus grands moyens de préserver la santé. Ibn Al Qayyim dit : « Le miel possède beaucoup de vertus (thérapeutiques) : il purifie les veines, les entrailles et les autres (organes). Il dissipe les gaz si on le consomme ou si on se frotte avec. Il est utile aux personnes âgées, à ceux souffrant de vomissements ou de refroidissements. Il est nutritif et laxatif. Il est fortifiant et écarte les odeurs, purifie le foie et la poitrine, facilite l'écoulement de l'urine et convient pour soigner la toux qui accompagne les vomissements glaireux. » Ces propos sont assez explicites. La dimension cosmétique est aussi concernée. Si on enduit le corps et les cheveux envahis par des parasites, il tue les parasites et les œufs de poux, favorise la croissance des cheveux, les embellit et les adoucit. L’on comprend pourquoi les industries de savon et de beauté utilisent le miel. À côté de tout cela, le miel est sûr et il est rarement nocif. Il peut être utilisé comme nourriture, médicament, boisson et liquide pour enduire le corps... Il fait partie des meilleurs remèdes créés par Allah, le Très Haut, pour les fils d’Adam. Les peuples anciens l’utilisaient. De nos jours, des industries de miel commencent à voir le jour. L’apiculture, qui est l’élevage des abeilles pour le miel, gagne du terrain. Ces initiatives ont certainement besoin de coups de pouce pour produire et distribuer le miel et ses produits dérivés (savon, crème, boisson,...). Voilà certainement un secteur qui émergera. Cependant, il faudra que : - le potentiel médical du miel soit exploité au maximum ; - l’on arrive à élucider son mode d’action. O. Ibrahima Il est l’Imâm, le maître des huffâdh (mémorisateurs du Hadith), Sulaymân Ibn Al-Ash'ath Ibn Ishâq As-Sejestânî, l’auteur du célèbre recueil de Hadith qui porte son nom : Sunan Abî Dawûd. Il naquit en 202 A.H. (après l’hégire). Il s'initia aux sciences religieuses depuis son enfance et se rendit au Hijâz (côte orientale de la péninsule arabique qui inclut les villes de la Mecque et de Médine), au Shâm (grande Syrie), en Égypte, en Iraq ainsi qu’au Khorasân pour acquérir les sciences religieuses auprès des experts de ces contrées. Ces voyages lui permirent de rencontrer les grands Imâms parmi les huffâdh. Il écouta la science de la bouche de Abù Amr Ad-Darir (Abù Amr le non-voyant), Al-Qa'nabî, Abù Al-Walîd At-Tayâlîsi, Sulaymân Ibn Harb, l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, et d'autres encore. L’Imâm Abû Dawûd, comme l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal et les autres grands savants considérés, n'était pas un simple érudit. Il était un homme de piété, de dévotion, réunissant science abondante et scrupule. Il se rendit plusieurs fois à Bagdad, son dernier séjour à Bagdad fut en 272 A.H. Puis, l’Émir de Bassora (Al-Basrah), voulant redonner un élan d'activité en sciences religieuses à la ville, l’invita à y séjourner. L’Imâm donna une suite favorable à cette requête, s’installa à Bassora et y dispensa la science aux nombreux étudiants venus de diverses contrées étudier auprès de lui. Il décéda à Bassora en 275 A.H. et fut enterré à côté de la tombe de l’Imâm Sufyân Ath-Thawri, que Dieu les agrée tous deux. Nous devons à l’Imâm Abù Dâwûd douze ouvrages en sciences islamiques, surtout dans le domaine du Hadith, le plus célèbre de tous étant Sunan Abî Dawûd. Il répertoria son livre selon les thèmes juridiques, en citant les traditions concernées et les jugements légaux. Ainsi, son ouvrage ne contient pas les anecdotes, les récits visant à exhorter ou inciter à l’ascétisme et autres sujets similaires. Parmi les 500 mille hadiths que l’Imâm avait écrits, il sélectionna 4 800 hadiths uniques qu’il réunit dans son recueil de Sunan. Certains hadiths sont répétés lorsqu’ils parviennent selon diverses chaînes de transmission. En dénombrant les hadiths de Sunan Abî Dawûd avec les doublons, on arrive à 5 274 hadiths. Il énonça sa méthodologie dans ce recueil de hadith : "J'ai cité le hadith sahîh (authentique), et ce qui lui ressemble ou en est proche. Lorsqu'un hadith est entaché de beaucoup de faiblesse, je l'ai précisé". Il dit également : "Je n’ai pas cité dans le livre des Sunan un hadith parvenu par quelque narrateur délaissé. S'il contient un hadith munkar, je le précise". Ainsi, Sunan Abî Dawûd ne contient pas exclusivement des hadiths authentiques. L’Imâm y a compilé des hadiths authentiques, d’autres qui ont un statut moindre, et lorsqu'il citait un hadith très faible, il le soulignait. Cet ouvrage se répandit et beaucoup de musulmans en tirèrent profit. Ibn Al-A’râbî en fit l’éloge en disant : "Si un homme n'avait en En matière de science que le Livre de Dieu, puis ce livre (Le Sunan Abî Dâwûd), il n’aurait pas eu besoin d'autre science avec cela. Après les Sahîh des Imâms Al-Bukhârî et Muslim, ainsi que le Mu-watta' de l’Imâm Mâlik, Sunan Abî Dâwûd est parmi les ouvrages de Hadith qui jouissent d’une grande considération de la part des savants. Sources : lsamophile - An-nasr vendredi n° 121 du 14 Avril 2006 Prix 50 f. Numéro 121 Nombre de pages 4 -- id 11617 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11617 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33252 33829 33830 33831 33832 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/0713a37622c7eafce3b58332b121a6ccf4773508.pdf https://islam.zmo.de/files/original/1a9a26e8de6a0ab19626620b8346001c1e16c513.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6e94ccb9dfe168f74f59bc5a5194877dd9fa33f2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0345fb20ba29110f32ba18f3148d2d44f4b49e6a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e8b9c47ad2ccdbf282d204e806b194ee505d9c43.tiff Titre An-Nasr Vendredi #122 (L'imâm Al-Bukhârî : la citadelle du Hadith) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000309 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque, riant à la secours d'Allah ainsi que la rictoira, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le Savant du Hadîth et la Référence des savants, Abû ‘Abd Allah Muhammad Ibn Ismâ'îl, surnommé Al-Bukhârî, en référence à sa ville natale, Bukhârah. Sa jeunesse et le début de son apprentissage. L'Imâm Al-Bukhârî naquit en 194 après l’Hégire, à Bukhârah, dans la région de Khorasân. Le père de l’Imâm Al-Bukhârî, un homme aisé, mourut alors que son fils était très jeune et c’est son épouse qui prit le plus grand soin de l’éducation de leur fils orphelin. Avide de science et doué d’une mémoire exceptionnelle, il commença à étudier les hadîths à l’âge de onze ans en mémorisant la compilation de hadîths de Ibn Al-Mubârak (soufi et grand juriste de son temps). Il finit la mémorisation du Coran avant l'âge de seize ans. À l'âge de seize ans, après avoir appris le Hadîth auprès des spécialistes de cette science à Bukhârah, il voyagea avec sa mère et. s’installèrent à la Mecque. Pendant leur séjour, il étudia le Hadîth avec d’éminents savants de la Mecque, notamment Al-Humaydî qui lui enseigna aussi la jurisprudence de l’Imâm Ash-Shâfiʿi. À l’âge de 18 ans, il écrivit son premier livre sur les compagnons du prophète Muhammad (SAW) et les successeurs (la génération qui suivit celle des compagnons), qu’Allâh les agrée. Il dit à Abû Jaʿfar Ibn Muhammad Abû Hâtim Al-Warrâq : « J'ai étudié les livres d’Ibn Al-Mubârak et Wakiʿ et je connaissais déjà leurs écrits par cœur à l'âge de seize ans. À dix-huit ans, j'ai commencé à compiler les comportements et les paroles des Compagnons et des Successeurs [en arabe : at-tâbiʿûn]. C’était au temps de 'Ubayd Allah Ibn Mûsâ. J’ai rédigé Kitàb At-Tàrikh [Le livre d’Histoire] près de la tombe du Prophète — paix et bénédictions sur lui — les nuits de lune. [...] ». Abondance de son savoir. Dans l’espoir d'acquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de 'Asqalân, de Homs, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes. Il acquit le savoir en compagnie de savants tels que : l'Imâm Ahmad Ibn Hanbal, Abu 'Àsim An-Nabîl, Muhammad Ibn îsa At-Tabbâ' et Ishâq Ibn Mansûr. Parmi ses disciples, nous pouvons citer plusieurs grands noms comme : Muslim, Abû Zur'ah, Abû Hâüm, At-Tirmidhî, Al-Marwazî, Sâlih Ibn Muhammad Jazarah, Ibn Khuzaymah, As-Sarrâj. Dieu dota l’Imâm d'une mémoire exceptionnelle et sa contribution aux sciences du hadîth est sans pareille. 'Abd Ar-Rahmân Ibn Muhammad Al-Bukhâri rapporte qu’il entendit Muhammad Ibn Ismâ'îl dire : « J’ai rencontré plus de mille hommes [de science] du Hidjâz [en Arabie], d'Iraq, de Syrie, d'Égypte et de Khorasân ». Ibn 'Adiyy dit : « Un nombre de savants apprirent qu’Al-Bukhâri serait prochainement de passage à Baghdâd. Ils choisirent cent Hadiths dont ils brouillèrent les chaînes de transmission et les textes, donnant ainsi à chaque hadîth une chaîne de transmission autre que la sienne. Chaque savant prit dix de ces hadiths et s'apprêta à mettre Al-Bukhâri à l'épreuve durant leur rencontre. Les gens s’assemblèrent et l’un des savants confronta Al-Bukhâri avec le premier de ses dix hadiths. Il répliqua : « Je ne le connais pas. » Le savant lui cita un autre hadith. Il répondit : « Je ne le connais pas. » et ainsi de suite jusqu’au dixième hadith. Les gens avertis [initiés à la science du hadith] parmi l'audience se regardèrent et dirent : « L’homme s'y connaît. ». Les autres pensèrent que c'était un ignorant. Puis un autre savant exposa à son tour ses dix hadiths, puis un autre, jusqu’au centième hadith, et Al-Bukhâri répondit invariablement : « Je ne le connais pas. ». Quand il vit qu’ils avaient terminé, il se retourna vers le premier savant et dit : « La chaîne authentique de ton premier hadith est... » ceci, celle de ton deuxième hadîth est ainsi etc. » Il fit de même avec le deuxième savant, puis le troisième, et il poursuivit avec chacun d’eux jusqu'au centième hadîth. À ce moment, tout le monde eut la certitude qu’il était un Hâfidh [i.e. Ils reconnurent la qualité de sa mémorisation]. » Ainsi Al-Bukhâri fut non seulement un muhaddith d’exception [un spécialiste du Hadith] mais également un grand Juriste (faqîh). D’ailleurs Al-Khozâi dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah » (faqîh signifie spécialiste en Jurisprudence). Ibn 'Adiyy dit : Muhammad Ibn Al-Qumîsl me rapporta : j'ai entendu Muhammad Ibn Hamda-wayh dire : j’ai entendu Muhammad Ibn Ismâ'îl [Al-Bukhâri] dire : « Je connais par cœur cent mille hadiths intègres [i.e. hadîth sahîh] et 200 000 hadiths d'authenticité questionnable. » Témoignages des savants à son sujet Les témoignages faits au sujet de la science de l’Imâm et de ses qualités sont très nombreux. Nous nous contenterons ici de quelques exemples : L’Imâm Ibn Khuzaymah dit : « Je n'ai vu sur terre plus savant en Hadîth que Muhammad Ibn Ismâ'îl Al-Bukhâri ». Muhammad Bashshâr disait : "Les sommités en termes de mémorisation sont au nombre de quatre sur terre : Abu Zur'ah à Rayy, Muslim à Naysabûr, 'Abd Allah Ad-Dârimî à Samarqand et Muhammad Ibn Ismâ'îl à Khora-sân." Qutaybah Ibn Sa'îd dit à son sujet : "Il était à son époque ce que Omar fut parmi les Compagnons. Et si Muhammad Ibn Ismâ'îl vivait du temps des compagnons, il aurait été un phare." Al-Khozâ'î dit : "Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah." Piété et adoration. Il fut l’exemple du dévot et du savant éprouvant une crainte révérencielle envers Allah. C’est l’homme aux prières nombreuses et au cœur recueilli et éveillé. Al-Farabari dit : "Muhammad Ibn Ismâ'îl m’a dit : « Je n’ai jamais écrit un hadîth dans le Sahîh [son livre Sahîh Al-Bukhâri] sans avoir effectué al-ghusl [ablutions majeures] et prié deux rak'ah au préalable. » An-nasr vendredi n° 122 du 21 Avril 2006 .... Prix 50 fdâ P. 53. Al-Warrâq rapporte : « Pendant mes... » Voyages avec Abu 'Abd Al-lâh, lorsqu'il arrivait que nous dormions dans la même maison, je le voyais se lever la nuit entre quinze et vingt fois. Chaque fois, il allumait sa lampe et il extrayait des hadîths en les annotant. Puis il s'allongeait de nouveau. À l'approche de l'aube, il avait l’habitude de prier trente rak'ah [2 par 2] et il ne me réveillait jamais. Je lui dis une fois : « Tu endures cela pour toi-même, pourquoi ne me réveilles-tu pas aussi [pour prier] ? » Il répondit : « Tu es un homme jeune et je n'aime pas troubler ton sommeil. » Son livre Al-Djàmi As-Sahîh L'Imâm rédigea différents ouvrages de hadîths. Dans son livre Al-Djàmi As-Sahîh [littéralement : "La Somme Authentique"], après un examen minutieux et rigoureux, il enregistra des paroles du Prophète paix et bénédictions sur lui — dont la chaîne de transmission ne se compose que de transmetteurs justes et fiables, sans défaut ni brisure. Pendant seize ans, il scruta 600 000 hadîths et retint 7 275 hadîths dont l'authenticité est au-delà du. moindre doute. Dans l’étude des chaînes de transmission, il ne disait jamais d'un homme « c’est un menteur ! », il disait « telle personne l'a démenti », « telle personne l'a traité de menteur », « non digne de confiance ». Lorsqu'Al-Bukhâri qualifiait un homme de « non digne de confiance », il ne narrait pas de hadîth de lui. Il y a un consensus parmi tous les savants de l’Islam au sujet de l’abondance exceptionnelle de son savoir, ses bonnes manières, son caractère noble et généreux. Son livre précieux Al-Djâmi’ As-Sahîh est la meilleure référence de tous les temps en matière de hadîths authentiques. La Citadelle du Hadîth, le maître des muhaddithînes, le Rempart des sciences de la tradition, le flambeau de la communauté, l’exemple du pieux, l’Imâm de l’Islam, Abû ‘Abd Allah Al-Bukhâri retourna auprès d’Allah en 256 AH, à Samarqand (v. d'Ouzbékistan, Asie centrale). Qu'Allah le récompense pour ce qu’il fit et ce qu’il fut pour l'islam et qu'Il lui fasse miséricorde. Source : Islamophile.org -nasr vendredi n° 122 du 21 avril 2006 Numéro 122 Nombre de pages 4 -- id 11622 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11622 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33257 33849 33850 33851 33852 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/15900fccbfcbf16e83c37b348185985bf4b58f6e.pdf https://islam.zmo.de/files/original/4302ebbd4b601f6a35271a73dd34d2cda64353eb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/90126735e5573eb474716344b14d7a481946593d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c28263951a8da819ec48e4be1bcf12f1bbca428c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ba64921ce72d3f257e048dabd20f2d05f1349d76.tiff Titre An-Nasr Vendredi #123 (Fête de la bière : que Dieu protège le Burkina) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15596 Omar Ba Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000314 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR ^ & t^cA K-e cA C n123 du 10 Fév. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Cinisme des organisateurs, complicité de la société. Contre vents et marées, la 6ème édition de la fête de la bière aura lieu. Et certainement, de nombreux Burkinabè vont à cette occasion sombrer dans les affres de l’alcoolisme. Cette fois-ci, la manifestation aura lieu sur le site du SIAO, du 28 avril au 07 mai. Tout comme les précédentes éditions, cette présente va choquer plus d’un et chacun ira de sa méthode pour exprimer sa désapprobation et son indignation. Mais rien à faire, le SY-NATB (Syndicat National des Travailleurs de Débits de Boissons) rebelottera, avec davantage plus de cynisme. Lisez plutôt ces propos de son secrétaire général : « Cette année, nous envisageons battre le record de volume de bières vendues à la 5ème édition, c'est-à-dire 52 000 casiers ». Dites. FETE DE LA BIERE QUE DIEU PROTEGE LE BURKINA ! Par Omar BA. Plutôt 52 000 horreurs ! Quelle honte ! Quel cynisme ! An-Nasr vendredi est resté silencieux sur l’édition précédente. Cette fois, nous avons décidé de sortir de notre réserve pour apporter une voix discordante et rappeler ce que tout le monde sait déjà : l’alcool est nuisible à la santé de l’homme et à la société. Nous voulons aussi nous démarquer d’un acte cynique et exprimer notre désarroi et notre indignation. Nous ne voulons pas être complices de la souffrance des populations du fait de l’alcool et singulièrement du fait des conséquences de la fête de la bière. C’est d’ailleurs une exigence de notre foi. Le prophète Muhammad (SAW) nous enseigne ceci : « Si l’un de vous constate un mal, qu’il le combatte par la main : s’il ne peut pas, qu’il le fasse avec la langue ; et s'il ne peut pas non plus, qu'il le reprouve du fond de son cœur. C’est le minimum qu’exige la foi. » Notre réaction est encore plus motivée par le silence total des responsables. politiques et administratifs, de la société civile... de notre pays. Un black-out incompréhensible qui frise la complicité. Pourtant chacun connaît les effets dévastateurs de l'alcoolisme. Pourquoi donc ce silence glacial ? On se rappelle encore les mots durs qui ont été proférés par certains dans la presse contre cette manifestation lors de la dernière édition. On se souvient tous de ces récits macabres sur des comportements et faits constatés à la Maison du peuple et sur les conséquences perverses de cette indigne fête. Qui aurait cru qu'on oserait organiser une sixième édition de cette sale fête ? Au regard même des conséquences de l'alcoolisme, la fête de la bière devait être interdite dès sa première édition. Ce qui n’a pas été le cas. Maintenant qu'elle nous a démontré qu'elle ne peut apporter que tristesse et désolation, elle doit cesser d'exister. Et c'est de la responsabilité des autorités de contribuer à moraliser la vie publique et de protéger la santé des citoyens. La morale agonise au Faso. dit quelqu'un. Elle doit être maintenant morte. Si elle ne l’est pas, pourquoi tous les coins de rue de la capitale se sont transformés en beuverie ? Ce ne doit plus être une simple agonie. C’est à croire que les Burkinabè ont fait le choix de se saouler la gueule. Il faut que ceux qui nous gouvernent aient un œil plus vigilant sur ces activités démoralisantes qui font trop de dégâts et qui ne font pas honneur au Burkina Faso. D'ailleurs, le développement passe aussi par un assainissement moral de la vie publique. Rien qu’hier, en France, le président Jacques CHIRAC a instruit son gouvernement pour qu’il étudie la possibilité d'interdiction du tabac, de la cigarette et de l’alcool dans les lieux publics. Quel paradoxe avec la situation au Burkina Faso où on fait la promotion de boire sous le regard passif de nos gouvernants ? Quel silence complice ? Cette responsabilité incombe aussi à la société civile dont le rôle ne doit pas se limiter à donner de la voix lorsqu’il s’agit de questions politiques ou de justice sociale. La santé des citoyens mérite aussi qu'on s’y intéresse. C’est un droit élémentaire du citoyen ; et toute personne ou organisation qui le violerait doit être dénoncée. Les ravages de l'alcoolisme sont terribles tant au niveau de la santé physique (cirrhoses, cancers) que de la santé mentale (addiction). Ses effets ne se limitent pas à l'individu mais touchent la famille (violences conjugales, parentales) et la société (coups et blessures, meurtres, accidents de la route). On attendait donc que les organisations des consommateurs dénoncent cette situation : mais aussi et surtout les organisations islamiques qui sont restées muettes. Mais avant tout, la responsabilité des parents est la plus engagée dans cette affaire. Comment imaginer ce laisser-aller dont jouissent les enfants qui s’adonnent à l’alcool. Sachez que vous rendrez compte à Dieu de la manière dont vous aurez éduqué vos enfants. Cela pose du même coup la responsabilité de l’homme et Singulièrement des parents sur leurs enfants. L’islam interdit l’alcool. Les textes de la révélation islamique ont strictement interdit l’alcool : « O les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous en afin que vous réussissiez » (Coran 5/90). Le Prophète a dit : « Tout ce qui enivre est vin. Et tout vin est interdit » (rapporté par Muslim, n° 2003). Finies donc les idées reçues et les fausses déclarations selon lesquelles l’islam n’interdit la consommation de l’alcool que lorsque celle-ci est faite de façon abusive. Le prophète Muhammad a prévenu : « Ce qui provoque l'ivresse en grande quantité est interdit même en petite quantité » (rapporté par Abu Dâoûd, n° 3681). « Ce dont la consommation d'un farq [= quelques litres] provoque l'ivresse, même la consommation de ce qui tient dans le creux de la main en est interdite » (rapporté par Abù Dâoûd, n° 3687, At-Tirmidhî, n° 1866). À l’aube de la venue de l'islam, Les habitants de la péninsule arabique étaient depuis longtemps de grands amateurs d'alcool. Voulant détacher les musulmans de l'alcool, l'islam ne s'y prit pas de façon brutale. Aïcha, l’épouse du Prophète (sur lui la paix), raconte : « Parmi les premiers passages du Coran à avoir été révélés, il y a une sourate parmi les sourates mifassal, dans laquelle il est question du Paradis et de l'Enfer ; et puis, lorsque les hommes retournèrent vers l’islam, le licite et l’illicite furent révélés. Si dès le début Dieu avait révélé : “Ne buvez plus d’alcool", les hommes auraient dit : “Nous ne le délaisserons jamais !”. Si dès le début Dieu avait révélé : “Ne commettez plus l'adultère”, les hommes auraient dit : “Nous ne le délaisserons jamais !"... (rapporté par Al-Bukhâri, n° 4707). Donc, si l'islam a, au VIIème siècle, réussi à amener globalement les hommes de toute une terre - l’Arabie - à se défaire de leur alcoolisme, c'est à cause de deux. particularités : un profond travail sur les cœurs et les esprits sans interdiction dans un premier temps, puis, dans un second temps, une interdiction progressive liée à la responsabilité devant Dieu. À toute fin utile, il faut rappeler que l'on ne doit pas se contenter uniquement de se préserver de la consommation d’alcool. Il nous est aussi interdit de faire son commerce et de favoriser sa consommation. Le Prophète a dit : « Dieu a interdit de vendre l'alcool, la bête non abattue rituellement (mayta), le porc et les idoles » (rapporté par Al-Bukhâri, n° 2121, Muslim, n° 1581, etc.). Le Prophète a également interdit que le musulman fabrique du vin, qu'il en transporte, qu'il le serve à boire à quelqu'un, etc. (extrait du Hadîth n° 1295 rapporté par At-Tirmidhî). Le musulman n'offre pas non plus d'alcool à quelqu'un. Persuadé qu'il s'agit de quelque chose de nocif, il ne peut offrir pareille chose à quelqu’un d'autre. « Ne pourrais-je pas en offrir à des juifs ? » demanda quelqu'un au Prophète. « Celui... » « Qui a interdit le vin a aussi interdit qu'on en offre aux juifs » (rapporté par al-Humaydî, cité dans Alhalâl wal-harâm, p. 68). Enfin, il ne s'assoit pas dans les endroits où l’on consomme l'alcool. Abstenons-nous donc de partir sur le site de la fête de la bière ! Nous ne le dirons pas assez. La fête de la bière n’est pas conforme à nos habitudes et à nos valeurs. Nous ne comprenons donc pas pourquoi on persiste dans son organisation. Elle a assez trop duré. Chacun doit prendre ses responsabilités. Que Dieu protège le Burkina ! INFORMATION Le comité exécutif de l'AEEMB invite ses militants, sympathisants et l’ensemble du public à une Journée de solidarité qu'il organise le dimanche 30 avril 2006 à partir de 8 heures 30 mn à son siège sous le haut parrainage de Mme Mariam LAMIZANA, ex. Ministre de l'action sociale. À cet effet, il est prévu un grand débat sur le thème : « La problématique de la solidarité dans le monde contemporain » ; un repas communautaire et des conseils médicaux (tests prénuptiaux). Bienfaits du don de sang, les dangers des médicaments de la rue. Également, il est organisée une collecte de biens matériels (habits, chaussures, ...) et financiers pour redistribuer aux nécessiteux. Vos contributions sont recevables au siège de l'AEEMB ou au 76-57-65-71 An-Nasr vendredi n° 123 du 28 avril 2006. Prix 50 FCFA. Numéro 123 Nombre de pages 4 -- id 12154 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12154 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33449 34612 34613 34614 34615 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/7a5d309dd083d826be19a04925886f1415ac5511.pdf https://islam.zmo.de/files/original/4de37914844ee5af079aa00d34287812f5918aa3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/174fb97b046fd4724ecc34062523994d98f5edf6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/405455699e0c1f9e4226752dd25d3efd82ef368c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/73893d76cc87fddb212e2ef2f702d5d1b65e40f8.tiff Titre An-Nasr Vendredi #124 (Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/89 Fiqh https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/480 Université al-Azhar Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000575 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR n124 du 10 Fév. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore-le, car il ne perdra jamais. Enfance Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwi naquit en 1926 à Saft At-Turâb, dans la province de Gharbiyyah en Égypte. Orphelin de père dès l’âge de deux ans, il grandit dans une famille de paysans attachés à l’islam. Ce fut son oncle paternel qui l’éleva et qui prit soin de lui. Il l’envoya à l’école coranique du village où le jeune Yûsuf acheva la mémorisation du Coran à l’âge de 10 ans. Son oncle célébra cet événement et, à partir de ce moment-là, on lui donna le titre de "Sheikh" dans sa famille. Lorsqu’il termina le cycle primaire, son oncle jugea utile de lui apprendre un métier artisanal afin qu’il ait une profession et une source de revenus. Mais le jeune Sheikh était animé d’autres ambitions. Il tenait à poursuivre ses études en sciences islamiques. Il réussit à convaincre son oncle de son projet. Une fois de plus, l’oncle au cœur généreux... apporta tout son soutien à son neveu. Études et activités islamique Yûsuf Al-Qaradâwî poursuivit ses études à l’institut al-azharite de la ville de Tantâ. Ce fut son premier pas au sein de la prestigieuse institution d’Al-Azhar. Neuf années plus tard, il obtint le diplôme sanctionnant le cycle d’enseignement secondaire. Il se rendit alors au Caire où il intégra le cycle universitaire d’Al-Azhar, dans la Faculté des Fondements de la Religion. En 1953, major de sa promotion, il décrocha son diplôme. Entre 1953 et 1960, Yûsuf Al-Qaradâwî poursuivit ses études à Al-Azhar, au sein d’autres facultés. En 1957, il obtint une agrégation de lettres arabes, arrivant en tête d'une promotion de 500 étudiants. En parallèle avec ses études de lettres arabes, il suivit le cursus du Département du Coran et des Sciences de la Sunnah de la Faculté des Fondements de la Religion. Il fut le seul étudiant reçu à l’examen préliminaire, et obtint son diplôme en 1960. Même année, il commença la préparation de sa thèse, dont le thème était l’aumône légale (la zakâh) et son rôle dans la résolution des problèmes sociaux. Cependant, les répressions de l’époque nassérienne contre les Frères Musulmans perturbèrent le déroulement des travaux de recherche de Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî. Il n’acheva sa thèse qu’en 1973, avec la mention "Excellent". Yûsuf Al-Qaradâwî rejoignit le mouvement des Frères Musulmans alors qu’il était au cycle secondaire de l’institut azharite de Tantâ. Il avait une grande admiration pour Sheikh Hasan Al-Bannâ. Au début des années 1950, Sheikh Al-Qaradâwî prit la responsabilité des activités du mouvement islamique à Al-Azhar. Il fut membre du Comité des Volontaires d'Al-Azhar, qui luttait contre l'occupation britannique du Canal de Suez. À la fin de la lutte armée dans la zone du Canal de Suez en 1952, il forma une délégation d'étudiants azharites. La délégation mena une réflexion sur le cursus scolaire d’Al-Azhar, puis demanda à être reçue par des... savants influents au sein de la hiérarchie d’Al-Azhar afin d’apporter des propositions d’amélioration aux programmes enseignés à Al-Azhar. Cette démarche fut appréciée par Sheikh Muhammad Al-Khidr Husayn, Grand Imâm d’Al-Azhar à l’époque. Son affiliation au mouvement des Frères Musulmans lui valut d’être emprisonné en 1949, puis entre 1954 et 1956 et en 1962. Ses premiers pas dans la prédication remontent à 1956, dans l’une des mosquées du Caire. En 1959, il fut interdit de prédication et transféré au Département de la Culture Islamique à Al-Azhar. En 1962, Al-Azhar le détacha au Qatar pour occuper le poste de Président de l’Institut Secondaire des Études Religieuses. En 1977, il dirigea la fondation de la Faculté de Droit musulman à l’Université du Qatar dont, plus tard, il devint le doyen. La même année, il fonda le Centre de Recherches de la Sîrah et de la Sunnah. Efforts de prédication Depuis sa jeunesse, Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî s’est activement impliqué dans la prédication à Dieu. Son dévouement à la tâche, le caractère posé de ses réflexions et de ses écrits, la chaleur humaine qui se dégage de ses sermons ont contribué à sa renommée. Il est par ailleurs l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages de qualité dans diverses branches des sciences islamiques. Excellent poète, il composa dans sa jeunesse un certain nombre de poèmes dont une partie est publiée dans son recueil de poésie, Nafahât wa Lafahât (Douceurs et Douleurs). Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî doit également sa renommée à ses émissions télévisées hebdomadaires, suivies par des millions de foyers parmi les populations arabophones. Il anime ainsi chaque semaine l’émission "Hady Al-Islâm, La Guidance de l’Islam" sur la chaîne nationale du Qatar. Il répond dans cette émission aux questions précises et personnelles que lui envoient les téléspectateurs concernant leur pratique religieuse. Ses avis juridiques, fidèles à son approche médiane de l’Islam et qui se veulent le plus conciliants possible, pour Aider les Musulmans dans leur pratique religieuse en ces temps difficiles pour la Communauté musulmane, sont très prisés. N° 124 du 05 Mai 2006 Prix 50 f cfâ P. 61 Il est également l’invité quasi-permanent de l’émission "Ash-Sharî'ah, Wal-Hayâh, La Législation islamique et la Vie" de la chaîne panarabe Al-Jazîrah. Cette émission, animée par un présentateur ou une présentatrice de la chaîne, aborde davantage des sujets de réflexion sur lesquels le Sheikh présente la vision que l’Islam porte sur le sujet proposé. Le Sheikh y répond également aux interventions ou demandes de précisions des téléspectateurs qui s’y expriment soit en direct par téléphone soit par internet. Œuvres et pensée Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî est l’auteur de plus de quatre-vingts ouvrages. Ses écrits ont connu un large succès en Orient comme en Occident, si bien que certains de ses livres ont été édités une dizaine de fois et de nombreux autres traduits dans plusieurs langues étrangères. Les écrits de Sheikh Al-Qaradâwî dégagent une Rigueur juridique et sont empreints d'une grande ferveur. Le Sheikh s’est penché sur de nombreuses questions contemporaines, en particulier celles qui préoccupent les musulmans vivant dans des sociétés occidentales. Naturellement, les opinions de Sheikh Al-Qaradâwî qui relèvent de son interprétation personnelle ne font pas l'unanimité. Néanmoins, elles sont en général richement argumentées et méritent d’être débattues entre savants et juristes. Certains de ses livres sont devenus une référence incontournable dans le monde savant, à l’instar de son ouvrage en deux volumes Fiqh Az-Zakâh (Jurisprudence de l’Aumône légale). Le savant pakistanais Abû Al-A'la Al-Mawdûdî a fait l’éloge de ce livre en déclarant : « C’est l’ouvrage du siècle en matière de jurisprudence islamique ». Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî est un acteur prépondérant de l'éveil islamique contemporain. Il composa un certain nombre d’ouvrages visant à établir une voie médiane et équilibrée pour cet éveil et tenta d’en définir les priorités. islamophile An-nasr vendredi n°124 du 05 Mai 2006 ...... Prix 50 F CFA Numéro 124 Nombre de pages 4 -- id 11465 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11465 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33177 33525 33526 33527 33528 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/bb5d1ef1a907b3cd14cd3b40f8e707eae2a74ba1.pdf https://islam.zmo.de/files/original/c25532c85b1556570af486895455dfc1518be98d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2e514ef341544fd4060bf4d4ac4dbf448135cc20.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d2647d2133990d3f0d896760c15bd308d0b74154.tiff https://islam.zmo.de/files/original/cbb73444cbeff0ee623534e6b64cf68f744ff847.tiff Titre An-Nasr Vendredi #125 (La femme : le foyer ou le service?) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/28 Modernité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000234 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Fais don de ton sang pour pétrir un mortier et construire un monde, dit-on. En d'autres termes, le but global que nous devons viser en tant que musulmans doit sans aucun doute être la recherche du changement positif de notre génération et une contribution efficace au développement de notre Ummah. Il s'agit d’un développement cohérent dans ses parties et homogène dans son processus. Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, chacun selon sa spécificité a un rôle prépondérant à jouer pour l'atteinte de cet idéal. Il sera ici question du rôle spécifique de la femme, car d'aucuns pensent qu'elle n'a de place que dans le foyer, auprès de son mari et de ses enfants. Alors, dans cette perspective, l'on peut se demander si la femme musulmane a une place et un rôle à jouer dans la société. Est-ce qu'elle peut exercer un métier ? Si oui, quel type de métiers peut-elle exercer et dans... Quelles conditions ? Rôle de la femme musulmane dans le foyer La famille étant la cellule de base dans une communauté, le rôle que la femme y joue est capital. Elle en est un pilier essentiel. Elle a donc besoin de s'adapter au monde moderne tout en restant fidèle aux principes de l’Islam, comme le disait Ben Hallma Abderraouf dans "Lettre à ma disciple” à la page 43 : « L’avenir appartient à ceux qui sauront vivre l’Islam et la modernité ensemble ». C'est elle qui éduque les enfants. Même si le père et la mère jouent dans cet exercice des rôles complémentaires, c'est la mère qui inculque les valeurs morales et spirituelles aux futurs hommes et femmes responsables et libres et leur enseigne les vertus de sincérité, de justice, de vérité, de courage, de modestie, d'honneur et de dignité. C'est aussi la femme qui anime le foyer et lui imprime une orientation qui peut être bonne ou mauvaise suivant la formation qu’elle a elle-même reçue. L'esprit de ces hadith : « Éduquer une fille, c'est éduquer une nation. » « Tout homme naît soumis. Ce sont ses parents qui en font un Juif ou un Chrétien. » C'est aussi d’elle dont dépend finalement l'existence ou l'absence du bien-être au sein du foyer. Pour le bonheur de son mari et de ses enfants, elle doit faire de son mieux pour rendre la vie familiale douce et heureuse et faire de sa maison un lieu de sécurité et de paix pour son époux et ses enfants. En effet, elle est celle qui console et qui assiste son époux et ses enfants quelle que soit la circonstance. L'exemple de Khadija dans ce domaine est très illustratif. En effet, c’est auprès d'elle que le prophète trouva l'assistance, la consolation et l'équilibre dont il avait besoin après qu’il ait pris peur suite à la vue de l'Ange Gabriel. Elle peut également faire des suggestions sur tous les sujets touchant à la vie conjugale. Car en Islam, l’obéissance dans le contexte matrimonial repose sur le fait que le mari et la femme agissent en toute harmonie. loyauté envers la loi sublime d’Allah (la Shari'a) et chacun reconnaissant ses forces et ses limites, ses droits et ses devoirs. Le prophète (saw) nous enseigne que « La meilleure des femmes est celle qui, quand tu la vois, tu es content, et quand tu lui dis de faire quelque chose, elle obéit. Elle protège tes droits et garde sa chasteté pendant ton absence ». Mais le respect et l'entretien doivent être mutuels. Donc, tout homme aussi doit prendre soin de son épouse et doit montrer des égards envers toutes les autres femmes. Car le prophète (saw) continue par ailleurs en disant que : « Les meilleurs parmi vous sont ceux qui sont les plus gentils envers leurs épouses ». Ainsi, dans la construction d'un foyer uni et solide, le dynamisme, les compétences, l’engagement et le sens élevé de la responsabilité de la femme y sont pour quelque chose. Mais la femme musulmane doit-elle rester seulement au foyer ? La femme dans la société. La femme a un rôle. d’éducation dans la famille et dans la société. Pour ce faire, elle ne saura rester seulement à la maison. Elle a besoin de s’exprimer et de marquer son existence car sa seule présence biologique ne suffit pas. Dans ce domaine, les exemples sont légion. Il est vrai que dans le passé, les femmes musulmanes n'ont pas eu autant d’opportunités qu’aujourd’hui de travailler à l’extérieur du foyer. Mais ces dernières exerçaient tout de même des activités professionnelles comme le commerce, le tricotage, la participation aux activités champêtres et aux batailles, etc. Elles menaient aussi des activités sociales (nettoyage de mosquées), accordaient des soins aux blessés, et les déplaçaient pendant les batailles, se rendaient mutuellement visite lors des mariages et des baptêmes. Les femmes s’adonnaient en plus de tout cela à des activités religieuses et culturelles : elles venaient prier à la mosquée, surtout les matins et les soirs, participaient aux veillées de prières à la mosquée et le prophète (SAW) les exhortait à. participer aux prières de l’Aïd et interdisait que l’on les empêche de venir prier à la mosquée. Dans le monde islamique de l’ère médiévale, on n'empêchait pas non plus les femmes d'avoir des activités en dehors du foyer. Elles se consacraient par exemple à des études dans plusieurs domaines. On les y encourageait d'ailleurs. Par conséquent, plusieurs femmes érudites (religieuses, écrivains, poètes, médecins et enseignantes) devinrent célèbres telles que Nafisa, une descendante d'Ali qui était une savante des hadiths de sorte que l'Imam Shafi’i l'adopta dans son cercle d’étude de Al-Fustat. Il y a aussi Shaika Shuda qui donnait des cours en public dans une des principales mosquées de Bagdad sur la littérature, la rhétorique et la poésie. Il existe plusieurs autres exemples de musulmanes qui ont été écrivains, poètes et même professeurs et qui étaient très respectées dans la société islamique. De ce fait, on ne peut qu'encourager la femme musulmane à poursuivre ses études dans tous les domaines et de mettre sa connaissance académique et professionnelle au service de sa communauté. Dans cet élan, les femmes peuvent sortir et exercer un métier si elles ont des raisons valables et légitimes. Mais attention ! Il y a des conditions minimales qu’elles doivent observer lorsqu'elles décident d'exercer un métier : - la femme peut exercer une activité professionnelle après ses devoirs conjugaux et ce, dans un cadre idéal qui respecte sa pratique religieuse et sa spécificité ; - elle doit respecter les règles d'habillement et les exigences de la mixité ; - son travail ne doit en aucun cas être un frein à l'intérêt de la famille et de la bonne éducation de ses enfants. En définitive, la femme peut et doit apporter sa contribution à la consolidation de la vie familiale et sociale et cela y va de l'intérêt de l'Islam et des musulmans. L'islam est un champ vaste où chacun apporte sa contribution. Autrement dit, tout le monde peut, indépendamment de sa nature biologique. ou autre, apporter quelque chose à cette religion. Tel est le cas de la femme. L'on gagnerait alors à la libérer des chaînes des préjugés et lui permettre d’apporter ce qu'elle peut à la religion d'Allah en l'intégrant dans le tissu socio-économique mais dans le respect strict des limites fixées par le Sage Législateur (Allah SWT). Cependant, il faut rappeler à nos sœurs que l’honneur et la dignité de la femme musulmane se jouent au foyer. Il faut donc faire primer l'intérêt du foyer, de la famille, de l'espace conjugal sur le service. Information Afin de demander le soutien d'Allah pour les examens et les compétitions de fin d'année, le comité exécutif de l’AEEMB invite l’ensemble de ses militants et sympathisants à observer une journée nationale de jeûne suivie d'une lecture coranique, le jeudi 18 mai 2006. Pour les membres de Ouagadougou, la lecture du Coran aura lieu incha'Allah au siège national après la prière de Asr. An-nasr vendredi n° 125 du 12 Mai 2006 ...... Prix 50 FCFA. Numéro 125 Nombre de pages 4 -- id 11644 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11644 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33262 33869 33870 33871 33872 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/c8b633346fbec5761c68d679bd1c8d50422e3794.pdf https://islam.zmo.de/files/original/5b1ba7f159ca7437c0898c031e7bdaca08b7884d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/cf79713644379f581787333657ddad1c42db423c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1cf23da9fa9fc57138ec5f63abc86c733a14d951.tiff https://islam.zmo.de/files/original/84c69ae53f7a862e58473e18516fceae3152b4be.tiff Titre An-Nasr Vendredi #126 (La lecture, base de toute connaissance) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15679 Issouf Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000319 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR v' <5 uvt?l v-ecA un126 du 10 Fév. 2006 torique vient le secours d’Allah ainsi que la victoire; célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Connaissez-moi avant de m'adorer, car si vous ne me connaissez pas comment allez-vous m'adorer. On peut connaître Dieu à travers la lecture du Coran et d'autres livres qui parlent de Lui. D'où l'importance et le rôle essentiel de cette pratique dans l'acquisition du savoir. Généralement, la science existe dans la mémoire des humains ou consignée par écrit. Elle est par moment transmise par la langue de générations en générations. Mais la science écrite semble être la plus répandue à notre époque. Ainsi, pour rentrer en contact avec ces sciences ou ces connaissances écrites, seule la lecture est la voie la mieux indiquée. De ce fait, elle occupe un rang élevé. Ce que d'ailleurs Dieu reconnaît à travers la première révélation faite au prophète Muhammad : « Lis au nom de ton Seigneur qui a créé. Qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble. Qui a enseigné par la plume (le calame) enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas. » S96 V5 An-nasr vendredi n126 du 19 Mai 2006 ...... Prix 50 fdâ P- 67 Autrement dit, la lecture est indispensable à l'acquisition d'une connaissance parfaite de l'islam. Sinon, pourquoi Dieu demanderait-il au prophète qui ne savait ni lire ni écrire, de lire ? Par ailleurs, au verset 4 et 5 de la même sourate, Dieu dit qu'Il a enseigné par la plume à l'homme ce qu'il ne savait pas. Cela vient prouver que le calame avec lequel on écrit est l'étape première de l'écriture. Cette dernière est à son tour la base de la lecture par laquelle on acquiert le savoir religieux ou profane. Ainsi, l'homme n'aura pas accès aux informations dont il a besoin pour vivre pleinement sa foi tant qu'il ne fera pas de la lecture son fidèle compagnon. Outre l'obligation qui nous incombe en matière de lecture, il est opportun de faire. Ressortir les nombreux bienfaits que celle-ci, faite de façon assidue, procure. D'abord, elle éloigne Mieux, plaisir de l'ennui, on trouve du à chaque fois qu'on lit un livre qui nous relate des leçons de la vie. Voltaire nous rappelle que : « la lecture garantit l'âme ». Cette citation trouve tout son sens dans le contexte de l'islam. En effet, la lecture du Coran ouvre les portes de la connaissance à son lecteur à travers son contenu riche en enseignements. Elle lui permet de comprendre le message divin, chose qui le conduira vers la lumière et l'éloignera des ténèbres. Le Coran, comme son nom l'indique à la sourate 36 verset 69, « n'est qu'un rappel et une lecture (coran) claire ». C'est un livre explicite dont la lecture illumine le musulman qui le consulte à chaque moment. À travers la lecture, l'individu saura bien diriger sa vie car il connaît et sait appliquer les principes islamiques en matière de licite et d'illicite. C'est en ce sens que Dieu. nous pose la question dans son livre saint (Coran) : « Ceux qui savent et ceux qui ne savent pas sont-ils égaux ? » Cependant, le musulman doit-il s'adonner à la lecture de n'importe quel document qu'il trouve ? Que lire ? Le premier livre auquel nous devons consacrer plus de temps est sans aucun doute le saint Coran, l'étudier pour le comprendre. En plus, les bibliothèques et centres de lecture regorgent de nombreux autres ouvrages dont les contenus sont riches de conseils. Il faut donc apprendre à lire des livres qui nous narrent des récits véridiques, fiables, détaillés et circonstanciés. Il y a aussi des manuels scolaires et universitaires dont nous ne pouvons nous passer en raison des connaissances qu'ils nous apportent au plan intellectuel. S'il est convenable pour le musulman d'aimer la lecture et de lire des ouvrages qui renforcent ses acquis en matière de savoir, il lui est par contre interdit de lire des documents illicites qui peuvent l'amener à commettre des péchés. Aussi existe-t-il une méthodologie dans la lecture des œuvres pour avoir une meilleure compréhension de celles-ci. Méthodologie de lecture Que ce soit le Coran ou les autres livres, il y a certaines exigences qui s'imposent au lecteur. Il est évident que pour comprendre une œuvre, il faut la lire et la relire. Le Coran n'échappe pas à cette règle, d'autant plus qu'il invite à sa lecture continue. Par ailleurs, on doit lire pour rechercher la satisfaction de Dieu. En outre, on lit pour découvrir et comprendre les choses cachées ou apparentes de la vie. An-nasr vendredi n126 du 19 Mai 2006 ...... Prix 50 fc^ P. 69 C'est pourquoi la lecture doit être soutenue par une réflexion conséquente. Ainsi, pour faire honneur au Coran, le musulman doit d'abord le lire fréquemment et méditer ensuite sur ses versets. Il doit enfin appliquer les recommandations qui s'y trouvent. Il doit faire autant pour les autres livres. Le Coran dit ceci à propos de la méditation : « Voici un livre béni (Coran) que nous avons fait descendre vers toi afin que... «L'on médite sur ses versets et que les hommes doués d'intelligence se rappellent.» S38 V29 Dans la lecture, il faut aussi renforcer et maintenir la présence du cœur ; c'est-à-dire appréhender le message comme s'il s'adressait directement à nous et observer une bonne conduite. C'est pourquoi il ne faut pas être distrait dans la lecture. Il faut plutôt, comme précédemment souligné, réfléchir sur ce que contient le livre et s'efforcer de le comprendre. Pour ce qui est du Coran, il faut considérer chaque verset comme devant être appliqué. En effet, il ne faut pas oublier que la véritable clé de la compréhension des livres, et précisément du Coran, est la mise en application de ce que l'on lit. En somme, la lecture est à la fois la première recommandation et l'une des miséricordes que Dieu envoya aux hommes. Il a donc honoré l'être humain par cette faculté qu'est la lecture. Sachant qu'elle est l'une des principales voies d'accès au savoir, chacun doit œuvrer dans ce sens. An-nasr vendredi n°126 du 19 Mai 2006 Numéro 126 Nombre de pages 4 -- id 11646 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11646 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33264 33877 33878 33879 33880 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2405b011d1574f7e355dd7cbc466fa1bcf5eb9cb.pdf https://islam.zmo.de/files/original/85901f0ff1a313bfa1e1f82ee714584224ab24ec.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ae9c66ed23bb51af93617c0f7255c58954e82988.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d9930c9e56ad5bba24419bd8bda7586dd1193b1d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/109e5b024646365f2254a31221a986c8b1fbbdd6.tiff Titre An-Nasr Vendredi #127 (La cuisine : un facteur de consolidation du foyer conjugal) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15570 Fatiha Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000321 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR XX e ixv^cX K-e C L n127 du 10 Fév. 2006 Tient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon ! La vie conjugale est un art de grande beauté et d'extrême importance. Cette vie est un espace d'amour, de tendresse et d'adoration. Cadre idéal et unique où la sexualité est autorisée, le mariage constitue l'accomplissement de la moitié de la foi chez les deux époux. En effet, le mariage est un acte sacré, béni de Dieu où l'homme et la femme doivent vivre en parfaite symbiose et dans une harmonie sans égale. Cela ressort à travers ce passage du saint Coran (S 30 V 21) : « Et parmi ses signes, Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté... » Réussir une telle merveille qu'est la vie du foyer est un défi qui nécessite d'énormes efforts de la part des deux conjoints. Ainsi, Abu Darda (que Dieu l'agrée et le salue) disait à sa femme : « Si tu me vois en colère, réconforte-moi, et si je te vois en colère, je te réconforterai. » S'il est vrai que la réussite du foyer dépend des deux conjoints, force est de reconnaître que la femme y a une grande responsabilité, comme le dit l'adage populaire : « le foyer, c'est la femme ». Pour ce faire, elle doit disposer de nombreux atouts comme le bon comportement, l'hygiène, l'habillement, la sexualité, l'éducation des enfants et l'art culinaire pour réussir sa noble mission. Parmi tous ces éléments, nous nous intéresserons particulièrement à l'art culinaire à travers ce numéro d'An-nasr vendredi. L'art culinaire est l'un des aspects fondamentaux qu'une mère doit enseigner à sa fille pour mieux la préparer à son futur rôle de maîtresse de maison. Ainsi, une femme qui a reçu cette éducation ne peut que satisfaire son époux. Par contre, Certaines femmes préoccupées par leurs études ou autres occupations n'ont pas le temps d'apprendre le minimum de savoir-faire en matière de cuisine. Elles arrivent donc chez leurs maris sans avoir pu faire ne serait-ce que des omelettes. Ainsi, une fois au foyer, son secret se dévoile. Cette réalité est amère à vivre. L'amour peut céder la place au remords, et c'est parti pour des querelles à raisons camouflées. Au regard de ces différentes situations, il faut rappeler spécifiquement à nos sœurs que l'art culinaire est une école où l'on ne finit jamais d’apprendre. Celles qui n'ont jamais eu la chance d'apprendre à faire un menu type en famille ou celles qui n'ont pas eu le temps, qu'elles aillent à la recherche de cette science que ce soit avant ou pendant le mariage. Il n'est jamais tard pour bien faire. Tout en respectant le Coran et la Sunna, la femme doit chercher à tout prix à satisfaire son époux et ses enfants. Elle doit se conformer à cet hadith rapporté par Muslim : « La vie d'ici-bas est... » Pleine de jouissances, la femme vertueuse est la meilleure des jouissances. Chercher à satisfaire en matière de cuisine, c'est avoir la maîtrise et l'amour de bien faire, de bien préparer. En effet, les femmes doivent éviter de considérer la cuisine comme une charge dont il faut se débarrasser afin de se reposer. Bien préparer demande beaucoup de patience et de minutie. C'est ainsi qu'elles éviteront de mettre trop de sel, de potasse dans la sauce, car la juste mesure est très capitale. Avant de mettre la marmite au feu, il est conseillé de dire le nom d'Allah (bismillah) et de demander son assistance tout au long de la préparation. Ainsi, avec beaucoup d'attention, et le fait de se mettre en tête qu'elle prépare pour son bien-aimé mari, cela peut l'aider à bien faire. Par ailleurs, une femme peut savoir très bien préparer sans pouvoir satisfaire son mari, tout simplement parce qu'elle sait tout faire sauf l'essentiel : connaître les goûts de son mari. Il est très important de connaître ce que son mari aime pour répondre à ses besoins. À ce niveau, il convient de noter que la gastronomie est universelle, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de plats réservés typiquement aux Musulmans, aux Européens, aux Africains... Tout ce qui n'enfreint pas les lois islamiques en matière de nourriture doit être connu de la femme dans le but de faire plaisir à ses proches. Par ailleurs, il faut faire preuve d'imagination pour varier ses menus, ceci dans le but de faire des surprises. Il faut également prendre l'habitude de faire de petits plats spéciaux à côté du plat principal : c'est un signe d'amour qui fait plaisir aux hommes. En outre, l'hygiène est capitale dans le domaine de la cuisine. Avant de préparer, la femme doit être propre et bien habillée. La cuisine et les ustensiles doivent également l'être. Cela est beau à voir et renforce l'appétit. Par contre, préparer dans le désordre avec des plats sales ou porter des habits déchirés ou sales coupe l'appétit à un mari qui ferait un tour dans la cuisine. Cuisine. Aussi, une fois la cuisine terminée, il est souhaitable de se doucher encore pour se mettre à l'aise en se débarrassant de la sueur et de la fumée avant de faire la table. Cela évite les mauvaises odeurs. La présentation de la table n'est pas à négliger non plus. Nous invitons les femmes qui ont l'habitude de garder leurs beaux plats dans les armoires dans le but de décorer leur maison ou pour les faire sortir lors des occasions exceptionnelles, à les utiliser plutôt pour servir leur mari. Les bénédictions qu'elles en tireront n'ont pas de prix. Savoir faire des décorations en fonction des menus est aussi un plus à gagner. Une femme qui prend bien soin de l'alimentation de son époux fait la fierté de ce dernier et participe grandement à l'équilibre du foyer. En effet, un mari bien nourri est d'avance retenu à la maison ; cela lui évitera de fréquenter les restaurants où il peut s'exposer à toutes tentations pouvant nuire à. l'harmonie du couple. Par ailleurs, "bien manger" apporte une santé de fer à toute la famille, participe à la beauté des enfants et développe leur intelligence. Une femme dont le souci est de satisfaire son mari à tout moment tire profit non seulement des bienfaits de cet acte ici-bas, dans l'harmonie de son foyer, mais aussi dans l'au-delà comme le témoigne cet hadith rapporté par Oummou Salama : « Une femme qui meurt jouissant de la satisfaction de son mari entre au paradis ». Toutefois, il convient de dire un mot sur le rôle que l'époux peut jouer dans la cuisine. Tout d'abord, il est de son devoir de pourvoir aux besoins financiers de la femme en matière de cuisine dans la limite de ses capacités. Alors, pour bien manger, il va falloir que l'argent que la femme reçoit soit conséquent. Par ailleurs, le prophète (SAW) aidait parfois ses épouses dans la préparation. Il est donc nécessaire que les époux prennent l’exemple du prophète pour diverses raisons : "aider sa femme à préparer". —-------------------------- est une preuve d'amour et a de la valeur aux yeux de Dieu, car il a été révélé, chapitre 4 verset 19 ce qui suit : « Vivez avec douceur et gentillesse ». Un homme qui sacrifie un peu de son temps pour aider sa femme dans ses tâches ménagères œuvre à consolider les liens d'amour. Cette femme lui sera reconnaissante durant toute sa vie. Il peut arriver que la femme soit très fatiguée, indisposée ou malade ; et qu'elle n'arrive pas à préparer. Au lieu d'aller acheter à manger dehors, l'homme peut se mettre à la cuisine. Selon Abou Hourayra (DAS), le Messager de Dieu a dit : « Le croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur caractère. Les meilleurs d'entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes », rapporté par At-Tirmidhi. En définitive, l'art culinaire contribue à la réussite du foyer. S'il est vrai que la cuisine relève en grande partie du devoir de la femme, il n'est pas exclu que l'homme apporte souvent son aide. Lisez et faites lire An-nas, Vendredi An-nas, vendredi n°127 du 26 Mai. 2006 Prix 50 f cf Numéro 127 Nombre de pages 4 -- id 12158 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12158 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33453 34628 34629 34630 34631 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/dfb4f4c7c234ca50b49b24df4ac9264d5bfc7f9b.pdf https://islam.zmo.de/files/original/28f24d03f8f15c64e0f3e33e0c7925ed9bf4732c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/71ce942646611e545098f36dbbaa1ae2b300bc3b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6caa63b32cc0fc1be0771424a5039791062e2ab1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/59b405944cc8786548d580b2651a8e570abb7266.tiff Titre An-Nasr Vendredi #128 (L'imam Aboû Hamid Al Ghazali : «l'argument de l'islam») Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15620 Daoud Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/89 Fiqh https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/21 Fondamentalisme islamique Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000579 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu ANH-NASR SX & i^cA ^& C* C n128 du 10 Fév. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah, ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore ton pardon. S'il est une grande figure du monde islamique qui continue à abreuver la Oummah actuelle de la richesse de sa personne mais surtout de sa science, c'est bien l'Imam Abou Hamid Al-Ghazali. Cet illustre homme de science a, par la profusion de ses enseignements, la richesse de ses paroles, la pertinence et la profondeur de ses réflexions, qui lui ont valu le surnom de « L'argument de l'islam » (HADJAT Al-Islam), bouleversé de nombreuses théories incompatibles avec le tawhid, faussement adoptées et développées par certains savants tant dans le domaine de la philosophie que du soufisme. Il alla jusqu'à confondre d'illustres philosophes tels qu'Aristote en révélant la superficialité de leur réflexion. Sa vie, l'Imam Ghazali, également surnommé le... Deuxième Shafiî, naquit dans la ville de Tûs à Khorasan, l’actuel Iran, en 450 après l'hégire, soit en 1058 de l'ère chrétienne. Encore très jeune et déjà orphelin de père, il s'installa dans la ville de Jordôme à la recherche du savoir. L'une de ses spécialisations fut l'apprentissage « des sciences fondamentales en islam » (Usûl Ad-din). De retour dans sa ville natale, il regagna la cité de Naysabûr où il devint un disciple d'un compagnon de l'Imam Al Djuwayni, et ce jusqu'en 477 après l'hégire, date de décès de ce dernier. Assez instruit et déjà connu et respecté par les savants, Ghazali partit pour l'Iraq. Là, le souverain Nadhâm Al-Mulk, qui ne resta pas inattentif aux éloges faites à ce savant de renom et à sa réputation, l'accueillit et lui confia l'enseignement dans une école à Bagdad en 484 après l'hégire, université très réputée à l'époque. Après y avoir passé 4 ans à enseigner et à écrire de précieux ouvrages, l'Imam ressentit le besoin de se détourner des intérêts terrestres. C'était le début d'une quête mystique et d'un long voyage qui l'amena tour à tour en Arabie, notamment à Al-Hidjaz. An-nasr, vendredi n° 128 du 02 juin 2006, P. 75, puis à la Mecque et à Médine où il accomplit le pèlerinage en ces lieux saints et rencontra d'éminents savants. Il se rendit également en Palestine où il vécut 2 ans à Jérusalem, puis en Égypte, notamment à Alexandrie, d'où il partira après y avoir passé un certain temps pour sa ville natale Tûi. Il consacra sa vie ainsi à la prière, à l'adoration de Dieu, aux actions pieuses. Cependant, il sera de nouveau sollicité par le roi Fakhr Al Mulk, le fils de Nidham Al Mulk, pour dispenser son savoir dans la même école, Al Madrasat Naysabûr. Mais la oummah n'aura pas pour longtemps l'imam à ses côtés puisqu'il quitta ce monde en 503 après l'Hégire (1111 de l'ère chrétienne) à l'âge de 53 ans, non sans avoir laissé de précieux ouvrages. Ses nombreux enseignements restent un témoignage de sa vie pieuse, non seulement, mais surtout un océan de savoir d'où les générations futures pourront. s'abreuver. Un océan de savoir. L'imam Al-Ghazali constituait à lui seul un océan de savoir. Très tôt chez lui à Tûs, il étudia la jurisprudence islamique et ne manqua point de se perfectionner sous d'autres cieux, notamment à Naysabûr. Étoile brillante parmi ses contemporains, l'imam, bien qu'élève, rédigea de nombreux ouvrages et épîtres de jurisprudence dont la qualité fit dire à l'un de ses professeurs : « Tu nous as enterrés de notre vivant, n'eus-tu pas attendu notre mort pour le faire ? » Il devint très vite une référence en fiqh, si bien qu'en rentrant à l'école Nizamiyyah, il était l'imam du Khorasan, une référence sunnite des plus grandes, le maître incontestable des juristes de l'école shafi'ite, un théologien au savoir abondant et à l'esprit limpide, le philosophe encyclopédique. Il réfuta certaines théories philosophiques pour s'ériger non seulement comme imam du Khorasan, puis le plus brillant professeur, mais aussi comme un argument de l’islam et l'imam de. Bagdad. Écoutons plutôt l'imam Muhammad Mustafa Al-Marâghi, grand imam d'Al-Azhar (1935-1945) faire l'éloge du cheikh. « Si l'on cite des noms de savants, l'esprit va tout droit aux branches de la science et aux sections du savoir où ils se sont distingués ; si l'on cite Avicenne et Al-Farâbi, on pense tout de suite à deux grands philosophes. Si l'on cite Ibn Arabi, on pense à un soufi mystique ayant fait du mysticisme des opinions de poids. Si l'on cite Al-Boukhari, Muslim et Ahmad, on pense à des hommes jouissant d'une grande valeur dans le domaine de la mémorisation, de la sincérité, de la précision, et de la connaissance des hommes. Mais si l'on cite Al-Ghazali, l'idée de la ramification s'impose, si bien que l'on ne pense plus à un seul homme, mais à plusieurs, ayant chacun son propre poids et sa propre valeur. On pense à Al-Ghazali, l'adroit fondamentaliste, à Al-Ghazali, le libre faqih, à Al-Ghazali, l'orateur, imam de la sunnah et son protecteur, à Al-Ghazali, le sociologue avisé. An-nasr vendredi. n° 128 du 02 juin 2006 P. 76 expert dans les États du monde et en pensées et aspirations secrètes, à Al Ghazali le philosophe ou l'anti-philosophe qui a dévoilé ce que la philosophie avait caché sous de belles apparences, à Al Ghazali l'édificateur et le pédagogue, Al Ghazali le soufi mystique. Si vous voulez, dites que l'on pense à l’homme qui est une encyclopédie pour son époque, un homme qui a la soif de tout connaître, avide de toutes les branches du savoir. L'imam Al-Iraqi dit de lui : « Lorsque son mot fut suivi, que sa renommée se répandit fort loin, l'on voyagea pour le rencontrer, qu'il fut obéi des gens, son âme se détourna de ce bas monde et eut la nostalgie de l’autre. Il rejeta alors le premier et s'efforça de gagner le second, moins éphémère ainsi que les âmes pures comme l'a si bien dit Omar Ibn Abd Al Aziz : j'ai une âme qui, lorsqu'elle y gagnait ce bas monde, eut la nostalgie de l'autre. » Sa pensée. Par ses ouvrages, l'Imam contribua énormément à la promotion de la littérature islamique. Il fut sans doute parmi ceux qui contribuèrent le plus dans les débats épineux autour du soufisme et de la philosophie. En effet, un certain nombre de philosophes musulmans avaient développé des thèses inspirées de la philosophie grecque et notamment de la philosophie néoplatonicienne en contradiction avec de nombreux enseignements islamiques. D'autre part, certains qui se disaient injustement adeptes du courant soufi avaient manifesté des excès et des abus en négligeant des piliers de l'Islam comme la prière. Grâce à son savoir incontestable en credo islamique, en fiqh et son expérience spirituelle raffinée, l'argument de l'Islam voulait rectifier ces tendances parmi les philosophes musulmans et parmi ceux qui avaient dévié en attribuant abusivement leurs attitudes au soufisme. En philosophie, l’Imam Abû Hamid manifesta son soutien à l'approche des mathématiques et des sciences dites exactes. Cependant, il utilisa avec rigueur et intelligence les principes mêmes de la logique aristotélicienne et les procédures néoplatoniciennes afin de révéler les failles et les imperfections de la philosophie néoplatonicienne et pour diminuer l'influence négative de l'approche aristotélicienne et d'un rationalisme excessif. Contrairement à certains philosophes musulmans qui suivirent aveuglément les enseignements des anciens, notamment Aristote sans pouvoir le corriger, Al Ghazali élabora un système de pensée nouvelle fondé sur le doute systématique. Il soutient l'incapacité de la raison humaine à cerner l'absolu et l'infini. La raison et l'entendement humains sont sans doute limités et ne peuvent transcender le fini. Ainsi, par la force de ses arguments et la rigueur de ses raisonnements, l'Imam mit le doigt sur un juste milieu où la religion coexiste harmonieusement avec la raison : la première (non contradictoire à la raison), la religion par le biais de la foi accède aux sphères transcendantes de l'absolu et de l'infini ; la raison quant à elle ne peut dépasser la sphère. du fini. Selon Frank Griffel, titulaire d'un doctorat en histoire de la philosophie et spécialiste en théologie et philosophie arabe, « Descartes a été fortement influencé par le philosophe arabe du XIIe siècle, Al Ghazali ». Plus précisément, les premières « Méditations » seraient largement inspirées de l'autobiographie du penseur arabe, intitulée « La délivrance de l'erreur ». Toujours selon lui, les « Acharites », disciples d'Al-Ghazâli, et les cartésiens ont le rejet du système aristotélicien en commun : « La notion de scepticisme, ajoute le professeur, très présente dans la pensée arabe, a influencé la philosophie de Descartes ». Pour ce qui est du Tasawwuf (soufisme) authentique, l'imam fut un brillant modèle parmi les savants, réunissant maîtrise du fiqh et beaucoup de raffinement dans sa gustation spirituelle soufie. Il souligna que tout écart par rapport aux deux sources primaires de l'Islam (le Coran et la Sunna) est étranger au Tasawwuf. Il est, à vrai dire, celui qui donna au soufisme ses lettres. de noblesse en le purifiant de tous ces courants extravagants et déviants qui voulaient, et qui veulent toujours, s’infiltrer dans le soufisme. Pour l'imam, le soufisme est la phase ultime dans le cheminement du fidèle vers Dieu. Mais pour lui, cette voie qui mène à la vérité absolue commence par le savoir, les actions pieuses, l'obéissance continuelle de Dieu et sa crainte révérentielle. Ses œuvres L'imam Al Ghazali fut un sage à la plume prolixe. Selon l'imam Fakh Ad-Din Ar-Razi : « Ce fut comme si Allah avait rassemblé toutes ses sciences sous un dôme, et les montra à Al Ghazali. » Parmi ces écrits qui restent toujours comme des phares dressés vers le ciel et éclairent la terre, on peut citer : « L'incohérence des philosophes », « Les épîtres d'Al Ghazali », « La pénitence après le péché », ainsi que de nombreux autres ouvrages dont certains ont été traduits dans différentes langues. C'est notamment le cas de « La revivification des sciences religieuses ». Cette dernière œuvre qu'il écrivit à Tûs est Certainement le plus noble et le plus important. Elle aborde le sujet de la constante crainte révérentielle que l'on doit avoir dans ses relations avec Allah (Taqwa), l'illumination de l'âme à travers Son obéissance, y compris les niveaux de l'acquisition de la science par les croyants. L'œuvre montre comment personnellement Al Ghazali a perçu profondément ce qu'il a écrit et sa magistrale réponse à plusieurs centaines de questions. Ainsi, l'imam nous laissa-t-il des perles rares et des trésors inépuisables dans la littérature islamique avant d'aller auprès de Son Seigneur en 503 après l'Hégire (1111 ère chrétienne), à l'âge de 53 ans. Que Dieu soit satisfait de lui. An-nasr, vendredi n° 128 du 02 juin 2006, P. 78. Numéro 128 Nombre de pages 4 -- id 11645 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11645 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33263 33873 33874 33875 33876 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/0d7e7ff38ab6e1c4075594d16b5f19b415b8b73c.pdf https://islam.zmo.de/files/original/7787235419fbf108c116ba5643fbe6b38174e26c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e9fbcb7ba648fc109f8fe6b2e0c38e57f5d43564.tiff https://islam.zmo.de/files/original/cdb9348a510d04d643ea81d700eb47ee8e167dc4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e57b872ca1f0c2ec3fd1765856806fa92f10ddf4.tiff Titre An-Nasr Vendredi #129 (L'humilité : un signe de foi) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15608 Issa Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000320 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Loin que rien le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. De nos jours, la dégradation du système éducatif a engendré du même coup la disparition des valeurs cardinales auxquelles s'étaient attachés les musulmans de la première génération. La finalité de l'éducation islamique est de rendre la société soumise à l'humilité : un signe de foi en Allah afin qu'elle puisse bénéficier de son agrément. Le prophète de l'islam, Muhammad (SAW), a donc été envoyé « pour parfaire les nobles caractères » (Hadith). Parmi ceux-ci, la modestie ou humilité occupe une place de choix. On ne peut parler d'humilité sans évoquer son contraire qui est l'orgueil, fortement condamné. Dès lors, on peut se demander, qu'est-ce que l'humilité ? Quels sont les dangers de l'orgueil ? Quelles sont les démarches à suivre pour être humble ? Être humble, c'est faire preuve de modestie. Pour le musulman, c'est reconnaître d'abord la grandeur d'Allah, se soumettre à sa volonté afin de lui plaire et... d'avoir sa félicité et l'adorer de la meilleure manière. L'orgueilleux du même coup sera l'opposé de l'humble : il prétend être supérieur comme c'est le cas de Pharaon qui dit : « Je suis votre seigneur le très haut ». Celui que Dieu a pourvu d'humilité sait que la communauté humaine est unique et que nul n'est meilleur que l'autre sauf du point de vue de la piété : « Ô vous les hommes, nous vous avons fait en nations et en tribus pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous auprès d'Allah est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand connaisseur. » S49 V 13 L'humilité, c'est le fait d'éviter de prendre ses actes comme motif d'orgueil, car Allah n'a nullement besoin de cela. De nombreux versets coraniques incitent à l'humilité et condamnent l'orgueil. Allah (SWT) dit à son prophète (SAW) : « Sois modeste vis-à-vis des croyants qui t'ont suivi » S26 V 215. Et quand Luqman, dans ses conseils à son fils, dit : « Et ne détourne pas ton... Visage des hommes, ne foule pas la terre avec arrogance, car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche et baisse ta voix, car la voix la plus détestable est celle de l'âne. » S31 V18-19. Toutes ces recommandations divines furent pour le prophète (SAW) un viatique et doivent effectivement servir de leçon pour la Ummah entière. L'humilité est un fil conducteur de la foi. Chaque musulman doit s'efforcer de cultiver la modestie et de corriger sa vision des autres ; le Coran nous interpelle dans ce sens : « Ô vous qui croyez, qu'un groupe ne raille pas un autre, celui-ci peut être meilleur que lui » S49 V11. Cela signifie que même en face d'un mécréant, la preuve d'humilité veut qu'on remercie du cœur Allah d'être guidé. La modestie et l'humilité ne procurent que du bien à l'actif de celui qui les a comme caractère. « Celui qui se fait modeste sera élevé auprès d'Allah » a dit le prophète (SAW). Mais quand en est-il de l'orgueil ? À l'opposé de l'humilité, l'orgueil. conduit à la mécréance. En effet, Satan a été malheureux à cause de son insoumission en s'enflant d'orgueil pour témoigner de sa supériorité sur Adam ; et il a par conséquent, refusé la prosternation exigée par Allah (SWT). Aussi, retenons ces dires du prophète (SAW) sur la dangerosité de l'orgueil : « N'entre pas au paradis quiconque a un atome d'orgueil dans son cœur. » Puisse Allah nous préserver de l'orgueil et nous guider dans « sirat al moustaquim ». Quels sont alors les signes distinctifs d'une personne humble ? Les signes de l'humilité et de la modestie. Lorsqu'on aperçoit ces différents signes chez quelqu'un, il pourrait être humble : - marcher derrière ses semblables en suivant leurs pas ; - céder sa place à un homme de science ou de valeur, lui présenter ses chaussures quand elle se lève pour partir, l'accompagner jusqu'à la porte ; - recevoir quelqu'un de statut quelconque avec un visage souriant et décontracté, répondre à son invitation, lui parler. Aimablement et le service sans se croire supérieur à lui, tout cela est signe de bienveillance et de modestie ; - rendre visite à des gens de classe modeste ou semblable à la sienne ; les aider à porter leurs bagages, etc. ; - tenir compagnie à des gens misérables ou sujets à des infirmités humiliantes, répondre à leur invitation, manger et marcher avec eux. Le prophète selon Abu Hurayra a dit : « Si l'on s'invitait à un pied d'agneau ou à son bras, je répondrais à l'invitation et si on ne les offrait, je les accepterais » (Boukhâri). - Éviter la prodigalité au boire et au manger, ne pas se montrer fier de ses habits, etc. Selon Anas (RA), le messager de Dieu (saw) se léchait les trois doigts. Il dit une fois : « Quand l'un d'entre vous laisse tomber une bouchée, qu'il l'essuie et la mange sans laisser au diable ». Il ordonnait aussi de racler le fond du bol avec le plat de son index et de lécher ainsi ce qui y est resté collé. Il disait : « Vous ne savez pas dans quelle partie de votre manger se trouve la bénédiction ». de Dieu. » (Mouslim.) Après avoir fait un tour d'horizon sur la question, il est nécessaire de se demander comment être humble. La réponse à cette question est très simple. Le prophète (SAW), qui est la meilleure des créatures, est le modèle à suivre. Voyons comment vivait Muhammad (SAW). Quel rapport entretenait-il avec ses semblables ? Le prophète (SAW), dans sa vie, a mis en pratique toutes les recommandations d'Allah. En effet, il a toujours été aux côtés des pauvres de sa communauté et faisait lui-même des travaux domestiques. « Souvent, le prophète (SAW) suivait la femme esclave à n'importe quel coin de la ville pour lui rendre service. » (Boukhâri). Selon Abu Hurrayra (RA), le prophète (SAW) a dit : « Je gardais les troupeaux des Mecquois pour quelques pièces d'argent » (rapporté par Boukhâri). L'humilité du prophète (SAW) n'est plus à démontrer. En effet, durant toute sa vie, il s'est fait remarquer par sa grandeur d'âme. Bien qu'il était chef d'État, il mangeait ce... qu'on lui donnait, portait des habits simples, et s'asseyait à même le sol sans protection ou sur un tapis sans aucune hésitation, qu'il fût seul ou en présence d'autrui. Il mangeait du pain fait de farine grossière et il lui arrivait même de se nourrir uniquement de dattes, des jours durant. Dans tout ce que le prophète faisait, il gardait son humilité et se montrait très simple. Ce hadith rapporté par Ibn Mas'oud dit que le prophète (SAW) dormit sur une natte faite de roseau si bien que ses flancs emportaient les marques au réveil. Il dit : « Ô messager d'Allah ! Tu aurais dû nous demander d’étendre quelque chose de plus doux sur cette natte pour toi. » Le prophète (SAW) répondit : « Qu'ai-je à faire de ce bas monde ? Je suis dans ce monde tel un cavalier qui se repose un moment à l'ombre d'un arbre, puis qui se lève et s'en va. » C'est ce que les premiers musulmans avaient compris et ont calqué leur comportement sur celui du prophète dans tous les domaines. Ainsi, Abû Hurayra, après sa nomination. Comme gouverneur à Médine par le calife Marwane, il revint un jour de Souk avec un fagot de bois sur le dos. Il cessait de répéter : « Laissez passer le gouverneur ! » Ainsi, on a vu Omar, au moment de son califat, porter de la viande de la main gauche et son bâton de la main droite alors qu'il assumait ses fonctions de prince des croyants. Tout compte fait, on retient que l'humilité, de nature, n'est jamais totalement acquise. C'est un cheminement, donc une quête permanente. Comme tel, devient orgueilleux de fait, celui qui s'estime être suffisamment humble. L'envoyé d'Allah adopta la simplicité comme comportement durant toute sa vie. Ses compagnons ont perpétué cette tradition. Quelle attitude doit alors avoir le musulman d'aujourd'hui, étant donné que le prophète constitue pour nous un parfait modèle à suivre ? Fasse Allah que nous soyons de ceux qui s'appliquent à être humbles. Amin. Numéro 129 Nombre de pages 4 -- id 11612 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11612 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33247 33805 33806 33807 33808 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/9ae0c6ccb6b5ac09df813e43e605cb0acfa22708.pdf https://islam.zmo.de/files/original/5a253694a62fc1581a9b3061320a629ba8b3c18a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c111053dff6e8e7462c5dc285a41351047014c7c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a57cf90da51a11fc26efd47fe4ba68e71d6a5e5e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/11df910bc634116fa3702927877526073046f7e0.tiff Titre An-Nasr Vendredi #130 (La fraude, une épidémie en sursis) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15636 Kéré Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/721 Réseau national de lutte anti-corruption Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000304 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Jj^ürritaTïrHëâir^'ïïïârïïËïnô^ï^ïëtôïrï^îîïïr^î^âiâiijââjit^ôn^^ our un besoin de compréhension, nous nous accordons d'abord sur le fait que la fraude désigne ici toutes les actions faites de mauvaise foi dans l'intention de tromper. Est-il encore besoin de rappeler que le système dans lequel nous évoluons aujourd'hui épouse parfaitement le principe selon lequel la fraude, une épidémie en sursis, les fins justifient les moyens ? Est-il encore besoin de rappeler que l'on a opté malheureusement pour les valeurs qui font la promotion de la courte échelle plutôt que de surmonter les obstacles quotidiens et en tirer les substances à la sueur du front ? Est-il besoin de rappeler qu'on est aujourd'hui applaudi sur tout exploit confortant le gain matériel, et mis en marge de la « vie » pour les rares choses de l'esprit, dont d'ailleurs les promoteurs se comptent au bout des doigts. Il semble même que les autres ne « font pas la vie. » Ce sont autant de constats évidents auxquels notre société est en butte. Il Suffit pour s'en convaincre, d'engager la recherche d'un document administratif, de solliciter un service public quelconque, de négocier le prix d'un article au marché, de transiter sur quelques axes routiers, de s'imprégner de ce qui se passe dans les examens et concours, et bien d'autres domaines encore dont je vous épargne la laideur du phénomène. La fraude est devenue le sport favori dans certains milieux au point de devenir une « pandémie sans cure ». Pas plus tard que la semaine dernière, les éditions Le Pays publiaient un cas illustratif du phénomène de la fraude et de la corruption découvert par le Réseau National de lutte anti-corruption (REN-LAC), dans un poste frontalier de notre pays : « C'est un secret de Polichinelle que d'affirmer que la corruption, les faux frais de route et le trafic d'influence sont devenus des pratiques quasiment légalisées dans les rapports entre certains usagers de la route et les forces de sécurité commises au contrôle. Routier. Suite à la plainte répétée de citoyens indignés par ces dérives, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a dépêché une équipe aux postes de douanes de Bittou et de Cinkassé pour vérifier des faits qui mettent en cause des comportements peu honorables pour les douaniers et transitaires qui y officient. Le constat est à la fois édifiant et affligeant. Nous vous en proposons le premier épisode au poste de Cinkassé à la frontière Togo-Burkina. Et la suite est tout simplement indigne de l'homme intègre censé habiter ce pays. Des travailleurs de l'État et des individus s'associent pour dépouiller les citoyens de leurs biens. Le contexte recommande que l'on scrute un pan du problème au niveau des examens et des concours en ces moments de fin d'année scolaire, d'organisation des examens et concours. La fraude à ce niveau demeure le serpent de mer qui réapparaît chaque année et contre lequel tous les acteurs semblent se trouver en situation d'aveu de leur incapacité. L'on garde toujours en... Mémoire le cas des examens de BEPC des années passées où des centres ont repris les compositions dans certaines matières. Dieu seul sait combien ce que l'on désigne sous le nom de pétrole coule chaque année dans ce pays. Les causes sont multiples. Les experts du milieu citent la fainéantise des élèves qui cherchent la voie du moindre effort, la défaillance d'un système de surveillance peu efficace pour le nombre pléthorique des candidats, l'impunité qui encourage les cadres impliqués. Autant les causes sont nombreuses, autant les types de fraudes sont aussi divers. De la fuite des sujets aux échanges de copies en passant par la « défense en ligne », les coupables ne manquent pas d'imagination pour leur forfaiture. Ce sont tous ces facteurs qui sont à la base de l'approfondissement de la crise de l'école dans notre pays. La fraude consume à petit feu ce qui résulte des efforts des citoyens d'une nation. Combien de cadres... Parviennent-ils aux sommets des responsabilités publiques, sans niveau et sans compétence ? Combien sont-ils ceux qui s’approprient les fonds publics censés alimenter les caisses de l'État ? La fraude et la corruption sont bien réelles et leurs corollaires sont la paupérisation des populations, dont la part du gâteau se trouve confisquée par une poignée de personnes sans scrupule. Où sont les musulmans ? « Vous êtes la meilleure communauté jamais apparue sur terre, car vous exhortez à faire le bien et vous blâmez le mal, et vous croyez en Dieu. » (3 La Famille d'Imran 110). Et la même sourate ajoute au verset 104 : « Qu'il y ait parmi vous une communauté qui prêche le bien, ordonne ce qui est décent et proscrit ce qui est blâmable. Ce seront eux, les bienheureux. » Tels sont les messages du saint livre au sujet duquel il n'y a aucun doute. Vous aurez compris avec nous qu'il faut faire preuve d'efforts de titan et s'embarrasser peu de toute pudeur, pour oser relever toujours cette distinction divine dont. jouissent les musulmans, au regard du paradoxe de la situation blâmable dans lequel gît la communauté. Cela est d'autant plus vrai que de nos jours certains interdisent le bien et recommandent le blâmable. Le prophète n'a pas manqué pourtant d'avertir les fraudeurs en ces termes : « Qui vient à frauder n'est pas des nôtres ». Si la finalité de la vie devrait être la satisfaction et l'agrément de Dieu pour l'homme, toutes les manœuvres frauduleuses auraient-elles quel avantage réel pour l'être humain qui, à peine sorti du ventre de sa mère, se retrouve déjà à la porte de sa tombe ? Il suffit juste d'avoir la chose la plus partagée de tous, le bon sens, pour comprendre que ce que nous ressentons en situation de victimes des actes des autres produit les mêmes effets chez nos semblables. Tout compte fait, les littératures sont abondantes au point que tous les problèmes liés au phénomène sont connus de nos jours. Il reste des actes et des gestes pour y remédier. La La voie est sans doute le retour aux textes, à Dieu. Sans l'Islam d'ailleurs, l'histoire aurait été une longue suite d'asservissement des uns par les autres, des peuples par d'autres peuples, des nations par d'autres nations, des races par d'autres races, de l'homme par l'homme. L'Islam met en garde contre le lourd tribut que représente la fraude, l'usure ou encore la corruption sur la société. Il indique que le combat contre le phénomène réhabilite l’homme et harmonise les rapports sociaux. Une telle situation est une condition de préservation des biens du musulman, l'oriente vers des sources de gains honnêtes exemptes de fraude et de tromperie, causes de haine et de contrariété dans la société. Il faut éviter aux croyants ce qui cause leur perte et leur ouvrir la voie des bonnes œuvres. Le Coran interpelle encore une fois : « Croyants ! Ne pratiquez pas l'usure doublant ainsi vos profits » (Coran 3, V130). Et les autres ? Plusieurs associations, mouvements et autres instances de lutte contre la corruption et la Fraude ont connu une prolifération ces dernières années. Mais le phénomène semble avoir reçu au même moment un coup d'accélérateur. Pire, certains d'entre eux s'affranchissent à peine du phénomène au sein même de leurs organes. Encore faut-il avoir les mains propres pour ne pas salir celui que l'on prétend laver. Autrement, c'est l'hôpital qui se moque de la mendicité. Il y a certes quelques gens de bonne foi. Le phénomène a pris aujourd'hui une allure inquiétante et il convient que tous s'engagent afin d'assainir un peu ce pays cher à tous. KERE Lisez et faites lire An-nasr vendredi An-nasr vendredi n°130 du 16 juin 2006 P. 86 Numéro 130 Nombre de pages 4 -- id 11613 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11613 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33248 33813 33814 33815 33816 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/22df069c0eb31bd02602fc0b044a5009c04aad12.pdf https://islam.zmo.de/files/original/452852e81558eb0c617dae18dbcffcc1022b8d2b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2338bd0d913c3cd5ee4453a78158f023f346e820.tiff https://islam.zmo.de/files/original/efd9303935808a085d10d5bcaff1da115f9e602e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2f8dced717131d25bd865325fdd67af84cddbeae.tiff Titre An-Nasr Vendredi #131 (La datte : une nourriture miracle) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15547 Ibrahima Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000305 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lonqu ji«S 1» Btcoun d'Ulah tint! qui la vittoir», célébra les louanges de ton Seigneur et rapport son parta. S’il y a une période au cours de laquelle la consommation de la datte augmente, c'est certainement le mois béni de Ramadan. C'est un fruit qui a été fortement conseillé par le prophète Muhammad (SAW). Cependant, les musulmans ne la mettent pas suffisamment en valeur par ignorance de ses nombreuses vertus. Dans les lignes qui vont suivre, nous allons donner les bénéfices liés à la consommation du Phoenix dactylifera (nom scientifique de la datte). Mais avant, qu'est-ce que la datte et qu'est-ce qu'elle contient de particulier ? SA COMPOSITION Fruit d'une variété de palmier répandue dans tout le bassin méditerranéen, la datte possède une composition originale qui la différencie nettement des autres fruits, expliquant qu'elle soit couramment présentée sous forme de datte séchée. Elle est surtout commercialisée et consommée sous la forme séchée ; c'est-à-dire partiellement. déhyratée. Elle ne renferme plus alors que 15 à 20 % d'eau en moyenne (au lieu de 65 à 70 % dans la datte fraîche). Elle concentre évidemment sa matière sèche, ce qui entraîne des modifications sensibles dans sa composition et lui donne une bonne "recharge" énergétique. Sous un volume assez faible, les dattes fournissent un apport énergétique appréciable. En consommant une petite portion de 50 g net de datte (soit 6 à 8 fruits selon leur grosseur), on reçoit déjà près de 150 calories, provenant presque exclusivement (à plus de 96 %) des glucides. Les dattes sont donc l'aliment de choix pour le travail musculaire (les glucides sont les carburants du muscle), et ceci d'autant plus qu'elles fournissent également des vitamines B, nécessaires au métabolisme glucidique. Ce sont des fruits conseillés pour la pratique du sport, notamment de longue durée (comme la randonnée à pied ou à vélo, les courses de fond, etc.) et chaque fois qu'on doit faire des. efforts physiques importants et prolongés. Prise en collation ou intégrées dans un dessert, les dattes grâce à leur richesse en glucides peuvent aussi contribuer au bon équilibre énergétique journalier. En effet, les lipides (matières grasses) occupent souvent trop de place dans notre alimentation (près de 40% de l'apport énergétique total alors qu'il serait préférable de ne pas dépasser 30 à 35%). Notons au passage que l'excès de lipides dans nos assiettes peut être à l'origine de maladies cardiovasculaires, de l'obésité et même du diabète. UN COMPLEMENT MINERAL, PAS DE CHOIX C'est aussi grâce à leur apport élevé en minéraux que les dattes participent au bon équilibre alimentaire. En effet, elles sont particulièrement riches en potassium, ce qui est intéressant pour les sportifs (dont les besoins sont augmentés) et les personnes âgées (qui n'en trouvent pas toujours assez dans leur alimentation). La teneur en magnésium et en fer est appréciable puisqu'une portion de 50g de dattes permet de couvrir près de 10%. du besoin. Il est important de savoir que ces minéraux ne sont pas toujours présents en quantité suffisante dans l'alimentation. Enfin, elle contribue aussi à la couverture des besoins en calcium, en zinc, en cuivre et en manganèse. Ce qui nous permet d'affirmer que la datte est un "réservoir de minéraux", donc incontournable pour la minéralothérapie. DES FIBRES EFFICACES Les dattes permettent aussi de renforcer très efficacement l'apport en fibres, souvent déficitaire aujourd'hui dans les repas. Une portion de 50 g de dattes en fournit plus de 3,5 g, ce qui représente pratiquement 12 à 15 % de la quantité préconisée pour la journée. Les fibres des dattes, essentiellement insolubles, sont très efficaces pour lutter contre la tendance à la paresse intestinale. Elles sont généralement très bien tolérées, surtout lorsque l'on consomme les variétés de dattes les plus moelleuses, qui ont des caractéristiques nutritionnelles tout à fait particulières. La teneur en glucides (sucres) de la datte sèche est d'environ 64 à 69 %, soit 3 à 5. fois ce que l'on retrouve dans les fruits frais. Sachez que cette teneur est comparable à celle des autres fruits séchés qu'on trouve sur le marché (60 à 65 % An-nqsr vendredi n° 131 du 23 juin 2006 ...... Prix 50 f c6 pour la banane, la poire, 66 % pour le raisin sec). LA DATTE SÉCHÉE C'est parce que la datte est à la fois riche en sucre et peu hydratée qu’elle peut être conservée à température ambiante sans s'altérer. Encore faut-il veiller à la maintenir au sec, à l'abri de l'humidité afin de la préserver d'un éventuel développement des moisissures. Le taux de protides atteint 2,5 % dans la datte sèche contre 0,5 à 1 % dans les fruits frais. Cependant, celui des lipides reste très faible : moins de 1 % en général. La datte sèche est un fruit hautement énergétique : elle fournit 287 calories pour 100 g net soit environ 115 à 120 g de datte pesées avec le noyau. Les minéraux et oligo-éléments sont remarquablement abondants dans ce fruit : la datte renferme 1,5 à 1,8 g au 100 g (2 à 3 fois plus que les fruits frais). Aussi, c'est l'un des fruits les plus riches en potassium (plus de 660 mg au 100 g), en calcium (62 mg) et en magnésium (58 mg) ainsi qu'en fer (3 mg) ; il est important de rappeler que l'absence ou le manque d'un de ces éléments dans le corps a des conséquences très graves pour la santé. Le cuivre, le manganèse et le zinc sont également présents à des niveaux intéressants. Le profil vitaminique de la datte sèche se caractérise par des teneurs tout à fait appréciables en vitamine du groupe B : 1,7 mg de vitamine B3, 0,8 mg de vitamine C (qui atteint 15 mg dans la datte fraîche). La provitamine A dépasse rarement 0,03 mg au 100 g. La datte séchée est un des fruits riches en fibres : elle en apporte en moyenne plus de 7 g au 100 g (bien davantage que les fruits frais dans lesquels elles dépassent rarement 2,5 g). Il s'agit pour l'essentiel (de plus de 85 % du total) de fibres insolubles, celluloses et hémicelluloses. Il est donc important que la datte entre entièrement dans nos habitudes alimentaires. C'est un fruit vendu. dans presque toutes les rues et à un prix accessible à tous. LA DATTE ET LA SUNNA Dans un hadith rapporté par Muslim, Aïcha (RA) dit : « Il nous arrivait, nous la famille de Muhammad, parfois de rester un mois sans faire de feu (cuisiner) puis que nous n'avions que des dattes et de l'eau (pour toute subsistance) ». Les dattes et l'eau constituaient deux aliments fondamentaux à l’époque. Cependant, il est difficile de comprendre comment la famille du prophète pouvait tenir un mois sans manger que des dattes, et la question que l'on peut se poser est : pourquoi les dattes ? Est-ce pour la simple raison que le prophète était pauvre et que les dattes ou même les palmiers étaient amplement cultivés dans la péninsule arabe ? La réponse est certainement non. En effet, le prophète ne mangeait pas seul les dattes mais il les recommandait à tout musulman. Le prophète dit : « Celui qui commence sa journée par manger sept (7) dattes ne sera pas lésé ni par un... » « Poison ni par un envoûtement ». (Muslim) Il dit aussi : « Les occupants d'une maison qui ne contient pas de dattes ont toujours faim ». Rapporté par Tirmidhi, Abu Daoud et Ibn Maja. De plus, le prophète recommandait à ses compagnons de mâcher les dattes et de les faire goûter aux nouveaux-nés. Aïcha (RA) dit : « On emportait les nouveaux-nés à l'Envoyé de Dieu (saw) pour qu'il les bénisse et leur frotte l'intérieur avec une datte mâchée » (Muslim). Les dattes ne sont pas bénéfiques seulement après la naissance mais aussi avant la naissance. En effet, Dieu a recommandé à Marie, mère de Jésus (psl), de manger des dattes. Dieu dit dans le Saint Coran : « Secoue vers toi le tronc du palmier, il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse !... » S19 V25-26. Il est ainsi recommandé à toutes les femmes enceintes de manger des dattes, surtout pendant la période qui précède l'accouchement. Elle est très bénéfique pour cette catégorie de femmes selon beaucoup de spécialistes. de la science. En outre, le prophète a recommandé aux musulmans de rompre le jeûne avec des dattes. Salman ibn Amer (RA) rapporte que le prophète a dit : « Si l'un d'entre vous veut rompre le jeûne, qu'il le fasse avec des dattes parce qu'elles sont une bénédiction, et s'il ne trouve pas de dattes, qu'il le fasse avec de l'eau parce qu'elle est une purification » (Abu Daoud et Tirmidhi). Il est important de terminer cet article en exhortant la meilleure des communautés à suivre la tradition du Messager, à revivifier la médecine prophétique qui a non seulement l'avantage de prévenir les maladies, de les soigner, de maintenir la santé, mais de nous procurer surtout des bénédictions. Aussi, avec les nouvelles méthodes utilisées dans l'industrie agroalimentaire, les dattes pourraient être travaillées pour donner des produits dérivés comme les confitures. La datte est véritablement une nourriture miracle. Très riche, ses fibres sont nécessaires pour éviter la constipation. Louange à Allah, le Tout-Puissant, qui… Appris, il y a 14 siècles de cela, au prophète Muhammad (saw) toutes les vertus des dattes. Ibrahim, n° 131, vendredi 23 juin 2006. Prix 50 F. P. 90. Numéro 131 Nombre de pages 4 -- id 11586 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11586 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33241 33785 33786 33787 33788 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/bd399708c40040bbb364b1fb4cc3e95893bb2c8a.pdf https://islam.zmo.de/files/original/cca44f98b127e84e7672225e924dbc3827d8192c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/124330ca0ec3a61c2a037f5ef2bf4be2addeacb9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a821f3ead4759dd87fe1a70486297bf7286e2978.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5322cb5d221846aeb265ccb9c2a8e1238e8795e9.tiff Titre An-Nasr Vendredi #132 (Les couples heureux ont leurs secrets! / Le juste comportement dans les difficultés) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15580 Rehza Khan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15552 Ibn Omar Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000298 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Voici le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et ne te laisse pas perdre ce secret. Ce n'est pas d'éviter les conflits ni même de chercher systématiquement à les résoudre. Des différends, même profonds, peuvent exister toute la vie sans pour autant mettre en péril le bonheur, la survie, la durée d'un couple. Alors, qu'est-ce qui explique la longévité conjugale heureuse ? John Gottman et Nan Silver font état de leurs recherches sur ce sujet dans leurs livres « Les couples heureux ont leurs secrets » (Ed Pocket, 2001). Le résultat essentiel est le suivant : c'est le bonheur partagé, le plaisir d'être ensemble, bien plus que l'absence de conflit, qui fait durer un couple. On peut toute la vie se disputer systématiquement sur une belle-mère trop envahissante, sans jamais rien résoudre, et pourtant, être heureux ensemble ! Ainsi, dans les couples heureux, on se donne mutuellement plus de plaisir. Le geste positif de l'un est récompensé. par un geste positif de l'autre, à un sourire répond un autre sourire. Chaque action positive se voit récompenser par une attitude, un geste, un remerciement. Et cela crée une dynamique très bénéfique. De cette façon, on peut dire que dans un couple, la quantité de positif est mise en balance avec la quantité de négatif. Si vous cultivez avec art le positif, l'amour, l'amitié, les sourires, les compliments, les bons mots que vous échangez, si vous en avez en grande quantité, vous pourrez très facilement supporter les désaccords même importants. En revanche, si vous mettez très peu de positif dans votre relation, le moindre conflit va dégénérer gravement parce que vous n'avez pas de réserve de bonheur partagé pour y faire face. Finalement, la recette est plutôt sympathique : plutôt que de chercher à résoudre tous les problèmes, si vous vous penchiez sur tous vos plaisirs ? Au lieu de vouloir limiter vos différends, si vous augmentiez votre ration. de bonheur ? C'est une recette à la fois simple, agréable et efficace ! REHZA KHAN Source : Action n°98 Avril 2006 Le juste comportement dans les difficultés Les examens scolaires et universitaires ainsi que les concours de la fonction publique sont naturellement sanctionnés par des résultats. C'est d'ailleurs tous les actes de la vie qui se présentent dans ce cas de figure. Lorsque l'on sème, on doit récolter. Mais face à la moisson, on n'a pas forcément les mêmes réactions en fonction des résultats obtenus. Les réactions les plus expressives, souvent disproportionnées et les plus visibles se rencontrent dans les cas d'échec. Depuis quelques jours, on assiste à la proclamation des résultats des examens scolaires et universitaires. An-nasr vendredi n°132 du 30 juin 2006 Prix 50 f. An-nasr vendredi veut donc, à travers cet article, attirer l'attention de chacun sur la nécessité d'adopter une attitude juste et modérée, quel que soit le résultat. Quelle ingratitude que de se révolter contre les décrets de Dieu ! Quand un problème surgit, on réagit d'abord avec ses émotions : peur, stress, angoisses, inquiétude, déception, colère... Puis ensuite, vient la réaction logique. Et même cette réaction n'est logique qu'en apparence. Elle dépend essentiellement de notre formation, de notre caractère, de notre manière de voir la vie. C'est dans ces circonstances que l'éducation spirituelle que nous avons reçue fera la différence. Car notre bon rapport à Dieu nous prédispose à accepter les joies ou les peines de quelque nature que ce soit. Devant l'échec, certaines personnes sont fatalistes : c'est comme ça, Allah l'a voulu ainsi, n'y peux rien, j'abandonne, je laisse passer l'orage. D'autres, au contraire, pensent pouvoir changer le cours des choses : si je me démène, tout va s'arranger, il y a forcément une solution. Personne ne peut prétendre qu'une de ces deux attitudes est la meilleure. Elles sont simplement deux extrêmes. Et les extrêmes sont souvent en dehors de la réalité. Penser devant chaque événement « je n'y peux rien »... Rien, » c'est paralysant. Si l'on pense n'avoir aucune action sur sa propre vie, on finira par penser « je suis nul, je ne réussis rien », et pour cause : qui ne tente rien n'a rien ! Penser qu'on est impuissant rend impuissant : cet état d'esprit est dangereux car il stérilise vos capacités de trouver une solution, d'y réfléchir et d'influencer favorablement le cours des choses. Il peut même vous entraîner vers la dépression ! C'est simplement un fatalisme défaitiste qui dévoile notre incapacité, notre faiblesse. Très souvent, nous cherchons à dissimuler nos tares dans des attitudes que l'on attribue par ignorance à une fausse croyance du destin. Au contraire, si vous pensez : « je vais trouver la solution, c'est sûr à 100 % », vous mobiliserez vos énergies, votre potentiel au service de votre problème. Et il y a des chances pour que cela soit efficace. Sauf que cela ne se passe pas toujours bien... En effet, un humain normal ne peut pas tout résoudre. C'est un Facteur à prendre en compte. Si vous avez le sentiment que jamais rien ne vous résistera, vous risquez, un jour ou l'autre, de vous casser les dents, de prendre une sacrée gifle ! C'est même de la prétention et de l'orgueil qui ne devraient pas avoir de place dans la vie du croyant. La foi musulmane nous commande de placer notre confiance en Dieu et de savoir qu'il est le Maître de toute chose. L'effort seul nous appartient. La décision revient exclusivement à Dieu, l'Omniscient et l'Omnipotent. C'est lui seul qui sait vraiment ce qui est bien pour nous. Alors, le juste milieu serait de se dire : je cherche l'aide d'Allah avant tout, je fais tout ce que je peux pour résoudre mon problème, et ensuite, je m'en remets à Allah pour le résultat. C'est la confiance en la Miséricorde et l'aide d'Allah accompagnées par l'effort et l'action. Mais là encore, il existe des différences puisque tout faire n'a pas la même signification pour tous ! Mais chacun a forcément son idée sur la question. Tout faire, c'est... œuvrer dans la limite de ses capacités. Cela doit être sincère car il est très facile d'affirmer que j'ai fait tout ce que je pouvais, mais Dieu en a décidé autrement. TBN OMAB Source : Action n°98 An-nasr vendredi n°132 du 30 juin 2006 Prix 50 fcfa p.J Numéro 132 Nombre de pages 4 -- id 11616 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11616 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33251 33825 33826 33827 33828 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/770eebf8a48f1c74659f6e1997bb0e57f4865991.pdf https://islam.zmo.de/files/original/4fa44dc53f6d09658a7009d2d5ff34083102939f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/82acf6858c860156838d27682cd7455e23156dd8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3f3b63c657b3b6f4dab1b83a2ee65f62db8a4354.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b80f7db3d29346fd35cdd33b78eac93296aa253a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #133 (La pudeur : sens et dimensions) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15669 Abdoul Aziz Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000308 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu A n133 du 10 Fév. 2006 Longue tint la « cour d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore ton pardon. « Si tu n'as pas de pudeur, fais ce que tu veux » ; tels ont été l'enseignement et le message de tous les prophètes qui ont été envoyés au genre humain. La finalité de cette noble parole était d'éduquer l'homme pour qu'il fasse preuve de mesure et de retenue dans toutes ses actions afin d'être agréable, poli, raffiné et excellent dans ses manières (comportements) à l'égard de la société à laquelle il appartient. Mais aujourd'hui, le constat est amer : la crise de la foi que traversent nos sociétés a fait disparaître Dieu et la religion de la conscience des gens. La pudeur ne pouvant plus avoir droit de cité, s'en est allée et l'homme a perdu du même coup tous ses repères. Les références des jeunes d'aujourd'hui ne sont plus les prophètes mais les idoles des temps modernes qui ne font qu'entraîner les gens à la débauche et cela grâce au soutien. des médias. Le musulman doit donc discipliner ses regards et mettre la pudeur au cœur de toutes ses actions car la pudeur fait partie de la foi. Elle incite le musulman à faire du bien et le déconseille du mal (rapporté par Hakim). C'est là que commence le plan de construction d'une communauté de vertu. Mais qu'est-ce que la pudeur et quelles sont ses dimensions ? Être pudique en islam, c'est faire preuve de mesure, de bienséance et de retenue dans toutes les actions qu'on pose. Le messager d'Allah était plus pudique que la jeune vierge dans sa gynécée. Quand il voyait quelque chose qu'il n'aimait pas, on le lisait sur son visage (rapporté par Abou Saïd Alkhoudri). La pudeur c'est aussi la vision, la clairvoyance, la perception des dons d'Allah (SWT) et la compréhension, la conscience de nos manquements. C'est cette définition qui fait ressortir la première dimension de la pudeur qui est le retour vers Allah. Être avec Allah est donc le premier. Niveau de la pudeur. Nous sommes toujours tentés de nous comporter mal à chaque fois que notre cœur se détourne du regard du Tout-puissant Allah. Et pour que le cœur ne se détourne pas de la présence de Dieu, il est bon de méditer sur ses signes : regarder comment il a créé l'univers, la terre, le soleil, la lune, les océans, la mer, les montagnes... Notre rapprochement vers Allah à travers la méditation de Ses signes nous permet donc d'être pudique dans notre intimité. Notre façon de nous comporter seul témoigne en même temps de la façon dont nous nous comportons avec les autres. Alors être avec Allah et Le craindre est le premier niveau de la pudeur. Si cela est garanti, on aura donc la pudeur du cœur. La deuxième dimension de la pudeur est donc l'humilité du cœur. Parlant du cœur, le noble messager nous dit ceci : « En vérité, il y a dans le corps humain, un morceau de chair qui, en bon état, permet au corps tout entier de prospérer et qui, en mauvais état, le corrompt en entier : c'est le cœur. » Le croyant doit donc fournir des efforts dans l'adoration afin d'obtenir un cœur sain qui appelle toujours au bien et non un cœur malade (qui prône le bien aujourd’hui et recommande le mal demain) ni un cœur mort qui ne voue aucune adoration à Allah. Si nous avons la pudeur du cœur, on pourra se maîtriser par rapport à notre An-nasr vendredi n° 133 du 07 juillet 2006. Prix 50 FCFP. 96 entourage et c'est par là que l'on dominera nos passions. Sachons que les plus dures batailles sont celles que l'on livre contre soi-même, car porter la foi c'est porter une responsabilité devant Dieu et devant les hommes. Si la pudeur du cœur est acquise, on aura sans nul doute la pudeur de l'intelligence. La pudeur de l'intelligence est la troisième dimension de la pudeur. Elle amène le croyant à être modeste, humble avec son savoir ; reconnaître que la totalité du savoir appartient à Dieu et que nous ne possédons aucune science à part ce qu'Allah nous a enseigné. Quand le croyant se rabaisse en matière de savoir, Dieu lui donne. La clé des signes lui facilite le discernement et lui apprend la science de la parole. De quatrième niveau de la pudeur est celle de la langue. À propos de la langue, Dieu s'adresse aux croyants dans le noble Coran en ces termes : « Ô croyants ! Craignez Dieu et ayez un parler pertinent et juste » (S33 V70). Quant au noble messager, il dit : « La foi d'un serviteur n'acquiert la droiture que si son cœur est droit, et le cœur ne peut acquérir la droiture que si la langue est droite ». La maîtrise de la langue est donc un acte de pudeur. Le musulman doit parler avec droiture et avec douceur sans trop élever la voix, car « la voix la plus détestée est celle des ânes » (S31 V19). Il doit éviter de proférer de mauvaises paroles. La langue du croyant ne s'occupe pas de ce qui ne le regarde pas. Il évite aussi les paroles obscènes, les promesses mensongères, la moquerie, la médisance, la calomnie ainsi que toute chose qui éprouve la pudeur. Si le musulman arrive à garantir la pureté de sa langue, le paradis lui sera garanti car... Le prophète (SAW) a dit ceci : « Garantir la pureté de son sexe et de sa langue équivaut à garantir le paradis ». La langue doit être bien contrôlée afin d'éviter les dégâts. C'est pourquoi certains compagnons du prophète préféraient le silence à la parole. Abou Bakr (RA) ne mettait-il pas une petite pierre dans sa bouche pour s'empêcher de parler ? Souleymane, fils de Daoud, a dit que si la parole est en argent, le silence est en or. Taouss dira également que la langue est comparable à un lion, si on la libère, elle nous dévorera. Tous ces propos doivent donc encourager le croyant à être modeste et sobre dans la parole. Enfin, le cinquième niveau de la pudeur, celle vestimentaire, est l'aboutissement de l'expression de notre foi. Elle est d'ailleurs conditionnée par les autres. Le musulman doit aimer l'habit de la piété, car le messager de Dieu a dit que le meilleur habit pour l'homme et pour la femme est celui de la piété. Le musulman doit donc... s'habiller décemment pour manifester sa foi et éviter les vêtements serrés, moulants, ainsi que tout vêtement qui expose son corps et lui fait perdre sa dignité. En définitive, la pudeur est un trésor pour le croyant. Elle lui empêche d'être ingrat vis-à-vis de son créateur ou de méconnaître le droit des autres. Elle permet à l'homme de discipliner ses organes afin de maîtriser ses passions. La pudeur apprend à l'homme le sens de la mesure, de la bienséance et de la retenue dans tout ce qu'il fait. Mais il ne faut pas confondre pudeur et aveuglement car on est musulman dans tous les aspects de la vie. Cela signifie qu'on ne doit pas hésiter à parler aux jeunes et aux adolescents de l'éducation sexuelle. Être pudique, c'est assumer ses responsabilités devant Dieu et devant les hommes en disant la vérité. On se rappelle qu'un jour, Ouçama Ben Zaïd avait intercédé auprès du messager d'Allah en faveur d'un voleur et le prophète (SAW) lui dit ceci : « Comment peux-tu intercéder en faveur de ce que le Seigneur a... Interdit ? Je jure par Dieu que si Fatima, ma fille, avait volé, je lui aurais coupé la main. Voilà donc le sens réel de la pudeur. Elle doit commencer dès la tendre enfance, car il n'est jamais trop tôt pour vivre dans la décence. ABDOUL AZIZ An-nasr vendredi n° 133 du 07 juillet 2006 Prix 50 fc6 P. 98 Numéro 133 Nombre de pages 4 -- id 11611 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11611 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33246 33809 33810 33811 33812 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/24d5a97f96b090864b93c5c01370cd7cc3942bca.pdf https://islam.zmo.de/files/original/b9b4dfc06f3223674bc91c124a33e57bc63ff7de.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d26cf358c6a72e7bc73e3fb1d340c98fc3b1c683.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e9d20f3cd9b4f749a2719632aa932828cc43a3e0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/996141546ec3bde203b6f97e79f204e7a11662b0.tiff Titre An-Nasr Vendredi #134 (Les droits du voisin en islam / La réforme du cœur par le silence) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15647 Mouaz https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15580 Rehza Khan Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000303 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR L'Islam, la religion agréée par Allah (SWT), est une religion de paix qui recherche la tranquillité du corps et de l’âme chez tout croyant. Ainsi, le fidèle musulman doit vivre sa foi en instaurant la paix, non seulement avec ceux qui sont de la même confession que lui, mais aussi avec le reste de son entourage. Et cela passe obligatoirement par de bonnes relations qu'il entretient avec son Seigneur et avec ses semblables. Au nombre de ces relations qu’il est amené à améliorer figurent son comportement envers son prochain et plus précisément à l'égard de son voisin. Mais cet aspect qu’est le respect des droits du voisin semble être méconnu par certains musulmans et négligé par d’autres. D’où la nécessité de faire un rappel succinct sur ce thème qui est plus qu'important dans la vie de chacun. Le respect des droits du voisin en Islam. Droits du voisin trouve son fondement dans la parole d'Allah et dans la sunna (tradition) du noble messager Muhammad (saw). En effet, dans le saint Coran, à la sourate 4 « Les femmes » au verset 36, Allah nous interpelle en disant ceci : « Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue, le voyageur et les esclaves en votre possession, car Allah n'aime pas en vérité le présomptueux, l'arrogant ». Et au prophète (saw) de renchérir en disant que : « L'archange Gabriel n’a pas cessé de me recommander de bien traiter le voisin à tel point que j'ai cru qu'il allait lui donner droit à l’héritage ». Et que : « Quiconque croit en Dieu et au jour dernier, doit bien traiter son voisin » (hadith rapporté par Muslim et Bukhari). An-nasr vendredi n134 du 14 juillet 2006 ..... Prix 50 f cfâ P. 99 À la lumière de ce verset coranique et de ces hadiths, il apparaît clairement qu’il est un impératif pour... Le musulman de bien se comporte envers les voisins qu’ils soient proches ou loin de lui. Également, nous percevons de façon implicite à travers ces deux références (coranique et sunnatique) qu’il n’y a pas de distinction à établir dans le respect des droits du voisin, quelle que soit son appartenance confessionnelle. Que le voisin soit musulman ou pas, le respect de ses droits garde toujours son caractère obligatoire. Car Allah recommande aux musulmans la bonté et la bonne conduite envers les infidèles qui ne les combattent pas. Tant que ces derniers respectent la religion musulmane, ils méritent un bon traitement. À ce propos, Allah nous dit ceci : « Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables » (sourate L’Éprouvé, verset 8). En outre, dans le voisinage, il n’y a pas que les voisins de domicile ou d’habitation, mais il y a aussi les voisins de service. Personnes avec qui on exerce la même activité, les voisins de classe (à l’école),... À présent, les droits du voisin que le musulman est tenu de respecter scrupuleusement sont de divers ordres, mais nous en retiendrons quatre qui sont les suivants : 1. Il doit éviter de lui (le voisin) causer du tort, soit par la langue (sa parole), soit par ses membres (ses actes). Cela se justifie par cette parole de Rassoul (saw) qui dit : « Par Dieu, n'est pas croyant : par Dieu, n'est pas croyant ; par Dieu, n'est pas croyant ! » On dit : « Qui donc ? Ô messager de Dieu ! » Il dit : « Celui dont le voisin n’est pas à l'abri de son mal. » 2. Il doit traiter convenablement son voisin ; notamment le secourir quand il a besoin d’aide, lui rendre visite quand il est malade, le complimenter dans ces moments de réjouissances et le consoler dans le malheur. Outre cela, il commence par lui adresser premièrement les salutations accompagnées de paroles tendres et douces ; et lui pardonne ses manquements et défaillances. dévoile pas ses défauts. Tout cela est prescrit dans le saint Coran, S4 V36, et dans ce hadith déjà cité (« Celui qui croit en Allah et au jour dernier doit bien traiter son voisin »). 3. Le musulman se montre déférent à l’égard de son voisin par sa bienveillance et les services qu’il lui rend. À ce sujet, le prophète (saw) dit un jour à Abu Dharr : « Abu Dharr ! Quand tu fais cuire de la viande, mets-y beaucoup d'eau et distribue de ce bouillon à tes voisins » (rapporté par Bukhari). 4. Le musulman doit respect et déférence au voisin. Il lui est interdit, par exemple, de vendre ou de louer quelque chose à quelqu’un sans au préalable consulter son voisin. À ce propos, le prophète (saw) nous dit que : « Si quelqu’un a un jardin à vendre, il ne doit conclure l’acte de vente qu'après l'avoir signalé à son voisin ou à son copropriétaire » (hadith rapporté par Hakim). Ayant donc pris connaissance des différents droits du voisin sur le musulman et de leur respect strict, il est important de signaler qu'au-delà de ce respect, il y a un signe, une marque de piété et de dévotion qui traduit purement et simplement la soumission et l'obéissance du musulman à Allah (swt) et à son messager (saw). Ce qui est d’ailleurs un pas vers le raffermissement de notre foi et l’obtention de l'agrément de Dieu. Aussi, nous devons retenir que les dires de nos voisins reflètent réellement le comportement de ce que nous sommes dans ce voisinage. Et le prophète (saw) a attiré notre attention sur cet aspect en disant que : « Si vous entendez les voisins vous adresser des louanges, sachez que vous êtes bon. Mais si vous les entendez vous infliger des blâmes, soyez sûr que vous êtes incorrects. » (Hadith rapporté par Ahmad). Alors, pour que notre conduite soit correcte et décente, il nous appartient de bien traiter nos voisins afin d'être un meilleur voisin pour eux. Et c’est dans ce sens que le prophète (saw) a dit que le meilleur compagnon pour Allah est celui qui est le plus gentil. Ses compagnons. Et le meilleur voisin pour Allah est celui qui est le plus gentil avec ses voisins. (Hadith rapporté par At-Thirmidhi). Pour mériter donc cette place noble auprès d'Allah (swt), il nous appartient donc en tant que musulmans de faire preuve d’attention, de respect, de tolérance et de partage à l’égard de nos voisins dans tous nos rapports quotidiens. Puisse Allah le Très Haut nous ouvrir les portes du Paradis. La réforme du cœur par le silence et du fait de maîtriser sa langue est l’une des choses les plus importantes qui soient en Islam. Aussi le Messager de Dieu (SAW) dit-il : « Celui qui me garantit ce qu’il y a entre ses lèvres et ce qu'il y a entre ses cuisses, je lui garantis le paradis » (Bukhari, Muslim). Il dit également à Muaz : « Veux-tu que je t'indique le moyen d'acquérir tout le bien ? » Puis il ajouta : « Retiens ceci », en montrant la langue. Muaz s’enquit : « Rendrions-nous des comptes pour les paroles que nous proférons ? » Le prophète lui répondit : « Malheureux ! Muaz, les gens... sont-ils précipités en enfer pour autre chose que pour ce que profèrent leurs langues ? » Ainsi, gérer sa langue conformément aux requis de la législation Msr vendredi n° 134 du 14 juillet 2006 .......... Prix 50 fck P. 101 divine est l’une des choses les plus importantes et des plus difficiles pour l’individu. À l’origine, la langue ne doit être employée que dans le bien, elle doit être bridée de tout mal, voire de toute parole futile. Le prophète (SAW) dit : « Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il dise le bien ou qu'il se taise » (Bukhary). Le Très-Haut dit : « Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes sauf si l'un d'eux ordonne une charité, une bonne action ou une conciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l'agrément de Dieu, à celui-là nous donnerons bientôt une récompense énorme » (Coran 4:114). Or, les défauts de la langue dont le musulman doit se prémunir sont très nombreux. L’homme est censé préserver sa langue du péché et de la futilité. faire usage dans le cas du bien, sachant que la distinction entre le bien et le mal, et entre les paroles futiles et la vérité nécessite un vaste et un grand contrôle de soi. L’âme a de nombreux penchants et la langue est la voie la plus courte pour les exprimer. L'âme est encline à l’orgueil, elle l’est aussi à l’insulte et à la chicane au moment de la colère. Les prémices du contrôle de la langue résident dans l’apprentissage du silence. Celui qui n’a pas l’habitude de se taire aura du mal à prendre l’habitude de mesurer ses propos avant de parler. Il s’agit là d’une des raisons qui firent du recours au silence un élément du djihad (effort) sur soi et l’une des nécessités du cheminement vers Dieu (exalté soit-il). Parfois, l'individu a l'occasion de dire une bonne parole, mais il peut ne pas avoir la manière de le faire avec sagesse. C'est pourquoi le Très Haut dit : « Et celui qui reçoit la sagesse aura reçu un grand bien » (C2 V269). Le silence est la prémice de la mesure. Celui qui parvient à observer Le silence aura bien parlé. Si nous nous rappelons le noble enseignement prophétique : « Si vos cœurs n'étaient absorbés par les paroles et que vous n’en raffoliez pas, vous auriez entendu ce que J'entends. » (Ahmad), nous verrons que l'excès dans la parole est l’un des facteurs qui contribuent à l'aveuglement du cœur. Aussi, le silence est-il un moyen de réforme des cœurs. Il s'agit du silence qui fait office de remède et qui mène à la retenue de la langue. C’est un silence transitoire, qui intervient à des moments où la parole n’est ni un devoir ni une obligation. Mais, lorsqu’il est obligatoire de parler pour enjoindre le bien ou réprouver le mal par exemple, ou pour enseigner un devoir, le silence devient illicite. REHZAKHAN Lisez et faites lire An-Nasr vendredi. Numéro 134 Nombre de pages 4 -- id 11610 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11610 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33245 33801 33802 33803 33804 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/778d94860fceca3b8ab744c2df259a5e8ef0a3b2.pdf https://islam.zmo.de/files/original/48622676e0775265a10e0d0b6dd7432208e99554.tiff https://islam.zmo.de/files/original/78abe081be75a0cdaa4f9d4e133524b672b06005.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1097cdd1f57713748822917b8f45b65ab8e9fa3f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7f62954b7ca4325aec0b6e5d0476a6ce85b199f2.tiff Titre An-Nasr Vendredi #135 (La mendicité : une injustice sociale?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15674 O. D. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/27 Mendicité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000302 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR XX & i^cA re cX C n'135 du 10 Fév. 2006 Vivat la secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le phénomène est assez inquiétant : si vous sortez de chez vous, vous ne pouvez pas échapper aux mendiants et estropiés qui envahissent les rues, les gares, les restaurants, si tout simplement on ne vient pas taper à votre porte. Certains ont même accaparé les rues entières, les hangars des marchés et en ont fait leurs demeures. Pour la plupart, il s’agit de jeunes enfants fréquentant les écoles coraniques, pour d’autres, des vieilles personnes aveugles ou estropiées, mais aussi des hommes et des femmes bien portants donc capables de produire. On comprend alors aisément que la mendicité a des causes multiples. Les causes de la mendicité ont pour nom : handicaps physiques et mentaux, pauvreté mais aussi le dysfonctionnement de l’école coranique. L’irresponsabilité des parents. À propos des handicaps physiques et mentaux qui poussent beaucoup de personnes à mendier, il faut rappeler que cela arrive généralement par suite de catastrophes naturelles ou de maladies qui laissent des séquelles physiques ou mentales sur leurs victimes, les rendant ainsi invalides. Mais l’ampleur actuelle du phénomène est à mettre surtout au compte de la paupérisation de la grande majorité des populations due à la perte des valeurs humanitaires. Cette situation est à son tour provoquée par le système libéral en cours dans nos sociétés ; système qui se fonde sur le principe de la compétition libre et de la liberté dans les affaires (la liberté d’entreprendre), et motivé par la recherche de l’intérêt par l’individu pour son compte. Cela crée une distribution inéquitable de la richesse et divise la société en des « possesseurs » et en des « non possesseurs ». La course à l’enrichissement est ainsi. ouverte et tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent. La fraude, les détournements, le favoritisme et la corruption sont devenus la « voie de la réussite ». Il s'agit d’être dans le « système » et tant pis pour ceux qui n'y sont pas. Ainsi, une minorité d’individus est arrivée à concentrer les richesses entre leurs mains et mène un train de vie princier à côté de la grande majorité qui ne peut pas assurer quotidiennement sa ration alimentaire, donc encline à la mendicité. Cela conduit à une déliquescence humaine et sociale sans précédent avec son cortège de drames individuels et familiaux alimentés par un quotidien angoissant et un avenir sans nom. Toujours à propos des causes de la mendicité, on peut également évoquer le cas de l’école coranique dont le mode de fonctionnement fait dire à beaucoup qu’elle est le nid de ce fléau en ce qui concerne les jeunes enfants. En effet, il arrive qu’un maître coranique ait à sa charge une centaine d’enfants qu’il doit instruire et éduquer. Mais N’oublions pas qu’il faut d’abord nourrir, loger, vêtir et soigner ces enfants. Malheureusement, le plus souvent, leurs parents, après les avoir confiés au maître, ne se soucient guère d’eux. Ainsi laissé à lui-même, le maître se trouve tout naturellement dans l’incapacité de gérer tous ces enfants qui, forcément, vont mendier leur pitance quotidienne. Beaucoup de maîtres et de parents pensent d'ailleurs que cela participe de l'éducation même des enfants, puisqu'ils doivent affronter les dures réalités de la vie, ce qui leur permettra de cultiver l’humilité et le respect à l’égard donc du Seigneur et des hommes. Toujours est-il que ces enfants qui se promènent dans la ville y prennent goût et finissent par ne plus retourner chez le maître. Mais il convient de préciser clairement que cette pratique n’a rien à voir avec l’Islam qui milite d’ailleurs activement pour l’épanouissement de chaque individu, quel que soit son âge, son sexe, son ethnie, son statut, même sa religion. L’Islam et la mendicité. La mendicité. n’est pas un fait islamique, mieux, le Coran et la Sunna l’interdisent à toute personne saine de corps et d’esprit, c'est-à-dire capable de travailler. Seulement, ils tolèrent la mendicité dans les trois cas suivants : - une pauvreté extrême. Dans ce premier cas, on peut inclure les personnes victimes d'une catastrophe naturelle ; - quand on est accablé de dettes ; - et enfin, quand on est redevable d’une lourde indemnisation de victime d’homicide. C’est le cas de celui qui, par inadvertance, tue son semblable et est obligé de payer des dommages et intérêts à la famille de la victime. Si le coupable n'est pas à mesure de le faire, il lui est permis de mendier pour pouvoir s’acquitter de ses obligations. En dehors de ces trois cas, il n'est pas permis de mendier. C'est dire que toute personne bien portante doit se battre pour assurer sa subsistance. Le prophète (psl) nous encourage fortement à cela en ces termes : « La main qui donne vaut mieux que la... » « main qui reçoit ». Plus loin, il nous met en garde contre cette pratique (mendicité) faite en dehors des conditions ci-dessus citées : « Chaque fois qu'un serviteur ouvre une porte de mendicité, Dieu lui ouvre une porte de misère ». Le prophète (psl) nous dira également que ceux qui mendient sans nécessité se lèveront au jour du jugement avec un visage sans chair. Comment combattre la mendicité ? Le Calife Ali (RAA) a dit que « La pauvreté, c'est dans la tête » ; donc un état d'esprit qui peut être combattu par les individus eux-mêmes, du moins pour ceux qui sont sains de corps et d'esprit et qui ont volontairement fait de la mendicité leur gagne-pain. L'Islam a quasiment sacralisé le travail et a honoré les travailleurs et les producteurs. Ainsi, leurs efforts sont considérés comme un djihad, une adoration. Cette idée est exprimée avec une grande éloquence par Cheikh Amidou KANE dans son roman L'Aventure ambiguë. Il dit : « si un homme se justifie en Dieu, le temps qu'il prend à sa prière pour travailler est... » « Encore prière ». Dans un hadith, le prophète dit : « Lorsque le croyant revient fatigué de son travail (licite), ses péchés tombent comme les feuilles mortes d’un arbre ». Il ajoute par ailleurs qu'au jour de la résurrection, ceux qui auront gagné dignement leur subsistance brilleront d’un éclat magnifique. Dieu nous dit clairement dans le Coran que « Quand la prière est achevée, alors dispersez-vous sur terre et recherchez (quelque effet) de la grâce de Dieu... » (Sourate 62, Verset 10). Au regard de ces textes, il est tout à fait inadmissible d’entretenir une quelconque paresse et parasitisme qui pourraient caractériser l’individu au nom de l'islam. Le prophète (psl) et ses compagnons ont grandement estimé le travail et ont mésestimé l'inaction ; ils ont condamné la paresse et se sont toujours indignés de la ternissure et de la médiocrité. Ali Jaafar rapporte du prophète que « La pratique du culte a 70 parties, dont la meilleure est la recherche du licite (la provision licite) ». À l’échelle de la société, la lutte contre la... Mendicité qui procède de la pauvreté relève de la responsabilité de l’État. À celui-ci incombe le devoir impérieux d’assurer à chaque citoyen la satisfaction intégrale de ses besoins. L’État s’acquitte de cette responsabilité en Mjsr vendredi n135 du 21 juillet 2006 Prix 50 F c6 P-105, usant d’une double stratégie : - Il s’évertue à mettre en place les conditions nécessaires et suffisantes à la réalisation du plein emploi de sorte à assurer du travail à tous ceux qui en sont aptes. - Il met en place un système de protection sociale pour prendre en charge ceux qui ne peuvent pas travailler pour cause d’infirmité. La protection sociale en Islam comporte deux dimensions : une dimension dite de solidarité sociale qui met en interface les citoyens, et une dimension de sécurité sociale qui met en interface l’État et les citoyens. En ce qui concerne la solidarité, l’État, du point de vue islamique, assure entre autres fonctions, celle de sensibiliser les croyants pour promouvoir l’entraide mutuelle. Le prophète (psi) Explique clairement que « Allah a décidé que les pauvres ont droit dans les biens des riches autant qu’ils en ont besoin. Ceux qui sont pauvres ont faim et ne manquent de quoi se vêtir que par la négligence des riches. Sachez qu'Allah les jugera sévèrement et les punira tous autant ». En fait, chaque musulman est responsable du bien-être d’autrui selon ses capacités. Cela signifie donc qu’en islam, il n’est pas permis que les uns soient extrêmement riches alors que les autres croupissent dans la misère. Ahmad nous rapporte cet avertissement du prophète : « Celui qui conserve des provisions alimentaires pendant 40 nuits, alors que tout ce temps il y a d'autres musulmans qui en avaient besoin, n'a plus rien à voir avec Allah, et Allah n’a plus rien à voir avec lui. Dans tout quartier où de telles pratiques ont cours, Allah cesse de considérer ceux de ses habitants qui sont au courant sans intervenir ». La finalité ici est d'éliminer les « poches de pauvreté » dans la communauté et permettre à tout un chacun. d’atteindre un mieux-être, nécessaire à l’adoration de Dieu. Quant à la sécurité sociale qui met en interface l'État et les citoyens, rappelons que l'État doit veiller à ce que personne ne soit abandonné à lui-même en se fondant sur un certain nombre de principes dont l'observance rend impossible l’élargissement et la persistance de la pauvreté, donc de la mendicité. Ces principes sont : - les ressources et les potentialités mises à la disposition de l'humanité par Allah sont incommensurables ; - le travail est un devoir humain sacré ; - la rémunération du travail doit être juste et non différée ; - le droit à la propriété est reconnu mais n'a pas de caractère absolu ; - tout individu a le droit de vivre. Les moyens de vivre lui incombent s'il a les aptitudes requises, au cas contraire, il incombe à la communauté. C'est cela le combat de l'Islam, un combat pour l’égalité des hommes et pour l’épanouissement de chaque individu, gage d’une société paisible. An-nasr vendredi n135 du 21 juillet 2006.... prix 50 fc6 P. 106 Numéro 135 Nombre de pages 4 -- id 11609 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11609 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33244 33797 33798 33799 33800 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/44d87c5b414baa45256dc7078db201a4c93dee14.pdf https://islam.zmo.de/files/original/be17375c3c19f82ebcd63012f74e680b6bed6b08.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ba5f676638b06d72751fc3ec33602d31a0ba63ee.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e751c7bd97e03cafc9b0ee855d8fb977dd790481.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2fbdb2ead50253c260fbce94567bf4dd76f6c7b9.tiff Titre An-Nasr Vendredi #136 (Conflit israélo-libanais : que faut-il y comprendre?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15674 O. D. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/33 Terrorisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000301 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n136 du 10 Fév. 2006 Longue vint le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. En réaction à l’enlèvement de deux soldats du Tsahal (armée israélienne) par le Hezbollah (parti libanais représenté au parlement), Israël, depuis le 12 juillet dernier, crache le feu sur le Liban. Le Hezbollah (le parti de Dieu), en enlevant les deux soldats du Tsahal, réclame la libération de milliers de Libanais et Palestiniens qui croupissent dans les geôles israéliennes depuis des années. Très récemment, ce sont des ministres et députés membres du Hamas qui ont été kidnappés par Israël. C’est donc le « péché » que le Hezbollah a commis en réclamant la libération de ces milliers de Libanais et de Palestiniens détenus par Israël et pour lequel le Sud du Liban est sous les bombes de l’armée israélienne. On n’a donc pas besoin d’une analyse particulière pour se convaincre de la disproportion de l’offensive israélienne contre le Hezbollah et le Liban. L’enlèvement des deux soldats. n’est qu’un prétexte pour Conflit israélo-libanais : Que faut-il y comprendre ? par O.D. frapper cet autre pays voisin indésirable. Sinon, comment peut-on comprendre que pour deux soldats enlevés contre des dizaines de milliers d'Arabes (dans les prisons israéliennes depuis 30 ans), Israël refuse catégoriquement la voie des négociations ? Sur le terrain, la désolation est totale du côté libanais : plus de 400 morts et plus d’un million de déplacés sans compter les énormes destructions d’infrastructures socio-économiques (ponts, ports, aéroports, centrales électriques, immeubles) et de télécommunications. En effet, des relais de chaînes de télévision et de téléphonie mobile ont fait les frais des bombardements. Les deux soldats israéliens sont-ils plus importants que les quatre cents (400) civils libanais tués ? Que veut réellement Israël ? Il n’y a pas mille manières de répondre. C’est détruire totalement le Liban. Sinon, pourquoi s’attaquer aux infrastructures socio- juillet 2006 Prix 50 f cfâ P. 107 économiques (ponts, ports, aéroports, centrales électriques, immeubles) et de télécommunications. En effet, des relais de chaînes de télévision et de téléphonie mobile ont fait les frais des bombardements. Les deux soldats israéliens sont-ils plus importants que les quatre cents (400) civils libanais tués ? Que veut réellement Israël ? Il n’y a pas mille manières de répondre. C’est détruire totalement le Liban. Sinon, pourquoi s’attaquer aux infrastructures du pays ? “Il s'agit d'un des aspects de la guerre ouverte menée par Israël contre le Liban et qui dépasse de loin la riposte à l'enlèvement de deux soldats israéliens" par le Hezbollah, puisqu'il s'agit de la destruction de tout un pays", a dit (à juste raison d’ailleurs) le président libanais Emile Lahoud. En s’en prenant aux infrastructures de communication, Israël ne veut qu’imposer la loi du silence au Libanais. Israël "cherche à détruire le son et l'image du Liban, qui sont les dernières armes de ce pays qui ne... "dispose pas de blindés, après avoir bombardé ses infrastructures", a déclaré le ministre des Télécommunications Marwan Hamadé. (source : fc.yahoo.com). Il ne peut pas en être autrement puisque Israël tente de la façon la plus flagrante qui soit de faire taire la vérité et cacher les images des massacres quotidiens de la population. On est tenté de dire « silence, on massacre » (source : fc.yahoo.com). L’armée israélienne, l’une des plus puissantes au monde, est en effet dotée de 3 630 chars, 470 avions de chasse, 15 navires de guerre, 3 sous-marins, des missiles Jéricho à têtes nucléaires. Cela n'est point étonnant car Israël n’est qu’un prolongement des États-Unis. Quant à l'armée libanaise, elle ne représente pas plus qu’une force policière. Ne disposant pas d’avions de combat, elle ne peut que compter sur la détermination et le courage de ses hommes, convaincus et engagés à la reconquête de leurs droits bafoués. Une injustice que dénonce le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah. Justement, c'est ce... sens de la détermination que le parti de Dieu exprime en se défendant comme il peut. Mieux vaut mourir les armes à la main. Ils réagissent en lançant des roquettes sur l'État hébreu. Selon un communiqué du Hezbollah lu par la télévision du mouvement Al-Manar, 20 soldats israéliens ont été tués ou blessés au cours des trois derniers jours. Il s'agit d'un "exemple de ce qui attend les Sionistes dans chaque village, ville et position", ajoute la milice chiite libanaise. (source : fc.yahoo.com) Par ailleurs, il (le Hezbollah) a affirmé que ses militants ont détruit trois blindés israéliens et provoqué des pertes dans les rangs de l'armée israélienne lors de son incursion à Maroun el-Ras dans le sud du Liban. (source : fc.yahoo.com) Le Liban, seul contre les États-Unis et Israël : La dernière rencontre des grands de ce monde qui s’est tenue à Rome le 26 juillet 2006 sur la crise au Proche-Orient n’a pas pu obtenir l'arrêt des bombardements et l’ouverture de négociations. Ces pays, plutôt que de hausser le ton contre An-nasr vendredi n136 du 28 juillet 2006. Prix 50 fcfa p-108 Israël, eu égard à la disproportion de son offensive, ont plus ou moins adhéré à la cause de Washington et de Tel-Aviv. Les États-Unis s’opposeront toujours à une décision qui ne favorise pas son protégé, Israël. Le droit international n'a pas de droit de cité, la raison du plus fort étant la meilleure. Ici, seule la volonté des États-Unis et d’Israël compte. Le Président américain Georges W. Bush a d'ailleurs affirmé que « l’élimination du Hezbollah est une nécessité ». Et le Premier ministre israélien Ehud Olmert de préciser que : « c’est nous ou c'est le Hezbollah ». Tant que les États-Unis et Israël ne vont pas atteindre leur objectif inavoué et criminel, il ne faut pas s'attendre à une action significative de la fameuse communauté internationale. Quelle lâcheté de la part de cette communauté, avec au premier rang la vieille Europe ! Il faut en finir avec ces Arabes et ces musulmans, Bush, en déclarant la nécessité d’éliminer le. Hezbollah n’a pas manqué de citer nommément la Syrie et l'Iran comme prochaines cibles. Ainsi, après l'Irak, le Liban (qui sera détruit sous peu), c’est la Syrie et l'Iran qui doivent s'apprêter à accueillir la foudre américaine. Parallèlement à la crise au Proche-Orient, les États-Unis seraient en train de raviver la tension dans la corne de l'Afrique. En effet, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, les États-Unis ont armé et financé des chefs de guerre éthiopiens pour détruire les tribunaux islamiques somaliens. Une petite analyse de cette nouvelle configuration donne de la force à l’hypothèse selon laquelle les États-Unis seraient en train d’exécuter un vaste programme d’élimination des pays arabes et de l’islam, considéré comme des irréductibles ennemis. Mourad Birger, dans son œuvre intitulée « Le monde arabe contemporain », l’avait d’ailleurs signifié clairement : « En vérité, notre crainte vis-à-vis des Arabes et notre soin accordé à la communauté arabe ne sont pas liés à l'existence abondante du pétrole chez les... » arabes, mais à cause de l’islam. Il faut obligatoirement combattre l’islam pour empêcher l'unité des arabes qui fera une force. En effet, la force des arabes s’accompagne toujours de la force de l'islam, de sa puissance, de son expansion. Plus loin, il renchérit : « Il est historiquement confirmé que la force des arabes signifie la force de l’islam. Que soient donc détruits les arabes et que soit détruit l’islam avec eux. » En tout cas, ce qui se passe actuellement au Proche-Orient ressemble bien à la réalisation de cette prédiction. Malheureusement, et comme pour faire le bonheur des États-Unis et de leurs alliés, les pays arabes demeurent profondément divisés sur la conflagration qui secoue le Proche-Orient. En effet, dès les premiers instants du conflit, l’Arabie Saoudite s'est nettement démarquée en condamnant le Hezbollah qu'elle traite d’« aventuriste ». Rappelons ici que l'Arabie Saoudite est un allié sûr des États-Unis. L’Égypte, la Jordanie, la Mauritanie ont signé des accords de paix avec... Vendredi n°136 du 28 juillet 2006 Prix 50 F Israël ne peuvent pas prendre une décision hostile à l’État hébreu. C’est triste ! Pendant que des manifestations sont organisées un peu partout en Europe pour protester contre la démesure israélienne, les pays arabo-musulmans sont restés drapés dans leur silence sur la destruction d’un pays « frère ». Si pour une raison ou pour une autre, les pays arabes hésitent à soutenir le Liban, en revanche, ils sont obligés, au nom des principes de l’islam, de dénoncer l’injustice perpétrée contre un peuple. Nul n'ignore que les musulmans à travers le monde vivent dans la détresse du simple fait qu’ils sont musulmans. Le ministre libanais des affaires étrangères, Fawzi Sallouk, lors de la réunion de la Ligue arabe au Caire, a déclaré devant ses homologues que « Les peuples arabes tenteront tôt ou tard de prendre leurs affaires en main si les gouvernements ne cherchent pas sérieusement à leur donner une lueur d'espoir ». Les pays arabo-musulmans doivent comprendre, Que le bonheur des musulmans dans ce monde régenté par des forces démoniaques réside forcément dans leur union effective. C’est ce que les ennemis de l’islam voient et tentent d’empêcher à tout prix en détruisant un à un les pays islamiquement forts. À cet effet, la déclaration de Lawrence Barwan dans « Les racines du mal », p. 202, est assez édifiante : « Si les musulmans s'unissent dans un empire arabe, il est possible qu'ils deviennent, soit une malédiction et un danger pour le monde, soit un bienfait pour l’humanité. Mais s'ils restent divisés, ils n'auront ni poids ni influence. » Il complète ses propos en ces termes : « Il faut obligatoirement que les Arabes et les musulmans restent divisés pour qu'ils n'aient ni force ni influence. » Une leçon bien assimilée par Bush et ses alliés ? Il n'y a que les gouvernements des pays arabes qui ne l’ont pas encore assimilée. Quoi de plus logique ? Ils ne se réfèrent pas à la parole d’Allah. Sinon, le Coran est plus que clair sur le sujet : « Obéissez à Allah et à Son... » Messager, ne vous disputez pas, sinon vous deviendrez faible (malgré votre nombre), vous perdrez votre force. Coran 8/46. Tous les éléments sont là pour l’affirmer. Dans une conférence de presse, l’ex-dictateur portugais Salazar déclarait clairement que « En vérité, le vrai danger contre notre civilisation (occidentale) est celui que les musulmans peuvent produire quand ils changeront le système du monde ». Quand un des journalistes lui dit « Mais les musulmans sont occupés à leurs divergences et disputes », il répondit : « Je crains que quelqu'un surgisse parmi eux qui orientera leurs divergences contre nous ». Quoiqu’on dise, ce qui se passe au Proche-Orient est une injustice contre les pauvres musulmans et l’islam. Le monde arabo-musulman doit donc prendre ses responsabilités. Le prophète nous a enseigné de n’être ni oppresseur ni opprimé. Il nous a également promis que notre religion englobera la terre. Seulement cela se réalisera le jour où les musulmans parleront le même langage. An-nasr vendredi n°116. du 28 Juillet 2006 Prix 50 F P. 110 Numéro 136 Nombre de pages 4 -- id 11584 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11584 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33239 33777 33778 33779 33780 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/20da4b636edbc618e63c10577b068e392cbac053.pdf https://islam.zmo.de/files/original/050e994cc1bc81c20fa797e32824fcce630f25f4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5b3789f090af65faf91d493f1d71646cf251aa4d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4dc39b64f2514909789cc5a4d7d8e247426fa01c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/85f19c256f037eeea014f16f1bc3dc820153f224.tiff Titre An-Nasr Vendredi #137 (Personne n'a le droit de te juger!!! / Aspects spirituel et social des prati­ques cultuelles) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15642 A. Ham Sibiri Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000296 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR n°137 du 10 Fév. 2006 « Longue tient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. » Un jeune officier de l’armée, Ahmed, a une promotion. Les commentaires commencent et vont bon train : « Avec le peu d’expérience qu’il a, il ne mérite vraiment pas ce poste », « Savez-vous ce qu’il a fait un jour ? Il s'est trompé... » etc. Ahmed rend visite à son père le week-end. Ce dernier est antiquaire. Il lui raconte son stress, les moqueries et le questionnement qui est le sien après toutes ces attaques sournoises. « Mais pourquoi te laisses-tu atteindre par ces collègues ? », demanda le père. « Ils connaissent bien le travail, ont plus d’ancienneté que moi... » « Écoute mon brave, j'ai un service à te demander, et cela va te changer un peu les idées. Pourrais-tu aller au marché demain matin vendre cette théière en faïence ? Je viens de la récupérer dans une vente et j’aimerais m’en débarrasser. Mets-la à 90. » « Dirhams minimum, s’il te plaît. » « 90 dirhams, ce n'est pas excessif comme prix ? » « Écoute, compte tenu du prix que je l’ai payée, il me faut cela. Ça te fera un petit exercice de vente. » Le lendemain, Ahmed passe sa matinée à essayer de placer la théière, rien à faire. Quelques personnes s’y intéressent, mais aucune ne se décide. Quand il raconte cela à son père, il lui dit : « Maintenant, prends cette théière et visite cinq de mes confrères au centre-ville, mais cette fois-ci, tu leur demandes seulement s'ils seraient prêts à payer et TU NE VENDS PAS. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Le premier lui propose 400 dirhams, d’autres plus et l’un va jusqu’à 800 dirhams ! Ahmed n'en revient pas. Son père lui demande : « Pourquoi n'arrivais-tu pas à vendre ce matin ? » « Parce que je me suis adressé à une clientèle de gens qui ne connaissaient pas le Staffordshire et ignoraient sa vraie valeur. » « Et pourtant... » Mes confrères t'ont proposé autant ? « Parce qu’ils sont des professionnels. Ils ont tout de suite vu que ce pot datait de 1760. Il a donc une grande valeur. » Bien, maintenant pense à tes collègues. Pourquoi leur confies-tu le droit de juger ta propre valeur ? Sont-ils des experts ? « Non. » « Vois-tu, mon chou, ne juge jamais les gens et ne laisse jamais les jugements de ceux qui ne sont pas des experts t'atteindre. Seul Allah a le droit de nous juger et d’évaluer avec nos mérites. Car Il est le seul expert en nature humaine qui sait ce que renferment nos cœurs et nos esprits. » Envoi de Yushreen Kausmally, quibies Source : Action N° 97 / Mars 2006 Activités publiques du CTMEF 1. Jeudi 03 Août 2006 à 19h dans la salle climatisée du SIAO, conférence sur le thème : Atteindre une grande proximité avec Dieu ; un défi pour les sociétés contemporaines. 2. Vendredi 04 Août 2006 à 9h, cérémonie d'ouverture dans la salle climatisée du SIAO. 3. Samedi 05 Août 2006 à 15h dans la salle de conférence de... lUEMOA, conférence sur le thème : Les musulmans d'aujourd'hui et l'avenir de l'islam Conférencier : Tariq RAMADAN et Alain GRESH Aspects spirituel et social des pratiques cultuelles. Les pratiques culturelles faisant l’objet d’un consensus total des jurisconsultes sont la prière, la zakat ou impôt social, le jeûne et le pèlerinage (Hadj). Chacune de ces pratiques développe un cheminement de la spiritualité avec un rapport à la communauté de la foi. Un accomplissement régulier de ces pratiques purifie non seulement le cœur et le corps du musulman, mais participe aussi à un rapprochement des hommes, voire à la cohésion sociale. Avant d’aborder l’aspect social des pratiques cultuelles, un rappel de l’impact de l’adoration sur l’état spirituel du musulman s’avère nécessaire. La purification, dénominateur commun des pratiques cultuelles. L’ensemble des pratiques cultuelles a comme dénominateur commun la purification. En effet, tout acte d'adoration en islam, dès lors qu’il est réalisé avec le souvenir de Dieu, éloigne. Le musulman de tout ce qui est impur. Ainsi, la prière purifie l’être et l’éloigne de la turpitude comme le notifie le Coran en ces termes : « La prière dissuade de commettre des actes ignobles et blâmables » (S 29 V 45). Le jeûne relève du même principe, c’est-à-dire d'une dimension de purification du cœur dans la spiritualité mais également d'une purification du corps. Quant à la zakat, elle purifie l’être et ses biens. En effet, en prélevant un pourcentage de 2,5 sur les biens ou sur le tiers du salaire mensuel, on nettoie ainsi le cœur et l'avoir du donateur. Il en va de même pour le pèlerinage qui vient comme synthèse des autres pratiques. De manière générale, nous constatons combien la dimension de purification du cœur, du corps et de l'avoir par les piliers de l'islam résonne dans les actes d'adoration afin que le musulman puisse se rapprocher de Dieu et bénéficier de son agrément. Cette purification régulière entretient non seulement la relation. du musulman avec son créateur, mais aussi avec les autres membres de la société. La cohésion sociale pourrait être définie comme le rapport de foi que le musulman entretient avec les autres, sa participation au développement social de sa communauté. Un tel esprit d’être est la résultante des pratiques cultuelles. Les pratiques cultuelles régulièrement exécutées donnent au musulman une vision particulière de la vie. Cette vision repose sur la compréhension des lois prescrites par Dieu et le respect de ses interdits. Le musulman, au regard de ces pratiques, participe à l'établissement de la cohésion sociale. Cette cohésion préconisée par l'islam fait de la miséricorde la base de toute relation sociale. C’est ainsi que l’égalité des êtres est enseignée à travers les actes d’adoration tels que la prière, le pèlerinage, le jeûne, qui renforcent les liens entre les croyants. Le musulman, lorsqu’il se rend à la prière (mosquée) ou au pèlerinage, rencontre des frères et des sœurs, se place à côté d’eux pour. Prier. Ils se créent ainsi entre eux une amitié saine et pure. Chacun a envie de faire plus ample connaissance de l’autre et partage ses sentiments. D’où la naissance d’une fraternité, ciment d’une solidarité de la communauté soumise. Ceci est dû au fait que chacun se voit égal à l’autre dans la mesure où les actes et les paroles sont communs à tous. Il en est de même pour le jeûne. Durant trente jours d’affilée (pendant le mois de Ramadan), tout jeûneur ressent le même besoin de la faim, de la soif et le souhait d’avoir l'agrément de Dieu durant ce mois. À notre sens, cette égalité sociale n’est enseignée nulle part. Nous en voulons pour preuve que le riche et le pauvre, l’africain, l’européen, l’asiatique, l’américain sont évalués sur le même élément qu'est la foi. Le pauvre peut être le plus proche de Dieu que le riche et vice versa. Les barrières sociales, ethniques et de classes sont brisées dans la prière. L’égalité sociale n’est pas le seul aspect. social considérable. Les actes d'adoration contribuent aussi à l'instauration d'une moralité sociale. L'islam s'est intéressé à élever le musulman à un niveau de bonne conduite et de haute qualité. Ainsi, à travers la prière, le musulman apprend à organiser son temps, à être attentif à la propriété et à la présence d'autrui. C'est en ce sens que la prière éloigne le musulman de la turpitude. Le jeûne, quant à lui, développe en l’homme une prise de conscience sur les réalités que vivent les plus démunis de la société. Cette prise de conscience cultive en lui la solidarité dans la souffrance. Les pratiques cultuelles sont un moyen efficace qui instaure dans la société des valeurs morales telles que la générosité, la patience et la tolérance, la réconciliation entre les gens, la pudeur, la miséricorde, la justice, la chasteté, la bonté envers les voisins, l’humilité, la piété filiale (gratitude envers les parents), la conduite à tenir entre deux époux, etc. Un autre aspect participant à la cohésion sociale par le... biais des pratiques cultuelles est l’éradication de la pauvreté et la participation au développement de la société. Ainsi, comme moyen de lutte contre l’inégalité sociale, Dieu a prescrit la zakat ou impôt social en tant qu’une obligation pour le musulman (homme et femme). Cet impôt est distribué aux nécessiteux, aux voyageurs en détresse, aux personnes surendettées, aux collecteurs de la zakat, aux pauvres, à ceux dont les cœurs sont à gagner, à ceux qui luttent sur le sentier d’Allah. Ces fonds distribués permettent de satisfaire les besoins des personnes ci-dessus citées. Le fonds Zakat peut être utilisé dans la construction d’infrastructures sociales, d’éducation, de communication, de santé, des routes... qui sont des besoins vitaux pour les sociétés. À un niveau individuel, la zakat tue en l’homme l’avarice, la convoitise et l’égoïsme. En retour, la zakat enseigne au musulman la générosité. On ne finira pas de citer les aspects sociaux des pratiques cultuelles, il faut retenir que le système social. Enseigné par le biais des pratiques cultuelles, cela participe à la solidarité de la communauté comme si elle était une seule famille, les uns soutenant les autres. SIBIRI A. Ham An-nasr, vendredi n° 137 du 04 août 2006....... Prix 5,00 F. P.1U Numéro 137 Nombre de pages 4 -- id 11614 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11614 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33249 33817 33818 33819 33820 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/b197c1a97692e91dc0d585deb02030d93401a706.pdf https://islam.zmo.de/files/original/fd9e85b7941a1a636ca4d4b1d8aef028b87b34df.tiff https://islam.zmo.de/files/original/43255af0fc26d26ed70fde27dacdfc530ca493ad.tiff https://islam.zmo.de/files/original/57af5f4646111e30357ad444fc7103adf2ffdf24.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e16bfcf2a181d7c3e00bd6ac32a7c6c32ae88064.tiff Titre An-Nasr Vendredi #138 (La responsabilité : agir pour les Hommes en ayant la conscience intime de l'Unique) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15564 Djibrila Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000306 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN-NASR ■ n° 138 du 10 Fév. 2006 L'on dit que la victoire est un secours d'Allah, ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore Son aide. Depuis l’organisation de la société en clans, en classes, en royaumes, en empires, voire en entités étatiques, chaque individu pris isolément s’évertue à jouer un rôle non négligeable dans la société. À cet effet, il se rend utile en mettant son intelligence (et sa foi pour certains) au service des autres, au service de l’humanité toute entière. Il y a lieu alors de déduire que l’idée générale de l’appellation "grands hommes” attribuée à certaines personnes n'est pas tombée du ciel, mais trouve son sens dans le contrat social. Ces grands hommes bien mérités se reconnaissent le plus souvent par leurs œuvres indélébiles, ineffaçables et n'hésitent aucunement à assumer la responsabilité de ces œuvres-là. Si le problème de la responsabilité est ainsi posé d'une manière générale, quel est alors le... Point de vue de l'islam ? Pour l'islam, le but de la création de l’être humain est d'adorer Allah (swt) à travers le culte et l'application des règles qu'Il a prescrites dans les relations sociales : « Je n’ai créé les Djinns et les Hommes que pour qu'ils m’adorent » (S51V56). À partir de là, on peut déduire que le fils d’Adam vit pour accomplir une mission, supporter une charge venue d’Allah, son créateur. De ce fait, être musulman, c'est porter d’office une responsabilité devant l’Unique et devant les Hommes : « Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité de porter les charges de faire le bien et d'éviter le mal. Ils ont refusé de le porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé... ». Dans cet ordre d'idée, notre père Adam (premier Homme créé) fut tout naturellement le premier responsable parmi les humains. La responsabilité en islam a plusieurs dimensions : l'une verticale et l’autre horizontale. La dimension... La verticale de responsabilité est celle qui lie l’être humain individuellement pris à son créateur. Elle est donc personnelle et totale et prend en compte sa relation avec l’Éternel au plus profond de son intimité. Ainsi, ses actions les plus réfléchies ainsi que les plus banales et anodines sont empreintes de cette référence. C’est ce qui fait que finalement tout est sacré chez le musulman, car répondant à une éthique venant de l'Omniscient. La dimension horizontale de la responsabilité, quant à elle, prend en compte les relations de l’individu avec ses semblables. Il s’agit en effet des devoirs qui lui incombent en tant que père ou mère, en tant que fils ou fille, en tant qu’époux ou épouse, en tant que frères ou sœurs, en tant que voisin ou voisine, en tant que savant ou savante, en tant que chef d’État, ou sujet. Un célèbre hadith rapporté par Boukhari vient élucider davantage la question : « Chacun d'entre vous est un berger et il est responsable de son troupeau : l’imam est un berger et il est responsable. » de son troupeau. L’homme est un berger dans sa famille et il est responsable de son troupeau ; l'employé est berger dans la sauvegarde des biens de son maître et il est responsable de son troupeau ; la femme est bergère dans la demeure de son époux et elle est responsable de son troupeau. Vous êtes tous des bergers et vous serez interrogés au sujet de vos troupeaux. Cette dimension de la responsabilité est à la fois individuelle et collective. Le devoir d’appeler aux valeurs de l’islam (daawa) par exemple, incombe à tous les musulmans individuellement pris. Cependant, si un groupe le fait, les autres en sont dispensés. Ne vivant pas en marge de la chronique de la société qui est la sienne, le musulman se doit d'interpeller ses concitoyens sur les contre-valeurs en cours dans son espace d'adoration (sa ville) ; car les conséquences liées aux mauvaises conduites des membres de la société dans laquelle il vit peuvent ne pas l'épargner. Dans un hadith, le prophète représente cette situation d'une façon. particulièrement édifiante. Il donne l’exemple des compagnons de mer qui sont à bord d’un bateau à niveau. Les occupants du plus bas niveau sont obligés chaque fois qu’ils ont besoin d’eau de monter au niveau supérieur pour chercher de l’eau. Fatigués de cette situation, ils décident de percer le bas du bateau pour rendre l'eau à portée de leurs mains. Ceux d’en haut, en apprenant cette nouvelle, devront-ils les laisser agir de la sorte ? Non, évidemment ! Sinon, ils périront tous dans le naufrage qui, sans doute, va suivre l'endommagement du bateau. C'est donc ainsi que les musulmans doivent participer à la gestion de sa cité. Apporter toujours quelque chose de substantiel et de profitable à tout le monde : car le prophète Muhammad, notre modèle, a été envoyé comme miséricorde pour tout le genre humain. Il dit par ailleurs dans un hadith : « Celui d'entre vous qui assistera à un acte répréhensible, qu'il le sépare de sa main, ou s'il ne le peut pas, par ses... » Paroles : s'il ne le peut pas non plus, qu'il le condamne en son cœur, c’est là le minimum de la foi. Rapporté par Muslim. À l'État, il incombe de régler les différends, de rendre la justice, de faire régner l’ordre, de garantir la sécurité, de protéger la société du chaos et de tous les courants menaçant ses valeurs morales et religieuses, de supprimer l'immoralité et le mal sous toutes ses formes, d’établir la paix. Le rapport entre les gouvernants et les gouvernés est présenté par le calife Ali (RA) comme un véritable contrat social, dans la mesure où, autant les dirigeants investis d’un pouvoir de commandement ont le droit sur les sujets, autant les gouvernés, n’étant pas réduits à de simples esclaves, ont aussi le droit sur les gouvernants. Les degrés de responsabilité et la gestion de la responsabilité. Il ne faut pas minimiser, encore moins ridiculiser une charge pour laquelle on a été responsabilisé. Il faut au contraire honorer sans rancœur toute responsabilité inscrite dans le temps ou dans l’espace, car. Chacun sera interrogé par Allah le Très-Haut, au Jour du Jugement Dernier, au sujet de sa responsabilité. Souvent, des individus se complexent d'assumer telle ou telle responsabilité, se conformant ainsi à la logique suivante : plus étendu est le pouvoir, plus grande est la responsabilité. Moins il y a de pouvoir et de capacité, moins grande est la responsabilité. Sans être en désaccord avec cette logique, le musulman doit mesurer la tâche qui lui est confiée à sa noblesse plutôt qu'à sa vaine grandeur ; car la véritable grandeur est celle de l'âme. De ce fait, l'honneur de l'homme tient à son aptitude à assumer pleinement les responsabilités qui sont les siennes et à se montrer digne de la confiance qui lui est faite. Dieu, exalté, en faisant de l'homme son représentant sur la terre, a doté celui-ci de facultés essentielles (la sensibilité, la faculté de discernement, la parole, la raison, la volonté, la liberté...) pour l'exercice responsable de cette mission. Dans la gestion de la responsabilité, il faut D’abord et avant tout, savoir ce que les créatures d'Allah sont en droit d’attendre de ce dont la gestion t'a été confiée. Après cette étape de l’estimation du travail, vient alors celle de la planification, de l'exécution et enfin celle de l'évaluation pour déterminer les insuffisances, surtout en vue de mieux s'y attaquer. Le responsable en islam est celui qui sert les intérêts de la communauté et non ses intérêts. Toutes les actions des responsables doivent viser l'intérêt supérieur de la communauté avec un espoir de créer une plus grande proximité avec le Maître du Levant et des Couchants. C'est là la véritable interaction entre les deux dimensions de la responsabilité ci-haut citées. Agir pour les hommes en ayant la conscience intime de l’Unique. À partir de quand est engagée la responsabilité de l’Homme ? « L'Homme naît innocent » et ne devient intégralement responsable que dès lors qu'il atteint la puberté et jouit de ses facultés essentielles. (métales, de discernement, ...) enfin pendant son état d'éveil. Dans un hadith, le prophète (saw) dit : « il y a trois catégories de personnes sur qui ne pèse aucune responsabilité. Ce sont : le fou jusqu’à ce qu’il recouvre la raison, l'enfant jusqu’à ce qu’il atteigne la puberté, celui qui dort jusqu'à ce qu'il se réveille de son sommeil ». Au-delà de ces éléments classiques, la pleine responsabilité de l’homme est engagée dans une action dès lors qu’il nourrit l’intention de la poser. Si c’est une bonne action, l'auteur en reçoit de facto les mérites qui y sont liés selon le Hadith suivant : « celui qui est sur le point de faire une bonne action et ne parvient pas à l'accomplir en aura tout le mérite. » Cela signifie que Dieu n’attend pas forcément l’accomplissement concret d’une bonne action pour rétribuer son auteur. Cependant, dans le sens contraire, la mauvaise action doit connaître un accomplissement concret pour être punie. Les actions peuvent-elles être Translatives ? En islam, chacun est responsable de ses actes. Cela revient à dire que nul ne peut répondre des actes dont il n’est pas l’auteur. À cet effet, le Coran nous interpelle en ces termes : « Nulle âme n'assumera les péchés d’une autre en plus de siens. » C 35 V 18. La faute ne se transmet ni par l'hérédité, ni par l’héritage. Les actes relèvent des personnes qui les ont accomplis. Allah le Très-Haut confirme en ces termes : « À chaque être humain est attribuée son œuvre. Le jour de la résurrection, un écrit des actes lui sera présenté qu'il verra se dérouler sous ses yeux. Il te suffit d'être ton propre comptable. » C 17 V 13-14 et « Toute âme assumera le poids de ses œuvres. » C 74 V 38 Djibrila Prix 50 fcfâ P. 118 Numéro 138 Nombre de pages 4 -- id 11588 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11588 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33243 33793 33794 33795 33796 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/220b54459c163291f00296c9173c5934cb95bc24.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ebb6b0451e4813035801bf2b5f29d57f4851ab7c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/de85bbcff64f26fde524cae8d2712c61be4a9dcd.tiff https://islam.zmo.de/files/original/cd373b6b08285a96383a04fe3001699fb20dc254.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2fa1b7d975098329756bfae8051206a8104070ca.tiff Titre An-Nasr Vendredi #139 (L'exceptionnelle dévotion des compagnons pour le prophète Muhammad) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15617 Anwar Hussein Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000300 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n139 du 10 Fév. 2006 Loriot vint le secourir d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Par le seul charme de sa personnalité et la douceur de son caractère, le prophète Muhammad (saw), en qui Dieu avait réuni tout ce qu’il y a de sublime dans l’être humain, put s’attirer l’amour et la dévotion magnétique de sa personnalité. L’histoire ne nous fournit aucun exemple d’un tel amour, d’un respect, d’une telle soumission. La dévotion exceptionnelle d’Abu Bakr sans réserve de ses semblables. Les récits de ces compagnons montrent que quiconque était mis en présence du saint prophète se sentait soudain saisi d’une crainte respectueuse et ceux qui venaient à mieux le connaître étaient véritablement ensorcelés. Ces disciples disaient qu’ils n’avaient jamais vu quelqu’un de pareil. Il attirait tous les cœurs comme s’ils attendaient depuis toujours pour être. Emportés par le pieux qui illustrent l’exceptionnelle dévotion des compagnons pour le prophète Muhammad (SAW). Un jour, Sayyiduna Abu Bakr (RAA) fut assailli à la Mecque par les ennemis de la foi. Utba Bin Rai’a, en particulier, le battit avec une telle violence que son visage enfla au point qu’il était difficile de le reconnaître. Abu Bakr fut transporté chez lui dans un état grave par Banu Taim. Mais, si ardent était son amour pour le prophète (SAW) que son premier souci, quand il reprit connaissance, fut de s’enquérir de la santé de ce dernier. « Comment va le prophète de Dieu ? » prononça-t-il de ses lèvres tuméfiées. Ceux qui l’entouraient en furent très offensés et lui reprochèrent de prendre tant de souci pour quelqu’un qui, à leur avis, était le seul responsable de son infortune. Mais, il persista dans sa demande et lorsque sa mère Umm-ul-Khair lui apporta quelques nourritures, il refusa d’y toucher avant d’avoir eu des nouvelles du prophète (SAW). Umm-ul-Khair répondit qu’elle ne savait rien de son ami. Abu Bakr lui demanda alors d’aller s’en enquérir auprès de Umm-i-Jamil, la fille de Khattaab. Mais celle-ci était si terrifiée qu’elle ne voulut pas admettre qu’elle connaissait le prophète (saw). « Je ne sais pas qui est Muhammad Bin Abdoullah ni Abou Bakr, » déclara-t-elle, « mais je veux bien vous accompagner chez votre fils si vous voulez. » Quand Umm-i-Jamil arriva chez Abu Bakr et qu’elle vit son état, elle commença à maudire ses assaillants. Elle s’écria : « Je jure par Dieu que la communauté qui a fait cela est une communauté de païens sans vergogne. Je suis certaine que Dieu les punira pour leur péché. » Mais Abu Bakr s’impatienta. « Dis-moi, » dit-il en lui coupant la parole, « comment se porte le prophète (saw) ? » Umm-i-Jamil lui fit signe que sa mère était en train d’écouter. Quand Abu Bakr lui eut assuré qu’il était inutile d’observer le secret vis-à-vis de sa mère, elle lui révéla que le prophète (saw) était sain et sauf. dans la maison de Ibn-i-Arqam. Abu Bakr (ra) déclara alors qu’il ne toucherait à aucune nourriture tant qu'il n'aurait pas rejoint le prophète (saw). Ils attendirent la tombée de la nuit et quand Abu Bakr n’eut plus à craindre d'être reconnu, ils le transportèrent chez le prophète (saw). Alors seulement, il consentit à prendre son repas. (réf : Ibn Kathir vol.2 p.3Q) An-nasr vendredi n139 du 18 Août 2006 Prix 5 0 fcfe P. 120 Aucun malheur ne m’importe Au cours de la bataille de Uhud, la nouvelle se répandit que le prophète avait été grièvement blessé. Une femme dont le père et le mari avaient été tués le jour même dans la bataille, oubliant son chagrin, se précipita sur le champ de bataille en criant : « comment va le prophète ? ». On lui assura que par la grâce de Dieu, il était sain et sauf ; mais elle refusa de les croire tant qu’elle ne l’eut pas vu de ses propres yeux. Quand elle vit le prophète, elle s’écria : « aucun malheur ne m’importe puisque vous êtes sauvé ! » (réf: Ibn Ishaq) Une obéissance sans L'esprit de loyauté que le prophète avait inculqué en ses disciples les rendait capables de corriger les défauts les plus profondément enracinés chez eux. Il suffisait d'un mot de sa part pour les en guérir totalement. Abu Burda a raconté l’anecdote suivante qu’il tenait de son père : « Nous étions en train de boire entre amis. Je les quittai un moment pour aller présenter mes respects au prophète. En chemin, j’appris que les versets suivants avaient été révélés, qui ordonnaient l’abstinence : « O croyants, le vin, les jeux de hasard, les idoles, les flèches divinatoires sont d’exécrables inventions du diable. Évitez-les si vous voulez faire votre salut. Satan se sert du vin et des jeux de hasard pour semer la discorde et l'inimitié parmi vous et vous distraire de vos devoirs envers Dieu. N’allez-vous pas vous en distraire ? » (Sourate 5, versets 90-91). Je retournai alors chez mes amis et leur récitai ces versets. Quelques-uns tenaient des verres à moitié pleins. Ils s’arrêtèrent aussitôt. Ils crachèrent le vin qui... avait passé leurs lèvres et qu’ils n’avaient pas encore avalé ». (ref : Tafsir Ibn Jarir, Vol. VII.) Le prophète avant la famille. La fidélité envers le prophète primait sur toutes les autres considérations. Toute autre loyauté, à la famille, à la tribu, à l’amitié, s’était estompée. On raconte que le prophète fit un jour venir Abdulhah fils de Abdulhah bin Obaiy, le chef des hypocrites, et lui parla en ces termes : « Sais-tu ce que dit ton père ? » Abdulhah répondit : « Ô prophète de Dieu, que dit-il ? » « Il dit, répliqua le prophète, que si jamais je revenais à Médine, tout homme d'honneur devrait mettre à la porte un misérable tel que moi ». À ces mots, Abdullah s’exclama : « Il a raison. Mais vous êtes l’homme d'honneur et il est le misérable. Vous viendrez à Médine, coûte que coûte. Tout le monde sait qu'il n’y a pas de fils plus soumis que moi, mais si tel est le désir de Dieu et de Son prophète, je suis prêt à trancher la tête de mon père ». Le prophète le pria instamment de n’en rien faire. En arrivant à Médine, Abdullah se posta à la porte de la ville, l’épée à la main, attendant l’arrivée de son père. Dès que le fils vit son père, le premier s’écria en hurlant : « Est-ce toi qui as dit que si le prophète revenait à Médine, tout homme d'honneur mettrait à la porte un misérable tel que lui ? Tu vas savoir qui est l’homme d'honneur et qui est le misérable. Par Dieu, tu ne pourras plus vivre désormais à Médine sans la permission de Dieu et de son prophète. » Abdullah bin Obaiy, quand il entendit son fils lui parler ainsi, commença à se lamenter : « Entendez-vous, ô hommes de Khazrai, mon fils m'empêche de retourner chez moi ! Entendez-vous, ô hommes de Khazrai, mon fils m'empêche de retourner chez moi ! » Mais son fils ne se laissa pas attendrir. « Aussi sûr que je crois en Dieu, dit-il, tu ne pourras pas entrer dans Médine tant que le prophète ne te l'aura pas permis. » Les gens essayèrent d’intervenir mais en vain, le prophète en fut informé. Envoya dire à Abdullah de laisser entrer son père. Alors Abdullah s’écria : « Maintenant qu'est venue la permission du prophète, il peut entrer ». (ref : Tafsir-Tabari, vol. ravit Anwar Hussein Source : action N°97 de mai 2006) Le messager de Dieu (SAW) a dit : les croyants qui ont la foi accomplie sont ceux d'entre eux qui jouissent de la meilleure moralité et du plus doux caractère. Les meilleurs d'entre vous sont ceux qui traitent le mieux leurs femmes. An-nasr vendredi n°139 du 18 août 2006. Prix 50 fcfa P. 122 Numéro 139 Nombre de pages 4 -- id 11585 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11585 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33240 33781 33782 33783 33784 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2528d7132e3ab02b0dd958a1eace55d2d9147a8a.pdf https://islam.zmo.de/files/original/1ae523982700a10f0bf1086e379154e71fcd952a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6aeec602bf63111b12353d016667f2021d1cad83.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f50095272e99f0ed8608e4df5a9a38992485538d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a7993c90912f39e63582380a2a5f66e256b22573.tiff Titre An-Nasr Vendredi #140 (Les musulmans ont-ils contribué au développement de la science?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1054 Ibrahima Ouédraogo Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/63445 Obscurantisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000297 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Loin de Huit 1* m'écout d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Science et religion sont intimement liées en islam. Elles se complètent dans la recherche de la vérité. Le religieux étant un scientifique versé dans l’immensité divine et le scientifique, un religieux versé dans une des créations de Dieu. Le premier s’intéresse à la vérité cachée, non visible, au mystère du monde ; le second, même s’il place son savoir sous le signe de la foi, s’occupe de choses matérielles. Al-Ghazali écrit dans son “Maim” : « Les musulmans ont-ils contribué au développement de la science ? » dans “Al-Anwar” que « La science est au-dessus de la foi et la connaissance intime du cœur au-dessus de la science. La connaissance intime est ma’na (widân), la science est raisonnement (fats) et la foi est pure acceptation en conformité avec la tradition ». Al-Ghazali fait ici écho à l’idée structurante que chaque sourate, chaque verset est à la fois une somme illimitée dans laquelle on vient puiser une. connaissance de la vérité divine, et un avoir immédiat destiné aux besoins des hommes. Pour parler de l’effort scientifique dans la civilisation musulmane, il faudrait une encyclopédie, voire une bibliothèque entière. Il est important de noter que l’entreprise scientifique arabo-musulmane est symboliquement contenue dans l’exhortation du prophète d’aller quérir la science, même si pour cela, il fallait aller jusqu’en Chine. D’après Suyouti, le prophète (saw) a dit aussi : « Lorsque l’homme meurt, son âme périt sauf trois choses : ses aumônes, sa science dont on tire de l’utilité et un enfant vertueux qui craint Dieu... » Et ces paroles, les premiers croyants les ont bien saisies si bien qu’à partir du 9e siècle du calendrier grégorien, les musulmans s’engagèrent fermement (et avec brio) dans le domaine scientifique. En dépit des procès d’intention qu’on leur a faits, notamment au plan de la créativité, leur apport est gigantesque. Bien sûr, en tant que traducteurs des œuvres grecques, chaldéennes, Persans, Indiens et Nestoriennes, ils furent les champions. Mais cela ne fait pas éclipser leur ingéniosité propre dans des domaines aussi ardus que ceux de l’astronomie, l’arithmétique, la géographie, les mathématiques, la médecine, la science nautique, la chimie et l’alchimie qu’ils firent progresser sensiblement. Vendredi n° 140 du 25 août 2006 Prix 50 f P-123 Toutes ces disciplines sont explorées au point où même la philosophie et les mœurs civiles s’en trouvent transformées. À la découverte des génies... Au XIIe siècle, Al Jazari écrivit « Le Compendium de la théorie et de la pratique dans les arts mécaniques » qui expose les sciences industrielles et leur expérimentation ! Ibn Al Nafis fut le premier savant à découvrir la circulation sanguine. Au Xe siècle, Al Jaber donna naissance à un système algébrique fondamental qui porte son nom : l’algèbre. Al Battani établit au IXe siècle des Tables de position planétaires qui furent utilisées pendant longtemps. Abderrahmane Ibn Younous fut le premier à inventer le pendule des années, et cela avant Galilée. Al Battani (cité en haut) fut le premier savant à avoir établi des tableaux sur le sinus, le cosinus et la tangente. Al Daynouri fut le premier savant à avoir introduit les normes de la classification des plantes. Ibn al Haytham (965-1039) écrivit le traité d’optique et le traité des glaces. En effet, il démontra avec Al Birouni que les rayons lumineux allaient de l’objet vers l’œil, alors que les Grecs avaient avancé le contraire. En plus de ces prouesses, il était connu dans le domaine de la mécanique que les Arabes appelaient « la science des ingénieries ». La Syrie fut la première région à avoir la suprématie de la technique de la verrerie, et cela bien avant l’industrie vénitienne. Ibn Al Qonfoth (1330-1407), grand mathématicien, théologien et juriste algérien, a progressé le symbolisme algébrique. La femme a aussi joué un grand rôle. Dans ce travail qui, rappelons-le, était collectif, Aziza Othmana, princesse ottomane, fit construire le premier hôpital moderne en Tunisie. Il porte son nom jusqu’à nos jours. Pour son travail sur la rotation des planètes, Copernic s’appuya sur les recherches d'Al-Battani qu'il avait faites 200 ans auparavant. Al-Rhazi (Razès) fut le premier à utiliser du fil provenant d’animaux en chirurgie et il établit également les bases médicales de la pédiatrie. Les savants Al-Idrissi, Al-Qazumi, Ibn Al-Awwam avaient tous un point commun qui était la botanique et l’agriculture. Al-Jahiz rédigea l’ouvrage le plus célèbre en zoologie qui a pour titre « Le livre des animaux ». Ibn Khaldoun établit au 14e siècle « Le traité de sociologie », œuvre qui fut reprise 400 ans plus tard par Auguste Comte. De nos jours, les occidentaux pensent qu’Auguste Comte est le père de la sociologie. À César, donc, ce qui est à César ! Au 10e siècle, le savant musulman Abou Rayan Ibn Ahmed publia un ouvrage intitulé « Chronologie des Nations ». L'antiquité Les Occidentaux pensent encore de nos jours que l’anthropologie a été fondée par les Européens. Pensée étrange surtout lorsque l’on sait qu’il n’y eut aucun anthropologue européen avant le 17e siècle. Maintenant, arrêtons-nous sur certains de ces grands hommes de science. Ibn Sinâ est l’âge d’or de la médecine... Connu en Europe sous le nom d’Avicenne, Ibn Sinâ fut un célèbre médecin, philosophe, encyclopédiste, mathématicien et astronome de son époque. Dès sa jeunesse, il fit preuve d’une remarquable maîtrise de la médecine. En effet, à l’âge de 17 ans, après avoir guéri le roi d'An-nasr, atteint d’une maladie qui désarma tous les autres spécialistes de la médecine, on lui donna comme récompense l’accès à la grande librairie du roi. Ibn Sinâ synthétisa en cinq volumes l’ensemble des connaissances en médecine (des Grecs et des Arabes). Parmi ces contributions originales, nous pouvons citer la découverte du... caractère contagieux de la tuberculose, la contagion de nombreuses maladies par l’intermédiaire de l’eau et de la terre ainsi que l’interaction entre la psychologie et la santé. Il fut le premier à décrire la méningite et fit d’appréciables contributions à l’anatomie, la gynécologie et la pédiatrie. Il fut également le premier savant à faire une description précise de l’œil. Il souligna que les mouvements musculaires étaient liés à la présence des nerfs dans les muscles et que la perception des douleurs était également liée au système nerveux. Philosophe, mathématicien, physicien, astronome, médecin, géographe, Al-Kindi était un expert en musique. En mathématique, il rédigea quatre livres sur le système numérique et posa les assises d’une grande partie de l’arithmétique moderne. Aussi, il participa au développement de la géométrie sphérique dont il avait besoin dans ses études d’astronomie. Son livre de physique portant sur l’optique géométrique inspira par la suite d’éminents scientifiques tels que Roger Bacon. En médecine, il fut le premier à déterminer systématiquement les doses de médicaments à administrer aux patients. Cela résolut les divergences de dosage qui existaient entre médecins, divergences qui rendaient difficile la prescription d'ordonnances. Kindi fut un écrivain prospère. Le total de livres qu’il a publiés atteint 241, dont les plus importants sont répartis comme suit : géométrie (32 livres), médecine (22 livres), philosophie (22), astronomie (16), physique (12), arithmétique (11), logique (9), musique (7) et psychologie (5). Il fut connu sous le nom d’Al Kindus au Moyen Âge en Europe. Un grand nombre de ses livres furent traduits en latin par Gérard de Crémone. À quand la fin du sommeil ? Ces quelques exemples ne sont qu’un aperçu éphémère des sciences que détenaient les musulmans il y a de cela plus de 1000 ans. Il faut savoir que ceux-ci excellaient dans d’autres domaines. Dis : Sort-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? Seuls les doués. d’intelligence se rappellent» S39 V9. L'islam accorde une considération particulière à ceux qui sont à la recherche du savoir, à ceux qui disposent d’un savoir et à ceux qui le transmettent. Les sciences louables se répartissent en deux groupes : le premier groupe concerne la connaissance d’Allah, de Ses attributs sublimes, de Ses actes. À ce propos, Dieu dit : « Seuls craignent Dieu de tous Ses esclaves, les savants ». S35 V38 Le second groupe se rapporte aux obligations communautaires. « Quand le fils d'Adam meurt, son œuvre s'arrête sauf trois choses : une aumône continue (une œuvre d’utilité publique : fontaine, hôpital, mosquée, etc.), une science dont les gens tirent un profit, un enfant vertueux qui prie Dieu pour lui » (Muslim). Les anciens musulmans préféraient la science à toute autre chose. On rapporte ainsi que l'imam Ahmad Ibn Hambal ne s’est marié qu’après la quarantaine. Le messager de Dieu a dit : « Celui qui prend la route à la recherche du savoir, Dieu lui facilite une voie vers le paradis. » (Muslim). -basar vendredi n° 140 du 25 Août 2006 Prix 50 fc P. 125 Dans cette religion cohérente où rien n’est l’objet du hasard, chaque verset a été révélé à une période donnée, mais demeure intemporel et le lecteur se doit de faire l’effort d’en comprendre toute la portée, son sens et d’en tirer un enseignement. Et si nous nous penchons de plus près sur le Coran, nous pouvons remarquer que le verbe savoir se décline à travers 112 versets, les verbes réfléchir et comprendre à travers 22 versets et le verbe méditer à travers 6 versets. Ceci suffit à faire taire les détracteurs de l’islam qui prétendent que cette religion tend à l’obscurantisme. Bien au contraire, le musulman croit avec une foi qui raisonne et un cœur qui tend vers la lumière. La raison et la foi ne font qu’un pour tout musulman qui aspire à la proximité d’Allah. Le hadith nous dit que les savants sont les successeurs des prophètes et les prophètes n’ont laissé comme héritage ni un dinar, ni un dirham, mais ils ont laissé la science (Abou Daoud, Tirmidhi. Que les génies sortent des herbes ! Ces hommes ignorés de l’histoire. Ignorés de leur histoire, ils le sont vraiment. L’humanité toute entière doit beaucoup à l’islam en ce qui concerne sa contribution dans les sciences, cet islam qui incite à la recherche du savoir, à la recherche d’un remède (« Dieu n’a fait descendre aucune maladie sans avoir descendu une génson pour elle. » Muslim), qui incite à secourir la veuve et l’orphelin, son prochain, les personnes âgées et les malades, à bâtir des œuvres d’utilité publique. Voici grâce à cette religion de science, comment les musulmans ont fait preuve de découvertes brillantissimes, ayant connu une période de splendeur jamais égalée auparavant. Comment expliquer le fait que ces savants, qui ont porté haut le flambeau de la civilisation pendant plusieurs siècles en ayant excellé dans les domaines des sciences (physique, mathématiques, astronomie,...), des arts et de la culture soient ainsi éliminés, passés sous silence dans les manuels d’histoire ? En En effet, ils sont non seulement absents mais pire encore, leurs découverts sont attribués à d’autres ! Rendons à César ce qui est à César ! Il est temps de restituer les œuvres à la mémoire de leurs auteurs ; faisons preuve de respect pour ces génies d’Arabie, de Perse, d’Irak, ou d’ailleurs car l’humanité toute entière a un grand devoir de reconnaissance pour ces hommes qui ont influencé directement ou indirectement la science d’aujourd’hui. Quand il arrive de reconnaître certains savants, il est étonnant de remarquer que leur nom est modifié pour faire place à une consonance occidentale. Ainsi Ibn Sinâ deviendra Avicenne, Ar-Razîs s’appellera Razès ou encore Ibn Rushd, Averroès... Ibrahima OUEDRAOGO Lisez et faites lire An-Nasr Vendredi An-Nasr n° 140 du 25 août 2006........ Prix 50 F c6 P. 126 Numéro 140 Nombre de pages 4 -- id 11583 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11583 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33238 33773 33774 33775 33776 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8a4e802dd78a6dfcba473661c71b81593297ba6b.pdf https://islam.zmo.de/files/original/713a90c8f754d09cd47dc4e4b8d44c3d9b36d0e4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/59fb71686a3ccb9d38cbfce6cbe2dde4552f4395.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d89e14342fe41d7a340f1b1f03ec9687deb83104.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6739a840edad3b05dd966e27f5901e65cc6ad6a5.tiff Titre An-Nasr Vendredi #141 (L'éducation spirituelle : principes et moyens) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000295 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Nel statut pour la spiritualité ? Le souci de la spiritualité se manifeste de plus en plus chez les acteurs musulmans soucieux d’évoluer dans leur travail et lui octroyer une authenticité islamique. C’est un bienfait de Dieu que de toucher le caractère indispensable de la spiritualité musulmane pour passer d'un travail islamique qui observe simplement les limites juridiques de l’Islam à un travail de fidèle, une bonne œuvre, qui comptabilise les effets purificateurs ou non du travail sur le cœur de ses acteurs. Désormais, on ne veut plus seulement parler de spiritualité mais on veut la vivre. On pose des questions de plus en plus pertinentes sur l’amour de Dieu et de Son Messager, sur la sincérité, sur la douceur de l’âme et sur la purification du cœur. À cette occasion, il semble important de se poser la question suivante : • Donne-t-on à la spiritualité son vrai statut par rapport à son œuvre sur terre, à son action et à son projet ? • C’est-à-dire : « La spiritualité, représente-t-elle l'identité, l'essence même, de son travail, ou en est-elle simplement une composante ? Puis la question suivante : Se donne-t-on les moyens nécessaires pour entrer de plein cœur dans la spiritualité ? Éduquer son cœur. Deux règles peuvent être facilement tirées d’une lecture attentive des versets du Coran et des paroles prophétiques. La première est que le foyer de la foi est le cœur. Il ne s'agit pas de ce muscle qui fait circuler le sang dans le corps, mais du for intérieur illuminé par la certitude en la vérité de Dieu. La deuxième règle est que cette foi n’est jamais dans un état stable. Elle augmente et s’améliore par les actes d’adoration et diminue et s’affaiblit par l’insouciance et la désobéissance à Dieu. Ainsi, le cœur, qui est la demeure de la foi, doit être l’objet de nos plus grands soins. Puisque la foi est instable, la vigilance doit être de rigueur pour que notre capital spirituel ne diminue. pas en deçà du seuil de danger. Or ceci n’est possible que par un effort permanent. Nous ne disposons pas d'assez d’espace dans ce texte pour passer en revue les centaines de passages coraniques et paroles prophétiques qui nous invitent à considérer l’éducation spirituelle comme notre principale préoccupation, voire le projet essentiel de notre vie tout entière. On se contentera ici de rappeler quelques vérités ô ! Combien importantes : C’est selon l’état de notre cœur que notre sort définitif sera fixé devant Dieu. C’est également l'état de ce cœur qui définit notre attitude, nos gestes et tout notre comportement dans ce bas monde. Conformité au modèle prophétique Il est important de prendre connaissance des qualités qui caractérisent la spiritualité en islam d'autant plus que ce terme est intensivement utilisé dans d’autres cultures. Ces qualités se regroupent sous deux principes : la conformité d’une part, la globalité et l’équilibre d'autre part. Il est primordial, lorsqu'on parle de l’éducation. spirituelle, d’affirmer et de réaffirmer que toute démarche dans ce sens doit être en totale conformité avec le modèle du Prophète. Le Messager de Dieu est l’homme le plus parfait et le plus complet moralement et spirituellement. Il est le meilleur guide sur le chemin de Dieu. Le seul point de ressourcement pour une véritable éducation spirituelle reste le modèle prophétique, à la condition que nous nous approchions de ce modèle en tant que seul chemin que nous empruntons pour un changement global et profond. Globalité et équilibre Nous venons de souligner le caractère limité de la méthode qui cantonne l’éducation spirituelle dans la retraite à la marge de la communauté. Le modèle prophétique nous enseigne que si le principal fruit de l'éducation est un grand changement intérieur, ses prolongements naturels doivent être les changements au niveau de toutes les dimensions de l’être humain. Le mot « at-Tarbiya » en arabe est synonyme de développement. Le développement spirituel du croyant doit d'abord le propulser vers les hauts degrés de la foi et de la présence avec son Seigneur ; puis l’encourager à nourrir régulièrement son intellect par des connaissances et des compétences utiles pour sa communauté. Enfin, ce même développement organisera son action pour que sa participation et ses qualités relationnelles soient dignes d'un croyant qui cherche la satisfaction de Dieu. L'équilibre entre ces trois dimensions ainsi que les moyens pour l'obtenir sont à la charge du groupe des croyants ou, plus précisément, de la méthode d’organisation du groupe et de conception de son projet. Quels moyens ? Une conférence, un livre, une activité culturelle, une exhortation éloquente, répondront-ils aux besoins de l’éducation spirituelle ? Voilà une question pertinente que chacun de nous doit se poser. Bien que les moyens que nous venons de citer soient des outils nécessaires, jamais nos cœurs ne seront rassasiés par une simple émotion passagère, un cumul de... connaissance ou une dynamique superficielle non fondée sur une conviction intime et profonde. L’éducation spirituelle est une entreprise de longue haleine. Tel un agriculteur actif, le croyant doit retrousser ses manches pour travailler la terre de son cœur sa vie durant. Dieu, Exalté soit-Il, a mis à notre disposition tous les moyens pour que cette entreprise réussisse. Nous pouvons réunir ces moyens en quatre entités principales. Le Coran, la tradition du Prophète et l'unanimité des savants nous enseignent tous que le point de départ sur le chemin de Dieu est un repentir sincère. Il s'agit de cette volonté de quitter la terre de l’insouciance vers celle de la présence à Dieu. C’est avec cette volonté que le musulman fera face aux facteurs qui tirent vers le bas : la paresse, les péchés, l’égoïsme, la passion pour ce bas monde... L’élan de ce repentir permet de percer tous les voiles pour entamer le grand voyage. Seules les âmes prédisposées réussissent à entendre l'appel du Tout-Puissant qui nous... invitent à faire ce grand repentir. Ce dernier est autre chose que le sentiment de remords éprouvé lors d’un péché. Les âmes renfermées dans l’orgueil sont indignes d'entendre cet appel, par conséquent elles ne sont pas concernées par l'éducation spirituelle. Le groupe. On entend souvent des discours qui insistent sur l’importance du groupe et les dangers de s’éloigner de celui-ci. Cette insistance est sans doute importante, mais il faut d’abord mettre en relief les caractéristiques qui font de ce groupe un navire de salut. Dieu a dit à son Prophète : « Fais taire ton impatience (en restant) avec ceux qui, voulant la Face de leur Seigneur, l’implorent matin et soir. Et que ton regard ne s'en détourne point, recherchant le brillant de la vie ici-bas » (S 18, V 28). Le premier des soucis doit être la recherche de la face de Dieu, c’est-à-dire sa satisfaction et son agrément, puis il y a cette imploration sans lassitude, matin et soir et tous les jours. Enfin, la présence du Prophète est venue. du 1er Septembre 2006.... Prix 50 fc6 P. 129 pour compléter ce dispositif et faire de ce groupe une véritable planche de salut. Aussi, avant d'être un moyen qui organise notre mouvement sur terre, le groupe doit-il être un creuset qui soigne les maladies de nos cœurs et un tremplin pour notre ascension vers les plus hauts degrés de la piété. Pour ce faire, il faut établir l’échelle des priorités dès le départ. Sans cette échelle, le groupe même réuni sous la bannière d’un projet islamique risque d’être un simple agglomérat d’égoïsmes et de conflits pour le pouvoir et la notoriété ; il éclaterait à la première épreuve. Le modèle Les grands changements constatés dans la première génération bénie des compagnons du Prophète, puisse Dieu prier en sa faveur et le saluer, étaient le fruit, d’abord de la guidance de Dieu, puis de l'amour qu'avaient ces hommes pour l'Envoyé de Dieu. Leur proximité physique du Prophète et leur attachement à sa noble personne leur ont permis d’évoluer vers la complétude morale et spirituelle. Ils observaient consciencieusement les gestes, les actes et le comportement du Prophète et les imitaient sympathiquement. Le terme Sohba, qui veut dire compagnonnage, est consacré dans l'histoire de l'islam parce qu’il était un élément moteur dans les changements auxquels on a fait allusion au début de ce paragraphe. Est-il logique que cet élément ait disparu avec la disparition du Prophète ? Le Messager de Dieu nous a parlé de ses héritiers qui ne sont pas de simples colporteurs de ses paroles. Il s'agit d'hommes et de femmes de Dieu qui, par leur savoir, leur sincérité et leur comportement exemplaire, vont maintenir la tradition du Prophète, c'est-à-dire sa voie dans son intégralité. Seuls des hommes et des femmes de cette lignée sont capables d'instiguer le projet et de le mener à bien. La vie au quotidien Le quotidien du musulman est déjà rythmée par cinq prières, cependant, de multiples versets du Coran et des hadiths du Prophète invitent le chantant vers Dieu à renforcer ces moments de recueillement par des actes. spirituels : lecture du Coran, formations et rappel matin et soir, veille nuit puis par un comportement à plaire dans la vie familiale, sociale et professionnelle. Le fruit attendu est que la vie se transforme en une invocation continuée même lorsque le croyant accomplit des tâches terrestres et prend des moments de détente légitime. Conclusion Peut-on après tout cela laisser la question de l’éducation spirituelle au gré des occasions qui ne se présenteront peut-être jamais ? Grande est notre perte si nous faisons l’impasse sur une question dont dépend notre sort définitif et notre vie éternelle. La décision nous appartient et l'appel de notre Seigneur est toujours là pour nous aider à la prendre. Source : Oumm An-nasr vendredi n°141 du 1er Septembre 2006...... Prix 50 fc^ Numéro 141 Nombre de pages 4 -- id 11582 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11582 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33237 33769 33770 33771 33772 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/4fa68bd5b2ce929ca345a41af12519dd8d6d6171.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2c216d3b9d335d412e31f30a491e7d4f6c6a6148.tiff https://islam.zmo.de/files/original/45720045b527daf649ed09f63565630ac2f6a025.tiff https://islam.zmo.de/files/original/376ca59c1dc9cc83cc4453eb531aed02f3d3b1a2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/60bf27bfcea17647a298f086afe618f63246326c.tiff Titre An-Nasr Vendredi #142 (L'indulgence du prophète Muhammad (SAW) / La fin du droit international?) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/33 Terrorisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000294 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/311 Fada N'Gourma https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Une des nobles qualités du Prophète - paix et bénédictions sur lui - était qu'il ne punissait jamais personne pour des raisons personnelles. Il préférait toujours accorder son pardon, même à ses plus grands ennemis. Son épouse 'Â'ishah a rapporté que jamais le Prophète n'avait prononcé de parole obscène, ni élevé la voix dans les rues, ni rendu le mal par le mal. Il privilégiait toujours le pardon. Les Qurayshites le renièrent, se moquèrent de lui et l'accablèrent de sarcasmes ; ils le battirent et le maltraitèrent. Ils tentèrent même de l'assassiner, et lorsqu'il parvint à prendre la fuite pour Médine, ils menèrent plusieurs guerres contre lui. Pourtant, lorsque le Prophète rentra victorieux à La Mecque, en compagnie d'une armée de dix mille hommes, il ne se vengea de personne. Il pardonna à tout le monde. Même son pire ennemi, Abû Sufyân, qui l'avait tant combattu, fut pardonné ainsi que toute personne se réfugiant sous son toit. Le Prophète Muhammad - paix et bénédictions sur lui - incarna véritablement l'esprit de pardon et de miséricorde. bénédictions sur lui - pardonna également au chef de Tâ'if, qui, lorsque le Messager se rendit dans cette ville pour y prêcher l'Islam, engagea un groupe de voyous pour lui jeter des pierres. 'Abd Allah Ibn Ubayy, le leader du groupe des hypocrites de Médine, passa toute sa vie à lutter contre le Prophète et l'Islam, et mit en œuvre toutes sortes de complots pour faire échouer sa mission. Accompagné de trois cents de ses partisans, il se retira de l'expédition de Uhud, privant ainsi l'armée musulmane d'un tiers de ses combattants. Il tenta de discréditer le Messager de Dieu en calomniant et en répandant le mensonge au sujet de son épouse, 'Â'ishah - que Dieu soit satisfait d'elle. Concernant cette dernière intrigue, Dieu le Tout-Puissant révéla le verset 11 de la sourate "La Lumière" : « Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous. À chacun d'eux ce qu'il s'est acquis comme péché. Celui d’entre eux qui s’est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment. » Le Prophète lui accorda malgré tout son pardon, accomplit la prière mortuaire lors de son décès et implora le Pardon d'Allâh en sa faveur. C'est par la suite que fut révélé le verset 84 de la sourate "Le Repentir" : « Et ne fais jamais la prière sur l’un d'entre eux qui meurt, et ne te tiens pas debout auprès de sa tombe, parce qu’ils n’ont pas cru en Allah et en Son Messager, et ils sont morts tout en étant pervers. » L'esclave abyssin qui tua Hamzah, l'oncle bien-aimé du Prophète, lors de la bataille de Uhud, bénéficia également du pardon du Messager de Dieu lorsqu'il embrassa l'Islam après la conquête de La Mecque. La femme de Abû Sufyân qui, lors de la bataille de Uhud, avait ouvert la poitrine de Hamzah, puis lui avait déchiqueté le foie et le cœur, se rendit plus tard discrètement auprès du Prophète pour embrasser l'Islam. Le Prophète la reconnut, mais ne lui dit rien. Elle fut si impressionnée par sa magnanimité et son charisme qu'elle lui dit : « ô Messager d'Allâh, il fut un temps où aucune tente ne m'apparaissait plus désertée que la tienne. Mais à présent, ta tente est à mes yeux, la plus accueillante de toutes. » Parmi les ennemis les plus acharnés du Prophète et de l'Islam, il y avait aussi Habbâr Ibn Al-Aswad. Celui-ci blessa grièvement Zaynab, la fille du Prophète. Elle était enceinte lorsqu'elle émigra de La Mecque à Médine. Les polythéistes de la Mecque allèrent à sa poursuite, et lorsqu'ils la rattrapèrent, Habbâr Ibn Al-Aswad la fit délibérément tomber de son chameau. Elle fut gravement blessée et perdit son enfant. Habbâr commit de nombreux autres crimes. Il voulut fuir en Perse, mais finit par se rendre auprès de notre Prophète - paix et bénédictions sur lui - qui lui pardonna tout. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - était entièrement enclin à la clémence. Aucun crime commis au détriment de sa personne n'était trop grave pour être pardonné. Il était le Parfait exemple en matière d'indulgence et de gentillesse. Il répondait toujours au mal par le bien, car pour lui l'antidote était préférable au poison. Il appliquait et adhérait au principe qui consiste à répondre à la haine par l'amour et à l'agressivité par la clémence. Ainsi parvint-il à surmonter, d'une part, l'ignorance des gens grâce à la sagesse de l'Islam, et d'autre part, leur malveillance et leur sottise grâce à sa bonté et à son indulgence. Sa miséricorde lui permit de libérer les hommes de l'emprise du péché et du crime, et de faire naître en eux un fort sentiment de bienveillance à l'égard de l'Islam. Il incarnait de façon parfaite le verset suivant du Coran : « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse le mal par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. » Sourate 41, Fussilat, verset 34. Source : islamophile.org Septembre 2006.... Prix 50 f cfâ La fin du droit international ? On l'a souligné, depuis le 11-Septembre, un débat agite les responsables politiques : dans la guerre contre le terrorisme, dans l'affrontement entre « la civilisation » et « la barbarie », le droit international, le droit humanitaire, peuvent-ils s'appliquer ? Le président George W. Bush a instauré une nouvelle catégorie, celle d'« ennemis combattants », qui ne sont pas justiciables des procédures légales, et que l'on peut enfermer à Guantanamo, voire torturer, au nom de la défense de « la civilisation ». La sixième guerre israélo-arabe, qui se déroule au Liban, et qui est (provisoirement ?) suspendue, a fourni une nouvelle occasion aux partisans de ces théories de défendre leur point de vue. John Podhoretz, un des théoriciens néoconservateurs américains, s'interroge dans un article du New York Post du 25 juillet : « Est-ce que les démocraties libérales n'ont pas évolué à un point où elles ne peuvent plus mener de guerres efficaces à cause du... » niveau de leurs préoccupations humanitaires pour les autres... ?» Et il poursuit : « Et si notre erreur tactique en Irak était que nous n'avions pas tué assez de sunnites au début de notre intervention pour les intimider ou leur faire tellement peur de nous qu'ils accepteraient n'importe quoi ? Est-ce que ce n'est pas la survie des hommes sunnites entre 15 et 35 ans qui est la raison de l'insurrection et la cause fondamentale de la violence confessionnelle actuelle ? » Tuer tous les hommes entre 15 et 35 ans, c'est ce que les milices serbes ont fait à Srebrenica... Podhoretz de poursuivre : « Qu'en serait-il si Israël avait toutes les capacités d'atteindre ses objectifs, mais ne pouvait se déployer sans contrainte contre un ennemi plus dangereux, avec moins de scrupules et de principes, plus barbare même que les monstrueux leaders de l'Intifada... » Et il conclut : « Est-ce que c'est un terrifiant paradoxe de l'art de la guerre au XXIe siècle ? Si Israël et les États-Unis ne peuvent être défaits... » Militairement au sens conventionnel, est-ce que nos ennemis ont découvert un nouveau moyen de gagner ? Est-ce qu'ils ne cherchent pas la victoire à travers notre démoralisation seulement, en nous mettant au défi d'atteindre leur niveau de barbarie et en sachant que nous ne le ferons pas ? (...) Serait-il possible que la grandeur morale de notre civilisation - son étonnante attention à la valeur de l'individu - ne mette pas en cause aussi l'avenir de notre civilisation ? Ce raisonnement terrifiant, on aurait tort de le croire confiné à quelques cercles isolés. Certes, il est avant tout porté aux États-Unis par le courant néoconservateur. Ainsi, le professeur de droit à Harvard, Alan Dershowitz, un défenseur acharné de toute action israélienne, explique-t-il que « le droit international et ceux qui l'administrent devraient comprendre que les vieilles règles » ne s'appliquent pas à cette guerre sans précédent contre un ennemi brutal et fanatique et que « les lois de la guerre et les règles de morale doivent... » s'adapter à ces Vendredi n° U2 du 08 Septembre 2006... Prix 50 fcà P. 133 réalités » [1]. Par ailleurs, Michael Rubin appelle tranquillement le gouvernement américain à revoir sa politique de refus d'assassinat des dirigeants politiques [2]. Voici bien longtemps qu'Israël n'existerait plus s'il ne réagissait pas avec démesure, affirme Claude Lanzmann, dans Le Monde du 4 août, reprenant l'argument développé par Bernard-Henri Lévy. Tous les deux semblent ignorer que même les « guerres justes » sont contraintes par des lois internationales. Ou plutôt, ils ne l'ignorent pas, mais pensent qu'elles ne peuvent s'appliquer qu'aux « civilisés ». On retrouve là l'argumentation qui prévalait à l'époque de la colonisation triomphante. En 1898, Heinrich von Treischke, un expert en sciences politiques, soutenait ce qui, pour nombre de ses contemporains, apparaissait comme une banalité : « Le droit international ne devient que des phrases si l'on veut également en appliquer les principes aux peuples barbares. Pour punir une Tribu nègre, il faut brûler ses villages, on n'accomplira rien sans faire d'exemple de la sorte. Si, dans des cas semblables, l'empire allemand appliquait le droit international, ce ne serait pas de l'humanité ou de la justice, mais une faiblesse honteuse. La balle dum-dum fut inventée à la fin du XIXe siècle ; elle causait des blessures particulièrement graves. En 1897, la convention internationale de la Haye adoptée par les États « civilisés » la bannissait ; elle fut réservée à « la chasse au gros gibier et aux guerres coloniales ». Pour les « barbares » d'aujourd'hui, pour l'essentiel des Arabes, on peut user de bombardements massifs, indiscriminés, de bombes à fragmentation, ils ne comprennent pas un autre langage. Ces visions d'un droit international qui ne s'appliquerait que de manière sélective ne sont pas simplement une extraordinaire régression de la pensée et de la morale. Elles discréditent tout le discours sur les droits humains dont l'Occident prétend se faire le champion et renforcent. Ceux-là même que nous prétendons combattre... Il est donc important de ne pas laisser les crimes commis au Liban impunis, et l'appel de Jean-Claude Lefort, député (PCF), et de Jean-Paul Boré, vice-président (PCF) du conseil régional Languedoc-Roussillon, à porter ces crimes devant la Cour pénale internationale, devrait recevoir un large écho (voir article qui suit : "Israël doit être jugé !"). Notes [1] Cité par Norman Finkelstein. « Should Alan Dershowitz Target Himself for Assassination ? », Counterpunch, 12-13 août 2006. [2] « Why the US government should consider assassination », National Review, 11 août 2006. [3] Sven Lindqvist, Exterminez toutes les brutes, Le Serpent à plumes, 1998. Mercredi 16 août 2006, par Alain Gresh Vous avez un important message de la part de votre seigneur, appuyez sur la touche LIRE et lisez, ne serait-ce qu'un verset chaque jour, le Coran illuminera votre vie et notre société. An-nasr vendredi n° 142 du 08 septembre 2006..... Prix : 50 CFA P' Numéro 142 Nombre de pages 4 -- id 11615 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11615 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33250 33821 33822 33823 33824 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/fa666779271f0aa182cb4a0a94acc1b2477e3faf.pdf https://islam.zmo.de/files/original/42835781cb076bf6dfb202f8a684f9f3df8eec09.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d7118fe6cfb71bd11d94840c867c4f120cd3bf50.tiff https://islam.zmo.de/files/original/28e3deccc8c5e39548e12e78602f16b6db02f871.tiff https://islam.zmo.de/files/original/cdcbbae3da82d1fb5cae171fd42c9a7331b59353.tiff Titre An-Nasr Vendredi #143 (La rédaction du coran : une histoire fascinante) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15561 Adam Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000307 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lonqu vint 1* Mcoirï d'Ulih ainsi qui 11 victoln, cdlUrt lu louugu d< ton 8«ljMur «t i^>lort ko pardon. Le Coran est la parole de Dieu révélée au prophète Mohammed (SAW) par l’intermédiaire de l'ange Gabriel. Comme tel, le Coran donne sens aux évènements, à l’histoire. En d'autres termes, les évènements doivent être lus et compris à la lumière des données coraniques. À l'inverse, le Coran prend sens indépendamment des évènements et des données de l'histoire car le Coran est la parole de l'Absolu qui transcende et connaît tout (ce qui s'est passé, ce qui se passe et ce qui est à venir). Cette prérogative du Coran est d'autant plus logique que le Coran est le dernier message adressé aux hommes par Allah qui, auparavant, avait envoyé d'innombrables prophètes et messagers. Le Coran est la première source de la législation islamique ; par conséquent, la plus importante source. C'est donc un précieux « outil » entre les mains des musulmans qui se doivent de le connaître aussi bien dans son contenu que dans son. Histoire. C'est pour contribuer à la connaissance du Coran que An-Nasr vous propose aujourd'hui une étude de son histoire. De la codification et de la compilation du Coran. Le Coran fut révélé par fragments au prophète Mohammad (SAW) pendant les 23 années de sa mission (609 à 632 approximativement). On ne sait pas exactement à partir de quand la codification a commencé, cependant, le souci de codifier le Coran est apparu très tôt chez le prophète. Ainsi, longtemps avant l’hégire, des extraits écrits du Coran existaient et étaient en la possession de certains compagnons. Certains auteurs avancent la date de l'an 5 de l'apostolat, soit huit ans avant l'hégire. En parcourant le récit de la convention d'Omar Ibn Khattab, on s'aperçoit que la sourate 20 (chronologiquement 54) qui était en possession de sa sœur a joué un rôle important. Le souci de la rédaction du Coran, on pouvait le dire, a été guidé très certainement par le thème de la toute première révélation. qui faisait l'éloge de la plume comme moyen de connaissance humaine. Chaque fois que le prophète recevait un fragment du Coran, il appelait un des compagnons lettrés et lui dictait en précisant la place exacte du nouveau fragment dans l'ensemble déjà reçu. En l'absence du papier pendant cette période, les compagnons du prophète se servaient d'objets divers dont des morceaux de parchemin, du cuir tanné, des tablettes de bois, des omoplates de chameaux, des espèces de pierres planchées assez tendres pour que l’on puisse graver assez facilement, des nervures médianes des dattiers, des morceaux de poterie brisée, etc. Afin d’éviter les déficiences, chaque année le prophète s’occupait de la révision du texte coranique en entier. Ces séances de révision servaient de cadre pour la collection des textes existants, c’est-à-dire les copies. Les révisions avaient lieu pendant le Ramadan avec l'assistance de l'ange Gabriel. Le Ramadan qui a précédé la mort du... prophète, Gabriel lui a ordonné de réciter deux fois le Coran entier. Les séances de révision permettaient de corriger ce qui méritait de l’être, de compléter ce qui est incomplet afin d'uniformiser les copies. Il convient de souligner que du vivant du prophète, très peu de compagnons avaient le texte complet. En effet, tout le monde n’avait pas la vocation de copistes ou de transcripteurs. Il y a aussi que les occupations des uns et des autres, les distances qui séparaient certains compagnons et le prophète ne leur permettaient pas d’être toujours à ses côtés. À la mort du prophète, la révélation était terminée. Tout le texte coranique existait, mais éparpillé entre les mains des compagnons. Dès le califat d'Abou Bakr, la nécessité de compiler tout le texte coranique s’est posée. Tout est parti de l'issue de la bataille de Yamama. À toute fin utile, la bataille de Yamama s'inscrit dans la politique globale de la gestion des affaires de la communauté des musulmans après la mort du prophète. En effet, dès la Mort de Muhammad, des révoltes ont éclaté ça et là dans des tributs arabes à Médine. Pour certaines d’entre elles, leurs alliances avec le prophète ne les engageaient pas vis-à-vis des mouhadjirounes ; par conséquent, elles voulaient se désolidariser de la communauté. D’autres vont refuser de payer la zakat, et d'autres encore vont organiser leur révolte autour de fausses prophéties. Face à cette situation, Abou Bakr n'est pas passé par mille chemins. Il a engagé des guerres dites de l’apostasie en vue de maintenir la cohésion sociale fondée par le prophète. La bataille de Yamama est celle qui a été dirigée contre l’imposteur Mosallima. Cette bataille fut particulièrement sanglante. Les musulmans, au nombre de 13 000, furent défaits par leurs ennemis nettement plus nombreux (100 000). Dans un tel contexte, les musulmans de la première heure, donc connaissant davantage le Coran, décidèrent de se séparer du gros de la troupe. Au nombre de 3 000, cette branche des forces armées musulmanes (appelée bataillon des... Connaisseurs du Coran) étaient sous le commandement de Salim Maula Abi Hudhalfah, un des plus grands connaisseurs du Coran. Ils remportèrent une victoire, mais une victoire dont le goût a été rendu amer par la perte de 700 valeureux compagnons et grands connaisseurs du Coran, dont le commandant du bataillon. Omar Ibn Al Khattab se rendit alors auprès du calife Abou Bakr et lui dit : "Les compagnons de l'envoyé de Dieu tombent à Yamama à la façon des papillons dans le feu, et je crains qu'ils se fassent toujours s'ils rencontraient une occasion (pareille) de se faire tuer, cependant qu’ils sont les porteurs du Coran. Ainsi le Coran sera perdu et oublié. Si tu le réunissais et le faisais écrire." (1° commentaire de Tabari, I, 20). Au début, Abu Bakr s’y opposa, estimant que le prophète lui-même ne l'avait pas fait. Omar insista et argua du fait qu’il n’y avait pas de mal à le faire. Le calife consentit après avoir consulté Zaïd Ibn Thâbit, le scribe du... Prophète sur la question. C'est le même scribe qui fut le travail de rédaction. Dans son travail, il n'a pas retenu d'office tout ce qui lui parvenait comme texte coranique. Tout ce qu’il a retenu comme faisant partie du Coran a été confirmé par au moins deux personnes, lui-même constituant la troisième dans la mesure où il était hâfiz (connaissait tout le Coran par cœur). Le résultat de ce minutieux travail a été la production d'un volume du Coran, précieusement gardé par Abou Bakr. À la mort d'Abou Bakr, le document fut transmis à Omar. Plus tard, Omar le transmit à sa fille Hafsa, veuve du prophète. Au califat d'Othman, un autre problème s'est posé. Celui des variantes dans la lecture. Voilà ce qu'en a dit Hodhaifah Ibn Al Yamân quand il est rentré de l'expédition contre l'Arménie (l'an 25 ou 30) : s'adressant au calife Othman, il dit : « Prends soin des gens ! » Et lui (le calife) de dire : « Qu'y a-t-il ? » Hodhaifah dit : « J'ai participé à l'expédition contre l'Arménie où il y avait des Irakiens tout... » comme des Syriens. Mais les Syriens suivaient la lecture coranique selon Obayy Ibn Ka’b et disaient des choses que les Irakiens n'avaient pas entendues, ces derniers les ont donc accusés de mécréance. De même, les Irakiens suivaient la lecture d'Ibn Massoud. Ils disaient des choses que les Syriens n'avaient pas entendues et les Syriens les ont accusés de mécréance. Conformément à sa qualité d'homme d'État rassembleur et soucieux du devenir de sa communauté, Othman (ra) agît promptement et efficacement à la situation en sollicitant Zaïd ibn Thâbit, des artisans de la première compilation, qu'il fit assister par Abân ibn Al Aas (qui a été scribe du prophète, et doté d’une intelligence et d'un goût littéraire remarquables). Ces deux vaillants serviteurs de l'Islam se sont mis à pied d’œuvre pour sortir un Coran dont la version devait être adoptée par tous les musulmans de tous les coins de l'empire. Zaïd et Abân n’ont accepté un texte venant de qui que ce soit, fût-ce-t-il du calife lui-même, sans qu'une autre personne ne... Confirme qu’effectivement le texte en question fait partie de l'ensemble révélé au prophète. On remarquera au passage l'extraordinaire sens de l’objectivité de ces compagnons. La discipline historique, grâce à cette méthode, est désormais classée parmi les sciences. Après ce travail minutieux mené par les deux scribes, le calife emprunta à Hafsa la première compilation sous le califat d'Abou Bakr pour une comparaison des deux et il se rendit compte que les deux volumes étaient identiques. Autrement, deux travaux de la même nature menés par des acteurs plus ou moins différents, avec les mêmes méthodes sans se référer auparavant aux résultats de la première expérience et en l'espace de 15 ans environ, ont donné le même résultat. Le calife ne pouvait que s’en réjouir. La nouvelle édition, qui avait été écrite dans le dialecte Quraychite, a été reproduite en quatre ou sept exemplaires qui furent envoyés dans tous les grands bastions de son empire. Il ordonna ensuite que toutes les transcriptions soient faites à... À partir de cette édition, il ordonna ensuite de détruire toutes les copies antérieures. Cet épisode de l'histoire du noble Coran est souvent mal interprété par les ennemis de l'Islam. Si le travail de la compilation a connu un succès, un autre défi encore plus important (à notre sens) devait être relevé. Le défi de la conservation. Vendredi n°143 du 15 septembre 2006. Prix 50 FC. P. 137 De la conservation du Coran Il serait aberrant de croire que le souci de la conservation du Coran a commencé après sa compilation. En effet, depuis l'époque du prophète, ce souci était présent. C'est d'ailleurs ce qui a motivé sa rédaction par écrit. Il est donc aisé de dire que l’écriture a été une des méthodes par lesquelles la parole d'Allah a été conservée en intégralité. Parallèlement à cette méthode et de façon simultanée, il y avait une méthode non moins efficace, à savoir celle de l'apprentissage par cœur. Le prophète (saw) a incité les compagnons à la mémorisation du texte coranique afin de les réciter lors des... prières quotidiennes et autres. Selon un récit, à la mort du prophète, quatre à huit Ansars (médinois) étaient Hafiz (le nombre de mecquois devait être plus important). Aussi, les successeurs du prophète tout comme lui-même ont attaché la plus grande importance à la connaissance coranique pour tout emploi public et administratif et prirent les dispositions nécessaires pour son enseignement. Il y avait enfin une dernière méthode appelée méthode additionnelle. Avec cette nouvelle méthode, lire et posséder une copie du Coran ne suffisait plus. Il fallait au-delà de tout cela étudier auprès d'un maître attitré et obtenir un certificat de l'authenticité de la copie tout comme de la connaissance de la part de l'élève. À la fin des études, le maître octroie un diplôme, mentionnant toute la chaîne de ses maîtres et des maîtres de ses maîtres jusqu'au prophète et attestant la conformité de la récitation à ce que lui-même a appris de son maître. De nos jours, il existe des copies ou des fragments du Coran de la Première époque. À Istanbul (Turquie) et à Londres (Grande-Bretagne) par exemple, il existe des copies du Coran attribuées au calife Othman. À Istanbul, il existait une feuille du Coran attribuée au calife Omar. Dans plusieurs autres pays comme l'Égypte, l'Iran, l'Afghanistan, etc., il y a des copies très anciennes. On les a comparées et il est très émouvant de constater qu'à part les fautes des copistes, il n'y a aucune variante entre ces millions d'exemplaires (manuscrits ou imprimés) du Coran. De l'ordre des versets et des sourates. Tout le monde s'accorde à dire qu’à l'intérieur des sourates, les versets suivent l'ordre donné par Muhammad lui-même. En effet, chaque fois qu'un fragment descendait, le prophète faisait venir un de ses scribes et demandait de noter ce texte à tel passage qui parle de tel sujet. Il en a été de même pour ce qui est de l'ordre des sourates. Rappelons que chaque année, le prophète révisait, en compagnie de l'ange Gabriel, le texte du Coran. L’année de sa mort, il récita le texte entier. par deux fois. Comme on peut le constater, le Coran utilisé par le prophète est la même chose que ce que nous avons aujourd’hui. Tout cet effort que les musulmans de la première heure ont consenti pour qu'il parvienne jusqu'à nous témoigne de son importance. On ne le dira jamais assez, le Coran est indispensable pour la bonne compréhension de la religion musulmane. Sa lecture est encore plus bénéfique pendant le mois de Ramadan, mois au cours duquel il est descendu. Bientôt nous abordons ce mois sacré, plein de pardon et de miséricorde. C'est le mois du Coran et chacun devra fournir ce qu'il peut pour s'imprégner des nobles paroles qui tranquillisent les cœurs et les esprits. Adam An-nasr, vendredi n° 143 du 15 septembre 2006. Prix 50 F. Numéro 143 Nombre de pages 4 -- id 11587 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11587 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33242 33789 33790 33791 33792 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/22d64f19044665a7e4279b968988e1b762fbfbd8.pdf https://islam.zmo.de/files/original/605d96b11db02c6d4aa149cc4ccae1dc86674c37.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ef64abdf6181cd8e3b3725583392ea043cd2cc6b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5dbc8eca2ed8954f1f6f2bd6b8429e6d28cde72f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/267d50dce0b449da2e0fefff37c93908d80d8e70.tiff Titre An-Nasr Vendredi #144 (Rien ne lui ressemble / Apprenez à faire des compliments) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15585 Anwar Hussen https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15541 Irfaan Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/89 Fiqh Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000299 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Selon l’Imam Al-Ghazali : « L’adoration n’est viable qu’après avoir connu Celui qui mérite d’être adoré (c’est-à-dire Dieu). » Dieu est différent de tout ce que l’on peut imaginer, car l’imagination est une créature, et la créature ne ressemble pas au créateur. Ainsi, Dieu dit à Son prophète (saw) : « Saisissez qu’il n’y a pas d'autre dieu que Dieu (...) » (le Coran 47/19). Il s’agit donc d’une connaissance, non pas à travers une localisation, mais RIEN NE LUI RESSEMBLE, qui permet plutôt de distinguer entre Le Créateur de toute chose, qui n’a ni commencement ni fin et qui n’a besoin de rien, et la créature qui est dans une totale dépendance. C’est en cela que la fameuse citation du premier calife Abu Bakr est très instructive : « Savoir qu’on est incapable de cerner la réalité de Dieu, c’est la connaissance. Et prétendre connaître la Réalité, c’est la mécréance (kufr) et de l’association (Shirk). » En effet, on... Va de ce fait établir des comparaisons et des parallèles, ce qui est déraisonnable, illogique, car Dieu est différent de Sa créature. En d’autres termes, seul Dieu connaît la réalité de Son Entité et celle de Ses attributs. Dès lors, la connaissance de Dieu pour les créatures que nous sommes passe par l’affirmation de Ses Attributs et par la négation de ce qui n’est pas Dieu. Il a des Attributs par lesquels Il s’est fait connaître. C’est pourquoi les savants ont dit qu’il est obligatoire d’en connaître treize, qui sont fréquemment cités dans le Coran, soit directement, soit par leur signification. À savoir : l’Existence, le non-commencement, la non-fin, l’unicité, la non-ressemblance aux créatures, la science, la puissance, la volonté, la vue, l’ouïe, la parole, la vie, le non-besoin. L’EXISTENCE Dieu a des Attributs éternels qui conviennent à Sa Majesté et l’Existence en est un. Il faut donc croire que l’Existence de Dieu est indubitable, et n’a pas de commencement, c’est-à-dire qu’elle n’est pas précédée. n° 144 du 22 septembre 2006, rix 50 f d P. 139 par le néant, et qu’elle n’a pas de fin, c’est-à-dire que l’Unique Créateur de tout existe sans rapport avec le temps et l’espace. Son existence ne dépend d’aucune circonstance de lieu, de temps ou de manière. Dieu est l’Éternel. Nul temps ne le limite et nul lieu ne le circonscrit. Dieu n’est pas une substance, car il serait localisable. Dieu n’est pas accidentel, car il aurait besoin d’un créateur. Dieu n’est pas composé, car il serait divisible. « (...) rien ne lui ressemble, Il est celui qui a l’ouïe et la vue parfaites » (Coran 42, verset 11). LE NON-COMMENCEMENT « Il est le premier et le dernier (...) » (Coran 57, verset 3). Tout, excepté Dieu et ses attributs, a un commencement. Seul Dieu possède l’attribut du non-commencement. L’existence de Dieu est absolue, alors que celle de la créature est relative. Le créateur existe avant le temps. Son existence n’est pas relative au temps. Elle ne lui a pas été attribuée et n’a pas été précédée par quelque chose. Car celui... qui a un commencement a besoin de quelqu’un qui lui donne l’existence. Or le besoin contredit la divinité, parce qu’il indique une dépendance, c’est-à-dire une imperfection. L’ANON FIN « Tout ce qui est sur terre est voué à une fin mais Dieu existe éternellement. » Coran 55 verset 26-27. Dieu, tout comme ses attributs, n’a pas de fin. Seul Dieu est Éternel en soi. L’UNICITÉ « Dis : Dieu est unique » Coran 112 verset 1. L’Imam Abou Hanifah, dans son livre *Al-Fiqh-ul-akbar*, a dit : « Dieu est Un, non pas du point de vue du nombre, mais dans le sens qu’il n’a pas d'associé. » Car mathématiquement, le nombre un est divisible par deux, ce qui donne deux demis, par trois, ce qui donne trois tiers, etc. L’ANON RESSEMBLANCE AUX CRÉATURES « (...) Rien ne lui ressemble (...) » Coran 42 verset 11. Dieu est différent de tout ce que l’on peut imaginer. Il n’est ni un esprit, ni un corps dense, épais, translucide ou fin, ni une matière, ni une particule, ni un homme, ni une étoile, ni aucune autre chose de la création. Les Attributs de Dieu sont sans aucune comparaison ni ressemblance. Il est loin d’avoir des dimensions, des limites, des repères, des membres ou des organes petits ou grands. On ne peut donc pas se représenter ni imaginer Dieu. LA SCIENCE Dieu est le savant et sa science est éternelle (c’est-à-dire sans commencement ni fin). LA PUISSANCE « Certes, Dieu a la puissance parfaite sur toute chose » (Coran 2, verset 20). La puissance de Dieu ne concerne ni le nécessaire ni l’impossible rationnel, mais le possible rationnel. En effet, pour rapprocher les idées, on ne pourrait dire d’un athlète qu’il souffre d’une faiblesse au niveau de ses jambes parce qu’il ne voit pas avec ses jambes ; car la vue ne concerne que les yeux. De même, ce n’est pas parce que l’on ne peut attribuer la science à un caillou qu’il est ignorant ; car l’ignorance ou la science ne concerne pas les corps inertes. Ceux qui disent que Dieu le Suprême est capable d’avoir un enfant, car le... Contraire indiquerait une impuissance de sa part, nous répondons que cette question est un non-sens parce que cela relève de l’impossible rationnel qui n’est pas concerné par la puissance de Dieu. Il est aussi des athées qui demandent si Dieu est capable de créer son pareil. Là encore, il s’agit d’un impossible rationnel, donc l’existence est rejetée par la raison. La preuve est que Dieu n’a pas de commencement. Or, celui qui n’a pas de commencement n’est pas créé. Ainsi, ce n’est donc pas parce qu’il est impossible que Dieu ait un enfant ou qu’il se soit créé que cela est une preuve d’impuissance, car encore une fois, sa puissance ne concerne pas l’impossible rationnel. LA VOLONTÉ « Rien ne peut empêcher l’accomplissement de sa volonté (de la volonté de Dieu) » Coran 12, Verset 21 LA VUE « Dieu sait parfaitement ce que vous » Coran 3, Verset 156 L’OUIE « Pensent-ils que Nous (Dieu) n’entendons pas leurs secrets et leurs confidences ? Mais si ! (...). » Coran 43, Verset 80 LA PAROLE « (...) Dieu parla à Moïse (...). » Coran 4 Verset 164. C'est dire que Dieu a l’attribut de la parole mais, comme tous ses autres attributs, elle ne ressemble pas à la nôtre. LA VIE « Et place ta confiance en Lui. (...) » Coran 25 verset 58. Dieu est le vivant qui n’a besoin de rien, tandis que nous, les mortels, dépendons entièrement de Lui. LE NON BESOIN « O tous les êtres ! Vous avez besoin de Dieu, et Dieu n’a pas besoin de sa créature. » Coran 35 verset 15. Tout a besoin de Dieu, car il n’y a rien qui existe sans sa création. Notre existence dépend de Lui. Mais Il n’a besoin de personne. Anwar Hussén In Action n° 100 P. 5 « C’est Allah qui vous a assigné la terre comme demeure stable et le ciel comme toit et vous a donné votre forme, et quelle belle forme Il vous a donnée ! - et Il vous a nourris de bonnes choses, tel est Allah, votre seigneur ; gloire à Allah, seigneur de l’univers ! C’est Lui Le Vivant. Point de divinité à part Lui. Appelez-le donc, en Lui vouant un culte exclusif. Louanges à Allah. « Seigneur de l’univers » Coran 40 versets. Vendredi n° 144 du 22 septembre 2006... Prix 50 FCFA. Comment montrer votre affection à ceux que vous aimez ? En le leur disant certes, mais aussi en leur expliquant en détail ce que vous appréciez chez eux. Il est toujours intéressant de s’entendre dire « J’aime beaucoup la manière que tu as de parler aux autres, surtout quand ils s'énervent. Tu sais les aimer, les détendre. C'est un véritable don. » Car en allant dans les détails, vous aidez cette personne à prendre conscience de ses qualités, vous lui montrez votre intérêt pour elle, que votre amitié est profonde. Pour commencer à APPRENDRE À FAIRE DES COMPLIMENTS, voir les qualités des autres, il faut s’intéresser à eux, les observer avec attention. Aller au-delà de leurs manquements et de leurs défauts. Comme nous le recommande notre bien-aimé prophète Muhammad (SAW) dans un hadith rapporté dans le Sahih Muslim : « Un musulman ne doit pas détester une croyante. Si un trait de ses caractéristiques lui déplaît, elle lui... » plana par un autre » C'est simple ? Pas tant que cela ! Si vous vous interrogez vous-même en vous demandant « Quelles qualités ont mes parents ? mes frères ? mes sœurs ? mon conjoint ? mes enfants ?.... » Il n’est pas si sûr que vous trouviez instantanément les réponses. En effet, à travers ce hadith, le prophète (SAW) veut apprendre à regarder les gens, en particulier ceux qui sont autour de nous, avec un regard positif, neuf et valorisant. Avec l’accent sur les qualités et mérites que renferme chaque individu. Pas sur ses défauts et ses carences. Car ceux-là, il n’appartient qu’à Allah de les juger. L’essentiel, ce n’est pas seulement l’expression des qualités, c’est peut-être encore plus de développer les capacités à observer et rechercher ce qu’il y a de meilleur chez ceux que nous côtoyons. Car savoir apprécier son entourage, c’est un élément du bonheur. La puissance des compliments Les compliments sont une des nourritures de l’âme. Or, nous ne sommes souvent pas assez généreux en ce domaine. Pourquoi cette Avarice affective ? Il est toujours plus facile de critiquer que de complimenter. Simplement parce que les défauts d’une personne de notre entourage nous gênent et nous finissons par en parler, par en faire part à l’intéressé. Il le faut, bien entendu, car garder des rancœurs n’est pas sain dans une relation familiale, amicale ou professionnelle. Mais les critiques sont souvent la seule expression de notre relation. Il nous est plus facile de critiquer que d’encourager ou d’admirer. Pourtant, nous profitons aussi des qualités de ceux qui nous entourent. Mais, soit on ne s’en rend pas compte, soit on n’exprime pas de reconnaissance à leur égard. Il serait bon d’apprendre à relever les qualités de chacun. C’est cela qui lui permet de s’apprécier lui-même et de réussir dans la vie en utilisant son potentiel. Et plus un enfant reçoit de compliments, plus il est capable aussi de recevoir positivement une critique négative. Il sait alors qu’on ne cherche pas à le casser mais à l’aider à progresser puisqu’il se sait. apprécié. Un enseignant qui sait complimenter les élèves, surtout les plus difficiles, est un trésor pour l’avenir des enfants, tout comme les parents qui savent encourager. Il suffit peut-être de savoir pour que le monde progresse dans la bonne direction ! Irisas In Action n° IQQJ^ An-nasr vendredi n° 144 du 22 Septembre 2006..... Prix 50 fc 6 P. 142 Numéro 144 Nombre de pages 4 -- id 11581 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11581 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33236 33765 33766 33767 33768 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/61a04f864f8b6a3cbe7e9d683c6d167bae7a4005.pdf https://islam.zmo.de/files/original/0cc903c8ce27b4007d7b497f1bf1d6f0f4cf8874.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e3b8e714c29748ba522bbdc4181112dde0402d30.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6bb14de3d73f027da49c365dc3310506e263e311.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bab2948ff0be4fdfa1cbe648dc0a6b66f4001877.tiff Titre An-Nasr Vendredi #145 (Sommes-nous utiles à notre communauté?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15674 O. D. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/13 Citoyenneté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000293 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lortqti» riant la «cours d'Allah ainsi qu'à la victoire, calibra les louanges de ton Seigneur et adore sa grandeur. S'il y a un côté où l'Islam prête le plus ouvertement le flanc à la critique, c'est sans conteste le côté socio-économique. Beaucoup de musulmans ont réduit la piété aux seules œuvres purement cultuelles (prière, jeûne) au grand dam du projet communautaire de l'Islam. L'Islam, faut-il le rappeler, s'attache fermement à la recherche du bien-être de l'homme. Cela n'est pas un fait du hasard car certaines situations d'infortune peuvent infléchir notre foi, aussi fortifiée soit-elle. C'est ainsi que le prophète (psl) à travers ses différents enseignements n'a cessé de nous amener à un engagement au profit de la communauté. Il nous a toujours rappelé que « le Pilleur d'entre vous est celui qui est le plus utile à sa communauté ». Le Coran précise que « la bonté pieuse est de croire en Dieu, au jour du jugement, aux anges, aux livres et aux prophètes ». Sommes-nous utiles à notre communauté ? son bien quelque amour qu'on ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents, à ceux qui demandent de l'aide et pour délier les jougs ». (C2 V17) Cet appel qui nous invite à plus de fraternité, de solidarité et de bienfaisance dans la société est resté des moins compris. Les musulmans sont restés en marge des activités d'ordre social, réduisant ainsi la religion entre la mosquée et la maison. Quand ça va, c'est quelques sadaka (don) qu'on fait aux mendiants, mais pas un réel investissement pour le développement de la communauté. La conséquence qui en résulte est que la communauté musulmane est de nos jours la moins nantie. Les musulmans pris individuellement sont les plus riches dans notre société alors que notre communauté est la plus nécessiteuse. Quel paradoxe ? Notre prophète n'a-t-il pas défini la communauté comme étant une seule personne et quand un de ses membres est malade, c'est tout le corps qui ressent le mal ? Le nombre sans cesse croissant de mendiants, de veuves, d'orphelins, d'estropiés dans notre communauté nous invite à plus d'engagement. Bien former la jeunesse Le tableau est sombre : les musulmans sont les plus désœuvrés, les plus miséreux et les laissés pour compte. Cela dénote d'un manque de formation de la jeunesse. En plus de l'enseignement islamique que chaque parent doit obligatoirement donner à ses enfants, il doit veiller à leur apporter d'autres connaissances et aptitudes afin de leur permettre de s'insérer dans le monde du travail. Dieu préconise le travail plus de 360 fois dans le Coran, c'est dire à quel point le travail est déterminant dans la vie du croyant. Le prophète (psl) nous intime l'ordre de « chercher l'au-delà comme si nous allons mourir demain et chercher ce monde comme si nous allons y rester éternellement ». Le constat est amer, beaucoup de jeunes musulmans sont désœuvrés, et face à la dure réalité de la vie, ils sont tentés par tous les maux qui les entourent. mettent leur foi à rude épreuve. C'est ainsi que certains en viennent à poser des actes qui n'honorent pas l'Islam. Mais peut-on les en vouloir s'ils n'ont rien à faire ? Nous devons donc avoir plus d'égards envers notre jeunesse. Aujourd'hui, il est possible de créer par exemple des centres islamiques où l'on peut apprendre à la fois la religion et un métier. Dans notre communauté, il y a des gens qui peuvent financer les études des élèves et des étudiants sans que cela ne leur cause des préjudices. De nos jours, ce sont ces formes de soutien dont a besoin notre communauté. Les compagnons du prophète s'étaient entièrement dévoués à la cause de la religion et de la communauté. Il y a beaucoup d'enfants défavorisés, des orphelins dans la rue. Que faisons-nous pour eux ? Le prophète (psi) n'était-il pas un orphelin au sens large du terme et le plus grand respect et honneur qu'on lui rendrait est de construire et gérer des orphelinats en son nom ? La théorie est facile, nous dira-t-on. Évidemment ! La réalité est Que ce sont des œuvres humanitaires et pour ce faire, il n'y a pas de profits matériels à tirer. Alors, on craint l'appauvrissement, est-on tenté d'expliquer la velléité qui caractérise les musulmans à propos de leur engagement dans le secteur social. Il n'y a qu'à avoir confiance en Dieu et Il facilitera les choses surtout quand on agit à son nom. Il y a des familles, sinon des couples, qui ont fondé des associations d'aide humanitaire qui rendent beaucoup de services aux populations, pourquoi pas les musulmans ? Surtout que nous avons l'assurance de Dieu. D'après Abu Horayra (que Dieu l'agrée), le messager de Dieu (psl) a dit : « Chaque jour, lorsque les musulmans se réveillent le matin, deux anges descendent parmi eux : l’un d'eux dit « Oh Seigneur ! Accorde une compensation à celui qui dépense » et l'autre dit « Oh Seigneur, ruine celui qui s'abstient de dépenser ». Bien soigner nos populations.... Sur le plan sanitaire, la situation n'est guère. Reluisante. On note une quasi-absence de centres de santé islamiques dans un pays où les musulmans sont les plus nombreux. Ce monde où les hommes sont de plus en plus tourmentés par les maladies, les angoisses et la dépression, nous devons en tant que musulmans, développer plus d'initiatives et être plus stratégiques afin de mieux protéger notre communauté. Aujourd'hui, des centres de santé islamiques où les musulmans peuvent bénéficier de soins appropriés et des conseils à la lumière du Coran et de la Sunna s'imposent à notre communauté. Ainsi, les musulmans pourront avoir des soins et des informations sur certains sujets d'ordre sanitaire sur lesquels ils sont mal informés. C'est par exemple la santé maternelle et infantile, la planification familiale, la gynécologie et même la roqya. En même temps, c'est plusieurs autres frères qui trouvent de l'emploi. Enfin, une bonne gestion de l'environnement, l'engagement des musulmans doit être total. L'environnement ne doit pas être en reste. Le prophète (PSL) a fortement encouragé la plantation et la protection des arbres. Les activités de reboisement doivent nous préoccuper au premier chef. Il ressort des enseignements du saint prophète (psi) que quiconque plante un arbre et qu'un homme, un animal ou un oiseau profite de son ombre ou de ses fruits, Dieu comptera des récompenses pour cette personne jusqu'à la disparition de l'arbre. C'est de même pour la construction des routes, des forages, etc. Malheureusement, les musulmans sont les grands absents de ces activités. Au demeurant, l'application de l'idéal humanitaire de l'Islam est restée pendant longtemps au creux de la vague. Il y a lieu donc de revoir la copie, car si nous ne mettons pas en marche la capacité affective et unitaire de l'Islam, nous serons les plus perdants au regard de la taille de notre communauté. Le prophète (psi) nous enseigne que « quiconque couvre un musulman, Dieu le couvre ici-bas et dans l'au-delà. Dieu assiste le serviteur tant que celui-ci en fera de même pour son prochain ». Le Coran est plus catégorique : « Ceux qui thésaurisent l’or et l'argent et ne les dépensent pas pour la cause de Dieu, annonce leur un châtiment douloureux ». En ce mois béni de ramadan où les actes de bienfaisance sont énormément récompensés, chaque musulman doit aller plus loin dans ses efforts pour la cause de Dieu et pour le développement de notre communauté. Cela passe nécessairement par un investissement réel et durable dans les secteurs sociaux afin de délivrer les populations de la tyrannie de la maladie et du besoin qui empêche beaucoup de personnes de bien adorer Dieu. Le prophète (psl) nous a prévenu qu'Allah dira à certaines personnes le jour dernier : « Fils d'Adam ! J'ai été malade et tu ne m'as pas visité. Comment te visiterai-je alors que tu es le Seigneur des mondes ? N'as-tu pas su que mon serviteur untel a été malade et tu ne l'as pas visité ? N'as-tu pas su que si tu l’avais visité, tu M'aurais trouvé auprès de lui ? Fils d'Adam ! je t'ai demandé la nourriture et tu m'as refusé. Comment te nourrirai-je ? réponds-t-il alors que tu es le Seigneur des mondes ? N'as-tu pas su que mon serviteur untel t'a demandé de la nourriture et tu lui as refusé ? N'as-tu pas su que si tu lui avais donné, tu aurais trouvé cela auprès de Moi ? Fils d'Adam ! je t'ai demandé à boire et tu m'as refusé. Comment te donnerai-je à boire alors que tu es le Seigneur des mondes ? N'as-tu pas su que mon serviteur untel t'a demandé à boire et tu lui as refusé ? N'as-tu pas su que si tu lui avais donné, tu aurais trouvé cela auprès de Moi ? Le verset 75 de la sourate 4 nous interpelle clairement sur notre responsabilité envers les autres membres défavorisés de la communauté : « Et que vous a-t-il à ne pas combattre dans la voie de Dieu pour aider ceux qui sont considérés comme faibles — hommes, femmes et enfants — qui disent : Seigneur, fais-nous quitter cette cité dont les gens sont injustes ? » O. D. Lisez et faites lire An-nasr Vendredi An-nasr vendredi nH5 du 29 Septembre. 2006 Prix 50 fc6 P. 1 Numéro 145 Nombre de pages 4 -- id 11580 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11580 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33235 33761 33762 33763 33764 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/0182ebe883143e0ff4481bd27a4d7cb10cf69267.pdf https://islam.zmo.de/files/original/f93617a951affc5c3defdeeba532cd174ae22e24.tiff https://islam.zmo.de/files/original/27f1ed2206b0a98359418faf019b70a81d431e81.tiff https://islam.zmo.de/files/original/eeb43395014a8716c906565bc7aed29e0fc0bccb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/72a6afd5c589adc1026ebe0f9eaf6b0f4eddc88b.tiff Titre An-Nasr Vendredi #146 (Les conflits dans les foyers sont faits pour être gérés!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15630 Fathia Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000292 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Les disputes sont inévitables dans une vie commune. D’après un adage moaga : « viens cohabiter avec moi, insinue, viens me faire la palabre ». Cependant, elles (les disputes) peuvent être insupportables lorsqu’elles se présentent de façon récidive ou lorsqu’elles atteignent une certaine ampleur. À travers ce numéro, nous tenterons d’évoquer les principales causes des conflits et les conséquences qu’ils peuvent engendrer dans les foyers. Les conflits dans les foyers sont faits pour être gérés ! Ce numéro propose des pistes de solutions qui pourraient aider les couples à mieux gérer leurs différends. La naissance des conflits Les causes des conflits sont diverses et varient d’un couple à un autre. Le mariage est un acte sacré à travers lequel l’homme et la femme s’unissent pour le meilleur et pour le pire. De ce fait, le choix est très délicat dans la bonne... marche d’une vie de couple. Lorsque l’un des conjoints ou les deux ont été d’une manière ou d’une autre contraints à se marier, il ne serait absolument pas surprenant que l’entente règne difficilement entre eux, car l’amour, l’un des éléments fondamentaux, serait absent. Aussi, ils doivent disposer d’un minimum de temps pour se connaître avant de s’engager. Beaucoup de conflits proviennent des déceptions dues à des erreurs de jugement sur la personne de son (sa) conjoint(e). C’est ainsi qu’on entend souvent dire « je ne savais pas que tu étais comme ça », « je me suis trompé de partenaire ». Tout cela arrive lorsque les conjoints n’ont pas pris le soin de s’étudier mutuellement afin de connaître le minimum sur le comportement de l’autre. Certes, il n’existe pas de femme ou d’homme parfait, cependant se connaître avant le mariage peut éviter le pire. Par ailleurs, cette situation de déception peut arriver lorsque les époux rêvent trop d’un idéal qu’ils comptent réaliser dans le mariage à tout prix, oubliant. Qu’ils doivent travailler pour construire cet havre de paix dont ils rêvent. Les mariages bâtis sur l’utopie sont à 80 % voués à l’échec car la réalité se présentera toujours contre leurs attentes. Il est préférable, pour éviter les conflits de ce genre, de rester dans la réalité et se préparer à toutes les éventualités. En outre, les manquements aux principes moraux de l’islam entraînent inévitablement la discorde dans le foyer. Lorsque les vertus telles que la patience, la maîtrise de soi, la fidélité font défaut dans un couple, il ne saurait connaître la paix. Le manque de patience peut entraîner des mésententes entre deux conjoints. Par exemple, un homme qui tient à corriger le comportement de sa femme par un coup de bâton magique en fonction de son goût risque de la faire craquer, et cela peut engendrer des conflits. De même, une femme qui ne sait pas attendre peut perdre patience et faire la tête à son mari. Or, le Coran dit : « Celui qui se montre... » Patient et pardonne, c’est certainement là une marque de caractère. La colère est l’un des mauvais comportements que tout croyant doit éviter. Selon Abou Hourrayra (DAS), « un homme dit au messager de Dieu (SAW) : "fais-moi une recommandation !" Il lui dit : "Ne te fâche pas." L’homme répète plusieurs fois la même demande et à chaque fois, il lui disait : "Ne te fâche pas." » Propos tirés des Jardins des vertueux, p. 231. Lorsque l’un des conjoints manque de maîtrise de soi, il peut très mal se comporter envers l’autre et cela peut déclencher une situation désagréable. Dans la colère, la femme ou le mari peut proférer des injures ou des propos compromettants qui peuvent demeurer ancrés même après réconciliation. « Les conflits peuvent finir, mais les mortelles paroles s'éternisent », dit-on. Toujours dans la colère, l’homme peut porter la main sur sa femme, ce qui n’est pas du tout intéressant. Il peut arriver que l’un des conjoints commette une erreur car « l’erreur est humaine ». Si l’autre n’a pas su se... Maîtriser et réprimander sur le champ le fautif, cela peut donner lieu à des situations désagréables. Aussi, les longues et récurrentes absences de l’un des conjoints sont de nature à provoquer un climat de suspicion, voire de querelles dans un couple, car le partenaire reste pensif et imaginatif à la maison. Toutefois, il n’est pas conseillé d’être trop possessif ou trop jaloux. Quand on observe trop l’autre, il finit toujours par en avoir marre et la révolte entraîne une atmosphère désagréable pour le couple. Cela peut aboutir même au divorce. Les grandes familles jouent en principe un rôle prépondérant dans le maintien des couples. Mais leur trop grande ingérence dans les affaires du couple n’est pas toujours la bienvenue. La polygamie, quant à elle, n’est pas un mal en soi, car Dieu l’a autorisée à travers ce passage du saint Coran : « (...) Il est permis d’épouser deux, trois, quatre parmi les femmes qui vous plaisent... » Sourate 4, verset 3. Cependant, quand elle est mal gérée, elle constitue une source de... Forte tension désagréable dans le foyer. La plupart des femmes ont du mal à vivre une vie de polygamie. Certaines l’acceptent en espérant un traitement équitable entre elles de la part de leur mari. Si par malheur, celui-ci se penche sur une bonne ambiance, la famille cède la place à un foyer de tension, à la haine entre coépouses puis contre le mari. En sus, la gestion financière dans un foyer est tellement délicate qu’elle peut engendrer des querelles. S’il est vrai que la charge ne revient qu’à l’homme, force est de reconnaître que la cherté de la vie actuelle exige un certain réalisme de la part des femmes. Celles-ci doivent avoir une vie assez frugale pour ne pas écraser leurs maris avec les dépenses de luxe. Comme le disait Hassan Iquiossen lors d’une conférence sur le thème : le minage : « Rien de pire pour l’homme qu’une femme qui dépense trop ». Par ailleurs, la sexualité a beau être considérée comme un tabou, elle... demeure capitale dans la vie d’un couple. Mal domptée, elle peut être source de graves conflits. Parmi toutes les causes de conflits énumérées, la sexualité est la plus complexe, car elle se cache toujours derrière d’autres raisons qui, en réalité, ne valent pas la peine. Une nuit mal passée par manque ou insatisfaction des rapports sexuels, monsieur ou madame se bouderont toute la journée et à la première occasion, l’un n’hésitera pas à s’en prendre à l’autre et c’est parti pour des discussions apparemment liées à des futilités qui, en temps normal, passent sous silence. Somme toute, plusieurs raisons peuvent engendrer la détérioration de l’atmosphère d’un foyer d’un moment à l’autre. Des conséquences néfastes Quel que soit son motif, un conflit entraîne toujours des conséquences néfastes dans le couple. Parmi celles-ci, nous retiendrons en premier lieu, le déséquilibre du foyer. En effet, à chaque fois qu’intervient une querelle dans un couple, il y a toujours un changement d’attitude des deux côtés. Les bonnes habitudes qui participaient à l'harmonie du foyer disparaissent pour laisser place à l’angoisse, à des mauvaises pensées, des remords... Tout cela joue négativement sur l’épanouissement psychologique de part et d’autre. Ces genres de situations, lorsqu’elles sont récurrentes, peuvent provoquer chez certains, des maladies d’ordre psychique, des pertes de poids considérables, la perte du goût de la vie... Les conflits ont également un grand impact sur les pratiques religieuses. Les troubles de famille suite à des querelles peuvent porter atteinte à nos prières quotidiennes obligatoires et surtout surérogatoires. Cela s'explique par le manque de concentration provoqué par ces conflits. Par ailleurs, les histoires du couple peuvent avoir un impact sur l’éducation des enfants. Lorsque les parents sont mécontents, cela se répercute sur leur comportement vis-à-vis des enfants. Souvent certains s’en prennent même aux enfants qui ne sont que des innocents. Ils ont besoin d’une ambiance familiale agréable pour vivre heureux et s’épanouir sur tous les plans. Quand la situation du foyer se détériore, l’atmosphère devient invivable. Le point culminant de ces conséquences est le divorce. Dans le pire des cas, certains couples se séparent pour de bon, suite à des conflits. Du divorce peut découler une autre conséquence non négligeable, à savoir "les enfants de la rue”. Il y a toujours une solution. Lorsqu’un couple en conflit tient à faire revenir le calme dans le foyer, le premier réflexe doit être le pardon réciproque. À travers un dialogue initié par l’un ou l’autre, le couple se décide à reconnaître son tort et à demander pardon. Aucun des deux conjoints ne devrait se lasser de faire le premier pas vers l’autre dans le sens du bien. Chacun doit toujours être disposé à donner le bon exemple en pardonnant. Le pardon nous est recommandé dans le Coran à travers ce passage : « Qu’ils pardonnent et qu’ils tournent la page ! N’aimez-vous point vous-même que Dieu vous absolve ? » Par ailleurs, si le respect mutuel existe. Entre les époux, cela contribue énormément au maintien de la paix dans le foyer. Dans la résolution des conflits, il convient de noter que la femme a un grand rôle à jouer au regard des caractères de tendresse, de douceur dont elle est censée faire preuve. Pour illustrer cela, méditons sur cet enseignement du prophète (saw) qui s’adressait à ses compagnons. « Toute femme aimante et féconde qui dirait à son mari lorsqu’il sera en colère : "voilà ma main dans la tienne, je ne goûterai jamais au sommeil avant que tu ne t’apaises. Ce sont elles les meilleures des femmes” » (ÇTabarinî). Toutefois, l’homme est aussi interpellé face à la gestion du foyer loin de tout conflit. C'est ainsi que Mouslim rapporte du prophète que « L’homme croyant ne doit pas haïr sa femme, s’il trouve en elle un défaut, il trouve également une qualité qui le satisfait ». La sincérité et la confiance mutuelles doivent être de mise dans le foyer pour éviter les soupçons, les... Doutes pouvant engendrer des querelles. Obtenir la confiance de son conjoint, c’est préparer l’harmonie et la consolidation du foyer. La colère est incompatible avec la paix dans un couple. Par conséquent, éviter au maximum de se mettre ou de mettre l’autre en colère. À ce sujet, Hassan Iquiossen disait : « Un bon mari, c’est celui qui ne se met pas en colère. » Cela est aussi valable pour la femme. Aussi, est-il profitable d’éviter de juger l’autre, de faire des reproches surtout au moment où celui-ci commet une faute. Il est plutôt conseillé d’attendre un moment propice où l’atmosphère est détendue et de revenir tout calmement sur les faits en ces termes, par exemple : « Chéri, excuse-moi, mais tu as fait quelque chose qui ne m’a pas plu, je souhaiterais que tu fasses comme ci, comme ça... ». Et tout simplement, le message passe et logiquement cette faute ne doit plus être commise. Tantôt, nous avons souligné la sexualité comme l’un des problèmes majeurs dans les couples. Ainsi, elle doit être traitée avec. Minutie pour une bonne atmosphère. La femme doit être toujours coquette, attirante et disponible pour satisfaire sexuellement son mari. Quant au mari, il doit éviter d’être égoïste, c'est-à-dire penser à son seul plaisir. Il doit s’assurer chaque fois que sa conjointe est pleinement assouvie avant de se retirer. Avant tout rapport, il est conseillé d’initier ensemble des astuces préliminaires qui préparent l’organisme à cet acte. À ce sujet, Hassan Iquiossen conseillait : « n’allez pas aux femmes comme un âne va à l’ânesse ». Il a repris en d’autres termes ce que le prophète a dit : « n’allez pas à vos femmes comme le font les coqs ». À ce niveau, chacun doit s’ouvrir à l’autre, oser dire ses impressions sincères après l’acte. Cela permet à l’autre de savoir s’y prendre la prochaine fois au bonheur du couple. Enfin, nous conseillons au couple d’initier des sorties, des promenades en couple afin de détendre l’atmosphère en changeant de cadre. Tout compte fait, la réussite dans une vie de couple dépend de la volonté. d’Allah (swt). Chercher l’harmonie dans le couple est pour le croyant une manière de rechercher la grâce de son Créateur. C'est pourquoi Il (Allah) doit être mis en avant dans toutes les entreprises dans ce domaine comme partout ailleurs. Fathia Le comité exécutif de l'AEEMB informe les invités à son colloque prévu pour se tenir du 06 au 08 octobre 2006 au centre socio-éducatif de l'AMA sis à Dassasgho, que les travaux débuteront incha’Allah le samedi 07 octobre 2006 à partir de 8 heures précises. Les participants y sont donc attendus à partir de 7 heures 30. An-nasr vendredi nT45 du 29 Septembre 2006.... Prix 50 Fcfa P150 Numéro 146 Nombre de pages 4 -- id 11579 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11579 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33234 33757 33758 33759 33760 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/073e8b5d30e3f9aeda465c28cc7cc807f8c9e5c3.pdf https://islam.zmo.de/files/original/f3341b7a23234afb1fa9814996d8afc34d964c94.tiff https://islam.zmo.de/files/original/535d90c050f3a4267c343953ece489d1d3968a1d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f201cd3c00d3088c267412e52b334cccd2c30419.tiff https://islam.zmo.de/files/original/55d5dd5766eb12eaf3ce07fed59ab0fb58e0750d.tiff Titre An-Nasr Vendredi #147 (La bataille de Badr : c'était il y a 1425 ans!!!) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000291 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Languis viiat 11 iicouri d'Allah liai ! Qui la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le mardi 10 octobre dernier correspondait au 17 Ramadan 1427. Une des plus importantes dates de l'histoire de l’islam. En effet, elle marque le 1425e anniversaire de la première grande victoire des musulmans sur les infidèles. C'était lors de la bataille de Badr. An-nasr Vendredi vous invite à un court moment de réflexion sur cet événement qui a marqué le début de l'envol de l'islam, qui continue. La bataille de Badr, c’était il y a 1425 ans !!! Expansion spectaculaire à travers le monde en dépit de la détermination de ses ennemis. Vendredi 17 Ramadan de l'an 2 de l'Hégire (mars 624 de l'ère chrétienne), voilà une date très importante de l’Histoire de l’islam. C'est la date à laquelle s’est déroulée la bataille de Badr, du nom d’une vallée située entre La Mecque et Médine, la première bataille des musulmans de l’Islam, marquant le début de confrontations armées entre les musulmans et les polythéistes. L’origine de la bataille Au mois de Ramadan de l’an 2 de l’Hégire, le Messager de Dieu apprit qu’une grande caravane marchande qurayshite rentrait de Syrie à La Mecque, qu’elle était dirigée par Abu Sufyân, et qu’elle n’était escortée que par une quarantaine de cavaliers. Cette caravane avait en partie été financée par les biens que les polythéistes mecquois avaient spoliés aux Musulmans pendant et après les persécutions qu’ils leur firent endurer. Contraints de quitter La Mecque pour trouver une terre d’accueil moins hostile, les Musulmans avaient abandonné tous leurs biens dans le seul but de sauver leur foi. Ces biens avaient entièrement été saisis par les païens. Partant de ce constat, le Prophète demanda des volontaires pour aller intercepter cette caravane et récupérer ainsi une partie de leurs biens. La valeur de la caravane s’élevait à quelque cinquante mille dinars en pièces d’or et comptait mille dromadaires. Trois cents et quelques hommes partirent en toute hâte avec lui : quatre-vingt-six Muhâjirûn. — Musulmans mecquois émigrés à Médine —, et le reste de Anjâr — Musulmans médinois —, dont soixante-et-un de la tribu des Aws et cent soixante-dix de la tribu des Khazraj. La petite troupe ne comptait que deux chevaux et soixante-dix dromadaires, deux ou trois hommes se relayant sur chaque monture. Le Prophète demanda au malvoyant Ibn Umm Maktûm d’assurer l’intérim au poste de dirigeant de Médine et d’imam à la mosquée en son absence. Lorsqu'il arriva au lieu-dit Ar-Rawha, il confia à Mus'ab Ibn Umayr l’étendard de l’armée musulmane, à Ali Ibn Abi Talib la bannière des Muhâjirûn et à Sa'd Ibn Mu'adh celle des Ansâr. Puis il envoya Basbas Ibn 'Amr Al Juhanî et 'Adiyy Ibn Abî Az-Zaghbâ’ en tant qu’éclaireurs pour récolter des informations sur la caravane, alors qu'elle approchait de la localité de Badr. Abu Sufyân donne l’alerte. Entre-temps, Abu Sufyân apprit que le Prophète était sorti à la tête d’une armée et qu’il marchait sur la caravane qu’il... avait la responsabilité de ramener jusqu’à La Mecque. Il envoya donc Damdam Ibn 'Amr Al-Ghifâri à La Mecque donner l’alerte aux Qurayshites, afin qu’ils accourent défendre leurs biens. Rapidement, les polythéistes levèrent une armée dans laquelle tous les clans qurayshites étaient représentés, à l’exception des Banû 'Adiyy. Le dévouement des Compagnons Lorsque le Messager de Dieu apprit la nouvelle, il demanda conseil à ses Compagnons sur la décision à prendre face à la tournure que prenaient les événements. Ils étaient en effet sortis intercepter une caravane marchande, et voici qu’ils auraient probablement à faire face à l’armée la plus puissante d’Arabie. Certains Compagnons étaient d’avis de ne pas combattre, le déséquilibre des forces étant trop manifeste, l’armée musulmane n’étant pas suffisamment préparée pour tenir tête à Quraysh. L’un d’eux dit notamment : « Ô Messager de Dieu, c’est Quraysh la perfide ! Par Dieu, elle n’a jamais été vaincue depuis qu’elle est une puissance ; et elle n’a jamais cru. en Dieu depuis qu'elle L’a renié. Par Dieu, pour rien au monde, elle n’abandonnera sa puissance. Elle te combattra. Prépare-toi donc soigneusement et prends toutes les dispositions qui s’imposent. Pour leur part, les Muhâjirûn déclarèrent qu’ils étaient avec lui quoiqu’il arrive. Mais le Prophète attendait surtout la réaction des Ansârs qui l’avaient accueilli dans leur cité et qui avaient prêté serment de le défendre envers et contre tout s’il était attaqué. Sa'd Ibn Mu'âdh prit alors la parole et dit : « Ô Messager de Dieu ! Tu penses peut-être que les Ansâr considèrent qu’ils ne doivent te porter secours que sur leurs terres. Au nom des Ansâr, je te dis d’aller où tu veux, de t’allier à qui tu veux, de rompre les liens de qui tu veux, de prendre de nos biens ce que tu veux et de nous laisser ce que tu veux. Ce que tu nous prendras aura plus de valeur à nos yeux que ce que tu nous laisseras. Quoique tu ordonnes, nous le ferons. Par Dieu, dusses-tu aller jusqu’à Birk, nous te suivrons ; dusses-tu traverser... » Cette mer, nous la traverserons avec toi. » Al-Miqdâd déclara quant à lui : « Nous ne dirons pas ce qu’a dit le peuple de Moïse à Mâse lorsqu’ils dérobèrent : "Va donc, toi et ton Seigneur, et combattez tous deux. Nous restons là où nous sommes" (Coran 5:24). Nous, nous nous battrons à ta droite et à ta gauche, devant et derrière toi. » Après avoir entendu ces déclarations de dévouement, le Messager de Dieu donna l’ordre d’aller jusqu’aux puits de Badr. La défection des Banû Zuhrah. Pendant ce temps, Abu Sufyân manœuvrait la caravane pour échapper à l'armée du Prophète. Pour ce faire, il emprunta une route longeant la côte de la Mer Rouge. Voyant qu’il était désormais hors de danger, il écrivit à Quraysh qu’ils pouvaient rentrer à La Mecque et que la raison pour laquelle ils avaient levé une armée n’avait plus lieu d’être. La lettre parvint aux polythéistes alors qu’ils étaient à Juliiah. Alors qu’ils se préparaient à faire demi-tour, Abu Jahl, le chef des Banû Makhzûm, déclara : « Par Dieu, nous ne rentrerons pas. » été jusqu’à Badr. Nais y arriveront, et nous donnerons l’hospitalité aux Arabes qui tiendront chez nous. Ainsi, les Arabes s’acheminent à l’aventure. » Al Akhnas Ibn Shurayq, chef des Banu Zuhrah, était quant à lui d’avis qu’il valait mieux rentrer. Peu écouté, il rentra seul avec les hommes de son clan, abandonnant l’armée qurayshite. Au vu des événements ultérieurs, cette An-nasr vendredi n°147 du 13 octobre 2006 Prix 50 f cfc P. 152 d’AL Akhnas lui manqua un grand presse sur des siens. Le clan du Prophète, les Banu Hâshâm, voulut également rentrer mais Abu Jahl pesa de tout le poids que lui conférait son statut de chef pour les en dissuader. Le champ de bataille Lorsque l’année musulmane atteignit le premier puits de Badr, le Prophète demanda : « Que devons-nous faire ? » à quoi Al-Hubâb Ibn Al-Mundhir répondit : « Ô Messager de Dieu ! Je n’ai pas entendu cela. Si tu sais, fais-moi savoir ce que tu veux que je fasse. » Les polythéistes se dépêchaient en Effet pour pouvoir se ravitailler en eau. Le Prophète envoya donc Ak, Sa'd et Az-Zubayr à Badr pour guetter les mouvements ennemis. Lorsqu’ils revinrent dans l'année, ils ramenèrent avec eux deux esclaves de Quraysh qu'ils avaient arrêtés durant leur mission. Interrogés par les Compagnons du Prophète, ils affirmèrent être en charge du ravitaillement en eau de la ville mecquoise. Le Prophète leur demanda : « D'où viennent-ils ? » — Derrière cette dune, répondirent-ils. — Combien sont-ils ? — Nous l’ignorons. — Combien de chameaux arrivent-ils chaque jour ? — Neuf ou dix, c'est selon. — Ils sont donc en route du côté de la pluie fine. Lorsque le Messager de Dieu et ses Compagnons arrivèrent en vue, le Prophète invoqua Dieu : « Seigneur, aide-nous ! » À ce moment-là, Abou Bakr s’approcha de lui et dit : « Ô Messager de Dieu, rassure-toi ! Par Dieu, je suis sûr que nous allons les vaincre. » Anges viennes! Selon l'instar de leur Prophète, les croyants implorèrent le secours divin. Dieu révéla alors aux Anges : « Je suis avec vous : soutenez donc les croyants. Je vais jeter la terreur dans les cœurs des mécréants. » Puis Il révéla à Son Messager que les Anges descendraient en renfort pour combattre à ses côtés. Rassuré, le Prophète passa la nuit à prier et à invoquer son Seigneur sous le tronc d’un arbre. C'était la nuit du vendredi 17 Ramadan de l'an 2 de l'Hégire. Tels durant la bataille, Libah Ibn Rabiah, un chef de clan qurayshite, son frère Shaybah Ibn Rabiah et son fils Al-Walid Ibn Libah sortirent des rangs de l'armée mecquoise et demandèrent un duel contre trois musulmans. La pratique du duel qui précédait la bataille générale était en effet une coutume chez les guerriers arabes. Des rangs de l'armée mecquoise surgirent trois Médinois, Abd Allah Ibn Rawahah, Awf Ibn Afa et son frère Mu'adh Ibn Afrâ'. Les trois Mecquois leur demandèrent : « Qui êtes-vous ? » — « Des Ansars », répondirent les Médinois. — « Vous êtes... » des gros de valeur et d'honneur, mars - eus pceserocs HL^ et HzsidS^^^ n°-vendredi n°147 du 13 octobre 2006 Prix 50fc6 P 153 Ali vint rapidement à bout de son adversaire direct Al-Walîd, tandis que Hamzah terrassait 'Utbah. Quant au troisième duel entre 'Ubaydah et Shaybah, il se conclut par une frappe croisée, où les deux combattants se blessèrent mutuellement. Shaybah fut néanmoins tué grâce à l’intervention de Hamzah. Gravement touché, 'Ubaydah eut la jambe coupée et il n’allait pas survivre longtemps. Après cette entrée en matière sanglante, la bataille fit rage. Les épées s’entrechoquaient et les corps tombaient, tandis que le Prophète, à la tête de son armée, continuait à prier et à invoquer Dieu pour qu’Il leur accorde la victoire, jusqu’à ce que sa requête soit enfin exaucée. Les Musulmans parvenaient à vaincre la première puissance arabe, tuant soixante-dix polythéistes et en capturant autant. Les pertes musulmanes s’élevaient quant à elles à quatorze hommes : six Muhâjirûn, six Khazrajites et deux. Awsites. Les principaux chefs qurayshites périrent, avec à leur tête Abu Jahl et Umayyah Ibn Khalaf. Ainsi, la petite troupe croyante de trois cents et quelques hommes, entièrement remise à Dieu, avait battu une armée trois fois plus nombreuse, enorgueillie par son nombre et ses moyens matériels. Epilogue Lorsque la bataille s’acheva, les corps des polythéistes tués furent enterrés dans une fosse commune. Le Prophète se présenta devant eux et leur parla : « Tribu ingrate envers votre Prophète ! Vous me traitiez d’imposteur alors que d’autres gens croyaient en moi. Vous m’avez abandonné alors que d’autres gens m’ont porté secours. Vous m’avez chassé alors que d’autres gens m’ont accueilli chez eux. Ô 'Utbah Ibn Rabi'ah ! Ô Shaybah Ibn Rabî'ah ! Reconnaissez-vous désormais que la Promesse de votre Seigneur est véridique ? Car moi, je reconnais que la Promesse de mon Seigneur est véridique. » Umar Ibn Al-Khattab demanda alors au Prophète : « Ô Messager de Dieu, pourquoi parles-tu à des hommes morts ? — Par Celui... Qui détient mon âme dans Sa Main, déclara le Prophète, vous ne m’entendez pas mieux qu’eux, bien qu’ils soient incapables de répondre. Trois jours plus tard, l’armée musulmane leva le camp et se prépara à rentrer à Médine, couronnée de succès. Sur le chemin du retour, le Prophète partagea le butin entre les soldats et fit exécuter An-Nadr Ibn Al-Hârith et 'Uqbah Ibn Abî Mu'ayî qui s’étaient rendus coupables du meurtre et de la persécution de plusieurs Musulmans avant l’Hégire. Ainsi s’achevait la première et la plus grande bataille de l’histoire de l’Islam. Son importance réside dans le fait qu’elle fut l’expression la plus aboutie du combat éternel que se livrent le bien et le mal : le bien et toutes les valeurs nobles qui s’y rattachent, défendus par le Prophète et ses fidèles croyants contre un mal organisé autour de la vanité, de l’orgueil et de l’égoïsme, défendu par les suppôts de l’idolâtrie et de l’absurdité humaine. Par ailleurs, cette bataille fit prendre conscience à tous, Musulmans et païens, que L’Islam était devenu une force qui compte dans l’Arabie du VIIe siècle. Noies, . . [U Birk est une vallée située à environ 600 km au sud de La Mecque, sur les côtes de la Mer Rouge. [2] La Mer Rouge. [3] Sourate 5, Al-Maidah, La Table servie, verset 24. [4] Sourate 8, Al-Anfal, Le Butin, verset 12. ERRATUM Une erreur malencontreuse s'est glissée dans le numéro passé. En effet, cet article a paru avec les références suivantes : An-Nasr vendredi n°145 du 29 septembre 2006. Il s’agissait plutôt de An-Nasr vendredi n°146 du 06 octobre 2006. Toutes nos excuses pour les désagréments que cela a pu poser. An-Nasr vendredi n°147 du 13 octobre 2006. Prix 50 f. P. 15* Numéro 147 Nombre de pages 4 -- id 11578 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11578 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33233 33753 33754 33755 33756 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8074e257dec709661466e0c08c13bc1f31587ae1.pdf https://islam.zmo.de/files/original/17c95dbe7b176a31ddf7dead74bf5e38e1518de4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6841301e94d6d6d90e8c0d12b9536f8bd4ceec94.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c01fdfe96fb76140d60fee546ee0a249b9067c5a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f6b6df970f8649f8f04009401b595a08560f4408.tiff Titre An-Nasr Vendredi #149 (Sermon de la fête de l'Aid el Fitr 2006. Imam Marboulaye Nombre) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1115 Marboulaye Nombré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/49 Khutba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/33 Terrorisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000290 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/279 Banfora https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/414 Soudan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n°149 4u 10 Fév. 2006 Loriqui vint 11 ticovn d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon à l'occasion de la fête de l’Aïd al-Fitr. Notre journal Anrusr propose ici le sermon prenant yrl'IrmmMarbadaye. NOMBRE à traiter de l'importance du terrain et de la nécessité de réduire en saeme de la où le Très Haut a proclamé dans le saint Coran : « Le plus M d'entre vous auprès de Dieu, c'est le plus pieux » (Coran 49/13). Pour nous permettre d'atteindre la piété, il nous a prescrit des actes d'adoration tels que le jeûne, la Zakat, le Hajj et le mois de Ramadan qui est sur le point de s'achever. Allah a voulu à travers le jeûne nous conduire à la piété qui est le sommet de la noblesse de l'être humain. En effet, la finalité du jeûne, c'est la piété et le Très Haut l'a annoncé dans le Coran en disant : « Ô vous qui avez cru, le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux d'avant afin que vous soyez pieux » (Coran 2/183). La nouvelle lune du mois de Shawwal est apparue, le Ramadan. A pris fin et nous célébrons aujourd'hui l'Aïd El Fitr. Nous remercions Dieu pour nous avoir aidés à accomplir le jeûne et pour les bienfaits qu'Il a placés à l'intérieur du mois béni en faveur des musulmans. Le jeûne nous a offert l’occasion de nous purifier. En effet, selon les propos du prophète (saw) : « Celui qui jeûne le mois de Ramadan, avec foi, tout en espérant la récompense divine, ses péchés passés lui sont pardonnés ». Le mois de Ramadan nous a permis de nous adresser abondamment au Seigneur Allah le Très-Haut à travers les prières. Certains ont pu observer la retraite spirituelle de l'I'tikaf pendant laquelle ils se sont consacrés à Dieu dans la prière et la méditation. D’autres se sont consacrés à la lecture ou au commentaire du Coran. D’autres, encore, ont excellé dans la générosité par divers actes de charité, surtout en offrant des repas pour le jeûne (Sahour) ou la rupture du jeûne (Iftar). Enfin, ceux à qui Dieu a donné les moyens se sont acquittés de la... Zakat el fitr au profit des nécessiteux et en vue de leur jeûne des écarts de langage prohibés durant le jeûne. En ce jour de louanges à l'adresse d’Allah, nous devons exprimer davantage notre solidarité envers les plus démunis et les malades, par des visites et des actes de générosité. Nous ne devons pas oublier de partager les aliments licites avec nos frères et voisins non musulmans. Nous devons continuer dans la consolidation de notre fraternité. Construire et renforcer la fraternité est un devoir car Allah a décrété dans le Coran : « Les croyants ne sont que des frères. Établissez la concorde entre vos frères, et craignez Dieu, afin qu'on vous fasse miséricorde. » (Coran 49/10) L'expression de la fraternité n’est pas nécessairement matérielle, c'est d'abord un élan du cœur qui prend sa racine dans l’amour de Dieu, ainsi que Dieu le dit dans le Saint Coran : « Une parole agréable et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Dieu n’a besoin de rien et Il est indulgent. » V263. Que notre fraternité ne s’arrête pas aux portes du Ramadan et qu’elle ne prenne pas l’allure de clubs fermés aux plus faibles des musulmans, ni l’allure d’une sorte de « Nomenklatura » islamique. Il est plus facile et confortable de vivre ensemble quand on est entre intellectuels, entre gens riches, entre élèves et étudiants, entre gens de même ethnie, etc., mais cela conduit à des cercles fermés, à l'exclusion des autres, loin de l’idéal islamique. Ta fraternité musulmane est l'expression de la miséricorde de Dieu et elle doit être ouverte sous peine de dévier de son objectif vers des « sous-fraternités » sectaires et intéressées. Rappelons-nous toujours cette parole du Prophète (paix et salut sur lui) : « Aucune de vous ne sera véritablement croyante tant qu'elle ne souhaite pour son frère ce qu'elle aime pour elle-même, et qu'elle ne déteste pour son frère ce qu'elle déteste pour elle-même. » Il dira par ailleurs : « L'Arabe n'est pas supérieur au non-Arabe. » L'Arabe n'est pas supérieur à l'Arobe, soit en matière de croûte de Dieu. Vous êtes tas d'Adam et Adam (l'homme vert) de la postérité et le plus noble d'être va auprès de Dieu, c'est le plus pieux. Par ce hadith, le prophète entend détruire les préjugés datant de la période de l'ignorance (djahiliyyah). Malheureusement, ces préjugés ont rendu la vie dure. Il n'est pas possible d'édifier une communauté spirituelle sans crainte de Dieu et sans amour du prochain. Quand on craint Dieu, on ne plaisante pas avec ses commandements et quand on aime son prochain, on ne lui fait point de mal et l'on ne reste pas indifférent à ses difficultés, ni à ses succès. Un des principes de la fraternité islamique est que les vieux soient miséricordieux à l'égard des jeunes et en retour, ceux-ci se doivent d'être respectueux envers les vieux. Il ne faut jamais oublier que les vieux d'aujourd'hui étaient les jeunes d'hier et que les jeunes d'aujourd'hui seront les vieux de demain. Il ne faut jamais oublier cela, afin d’instaurer de bons comportements. qui seront bénéfiques à toutes les générations de jeunes et de vieux. Le même respect recommandé envers les vieux est recommandé envers les enseignants. L'enseignant est considéré comme le père du savoir acquis par l'élève ou l'étudiant. Il a donc droit au respect et les apprenants lui doivent respect. En cette période de rentrée scolaire, nous encourageons les enseignants et les parents d'élèves à se soutenir mutuellement pour relever le défi de l'éducation de la jeune génération, car l'importance de l'éducation dans la vie de l'individu et de la communauté n'est plus à démontrer. Le Prophète bien-aimé (psl) disait : "La meilleure chose qu'un père puisse léguer à son enfant, c'est une bonne éducation." Le Coran proclame que ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ne seront pas égaux. Cela se constate entre les individus, entre les communautés et entre les nations du monde. Du point de vue de l'Islam, la recherche du savoir est une obligation religieuse. Nous demandons donc aux élèves, aux étudiants et étudiantes. de ne point se laisser divertir dans leurs études et d’obtenir la discipline dans le travail scolaire ou universitaire. Nous demandons particulièrement aux sœurs de tenir bon dans leurs études. Les paroles et les exemples du prophète montrent clairement que l'homme et la femme ont les mêmes droits et devoirs dans l'acquisition et l'application de la science. Se basant sur la conjoncture économique difficile et le problème du chômage, certains estiment que les longues études ne servent plus à rien. C'est une erreur. La vie en général n'offre sa générosité à une communauté humaine qu'après de longs efforts et de sacrifices en termes de temps, de moyens matériels et en termes de loisirs. Nous invitons donc les étudiants qui ont le potentiel intellectuel nécessaire pour aller loin dans les études de ne point hésiter à s'y engager, car ils sont attendus sur les différents chantiers où leurs aînés se battent déjà pour construire une société de bien-être. La culture intellectuelle reste un facteur déterminant dans la réussite de cette œuvre de longue haleine. La communauté islamique du Burkina souffre plus de l'analphabétisme, parfois par le refus de certains de ses membres de scolariser leurs enfants. Cela se traduit par le niveau anormalement bas de ses cadres religieux et par un déficit de cadres de haut niveau en général. Le cadre traditionnel de formation religieuse n'a plus son efficacité d'antan et la communauté manque cruellement de structures éducatives. Cependant, les associations islamiques ont vite pris conscience de ce manque et de la nécessité d'avoir des institutions éducatives modernes qui prendront en compte aussi bien l'éducation scolaire générale que la formation islamique et morale de nos enfants. C'est l'exemple du ŒR-FI et de l'AEEMB qui ont initié des projets dans ce sens. Le ŒR-FI a un projet de construction d'un complexe scolaire à Banfora et l'AEEMB la construction d'un établissement scolaire islamique à Ouagadougou. Certes, ces initiatives sont de l'AEEMB et du ŒR-FI, mais elles restent une réponse à h. préoccupation de la communauté des musulmans toute entière. Nous demandons donc aux frères et aux sœurs de les accompagner dans la réalisation de ces projets qui restent un défi majeur à relever et qui mettra à An-nasr vendredi n° 149 du 23 octobre 2006 Prix 50 F cfâ P. 156. Notre solidarité est un jour de grand rassemblement à la gloire de Dieu, nous ne devons pas oublier de prier pour que la paix et l'entente règnent toujours entre les musulmans que nous sommes et nos frères dans le livre. Dès sa naissance, l'Islam a toujours prôné la cohabitation pacifique entre les musulmans et les adeptes des autres religions. Cette position à principe n'a jamais varié car elle trouve ses racines dans le Coran et la tradition du prophète Muhammad (psl) dont la tolérance n'a jamais été démentie par l'histoire. À partir de son exemple de tolérance à l'égard des autres religions monothéistes, nous devons par le dialogue construire une humanité véritable. Condamnés à partager cette terre, nous devons accepter par réalisme que chaque... créant sa place, sans exclusion « littéraire » basée sur des préjugés majeurs. Malheureusement, des tensions existent entre l'islam et d'autres religions, mais en général, les musulmans ont rarement accepté de provoquer les fidèles des autres religions. Ces tensions sont dues pour la plupart à l'occupation et la colonisation des terres de la Palestine où se trouve la ville sainte d'Al-Qods, le troisième lieu saint de l'islam, après La Mecque et Médine ; à l'oppression et l'occupation de l'Irak et de l'Afghanistan ; aux discours subversifs de certains intellectuels occidentaux qui s'attaquent aux valeurs fondamentales de l'islam par la profanation du Coran et de la personne du prophète (psl) ; à la caricature du Prophète de l'islam faisant un lien entre l'islam et le terrorisme ; aux propos de certains leaders occidentaux déniant la reconnaissance de l'importance de la raison humaine, à leur conception d'un absolu et transcendant ; et à certains propos liant l'islam à la violence à cause de son concept mal compris du Djihad, telle la dernière déclaration du Pape Benoît XVI. paru sur ze-nit.org. "Si nous nous attardons sur ces points, c'est pour rétablir l'équilibre du jugement et éviter que les contre-vérités ne soient finalement prises pour des vérités. En effet, communiquer pour convaincre est pour nous un moyen essentiel, face à la falsification des faits à des fins de dénigrement de l'islam pour en faire une religion détestable. À propos de la violence, nous disons à chacun de relire l'histoire de sa communauté. Il y redécouvrira des faits de violence qui l'obligeront à rester humble et à modérer son jugement à l'égard de l'autre. Si nous revisitons effectivement l'Histoire, nous conviendrons que les croisades n'ont pas été une initiative musulmane ; l’inquisition n'a jamais été une pratique de l'islam ; l'islam n’a rien à voir dans les deux dernières guerres mondiales ; la persécution et la tentative d'extermination des juifs n'ont jamais été le fait des musulmans ; les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki n'ont jamais été les faits de l'islam. En comparant les réalités d'ailleurs aux réalités musulmanes, nous conviendrons qu'il faut modérer nos jugements les uns sur les autres et rechercher par le dialogue les moyens de lutter contre les causes réelles, et non supposées, de la violence dans le monde. On reproche à l'islam le concept du djihad (résistance), qui serait un concept de violence, mais il n'est pas propre à l'islam car la résistance à l'agression est naturelle et aucun homme épris de liberté ne peut abandonner la résistance pour la soumission volontaire et l'esclavage. C'est par la faiblesse de leur résistance que des peuples ont subi l'esclavage et c'est par la résistance qu'on a pu préserver le monde libre des griffes du nazisme et du fascisme. Qu'étaient les Alliés lors de la Deuxième Guerre mondiale, sinon des résistants? Chaque communauté a eu ses moments de résistance, quel que soit l'appellation qu'on lui ait donnée. Le Djihad par définition n'est pas un moyen d'exercer la violence sur les gens pour les convertir à l'islam. Cela serait en contradiction. avec le Coran qui dit : « point de contrainte en religion » (Coran 2/256). Le mot Djihad signifie effort pour la cause de Dieu. Cet effort peut être physique, intellectuel, financier, et surtout moral. On appelle grand Djihad, l'effort moral qui conduit à la piété dans une vie ordinaire. Le petit Djihad, c'est l'effort de résistance contre l'agression injuste. Il vise la protection et la survie de la communauté. La résistance, qu'on l'appelle Djihad ou non, est naturelle et universelle. Bien sûr que l'agresseur ne saurait apprécier la résistance de sa victime. La deuxième critique adressée à l'Islam porte sur la place de la raison humaine ou de la rationalité dans la foi musulmane à cause de sa transcendance absolue. Pour répondre à ces détracteurs, nous allons faire appel aux preuves du Coran, de la Sunna et des faits réels de l'Histoire. Dans le Coran nous lisons : « Dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance du jour et de la nuit, il y a des signes pour les doués d'intelligence » (Coran). 3/90). Ainsi, l’islam présente l'univers comme un grand livre et la raison humaine est l'instrument qui doit aider à la lecture (décodage des signes) de ce livre. ^r vendredi n° 149 du 23 octobre 2006............... Prix 50 F c£ P. 157 Par ailleurs, nous lisons : « Les pires des bêtes auprès d'Allah sont les sourds-muets qui ne raisonnent pas » (Coran 8/22). Le verdict du Coran est clair et sans appel : sans la raison, l'homme ne mérite pas son statut d'homme et serait pire qu'un animal. Quand le prophète Muhammad (psi) envoya son compagnon bien-aimé Muaz Ibn Djabal comme gouverneur du Yémen, il lui posa des questions pédagogiques dont les réponses contiennent la démarche islamique de résolution des problèmes humains : « Quand tu seras là-bas face à un problème, comment vas-tu t'y prendre pour le résoudre ? » lui demanda le Prophète (psi). « Je vais recourir aux dispositions du Coran. » « Si tu n'y trouves pas la réponse, lui demanda le Prophète ? » « Je vais recourir à la tradition (Sunna) du Prophète de Dieu. » Et si tu n'y trouves... Pas de réponse, lui demanda encore le Prophète (psl) ? Je vais recourir à la lumière de mon raisonnement. Louange à Dieu qui a mis en accord l'envoyé de l'Envoyé de Dieu avec l'Envoyé de Dieu, conclut le Prophète (psl). Il se dégage ici la démarche graduelle suivante : le Coran (Parole de Dieu) ; la Sunna (tradition du Prophète) ; l'effort de raisonnement (ijtihad). La raison humaine a donc clairement sa place dans l'islam. En effet, en islam, un fou, un mineur, un dormeur pendant son sommeil, sont déchargés de toute responsabilité car ils ne sont pas en pleine possession de leur raison. C'est pourquoi, dire que l’Islam ne fait pas bon ménage avec la raison humaine et donc qu'il est réfractaire à la science et au progrès est une contre-vérité facile à détruire. Les musulmans ne devraient pas réagir violemment à ces genres de propos car la violence ne doit pas être le moyen de premier choix pour un croyant. Il faut supporter la critique, car elle peut être l'occasion de faire jaillir la lumière. Le prophète de l'Islam a su, Mais le monde musulman n'ayant pas d'unique porte-parole, fait face à des réactions désordonnées dont certaines vont parfois à l'encontre des principes de l'Islam. En effet, s'attaquer à des innocents est anti-islamique et injustifiable. Cependant, il faut arrêter les provocations injustifiables et les violences verbales, expression de la haine, contrairement aux multiples déclarations d'engagement pour le dialogue des civilisations. Le dialogue nous est imposé par la raison, car la terre appartient à tous les humains et ils ne peuvent y cohabiter que par la tolérance et le respect mutuel. Les communautés religieuses du Burkina Faso donnent un exemple de cohabitation pacifique, respectueuse et fraternelle. Nous souhaitons qu'ailleurs cet exemple soit suivi pour préserver la paix dans le monde. Cela fait cinq ans déjà qu'un pays frère, la Côte d'Ivoire, est dans une tourmente politique sans précédent. La crise ivoirienne n'a fait que trop de victimes, enfoncé le pays autrefois prospère dans un grand retard économique. et exposer la vaillante population à toutes sortes de risques au point de les empoisonner avec des déchets que tous les pays du monde ont refusé dans leur dépositaire. Il est temps de tourner cette page noire de la vie du peuple ivoirien. C'est pourquoi nous lançons un appel à tous les acteurs de la crise, aux médiateurs africains et à la communauté internationale de surpasser leurs intérêts partisans et ne considérer que la souffrance du peuple ivoirien qui n'aspire qu'à la paix, à la coexistence pacifique et au développement amorcé dans les années 2001. Le grand rassemblement de ce jour étant consacré à la glorification d'Allah, prions Allah d'accorder sa grâce et la paix à tous ceux qui en manquent dans ce monde. Nous prions donc Allah pour la paix en Côte d'Ivoire, au Soudan, en Palestine, en Irak, en Afghanistan et partout ailleurs dans le monde où l'Homme souffre par le fait de son prochain ou de la nature. Le Ramadan est fini et nous sommes venus remercier Dieu et demander son soutien dans la foi et dans les... affaires de la vie. N'oublions pas que Ramadan nous bisse avec des acquis, du progrès sur le chemin de Dieu, celui de la piété. Il nous faut lutter chaque jour pour préserver les acquis du mois de Ramadan. Nous devons donc consolider ces acquis en persévérant dans les prières obligatoires, les prières surérogatoires, l'exécution des autres piliers de l'islam tels que la Zakat et le Hadj, la lecture et la méditation du Coran, le respect des interdits de Dieu, les invocations, la charité, les jeûnes surérogatoires traditionnels, surtout les six jours de jeûne du mois de Chawwal qui vient de commencer, les jeûnes du lundi et du jeudi, et les jeûnes des trois jours de pleine lune situés les 13, 14 et 15 de chaque mois lunaire. Aujourd’hui, jour de fête, il est interdit de jeûner. C'est le jour du manger, du boire et des jouissances licites. Cependant, les interdits de Dieu restent en vigueur à propos des boissons, de la nourriture et de la conduite morale. Que Dieu agrée notre jeûne et nous accorde d'autres Ramadan dans la piété. santé et la longévité. Excellente fête de ramadan III An-nasr vendredi n° 147 du 23 octobre 2006 Prix 50 FC 6 P. 158 Numéro 149 Nombre de pages 4 -- id 11577 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11577 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33232 33749 33750 33751 33752 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/cc6b147bc26d4f2ecf1423de3ba1eb20e74fe39c.pdf https://islam.zmo.de/files/original/3198ee0317340ec7757ee74947a7f6905882160d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4a53ba89e7d8afccd6fa03c64175741162b27899.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0e93168b56e895b15faf6abb6fba1f60110ec439.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b75ddf43e3ddebcd0787fc99c032790ec53c3003.tiff Titre An-Nasr Vendredi #150 (Râbi'ah : elle voulait vivre dans un univers plein de la douce proximité du Créateur!) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000289 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lire la biographie de la Noble Dame Râbi'ah Al-'Adawiyyah, c'est être ballotté entre les flots de lumière, les effluves de couleurs et l’odeur des parfums spirituels. Les événements extérieurs de sa vie sont relativement peu nombreux... Mais les événements intérieurs, propres à son âme céleste, sont innombrables. La raison humaine ne peut concevoir les degrés de l'amour qu’a gravis cette femme, dans la recherche effrénée de Celui qu’elle aime... Naissance de Râbi’ah et contexte social de l’époque. Râbi’ah vit le jour à une époque caractérisée par l’emprise de l’apparat. Les Musulmans avaient alors conquis la plus grande partie du monde connu. Les richesses s’amassaient chez eux en provenance du monde entier. La distance spatio-temporelle qui les séparait de l’époque du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et du temps du Califat Bien-Guidé s’effritait grandissant. Le faste et l’amour de la matière s’étalaient. installés chez eux. Bref, le moment était venu pour qu’une voix nouvelle retentît de l’appel authentique et éternel, l’Appel de Dieu... Râbi'ah Al-Adawiyyah naquit vers l’an 100 de l’Hégire, soit vers 719 de l’ère chrétienne, à Bassora (Iraq). Son père, qu'elle partageait avec trois sœurs, était un homme indigent mais dévoué à Dieu. Celui-ci mourut alors que la petite Râbi'ah avait moins de dix ans. Quelques mois plus tard, ce fut sa mère qui fut rappelée auprès de son Seigneur. Les quatre sœurs se retrouvèrent seules, démunies, sans personne pour les aider à surmonter la misère, la faim et la gêne. Elles se quittèrent alors, chacune résolue à se trouver son chemin... Bassora souffrait à cette époque d’une épidémie qui l’avait envahie, et à laquelle succéda une période de disette. Les brigands et les bandits de grand chemin se firent de plus en plus nombreux. L’un d’eux s’empara un jour de Râbi'ah et la vendit pour six dirhams à un très dur commerçant. Parcours de Ràbi'ah Al-'Adawiyyah Ce dernier chargeait Ràbi'ah de tâches que sa capacité ne pouvait supporter, elle, la fillette qui n’avait pas encore atteint l’âge de la maturité. Néanmoins, la nuit, elle se retirait, seule dans sa chambre, pour s’en remettre des souffrances de la journée. Son repos, elle ne le trouvait ni dans la nourriture ni dans le sommeil. Son repos, elle le trouvait dans la prière et la supplication de Dieu. Elle faisait partie des gens sur lesquels s’appliquent le verset : « Mais Dieu vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance. Ceux-là sont les bien dirigés. » (sourate 49 intitulée les Appartements, Al-Hujurât, verset 7) Quelle était cette force qui attirait ainsi cette petite fille vers l’adoration du Créateur des cieux et de la terre ? Peut-être était-ce l’influence spirituelle de son père lorsqu’elle était encore plus jeune. Quoiqu’il en soit, la cause primaire de cette dévotion demeure la nature. de sa personnalité, la nature du rôle pour lequel le Ciel l’avait élue, la nature de la mission qu’elle allait devoir accomplir à Bassora à cette époque, puis dans tout le monde musulman par la suite. Une nuit, son maître se réveilla de son sommeil, il entendit la prière et les supplications de Râbi'ah, et il observa discrètement, derrière la porte, ce qu’elle faisait. Fa-An-nasr vendredi n° 150 du 27 octobre ...... Prix 50 f cfâ p-160 id Ad-Din Al-'Attâr, le biographe de Râbi'ah, écrit : « R aperçut Râbi'ah prosternée, en train de prier et de dire : Ô Dieu ! Toi Seul sais à quel point mon cœur désire T’obéir. La prunelle de mes yeux est à Ton service. Si j’avais quelque pouvoir sur moi-même, je n’aurais cessé une seule seconde de M’adresser à Toi. Mais Tu m’as abandonnée à la merci de cette créature violente. » Au cours de ses invocations et de sa prière, le maître aperçut au-dessus d’elle une lampe planant entre ciel et terre. Sa lumière emplissait toute la pièce. Lorsqu’il vit cette lueur étrange, il fut saisi de pour et il demeura là, pensif, jusqu’au lever du jour. C'est alors qu’il appela Râbi'ah : « Râbi'ah ! Tu es libre ! Si tu le désires, tu peux rester parmi nous et nous serons tous à ton service. Et si tu le désires, tu peux partir où tu veux. » Elle lui fit ses adieux et partit. Les mosquées étaient devenues sa demeure. L’univers auquel elle aspirait à vivre était un univers à la fois de créatures mais plein de la douce Proximité du Créateur. Son cœur se purifia de la matière éphémère de ce bas-monde, il se purifia des passions, des instincts, de la peur et de l’espoir. Son cœur n’était plus empli que de la satisfaction qu’elle affichait vis-à-vis de Dieu, et de l’envie de vouloir atteindre le Céleste Agrément divin. Elle refusa tous les prétendants qui demandèrent sa main. Elle n’avait pas de place à offrir dans son cœur voué exclusivement à Dieu. Et elle n’avait pas le temps non plus de se consacrer à un autre amour que l’Amour de Dieu. L’Encyclopédie des sciences islamiques précise : « Après avoir recouvré la... » Liberté, Râbi'ah s’établit dans le désert, après quoi elle se rendit à Bassora où elle rassembla autour d’elle un grand nombre d’aspirants à la voie spirituelle et de compagnons qui s’acheminaient jusque chez elle pour assister à ses enseignements et à ses invocations et pour écouter ses paroles. Parmi les plus illustres de ses disciples, on peut citer Màlik Ibn Dinar, l’ascète Rabâh Al-Qaysî, le spécialiste du Hadith Sujyàn Ath-Thawn et le soufi Shafiq Al-Balkhî. Vendredi 15 du 27 octobre 2006 Prix 50 f c6 P. 161 Retour à Dieu Râbi'ah retrouva son Seigneur à l’âge de quatre-vingts ans. Toute sa vie durant, elle passa ses nuits et ses jours emportée dans la méditation de Dieu, recherchant avec ferveur Son Amour. Elle l’implorait sans lever ses yeux au Ciel, par crainte respectueuse de sa part. L’Encyclopédie des sciences islamiques dit à son sujet : « Râbi'ah se distingua des soufis qui l’avaient précédée, en ce sens que ces derniers n’étaient que des ascètes et des dévots. Quant à elle, elle fut une... véritable soufie, animée par un amour intense et débordant. Elle fut par ailleurs la première soufie à proclamer l’Amour absolu, l’amour qui n’est entravé par aucune passion autre que l’Amour de Dieu. Elle fut enfin la première soufie à poser l’Amour comme source d’inspiration et d’illumination. Fausses conceptions au sujet de Râbi'ah Al-'Adawiyyah Chez de nombreuses gens, l’image gardée à l’esprit au sujet de Râbi'ah est celle d’une beauté qui se vautre dans une vie de débauche et de luxure et qui, voyant que sa jeunesse allait dépérissant, se tourna vers l’adoration et l’obéissance de Dieu. Cette image est fausse et complètement déformée. Elle a été colportée par des livres tels que Râbi'ah Al-Adawiyyah, martyre de l’Amour divin du Docteur Abd Ar-Rahmàn Badawî, ou par des pièces de théâtre telles celle du poète égyptien Tâhir Abû Fâshâ, La Martyre de l’Amour divin, ou encore par l’œuvre cinématographique retraçant la vie de Râbi'ah et dont les rôles principaux sont revenus à. Nabîlah 'Ubayd et Farid Shawqi. Toutes ces œuvres ont gravé dans les esprits cette image erronée de Râbi'ah. Si les nécessités de la littérature, de l’art, du théâtre ou le besoin de satisfaire le public justifient ce que nous avons fait de Râbi'ah, alors que toutes ces justifications aillent au diable. Nous ne voulons garder que la véritable image, innocente, pure et lumineuse de Râbi'ah Al-Adawiyyah. An-Nasr, vendredi n°150 du 27 octobre 2006, Prix 50 fcfa, p. 16. Numéro 150 Nombre de pages 4 -- id 11576 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11576 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33231 33745 33746 33747 33748 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/0eb4cd240c7d08cbe76dac12c5515a9fff1266ed.pdf https://islam.zmo.de/files/original/d09ae7db9a78c5ec15f7040b924eb3dc09cf76df.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6001b21537702685bd1775f3705e1cbd12e3c754.tiff https://islam.zmo.de/files/original/626d61ed69d88e445e179878fe08e01d14425bc4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/01a0b39428e2f091c78173dd66509037dab4c68b.tiff Titre An-Nasr Vendredi #151 (Le prophète Muhammad : un illustre modèle) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1416 Benoît XVI Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000288 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Tonqu vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Des caricatures du prophète Muhammad (saw) aux critiques du philosophe français Robert REDEKER, en passant par les récents propos du pape Benoît XVI, les ennemis de l'islam achèvent de qualifier cette religion de violente et le Prophète Muhammad (saw) comme un guerrier. Que cela ne surprenne personne, ce n'est que par pure jalousie ; sinon, le monde occidental est convaincu de l'excellente personnalité du prophète et de la valeur intrinsèque de l'islam, qui demeure une religion de paix et de miséricorde. L'écrivain et homme politique français Alphonse de LAMARTINE, dans son ouvrage "Histoire de la Turquie", Paris, 1854, vol. II, pp. 276-277, l'avait signifié clairement en ces termes : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire ? » Moderne à Mahomet ? Les plus fameux n'ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n'ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur le tiers du globe habité : mais il a remué, de plus, des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes ; il a fondé, sur un livre dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toute race et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane, la haine des idoles et la passion du Dieu Unique. S'adressant au Prophète Muhammad, paix et bénédictions de Dieu sur lui, Allah le Très Haut s'exprime en ces termes : « Et tu es certes d'une moralité éminente. » (Sourate Al-Qalam, verset 4) « En effet, vous avez dans le Prophète un excellent modèle, pour quiconque... » espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment.» (Sourate Al Ahzâb, verset 21) Muhammad : un homme d'exception L'exceptionnalité du Prophète tient à ce qu'il ne fût pas seulement une grande figure de son temps mais une grande figure pour tous les temps et pour tous les peuples, indépendamment des considérations de races, de couleurs, de nationalités ou de situations géographiques. Son exemple valait pour les Arabes du septième siècle comme il vaut pour l'humanité actuelle, en ce début de vingt et unième siècle. Il constitue un excellent modèle pour riches et pauvres, jeunes et vieux, gouvernants et gouvernés, pour les gens doués d'une grande intelligence comme pour les esprits communs. Allah a fait de lui Son Envoyé pour toute l'humanité : « Dis : "Ô hommes ! Je suis pour vous tous le Messager d’Allah, à Qui appartient la Royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie, Il donne la mort. Croyez donc en Allah, en son Messager, le Prophète illettré qui croit en Allah. » et en ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés. » (Sourate Al-A'râf, verset 158) Le Prophète, paix et bénédictions de Dieu sur lui, mettait en pratique ce qu'il prêchait. Il a appliqué méticuleusement les préceptes du Coran, Parole d'Allah qui lui avait été révélée, à chaque instant et dans chaque détail de sa vie. C'est ainsi que sa vie fut le reflet de la Parole Divine. Il devint le Coran en personne, son incarnation et même, pour parler par métaphore : « la Parole divine en chair et en os ». Un hadith en témoigne : Sa'îd Ibn Hishâm s'adressa ainsi à Â'ishah, l'épouse du Prophète, que Dieu l'agrée : « Parle-moi du caractère du Prophète, paix et bénédictions de Dieu sur lui ». "Son caractère, répondit-elle, c'était le Coran. » (Musnad Ahmad) An-nasr vendredi n° 151 du 03 novembre 2006 Prix f cfâ P. 164 Quelques qualités du Prophète La moralité du Prophète ne se réduisait pas à quelques traits de bonne moeurs mais recouvrait une grande diversité d'éléments et d'aspects de sa vie. Bon, Compatissant, aimant, généreux et humble, il était également fort, courageux, éloquent, sage et d'une grande perspicacité. S'il fut un grand planificateur, un éminent organisateur et penseur, il fut aussi un homme empli de foi, de confiance et de piété envers Allah. Son implication active au sein de sa famille et de sa communauté ne lui faisait aucunement négliger ses prières, son jeûne et son dévouement à Allah. En vérité, nul ne priait autant que lui. Exemplaire comme enseignant, prêcheur, imam, chef, homme d'État, juge, commandeur des armées, il l'était aussi comme époux, père, grand-père, comme homme d'affaires, voisin et ami. Avant de recevoir l'honneur de la mission prophétique (Nubuwwah), il était connu parmi les Mecquois pour être "As-Sadiq Al-Amîn", la personne la plus véridique, la plus honnête et la plus digne de confiance ; caractère qu'il conserva tout au long de sa vie. Il n'a jamais failli à une promesse ou un engagement. Ses ennemis eux-mêmes ne pouvaient le taxer de malhonnêteté. Il faisait montre de la plus grande intégrité. grande humilité qui soit. C'était son habitude de se mêler aux pauvres et de s'asseoir parmi eux, faisant cesser l'usage de ceux qui restaient debout en sa présence. Toute place disponible dans une assemblée, quelle qu'elle fût, le satisfaisait, jamais il ne cherchait le surplomb ou la mise en avant, il pouvait ainsi arriver que les visiteurs ne sachent pas qui des personnes réunies était le Prophète. Ainsi, lorsqu'à la tête d'une grande armée victorieuse, il entra à La Mecque, ce fut en faisant la démonstration d'une humilité exceptionnelle, son front touchait la selle de son chameau ! Muhammad : une Miséricorde pour l'Humanité Il était la personne la plus miséricordieuse du monde. Allah dit de lui qu'il est « une miséricorde pour les mondes ». (Sourate Al-Anbiyâ, verset 107) Il exerçait cette qualité auprès de sa famille, de ses partisans, de ses amis mais aussi de ses ennemis. On se rappelle encore de sa tolérance exceptionnelle vis-à-vis des habitants de Taïf qui l'avaient copieusement lapidé et blessé. Gravement quand il a été vendredi n°151 du 03 novembre 2006 ..... Prix 50 f c6 P. 165 chez eux pour prêcher la parole d'Allah. Plutôt que de les maudire, Muhammad invoqua Dieu en leur faveur en disant : « Seigneur, pardonne à ce peuple car il ne sait pas ce qu'il fait. C'est plutôt moi qui me suis mal pris dans la transmission de ton message ». En bénéficiaient également jeunes et vieux, humains comme animaux. Ceux qui le persécutèrent à la Mecque, tuant ses proches et ses compagnons faits prisonniers lors des défaites, eurent eux-mêmes droit à son pardon. La constance constituait une donnée primordiale de son comportement moral. Après avoir déterminé une pratique saine ou une voie bénéfique, il s'y tenait et l'observait à jamais, répétant volontiers que : « L'action la plus aimée d'Allah est celle qui est accomplie régulièrement, même si elle n'est que peu de chose. » (Al-Bukhârî, n°5983). Ses noms Le Prophète, paix et bénédictions de Dieu sur lui, a plusieurs noms, à l'unisson de ses qualités. Mentionnés à la fois dans le Coran et les hadiths, voici quelques-uns de ses plus beaux noms : Muhammad (le Loué) ; Ahmad (le Plus Digne de louange) ; Hâmid (le Dispensateur de louanges et de remerciements) ; Ar-Rasûl (le Messager) ; An-Nabî (le Prophète) ; Shâhid (le Témoin) ; Rashîd (le Droit) ; Bashîr (l'Annonciateur de bonnes nouvelles) ; Nadhîr (l'Avertisseur) ; Dâ'î (Celui qui appelle à Allah) ; Hâdi (le Guide) ; Mâhî (celui par qui Dieu efface le mal et la mécréance) ; Fâtih (le Conquérant) ; Râ'ûf (compatissant) ; Rahîm (miséricordieux) ; Mujtabâ (Celui qui a été choisi) ; Mustafâ (l'Élu) ; Murtadâ (L'Agréé) ; As-Sâdiq (le véridique) ; Al-Amîn (le loyal) ; Musaddiq (Celui qui corrobore la vérité) ; Habîbullâh (l'Aimé d'Allah) ; Safiyyullâh (Celui qu'Allah a choisi) ; Najiyyullâh (le Protégé d'Allah) ; Shakûr (le très reconnaissant) ; Karîm (généreux) ; Hakîm (sage) ; Sayyid (le maître ou le leader) ; Sirâj Munîr (luminaire rayonnant) ; Jawâd (très généreux) ; 'Âdil (Juste) et Khâtam Ar-Rusul (le Sceau des Prophètes). Prophètes). Que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui ! Et Allah Tout-Puissant est plus savant. Source : islamophile.org AA An-Nasr vendredi n° 151 du 03 novembre 2006. Prix 50 FCFA P-166 Numéro 151 Nombre de pages 4 -- id 11575 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11575 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33230 33741 33742 33743 33744 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/902e6f1a64626be981c08b8a6517cd0f01c0fb73.pdf https://islam.zmo.de/files/original/67876ed09aa3bb8f6ee7f58bb9bd707b0a1342d7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c2ce35b78736d2b923459de764cfc844a7573b49.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f1a906bdbceb08ce6b089cb28f7eae0f6e2693d9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7a77d8a9e37f4bf1fca3a61b8ad496499ad4b538.tiff Titre An-Nasr Vendredi #152 (Le message des livres révélés) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15561 Adam Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12891 Nuit du Destin Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000287 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Depuis le début de la vie sur la terre, l'homme a reçu des lois et des recommandations de la part d’Allah, afin de le conduire vers la perfection. Certaines de ces lois et recommandations ont pu être conservées par les hommes et portent ainsi le nom de livres révélés ou écritures saintes, comme pour confirmer leur origine divine. Par ces livres, Allah veut combler les insuffisances qui sont liées à la nature même de l’homme. Le message que contiennent ces livres vise la réforme de la personne humaine en offrant des remèdes aux maladies de son cœur (le doute, l’orgueil, la jalousie, la peur...) afin de lui permettre d’établir l’équilibre entre son corps et son esprit. Dieu dit à ce propos : « Nous faisons descendre du Coran ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants » (S17V82). En outre, en révélant les paroles aux humains, Dieu veut les aider à demeurer vertueux autant que durera leur séjour sur la terre. Allah règle grâce aux livres les questions de... coexistence, de paix, de sécurité, de justice, de l’entraide mutuelle. Comme tels, les livres révélés sont une direction qui mène au bien, à la perfection et au bonheur dans les deux mondes. Allah dit à ce propos : « Voilà le livre ! Il ne renferme aucun doute, il est une direction pour ceux qui craignent Dieu » (C2v2-3). Il dit encore : « Nous avons fait descendre le livre sur toi, comme un éclaircissement de toute chose, une direction, une miséricorde et une bonne nouvelle pour ceux qui sont soumis » (C16v89). Par ailleurs, la faculté perceptive de l’homme, son arrogance et sa fierté l'amènent souvent à la négation de son Seigneur Allah (SWT), à être inattentif aux signes autour de lui. La parole d’Allah vient alors à point nommé pour confirmer son existence en appelant le genre humain à observer les signes autour de lui. Les livres saints, de par cette fonction, orientent l’intelligence des hommes. Le Coran dit à cet effet : « En vérité, dans la création des cieux et de la terre... » « La terre, dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre, disant : Seigneur ! Tu n’as pas créé tout cela en vain. Gloire à Toi ! Garde-nous du châtiment de l'enfer » (Coran 3:190-191). La foi est fluctuante. Cela est lié aux rapports qu’entretiennent la foi et la raison. Quand la raison prend le dessus, la foi s’en trouve rabaissée et vice-versa. Le livre vient alors en appui à la foi qui grimpe alors vers la certitude. Le Coran nous donne à ce sujet l'exemple édifiant d'Abraham au sujet de la résurrection. Aussi, la révélation des livres a pour objet de mettre le genre humain face à ses responsabilités. Ils rappellent le jour des comptes en interpellant les hommes sur tout ce qu’ils posent comme actes. Au-delà de leur action directe sur les hommes, les livres révélés permettent de conserver la parole d’Allah. Les prophètes à qui sont révélés... Ces livres sont des mortels et ont trouvé la mort. Sans livres, leurs messages disparaîtraient avec eux. Il y a enfin la fonction de la confirmation de la véracité de la mission des prophètes que remplissent les livres. Si les prophètes, qui prêchent pour mener les gens vers la bonne voie, ne sont pas porteurs d’un livre saint renfermant la législation qui conduit au droit chemin, ils seraient certainement traités de menteurs et leurs missions auraient échoué. Les livres saints sont donc des preuves qui confirment les missions des prophètes et ôtent par la même occasion aux mécréants les arguments qu'ils pourraient brandir pour justifier leur incroyance. Dieu dit à ce propos : « Nous avons inspiré les prophètes : ils annoncent la bonne nouvelle ; et ils avertissent les hommes afin qu'après leur venue, les hommes n’aient aucun argument à opposer à Dieu. Dieu est puissant et juste. » C4V165. Les différents livres révélés (connus) Les livres saints sont au nombre de quatre. (04). Il y a d’abord la Thora révélée à Moïse. Ce livre est descendu d’un trait, c’est-à-dire en bloc. À présent, on lui donne le nom d'Ancien Testament, intégré dans la Bible et constitué des livres se rapportant à l'histoire de l'alliance de Dieu avec le peuple juif. Il s’agit de « la Loi ou le Pentateuque », qui correspond aux premiers livres de la Bible (la Genèse, l’Exode,...). La deuxième partie est constituée des psaumes (zabour) révélés à David. Il semble que la Thora avait complètement disparu lorsque les Babyloniens, Balthazar, ont envahi les royaumes de Bani Israël. (Cf. la foi du croyant P. 225). Le troisième livre saint est l’évangile révélé à Issa ibn Mariam. Il existe actuellement au nombre de cinq. En effet, après Jésus, certains de ses disciples ont prêché l’évangile. C’est ainsi que ce livre existe selon ceux qui l’ont prêché. Il s’agit de l’évangile selon Marc, Matthieu, Luc, Jean et de Barnabé. An-nasr, vendredi n° 152 du 10 novembre 2006 PHxSOfcfj P-168. Cet évangile a disparu du XIVe au... XVIIe siècle après Jésus-Christ. Ces évangiles ne sont qu'une partie de la Bible, notamment le Nouveau Testament qui compte 27 livres (et les quatre évangiles formant quatre livres). Enfin, il y a le Coran, le dernier à être révélé. C'est à Mohammad (saw) qu'il fut donné. Sa révélation a scellé la prophétie. Le Coran est d'abord descendu en une seule fois (la nuit du destin). Ensuite, le Coran sera projeté dans sa forme détaillée pendant vingt ans vers ce bas monde. Cette descente est protégée des djinns et des diables. « Nous avons effectivement embellit le ciel le plus proche avec des lampes (étoiles) dont nous avons fait des projectiles pour lapider les diables. » (Coran 67:5). Le Coran contient cent quatorze (114) sourates ou chapitres de longueur variable avec plus de six mille versets. Les points communs à ces livres, appelés les points communs à tous ces livres, c’est en quelque sorte le but de leur révélation. Tous ces livres saints étaient des guides, une lumière pour les communautés humaines. Ils ont été... adressés. Ils renferment des moyens pour assurer à l'homme sa perfection de même qu’une bonne condition et pour faire régner la justice. Comment te demanderaient-ils de lire leur juge quand ils ont avec eux la Torah où se trouve le jugement d'Allah ?... Nous avons fait descendre la Torah dans laquelle il y a guide et lumière. Ces livres saints véhiculent le même message au sujet d'Allah. En effet, Allah est unique sans associé. Tous les prophètes ont propagé ce message qui se trouve alors consigné dans tous les livres divins. Il est le seul qui mérite d'être adoré et Il est à l'origine de la création des cieux et de la terre. Il est bon et compatissant de même qu'Il est dur en châtiment. En outre, ces livres ne se contredisent pas au sujet des croyants. En effet, celui qui croit en Dieu et au jour dernier attire sur lui-même la satisfaction et l'agrément d'Allah et aura une grande récompense. Voilà ce que le Coran en dit : Mohammed est le prophète de Dieu. Ses compagnons sont durs avec les impies, bons et... compatissants entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant la grâce d’Allah et Sa satisfaction. On les reconnaît car on voit sur leurs fronts les traces des prosternations. Voici la parabole qui les concerne dans la Torah et dans l'Évangile : ils sont semblables aux graines qui font sortir leurs pousses, puis ils deviennent robustes, ils grossissent, ils se dressent sur leurs tiges. Le semeur est saisi d'admiration et les impies en sont courroucés. Par ailleurs, ces livres véhiculent le même message au sujet de la responsabilité de l’homme vis-à-vis d’Allah. En effet, tout homme n’obtiendra que le résultat de ses propres œuvres. Allah dit ceci : « Ne lui a-t-on pas annoncé ce qu’il y avait dans les feuilles de Moïse et celles d’Abraham qui a tenu parfaitement à sa promesse de transmettre qu'aucune (âme) ne portera le fardeau (le péché) d'autrui, et qu’en vérité, l’homme n'obtient que le fruit de ses efforts, et que son effort en vérité lui sera... » présenté au jour du jugement. » C53V36-40. D’autre part, ces livres à l’exception du Coran, étaient adressés à des peuples précis et le contenu valable pour une période déterminée. Jésus dit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël ». Et quand Jésus fils de Marie dit : « Ô enfants d'Israël, je suis vraiment le messager d'Allah, envoyé à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d'un messager à venir après moi... » C 61 V 6. Enfin, après la révélation du Coran, tous ces livres sont devenus nuls d’effet. Ils ne font plus office de loi. Cette logique est clairement exprimée par le hadith suivant : « Par celui qui tient mon âme entre ses mains, si Moïse ou Jésus, l’un ou l'autre, avait été vivant, il n'aurait pu que me suivre. » Il convient de souligner qu’aucun de ces livres à l’exception du Coran n'a échappé à la falsification des hommes. La particularité du Coran Le Coran est le dernier message d'Allah (SWT) à l’adresse de l’humanité. Ce message Ultime a été révélé au dernier des prophètes Muhammad (SAW). Comme tel, le Coran est le plus important de tous les livres saints car révélé au meilleur des hommes de toute l’humanité, et rend hors d’usage les prescriptions contenues dans les autres livres saints. On l’aura constaté, le message du Coran est universel, donc il transcende les frontières raciales, ethniques, linguistiques... « Béni soit Celui qui a révélé le Coran à son serviteur pour en faire un avertisseur universel. » « Nous te rapportons par la révélation de ce Coran les meilleurs récits dont tu n’avais pas la moindre idée. » (C12 V 3). En sus, le message du Coran est préservé de toute altération d’où qu’elle vienne. Allah lui-même s’est porté garant de l'intégrité de ce livre béni. Il est hors de portée des erreurs, quelle que soit leur origine. Enfin, le Coran est un miracle permanent. D'un point de vue littéraire, le Coran a un style particulièrement concis et précis en plus des nombreuses résonances tout aussi étonnantes qu’édifiantes. Le Coran traite par ailleurs de plusieurs sciences que seule la technologie du 21ème siècle a pu détecter. Il renferme de multiples autres vérités (sociologiques, historiques, politiques...) ce qui en fait un livre unique en son genre. Dieu a lancé un défi aux hommes et aux djinns à propos du Coran en ces termes : « Dis, si les hommes et les djinns s’unissent pour produire une œuvre identique au Coran, ils ne sauraient y parvenir, dussent-ils créer pour cela une synergie d'action » (Sourate 17, Verset 88). Pour terminer, on retient que le musulman croit en tous ces livres saints, en leur origine divine et leur accorde le respect qu’ils méritent. « N'affirmez, ni ne confirmez les dires des gens des livres. Dites seulement : Nous croyons à ce qui a été révélé et à ce qui vous a été révélé. Notre Dieu est aussi le vôtre. Il est unique. Nous lui sommes tous soumis. » Boukhari, An-Nasr, vendredi n°152 du 10 novembre 2006, Prix 50 fcfa. Numéro 152 Nombre de pages 4 -- id 11574 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11574 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33229 33737 33738 33739 33740 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/f06ed4118ed0905fa61007ad7374487227813beb.pdf https://islam.zmo.de/files/original/07febfa4623e36d1a89edf9c83443fd31df35739.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9a5f01cf66d0fe4b43fe59c07afaf3bc400bc061.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5690b191837f47f5c6fd2e450823a4b583e0a2b6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/19312b27d760f81e498409d37955cb08a7d7cc12.tiff Titre An-Nasr Vendredi #153 (Être sincère et avoir une bonne intention pour récolter le succès!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15674 O. D. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000286 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu La sincérité conduit au bien et le bien conduit au Paradis, a dit le Prophète Mohammad (psl). Ailleurs, il nous apprend que : « Quiconque décide de faire une bonne action, mais par la suite ne la fait pas, Dieu lui inscrit quand même une bonne action ». Ces deux enseignements du saint Prophète révèlent ici toute l’importance de la sincérité et de la bonne intention pour le croyant. Être sincère et avoir une bonne intention pour récolter le succès dans sa quête de la vie présente et de l'au-delà. La sincérité (al-ikhlâs) est l’une des œuvres du cœur ; elle est même en tête des œuvres du cœur car la sincérité est une condition sine qua non de l’acceptation des œuvres. Nous entendons par sincérité (al-ikhlâs) la recherche de la Face d’Allah par l’œuvre (c’est-à-dire la recherche de Son Agrément, Lui Seul) et l’épuration de l’acte de toute impureté liée à l’ego ou à la vie d’ici-bas. L'œuvre n’est alors accomplie que pour l’agrément d'Allah - Exalté Soit-Il. Pour la recherche de la demeure de l'au-delà, sans la mêler à ce qui peut l’entacher comme les désirs immédiats de l’ego, qu’ils soient apparents ou cachés, l’obtention d’un gain, l'assouvissement d’une passion, l’accès à un poste, le gain d’une somme d’argent, l’occupation d’un rang dans le cœur des gens, recevoir leurs éloges, ou fuir leur dénigrement, satisfaire les gens en général, ou complimenter certains en particulier, obéir à une rancœur enfouie, une envie voilée, ou pour un orgueil latent, ou encore d’autres maladies, passions ou impuretés qui ont pour base commune : rechercher par l'œuvre quelque bien de l’ici-bas ou l'agrément de quelques personnes, en dehors de Dieu. La base de la sincérité dans l’œuvre est la purification de l’intention pour chercher Allah Seul. Ainsi, la sincérité est l'opposée du mensonge qui, lui, mène au péché et celui-ci conduit en Enfer. La sincérité est donc l'une des qualités humaines les plus importantes. fortement recommandées par Dieu. Le musulman la considère comme un complément de sa foi et travaille de sorte qu’elle reflète sa vie quotidienne. Être sincère en toutes circonstances Les paroles, les actes et les gestes du musulman ne sont pas gratuits. Ils ont une valeur hautement religieuse et comme telle, sont récompensés ou punis par Dieu. Dès lors, le musulman dans tous ses agissements ne cesse d’être le plus sincère possible. Dans ses propos, le musulman ne dit que la vérité. Il n’est pas complaisant ni négligeant. Il ne se laisse pas aller au mensonge et évite toute abjection. Le Coran classe explicitement le menteur parmi ceux qui n’ont pas la foi : « Ne blasphèment le mensonge vraiment que ceux qui ne croient pas aux signes de Dieu » (C16V105). Le Prophète (psi), louant les vertus de la sincérité, nous fait ces recommandations : « Suivez la voie de la sincérité car elle mène au bien. Le bien conduit au Paradis. L'homme franc et soucieux de la franchise sera inscrit auprès de Dieu comme véridique. Et Prenez garde au mensonge, car il conduit à la corruption et la corruption mène à l’Enfer. Celui qui ment et qui persiste dans le mensonge sera inscrit auprès de Dieu comme imposteur. Le mensonge est un vice suffisamment grave et est considéré comme la porte d’entrée de toutes les autres tares. L’Imam Ali déclare à ce sujet que « le mensonge est la pire des choses existantes sur terre ». L’Imam Hassan El Haskari renchérit : « Tous les vices ont été rassemblés dans une maison et l'on fit du mensonge la clef de cette maison ». Dans les transactions commerciales, le musulman fait preuve de sincérité : il ne fraude pas, ne trompe pas ni ne falsifie. La fraude est l’un des graves péchés en islam. Dieu maudit les fraudeurs dans le Coran : « Malheur aux fraudeurs ! Lorsqu'ils achètent quelque chose, ils exigent des gens une pleine mesure ; lorsqu'ils mesurent, ou qu’ils mesurent pour ceux-ci, ils trichent. Ne pensent-ils pas qu'ils seront ressuscités un Jour terrible ? ». Le musulman qui décide d'accomplir ce qu’il juge indispensable n'hésite pas à le faire résolument, sans être distrait par autre chose. Quand il engage sa foi, il tient sa promesse, car manquer à sa parole est la caractéristique de l’hypocrite qui se reconnaît à ces trois signes : « Quand il parle, il ment ; quand il promet, il manque à sa parole ; et quand on lui confie quelque chose, il trahit. » Dans son comportement, le musulman n’a pas non plus de fausses apparences. L’Imam Sadeq a montré que le critère de la valeur est la sincérité et les apparences, ainsi que les gestes religieux : « Ne vous laissez pas leurrer par leurs prières et leurs jeûnes surérogatoires, parce qu'il se peut qu'ils ne les accomplissent que par habitude. Mais éprouvez-les par la franchise et la loyauté de confiance. » La sincérité procure des avantages considérables pour l’homme, aussi bien sur terre qu'à l'Au-delà. En effet, elle élève. L'homme au rang des martyrs. Le prophète (psi) avait dit à ce sujet que : « Celui qui, sincèrement, demande à Dieu d'être martyr, Dieu l'élève à leur rang même s'il meurt dans son lit ». La sincérité accorde également à l'homme, la paix de la conscience, l'abondance et la bénédiction. Cela est confirmé par ce hadith du Saint Prophète (psi) : « Le vendeur et l'acheteur sont libres de conclure le marché tant qu'ils ne se sont pas séparés. S'ils ont été sincères, et se sont révélés les défauts de leurs marchandises, leur marché sera béni. Si au contraire ils se sont mentis, et ont caché l'imperfection de leur marché, le bénéfice de leur marché sera anéanti » - hadith rapporté par Boukhari. Ali, l'Émir des croyants (que le salut de Dieu soit sur lui) a résumé les avantages de la sincérité en une phrase : « L’homme sincère acquiert trois choses : il inspire confiance, il attire et il impose son respect ». La sincérité est soutenue par une bonne intention qui constitue une autre dimension de la pratique cultuelle islamique. Toujours une bonne intention L'intention précède toujours l’acte et le musulman reconnaît son importance et sa suprématie sur tout acte spirituel et temporel. Tout en étant sûr que l’intention est la base et la condition de toute chose, le musulman reste convaincu qu’elle n’est pas une simple formule à réciter, ni une simple idée passagère, mais bien l’élan émanant du cœur pour accomplir une action juste et profitable. C’est la ferme résolution de faire une œuvre pie, un acte de soumission à Dieu. Le prophète nous exhorte à cela en ces termes : « Tous les actes ne valent que selon l'intention qui les inspire. Chacun n’a de son œuvre que la valeur de son intention. » Malheureusement, beaucoup de musulmans ne sont pas rigoureux sur cet aspect. Celui qui a une bonne intention sort toujours gagnant, que celui-ci arrive à traduire son intention en acte ou non. Le prophète (psl) en incursion à Tabouk avait dit ceci à ses compagnons : « Il y a des gens restés à Médine qui partagent avec nous nos récompenses. » Traverserons-nous une vallée, ou foulons-nous un sol cher aux infidèles, ou endurons-nous une privation, qu'ils partagent avec nous nos récompenses ? Comment y parviennent-ils ? dirent les compagnons. L'excuse, dit le prophète (psl), les a retenus. W vendredi n153 du 17 novembre 2006.............. Prix 50 f cfâ P. 173. Ils ont participé grâce à la bonne intention, rapporté par Abou Daoud. Ainsi, un acte d'habitude toléré, mais inspiré par une bonne intention, devient une adoration, digne de récompense de la part de Dieu ; et une bonne action privée d’une bonne intention devient un péché susceptible de châtiment. De même, tout péché accompli dans une bonne intention n'est jamais absous. Pour illustrer cet aspect, nous pouvons considérer cet exemple : celui qui construit une mosquée avec de l’argent mal acquis n’a point de mérite. Alors, seul l'acte toléré par sa nature peut bénéficier de la bonne intention et devenir un acte de dévotion. Un acte interdit ne peut jamais être travesti en acte louable par la seule bonne intention. bonne intention de l'accomplir. La sincérité et la bonne intention sont donc une voie qui nous permet d'accéder au succès aussi bien sur terre qu'à l'Au-delà. Il suffit de s'armer sincèrement d’une bonne intention et toutes les récompenses des œuvres les plus arrachantes et les plus méritoires nous sont accordées même si nous n’arrivons pas à les concrétiser. Le prophète (psi) met tout le monde sur le même pied d’égalité en nous rassurant que « Dieu n'a pas d'égard pour vos physionomies ni vos richesses. Il regarde uniquement vos cœurs et vos œuvres ». Et sur la sincérité, Samuel Smiles tire une conclusion qui nous paraît profitable : « Parmi les vices moraux et les défauts blâmables, le mensonge est le plus laid, le plus pénible et le plus condamnable. La sincérité doit être le seul objectif de l'homme, dans toutes les circonstances de la vie ; et il ne devra la sacrifier à quoi que ce soit d'autre ». OD. Info Hodj 2006 ! Cette année encore l’AEEMB et CERFI organisent l’inscription et la formation des Candidats au pèlerinage. Pour de plus amples informations, contacter le siège de l’AEEMB au 50 36 27 89 ou du CERFI au 50 36 08 03 ou la caisse Baïtoulmal au 50 63 94 99. An-Nasr, vendredi n° 153 du 17 novembre 2006.......... Prix 50 FCFA pJ74 Numéro 153 Nombre de pages 4 -- id 11573 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11573 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33228 33733 33734 33735 33736 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/b2c606b3ece8869e79e4b99cca8c0b97a4094837.pdf https://islam.zmo.de/files/original/4f8b6d44a5bf3b75a3583b3300ac098d7634068f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/dc2795e3fa4968497400a405ad4d3a5dd742785c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6eafb24196640d56d59010c91085ca2ce8400f22.tiff https://islam.zmo.de/files/original/730d83f10713bd599e89d36117563c27800e5a4c.tiff Titre An-Nasr Vendredi #154 (Les dessous du dossier nucléaire iranien) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15674 O. D. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/480 Université al-Azhar Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000285 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu W* ’yiwt 1* Mcourf d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. S'il est un sujet qui préoccupe la communauté internationale en ce moment, c’est bien le dossier nucléaire iranien; même s’il semble être oublié. En réalité, ce sujet n'est qu'en veilleuse et fera très prochainement la une de l'actualité internationale en raison des enjeux qu’il cache. Votre bulletin An-nasr vendredi vous propose dans cet article une analyse de ladite question en vue de faciliter sa compréhension. L’Iran, on le sait, persiste et signe qu’il ne reculerait pas d’un pas dans sa détermination à développer son énergie nucléaire, malgré les menaces de la communauté internationale. Il y a quelques mois, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait signifié à ses détracteurs que "Le peuple iranien a le droit de développer son énergie nucléaire civile. L'Iran veut l'utiliser et nul ne pourra l'en empêcher". Le conseil de sécurité des Nations Les Nations unies ont adopté la résolution 1693 afin d’amener l’Iran à suspendre son programme d’enrichissement à l’uranium grâce auquel il pourrait mettre au point une arme nucléaire. Le délai qui lui avait été donné pour suspendre ses activités était fixé au 31 août dernier. L'Iran n’en a eu cure et les grandes puissances examinent une autre résolution qui fera tomber des sanctions sur l’Iran. Mais Téhéran ne lâche pas la prise : « La nation iranienne répondra à toute restriction de ses activités nucléaires par une riposte ferme et appropriée », a déclaré Mahmoud Ahmadinejad le 30 octobre dernier. Il dénonce en effet l’attitude de la communauté internationale dont « les efforts, a-t-il souligné, ne font qu'engendrer la colère et la haine ». De son côté, les États-Unis, par la voix de sa secrétaire d’État, Condoleezza Rice, avaient déclaré qu’elle était « tout à fait certaine que des sanctions seront prises pour démontrer à l'Iran qu'il ne peut pas continuer sur cette voie ». Sur le terrain, l’Iran fait tourner actuellement deux chaînes de 164 centrifugeuses chacune pour l’enrichissement d’uranium, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « Dans l'affaire nucléaire, nous sommes prêts à accomplir le dernier pas », a dit M. Ahmadinejad dans un discours prononcé le 16 novembre dernier dans la province du Kurdistan. C’est le 9 février 2003 que le feuilleton iranien a commencé lorsque le président d’alors, Mohammed Khatami, annonce que son pays (Iran) produira son propre combustible nucléaire pour ses futures centrales civiles. Deux semaines après, c'est-à-dire le 21 février, les inspections commencèrent avec la visite à Téhéran du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed El Baradei. Sa mission était de s’assurer que le programme nucléaire iranien ne dissimulait pas la mise au point d’une bombe atomique. C’est cette institution (l’AIEA) qui a, en effet, la charge de... L’application du traité de non-prolifération de l’arme nucléaire, conclu le 1er juillet 1968 et signé par 189 pays dont l’Iran. Pourquoi cet acharnement contre l’Iran ? Dans la configuration actuelle des relations internationales, on est fondé à dire que le traité de non-prolifération ne s’applique pas à tous les pays signataires. Seuls les intérêts des grandes puissances déterminent si tel ou tel pays a le droit ou non de développer l’énergie nucléaire. Ainsi, c’est le silence total sur les possessions nucléaires de l’armée israélienne. Israël s’est doté d’un arsenal militaire impressionnant. En effet, selon la revue anglaise Jane’s Intelligence Review, citée par le journal Action n°97 de mars 2006, l’arsenal militaire israélien comprend environ quatre cents (400) têtes nucléaires pour une puissance d’ensemble de 50 mégatonnes, soit l'équivalent de 3 850 bombes d'Hiroshima. Comme vecteur nucléaire, les forces israéliennes disposent d'environ 300 chasseurs F16 et 25 F15, tous fournis par les États-Unis. Israël. possède également des missiles balistiques qui, avec une portée comprise entre 5000 et 7000 km, sont capables de frapper n'importe quel objectif au Moyen-Orient » et cela avec la bénédiction des États-Unis, (nous vous faisons l’économie des spécificités et du reste de cet armement qui, à en croire notre source, est suffisamment important). On comprend aisément pourquoi il n’y a pas de sanctions envisagées, ni contrôle mis en place à l’égard de ce pays. Pas de protestation, pas de rappel des résolutions spécifiques de l’ONU. Absolument rien : « Comme c'est toi, tu peux faire ce que tu veux ». Quand il s’agit de la Corée du Nord ou de l’Iran, on se rappelle qu’il existe un traité de non-prolifération nucléaire. Suite au test nucléaire réussi de la Corée du Nord (le 09 octobre 2006), on a constaté la fermeté avec laquelle la soi-disant communauté internationale a réagi. Le président américain Georges W. Bush l’a qualifié d’inacceptable et de menace pour la paix et la sécurité. On est tenté de lui demander ce qu’il en est pour Israël. On imagine la réponse : « Israël a le droit de se défendre », le dira-t-il de toute évidence. C’est cette politique de deux poids deux mesures qu’il faut justement dénoncer. Soit on interdit à tous les pays de développer des activités nucléaires, soit on les y autorise tous. En l’état actuel des choses, il n’est pas exclu que l’Iran subisse des frappes militaires américaines : « Un conflit militaire entre les États-Unis et l’Iran est fort probable et il peut commencer dès cette année », a déclaré en août dernier Aton Sourikov, expert de l’institut des problèmes de la mondialisation, lors d’une table ronde à Ria Novosti, intitulée « Bilan de la guerre au Liban et perspectives de frappes américaines sur l'Iran ». Dans un article paru le 22 novembre dernier dans le quotidien libanais L'Orient-Le Jour, des experts américains estiment que les États-Unis pourraient préférer en 2007 l’option militaire à la voie diplomatique contre Téhéran et bombarder des installations nucléaires iraniennes. Je pense qu’il va le faire », a dit à l’AFP John Pike, directeur de Globalsecurity.org, un centre d’analyses sur les questions militaires. Selon lui, les États-Unis pourraient « bombarder des installations d’armes de destruction massive l'été prochain ». Le journaliste américain Seymour Hersh a relancé ce week-end cette hypothèse en affirmant que les faucons de l’Administration Bush, avec le vice-président Dick Cheney en tête, étaient toujours prêts à attaquer l’Iran, quitte à passer outre l’approbation du Congrès contrôlé à partir de janvier par les Démocrates. Joseph Cirincione, ex-pert au Center for American Progress, un centre de réflexion proche des démocrates, pense aussi que l’option militaire contre l’Iran pourrait être choisie par le gouvernement américain. « Ce n'est pas réaliste, mais cela ne veut pas dire que nous ne le ferons pas ». Il a relevé que rien n’est fait pour promouvoir des solutions alternatives, comme des discussions. avec Téhéran sur l’Irak qui pourraient ensuite être élargies au programme nucléaire iranien et au rôle de Téhéran dans la région. Selon lui, l’Administration Bush reste figée sur l’idée qu’il « faut supprimer le régime iranien ». « Le programme nucléaire est une raison, mais plus profondément il y a cette idée que la puissance militaire américaine peut être utilisée pour transformer complètement le Moyen-Orient », ajoute-t-il. Dans un point de vue paru dimanche dans le Los Angeles Times, Joshua Muravchik, expert au centre de réflexions néo-conservateur American Enterprise Institute, appelait d’ailleurs à attaquer l’Iran. « Nous devons bombarder l'Iran », écrit-il. « La voie diplomatique et des sanctions n’a mené nulle part (...) Nos options ont été réduites à deux : nous pouvons nous préparer à vivre avec l'Iran doté d’armes nucléaires ou nous pouvons user de la force pour l'en empêcher », ajoute-t-il. (Source : www.lorien-lejour.com). Plusieurs raisons expliquent l’acharnement américain contre l’Iran. La La première raison fondamentale est que Washington, en voulant frapper l’Iran, veut empêcher les nouvelles puissances qui traitent avec l’Iran de bénéficier des produits pétroliers dont dispose ce pays pour pouvoir rivaliser avec les États-Unis. À cet effet, Aton Sourikov affirme qu'« un coup porté à l'infrastructure pétrolière de l’Iran provoquera immanquablement une flambée des prix mondiaux du pétrole, ce qui affaiblira les concurrents des États-Unis dans le processus de la mondialisation ». Il s’agit notamment de la Chine et de l’Inde, nouvelles puissances dont le développement économique dépend des technologies énergétivores. La deuxième raison fondamentale qui explique l’acharnement des États-Unis sur l’Iran est que Bush veut déstabiliser l’Iran et permettre à Israël, son grand allié de tous les jours, de demeurer éternellement le gendarme du Moyen-Orient. Cela permettra aux États-Unis de contenir et de freiner l’avancée de l’islam qu’ils craignent. Dans un tel contexte, la possession de l’arme nucléaire par l’Iran mettrait fin. à ce projet machiavélique du pays de l’oncle Sam, puisqu’en ce moment, il y aurait un tant soit peu, un équilibre de la terreur dans la région. Le vice-premier ministre israélien Shimon Peres a prévenu le 16 novembre dernier que « si l'Iran acquiert l'arme atomique, d'autres pays musulmans en feront autant ». Voilà toute la vérité sur le nucléaire iranien. Un proverbe de chez nous ne dit-il pas que « Quand on veut abattre son chien, on l'accuse de rage » ? Hier, c’était l’Irak et le Liban. Aujourd’hui, c’est l’Iran. Demain, c’est la Syrie et la destruction du monde arabo-musulman continue. Les musulmans ont-ils besoin de l’arme nucléaire ? Dans ce grand débat actuel sur le nucléaire, il convient que chacun sache la position de l’islam sur le sujet afin de mieux se défendre si nécessaire. Pour de nombreux dignitaires religieux, cités par le journal Action n°97 de mars 2006, le monde arabo-musulman a bien besoin de l’armement nucléaire. Le sheik Tantawi de l’université Al-Azhar, lors d’une conférence en octobre. 1999, réunissant des Ulemans et des chercheurs en physique nucléaire de différents pays arabes, a expliqué que l’islam « encourage la force, mais la force rationnelle et juste qui défend les opprimés, jusqu’à la défaite totale de l'agresseur, car, poursuit-il, la force est l'une des caractéristiques d'Allah et l’inspiration divine ». ^sr vendredi n°154 du 24 novembre 2006 Prix 50 f cfâ P. 177 Citant les dernières volontés du Calif Abou Bakr, le Cheikh Tantawi a déclaré que ces derniers avaient instruit le commandant Khalid Ibn Al Walid de répondre par l’épée à l’épée de l’ennemi et par la lance à la lance de l’ennemi. Le Cheikh Tantawi déclare que « Si Abou Bakr avait vécu à notre époque, il aurait ajouté " à la bombe atomique répliquer par la bombe atomique " ». Une fatwa du comité des décisionnaires religieux d’Al Azhar a même affirmé que le développement d’armes nucléaires est un devoir religieux. Le Cheikh Ali Abou Al Hassan, chef du comité, a signifié clairement que « les musulmans doivent acquérir toute... sorte d'arme, pas uniquement nucléaire. Je me réfère aux paroles d'Allah qui exhortent à asseoir notre puissance : "mobiliser contre eux toute votre puissance armée”. Le Cheikh Youssef Al-Qaradawi, l'un des dirigeants des Frères Musulmans dont les décrets religieux jouissent d’une grande popularité en Égypte et dans le monde arabe, s’est lui aussi déclaré favorable à l’acquisition de l’arme nucléaire par les musulmans. Dans un sermon de vendredi diffusé sur la télévision qatarie le 18 octobre 2002, il a déclaré : « je suis de l'avis que les musulmans doivent obtenir l'arme nucléaire, mais non l'utiliser. Nous devons acquérir cette arme, mais il est interdit de s'en servir car c'est une arme de dissuasion, et par elle, tu pourras intimider l'ennemi d’Allah et ton ennemi. C'est ce qui s'appelle la paix armée : la possibilité de dissuader et d’effrayer l’ennemi, le privant de la possibilité d’attaquer ». Cependant, certains savants musulmans pensent que les musulmans n’ont pas besoin de l’arme nucléaire. C’est L’exemple de Muzammil Siddiqui, ancien directeur de la Société islamique d’Amérique du Nord. Pour lui, l’islam n’a pas précisé quel type d'arme nous devons utiliser, l’épée ou le canon. Mais il s’oppose à l’emploi d’armes de destruction massive, car l’islam nous enseigne que même en temps de guerre, nous n’avons pas le droit d’attaquer des civils ou des personnes paisibles qui ne s’attaquent pas aux musulmans. Toujours selon le docteur Siddiqui, l’islam nous défend d’attaquer ou de tuer des animaux, de détruire des récoltes, et de porter atteinte aux sources, car, poursuit-il, Allah punit ceux qui répandent la corruption sur la surface de la terre, ceux qui détruisent la végétation et la progéniture de l’homme. Taha Zabir Al-Aiwani, président du Conseil du fiqh en Amérique du Nord, est aussi défavorable à l’acquisition de l’arme nucléaire par les musulmans, car selon lui « ces armes ne savent pas distinguer entre coupables et innocents ». Mais justement, combien de musulmans innocents meurent chaque jour à... Cause de ces armes que les ennemis de l’islam utilisent contre les musulmans ? Une chose est évidente : beaucoup de musulmans (en Irak, en Palestine, en Afghanistan, au Pakistan, au Liban, en Iran, en Éthiopie) souffrent et meurent à cause de l’injustice des grandes puissances. Nous devons donc chercher des moyens pour protéger les musulmans et leur permettre de vivre leur foi islamique dans la paix et la quiétude. Check Ali Abou Al Hassan a donc raison de soutenir que les musulmans doivent se doter aussi de l’armement nucléaire qui devra être utilisé pour nous défendre et afficher notre force, afin de dissuader ceux qui nous rendent la vie et notre pratique religieuse difficiles. Les religieux s’accordent sur le fait que l’islam encourage la force non dans une optique offensive mais défensive. Le monde et les relations sont aujourd’hui régis par la logique de la force, non par la loi ou la moralité. Il faut donc que les musulmans s’imposent afin de pouvoir imprimer une bonne moralité et un sens de. responsabilité aux hommes. C'est une autre facette de notre combat en tant que musulmans : « Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront ». C3vl04 OP An-nasr vendredi n°154 du 24 novembre 2006 ........Prix 50 fcfa P-178 Numéro 154 Nombre de pages 4 -- id 11572 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11572 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33227 33729 33730 33731 33732 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/4d6a551dc517dde18ebd127092bc0e9a330524c8.pdf https://islam.zmo.de/files/original/089c0e89efc368a0cb68345b3194bc7123705bab.tiff https://islam.zmo.de/files/original/055ef743a18d781d8b6b1b785fb02872d4f60e92.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ac3629e9859d7ac6e19cfd8889c091b9223657b5.tiff https://islam.zmo.de/files/original/59147b2368b313a090a5e14b0035b8003590eef1.tiff Titre An-Nasr Vendredi #155 (Ni négligence, ni excès dans l'adoration) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15632 O. Jôrahim Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000284 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR Ainsi qu'à la victoire, célèbre le louange de ton Seigneur et l'illustre. L'excès de zèle, au même titre que la négligence de la religion, est une pathologie grave qui atteint le religieux et conduit généralement à la perversion et à la déviance. La négligence signifie manque de soin, d’application, d’exactitude. Elle est synonyme de désintérêt, qui signifie perte de l’intérêt pour quelque chose. Elle veut dire aussi détachement, légèreté ou manque de sérieux. En somme, la négligence est une défaillance ou un manquement aux obligations, contrairement à l’excès de zèle. Mais ces deux notions ont un point commun qui est le dépassement des limites, par défaut dans le cas de la négligence et par excès dans le cas du rigorisme. La négligence en religion est le manquement aux règles et obligations religieuses. Les motifs de la négligence religieuse. Les motifs de la négligence et de... L’excès de zèle émane des mêmes origines intérieures et extérieures. Les influences du démon sont également comptables parmi les causes de ces deux fléaux quoique dans des sens opposés. Le zélateur s’imagine qu’il parvient aussi au but par la précipitation. Il s’impose la dureté et des charges excessives en se privant de jouissances licites comme si la loi divine était défaillante et qu’il se devait de combler ces défaillances. La négligence, quant à elle, est carrément la tendance inverse. Toutefois, les deux tendances se rejoignent à la source. Le démon et ses partisans suggèrent à certains l’excès de zèle en même temps que la négligence. Parmi les motifs les plus significatifs et les plus importants de la négligence en religion, l’on peut citer : le négligent présente un penchant vers le relâchement et l’indolence. Il se berne d’illusions sans se donner la peine d’accomplir ses devoirs. Il manque de persévérance dans les œuvres qu’il entreprend et représente le partisan du moindre effort. Le Messager. de Dieu l’explique clairement en disant : « ... quant à l'incapable c’est celui qui se laisse entraîner par sa passion et se berne d’illusions au sujet de Dieu » hadith rapporté par M«r vendredi n° 155 du 01 décembre 2006. Prlx50fc6 P. 179 par Ahmad, Tirmidhi. Il reporte sans cesse l’accomplissement de ses devoirs et obligations, oubliant que la mort ne se fait pas obligatoirement annoncer. Allah nous dit : « Pour chaque communauté, il y a un terme. Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder d’une heure et ils ne peuvent le hâter non plus. » Coran VII / 34. Le prophète nous appelle à entreprendre les actions pieuses avant l’apparition du désordre et des épreuves qui sèment un état de confusion et empêchent l’homme d’accomplir de bonnes actions. Il nous adresse en ces termes : « Ô gens, repentez-vous devant Dieu avant de mourir. Entreprenez les bonnes actions avant que les préoccupations ne vous en empêchent. » Rapporté par Ibn Mâja. 2- L’entraînement des passions. Il est clair que l’homme est fait. d’esprit et de chair. La religiosité est donc une tendance naturelle et innée de même que la tendance matérialiste. Cette dernière est faite d’instincts et de désirs. La raison joue, dans cette complexité, le rôle d’élément régulateur qui assure l’équilibre entre les deux tendances, spirituelle et matérialiste. La religion vient canaliser et orienter ces pulsions vers des buts nobles tout en assurant la satisfaction des instincts et des désirs naturels de façon saine et judicieuse. Lorsque la raison est défaillante dans l’accomplissement de son rôle, le côté matériel domine, favorisant le mouvement des instincts dans le sens de la déviance. La vie de l’être est alors vouée au désordre qui se manifeste par le dépassement des limites prescrites par la loi divine et par le bon sens. On tombe désormais dans le péché et les interdits en négligeant les règles de la religion faisant fi de la notion du sacré. Et l’on commence à tergiverser et à fuir les obligations religieuses. Ce mal a été diagnostiqué et clairement identifié par le saint Coran à l’intention des fidèles pour les mettre en garde contre son danger : « On a enjoint aux gens l’amour des choses qu’ils doivent : farines, ayants, trésors thésaurisés d’or et d’argent, chevaux moqués, bétail et champs ; tout cela est l’objet de jouissance pour la vie présente, alors que c’est auprès de Dieu qu'il y a bon retour » Coran 3 verset 14. Le saint Coran décrit à la perfection les caractères des dissolus qui se livrent à leurs passions et désirs : « Et Dieu veut accueillir votre repentir. Mais ceux qui surent les passions veulent que vous vous égariez grandement vers l’erreur » Coran 4 verset 27. Le Coran attire l’attention de l’homme sur la nécessité de juger à leur juste valeur chacun des deux aspects de la vie. L’homme aux vues profondes et perspicaces étant celui qui n’en néglige aucun tout en laissant la parcelle à l’Éternel plutôt qu’au monde périssable. Allah, le Très Haut, dit à ce propos dans le saint Coran : « Mais, vous préférez plutôt la vie... » « Présente, alors que l’au-delà est meilleur et plus durable » Coran 87 verset 16-17. Allah - exalté soit son nom - établit alors la loi de la modération et instaure la règle de la juste mesure et de la tempérance comme règle générale applicable à toutes les situations et dans tous les domaines de la vie matérielle et spirituelle. Voici cette règle sous forme de recommandation divine pour le bien et le salut de l’homme sur terre : « Et recherche à travers ce que Dieu t'a donné, la demeure dernière. Et n’oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Dieu a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche plus la corruption sur terre. » Car An-nasr vendredi n° 155 du 01 décembre 2006 ..... Prix 50 fcfa P180 F------------------------------------ triant parmi les corrupteurs » Coran 28. Le manque de confiance ou le manque de foi est à relier à ces deux facteurs précédents, à savoir la négligence. La faiblesse de la foi est un facteur important puisqu’elle touche à la conviction intime qui guide et oriente la personne dans ses actions. jugements et que dans son raisonnement et ses sentences. Dès lors que la foi vient à naître dans le cœur, l’âme se trouve troublée par la tendance envahissante de la chair qui fait sombrer l’homme dans les plaisirs et les bas instincts. La corruption atteint jusque sa conception de la loi divine et ses finalités majeures. Le Messager de Dieu précise que l’absence de foi a conduit l’homme à commettre tous les types de turpitudes et de vilenies et à exercer les crimes et les péchés les plus odieux sans le moindre scrupule ni la plus petite hésitation. Il n’est plus qu’une ombre dénuée de volonté dont les vents soufflent à volonté. Les Ulémas disent que « l’homme ne commet pas de péché en étant dans un état de parfaite croyance. Il s’agit d’une négation de la perfection de la foi » de la foi de façon catégorique et absolue. Il est nécessaire, impératif d’être extrêmement vigilant pour que notre foi ne descende pas jusqu’au niveau inacceptable. Les insidieuses suggestions du démon et les facteurs que nous venons d’exposer sont nourris par un agent aussi dissimulé que dangereux. Il circule dans les veines de l’homme comme le sang. sang y circule. Bien entendu, du diable qui ne cesse de souffler à l’homme des suggestions cultivent en lui la négligence des prescriptions de sa religion. Sans répit, il s'acharne sur les croyants afin non seulement de leur faire fuir les nobles valeurs mais aussi de les soustraire aux obligations. Il s’agit encore d’éloigner les hommes de la grâce de Dieu et de les conduire à leur propre péril et ruine. Cet agent est connu de tous et pourtant personne n’en échappe. Chaque humain est accompagné en permanence par un démon, un méchant compagnon qui l’incite avec insistance au mal et qui embellit à ses yeux le péché. Seul fait exception à cette règle, le Messager de Dieu (SAW) qui avait converti son compagnon démon qui fut, désormais croyant. Certains versets du Coran dévoilent le stratagème que le démon met en œuvre afin de corrompre l’homme et de semer le désordre dans sa vie personnelle et dans ses rapports avec son prochain. Autrement dit, le Coran met à nu les objectifs que le démon se fixe, et que D’ailleurs, la réalité atteste. Dieu - à lui la transcendance - nous met toujours en garde contre le diable : « le diable ne tient que jeter parmi nous, à travers le temps et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et nous détourner d’invoquer Dieu et de la salât. » A-t-on donc y mettre fin ? * Comme le dit le verset 91. À côté du démon, nous avons les prêcheurs du mal et du désordre. En effet, l’action de ces personnes provoque des ravages dans la communauté des fidèles à travers les allégations et les fausses accusations qu’on essaie de coller à l’islam. Elles se concrétisent, entre autres, par la propagande antireligieuse et les slogans creux, mais retentissants, prônés par les esprits malveillants. Ces derniers n’hésitent pas à employer les moyens détournés et sinueux pour tromper les esprits crédules et candides. La fausseté, les contrevérités et l’imposture sont leur cheval de bataille et leur arme fatale dans leur tentative de détourner les fidèles du droit chemin. L’ennemi fatal des religions authentiques est l’ignorance de leur contenu. C'est dans la nature humaine que d’être hostile, ou du moins sceptique, vis-à-vis de ce que l’on ignore. L’ignorance partielle ou totale des préceptes et des prescriptions religieuses est, en grande partie, responsable de la négligence de la religion et de la faiblesse du sentiment religieux. Cela crée une distance, un certain éloignement à cause de l’image incomplète ou déformée qu’on a. La déformation étant le résultat de préjugés que l’on adopte injustement puisque l’on ne connaît pas la réalité de la chose. Ceci s’énonce clairement dans cette maxime d’Ali qui dit : « L’ignorance est obligatoirement répréhensible ou excessive ». L’ignorance dans la religion prend des formes diverses. La mauvaise compréhension ou la conception erronée de l’islam en est une. Cet aspect pathologique est accru par l’influence des idées et des pratiques étrangères à la religion authentique. Un autre aspect ou manifestation de l’ignorance est la... Pratique erronée des règles religieuses, notamment l’application formelle et littérale de certaines prescriptions qui s’attachent excessivement à l’aspect extérieur aux dépens des objectifs et finalités visées par la loi divine. De plus, combien sont ces jeunes musulmans qui ignorent tout sur la vie du prophète, le modèle parfait, et savent tout sur la vie des artistes, musiciens et autres... Et très souvent, l’ignorance conduit à l’intolérance. Faisons un bref aperçu sur les aspects de la négligence religieuse. Il est important de les connaître afin d’œuvrer selon le Coran et la Sunna. Quelques manifestations de la négligence religieuse. Prenant diverses formes, la négligence se traduit par de multiples manifestations et signes qui relèvent, pour la plupart, de manquements interdits et punissables. Nous exposons les cas suivants pour illustrer la gravité de ce mal : - la négligence des actes sunna et des actes surérogatoires : il s’agit du cas où le croyant s’acquitte de toutes ses obligations religieuses et... Évite tous les interdits, ne néglige en même temps les actes sunna et ceux surérogatoires (œuvres recommandées) car il est détestable de négliger la tradition prophétique. Associer les bonnes actions aux mauvaises actions. L’ébranlement de la religion : l’exemple des personnes se trouvant dans ce cas est donné par Allah dans le Coran à la sourate 2, verset 85-86. La foi sans actes : cette situation est à éviter au maximum car « Dieu armait parfaitement les craintes et connaissait parfaitement le bien ». Coran 29, verset 11. On l’aura compris, la négligence tout comme l’excès sont des voies qui conduisent inexorablement à la perdition. Alors, l’observance du juste milieu est et demeure le passage obligé pour le succès ici-bas et dans l’au-delà ; car Allah a fait des musulmans une communauté de juste milieu qui se garde de toute exagération dans les actes de dévotion, de même qu’elle se met à l’abri de toute négligence vis-à-vis des prescriptions d’Allah. An-nasr, vendredi n° 155 du 01 décembre 2006. Prix 50 fcfa p. 182 Numéro 155 Nombre de pages 4 -- id 11571 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11571 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33226 33725 33726 33727 33728 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/4ee24d723aae41044ea756ac60958ec4767c6eae.pdf https://islam.zmo.de/files/original/6690b05e981f702d5b5eb9da5b4201882a6a386b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/cf258cd26f7322b06df2f031293b8626034971af.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3b050cb65863b7e7c211406db459710072fe2df9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/028649e0e5cc80000f043af091a871c0fce12ab3.tiff Titre An-Nasr Vendredi #156 (Hygiène et santé de la sœur musulmane) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15570 Fatiha Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000283 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu L'hygiène est la branche du savoir qui traite des règles et des pratiques nécessaires pour conserver et améliorer la santé ainsi que la propreté du milieu dans lequel on vit. On distingue plusieurs types d'hygiène parmi lesquels : l'hygiène familiale, alimentaire, industrielle, vestimentaire et corporelle. Ainsi, de son corps à son environnement immédiat ou lointain, en passant par ses aliments et boissons, ses vêtements... le musulman, d’une manière générale, doit observer une propreté sans faille en vue d’être pur aux yeux de Dieu car « Allah (le Très Haut) est pur et n’aime que ce qui est pur ». L'hygiène familiale Lorsque l'hygiène est bien observée dans l'espace familial, elle crée un environnement favorable à l'épanouissement social et spirituel de la maisonnée. En effet, elle fait régner la joie de même qu'elle réduit les risques d'infection (maladies). Au-delà de cet aspect, l'honneur et la dignité de la sœur musulmane se mesurent quelque part à sa capacité de rendre et de... tenir ses vêtements et sa maison propre. La recette pour gagner ce pari, on la connaît. C’est de porter attention à tous les coins et recoins de son cadre de vie, de sorte qu’il ne soit pas un nid de poussières, de toiles d’araignée ou de saletés. Cette même lutte doit se poursuivre contre les mauvaises odeurs en prenant le soin de parfumer la maison avec du déodorant et de préférence de l’encens. Mais le travail ne s’arrête pas là. Il y a aussi la question de l’hygiène dans l’alimentation. An-n^sr vendredi n° 156 du 08 décembre 2006......... Prix 501 cfâ A — L'hygiène alimentaire. Dieu nous dit dans son saint Coran : « Ô humain, de ce qui existe sur la terre, mange le licite pur... ». $2 VI68. Le contenu de ce verset nous montre qu'il est formellement interdit de consommer de l'illicite comme le porc, la drogue, le vin... qui sont classés parmi les aliments impurs. Le respect de ces prescriptions divines dans l'alimentation constitue la première dimension de l'hygiène alimentaire. Par ailleurs, il faut veiller à la Propreté des ustensiles et protéger les repas contre les mouches et autres insectes. Il va de soi que la sœur veille à les tenir loin des endroits impropres. Pour rendre son repas agréable, il est important pour la sœur de prendre le soin d'être elle-même propre avant le service. D'autre part, l'alimentation doit être équilibrée, c'est-à-dire une alimentation qui comporte des glucides, des lipides, des protides, des sels minéraux et des vitamines. L'hygiène corporelle. Dans la pratique de l'hygiène, toutes les parties du corps de la femme doivent faire l'objet d'une attention particulière. De la tête aux pieds, aucune partie du corps ne doit être négligée. Étant donné que les cheveux sont un lieu privilégié pour les microbes, il est important de les nettoyer avec le plus grand soin. En aucune façon, le port du voile ne peut être une excuse pour les négliger. Le prophète (psi) nous enseigne que « celui qui laisse ses cheveux ou sa barbe doit bien les entretenir ». Par ailleurs, les dents doivent être brossées. Après chaque repas. À défaut, au moins chaque matin et chaque soir au coucher. Il est aussi conseillé d'utiliser le cure-dent. Le prophète (saw) disait que s’il ne craignait que cela ne soit une tâche trop lourde pour sa communauté, il aurait ordonné de se curer les dents avant chaque prière, lors des ablutions en d'autres termes. L'entretien de la bouche permet d'avoir des dents solides, blanches et une bonne haleine. On évite ainsi les infections et en même temps, on reçoit l'agrément de Dieu. Il faut signaler au passage que la blancheur des dents est en soi une beauté remarquable. En outre, se laver deux fois par jour est largement suffisant pour l'entretien du corps. Cependant, la sœur doit soigneusement choisir un savon adapté pour ne pas provoquer des irritations et l'apparition des boutons sur le corps et le visage. Elle doit ensuite enlever les poils du pubis et des aisselles une fois par mois conformément aux enseignements du messager d'Allah (saw). Quand on sait à quel point ces endroits du corps... Retiennent la saleté, on ne peut que se mettre en accord avec ce berger du 7ème siècle. L'hygiène après les besoins An-nasr vendredi n° 156 du 08 décembre 2006 ... Prlx50fc6 P-184 Il est conseillé d'avoir deux bouilloires, une pour les toilettes et l'autre pour les ablutions. Il faut se laver les mains avec du savon après les toilettes. Il est aussi demandé d'utiliser du papier hygiénique avant l'usage de l'eau. Le prophète a enseigné des règles de bienséance dans l'accomplissement des besoins. Conformément à ces dispositions, il faut faire beaucoup attention pour ne pas souiller les vêtements que l'on porte lors des besoins. Il faut prendre le soin de s'accroupir pour éviter les éclaboussures. L'hygiène corporelle de la sœur est très complexe car elle a une dimension intime. Comment faire sa toilette intime ? La toilette intime doit se faire le plus simplement possible avec de l'eau naturelle une ou deux fois par semaine ou par mois. Éviter les toilettes intimes très fréquentes avec des produits cosmétiques. car elles peuvent perturber la flore vaginale qui participe beaucoup à la santé de l'appareil génital féminin. Ainsi, les brosses et tout autre instrument de ce genre sont à bannir dans les toilettes intimes. De même, la sœur doit avoir au moins sept sous-vêtements, soit un par jour, et s'abstenir de porter des sous-vêtements en nylon afin d'éviter les pertes blanches appelées leucorrhées. Règles et lochies Le sang des règles provient de l'intérieur de la cavité utérine, partie interne de l'appareil génital, et accompagne l'élimination de la muqueuse utérine en l'absence de grossesse. Le sang très fluide s'écoule vers l'extérieur par le vagin. La perte de sang pendant les règles est variable d'une femme à une autre. La durée moyenne est de trois à cinq jours. Les premières règles apparaissent généralement vers l'âge de douze ans. Mais elles peuvent se produire plus tôt ou plus tard. En ce qui concerne les lochies, elles interviennent après l'accouchement. Après La naissance du bébé, l'utérus élimine le placenta. Cette délivrance s'accompagne d'un saignement de même type que celui des règles mais plus abondant et plus prolongé. Elles doivent autant que possible être vécues dans un grand repos afin que l'utérus retrouve son volume et sa place dans les meilleures conditions. Le retour de couche correspond aux premières règles qui suivent l'accouchement. Quelles que soient la régularité et le rythme, l'abondance ou la durée des règles ou des lochies, la sœur musulmane doit observer une hygiène quotidienne plus accrue. La toilette matin et soir à l'eau et au savon devient indispensable. Il ne faut pas utiliser des gants de toilette ou d’éponge mais se sécher avec une serviette. Pour éviter les odeurs nauséabondes, il faut changer régulièrement de protection. Aïcha (ra) a enseigné de se parfumer les entrejambes jusqu’à l’orifice vaginal à l’aide du coton car cela dissipe les odeurs. Après les règles ou Les lochies, la sœur musulmane doit impérativement faire la grande ablution. L'importance de l’hygiène L'observance des règles d’hygiène est très bénéfique pour la femme musulmane, sa famille, ses proches ainsi que pour son environnement, car la propreté est un acte fondamental en islam comme le stipule le verset 222 de la sourate 2 : « Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient ». Et le prophète (saw) d'ajouter : « La clé de la prière est la purification ». On comprend pourquoi la prière n'est agréée que lorsque le corps et les vêtements de celui qui l'exécute sont propres, de même que le lieu de la prière. Enfin, la propreté est la base de toute vraie beauté. Elle est une valeur cardinale et un miroir de la civilisation islamique. Son respect permet d'éviter beaucoup de maladies et est source de l'épanouissement physique et spirituel de la sœur. La contribution de l'hygiène à tous les niveaux (alimentaire, corporel, ...) est indéniable à l'équilibre de l’individu. Or il n’y a que les équilibrés qui peuvent avoir une contribution substantielle à l’état d’une société. Au plan spirituel, il y a beaucoup à gagner en observant une hygiène rigoureuse. Sujet de méditation ! Quand la vie devient une routine, la valeur réelle des choses se perd aux yeux de l’homme. Il ne les reconnaît que lorsqu’il les perd. Et comme dit un proverbe arabe : “C'est à l’aide des contraires que les choses se distinguent”. Lorsque l'homme se rassasie après une faim, ou se désaltère après une grande soif, il dira du plus profond de lui-même : “Al Hamdoulillah ! Louange à Dieu.” Le prophète Muhammad avait compris cette réalité. Et il dit : « Dieu m'a proposé de m’offrir les vallées de la Mecque en or, j’ai rétorqué : mon Seigneur ! je veux plutôt être rassasié un jour et avoir faim le jour suivant. Lorsque j’aurai faim, je te supplierai tout en me rappelant de toi. Lorsque je serai rassasié, je louerai Tes bienfaits et je Te remercierai. » Tirmizi et Ahmad Yusuf Al Qardawi An-nasr vendredi n° 156 du 08 décembre. 2006 Prix 50 f c6 p-186 Numéro 156 Nombre de pages 4 -- id 11570 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11570 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33225 33721 33722 33723 33724 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/6a5cfb664cd64051a036518c31f71a4b9fe9823b.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e8236eab04b849660b8087ab5f9c00663316750f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6116d177acde6900dd077a5415d0a5ee8fd524d5.tiff https://islam.zmo.de/files/original/de5ca05ff089577dadbcb01928ce1f6358c72c61.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fcaa71608d81184cbea9697cb38de900993075f5.tiff Titre An-Nasr Vendredi #157 (Nourrir son cœur de l'amour du prophète (saw)) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15685 Ahmed Glonazzani Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000282 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Mohamed (BSSL) est le messager de Dieu envoyé à tous les humains, quelle que soit leur couleur, leur peau, leur langue, leur race ou encore leur statut social. Physiquement et moralement doté, le prophète (BSSL) est un homme parfait. Les musulmans doivent nourrir leur cœur de l’amour du prophète (BSSL). Le rayonnement spirituel du prophète (BSSL) était tel qu’il était pour les compagnons un Coran vivant, un modèle excellent qui enseignait par son comportement plus que par ses paroles. Le rayonnement spirituel du prophète (BSSL) était si fort qu’un de ses compagnons, Ibn Abbas, disait : « Un seul regard sur le Messager de Dieu vaut mieux que quarante années d’adoration ». Les premiers invités à redécouvrir le modèle prophétique, cette aspiration spirituelle et cette bonté de cœur qui l'habitaient et qui l’animaient, sont également invités à contempler, méditer et suivre le sens de sa marche et l’essence de sa voie. Il était rayonnant par la lumière foisonnante et jaillissante se dégageant de son visage béni. tel point que ses compagnons le qualifiaient de « Al Badr Al Mounir » (pleine lune). Les compagnons du prophète (BSSL) qui surveillaient chacun de ses mouvements ont rapporté M-Wsr vendredi n° 157 du 15 décembre 2006 ...... Prix 50 f cfâ P. 187 tous les détails sur sa conduite, dans toutes les circonstances : le jour comme la nuit, en temps de paix comme en temps de guerre, dans un moment de chagrin et d’émotion, en public et en privé. Chaque circonstance de sa vie est un modèle à suivre. Sa vie entière fut une adoration, durant ses longues nuits de prière, sa femme Aïcha lui demandait la raison de ses pleurs, alors que Dieu lui a pardonné ses péchés antérieurs et postérieurs, il répondit : « Ne dois-Je pas être un serviteur reconnaissant ? » (Muslim et Ibn Hibban). L’excellence du comportement est la manifestation de la réalité spirituelle du prophète, comme l’a écrit Ibn Ata Allah : « La beauté des actions procède de la beauté des états de l’âme (Al Hal) et la beauté de ces états vient de la confirmation dans. Les stations (maqamatt) où descendent, sur les cœurs, les faveurs divines. Afin d’illustrer cet aspect du comportement du prophète qui intègre parfaitement la vie spirituelle et la vie temporelle, rappelons les principes de ses qualités sublimes. Le prophète (BSSL) était le plus respectueux de ses liens de parenté, le plus clément, le plus doux avec les gens, le plus social et le plus poli. Le louant pour sa moralité, Dieu dit : « Et en vérité, tu es d’une excellente moralité » (C68V4). La patience, la persévérance, l'endurance et la longanimité étaient ses qualités ; son indulgence ne cessait d’accroître face au mal des injustes. Son éloquence était surprenante. Il avait la faculté d’exprimer beaucoup d’idées avec peu de mots. Toutes ses paroles étaient des perles de sagesses inimitables. Ses phrases se distinguaient par la clarté et la sobriété, ses mots étaient bien cadencés. Aïcha a rapporté qu'il réparait ses vêtements, participait aux tâches ménagères, nettoyait ses vêtements, trayait la brebis et... assurait son propre service (Attirmidhi, Bayhaqi). T — An-nasr vendredi n157 du 15 décembre 2006 ..... Prix 50 fcfa P188 Le remède des âmes L’amour du prophète (BSSL) est une partie intégrante de l’amour de Dieu, car c’est grâce à lui que l’on aspire à connaître notre Seigneur et que l'on sait comment arriver à lui. Le prophète (BSSL) affirme : « Aimez Dieu pour qu’Il vous comble en bienfaits et aimez-moi pour l'amour de Dieu » (Attirmidhi). L'amour du prophète (BSSL) est un remède qui délivre les passions du cœur et du mal de l'ego. L’orgueil, l’autosatisfaction, l’injustice, la vanité, la volonté de domination, entre autres, constituent autant de voiles qui habitent le cœur et qui empêchent le cheminement vers Dieu. L’amour de son messager (BSSL) est une condition sine qua non pour entrer en contact avec cette autre dimension, qui est celle du cœur et de l’amour : la présence divine. L’amour de Dieu et l’amour du prophète (BSSL) sont indissociables. Une fois, on a demandé à Ali ibn Abi Talib (que Dieu... l’agrée), • comment était votre amour pour le messager d’Allah ? ». Il répondit : « par Allah, nous l’avons aimé plus que nos richesses, nos fils, nos pères, et nos mères et plus que l’eau froide par un temps de grande soif ». Un bédouin est venu voir le prophète et lui dit : « O prophète ! Quand l’heure viendra-t-elle ? » Il lui répondit : « Qu'as-tu préparé pour sa venue ? » L’homme dit : « Pas de prières ni de jeûne sauf que j’aime Dieu et son messager ». Et on dit : « L’homme est (sera ressuscité) avec ceux qui aiment ». En rapportant ce hadith, Annas le compagnon ajoute : « Nous n’avons jamais été heureux que lorsque le prophète a dit : • Tu es avec celui que tu aimes ». Et moi, j’aime le prophète, Abou Bakr et Omar et j’espère être avec eux de par mon amour pour eux bien que je n’aie pas œuvré autant qu’eux • Al Boukhari et Muslim. L’envoyé de Dieu a dit : • Je jure par celui qui détient mon âme que personne ne peut être vraiment croyant (moumin) que s'il m’aime plus que ses enfants, ses parents et « O envoyé de Dieu, je t’aime plus que moi-même, mes enfants, mes parents et tous les humains ». Entendu ce hadith, Omar a dit : An-nasr vendredi n° 157 du 15 décembre 2006, Prix 50 fcfa, P-189. Le prophète (BSSL) répondit : « C’est maintenant, O Omar ». Un homme, rapporte Aïcha, l’épouse du prophète, vint voir le Messager de Dieu et dit : « Tu es plus aimé de moi que ma famille et tous mes biens. Chez moi, je me souviens de toi et je ne puis me retenir de venir et de te regarder. Mais j’ai pensé à ma mort et à ta mort et j’ai réalisé que lorsque tu rentreras au paradis, tu seras élevé en compagnie des prophètes et que si j'y entre, je ne pourrai plus te voir ». Dieu révéla alors : « Celui qui obéit à Dieu et à son Messager sera avec ceux comblés du bienfait de Dieu, dont les prophètes, les véridiques, les martyrs et les pieux. Et quelle excellente compagnie ! » (Abou Bakr al-Haithami). L’amour pour Dieu doit en effet se traduire par l’imitation confiante du prophète (BSSL). L’imitation gestuelle et... Superficielle ne suffit pas, il faut, en outre, l’imitation de l’intérieur, et la sympathie du cœur. Le prophète (BSSL) a laissé incontestablement après lui, une voie, un système, un héritage, complet et global d’enseignement, de conception, de culture mais aussi d’actions et de bel agir. Un arsenal de trésor dont l’humanité a besoin, sans aucun doute, surtout à notre époque, qui se révèle à l’horizon porteur de beaucoup de surprises. Dieu dit : « Dieu ne changera pas les conditions de vie d’un peuple avant que celui-ci ne change les conditions d'être de son ego » C13V11. Ahmed Glonazzani Source : oumma.com Et concourrez au pardon de votre Seigneur, et à un jardin (paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour ceux qui ont la Taqwa (crainte révérencielle de Dieu) qui dépensent (dans le sentier de Dieu) dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent aux gens, car Allah aime les bienfaisants. C3V1332I3&- An-nasr vendredi n°157 du 15 décembre 2006 ..... Prix 50 f cfâ P'W Numéro 157 Nombre de pages 4 -- id 11751 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11751 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33315 34075 34076 34077 34078 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/a7325fb458a51a9b7c815e6685ada328a6c63246.pdf https://islam.zmo.de/files/original/6be1568b700d69dd6dd43ef7f4ae093b50cb13f5.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1b37b4b5709f31626a11a1dceb6f32952fe820f2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bb4f396454fc2230b80dc495c7291f8ec203d67f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/759330be268c15f3910c9489d3d886837ce718c4.tiff Titre An-Nasr Vendredi #158 (Abraham, la fête, le sacrifice / Fin de l'année, une pensée) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000372 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Dans un peu plus d'une semaine, les musulmans du monde entier vivront la plus grande de toutes leurs fêtes : Tabaski (Aïd el Kabir), encore appelée fête du Mouton. Si l’origine de cette fête est bien connue de l’écrasante majorité des musulmans, ses enseignements spirituels ne le sont pas, quant à beaucoup d’attention à la forme extérieure des actes d’adoration (...). Tout comme la force physique ne peut être obtenue à partir du pain jusqu'à ce qu’il soit entièrement digéré, la puissance spirituelle ne peut-elle être obtenue à partir de la vie des prophètes ou des événements qui se sont produits dans l'histoire de l'islam jusqu'à ce que l'on les ait bien appréhendés par bon nombre de musulmans. Or, Abraham, la fête, le sacrifice permet à ceux-ci d’imprégner leur cœur, leur esprit et de faire face aux exigences d'un monde de plus en plus hostile à leur foi. Ils doivent aller au-delà de la superficialité et lire les événements de leurs références avec un élan de spiritualité. La plus grande erreur que nous... Commettons souvent, consiste à donner dominer sa pensée, son intention ainsi que ses faits et gestes. Le professeur Tariq Ramadan nous propose une analyse spirituelle de la fête de Tabaski après avoir rappelé ce que beaucoup d'entre nous savent déjà, c'est-à-dire l’origine de la fête. Un jour, le Prophète Muhammad (BSL) se tourna vers ses compagnons et dit : "Ne vous enseignerais-je pas ce pourquoi Dieu a appelé Abraham, Son ami qui fut fidèle ? Parce qu’il répétait constamment au moment de se lever et de se coucher : Gloire à Dieu quand vous parvenez au soir et lorsque vous accueillez le matin, et à Lui la louange dans les cieux et sur la terre au cœur de la nuit et de la journée (ar-Rûm, 17-18). "Abraham réunissait, en son cœur et en son être, l’équilibre et l’harmonie d’une communauté entière" : il fut l’exemple de ceux qui portent la foi, "votre père Abraham", l’ami de Dieu, choisi, élevé, rapproché. C’est à lui que Dieu fera vivre l’épreuve. la plus difficile qui soit : sacrifier son fils au nom de sa foi et de son témoignage. C’est bien plus que sacrifier son temps, son argent, voire soi-même ; c’est davantage que de vivre une épreuve de la vie, un échec, un drame, voire un accident ; c’est autrement plus difficile qu’une séparation, une absence, ou le vide. De Son ami, Dieu exige tout : sacrifie celui que tu as contribué à faire naître en reconnaissance à Celui qui t’a fait être, de tes propres mains tue ton amour au nom de Mon Amour. Sois pour Dieu jusqu’à la plus terrifiante des épreuves, accède à la certitude au-delà de tous les tremblements de terre qui naissent de tes doutes. Sois pour Dieu. Le Prophète Muhammad (BSL) nous l’a appris : "Dieu met à l’épreuve ceux qu’Il aime”... mais avons-nous pris l’exacte mesure de l’épreuve de Son ami Abraham, paix soit sur lui. Sacrifier son fils, de ses propres mains le mettre à mort et accepter de vivre l’absence de son premier-né pour vivre dans la présence du Premier et du Dernier. Son amour fut au Prix de cette épreuve, son élévation fut dans la nature de sa soumission, sa force fut son humilité. Dieu l’a aimé tellement, et tellement éprouvé... aujourd’hui, au travers des siècles, l'issue de l’épreuve marque la plus grande fête de l’islam et des musulmans. La fête du Sacrifice. Un signe, un souvenir, un rappel... Ce serviteur, cet ami de Dieu, cet humble qui a accepté et n'a eu de cesse de dire, de protéger et de lutter pour Dieu, pour la Lumière, pour la Vérité. Jusqu'au bout de l’insulte, du rejet, de la haine : jusqu'au bout de son amour. À l’horizon de sa certitude confiante. Dieu l’a épargné : le rêve était vrai et son fils ne fut pas tué. L’épreuve est devenue un signe pour qui aime, accepte, supporte, patiente, persévère et s'engage... après l’épreuve, il y a la liberté ; la fête est au terme d'une épreuve assumée. Tel est, au fond, le message de l'islam : après un mois de jeûne, après l'épreuve du sacrifice. Profond. enseignement. C’est l'école de la vie que Dieu nous enseigne par les Messagers, ou au travers de la prière, de la zakat, du jeûne, du pèlerinage, au fil du temps et des tremblements de cœur. C'est protéger Son amour, quotidiennement, simplement. Souvenons-nous, Dieu l'a pris pour ami grâce à quelques mots inlassablement dits et redits : Gloire à Dieu quand vous parvenez au soir et lorsque vous accueillez le matin, et à Lui la louange dans les deux, et sur la terre, au cœur de la nuit et de la journée. Il les a répétés chaque jour avec conscience et amour. Sa force et son courage trouvaient là leur source : il savait dormir avec le souvenir de Dieu et se réveiller dans Sa lumière. Don de soi et sacrifice quotidien pour trouver l’énergie du terrible sacrifice. Ce chemin est à la portée de tous, tous les jours. Béni alors qui comprend le Sens de la fête, à l’horizon de cette année, au terme de nage, ou encore à la lumière de nos blessures, de nos tristesses et de nos espoirs. La vie est une épreuve elle-même emplie. d'épreuves et de peines : aimer mieux, respecter la vie exige un amour infini, une foi profonde, la patience et la persévérance... C'est façonner son être intérieur, sa vie. Être proche du très doux et le voir, pour l’Éternité. par Tariq Ramadan Source: tariqramadan.com nasr vendredi n°157 du 22 décembre 2006 Prix 50 f cfâ P. 193 À la fin de l’année, une pensée : as-tu partagé du temps et travaillé, sœur, mon frère en humanité ? Où que tu sois sur la terre, tu as dû, comme ce fut mon cas, faire face à la peur, aux peurs des gens qui t’entourent, à ta propre peur. Peur de la mort, peur de la guerre, peur du lendemain... Mais c’est peut-être la peur de l’autre qui colonise le plus nos cœurs et nos esprits aujourd'hui. Nous sommes dans un monde de la communication globale mais nous dialoguons de moins en moins, nous écoutons peu et nous nous enfermons dans nos ghettos intellectuels. Nos peurs me font peur pour notre avenir commun. Que fais-tu, toi, pour dépasser tes peurs ? Écouter, connaître, sortir de ton ghetto. mental. Avec combien de femmes et d'hommes d’une autre culture ou d’une autre religion pendant les dernières semaines ou même durant cette année ? Parler d'ouverture et de respect et rester dans nos prisons virtuelles ne changera pas nos quotidiens, ni nos sociétés, ni notre monde. Cela commence par soi, au fond... se libérer de la prison de ses peurs et s’ouvrir à la connaissance de l'autre et à la confiance mutuelle. Il n’est pas besoin d’argent ou de diplôme, simplement un peu de bonne volonté, de la détermination et un peu de courage pour prendre le risque d’aller à la rencontre de l’inhabituel. C’est un beau miroir, sais-tu, où tu apprends que tu as de multiples identités et que l’humilité est ta dignité. par Tariq Ramadan Source: tariqramadan.com An-nasr, vendredi n°158 du 22 décembre 2006...... Prix 50 fc 6 P. 194 Numéro 158 Nombre de pages 4 -- id 12162 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12162 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33457 34644 34645 34646 34647 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/aa8eb4c186edff07633a6884797a5470acc5d9b6.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9d96ff9aa181a91493df138ebdcbf8dcb276bd0a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/79f220376576918886b71d1cfcd1e94b2fc1b178.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d443489467d8c4013dba562157f0ffb5917c7921.tiff https://islam.zmo.de/files/original/980d3ae540367d552b6112cd2baa55dd7f3a7417.tiff Titre An-Nasr Vendredi #159 (L'environnement : des raisons de s'inquiéter) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15565 O. Ibrahima Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000583 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/332 Japon Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu L’une des plus grandes questions de notre siècle est comment produire deux fois plus de bien-être avec moins de matières premières et d’énergies ? Bien souvent, les solutions techniques sont connues de même que les mesures réglementaires ou fiscales nécessaires pour en favoriser l'adoption. Reste surtout à convaincre l’opinion publique et les décideurs politiques. « Vivre, c’est polluer », rappelle l'économiste Alain U-PKTZ. Nous ne pourrions vivre sans consommer d’énergies ni dégrader des matières premières. Est-ce une raison cependant pour brûler la vie et la terre par les deux bouts ? Assurément, non. C'est pourtant ce que nous faisons depuis que le capitalisme, ce formidable accélérateur de l’histoire, est né au cœur de l'Europe pour s'emparer progressivement de la planète entière. Multiplication des tempêtes, avancée des déserts, réchauffement aux conséquences potentiellement dramatiques de l'atmosphère, pluies acides, trou dans la couche d'ozone, disparition accélérée d'espèces. DE S’INQUIÉTER Les animaux et végétaux, pénurie d'eau potable, invasion des déchets toxiques et des métaux lourds, épuisement des océans et des matières premières à commencer par les sources fossiles d’énergie... le doute n'est guère possible. Les échéances se rapprochent et l'addition est déjà salée. Après ce listing d'événements apocalyptiques, le fils d'Adam est en droit de s'inquiéter et de se demander la conduite à tenir. Comment produire sans détruire ? Le capitalisme peut-il virer au vert ? Pour avoir une chance de s’en sortir, il faudrait une réorientation rapide et profonde de notre mode de production et de consommation. Est-ce possible ? Difficile, mais moins utopique qu'on ne le croit souvent. L’innovation technique a surtout permis, jusqu'ici, d'économiser le travail humain, avec comme résultat incontestable, l'amélioration des conditions de vie, même si ces bienfaits sont très inégalement répartis. Nous avons désormais besoin de mettre l'innovation prioritairement au service des... Économies d'énergie et de matières premières. An-Nasr vendredi n° 159 du 29 décembre 2006.......... P. 50 f cfc P. 195 La croissance sans détruire l'environnement Si la survie de la planète implique l’impératif devoir pour les habitants des pays riches à renoncer à l’essentiel du confort que le capitalisme leur a apporté, et, pour les pays pauvres, renoncer à rattraper ce niveau, il y a très peu de chances que cet objectif réunisse un soutien politique suffisant pour être mis en œuvre, en tout cas dans un cadre démocratique. Il est impératif de savoir que l'existence de fortes inégalités sociales ne peut servir à justifier la poursuite d’un mode de développement suicidaire impliquant une pression sur l’environnement terrestre. Cela est nécessaire pour transmettre aux générations futures un cadre de vie, un environnement un peu plus viables. Et ce n'est pas de la science-fiction : maisons à faible consommation d'énergie, urbanisme engendrant peu de besoin de transport, automobiles consommant moins.... Dans de nombreux domaines, nous maîtrisons déjà, et souvent de longues dates, les techniques qui permettraient d'atteindre de tels objectifs. Quant aux industriels, ils commencent toujours à jurer qu'il est impossible de parvenir à tels ou tels résultats et qu'on les mène à la ruine en leur imposant telles ou telles contraintes. Mais quand les États et l'opinion publique tiennent bon, ils finissent le plus souvent par trouver des solutions techniques adaptées... Un peu d'histoire... Dans les années 80, les naturalistes attirent l’attention du monde entier sur les risques de menace de la biodiversité au niveau des forêts tropicales. Ainsi, la communauté internationale s’est réunie à plusieurs reprises pour examiner les problèmes de l’environnement et de la biodiversité. Nous avons en mémoire le sommet de la Terre à Rio où la biodiversité est apparue comme un bien vital et commun à tous. Son maintien est à la fois une priorité scientifique (comprendre le fonctionnement général de la planète), un enjeu éthique (droit à la vie des espèces), économique (ressources biologiques et génétiques) et sociale (partage des avantages et des valeurs entre les peuples). Les actions de préservation doivent intervenir à trois (03) niveaux : diversité spécifique (communauté), diversité génétique (population) et diversité écologique (paysage). Une perte de diversité biologique entraînerait inévitablement une réduction des possibilités de développement pour les générations futures. Il y eut aussi le protocole de Kyoto conclu en 1997 pour tenter d’éviter un réchauffement catastrophique de la planète. Ce protocole avait décidé de transformer l'atmosphère terrestre en marchandise : il a instauré un marché de permis négociables pour les émissions de gaz à effet de serre. Des exemples... Faire plus avec moins. Différentes solutions sont déjà proposées par les ingénieurs et les architectes. Elles passent parfois par la redécouverte de certaines pratiques rudimentaires et efficaces, mais aussi par l'application des technologies les plus modernes, ou encore par de nouveaux modes d'organisation et de vie. Certaines parmi ces solutions sont déjà rentables dans le contexte actuel. D’autres exigent pour leur mise en œuvre des contraintes réglementaires plus strictes ou de nouvelles taxes. Ces exemples sont : “Des villes plus humaines" : les villes ont tendance à s'étaler. Elles poussent les habitants à étendre l'exploitation des terres, la consommation de carburant augmente. Le problème dépasse largement celui des transports, car il faut construire davantage d'infrastructures pour l'approvisionnement des logements en eau, gaz, électricité, sans oublier les égouts, les routes, le réseau téléphonique et éventuellement le réseau câblé. L'étalement des villes est un formidable gâchis de ressources. Les urbanistes soucieux de l'environnement estiment qu'une ville dense bien conçue peut être facilement plus agréable que Hong Kong ou Moscou. Outre l'économie d'énergie, l’intérêt est aussi de réduire les pollutions, d'améliorer l'agrément des lieux, de favoriser la sociabilité et de réduire la délinquance. Des bâtiments qui consomment deux fois moins d'énergie. Pour limiter les besoins de chauffage (pays du nord), les techniques les plus rudimentaires se sont montrées efficaces : utilisation du bois dans la construction (c'est un bon isolant), usage approprié de matériaux pouvant accumuler la chaleur et la restituer quand le bâtiment en a besoin (terre, briques, pierres,...), récupération maximale de l’énergie solaire (orientation du bâtiment en fonction du soleil, larges baies). Quant aux appareils électriques qui produisent l’air conditionné, il faudra les réduire et adopter de nouvelles habitudes vestimentaires comme au Japon et en Chine. Du mobilier durable en concevant des meubles de bureau à base d’éléments séparés facilement remplaçables et recyclables. On peut donc personnaliser le produit, le faire évoluer avec les modes tout en gardant la même structure. Un grand fabricant de meubles. Américains a déjà mis en œuvre une telle stratégie. En outre, les meubles durent plus longtemps grâce au remplacement des seules parties usées ou démodées : des véhicules à 1,5 L au 100 km : nos automobiles pourraient consommer 1,5 ou 2 L au 100 km grâce à l’allègement des véhicules et à la propulsion hybride. De nouveaux matériaux d’alliage (la fibre de carbone), à la fois très résistants et très légers, remplaceront l'acier et diviseront par 3 le poids d’un véhicule de cinq (5) places. La pénétration dans l’air sera sensiblement améliorée en travaillant l’aérodynamique. Une propulsion électrique hybride récupérera 70 % de l’énergie de freinage, en la stockant temporairement pour la restituer au moment d'une accélération. Les prototypes existent déjà (la Renault Vesta depuis 1987...). Qu'attend-on pour les fabriquer ? Des emballages réutilisables : en Europe du Nord, le système des bouteilles consignées est généralisé : elles servent en moyenne une vingtaine de fois. Le Danemark a même voté une loi qui les rend. obligatoires. On pourrait ainsi réduire les effets néfastes des “sachets noirs" ; Internet peut réduire les transports : en effet, l'envoi de documents par courrier électronique plutôt que par voie postale permet une économie de matières et d'énergies. D'autre part, les visioconférences peuvent réduire la consommation de ressources, comparées à un voyage d'affaires transatlantique. La technologie Internet recèle un fort potentiel d'économie de ressources, mais son efficacité de ce point de vue dépend de l'usage que nous en ferons et notamment du prix de l’énergie. Des outils pour une croissance soutenable. La solution miracle unique n'existe pas, mais un ensemble d'outils est disponible pour limiter les atteintes à l’environnement. Que faire pour inciter les producteurs et les consommateurs à privilégier des biens et services plus économes en énergies et en matières premières ? Voici cinq (5) outils utilisables : l'interdiction, la norme, le label, la Taxation et le permis négociables. Les deux premiers sont des outils politiques : ils s'appuient sur la contrainte. Les deux derniers sont économiques : ils misent sur une incitation financière. Quant au label, il ne compte que sur la transparence de l’information sur le marché. Chacun de ces outils possède ses effets pervers et ses champs d'application privilégiés. Les interdictions : il s'agit, bien sûr, de la forme la plus contraignante de protection de l'environnement. C'est une technique largement (et depuis longtemps) utilisée : interdiction de la chasse (ou limitation draconienne) à certaines espèces protégées ou à certaines périodes de l’année, interdiction de l’utilisation de certains matériaux et rejet de certains produits. L'avantage est évidemment l’efficacité de cette mesure, à condition toutefois que l'État, qui édicte l'interdiction, se donne aussi les moyens de contrôler, ce qui est loin d'être toujours le cas. Les normes : la norme impérative relève également de la responsabilité des États. Mais à la différence de l'interdiction, elle est plus souple. Il ne s'agit pas d'empêcher l'atteinte à l'environnement, mais de la limiter à un niveau maximal, jugé tolérable par la puissance technique ou en imposant le recours à des technologies déterminées. Les labels : ils sont associés à des normes non impératives et peuvent être parfois de caractère purement privé. Le label atteste alors qu'un produit ou un service est bien conforme à la norme en question. La crédibilité d’un label est liée au fait qu’il est délivré par une instance indépendante du producteur. Les écotaxes : avec les écotaxes, il s’agit de faire payer le pollueur à hauteur des coûts ou des inconvénients qu’il occasionne à la collectivité. L'avantage de la taxe est donc de responsabiliser individuellement les pollueurs, mais aussi de dégager des ressources pour la collectivité, ressources qui, par exemple, pourront financer les investissements collectifs ou permettre de réduire d’autres taxes aux effets économiques contestés. Permis négociables : on les appelle aussi droits à polluer, ce qui est contestable. Il ne s'agit pas de créer des droits là où ils n'existaient pas, mais de restreindre le droit de polluer un bien commun. Ainsi, aux USA, pour réduire de moitié la quantité de dioxyde de soufre (SO2) rejetée dans l’air entre 1980 et 2000, des permis ont été vendus chaque année aux enchères. La question de l'environnement est toujours d'actualité et chacun doit comprendre que : • sans nature il n'y a pas de futur parce que nos vies y sont liées, disait Nicola Hulot. Parallèlement, le prophète (saw) a conseillé aux siens de préserver la nature même en temps de guerre. « N’abattez aucun arbre fruitier, ne touchez à aucun vieillard, combattez seulement ceux qui vous combattent », conseillait-il à ses combattants. Par ailleurs, il a conseillé de planter des arbres même si c'était le dernier acte de la vie du croyant. An-nasr, vendredi n° 159 du 29 décembre 2006 .... Prix 50 fc 6 P 198 Numéro 159 Nombre de pages 4 -- id 11732 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11732 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33314 34079 34080 34081 34082 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ef170675910c10e8ad17d5ae10c84866dba00bda.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2711f26f6e9760a1483f471281486964fdeb0a9a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8361528ca7b3d662b50cbd012d19dc66edcc8761.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f39493bc9eeded9e83d034c134b7841636039594.tiff https://islam.zmo.de/files/original/74465d989f2b8291ea947d6c49ad0027298bad1b.tiff Titre An-Nasr Vendredi #160 (Sermon Tabaski 2006 par imam Tiégo Tiemtoré) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/49 Khutba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1198 Tiégo Tiemtoré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/572 Fédération des Associations Islamiques du Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000371 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu n° 160 du 10 fév. 2006 Lorsqu'il vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore Sa miséricorde. Serviteurs d’Allah, craignez Dieu et souvenez-vous de Lui, Il se souviendra de vous. Remerciez-Le pour Sa guidance et Son don et n’oubliez pas que “si vous voulez énumérer les bienfaits d’Allah, vous n’y parviendrez jamais". Coran 14:34. La célébration de l’Aïd El Kabir est un grand moment de souvenir et de reconnaissance à Allah pour ses multiples bienfaits. Elle couronne la pratique du 5e pilier qu’est le pèlerinage aux Lieux Saints et nous rappelle le souvenir d’Abraham, le patriarche, dont la figure emblématique illumine tous les itinéraires spirituels. Selon la Commission Centrale Saoudienne du Hadj, 2 126 603 fidèles accomplissent le pèlerinage cette année. Le pèlerinage, une leçon de renoncement aux biens de la vie d’ici-bas, aux soucis du quotidien, à la famille... On s'y adresse à Dieu. Il y a le jour d’Arafat. On s'y rend, enveloppé dans des draps blancs tels des linceuls ; Portrait en miniature du jour du grand rassemblement. Dans la vallée d’Arafat, on prie, on pleure, on implore, on espère... L’État de sacralisation retranche le pèlerin de sa condition ordinaire pour le remettre en harmonie avec celle de l’état primordial. Le Hadj nous enseigne que le seul approvisionnement valable est la piété (Attaqwa). Dans les instants à venir, les croyants commémoreront le sacrifice d’Abraham. SERMONT TABASKI ■ 2006 En ce jour de souvenir, celui qui est nommé le père des Prophètes nous inspire une belle leçon d’abnégation, de sacrifice et de renoncement. Une leçon de certitude, une leçon d’amour entre un père et son fils et où la foi en Dieu dépasse tout le reste. Souviens-toi toujours d’Abraham : il a cru avec toute l’énergie de son cœur et n’a eu cesse de demander à Dieu de parler à son cœur “pour que mon cœur s'apaisé”, murmurait-il. Il a vécu des épreuves : quitter... son père, son pays, sa famille, être insulté, être rejeté par son peuple, obéir au sens du sacrifice de son fils jusqu’à l’ultime limite. Il entretient et développe, au fil de ses épreuves, un rapport de fidélité, de réconciliation, de paix et de confiance avec Dieu. Celui-ci l’éprouve mais ne cesse de lui parler, de l’inspirer et de faire jalonner sa route de signes qui l’apaisent et le rassurent. La deuxième leçon, c’est que ceux qui déploient toutes leurs forces pour la cause de la vérité et de la rectitude et des affaires, obtiennent de Lui, soulagement et réconfort. Il nous passe un message : la foi veut aussi dire résister à soi, aux hommes, à la société. Résister, se battre, lutter tous les jours. “Sois patient et que ta persévérance soit en Dieu" réconforte le Coran. Les épreuves, les déchirures, les séparations, les douleurs, les joies, les sourires sont autant de leçons et d’enseignements sur la route du rapprochement. Elles te guident, t’emmènent vers Lui, près de Lui. Telle est la plus belle et la plus... difficile : des leçons An-nasr vendredi n°160 du 31 décembre 2006 Prix 50 f c6 P. 199 de l’itinéraire d'Abraham. Tu ne trouves Dieu qu’en retrouvant l’Unique. À Lui nous appartenons, à Lui nous ferons retour. Une fête à vivre en groupe car c’est un moment de partage. On y partage la prière, le repas, les sourires et les cadeaux. C’est le moment de chasser l'égoïsme, de rappeler à toutes et à tous que dans notre religion, il y a une place à la joie. Mais en toutes choses, le musulman reste sobre et évite le gaspillage. Au niveau des réjouissances, il nous faut retenir que ce qui est interdit avant Tabaski demeure interdit en Tabaski et même après. « Pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance à Dieu » a dit le Prophète Muhammad (Saw). Chers frères et sœurs, Depuis l’année dernière, par la grâce d'Allah, les musulmans du Burkina Faso ont constitué la Fédération des Associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB). Une année après, le bilan suscite beaucoup d’espoir même si beaucoup reste encore à faire. Au regard des nombreux défis qui attendent les musulmans, la création de onze (11) commissions techniques nationales qui embrassent toutes des préoccupations nationales est un signe qu’avec l’aide d’Allah et l’apport de chacun d’entre nous, la fédération, qui constitue déjà un pas de géant vers l’unité des musulmans, tant désirée, constitue un grand espoir pour notre pays. Tous, nous avons l’obligation, chacun à son niveau, d’œuvrer à cette unité. Le Coran proclame : “Obéissez à Allah et à Son Messager, ne vous disputez pas, sinon vous deviendrez faibles (malgré votre nombre), vous perdrez votre force. Soyez du nombre des patients, Dieu est avec les patients” (Coran 8/46). Nous en appelons aux dirigeants de dépasser les intérêts individuels pour l’intérêt général de l’islam et des musulmans. C’est également dans ce contexte de grand espoir que se situe le renouvellement des structures dirigeantes de l’AEEMB le 24 décembre dernier et du CERFI en janvier prochain. Aussi, ces associations sollicitent toujours votre soutien. confiance et vos prières pour poursuivre leurs ambitions de satisfaire la soif spirituelle des couches intellectuelles et d’être de véritables cadres d’épanouissement pour les musulmans burkinabé et partant, de la nation toute entière. Cette nation a été endeuillée, dans ce mois, par la disparition du Professeur Joseph Ki-Zerbo. Il mérite notre respect en tant que chercheur, historien et savant. Il a travaillé et réussi la tâche de rétablir l’histoire de l’Afrique et des Africains à leurs justes places, dans l’Histoire générale de l’humanité. Son amour du savoir et sa contribution citoyenne doivent inspirer les musulmans dont la première révélation “Lis au nom de ton Seigneur" est une invite à la recherche du savoir. Pour l’islam, il faut apprendre pour savoir, un savoir qui doit conduire à un savoir-être avec Dieu, savoir-vivre parmi les hommes, un savoir-faire pour servir de modèle où que l’on se trouve. Apprends, cherches, explores l’univers, interroges au Nom de Dieu. Ce que tu trouveras comme Réponses à tes préoccupations spirituelles, matérielles et celles de ton cœur, doit t’amener à reconnaître la Grandeur d’Allah, L’adorer et servir Ses Créatures. Dans le même sillage de cette contribution citoyenne à laquelle on appelle le musulman, un fait mérite d’être souligné et qui constitue en même temps un appel à tous. Il s’agit du don de sang pour sauver des vies. Alors que d’autres communautés s’organisent pour venir en aide aux structures sanitaires, les musulmans sont curieusement absents, comme s’ils ne tombaient jamais malades ou qu’ils n’auraient point besoin de sang ! Cette situation nous interpelle tous : chacun d’entre nous peut du jour au lendemain être dans une situation qui nécessite un don urgent de sang. “Celui qui sauve une vie, a sauvé toute l’humanité" proclame le Coran. Les maladies du sang traitées dans les services d'hématologie sont les plus consommatrices de produits sanguins car elles nécessitent un apport régulier toute l'année (en moyenne 10 à 15 poches par an). n° 16O du 31 décembre 2006......... Prix 50 f cfq P. 200 Les interventions sur les organes vitaux réalisées dans les services de chirurgie digestive, cardiaque ou orthopédique peuvent durer jusqu'à 12 heures d'affilée et nécessiter, selon le déroulement, plusieurs poches. Il n'existe pas de produits capables de se substituer complètement au sang humain. Le don de sang est donc irremplaçable et indispensable pour sauver des vies. Cet engagement qui sauve des vies est un véritable engagement qui vient du cœur. Face à la demande de plus en plus croissante, il est capital pour les musulmans d’être parmi les donneurs. Autre exemple, un accidenté de la route peut avoir besoin du sang de 10, 20, 30 personnes pour s'en sortir. Chaque année en Europe, en moyenne 400 000 à 500 000 patients sont traités grâce à la solidarité de plus de 1,6 million de donneurs. Au-delà du don de sang, tout ce qui préoccupe au plus haut degré nos concitoyens doit nous interpeller. Notre foi, notre Éducation, nos adorations nous préparent à nous rendre utiles à tous. C’est la raison pour laquelle le message de l'Islam est appelé An-Nour (la lumière), Al-Houda (la direction), Ar-Rahmat (la miséricorde), Al-Fadl (la grâce), As-Salam (la paix). Le musulman doit s’efforcer dans sa vie quotidienne de refléter ces attributs et d’être, pour tout ce que Dieu a placé autour de nous, une lumière et une miséricorde. Le musulman est donc un amoureux du bien et un combattant du mal. Un hadith du Messager d’Allah affirme : "Toute la créature est la famille de Dieu. L'homme le plus estimé de Lui est celui qui est utile à cette famille". Où se trouve notre foi, quand on est indifférent devant les pleurs de l’orphelin, la misère de la veuve, la destruction de l’environnement, les déboires des enfants de la rue, etc. ? Notre identité musulmane nous exhorte à un engagement citoyen au nom de Dieu et au service de Ses créatures : là réside notre identité musulmane. Notre rôle de communauté exemplaire (Coran 3:110) nous invite à rendre visible notre engagement citoyen. Accompagner les hommes et non les juger, c'est-à-dire avoir le geste qui apaise, le sourire qui rassure, la main qui secoure, le cœur qui aime. En un mot comme en mille, vivre l’Islam, c’est vivre avec les autres, parmi les autres et leur être utile (Coran 49:13). Si la foi est véritablement une lumière qui guide, éclaire, illumine, montre le chemin, protège des déviations dans l’obscurité, cette foi doit donc faire de nous des combattants de tous les défis et de tous les instants. C'est en cela qu’il faut saluer, chers frères et sœurs, la distinction de notre frère Mohammad Yunus comme Prix Nobel de la Paix 2006. Il témoigne là d’une présence citoyenne : Être là où les créatures de Dieu ont besoin de toi, pour protéger, promouvoir, réformer, accompagner... sur le chemin qui mène à la Source. Surnommé 'le banquier des pauvres', il a été récompensé pour sa Grameen Bank spécialisée dans le prêt aux plus démunis. Choqué par les effets d'une famine dans son pays et par le refus Des institutions bancaires traditionnelles d'octroyer des prêts aux déshérités, privant ainsi les deux tiers de l'humanité d'un accès au crédit, Muhammad Yunus a fondé la Grameen Bank en 1983. Depuis, plusieurs millions de personnes à travers le monde ont échappé à l'extrême pauvreté grâce à des prêts d'une centaine de dollars en moyenne, accordés sans garantie, qui leur permettent d’acheter des outils, du bétail pour lancer leur propre petite entreprise. C'est donc une invite aux musulmans à la lutte contre la pauvreté sous toutes ses formes et à investir au profit du plus grand nombre. Cette foi induit une responsabilité vis-à-vis de Dieu, mais aussi des hommes. Le sens profond de l’attestation de foi, symbolisée par le doigt tendu, invite à la droiture, à la dignité et à ce qui est juste et bon pour les hommes. Parce que le musulman est porteur d’un projet de société, la société dans laquelle il vit doit tirer profit de sa foi. Le message de l’Islam est un message de miséricorde, de réconfort, de soulagement. et de guidance. "Sois bon comme Dieu l’a été à ton égard" proclame le livre sacré. Pour l’Islam, pour avoir la foi, c’est assumer une responsabilité devant Dieu et devant les hommes. Si l’on veut se rapprocher de Dieu, l’on a l’obligation de se rapprocher de Ses créatures et de leur faire du bien. Notre vie est une vie du sacré. Tout est de la dimension du sacré en Islam : le temps, le regard, la prière, l’homme, le salut, l’arbre, etc. Tout acte que nous posons passe sous le sceau du regard divin, même nos silences, pour ne pas mal faire. En ce jour de mémoire et de remerciement, il nous faut marquer notre compassion et notre solidarité à l’égard de tous ces hommes et femmes qui, ici, là, là-bas et ailleurs, souffrent sur la terre de Dieu : parce qu’ils ont perdu leurs emplois, traînent des maladies, parce qu’ils sont orphelins, endettés, pleins d’angoisses et du mal de vivre. Toutes ces épreuves, en plus de la mort d’êtres chers, la misère et la... Pauvreté, la peur et le désespoir bafouent la dignité des fils d’Adam. En ce jour glorieux, mon frère, ma sœur, sache que Dieu, parce qu’Il est plus proche de nous que notre veine jugulaire (Coran 2/187), a interdit de se décourager, d’aller au désespoir. Résister, se battre, lutter et tous les jours, persévérer. Au haut des sept cieux, Dieu proclame : "Ceux qui s’efforcent de lutter pour protéger leur foi, Nous les guiderons sur notre voie. Dieu est avec les bienfaisants" (Coran 29:70). Il faut donc donner vie et sens à son cœur. Là où brille l’étincelle que Dieu a originellement insufflée dans notre cœur. Laisse ton cœur prier à Dieu. Et Dieu nous enseigne cette vérité : "Souviens-toi de moi, je me souviendrai de toi" (Coran 2:156). Si tu veux parler à Dieu, prie. Si tu veux que Dieu te parle, lis Son Livre, nous exhorte Imam Malick. Réponds à Dieu quand Il t’appelle : "Vous les croyants, répondez à l’appel de Dieu et de son prophète quand il vous appelle à ce qui fait vivre. Sachez que Dieu se place entre... Vous et votre cœur, et c’est à lui que vous retournerez. "Coran 8: 25. Seul, dans le dernier tiers de la nuit, Il t'appelle. (Foi, as-tu une demande à formuler ? (Foi, veux-tu te faire pardonner ?". Cet appel trouve-t-il écho dans ton cœur ? Réponds-tu à cet appel avec la chaleur de tes larmes sur tes joues, avec le frisson de ta chair, dans le calme et le silence de la nuit ? Il est évident aujourd’hui, tandis que s'accélère l'impact de la mondialisation avec ses crispations et ses défis dramatiques, malgré la science et ses dérives, que les hommes, partout dans le monde, se posent beaucoup de questions. Que tu tournes ton visage à l’Est ou à l’Ouest, au Nord ou au Sud, que tu questionnes le pauvre, le riche, la femme autant que l’homme, le jeune que le vieillard, la vraie question au fond de chaque cœur : la question de l’être. Comment être, comment vivre, que faire ? Chacun veut être un homme, une femme, un fils de bien. Le cheminement vers Dieu, la lumière, est la voie. Où que vous vous... tourniez, là se trouve la Face de Dieu (Coran 2, 116). Là où brille l’étincelle que Dieu a originellement insufflée dans notre cœur, là où notre conscience éprouve notre être et accède à la foi, à la paix (as-salam), la paix de la reconnaissance, la paix de la soumission. Chers Frères et Sœurs, les derniers jours de décembre pressent le pas pour échouer la barque de l’année 2006 sur les rives éternelles de l’Histoire. À des degrés et des horizons divers, les hommes, bien que pris chacun dans le piège du quotidien, s’affirment comme les vaillants témoins de la roue de l’Histoire qui tourne. Celle-ci nous offrira en janvier une nouvelle page où l’aurore de l’année 2007 illuminera dans les esprits et les consciences des rayons d’espoir et de défis. C'est toute cette mélodie du temps qui inspire nos vœux ardents à l’endroit de chacun de vous. Que les jours à venir nous apportent à tous la joie et le bonheur. La joie d'être en compagnie des gens qui nous font aimer Dieu, qui partagent avec nous leur amour de. Dieu et qui veulent nous faire connaître le vrai bonheur, celui d'être parmi les bien-aimés de Dieu. An-nasr vendredi n° 160 du 31 décembre 2006.......... P. 202 Numéro 160 Nombre de pages 4 -- id 11731 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11731 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33313 34071 34072 34073 34074 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8fe12627da734dfb71abd009fae4c42198b0af26.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9b583905775dc3d0bc561925be3fd1196cd9f1e7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fa987d484feae87dfefb0598832aa1771089d808.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fd63a157c77e1869d36f3f83b7243d22662315d1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/152a9ca1579ee32b17806f3297fe7c7d95020932.tiff Titre An-Nasr Vendredi #161 (La femme musulmane et la pratique sportive) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15628 Oumou Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000370 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu ÜAN-NASR lu 10 Fév. 2006 | torequ» vint 11 MCOtr» i'Hlil lirai gu« U Tictoir», cflibn 1m louange» da ton Seigneur et i^lon ton parta La pratique du sport a un effet positif indéniable sur la santé physique et spirituelle du croyant. Une loi biologique nous enseigne que tout « organe qui ne s’exerce pas, s’atrophie ». Le sport peut être une activité physique ou intellectuelle dont le but est la compétition, l’hygiène ou la simple distraction... ET LA PRATIQUE SPORTIVE Les avantages du sport Le sport est avant tout un loisir même s'il revêt un caractère disciplinaire. Il est réparateur des détériorations physiques ou nerveuses et permet à l’homme de se libérer des tensions qui l’habitent comme le stress, la nervosité et l’indolence (la nonchalance). Il permet de se défouler après les dures réalités de la vie quotidienne, de rétablir l'équilibre biopsychique et de s’évader vers un monde différent. La pratique sportive s'affiche aussi comme un puissant moyen d’éducation au service de la société. Au Premier chef, il éloigne de l’agressivité sous ses formes les plus grossières, individuelles et égoïstes. Les pratiquants du sport, tout comme les spectateurs, ont l'opportunité d’investir leur agressivité provenant de la vie sociale. Cela est à l’image des arts martiaux. L’activité sportive offre à l'homme la possibilité d’épanouir son corps. L’harmonie du corps est une source de satisfaction personnelle et d’admiration de la part des autres. Telle est l’idée de la pensée qui enseigne : « une âme saine dans un corps sain ». Le sport symbolise la jeunesse, la vitalité, le succès et la valorisation de soi. C'est un véritable tremplin pour rassembler les jeunes. Le sport peut être un gage de promotion de valeurs morales à travers les règles dictées dans les différentes disciplines, à l'image des arts martiaux. Il permet de s'auto-défendre en cas de danger ou d'attaque venant d'un tiers. En ce qui... Concerne la santé proprement dite, les bienfaits de l'activité sportive sont trop nombreux pour être cités de façon exhaustive. Entre autres, on peut retenir les effets positifs pour le système cardiovasculaire. Le sport diminue la tension artérielle et les problèmes d'infarctus en augmentant la force et le fonctionnement du cœur. Au niveau pulmonaire, le sport augmente légèrement la capacité pulmonaire et permet surtout une bonne ventilation. La pratique d'une activité sportive a également des effets sur le squelette. Elle protège notamment contre l’ostéoporose (fragilité diffuse des os due à une déminéralisation par raréfaction de la matrice protéique. Elle est très fréquente chez les femmes après la ménopause. Elle expose à des fractures des vertèbres et du col des fémurs), augmente la masse musculaire et peut permettre, en association avec un régime adapté, de réduire la masse grasse. Cela contribue à prévenir le diabète, en particulier le diabète gras. Le sport maintient et améliore les réflexes. Ce qui Permet la prévention des chutes chez les sujets âgés. On pense à tort et à raison que le sport améliore l'espérance de vie. Ce qui est certain, c’est que l'activité physique améliore la qualité de vie. Il renforce l’estime de soi, permet l’intégration à un milieu social et empêche de ce fait certains problèmes d’isolement. Le sport renforce enfin le sentiment de solidarité et l’esprit de groupe. La femme musulmane et le sport. Le message de l’islam a pour objet la réalisation du bien-être de toutes les composantes de la société. Lorsqu'on chemine jusqu'au bout de cette logique, il serait tout à fait incohérent de priver la femme musulmane des vertus du sport au nom d'une hypothétique religiosité. La tradition prophétique nous enseigne que les femmes, au temps du prophète (saw), pratiquaient le sport. De même, le prophète faisait la course avec ses épouses, notamment Aïcha (RA), dans l'intérêt de les occuper et de les distraire licitement. An-nasr vendredi n°161 du 05 janvier 2007 ...... Prix 50 Fcf^ P- 204 Certes, le respect de l'éthique islamique dans ce contexte comme ailleurs doit être de rigueur surtout si l'on tient compte de la spécificité de la femme. Sur le plan physique, le corps de la femme est spécifique par rapport à celui de l’homme. Le football, les sports de main en général (le basket-ball, le handball, le volley-ball) ou même la pratique de la gymnastique ou l’endurance, etc. sont autant de possibilités offertes aux musulmanes. Il revient aux sœurs qui désirent pratiquer le sport de savoir trier le bon grain de l'ivraie. Il s'agit pour elles de choisir le sport qu'elles aimeraient faire, de l'effectuer à leur rythme et de ne pas céder à un mimétisme servile des stars. C'est en cela que le sport est bénéfique pour le corps. Pour les femmes enceintes, il leur est conseillé de marcher beaucoup et de faire certains gestes qui faciliteront l'accouchement. Pour obtenir tous les bienfaits du sport, la femme musulmane doit le faire de façon régulière. Cette régularité éduque la femme et lui inculque des... valeurs morales et la maîtrise de soi. Elle peut le faire de façon individuelle ou en équipe. Toutefois, ici comme ailleurs, la mesure doit être de mise, car une femme dont l'éducation physique est excessive ne doit pas être étonnée si elle perd certains traits de sa féminité (tendresse, attrait physique...). Mais quelques contre-indications peuvent empêcher la pratique d'une activité sportive. La contre-indication essentielle concerne certains problèmes cardiaques, en particulier les "obstacles à l’éjection" (qui empêchent le sang de sortir du cœur). Aussi, certaines maladies musculaires peuvent nécessiter une pratique adaptée. Une fragilité squelettique peut faire déconseiller les sports avec les risques de chute ou de choc. De manière générale, il est toujours possible de proposer une activité physique adaptée à chaque personne, à chaque femme, à chaque sœur. Pratiquer plusieurs sports permet de diversifier le travail des groupes musculaires. De nos jours, la pratique du sport semble privilégier l’aspect. économique et publicitaire au détriment de tous les autres aspects que l’on pourrait relever. Les sponsorings, les parrainages et le financement des sportifs, ou des équipes suivent cette logique (économique et publicitaire). Le sport est, de ce fait, très bien médiatisé. De nombreuses sociétés multinationales font la promotion de leurs produits lors des grandes rencontres sportives comme la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et la Coupe du Monde. Ainsi, le sport est pris en otage par les requins de la finance. Dans ce contexte, le sport est source de conflits entre États et favorise la passion et le fanatisme au niveau des supporters. Par ailleurs, il est au service de la politique si bien que des investissements démesurés lui sont consentis parfois au détriment de secteurs (vitaux) de développement comme l'agriculture (agriculture et élevage), la santé ou l'éducation, etc. Sur le plan psychologique, le sport peut être nuisible à la jeunesse. Dans la mesure où beaucoup de jeunes sombrent dans une névrose obsessionnelle, leur vie est totalement consacrée au sport. Dans les journaux, ces derniers ne lisent que les rubriques sportives, s'identifient sans réserve aux champions et aux stars, à la mode, connaissent même les épisodes de leur vie. Ces jeunes sont dépersonnalisés car ils vivent dans une sorte d'extériorité par rapport à eux-mêmes. Ainsi, ils se détournent de tous les problèmes importants et sérieux de la vie pour vivre en rêve. Les dangers du sport contemporain résident également dans la disparition progressive de ses vertus, de son éthique. Le sport est mené par l’égoïsme, la vanité, la haine de l’adversaire et le culte de vedettariat. Il est gangrené par le nationalisme, la corruption et la violence aveugle. Ce sont là des signes d’une dégénérescence morale. En outre, la pratique sans discernement du sport fait souvent courir aux sportifs des effets néfastes tels le surmenage physique, les ruptures de ligaments ou de muscles et des... Arrêts cardiaques. Bon nombre de sportifs abusent de leurs forces, ce qui est nuisible à la santé. D’autres s'adonnent à la drogue et plus particulièrement aux anabolisants. La pratique abusive ou intensive du sport fait courir des dérapages dont l’issue est inconnue. On note parfois le manque de développement de certains organes génitaux chez les femmes sportives. L’activité sportive présente certes de nombreux inconvénients que l’on ne saurait tous énumérer ici. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Car de ses dangers, il y a sans aucun doute des avantages. OwtOH An-nasr vendredi n° 161 du 05 janvier 2007............ Prix 50 Fcfâ P. 206 Numéro 161 Nombre de pages 4 -- id 12161 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12161 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33456 34640 34641 34642 34643 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/3a6cb4e11fc4d42c1385b9ac6d912dd73de4801e.pdf https://islam.zmo.de/files/original/f9ef39e481bd645031b07ba43b34709f3e86997d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5348a27a739d085f62a337d477bb5d74b7dab580.tiff https://islam.zmo.de/files/original/093a52de12c8ac77d0a0cf7afc26dc91886d8224.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2a27e0b5615edcd5d568ede978a9771c33460469.tiff Titre An-Nasr Vendredi #162 (La purification rituelle, un passage obligé dans le cheminement vers Allah (swt)) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15561 Adam Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000582 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsqu'il viendra le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. « Dieu est pur et n'accepte que ce qui est pur ». Ce hadith à caractère divin dit long sur la place de la purification dans le quotidien du musulman. En effet, elle est la condition première de l’agrément de tout ce que le croyant a à l’adresse de son Créateur Allah (SWT). La purification, on le sait, est l'opération qui consiste à débarrasser un corps des éléments jugés impurs. En plus de cette dimension spirituelle qui consiste à purifier l’âme des impuretés, des péchés et de la désobéissance par un sincère repentir de toutes les fautes commises, elle nettoie le cœur des souillures du polythéisme, du doute, de la convoitise, de la rancune, de la supercherie, de l'orgueil et de l'ostentation. Comme on peut le constater, la purification fait suite à un état d’impureté causée par une souillure. Avant d’aborder les types d’impuretés et en même temps les types de purification, passons en. Revue des matières purificatrices. Les matières purificatrices Les matières qui servent à la purification du croyant sont l'eau et la matière solide dont est faite la surface de la terre. Pour la présente étude, nous nous intéresserons à l'eau uniquement, qui demeure le premier recours pour la purification. Est pure et purifiante, toute eau qui n'est pas particularisée par une qualité spéciale. Ainsi, à l’état naturel, l’eau est absolument pure. L'eau de pluie, de neige, des grêles à propos desquelles Allah dit : « Nous faisons descendre du ciel une eau des plus pures » (C25V48) sont comptables parmi ce type d'eau. On peut ajouter à celles-ci l’eau de la source de Zam-Zam, l’eau changeante par stagnation à cause de son lieu d’existence. Une eau qui a déjà servi pour les ablutions ou la lotion (le grand lavage) est pure et purifiante compte tenu de son origine première. L’eau mélangée à une matière pure (savon, le safran, la...) farine) ou impure reste, pure et purifiante à condition que la matière qui s’y est incorporée n’ait pas altéré son goût, son odeur, ou sa couleur en référence à cet hadith : « L’eau est pure de nature tant que son odeur, son goût, sa couleur n'ont pas été altérés par une matière impure qui s'y incorpore » (Behaki). An-nasr, vendredi n° 162 du 12 janvier 2007, Prix 50 fcfa, P. 207. À toute fin utile, il faut signaler que le restant d’une eau de boisson d'une personne (indépendamment de son bord religieux) ainsi que celle d'un animal licite à manger... demeure pure et purifiante. Par ailleurs, il faut à tout prix éviter le reste d'eau d'un chien ou d'un porc qui sont des animaux impurs. Si l'eau peut servir à la purification, il reste qu'elle doit être utilisée selon des méthodes. On en vient alors aux différents types de purification par l'eau. Énumération de deux types de purification rituelle : La petite ablution. C’est le type de purification exigée lorsque l'on veut accomplir une prière quelconque (obligatoire ou... surrégatoire), le Tawaaf (tournée autour de la Kaaba), ou lorsque l'on veut toucher le Coran. Elle fait suite à un état d’impureté mineure à savoir : la miction. C’est le fait d’uriner. S'il arrive que l'urine, qui est un liquide impur, touche le vêtement, il faut nécessairement laver la partie atteinte. Mais quand il s'agit de l'urine d'un garçon bébé qui ne mange pas encore d'aliments lourds, il suffit de verser un peu d'eau sur la partie souillée pour la rendre pure. Souvent, après la miction, coule un liquide blanc et épais appelé Wady. C'est une impureté qui ne nécessite pas la lotion. Aussi, lors des préalables de l’acte sexuel ou à la pensée de ces actes, coule un liquide blanc et visqueux appelé Madhy ou suintement érotique. Il est très subtil et peut souvent passer inaperçu. D’une manière générale, ces trois états d’impureté sont mineurs conformément à cet hadith rapporté par Ibn Abbas : il y a El Many (le sperme), El Wady et El Madhy (les suintements). Quant au Many, il faut se lotionner. Concernant les Wadhy et le Madhy, loue ta verge et les organes génitaux et fais tes ablutions comme pour la prière. Il faut noter que le Madhy ou suintement érotique existe aussi bien chez l'homme que chez la femme où il est plus abondant. L’arrêt de l’écoulement de sang chez la femme suite à une métrorragie est un état d’impureté mineure. Enfin, il y a les éjections de matières fécales (excréments) et les pertes de vent. Au-delà de ces cas de souillures, il y a des situations à l'issue desquelles le ou la croyant(e) est considéré(e) comme impur(e) et ne peut s’acquitter de certaines obligations cultuelles et doit se rendre pur(e). Il s'agit de l'obnubilation de la raison par sommeil profond, à la suite d'un évanouissement, ou d’un état d'ivresse ou d'un accès à la démence. La petite ablution est le type de purification qui sied à ces différents états d'impureté. Elle est décrite dans la voie du musulman ainsi qu'il suit : La description de la petite ablution. Après que l’on dispose de l’eau qualifiée à l'usage des... Ablutions, on prononce le nom de Dieu (Bismillah) puis on formule l’intention d'accomplir les ablutions. Ensuite, on se lave les mains jusqu'aux coudes, puis on se rince la bouche, puis le nez en inspirant et en expirant de l'eau. On se lave ensuite le visage du commencement des cheveux jusqu’à la fin de la barbe en longueur et de l’os temporal droit jusqu’à l’os temporal gauche en largeur. Puis, on se lave les bras (droit puis gauche) jusqu'aux coudes tout en ayant le soin de laver les doigts. On passe ensuite les mains mouillées sur les cheveux en commençant par le devant jusqu'à la nuque, puis revenir au devant là où on a commencé. On essuie ensuite les oreilles avec le peu d’humidité qui reste dans les doigts ou on les mouille encore une fois. On se lave les pieds (droit d’abord et gauche ensuite) et on termine en prononçant la Chahada (je témoigne qu’il n’y a de dieu qu'Allah et que Mohammed est son serviteur et son prophète). Et l’invocation. suivante : • Que Dieu fasse que je sois parmi ceux qui se repentent et s'appliquent à être purs ». Selon la tradition prophétique, les actes énumérés doivent être accomplis trois fois à l’exception de la formulation de l’intention, le passage des mains sur la tête, le nettoyage des oreilles et le lavage des pieds. Par ailleurs, ces actes sont rangés en deux catégories. La catégorie des actes obligatoires (actes dont l’absence de l’un d'entre eux annule les ablutions) et la catégorie des actes surérogatoires. Les actes obligatoires ont été mentionnés dans le Coran à la Sourate 5 Verset 6 : • O croyants, lorsque vous vous levez pour la prière, lavez-vous le visage, et les mains jusqu'aux coudes, passez-vous les mains sur la tête et lavez-vous les pieds ». Il convient d'ajouter à ces actes, l'intention et l'ordre à suivre, car faire les ablutions est un culte et tout culte doit être exécuté selon l’ordre du législateur. Tout le reste des actes est classé dans la catégorie des actes surérogatoires. Il est détestable. de négliger les traditions prophétiques ici comme ailleurs. Les ablutions, lorsqu’elles ont été convenablement accomplies, restent valables jusqu’à ce qu'elles soient rompues par une impureté ou un état qui consacre son annulation. Par conséquent, sur la base du doute, les ablutions ne peuvent pas être considérées comme nulles. Il faut la certitude que l'on a commis un acte qui rompt les ablutions. Omission et correction de la petite ablution. Il peut arriver que pendant les ablutions, on omette un acte. Si l’omission porte sur un acte obligatoire, et si on s’en rappelle avant la fin des ablutions, il suffit de reprendre l’accomplissement à partir de la partie où porte l'omission et poursuivre normalement jusqu'à la fin. Il en est de même pour un acte surérogatoire. Mais si c’est au cours de la prière, ou même à la fin, que l’on se rend compte que l’on a omis un acte de la trame des actes obligatoires, alors, ni la prière en cours, ni les ablutions ne sont valables. Dans le cas où l’omission porte sur un acte. Surérogatoire, et que c'est au cours de la prière que l'on s’en est rendu compte, il faut tout simplement refaire cet acte isolé après la prière en cours. Pour terminer avec le volet de la petite ablution, une dernière précision serait intéressante. L’effleurement des chaussettes est un acte permis. Le Prophète (SAW) dit à ce propos d’après Hamman El-Nakhy (RAA) : « Jarir ben Abdallah a repris ses ablutions en affleurant ses chaussettes après avoir fait la miction (uriner). On lui a dit : “Tu as fait cela malgré tout (le fait d'avoir uriné) ?” Il répondit : “Oui, j’ai vu le Messager de Dieu (SAW) faire autant.” » Toutefois, l’effleurement des chaussettes n’est permis que si, avant de les porter, le sujet était purifié. Le Prophète (SAW) dit à ce sujet d’après Chu’ba : « J'étais une nuit en voyage avec le Prophète (SAW). Je lui versai de l'eau d'un récipient et il se lava le visage et les mains, puis frôla la tête avec les mains mouillées. Ensuite, je me suis baissé pour lui enlever ses chaussettes mais il me... » dit : « je l'ai porté après m'être purifié ». Dans la pratique, l'effleurement concerne le dessus des chaussettes et non le dessous. Les propos d'Ali Ibn An-nasr vendredi n° 162 du 12 janvier 2007... Prix 50 fc6 P. 209 Talib sont très éloquents à ce sujet. Il dit : « Si la religion s’établit par la raison, il aurait fallu affleurer le dessous des chaussettes au lieu du dessus. J'ai vu le Messager de Dieu (SAW) effleurer le dessus de ses chaussettes ». Il convient de préciser que le délai admis dans la pratique de l’effleurement des chaussettes est de 24 heures pour le résident et 72 heures pour le voyageur. En effet, d'après Chu-rayh Ben Hani (RAA), Ali a répondu à la question portant sur la durée de l’effleurement : « trois jours et trois nuits pour le voyageur et un jour et une nuit pour le résident ». Le compte de la durée commence à partir du moment de l'effleurement ou à partir du moment de l'annulation des ablutions après lesquelles les chaussettes ont été portées. L'effleurement n'est pas possible. dans une situation d'impureté majeure. Dans ce dernier cas, il faut la grande ablution. La lotion ou la grande ablution fait suite à un état d’impureté majeur causé soit par l'émission de sperme (éjaculation), les rapports sexuels (même sans éjaculation), la fin des menstrues et des lochies chez les femmes. Le nouveau converti doit également se lotionner de même que le mort doit être lotionné. Par ailleurs, il est souhaitable de se lotionner lorsqu'on se rend aux prières de vendredi, aux deux fêtes de l’aïd, lors de l'ihram (acte du pèlerinage) ou après avoir lotionné un mort. Pour que la lotion soit valable, deux grands principes sont à observer obligatoirement. Il s'agit de l’intention et du lavage de tout le corps. Dieu dit : « Ô croyants, ... si vous êtes en état d’impureté majeure, sauf ceux qui font route, lotionnez-vous ». Description. Pendant l'exercice de la grande ablution, il faut d’abord formuler l’intention de se purifier des impuretés majeures. Ensuite, on lave les mains jusqu’aux... Poignets à trois reprises. Puis on lave proprement la partie intime (du nombril au genou). On fait ensuite la petite ablution complète, ensuite on verse l'eau sur la tête trois fois en passant les doigts dans les cheveux pour que l'eau pénètre jusqu'aux racines. On lave ensuite tout le corps en commençant par le côté droit puis le côté gauche. Il faut accorder de l’attention aux parties non apparentes du corps telles que le nombril, les aisselles, les orteils, l'intérieur des oreilles, les dessous des genoux et autres. L'obligation n’est pas faite à la femme qui a des tresses de les défaire lors de la lotion. En définitive, les types de purification sont fonction de la matière purificatrice et/ou de l’état d’impureté dans lequel on se trouve. La purification est indispensable dans l'adoration. Comme telle, elle est un passage obligé dans le cheminement vers Allah. La purification rend digne le croyant de communiquer avec Dieu, son Créateur, et donc lui permet de se rapprocher de Lui. Mon serviteur ne cesse de Se rapprocher de Moi d’abord par les actes obligatoires puis par les actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l'aime. Et lorsque Je l'aurai aimé, Je deviens ses yeux par lesquels il regarde, ses oreilles par lesquelles il entend, les membres par lesquels il agit. Je deviens son ami. Il ne Me demande rien que Je refuse. Quiconque s’en prend à lui s’est pris à Moi. » Hadith Quoudsi. Or, ni les actes obligatoires, ni les actes surérogatoires ne sont valables que si l’on est pur. Toutes les faveurs contenues dans ce hadith ont donc pour préalable la purification. Alors, nous gagnerions à nous attacher à être purs et à aimer la pureté. Fasse Allah que nous soyons de ceux-là qui s’appliquent à être purs. (Amine) An-nasr vendredi n°162 du 12 janvier 2007 Prix 50 fck P. 210 Numéro 162 Nombre de pages 4 -- id 11730 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11730 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33312 34067 34068 34069 34070 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/c20da3109d0c23992f6e6560b94a2281227e82d5.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9651c0fde708015ba14a5f83dec654cd2e090014.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bae4699d2c2557fe740ea0c276fd7dedd752ff11.tiff https://islam.zmo.de/files/original/17bbffd09a84d1f298e50b19278ad04ca90617b2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1eb65c01863a948c1833a1a56ade59815f2d4dac.tiff Titre An-Nasr Vendredi #163 (Auto évaluation : réglez vos comptes avant de passer devant la balance!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15674 O. D. https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15561 Adam Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000369 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Tout ce qui vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La vie sur terre n’est qu'une compétition, un vaste champ de travail qui sera récompensé ou châtié de Dieu au jour du jugement dernier, selon ce que chacun aura semé et cultivé dans ce champ. Dès lors, il convient que chacun évalue ses activités et les résultats. Ce sont là des recommandations faites aux croyants de considérer ce qu’ils ont pu faire pour l’ultime rencontre avec Dieu. Autrement dit, c’est un examen de conscience auquel on invite les musulmans. Chacun doit donc faire ses comptes, peser ses actions sans discontinuer afin d’être prêt pour la destination finale. Comment Mohammed (psl) nous a fortement conseillé à ce sujet en ces termes : « Demandez-vous des comptes avant qu’on vous demande, pesez vos actions avant qu’on ne les pèse ». L’interpellation du Coran est plus... Catégorique : * Croyants ! Craignez Dieu ! Que chacun en son âme et conscience, considère ce qu’il a pu faire pour son salut ! Craignez Dieu qui connaît ce que vous faites. Fait-on ses comptes ? Le musulman doit considérer ses obligations religieuses, comme le commerçant considère son capital, ses œuvres de surcroît comme des bénéfices et ses péchés et sa désobéissance comme des pertes ! Le soir, il se met à l'écart pour faire le bilan des actes de la journée. S’il constate qu'il a manqué An-nasr vendredi n° 163 du 19 janvier 2007 Prix 50 f cfâ P. 211 ou négligé ses obligations, de quelques manières que ce soit, il s’adresse des réprimandes et fait de son mieux pour réparer ses fautes quand cela s’avère possible. Dans le cas contraire, il peut y pallier par un nombre suffisant d’œuvres surérogatoires : « Accomplis la prière aux extrémités du jour et à certaines heures de la nuit. Les bonnes actions dissipent l’effet des mauvaises » (Cil VI 14). Si la défaillance est dans ces œuvres mêmes, il essaie de se... Rattraper. Si par contre, il s’agit d'une perte, due à des péchés commis, il demande pardon à Dieu, regrette son fait, se repent et accomplit des bienfaits susceptibles de réparer le mal. Dieu nous conseille vivement de nous repentir tous, tant il est vrai que l’homme reste faible devant sa nature humaine qui le prédispose à la désobéissance et au mal. « Je ne m’innocente cependant pas, (disait le prophète Youssef) car l’âme est très incitatrice au mal, à moins que mon seigneur, par miséricorde, ne la préserve du péché. Mon seigneur est certes pardonneur et très miséricordieux » (C12 V53). Alors : « O vous qui avez cru ! Repentez-vous à Allah d’un repentir sincère. Il se peut que votre seigneur vous efface vos fautes et qu’il vous fasse entrer dans des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, (...) » (C66 V8). Et le prophète de nous encourager pour sa part : « Certes, je me repens et je demande pardon à Dieu soixante-dix (70) fois par jour ». Le calife Omar Ben Khattab de son côté ne cessait de répéter. aux croyants : « Ô gens ! Réglez vos comptes avant de passer devant la balance ! ». Quelques exemples Parmi les premiers croyants, certains ont effectivement fait montre d’un examen de conscience extraordinaire qui a valeur d'enseignements et de leçons pour nous. En effet, on rapporte (cf. Voie du musulman) qu’Abou Tal’ha, ayant délaissé ses prières, occupé par les travaux de son jardin, fit don de ce dernier pour expier sa faute. Ce fut, de sa part, un examen de conscience, un rappel à l’ordre et une correction. Lahnaf ben Kaïs, quant à lui, se mettait le doigt dans la flamme de la lampe pour sentir la douleur et se disait : « Méprisable Lahnaf, pourquoi as-tu commis telle faute, tel jour ? Pourquoi, pour- ^n-nasr vendredi n’163 du 19 janvier 2007 ..... PHx 50 f c6 P- 212 quoi ? » On raconte également qu'un saint sortit dans une expédition. Une femme se découvrit devant lui et il la contempla. Aussitôt, il leva la main et se frappa le visage. Il se creva l'œil et dit : « Tu t'empresses de regarder ce qui te nuit. » On retient enfin l’histoire de cet autre saint qui, un jour, leva les yeux vers une terrasse. Là, se trouvait une femme et il se mit à la regarder. Il fit serment de ne plus lever la tête vers le ciel, toute sa vie, pour expier sa faute. Ces exemples nous donnent beaucoup à réfléchir dans le contexte actuel où les médias, en particulier la télévision et Internet, nous poussent à un voyeurisme absolument regrettable pour notre foi. C’est dire que le combat pour la résistance au péché est devenu rude pour les musulmans. Quand on sort de chez soi, on est plus ou moins contraint à regarder, à imaginer ou à envier ce qui nous est nuisible devant Dieu. Dans cette situation, le retour à Dieu doit être permanent et plus marqué. Nous devons multiplier le Zikr, la lecture du Coran, l'invocation et les prières nocturnes. Le calife Ali, parlant des compagnons du prophète (saw), dit : "Rien ne leur ressemble. Le matin, vous les voyez, cheveux hirsutes, poudreux et ternes. Ils ont passé la nuit debout et prosternés." Récitant le Coran, alternant leurs fronts et leurs pieds. Quand ils implorent Dieu, ils se balancent comme un arbre un jour venteux, mouillant leurs vêtements de leurs larmes. C’est là une leçon et un moyen pour protéger notre foi afin de rester en contact avec Dieu, comme nous le rassure le verset suivant : « Ceux qui luttent pour nous, nous saurons les guider dans notre voie. Dieu assistera toujours ceux qui s’appliquent à bien faire » (C29V69). Ceci pourrait nous éviter nombre de péchés. « Tous les péchés se présentent sous quatre aspects possibles. Il n'en est pas de cinquième : l’avarice, l’envie, la colère, la concupiscence. (...) » Mohammad Ibn Abi Umaqr. Il apparaît clairement à travers cette citation que l’avarice, l'envie, la colère et la concupiscence sont la source de tous les péchés. C’est connu, le musulman doit éviter autant que possible l'avarice des biens de ce monde, de même que la cupidité qui est l’une de ses nombreuses. An-nasr vendredi n°163 du 19 janvier 2007 ...... Prix 50 f cà P. 213. Manifestations. On retient en passant que « le plus avare de tous les hommes, c’est celui qui ne prie pas sur le Prophète (SAW) quand son nom est prononcé en sa présence. » Ahmad, Tirmidhi, An-Nissai. Pour mieux vivre, le croyant doit se garder d’être trop envieux. L'envieux se minimise par rapport à celui qu’il envie, car on est jaloux que de celui qui nous paraît être meilleur. Pourtant, le meilleur parmi les hommes aux yeux d’Allah est le plus pieux. Allah est par ailleurs celui qui a la capacité d’estimer la réelle valeur de l'Homme. L’envie n'est permise que dans deux cas : un homme riche qui dépense sa richesse pour la cause d'Allah, et un homme à qui Allah a donné le savoir et qui le met au service de la communauté. » Hadith. D’autre part, il n’est pas permis au musulman de manifester sa colère pour des affaires qui n’en valent pas la peine. La colère du musulman se justifie mieux dans un contexte de désapprobation religieuse. En termes clairs, sa colère doit toujours se fonder sur le fait que. Les limites d’Allah ne sont pas respectées. « Le plus fort d’entre vous est celui qui maîtrise sa colère », nous enseigne le prophète. En réalité, la colère met le croyant hors de lui-même et le livre pieds et mains liés aux mauvaises suggestions de son âme. Enfin, le musulman ne doit ni négliger ce bas monde ni négliger celui de l'au-delà. Il doit s’évertuer à rechercher l’équilibre entre ces deux réalités et ce, en vue de ne pas être injuste envers lui-même. « Cherche ce bas monde comme si tu n’allais jamais mourir et l’au-delà comme si tu allais mourir le lendemain. » Hadith... Demain, samedi 20 janvier 2007, le monde musulman célèbre le 1er Muharram 1428, qui correspond au nouvel an musulman. En cette heureuse occasion, le président du comité exécutif de l'AEEMB et ses collaborateurs présentent à tous les militants et sympathisants, ainsi qu’à l'ensemble des musulmans du Burkina, leurs vœux les meilleurs. Puisse Allah faire de cette année nouvelle une... année de santé. « de succès, de prospérité, de paix et surtout de spiritualité pour chacun de nous. J An-nasr vendredi n° 163 du 19 janvier 2007 Prix 50 f cfâ P. 214 Numéro 163 Nombre de pages 4 -- id 11729 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11729 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33311 34063 34064 34065 34066 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/718a14dbfeb531bb896eb6b931de85d741509b0d.pdf https://islam.zmo.de/files/original/6e2715290338e222617d99d91fab362cd23b4669.tiff https://islam.zmo.de/files/original/75e123f0b0396fef0b7854040cbcc573f31f3b5a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/761a0718cf33a8b70e5c31d8f47424f4a3d7476b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5485f6c8725de495e9f4ca9be921c0317e12b11f.tiff Titre An-Nasr Vendredi #164 (Les symptômes de la sorcellerie) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-02-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000368 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le lecture d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Celui qui observe notre environnement actuel y verra de nombreuses maladies que nous pouvons nommer des maladies contemporaines (c'est-à-dire qu’on en relève de très nombreux cas même si elles existaient auparavant). Ces maladies sont liées à l'éloignement de la voie divine droite qui consiste à s'accrocher au Livre d'Allah Subhanahu wa Ta'ala et à la Sunna de Son Messager (saw). Parmi ces maladies, on trouve la sorcellerie, le mauvais œil, la possession (il s'agit du djinn ou génie qui s’en prend à l'homme). Par définition, la sorcellerie englobe les pratiques magiques en vue d’exercer une action néfaste sur une personne, un animal, un lieu, un objet. Les moyens de cette action sont la suggestion, le sort, l'envoûtement, la possession. L'outil principal du sorcier, c'est la parole, le verbe. Le sorcier est un mage noir, il pratique la magie noire, celle qui... agresse, qui envoûte, qui terrorise, qui mutile, qui tue. Dans ce numéro d’An-nasr Vendredi, nous traitons des symptômes de la sorcellerie afin que chacun soit informé de cette méchanceté de certains hommes et djinns. Les symptômes de la sorcellerie 1. La séparation du couple C’est l’affectation la plus fréquente, et celle qu’Allah a citée pour illustrer la gravité que peut atteindre la sorcellerie : « Ils prennent auprès d’eux, ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse » (C2 V102). Il y a deux symptômes révélateurs : la femme ne supporte plus son mari sexuellement et ne sent plus de plaisir dans les rapports ; ils se disputent sans raison. La dispute peut s’aggraver jusqu’à détruire le couple si rien n'est fait pour enlever la sorcellerie. Il est donc important de diagnostiquer la sorcellerie le plus tôt possible pour limiter les dégâts. Il se peut qu’on fasse la sorcellerie pour que la femme n’ait pas d’enfant ou pour que l’homme ne puisse... pas avoir des rapports sexuels. Les formes sont variées : la femme n’a pas du tout de règles, elle ne tombe pas enceinte, elle fait des fausses couches (le bébé meurt dans son ventre après quelques mois). L’homme n'a aucune érection, il la perd après avoir commencé l’acte. Ce qui est le plus pénible. Le malade qui cherche à se soigner doit tout dire sans honte pour que le problème soit bien cerné. 2- Blocage du travail La personne a toutes les conditions pour avoir du travail mais à chaque tentative, ses efforts n’aboutissent pas sans raison valable. La place peut être promise, due ou garantie, mais il se passe quelque chose et cela n’aboutit pas ou bien n’a aucune énergie et aucune ambition. 3- Blocage des études Il y a plusieurs variantes : le fait pour l’étudiant d’être incapable de raisonner, se limitant à apprendre par cœur ; il oublie tout ; il a des maux de tête au moment d'étudier. Il a des problèmes au moment des examens. Il croit avoir réussi mais le résultat est insuffisant de justesse. 4- La santé La La sorcellerie peut provoquer des dérèglements très importants dans la santé. Nous avons cité la stérilité de la femme et l'impuissance de l'homme. Il y a aussi le cancer, l'hémophilie, le diabète, la mort des reins ou des ovaires, l'eau dans les poumons, la chute des cheveux, l’eczéma... Les réponses de la médecine sont : - Il n’y a rien, tout est normal, mais la personne souffre quand même. - Il y a un problème mais on n’a jamais vu de pareil. - C’est dû au stress et on prescrit des antidépresseurs qui ne font que créer un second problème sans résoudre le premier. - Vous avez telle maladie, mais on ne sait pas comment elle est venue. - Dans tous les cas, il n’y a pas de traitement ou le traitement est inefficace. 5- L’apathie La personne perd toute motivation et n’essaie plus de faire quelque chose. Elle repousse sans cesse à plus tard, passe son temps à dormir, entreprend des démarches mais laisse tomber. 6- Le faux amour La personne, homme ou femme, n’est pas amoureuse de l’autre mais elle est obsédée, pense... Toujours à elle, la voit partout alors qu’en réalité il n’y a pas d’attirance ni de raison d’aller vers elle. An-nasr vendredi n° 164 du 26 janvier 2007............ Prix 50 fcfa P- 216 La folie et la mort La personne perd les pédales, doute de tout, parle toute seule, se prend pour quelqu’un d’autre, doute de tout le monde, établit des relations entre les choses... Pour la mort, la personne devient suicidaire et se sent poussée à se jeter par la fenêtre, à s’ouvrir avec un couteau, à prendre des médicaments dangereux, à se jeter devant les voitures ou auto... L'assujettissement La personne obéit au doigt et à l'œil, au sorcier ou à celui qui a commandé la sorcellerie, il est incapable de lui tenir tête ou d’exprimer son désaccord. À son absence, il se peut qu’il regrette sa soumission et décide de résister ou, dans certains cas, à son absence, il croit avoir bien fait et défend son sorcier quand on lui... dit de s’en méfier. Cette sorcellerie est utilisée dans l'exploitation financière, dans la domination de son mari ou vice versa. 9- Enfant désobéissant Cette sorcellerie touche le plus souvent le comportement de l'enfant. L’enfant se met à faire des bêtises à outrance et ne se calme pas même avec n'importe quelle punition, lui-même ne sait pas ce qui lui arrive et il se sent protégé dans les bêtises et incapable de rester droit. 10- Autres effets de la sorcellerie - l’emprisonnement : la personne ne sort plus ou difficilement d’une maison, d’une pièce ou d'un pays ; - l’énervement ; - le déséquilibre de la personnalité : la personne change constamment de décision, d’avis, d’appréciation, d'humeur ; - la maladie du doute, de la peur et de l'angoisse ; - la sorcellerie par héritage : l’enfant attrape la sorcellerie par le sang de sa mère. Cette dernière devra alors faire attention si elle est porteuse de sorcellerie... - des difficultés dans le système digestif : estomac et intestins : brûlures, nausées. Vomissement, nœud ou boule dans le ventre. Ces difficultés sont le plus souvent permanentes, mais il arrive qu’elles se manifestent un certain temps puis disparaissent. Elles sont médicalement inexplicables. La sorcellerie peut être mangée accidentellement (elle était destinée à une personne, mais une autre l’a mangée). La sorcellerie piétinée est le plus souvent accidentelle ; elle traînait et quelqu'un a marché dessus. Il en résulte seulement des affectations cutanées, des plaies, des eczémas et des boutons dans le corps, et surtout dans les jambes, qui se déplacent. La sorcellerie est, dans la plupart du temps, déposée devant la maison de la personne visée ; An-nasrvendredi n° 164 du 26 janvier 2007........ Prix 50 f c/â P. 217. La sorcellerie déposée signifie que le sorcier envoie un djinn déposer la sorcellerie dans le corps de la personne. Le plus souvent, cela est mis dans les ovaires de la femme pour empêcher qu’elle ait des enfants. Elle est aussi déposée dans le sexe pour empêcher la personne d’avoir des... rapports. Si le malade va se soigner et qu’on essaie de lui enlever les djinns alors qu’ils sont liés à une sorcellerie déposée dans le corps et que le guérisseur ne sait pas, il aura beau faire, tous les djinns ne partiront pas ; la sorcellerie peut être conditionnée ; le couple se séparera après la naissance du premier enfant ; le mari perdra son travail chaque fois que sa femme le rejoindra ; il y a bien sûr la sorcellerie que se font les gens pour réussir dans la vie : pour obtenir un travail, pour gagner un procès, pour garder ses clients. La sorcellerie dans la maison, le magasin ou la voiture : cela provoque des disputes à la maison et la dispersion de la famille ; au magasin, des disputes et des accidents pour voiture. On peut aussi faire la sorcellerie à n’importe quel objet. Les rêves. Souvent, l’arrivée de la sorcellerie est annoncée par un rêve ; on est mordu par une bête, frappé par une personne ou tombé dans le vide ; on peut aussi voir la personne qui a fait le mal. La sorcellerie. mangée, piétinée et déposée : Le plus souvent, elle est écrite à distance, mais il y a aussi ces trois autres cas. La sorcellerie mangée provoque dans 95 % des cas des effets secondaires. - La sorcellerie multiple Toutes les sorcelleries peuvent être combinées sans aucune limite. Tant qu'on ne se soigne pas, on garde la sorcellerie à vie et on les accumule avec l’âge. Quand la personne commence à être submergée de sorcelleries, elle se met à perdre totalement le contrôle de sa personne et de sa vie. - La sorcellerie en série Il arrive aussi que le sorcier fasse plusieurs sorts en une seule fois de façon à ce que chaque fois qu’un sort sera enlevé, le suivant entre en action. On voit alors le malade se rétablir pendant quelques jours, puis rechuter. Il se peut aussi que le sorcier fasse un suivi du malade. Il est informé par des djinns chaque fois qu’il se soigne et lui refait de la sorcellerie. La différence avec le premier cas est que la sorcellerie est différente à chaque fois. Ce dernier cas est très rare et signifie. que le sorcier en veut personnellement au malade. Nous reviendrons dans nos prochains numéros inch’Allah sur le traitement (roqya) et les mesures de protection contre ce mal. Source: www.oumma.com L’AEEMB informe les fidèles musulmans que le jeûne d’Achoura est prévu pour dimanche et lundi prochains. An-nasr, vendredi n° 164 du 26 janvier 2007 ...... Prix 50 f cfc P. 218 Numéro 164 Nombre de pages 4 -- id 11728 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11728 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33310 34061 34062 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/9091e5901d994c2a6aeaf2746b64f493c7a32a77.pdf https://islam.zmo.de/files/original/41be0cc0ee892a90e6ae3fe3cf567a9f232cc569.tiff https://islam.zmo.de/files/original/22ebda4996f8d50d3a14ca1c46a444f2926d35a5.tiff Titre An-Nasr Vendredi #165 (Appel à la prière : leçons et mérites) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15621 Aryam Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-02-02 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000367 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu O An-nasr O ZX L-n165 du 02 février 2007 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le message coranique est parsemé de récurrents passages qui découragent une relation neutre, indifférente avec les créatures. Ainsi, le monde devient un signe sur lequel chaque croyant doit travailler à découvrir les différents sens qui s’y trouvent. C’est pourquoi, à travers cet article que nous vous proposons, nous retiendrons l’appel à la prière, l’azan comme objet de réflexion afin de dessiner un nouveau rapport avec celui-ci. L’azan est l’annonciateur des prières, il rappelle et rythme ce 2e pilier de l’islam. L’appel à la prière incombe à tous les habitants de la ville ou du village. À ce sujet, le prophète (saw) dit dans un hadith rapporté par Boukhari et... Mou-slim que « Quand l’heure de la prière sonne, que l’un de vous fasse l’appel [...] ». Pour le voyageur ou le nomade, l’appel à la prière est un acte sunna. Le prophète (saw) dit « quand tu te trouves avec ton troupeau au désert, fais l’appel à la prière en levant haut la voix ». On explique également la parole du Seigneur : « Et qui tiendrait un langage meilleur que celui qui appelle à la voie de Dieu, tout en faisant de bonnes œuvres ? » comme se rapportant à l’appel à la prière. Le sens des éléments de l’azan. L’appel à la prière débute par la formule Allâhou Akbar « Dieu est grand ». Il transcende toute chose. Il est la cause et la finalité de notre travail. On suspend le travail pour se rappeler des sources et se ressourcer de 'An-ngsr vendredi n°165 du 02 février 2007 P. 3. « Le monde mais qui n’a pas été empêché d’œuvrer pour l’au-delà. » En outre, le prophète dit : « tout homme, tout esprit, toute chose qui ont entendu l’appel du muezzin témoigneront pour lui au jour du jugement dernier. » Corrélativement, le messager dit : « La main de Dieu est sur la tête du muezzin jusqu’à ce que celui-ci ait fini son appel ». Saïd ibn al-Mossib a dit : « Quiconque prie dans un lieu désert aura deux anges, l’un à sa droite, l’un à sa gauche, qui prieront avec lui. Mais s’il appelle à la prière, ce sera une montagne d'anges qui priera derrière lui ». Selon Anas, le prophète (saw) a dit : « Les invocations entre le premier et le dernier appel à la prière sont toutes exaucées ». Mou’awiya rapporte, du messager de Dieu que, « le jour de la résurrection, ce seront les muezzins qui auront le cou le plus long (c’est-à-dire qu’ils seront les plus admirés, convoités) ». Quels avantages pour ceux et celles qui écoutent l’azan ? Celui ou celle qui entend l’appel à la prière doit répéter automatiquement après le muezzin toutes les paroles sauf pour hayya’ala salât et hayya’alal falâh, où il faut répondre par la hawla wa la quouwwata illâ billah (il n’y a de force ni de puissance qu’en Allah). À la fin de l’appel, il... Il est souhaitable et très méritoire de réciter la formule suivante : « Allâhoumma rabba hâ-sihi daawati tamma wa salâti quâ’ima atti Mohammad waa-silatan wal fâdila wab as-ou maqâman mahmoudallazi wa adtahou innaka lâ touhlifoul mii-ad ». Ce qui signifie en français : « Ô Dieu ! Seigneur de cet appel parfait, de cette prière présente, accorde à Mohammad le privilège d’intercéder auprès de Toi, et ressuscite-le dans la position élevée que Tu lui as promise ». À propos des mérites de cette invocation, le prophète (saw) dit : « J’intercéderai en faveur de quiconque récitera cette invocation. » Cette approche de l’azan est un moyen d’accès à la spiritualité et est par conséquent ce qui doit caractériser le croyant et la croyante. En définitive, l’appel à la prière n’est pas un acte banal. Il revêt une importance capitale et doit mobiliser l’attention de tous les croyants. Si la recherche du paradis est la finalité, l’azan en est un moyen et pas le moindre. Aryam T. 'r An-n^sr vendredi n°165 du 02 février 2007 P. 6 Numéro 165 Nombre de pages 2 -- id 11727 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11727 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33309 34053 34054 34055 34056 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ac91778550add47c2f70cec3cbc3034f2afc5111.pdf https://islam.zmo.de/files/original/0d897b887750146946655c1c85e3f90dab798591.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f786ea7c9b26278a1e9a75b73126377928423097.tiff https://islam.zmo.de/files/original/48ad3b4ad46f07af8334708f3bf137960fa6d136.tiff https://islam.zmo.de/files/original/01bde81fb2846c72c845280132298801ba6a3ccc.tiff Titre An-Nasr Vendredi #166 (Caractéristiques des vrais croyants) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15621 Aryam Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-02-09 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000366 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Aux sources de la révélation, les enseignements de l’islam ont toujours cheminé avec d’insistantes invites au bon caractère. L’une des philosophies de la prophétie est de rappeler et d’enseigner aux croyants le respect des prescriptions divines afin qu’ils gouvernent au mieux leurs passions. Il ne pouvait pas en être autrement quand on sait que le prophète Mohammed (saw), comme le rappelle le hadith de Boukhari, caractéristique des vrais croyants, proclame : « Je suis envoyé pour parfaire les nobles caractères ». Et le Coran précise en parlant toujours du Prophète (SAW) : « Tu es, certes, pétri de très nobles qualités » (C68 V4). Il l’a exhorté à en faire sa plus grande part : « Réponds au mal par la façon la plus douce. Celui qui te traitait en ennemi pourrait, du coup, se muer en fervent allié » (C41 V34). Un caractère noble est propre à la personne qui aime : - La vertu, la justice, l’amour du bien et... Le désir de le faire, le beau, la générosité. Faire des actes pieux, les gestes de la pudeur, d’indulgence, de douceur, de patience, de charité, etc. Dieu a fait des bons caractères un tremplin d’accès au paradis : « Élançez-vous vers un pardon ineffable de votre Maître, hâtez-vous vers un paradis immense, aménagé aux dimensions des cieux et de la terre, réservé à ceux qui craignent Dieu, à ceux qui dépensent leurs richesses en aumône, qu’ils soient dans la gêne ou dans l’abondance, qui savent dominer leurs sentiments et pardonner à leur prochain. An-nasr vendredi n° 166 du 09 février 2007 P. 7 Dieu aime les âmes généreuses ! » Quelle est la meilleure des œuvres, demanda-t-on au prophète ? C’est la noblesse de caractère, répondit-il. On lui demanda également : Qu’est-ce qui donne le plus accès au Paradis ? C’est la crainte de Dieu et la noblesse de caractère, dit-il. « L’homme, renchérit le prophète (saw), n’acquiert les hauts degrés au Paradis et les places d’honneur, rien que par la noblesse de... caractère alors même qu’il n’a que de médiocres pratiques cultuelles ». D’après Haçan, la noblesse de caractère est d’avoir le visage détendu, d’être généreux et de s’abstenir de faire le mal. Pour Abdallah Ben Moubarek, trois qualités résument la noblesse de caractère : - Éviter tout ce que la religion interdit - Acquérir ce qui est licite - Faire largesse à sa famille. Une autre la définit comme suit : Être très proche des gens tout en se considérant étranger parmi eux. La noblesse de caractère, c’est de s’abstenir de nuire aux autres et de supporter (les défauts) des croyants, ajoute un autre savant. Ceux-là sont les vrais croyants. Être musulman ne signifie donc pas automatiquement qu’on est vrai croyant, comme le précise le Coran : « Les Bédouins ont dit : . Dis : ■ “»TA^T-\u Au 111 î « > X * X » g usez a tArres uw É AN NASRVGNDReiïJ An-nasr vendredi n° 177 du 27 avril 2007 P. 54 Numéro 177 Nombre de pages 4 -- id 11716 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11716 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33298 34013 34014 34015 34016 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/0a7b4f06a9df42f6eddbef2eddf0d588995e1991.pdf https://islam.zmo.de/files/original/f9694b238b55fa908b79336979a9edc7b8a7087f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4fdab30c8137404d8ab670bf2fe1a643533ecc8f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/748fd7c685cd122baa26c4b12e85ad5caace9c80.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2c23a3cf4c0c98eb5350f897b9d6217e967510c7.tiff Titre An-Nasr Vendredi #178 (Élections législatives du 6 mai 2007 : voter pourquoi faire?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15674 O. D. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/13 Citoyenneté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/139 Élections législatives de 2007 au Burkina Faso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/83 Démocratie Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-05-04 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000355 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/284 Bobo-Dioulasso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d’Allih ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Élections législatives du 06 Mai 2007 Voter pourquoi faire consentir l’impôt et contrôler l’action gouvernementale. Le député est le représentant des populations. Ce sont celles-ci qui l’ont mandaté pour défendre leurs intérêts à l’Assemblée. Le 06 mai prochain, les Burkinabè sont appelés aux urnes pour élire les 111 députés qui devront siéger à l’hémicycle pour la quatrième législature. Au total 3691 candidats dont 556 femmes issus de 47 partis politiques sont en lice pour ces législatives. De l’avis des journalistes qui sont sur le terrain pour la couverture médiatique de la campagne qui s’est ouverte le 14 avril dernier, celle-ci se déroule dans une ambiance plutôt morose. Nonobstant, les enjeux que ces élections revêtent pour les populations, les préoccupations de celles-ci semblent être ailleurs. Ces députés qui déçoivent ! Selon l’article 84 de la constitution du Burkina Faso, le Le député a pour rôle essentiel de voter les lois. Pour ce faire, il peut et doit initier des lois susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations. Après trois législatures, les Burkinabè retiennent du député une image pas du tout bonne. C’est ce qui explique leur manque d’intérêt pour les élections. En effet, à la veille de chaque scrutin, les candidats à l’élection ont pour point commun de promettre tout aux populations : un Burkina débarrassé de la corruption, de l’injustice, de l’impunité et de l’insécurité. Un Burkina où règne la paix, où les jeunes trouveront du travail, où chaque Burkinabè pourra manger à sa faim, aller à l’école, se soigner et se vêtir correctement. Bref, un Burkina prospère et paisible. Mais une fois élu, fini le dialogue entre le député et les populations. Désormais, on ne voit le député qui nous poursuivait jusque dans nos familles qu’à la télévision, et là aussi pour ceux qui prennent la peine de suivre. participer aux séances parlementaires. Ils sont nombreux, les députés à s’absenter à l'hémicycle. Il arrive également de voir des députés en train de dormir pendant les travaux à l’Assemblée nationale. Pendant que les pauvres populations baignent dans l’ignorance, meurent de méningite, de paludisme, de choléra et attendent des députés qu’ils votent des lois permettant au gouvernement de prendre des mesures préventives contre ces situations malencontreuses, les députés ne font que voter des lois pour augmenter leurs émoluments, se construire des villas et préparer leur retraite. Un journaliste burkinabè avait affirmé à ce propos que : « La pratique et l'expérience et surtout le rythme de vie des élus nationaux laissent plutôt miroiter un lieu où on n’est plus dans le besoin matériel. Alors, personne ne veut être en marge de ce "eldorado” qui permet de joindre facilement les deux bouts et même de préparer sa retraite. » C’est à l’approche des élections que les députés se rappellent qu’ils ont été mandatés par Les populations. Et comme ils sont élus par les populations, ils sont obligés de revenir faire la "courbette" à celles-ci avec les mêmes promesses dans l’espoir d’être réélus. Que c’est malhonnête et honteux ! Il faut du respect à nos populations. Elles méritent bien plus que ça. Pour les élections législatives du dimanche prochain, les deux semaines de campagne auxquelles les candidats ont eu droit nous inspirent quelques analyses. En effet, l’article 162 du code électoral burkinabè stipule que « tout citoyen qui a la qualité d’électeur peut être élu à l’Assemblée nationale, dans les conditions et sous réserve des dispositions des articles 163 à 166 ». Ces articles disent en résumé que le candidat, à la date des élections, doit avoir 21 ans révolus, n’avoir pas refusé de satisfaire à ses obligations militaires. Les étrangers naturalisés, eux, ne sont éligibles qu’à l’expiration d’un délai de 10 ans au moins, à compter de la date du décret de naturalisation. En d’autres termes, tout citoyen qui a 22. On peut être élu à l’Assemblée nationale s’il n’est pas poursuivi par la loi. En matière de démocratie, cela est avantageux du fait que toute personne, quel que soit son statut, peut être députée. Ainsi, parmi les 3961 candidats, on trouve de hauts rangs (des avocats, des professeurs, des entrepreneurs, des chefs de services, etc.) mais aussi des gens d’une autre catégorie (des élèves et étudiants, des garçons et filles de salles, des vigils, des gardiens, des ménagères, des coiffeurs ou coiffeuses, des cultivateurs, etc.). L’inconvénient est qu’il peut advenir, et c’est le cas pour ces élections, un manque de sérieux dans ce "jeu” électoral, combien déterminant pour l’avenir de notre pays. Ainsi, beaucoup de partis ne sont que des regroupements d’hommes qui veulent tout juste bénéficier des subventions (3 millions par parti) et disparaître dans la nature. Généralement, ce sont des hommes immatures et incultes, ne sachant même, ne serait-ce que de façon sommaire, le rôle d’un député. C’est ainsi que durant la campagne... Beaucoup de candidats ont passé leur temps à chanter à qui An-nasr vendredi n° 178 du 04 mai.... P. 56 veut les entendre qu’ils vont construire des routes, des écoles, des dispensaires, etc. Non, le député n’a pas ce mandat. D’autre part, certains présidents de parti sont restés injoignables sinon introuvables durant la campagne. Les journalistes qui avaient la charge de couvrir leurs meetings et autres activités ont eu tous les problèmes pour le faire : pas de siège, pas de programme bien ficelé, bref un manque d’organisation qui dénote d’une responsabilité peu probable et d’un manque notoire d’une volonté de travail pour sortir nos populations de la précarité. Toutes ces raisons ont amené les populations à ne plus croire aux députés et au changement et par conséquent à ne pas participer aux élections : « le taux de retrait des cartes d’électeurs laisse à désirer (...). Les chiffres sont alarmants à Ouagadougou et Bobo Dioulasso », avait relevé un responsable de la Commission électorale Nationale Indépendante. (CENI), M. Adama COMPAORE ; traduisant ainsi le désintéressement de la population au scrutin du dimanche prochain. En effet, à la date du 27 avril, à un jour du délai (28 avril) initialement prévu pour le retrait des cartes d’électeurs, seulement 29,6 % des inscrits avaient retiré leurs cartes. Cette situation a conduit les responsables de la CENI à repousser jusqu’au 03 mai cette date. Environ 4 milliards de francs CFA ont été mobilisés pour l’organisation de ces élections. Beaucoup de Burkinabè vont jusqu’à penser qu’il est mieux d’utiliser ce fonds pour résoudre les problèmes plutôt que d’organiser des élections qui ne vont pas servir au pays. Cela n’augure pas d’une forte participation des populations aux élections du dimanche. Celles-ci sont lasses des mensonges des élus égoïstes. Elles en ont marre. Et à juste raison ! Le prix de la persévérance. La lutte contre le mal est un combat de longue haleine. En politique, elle est beaucoup plus rude et en perpétuel recommencement. Il est évident que le peuple a Toujours eu raison des individus peu intègres et égoïstes. Il est vrai également que l’indifférence ou le boycott est une expression en politique, mais malheureusement cette voie reste infructueuse en Afrique. La meilleure façon de changer les choses, c’est de participer aux élections dans la persévérance ; tant il est vrai que l’impunité et l’injustice se nourrissent de l’inaction. Autrement dit, le silence et l’indifférence préparent le lit de la tyrannie et du pouvoir absolu. Tout citoyen est détenteur d’une parcelle de la souveraineté nationale. L’ancien ministre de l'Intérieur du Sénégal, le général Lamine Cissé, dans son œuvre intitulée "Carnet secret d’une alternative", démontre qu’il est plus avantageux de participer aux élections : « Il faut que chaque citoyen, chaque électeur puisse se dire, “ma carte d’électeur, c’est mon arme". Il faut qu’il ait conscience que cette carte d’électeur lui donne le pouvoir de faire et de défaire les gouvernements, que s’il le souhaite, grâce à ce bout de carton, il peut... Changer les dirigeants de son pays », a-t-il souligné. Il n’a pas manqué toutefois de préciser que cela « ne peut se faire du jour au lendemain. ». C’est donc dire que mieux vaut participer aux élections plutôt que d’opter pour l’indifférence et l’inaction. An-nasr vendredi n°178 du 04 mai P. 57 Voter, un acte citoyen et hautement spirituel Le discours mensonger, les promesses non tenues et l’égoïsme auxquels les politiciens s’adonnent, font que les musulmans dédaignent la politique et par conséquent s’en éloignent. Cependant, le prophète (psi) nous a enseigné que « le meilleur d’entre vous est celui qui est le plus utile à sa communauté ». Cela implique que nous avons la responsabilité d’être actifs et productifs dans la société. Nous devons donc participer à l’animation de la vie économique, culturelle et politique de notre pays. Dans le domaine de la politique, la participation au vote est l’expression la plus patente. Cela y va de notre intérêt en tant que musulmans. Si nous ne votons pas, ceux qui sont... "Socialement mieux”, nous donnons l’occasion aux "mauvais” d’arriver au pouvoir ; et ils peuvent prendre des mesures qui rendront la vie difficile aux populations et notre adoration en pâtira. Mais ce qu’il faut retenir, c'est qu’en islam, le vote a valeur de témoignage. Voter est donc un acte hautement spirituel et, comme tel, engage notre responsabilité devant Dieu. Le Coran condamne trois types de personnes qui sont : le gouverneur se posant en dieu sur terre, dominant la terre de Dieu et sévissant contre les serviteurs de Dieu ; l’homme politique arriviste qui met son intelligence et son expérience au service d’un tyran afin d’asseoir son pouvoir et assujettir les masses ; le capitaliste qui profite du pouvoir du tyran, il soutient ce dernier par sa fortune pour récolter une fortune encore plus grande qu’il suce dans la sueur et le sang du peuple. Le musulman se démarque de ces comportements qui plongent la société dans le chaos et provoquent la colère de Dieu. Quiconque se porte témoin (vote) d’un... Incompétent se rend coupable d’un péché majeur, le faux témoignage, chose que Dieu (Exalté soit-Il) a citée conjointement avec l’associationnisme : « Abstenez-vous de la souillure des idoles et abstenez-vous des paroles mensongères » (C22 V30). Il est ressorti également que quiconque témoigne de la compétence d’un candidat seulement parce qu’il appartient à la même famille ou à la même origine, ou en vue d’obtenir une faveur future, aura désobéi au commandement de Dieu : « Et acquittez-vous du témoignage envers Dieu » (C65 V2). Les savants musulmans ont aussi rappelé que celui qui manque à l’accomplissement de son devoir électoral, au point de faire échouer le plus apte et le plus loyal, et de donner la victoire à celui qui n’en est pas digne, aura tué le témoignage dont la oumma a grandement besoin. Le Coran est on ne peut plus clair à ce propos : « Et que les témoins ne refusent pas si on les requière » (Q2 V282). Au demeurant, les musulmans ne doivent pas être en marge de l’arène politique. Ils doivent être. des acteurs dynamiques de la vie politique du pays avec pour objectif de travailler pour l’épanouissement de nos populations et en ayant à l’esprit qu’ils seront récompensés ou châtiés par Dieu pour ce qu’ils auront fait. O.D. usez ^7 rA^res une A/V-SVASK «fôVZW^ZV An-nasr vendredi n°178 du 04 mai 2007....... ?• 5! Numéro 178 Nombre de pages 4 -- id 11715 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11715 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33297 34009 34010 34011 34012 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2f4dbf383aa8552e0a1a42f6d6970d4a0fdeb818.pdf https://islam.zmo.de/files/original/fcf4e23df55e77e725cf7dceded0658b96a30a8e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/42b1ca56513dc1631eba019da51e8cda64d6d629.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b04cbb5251ffec0af2eee0d8451187e6469d0c3d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b264900fa02ec1272f088cb64239b2c1ae861c69.tiff Titre An-Nasr Vendredi #179 (L'Iraq de Saddam Hussein) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15560 Ben Idriss Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-05-11 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000354 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/330 Irak https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/351 Koweït Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Elles sont venues le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Bagdad, capitale de l'Irak, est en proie à la violence depuis mars 2003. Attentats, meurtres, bombardements rythment le quotidien des populations. À Bagdad comme dans le reste de l'Irak, on ne finit plus de compter les victimes. Cette situation chaotique dans laquelle le pays se débat fait suite à la décision suicidaire du président américain Georges W. Bush le 20 mars 2003 de libérer l'Irak de Saddam Hussein par le peuple irakien, de on ne sait toujours de quelle prison pour le jeter finalement dans ce monde infernal. Aperçu historique de l'Irak La République d'Irak est un pays majoritairement musulman du Moyen-Orient, situé au Nord de la péninsule arabique. Au cours de la Première Guerre mondiale, l'Irak est conquis par les Britanniques et est déclaré indépendant de l'empire ottoman le 17 octobre 1919. L'Irak est indépendant le 3 octobre. 1932, sous la forme d'une monarchie sous tutelle britannique. Un coup d'État républicain de 1941 soutenu activement par le Troisième Reich suscite l'intervention des Britanniques qui rétablissent la monarchie. En 1958, le général Kassem prend le pouvoir par un coup d'État. La monarchie est remplacée par une république : c'est la révolution irakienne. Mais il est assassiné le 9 février 1963 lors d'un nouveau coup d'État. Le 31 juillet 1968, coup d'État du général Ahmed Hassan al-Bakr, qui sera remplacé en 1979 par Saddam Hussein. Le territoire couvre une superficie de 437 072 km² et partage ses frontières avec l'Iran, la Jordanie, le Koweït, l'Arabie Saoudite, la Syrie et la Turquie. Bagdad est la capitale et la plus grande ville d'Irak. Elle se situe sur le Tigre au centre-est du pays et est un carrefour de communications aériennes, routières et ferroviaires pour le pays. C'est aussi la deuxième plus grande ville du sud-ouest de l'Asie après Téhéran. deuxième plus grande ville du monde arabe après le Caire. Le mot « Bagdad » vient du persan et signifie « don de Dieu » (de dâd et Bagh). Ce nom est aussi un ancien mot arabe qui signifie le « château des aigles ». À partir de 750, la dynastie abbasside prend le dessus sur les Omeyyades et déplace la capitale du califat de Syrie vers l'Irak. Bagdad fut alors fondée au VIIIe siècle en 762 par le calife abbasside al-Mansur et construite en 4 ans par 100 000 ouvriers. Elle fut pendant 5 siècles la capitale du califat, et fleurit par les arts et les lettres. Après la prise du pouvoir par les Abbassides au détriment des Omeyyades de Damas au Moyen Âge, la ville fut choisie comme capitale du califat, mais eut pour rivales dans cette fonction, d'abord Le Caire (Fatimides), puis Cordoue. Bagdad sera promue capitale de l'islam et en restera jusqu'à la moitié du XIIIe siècle. La Bagdad des Abbassides est une ville ronde de quatre kilomètres de diamètre avec quatre portes : Bab Echam, Bab Khorassane, Bab Bassora et Bab Al Koufa. Elle est protégée par un fossé de vingt mètres de large et une double enceinte circulaire. Le palais, la mosquée et les casernes se trouvent au centre, tandis que la ville constitue un anneau entre les deux remparts. La ville avait un dôme vert, de 48,36 mètres de haut, construit sur le palais, dominant la ville. Ce dôme qui fit la gloire de Bagdad se serait effondré en 941 à cause de la foudre. La ville ne tarda pas à s'agrandir et donc à perdre sa forme ronde originelle. Au Moyen Âge, les voyageurs européens confondaient Bagdad avec Babylone. À cette époque, elle était formée de deux grandes parties : la ville ronde d'al-Mansur sur la rive ouest du Tigre et la ville fortifiée par al-Mustazhir en 1095, à l'est. En 1221, le calife al-Nassir rénova les fortifications auxquelles il flanqua des bastions. Une seule porte est encore conservée : Bab al-Wastani dont la tour mesure 14,5 mètres de haut pour une circonférence de 56 mètres. Elle devient la plaque tournante du grand commerce : avec le port du golfe Persique vers l'Inde pour les épices, la soie de la Chine, l'ivoire et l'or de l'Afrique orientale, la route de la soie vers l'Asie centrale et les routes terrestres vers les peaux et fourrures du monde scandinave, l'Occident chrétien. La ville aurait alors compté jusqu'à un million d'habitants, tandis que l'ancienne "capitale" de la France, Aix-la-Chapelle, n'en comptait que 10 000. Bagdad connut un rayonnement intellectuel qui le plaça comme l'une des cités de référence. En effet, Bagdad occupa, au cours des premiers siècles suivant sa fondation, une place prépondérante dans la production littéraire, artistique et intellectuelle arabo-musulmane, sous le patronage des hauts dignitaires de la cour abbasside. L'école Mustansiriya, construite par le calife abbasside Al-Mustansir Billah à Bagdad, est considérée comme l'une des plus vieilles universités arabo-islamiques où on enseignait les sciences du Coran, de la tradition du Prophète, les doctrines islamiques, les sciences de la langue arabe, les mathématiques, les préceptes de l'islam et les différentes disciplines de la médecine. La ville devient rapidement le premier centre culturel du monde, accueillant près d'un million de personnes tandis que Paris en compte à peine cinq mille. Au milieu du IXe siècle est créée la maison de la sagesse où l'on procède à la traduction de grands philosophes grecs et des personnes viennent d'Europe ou d'autres parts du monde pour se spécialiser en médecine, en physique, en astronomie, en météorologie, en mathématiques et dans tous les domaines. Le déclin de Bagdad s'amorça lorsqu'elle fut ravagée par les Mongols de Houlagou Khan en 1258. Après un siège de 20 jours, la ville toute entière est désarmée et sa population est massacrée. Ceci marque également la fin de la dynastie des Abbassides après l'assassinat de Al-Musta'sim. La ville est également ravagée par Tamerlan en 1410, par les Turcs ottomans en 1534. Au début du XXe siècle, C'est autour des colons britanniques de déposer leurs valises. Le 11 mars 1917, un corps expéditionnaire britannique entre à Bagdad, capitale de la Mésopotamie (l'Irak actuel), et en chasse les Turcs ottomans. En 1921, Bagdad est déclarée capitale du nouveau royaume d'Irak, devenu en 1958 une république. L'accession de Saddam au pouvoir : Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti est né le 28 avril 1937. Il serait né dans une famille très pauvre de paysans sans terre du village d'Aouja, non loin de Tikrit. Selon ses biographies officielles, son père, Saddam Hussein al-Majid, serait mort peu avant ou peu après sa naissance. Dès l'âge de six ans, il commence à travailler comme berger. À l'âge de huit ans, il fuit le domicile familial et est recueilli à Bagdad par un oncle maternel, Khairallah Talfah, ancien officier devenu maître d'école. Avant de le connaître, Saddam était appelé ibn aziqa ou littéralement « fils des ruelles ». Son oncle le scolarise. À Bagdad, en plus d'aller à l'école, il exerçait de petits métiers. métiers comme -nw vendredi n° 179 du 11 mai 2007........... P. 61 celui d'assistant de chauffeur de taxi et de vendeur de cigarettes à la criée. Son oncle lui apprend également le maniement des armes, l'instruit sur l'histoire de l'Irak. Il lui donne aussi sa fille en mariage. Admiratif de son oncle, il décide de devenir comme lui, officier. Mais il échoue au concours d'entrée à l'école militaire. À la fin de ses études secondaires, le jeune Saddam rejoint une cellule clandestine du parti Baas (le parti socialiste de la Renaissance arabe). Ce parti, fondé par un Syrien chrétien, Michel Aflaq, et par un musulman, Salah al-Din al-Bitar, affilié à la IIe internationale socialiste, prônait en fait un arabisme laïc mélangé de références socialistes. Quelques années plus tard, il est condamné avec son oncle à six mois de prison pour avoir tué un informateur de la police. Il participe en 1956 à un coup d'État avorté contre le roi d'Irak, soutenu et imposé par la Grande-Bretagne. Le 7 octobre 1959, il fait partie d'un groupe qui tente de tuer le général Kassem, mais ils échouent. Après sa tentative de meurtre manquée, il traverse l'Euphrate à la nage et, avec l'aide des réseaux syriens, traverse le désert, et se réfugie parmi des bédouins. Il réussit à se réfugier d'abord à Damas où il rencontre des baasistes syriens. Puis il part au Caire, à l'époque de la République arabe unie, d'où il est condamné par contumace à mort par le gouvernement irakien. Il continue sa scolarité au Caire, où il obtient son diplôme en 1961, puis, en 1962, il entame des études de droit. Mais il est contraint d'abandonner ses études pour retourner en Irak. Après la révolution irakienne du 8 février 1963, lors de laquelle le général Kassem est renversé par des groupes baasistes commandés par le général Aref, Saddam revient en Irak. En 1964, Saddam prévoit d'assassiner le président Aref. L'attentat qui était prévu pour le 5 septembre est connu de la police la veille et il se fait emprisonner. Durant sa détention, sa femme Sajida lui rapporte des... livres approfondissant ainsi sa culture nationaliste. Il parvient à s'évader le 23 juillet 1966 au cours d'un transfert entre deux prisons. Il se consacre alors à la constitution d'une branche clandestine du Baas qui implique une centaine de personnes. Il revendiquait un destin prestigieux pour l'Irak, voulant faire de son pays un État fort, première puissance militaire et technologique de la grande « nation arabe ». Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs alliés déclenchent « l'opération Freedom Iraq » pour l'invasion de l'Irak. Le régime de Saddam Hussein est renversé le 9 avril 2003. Il est pendu le 30 décembre 2006 comme offrande des États-Unis au peuple irakien, au moment où celui-ci devrait s'acquitter du An-Nasr vendredi n° 179 du 11 mai 2007...... P. 62 Numéro 179 Nombre de pages 4 -- id 11695 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11695 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33296 34005 34006 34007 34008 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/279b06f9a1e79cf8b5777bca123437559b3c020a.pdf https://islam.zmo.de/files/original/6d9818bb5f6f5b0b90970f48aa9d70aabd88d2ce.tiff https://islam.zmo.de/files/original/93495c355f74a79006dd83f59676d1ca740f5ad4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8baf3bfc04414bfce635b444e042eece7a01618a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/aaa66b182d8e84bde45aa57cf2bc733f43bf9803.tiff Titre An-Nasr Vendredi #180 (L'invasion de l'Irak) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15560 Ben Idriss Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/83 Démocratie https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/33 Terrorisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/24 Islamisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/63372 Extrémisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-05-18 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000353 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/330 Irak https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/351 Koweït Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Il vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le 14 juillet 1958, l’Irak fut ébranlé par une puissante explosion sociale. Une rébellion militaire se transforma en révolution nationale. Le roi et son administration disparurent d’un coup, sous la justice populaire. Le lendemain de cette révolution, 20 000 marines US commencèrent à débarquer au Liban et 6 600 parachutistes britanniques furent lâchés en Jordanie. C’est ainsi que fut élaboré le plan USA en 1958 : envahir l’Irak, renverser la révolution et installer un régime fantoche à Bagdad. Trois facteurs forcèrent Washington à abandonner ce plan de 1958 : le caractère généralisé de la révolution irakienne ; l’annonce par la République Arabe Unifiée, qui faisait frontière avec l’Irak, que ses forces combattraient les impérialistes ; l’invasion de l’Irak s’ils cherchaient à envahir ; le soutien énergétique de la République populaire de Chine et l’Union soviétique. L’URSS commença une mobilisation de. Troupe dans les républiques soviétiques du sud proches de l’Irak. La combinaison de ces facteurs força les dirigeants des États-Unis à accepter l’existence de la révolution irakienne, mais Washington ne se résigna jamais vraiment à la perte de l’Irak. Lorsque éclate le 20 mars 2003 l’invasion américaine de l’Irak, on y voit un retour du plan américain de 1958. La guerre d'Irak est la première guerre du XXIe siècle caractérisée par la doctrine Bush de guerre préventive et la deuxième concernant ce que certains appellent le nouvel empire américain (la première étant celle contre l’Afghanistan). Elle est notamment l’occasion, pour les États-Unis et leurs alliés, de tester de nouvelles méthodes de guerre urbaine, utilisant les technologies de l'information les plus récentes, et de nouveaux concepts de travail en réseau. Elle est dénommée « Operation Iraqi Freedom ». Les raisons invoquées pour envahir l'Irak étaient principalement : la lutte contre le terrorisme. l'élimination des armes de destruction massive qu'était censé détenir l'Irak, l'arrestation de Saddam Hussein, l’instauration d'une démocratie et la pacification de la région par un effet d'exemple. Mais ces éléments sont contestés par de très nombreux analystes, journalistes et responsables politiques. Les enjeux officiels de la guerre Les objectifs politiques : établir le plus rapidement possible un gouvernement de transition qui désignerait pour le peuple un gouvernement démocratique représentatif de toutes les communautés irakiennes (Chiites, Sunnites et Kurdes), capturer les membres du parti Baas et les juger, renverser le régime dictatorial mis en place par Saddam. Les objectifs humanitaires : libérer l'Irak de son dictateur Saddam Hussein, cet ennemi du peuple qui méprise le droit de la guerre et la morale afin que l'Irak devienne un pays uni, stable et libre ; appuyer la reconstruction et l’aide humanitaire ; minimiser les dommages causés à l’infrastructure du pays et à la population civile ; condamner. Saddam pour ses crimes (violation des droits de l’homme) ; punir l’Irak pour les 16 résolutions des Nations Unies qu’elle n’a pas respectées et le non-respect du programme « pétrole contre nourriture 2 ». Promouvoir la démocratie et les droits de la femme dans le monde musulman. Les objectifs militaires : écarter une menace qui pèse sur le monde, due aux capacités qu’a Saddam Hussein à mener une guerre ; neutraliser les armes de destruction massive (biologiques, chimiques et nucléaires) ainsi que les missiles à longue portée et les autres armements, frapper des cibles militaires sélectionnées ; rendre au Koweït des biens (œuvres d’art, matériels militaires) et des prisonniers de guerre qui ont été dérobés lors de la première guerre du Golfe. Les objectifs anti-terroristes : détruire les poches de soutien au terrorisme situées en Irak, éliminer un allié d’Al-Qaïda qui aide et protège les terroristes, les finance et... qui procure un refuge pour divers groupes terroristes palestiniens, qui met des armes et des bases militaires à la disposition des groupes terroristes iraniens. Les objectifs économiques : protéger les richesses pétrolières qui seront utiles pour la reconstruction du pays et aussi pour le programme « pétrole contre nourriture » ; arrêt de l’important marché noir. Ce sont là les raisons avancées par Georges W. Bush et ses alliés pour envahir l’Irak. Au-delà de ces raisons, il y a plusieurs autres, sous-jacentes, qui se révèlent être les vrais motifs de la guerre contre l’Irak. Les enjeux officieux. Les objectifs politiques : installer un régime démocratique qui servira les intérêts américains et qui, de plus, serait une menace pour plusieurs régimes islamiques voisins de l’Irak. Les objectifs militaires : placer des troupes américaines et des bases en permanence sur le sol irakien pour ainsi avoir un contrôle sur le Golfe Persique, montrer au monde que l’armée américaine est toujours la plus puissante et qu’elle. peut agir efficacement et rapidement sans se soucier de la communauté internationale. Les objectifs économiques : ce conflit permettrait également à beaucoup d’entreprises américaines proches de l’administration Bush (telles que Halliburton et Bechtel) de profiter du pétrole irakien, prendre le contrôle des puits de pétrole du 2ème producteur mondial ; il s'agirait donc d'une raison motivée par les analystes de la géopolitique du pétrole. Les objectifs religieux et idéologiques : lutter contre les extrémistes radicaux musulmans qui soutiennent la "résistance" (tel que Moqtada al-Sadr qui refuse que l’Irak soit sous contrôle américain). Il faut, selon Bush, rétablir par la force si nécessaire, les valeurs essentielles de la liberté dans le monde. Les objectifs « familiaux » : éliminer un ennemi juré de son père. En réalité, ce qui mène la politique des États-Unis envers l’Irak en 2003 est le même objectif qui préoccupait Washington et Wall Street il y a 80 ans : le Pétrole. Les conséquences des guerres au Moyen-Orient sont un désastre pour la région. Le Moyen-Orient est redevenu un nain économique, car la fortune pétrolière n’a pas servi à une industrialisation rapide. La politique des deux poids deux mesures pratiquée par l’Occident a permis à Israël de continuer ses occupations de territoires en infraction du droit international. Elle a contribué à décrédibiliser les principes démocratiques et favoriser la permanence du stationnement des troupes américaines dans la péninsule arabique. En fait, l’Occident a joué dans cette région les pompiers pyromanes. Il a planté les graines des déstabilisations et des violences. La guerre d’Irak, lancée pour obtenir un changement de régime, ne s’arrêtera pas pour autant avec la chute du régime. Pour le camp des néo-conservateurs juifs très proches du Likoud d’Ariel Sharon qui ont conçu cette guerre, l’Irak n’est que la première campagne de la « quatrième guerre mondiale », la troisième ayant été la guerre froide. C’est ainsi que L’ancien directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), James Woolsey, a maintes fois répété que la première salve serait dirigée contre les fascistes des partis Baas en Irak et en Syrie, la deuxième contre les islamistes chiites en Iran et la troisième contre les fiefs du mouvement wahhabite en Arabie Saoudite et, sous une forme plus moderne, en Égypte. Mais au regard des résultats des dernières élections américaines, on peut se demander si un tel projet a des chances d’aboutir. En effet, le Sénat vient de conditionner le financement supplémentaire de la guerre en Irak à un calendrier de retrait des troupes américaines. Le quotidien panarabe Al Quds al-Arabi : « Les États-Unis peuvent tranquillement cibler un État arabe après l’autre et asseoir leur nouvel empire pétrolier. Espérons que les dernières menaces américaines à l'encontre de la Syrie vont sonner l’alarme et réveiller les dirigeants arabes. » Ben JDRJSS An-nqsr vendredi n° 180 du 18 mai 2007...... P. 66 Numéro 180 Nombre de pages 4 -- id 11653 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11653 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33271 33905 33906 33907 33908 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/fee441067008c7999b0f9252ec040289ea8759a3.pdf https://islam.zmo.de/files/original/745cfcfccfe241f640d5f203eb557c107d727962.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c3f3eebb9ad907d2a0b3723b6604fab80b171ae0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5612665307be171adaab15437180bb658b38c8a2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e3a0b1e23c738d5baf3974a3ff8527f663282b14.tiff Titre An-Nasr Vendredi #181 (Le darwinisme, un désastre pour l'humanité) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15568 J. O. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-05-25 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000328 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu A Manasr n°181 du 25 mai 2007 Depuis la première bactérie, le monde vivant aurait évolué, par la sélection naturelle, jusqu’à l’être humain. Le Darwinisme, qui explique la diversification de la vie à travers un processus de modification lent de l'adaptation, est un désastre pour l'homme. Ainsi, l’homme, tel qu’il se présente dans sa perfection actuelle, aurait d'abord été bactérie, puis singe, et par mutations en mutations est parvenu à son stade actuel. Il ne serait donc pas créé par Dieu. Telle est la théorie de Darwin, un savant anglais qui fit son apparition au XIXème siècle dans le monde des savants avec sa théorie sur l'évolution des espèces, prônant que les êtres vivants évoluaient au fil des années. Par cette thèse, Darwin a causé un tort sans précédent à l'humanité, en amenant beaucoup d’hommes sur la voie de. L’égarement Charles Robert Darwin Quelques données sur la vie de Darwin Charles Robert Darwin est né le 12 février 1809 à Shrewsbury en Angleterre. Il développa la première théorie d'un mécanisme naturaliste, Erasmus Darwin, qui avait soutenu des thèses évolutionnistes. Darwin appartenait à une famille qui avait acquis une réputation certaine dans le domaine de la recherche scientifique. Il étudia dans un premier temps la médecine et la géologie après de médiocres études secondaires. Sous l’exigence de son père, Darwin entama une carrière professionnelle d’homme d’Église à partir de 1828 avec son entrée à Christ’s College. Là, Darwin étudia sans enthousiasme les classiques, l’algèbre et la géométrie, mais l’essentiel de son activité fut consacré à l’étude des sciences de la nature et à des collections botaniques. Poussé par John Henslow (botaniste), Darwin étudia à nouveau la géologie et obtint au bout de quatre ans le poste de naturaliste sur le « Beagle ». beagle », navire qui devait le conduire à faire le tour du monde entre le 27 décembre 1831 et 1836, Charles Robert Darwin meurt le 19 avril 1882 à Downe. Le contexte d’émergence de la théorie de Darwin Au XVIIIe siècle en Europe de façon générale et en Grande-Bretagne de façon particulière, deux courants de pensée s’affrontent pour expliquer l’origine des espèces. Il s’agit d’une part du créationnisme et d’autre part de l’évolutionnisme. Le créationnisme fut développé depuis le Moyen Âge et défendu par l’Église et prône l’idée selon laquelle tout est l’œuvre de Dieu. C’est-à-dire que l’homme et les espèces vivantes sont les produits de la création divine. Les créationnistes soutiennent que l’homme constitue le sommet de la perfection d’ici-bas et que les êtres vivants n’auraient subi aucune modification depuis leur création, d’où l’idée de fixisme. Cuvier et Thomas Huxley figurent parmi les tenants de cette thèse. Cependant, durant ce même siècle, des voix s’élèvent pour contester cette idée fixiste. L’éclosion De la pensée philosophique y est pour quelque chose. Ainsi naît le courant évolutionniste qui prône que les êtres vivants ne sont pas créés une fois pour toutes mais évoluent avec la possibilité de transmission de caractères acquis d’une génération à l’autre. Parmi les tenants de cette thèse, nous avons Erasmus Darwin, Jean-Baptiste Lamarck et évidemment Charles Darwin, considérés comme les véritables fondateurs de la théorie de la sélection naturelle. En effet, la théorie darwinienne fut très vite acceptée en 1859 et considérée comme la seule explication non religieuse proposée dans le domaine des sciences de la vie et la biologie où des théories religieuses illogiques dominaient. L’exposé de la théorie de Darwin. Du retour de son voyage, en novembre 1859, Darwin, membre reconnu et estimé de la communauté scientifique victorienne, fit apparaître un ouvrage intitulé « L'origine des espèces ». Dans ce livre, Darwin propose un résumé provisoire de ses théories intitulées « L’origine des espèces au moyen de la... » Sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie. Caricature de Darwin en singe, publiée en 1871. Et selon Keskhs Mohammed, l’énoncé de la théorie darwinienne est que les êtres vivants subissent des mutations accidentelles qui leur font apparaître des caractères nouveaux. Il apparaît alors une multitude d’espèces modifiées par rapport à l’espèce d’origine. Ainsi, graduellement, une espèce subit une chaîne de transformations progressives. Les espèces ont ainsi évolué, c’est-à-dire qu’elles se sont transformées et diversifiées au cours de l’histoire de la Terre, pour adopter des formes et des structures remarquables, ment choisies car adaptées à leur milieu de vie, tout cela dirigé par le hasard. En d’autres termes, selon Darwin, la vie lorsqu'elle est apparue n’était pas du tout celle que l’on trouve aujourd’hui. Les êtres vivants au commencement auraient été des êtres primitifs, puis ils se seraient complexifiés. auraient donné lieu à d’autres espèces pour arriver à l’immense diversité des plantes et animaux que l’on connaît aujourd’hui. Les êtres vivants seraient donc apparus et se seraient développés progressivement par le jeu combiné du hasard et de la sélection naturelle. Par exemple, selon Darwin, une plante ou un animal aurait donné naissance à un animal doté par hasard d’une particularité absente chez ses parents. Dans certains cas, cette particularité serait devenue un avantage pour cet individu. Sous la pression de la sélection naturelle, ce nouvel individu, étant mieux adapté au milieu environnant, va survivre et être à l’origine d’une nouvelle espèce, alors que son ancêtre, qui ne possède pas d’adaptations avantageuses, va périr. Ainsi, l'homme n’échappe pas à cette évolution. D’où la conclusion que l’homme descend d’un animal ou a pour ancêtre le singe. Cette théorie de Darwin, dénommée « la théorie de la sélection naturelle », est apparue pour beaucoup comme tangible. Et Darwin, par cette théorie, est comme un sauveur. qui venait les libérer de l’oppression intellectuelle religieuse. Ainsi, bon nombre de scientifiques, aveuglés par le fait qu’il existait enfin une explication capable de contredire les idées bibliques de la biologie, ont accepté cette théorie sans essayer de trouver un terrain d’entente entre les conceptions religieuses et naturalistes de l’histoire de la vie sur terre. Des limites objectives de la théorie de la sélection naturelle. La théorie darwinienne s’appuie sur la découverte de quelques espèces intermédiaires pour rattacher les êtres vivants à un seul être. Cependant, depuis l’émission de cette théorie en 1859, personne n’a encore découvert la multitude de formes intermédiaires requises pour la prouver. De plus, lorsque quelques formes intermédiaires ont été trouvées, leur perfection ne laissait aucune chance au hasard, c'est-à-dire que tous les êtres vivants ou fossiles connus ont une particularité étonnante. Ils sont parfaits. Selon Phillip Johnson, diplômé de l’Université Harvard et de l’Université de Chicago (Amérique), « Eh bien, malgré un triomphalisme conventionnel, tes savants darwinistes ne sont toujours pas parvenus à produire les confirmations empiriques qu'ils cherchent : les archives fossiles montrent trop de discontinuité dans l'évolution, et les découvertes de la biologie moléculaire obligent à conclure, avec Yves Coppens, que "le hasard fait trop bien les choses pour être crédible". Mais la crise qui secoue actuellement l’édifice darwinien reste largement ignorée du public ». Ce qu’on pourrait de plus reprocher à Darwin, c’est que sa théorie butte quant à expliquer l’origine de l’homme. Or, les recherches aux États-Unis, plus particulièrement à l’université de l’Arizona, ont montré que tous les êtres humains descendaient d’un seul ancêtre et que ce dernier n’a rien à voir avec les autres espèces. C’est-à-dire que l’homme est une espèce spécifique et aucun lien de descendance ne le lie aux autres espèces animales. Hormis cela, on peut reprocher à Darwin l’émission d’une théorie dont lui-même. n’est pas convaincu et ne maîtrise pas non plus. Ainsi, Darwin a embarqué l’humanité dans un désastre des plus graves, à savoir la mécréance. Harun Yahya, un académicien éminent de la Turquie, soutient que « La plus grande catastrophe causée par le darwinisme fut sans doute de détourner les gens de la religion. Il est habituellement admis qu'un écroulement moral et spirituel violent atteint rapidement les sociétés. » An-nasr, vendredi n° 181 du 25 mai 2007, p. 69. Il existe d'ailleurs de nombreux exemples qui peuvent en témoigner au sein des sociétés contemporaines, a-t-il souligné. Toujours selon lui, le darwinisme, ou plutôt la théorie de l'évolution, n'est rien qu'une illusion non scientifique avancée afin de réfuter la réalité de la création, ce en quoi il n'a pas réussi. Cette théorie, qui soutient que la vie s'est formée à partir de matière inanimée par suite de coïncidences, a été démolie avec la reconnaissance de l'idée que l'univers a été créé par Dieu. C'est Dieu qui a créé l'univers et qui l'a conçu dans... ses moindres détails. Il est donc impossible que la théorie de l'évolution, qui soutient que les êtres vivants n'ont pas été créés par Dieu mais qu'ils sont le produit de coïncidences, soit vraie. Les enseignements islamiques sur la création Pour les croyants, toutes les créatures sont l’œuvre de Dieu. C’est lui le Créateur de la terre et de tout ce qu’elle contient : « Ne voient-ils pas comment Dieu commence la création puis la refait ? Cela est facile pour Dieu, dit, parcourez la terre et voyez comment Il a commencé la création... » C29 V21 Enfin, à propos de l’homme. Dieu dit : « O hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui des deux là a fait se répandre (sur la terre), beaucoup d'hommes et de femmes... » C4 V1 Darwin pensait qu’avec sa théorie il allait pouvoir rattacher tous les vivants à un seul être. Il pensait rattacher l’être humain aux animaux. Même si certains savants s’en sont servis pour se venger de la religion en rejetant les données. bibliques sur la création. Aujourd’hui, il est démontré à quel point cette théorie est fausse. « La théorie de l'évolution n'est rien d'autre qu'un mensonge que nous ont imposé les dirigeants du système mondial », a conclu Harun Yahya. Pour nous croyants, cette théorie se révèle d’une importance dans la mesure où à travers cette théorie on note la diversité étonnante, les spécificités des créatures de Dieu. Et par là nous voyons la puissance indéterminée de Dieu. Puisse Allah nous donner un savoir utile. Amin!!! Harun Yahya, éminent académicien turc, est l’un des "opposants” les plus farouches à la théorie de Darwin. Et par rapport aux différentes et diverses créatures qui ont émerveillé Darwin, Dieu dit : « Et la terre, Nous l'avons étendue, y avons jeté les masses d'encrage et y avons fait pousser toute sorte d'espèces à la beauté éclatante » (C50 1'07). INVITATION Le Comité Exécutif vous invite à prendre part à l'ouverture de la journée de solidarité qu'il organise le dimanche 27 mai 2007 à son siège sur. Le thème, le musulman et les associations de lutte contre les fléaux sociaux : quelle attitude ? La cérémonie d'ouverture débutera à 8h30. Votre participation contribuera à faire de cette journée un succès. An-Nasr, vendredi n° 181 du 25 mai 2007, p. 70. Numéro 181 Nombre de pages 4 -- id 11694 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11694 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33295 34001 34002 34003 34004 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/f85cfb774987ce375f65d8e83d5160aeb51dda96.pdf https://islam.zmo.de/files/original/0e1098009c3bd17ae3bd696fe58dd34652872ed3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f15c0ddf6a91cb6cfe8520d55738ecc339903e1c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8bd83c6b829b8e2baace1ca739933651fee402d6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/15c147e0c8ffff6910f0cadcffeb576cdc292833.tiff Titre An-Nasr Vendredi #182 (Prendre bien soin de son cerveau) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15631 Ben Hassan Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-06-01 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000352 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Siège de nos émotions, de nos réflexions, notre cerveau nous permet de percevoir et de découvrir le monde qui nous entoure. C’est prendre bien soin de son cerveau. À ce stade, les cellules se divisent très rapidement. Leur rythme de production peut atteindre 250 000 cellules par minute. Le quartier général du système nerveux central. Plus de 10 milliards de cellules transmettent et reçoivent des messages des différentes parties de l'organisme. An-nasr Vendredi vous propose pour ce numéro de découvrir cet organe mystérieux afin de mieux le protéger. Anatomie du système nerveux. On peut globalement se représenter le cerveau. L’homme naît donc avec un cerveau d’environ 10^12 neurones (cellules nerveuses), soit mille milliards de neurones qui ne se renouvellent point. Chez l'homme adulte, le cerveau affiche sur la balance un poids moyen de 1,5 kg et un volume d’environ. Système nerveux. Le cerveau représente. Le système nerveux primitif comme un tube. Dès la sixième semaine de la vie embryonnaire, le cerveau se scinde en deux pour donner les hémisphères cérébraux. Attention, le volume n'a rien à voir avec l'intelligence. Le système nerveux regroupe le cerveau, la moelle épinière (système nerveux central) et les nerfs. Le cerveau comprend l'encéphale, le tronc cérébral qui fait la liaison entre l'encéphale et la moelle épinière, le cervelet, situé à la jonction entre l’encéphale et le tronc cérébral, en arrière et en bas de l’encéphale, il contrôle l'équilibre. Le cerveau est un centre d’intégration, de transformation, de décision et d'exécution mais pour assurer ces fonctions, il doit connaître à chaque instant ce qui se passe à l'intérieur du corps. On parle alors d’informations "intéroceptives". Lorsque nos organes fonctionnent normalement, nous n’avons pas conscience de ce fonctionnement. C'est le fameux "silence des organes". Par contre, dès qu’il y a un dysfonctionnement quelque part, nous sommes alertés ! Par exemple, si une érosion survient à la surface de notre estomac normalement enduite de mucus, nous sentons très vite une brûlure. Le message né au niveau de la muqueuse de l’estomac gagne la moelle épinière puis le cerveau (cortex cérébral), et la douleur est ressentie. Le cerveau a également besoin de connaître ce qui se passe à l'extérieur, dans notre environnement. On parle d'informations "extéroceptives". Ce sont des capteurs spéciaux, les organes de sens (vision, audition, odorat, goût, toucher) qui vont informer le cerveau des modifications extérieures. Celui-ci va interpréter ces modifications en fonction des expériences que nous avons déjà vécues (mémoire) et décider ou non d'y réagir. Ainsi, les informations véhiculées par les cinq sens jusqu’aux centres supérieurs constituent un système d'alarme, de protection, de "sûreté extérieure" qui vient compléter le dispositif « d’alerte intérieure ». De façon caricaturale, Le cerveau est une véritable machine composée de plusieurs réseaux de communication permettant à l’homme de rester en contact avec son environnement. C’est un signe de l’immense grandeur de Dieu. C’est également une miséricorde de Dieu à notre égard. Comme toute machine, le cerveau est fragile et a besoin d’être bien protégé. Un organe fragile Le cerveau est un organe fragile : - notre stock de neurones à la naissance est définitif ; il n’est pas renouvelable ; des pertes de neurones ne se réparent pas. - ses besoins en oxygène sont considérables ; il représente 20 % de la consommation d’oxygène alors que son poids n’est que de 2 % du poids du corps. - il est l’organe le plus vascularisé (qui contient beaucoup de vaisseaux sanguins) de l’organisme : toute interruption circulatoire entraîne rapidement des dégâts irréversibles. - ses besoins nutritionnels sont considérables : sels minéraux, glucose, lipides, constituants de la double membrane des neurones, au niveau de laquelle s’effectuent connexions et échanges. « La diététique du cerveau » revêt une importance extrême. Annuaire vendredi n°182 du 08 mai 2007. P. 72 Protéger le cerveau du fœtus et du nouveau-né C’est au cours des deux premiers mois de la vie intra-utérine que se mettent en place les structures du cerveau. La multiplication des neurones atteint son maximum aux 4ème et 6ème mois, donnant de 5 à 8 milliards de neurones pour le seul cerveau supérieur. Les prolongements cellulaires (dendrites et axones) se mettent en place vers le 6ème mois de la vie intra-utérine ; ils continuent à se multiplier et à former de nouveaux réseaux pendant plusieurs mois après la naissance. Ce cerveau en plein développement est extraordinairement sensible à tous les facteurs toxiques, notamment toxicomanies et alcoolisme maternel. La malnutrition de la mère, les privations et les carences de celle-ci en protides, lipides, vitamines, oligoéléments, carences hélas encore fréquentes dans certains pays du Tiers-monde, ont un retentissement fâcheux sur le développement. du cerveau de l’enfant : retard mental pondéral, troubles du comportement. On estime qu’en France par exemple, l’alcoolisme maternel est à l’origine de 10 à 15 % des retards mentaux. Lutter contre l’alcoolisme et les toxicomanies chez la femme enceinte, c’est contribuer à prévenir des milliers de handicaps mentaux. Ce n’est donc pas par hasard ou pour nous faire souffrir qu’Allah a interdit ces substances. Le nourrisson et l’enfant. L’allaitement maternel est, en règle générale, l’alimentation qui convient le mieux au nourrisson. Elle lui apporte, en particulier, les acides gras non saturés indispensables au bon fonctionnement de son cerveau, sous la forme la plus digestible et la plus assimilable. L’alcool passe dans le lait, et la femme qui allaite doit s’abstenir de toute boisson alcoolisée. Il faut aussi veiller à ne pas retarder la première tétée. En effet, les réserves sucrées du cerveau sont modestes : le nouveau-né a faim et soif à la sortie du ventre maternel. Chez le jeune enfant, le sommeil est Riche en sommeil paradoxal, 50 % du temps de sommeil. Ce sommeil paradoxal contribue à l’organisation des fonctions cérébrales, et notamment de la mémoire. Il est donc important de respecter le sommeil de l’enfant, en durée et en qualité. Le cerveau de l’enfant est programmé pour apprendre. Le développement du réseau neuronal, dans sa complexité, notamment celui du cerveau supérieur, dépend étroitement de la richesse de l’information. Un cerveau laissé en friche se développe mal. La famille doit apporter à l’enfant affection et sécurité. Un grand consommateur d’énergie, le cerveau consomme 20 % de l'énergie produite. Le docteur Philippe Boulu indique dans un livre sur la « dynamique du cerveau » qu’il existe un lien étroit entre alimentation et fonctionnement du cerveau. Pour favoriser notre dynamisme cérébral et notre mémoire, il est conseillé : - de consommer des céréales (riz, pain, pâte) qui contiennent des vitamines indispensables au bon fonctionnement des. Cellules de notre cerveau. De même, les repas doivent être diversifiés afin d’apporter au cerveau l’ensemble des substances (protéines, vitamines, minéraux, acides gras essentiels) dont il a besoin pour fonctionner normalement. Le cerveau a surtout besoin des sucres complexes, c’est-à-dire féculents, légumes secs, éventuellement le pain (mais complet de préférence). Pour parfaire ceci, accompagnez ces féculents de protéines (poisson, œufs...) qui favorisent le maintien de taux de sucre dans le sang. Du jaune d’œuf et du poisson : les populations qui se nourrissent essentiellement de poisson gardent plus longtemps dans la vieillesse un bon fonctionnement cérébral. Le cerveau est un gros consommateur de sucres rapides. Le miel est, à cet égard, particulièrement recommandé. L’alcool est l’ennemi n°1 de notre mémoire. N’abusez pas du café, ne touchez jamais aux drogues et aux stupéfiants : ils provoquent une détérioration physique et intellectuelle parfois irréversible. Dans son petit livre... Conseils pour la mémoire », le docteur Ph. Baumgartner nous propose de précieux conseils pour nous aider à conserver la mémoire : - Sachez tout d’abord que le sommeil (la sieste aussi) est vital. De la qualité de vos nuits va dépendre celle de vos jours. En dehors de sa fonction principale de repos, il a un rôle dans la consolidation de l'organisme. C'est d'ailleurs en cas de privation que l'on s'en rend compte : troubles de l'équilibre, du comportement, de la vigilance... Et de nombreux autres problèmes qui risquent d'affecter la vie personnelle et professionnelle. - Aérons-nous le plus souvent possible, la nuit comme le jour. - La marche, en position correcte, tête droite et sortie des épaules, dos en rectitude, est un excellent moyen d’oxygéner notre cerveau et d’aider notre mémoire. - Fuyons le tabac qui nous imprègne d’oxyde de carbone et affaiblit notre mémoire. Mémorisation, langage, réflexion, action, malgré tout ce que notre cerveau dirige, nous n'utilisons que 10 % de ses capacités. Gloire à Allah, le Créateur de toute chose. P. 74 Numéro 182 Nombre de pages 4 -- id 11693 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11693 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33294 33997 33998 33999 34000 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/bcc417b92f72e50b6309fd30a3fad8fef00b4860.pdf https://islam.zmo.de/files/original/c014e95a742223f95541980a2d6f84861075a961.tiff https://islam.zmo.de/files/original/736d705fdd8c595f256f9ff0ba913f4e06e80d93.tiff https://islam.zmo.de/files/original/be6dcf3f52d2a1931f4dc3616cc9939a72d9e1f9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a7baa2cd61aeab517e0d2cd5c0019425889cb850.tiff Titre An-Nasr Vendredi #183 (Réussir aux examens) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15631 Ben Hassan Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-06-08 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000351 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Torique vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La fin de l’année scolaire ou académique est une période d’angoisse pour les élèves et étudiants, appelés à subir des examens ou compositions en vue de passer en classe supérieure ou de décrocher un diplôme. C’est un moment particulièrement difficile, exigeant courage, labeur, rigueur et surpassement de soi. An Nasr vendredi vous accompagne dans cette épreuve à travers cet article qui donne des conseils qui vous permettront de travailler efficacement pour de bons résultats. RÉUSSIR AUX EXAMENS Bien s’organiser et rester confiant. La période des examens, particulièrement sensible, constitue un bon test par rapport à nos possibilités et à notre résistance à l’effort. En effet, au cours des examens, l’étudiant ou l’élève est confronté à de nouvelles difficultés auxquelles il n’est pas toujours préparé. Un travail important, en solitaire, un timing et une méthode de travail à appliquer, Constituent en effet une série de données qu’il n'est pas toujours facile de gérer. Il est donc préférable de mieux s’organiser : planifier l’étude, fournir un travail régulier et méthodique, gérer son temps, respecter ses besoins fondamentaux, s’aérer, et savoir se distraire quand cela s’avère nécessaire (surmenage par exemple, histoire de ne pas perdre les pédales en plein milieu de la session). Premier impératif : la gestion du stress. Au fur et à mesure que les examens approchent, le stress est ressenti de façon plus intense par les étudiants et les élèves. Or, il faut absolument l’éliminer. En effet, en dépit d’une matière bien assimilée, le facteur stress peut tout faire capoter : des insomnies aux pertes de mémoire, en passant par le bégaiement et l’oubli lors des examens oraux. Le stress est l’ennemi numéro un de l’étudiant ou de l’élève. Pour l’éviter, la pratique d’un sport régulier, la sieste et la relaxation peuvent aider. À chacun de déterminer. La technique qui lui sied le mieux ! La confiance en soi est également primordiale pour gérer ses émotions. En planifiant son travail de façon intelligente, le sentiment de contrôle sur les examens sera renforcé. Et la confiance en soi, améliorée. Avant de se mettre à étudier, des résumés sous la forme de plans structurés (reprenant les idées principales de façon hiérarchique) devront être effectués par les étudiants et élèves eux-mêmes (car il est toujours plus facile de comprendre sa propre écriture plutôt que celle de ses copains de classe, et on assimile 50 % de la matière en la résumant). Pour des résumés efficaces, il sera bon de confronter les notes du cours, celles du syllabus éventuel, ainsi que celles provenant de certains ouvrages de référence ou de résumés effectués les années précédentes. Ces différentes sources vous permettront de mieux appréhender la matière et, donc, de mieux l’assimiler. Le mieux sera de procéder chapitre par chapitre, en sélectionnant les titres, sous-titres et mots clés. Pendant la boss, une rigueur absolue sera prônée au cours de cette période particulière. Mais elle ne se fera pas aux dépens de vos besoins premiers, à savoir manger, boire et dormir. Car, dans bien des cas, ces impératifs se retrouvent relégués au placard sous prétexte de « manque de temps » ! Si vous tombez malade (et cela risque d’arriver si vous ne prenez pas le temps de dormir et de vous nourrir), c’est toute la session qui sera ratée... alors autant ne pas jouer avec le feu ! De plus, une alimentation "énergétique" participera au processus d’assimilation de vos cours. En effet, le cerveau puise ses ressources dans les glucides et dans l’oxygène (cf. an nasr vendredi n° 182 du 01 juin 2007). Enfin, mangez léger car un repas trop riche ou trop lourd obligera votre organisme à fournir un effort supplémentaire pour la digestion, et la capacité de concentration sera réduite. Pour stimuler votre cerveau, une petite balade quotidienne au grand air et l’aération constante de votre pièce de travail. seront également recommandées. Pour vous hydrater convenablement, l’eau restera aussi votre boisson de prédilection pendant le blocus. En effet, le corps étant composé de 80% d’eau, s’il en manque de 4 à 5%, le rendement au travail baisse de 25 à 30% ! Le café, le coca et autres excitants seront également à éviter, même s’ils vous donnent un coup de fouet sur l’instant. En effet, la caféine peut détraquer le métabolisme et, en cas d’excès ou de sensibilité particulière, provoquer des troubles cardiovasculaires, du stress et des insomnies. C’est-à-dire exactement le contraire de ce que l’on a recherché ! Ne pas oublier de recharger ses batteries. Le sommeil est aussi important que l’alimentation. Huit heures de sommeil constitueront donc un minimum par nuit. Des siestes courtes (de vingt à trente minutes) lorsque le besoin se fait sentir, seront également respectées. Par ailleurs, l’étude de nuit sera écartée. En effet, un à trois jours sont nécessaires pour Récupérer les capacités d’attention et de concentration après une nuit blanche. Et ce n’est sûrement pas le moment de gaspiller son temps ! Enfin, pour optimiser vos facultés intellectuelles et mnésiques, un cadre agréable sera nécessaire. En effet, étudier dans un lieu que vous aimez et où vous vous sentez bien, cela vous remontera le moral et stimulera votre courage. Choisissez les lieux, bien éclairés (de préférence à la lumière du jour), bien isolés des bruits perturbants (radio, télé, circulation) et aérés. Pour mettre toutes les chances de votre côté, une planification réaliste du travail devra être élaborée en détail (matières du matin, de l’après-midi, et du soir en fonction de votre efficacité personnelle). Une alternance de moments de travail, de repos et de loisirs devra également être respectée, en gardant à l’esprit que le système nerveux a besoin de changement après environ 1 h 30 de travail. Une fragmentation des difficultés (une matière facile, suivie d’une plus ardue) permettra aussi de mieux. appréhender la matière (et de moins stresser !). Mais un minimum de 3 h par matière d’affilée sera requis au risque de s’éparpiller. Le temps nécessaire d’étude des différentes matières devra également être soigneusement évalué (pas évident la première fois...), et une place réservée aux imprévus (car on n’est pas des machines, même en période d’examens...). N’oubliez pas, non plus, d’afficher un planning des horaires d’examens afin de ne pas être pris de court la veille de la session (si vous avez un jour de libre entre deux examens, vous pourrez par exemple remettre une partie de la matière à la veille). Enfin, vous barrerez le travail abattu au fur et à mesure. Avec force, soulagement et satisfaction, nous en sommes convaincus ! Optimisez votre mémoire ! Pour réussir un examen, il n’y a pas de secret : il faut mémoriser la matière dans la mémoire à long terme. Pour ce faire, il faut décoder la matière, lui donner un sens, l’interpréter, la classer, la relier à d’autres informations et l’encoder. Pour arriver À ce stade, plusieurs répétitions sont nécessaires. Pour faciliter le fonctionnement de votre mémoire, procédez par mots-clés, et apprenez son fonctionnement. Sachez, par exemple, qu’elle retient mieux le début d’une liste (de mots et de dates, par exemple), plutôt que la fin. Par ailleurs, la mémoire est triple : auditive, visuelle, et kinesthésique. Ceux qui retiennent plus facilement en répétant leurs cours à haute voix possèdent une mémoire auditive, ceux qui ont besoin de marcher, danser, chanter ou fixer la matière pour l’apprendre possèdent une mémoire kinesthésique et, enfin, ceux qui ont besoin de marqueurs pour colorier les têtes de chapitres, paragraphes et mots clés, ont une mémoire visuelle. Cette dernière est d’ailleurs la plus importante. Pas question de lésiner, donc, sur les marqueurs de couleurs pour hiérarchiser votre matière. La mémoire est également sélective : si on l’aide à repérer l’essentiel, elle retiendra l'important. Pendant la session Une Une fois la machine de la session lancée, le premier impératif sera de gérer son stress au mieux. Ainsi, les individus très angoissés seront impitoyablement éloignés. Car la contamination peut s’avérer très rapide ! En effet, les effets de gorge sèche, maux de ventre, estomac qui tourne, et souffle qui manque, sont autant d’effets générés par le stress et qui peuvent faire perdre les pédales au plus assuré d’entre nous. Pour éviter ce genre de déconvenue, ayez toujours une collation avec vous afin d’éviter la crise d’hypoglycémie au moment le plus critique (quand on est stressé, on zappe souvent le petit déjeuner). En pleine crise d’angoisse, inspirez profondément une grande quantité d’air par le ventre afin d’oxygéner le fond des poumons. Bougez, sautez, défoulez-vous afin de supprimer les tensions musculaires. Concentrez-vous quelques secondes sur autre chose que vos examens (par exemple en comptant à rebours) ou en imaginant, en fermant les yeux, une image de calme. Et puis, surtout, n’oubliez pas la règle des... quatre C : conscience, confiance, concentration et conviction. En cas d’examen oral (toujours plus stressant), concentrez-vous sur la question posée après avoir désamorcé la phase de stress intense. Analysez d’abord ce que l'on vous demande. Organisez ensuite l'exposé de la réponse. Enfin, élaborez un plan de réponse par mots clés et articulations logiques. Enfin, face au professeur, commencez par décrire oralement le plan de la réponse. Vous lui paraîtrez crédible et compétent. Trucs et astuces : 1) Étudiez assis car vous risquez de vous endormir si vous étudiez en position allongée. 2) N'utilisez aucun médicament dit « magique » pour renforcer votre résistance : cela finit toujours, à un moment ou à un autre de la session, par se retourner contre vous. 3) Pendant les examens, n'hésitez pas à solliciter l'aide de votre entourage. Il ne peut pas deviner que vous en avez besoin. Et seul Dieu sait comment les encouragements sont utiles en cette période sensible. 4) Pendant la mémorisation, recourez à des moyens. mnémotechniques pour retenir des listes de mots, des schémas, des définitions, et des séries. Enfin, ne vous laissez pas envahir par le découragement : un examen fichu ne signifie pas une session fichue ! Gardez confiance, quoi qu'il arrive. Enfin, en tant que musulman, il convient de demander l’aide de Dieu à travers des actes de spiritualité tels que la prière, le jeûne, les Sadaqa (aumône)... mais aussi les bénédictions des parents. Bonne chance à tous ! Ben Hassan An-n^sr vendredi n°183 du 08 juin 2007 P. 78 Numéro 183 Nombre de pages 4 -- id 11692 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11692 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33293 33993 33994 33995 33996 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/979911427d2179b53dbe4751526a7fb7280f5322.pdf https://islam.zmo.de/files/original/7f8ada3f4c58dfea57a5da5f4686a677135e0fc2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1dce6586c9f118ccfc576ad32d2d089dc9eab191.tiff https://islam.zmo.de/files/original/12e4e3f678c3269ce488d8c83b4773970f0dd736.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d5b27d4a6011433736b0621b2dafa0594b56f7af.tiff Titre An-Nasr Vendredi #184 (La justice divine) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15661 Baba Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-06-15 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000350 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu An -n«sr ; X^ & l^cA V^C CA C n*184 du 15 juin 2007 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. En suivant attentivement le cours des événements dans la vie de l’homme, on serait tenté de souligner une certaine ambiguïté dans la justice divine. Le constat que nous faisons est que les infidèles semblent bénéficier plus de la miséricorde de Dieu malgré leur bilan d’activité qui se solde par des crimes, des vols, d’abus sexuels, de mensonges, bref l’ensemble de tout ce qui est mauvais. Beaucoup d’entre eux sont dans de bonnes conditions d’existence : bonne santé, richesses, femmes, enfants. Les croyants, ceux-là même qui sont acteurs de bonnes œuvres, se trouvent être les plus éprouvés. Cet état de fait trouble beaucoup l’esprit de ceux dont la foi n’est pas encore bien enracinée. Pourquoi alors de telles épreuves pour les personnes pieuses qui ne cessent d’être malades, de voir... Leurs biens ruinés, ou leurs activités intellectuelles bloquées ? L’énigme ici est qu’il y a une dimension dans la justice divine que notre entendement ne nous permet pas de discerner. Le paradoxe n’est donc qu’apparent. Dieu est juste et ne saurait en aucune façon léser Ses créatures. Il nous éprouve pour nous amener à penser à Lui, à nous approcher davantage de Lui. C’est aussi le moyen par lequel Il nous purifie de nos péchés et nous élève en degrés au paradis. C'est également pour mesurer notre foi, car la capacité d’endurer dépend largement de notre rattachement à Allah (s.w.t). En d’autres termes, les épreuves ne sont que l’expression d’un amour sans précédent que le Seigneur témoigne vis-à-vis de Ses esclaves que nous sommes. An-n^sr vendredi n°184 du 15 juin 2007 P. 79 Dans le Coran, Dieu dit : « Nous vous éprouverons sûrement un tant soit peu par la peur, la famine, la réduction des biens, des personnes et des récoltes. Et annonce la bonne nouvelle aux patients. » (C2 V5) De la même manière, le père de famille ou l'enseignant qui est en train de donner quelques coups à l’enfant est perçu comme un oppresseur. L’enfant se trouve injustement traité. Or l'oppresseur, quand bien même il ne l’est pas, n'a d'objet que de le corriger, d’améliorer son comportement, de le façonner selon les règles d’éthique. Ne dit-on pas que qui aime bien châtie bien ? Il y a donc lieu de remercier son créateur pour Ses innombrables bienfaits. Il en découle de cela que celui que Dieu veut perdre irrémédiablement, Il le laisse courir aveuglement dans son errance et le lui embellit dans ses mauvaises actions en lui faisant miroiter de faux espoirs et le trompant sur la clémence de Dieu. Il lui allonge ainsi la corde de plus en plus afin de le saisir de son rude châtiment au moment et par où il s’y attend le moins et pour le jeter brutalement en Enfer sans nul espoir de retour. À la question de savoir lesquels des hommes étaient les plus éprouvés sur terre, Rassoul (AS) dit : « Les prophètes puis les saints, puis l’épreuve diminue avec le... » degré de pureté de l’homme. » Évidemment, les prophètes sont ceux-là qui ont été les plus éprouvés. Si nous souffrons de maladies aujourd’hui, pensons un peu au prophète AYOUB ; lui qui vit sa chair se désintégrer au point de porter des vers qui le rongeaient à longueur de journée. Mais il s’est confié à Dieu. Que dire d'Abraham qui fut jeté dans la flamme ? Il n’en est pas moins pour le prophète Mohammed (SAW) qui a connu toutes sortes d'humiliations et de châtiments corporels dans son appel à l’Islam. C’est dire que si ces élus de Dieu n'ont pas échappé à ces difficultés, il ne sera pas question des autres. Dans la logique d'un tel raisonnement, il est inadmissible que des injustes puissent se vanter impunément dans le bonheur, l’abondance et la sécurité. Il y aura sans doute le règlement des comptes car la justice est un attribut de Dieu. Le jugement dernier Les actes accomplis dans la vie d’ici-bas sont enregistrés et notés quelle que soit leur valeur même s’il est possible de comprendre, grâce à L'informatique et l’intelligence artificielle nous permettent de conserver des milliards de données et de renseignements. On ne s’étonne plus de la capacité de Dieu. Il nous a attribué des anges honorables qui notent toutes nos actions pour qu’elles soient des preuves, pour ou contre nous. Dieu a la science de toute chose avant même sa création. À propos de l’homme, Il dit : « Quand les deux recueillants assis à droite et à gauche recueillent. Ils ne prononcent pas une parole sans avoir à ses côtés un surveillant toujours prêt. » (S50V17-18). Le Jour du jugement dernier est un jour pénible et angoissant. Autant que nous sommes, chacun ne rendra compte de ce qu'il aura fait. Pas d’affinité ni d’amitié. Ainsi dit, l’idée de péché originel n'existe pas en islam. C'est par là qu'il faut analyser davantage la question de la responsabilité vis-à-vis de Dieu, nos prochains et nous-mêmes. Dieu nous dit dans la sourate 80V34-37 : « Le jour où l’homme s’enfuira... » de son frère, de sa mère, de son père, de sa compagne et ses enfants, car chacun d’eux, ce jour-là, aura son propre cas pour l'occuper. La bouche sera scellée ce jour-là et Allah ordonnera aux autres organes (langue, mains, pieds, yeux) de parler. Ils témoigneront contre nous à notre grande surprise. Il y a lieu donc de beaucoup réfléchir et de nous faire une autoévaluation avant que la cloche ne sonne. Le jugement des croyants Les visages des croyants au jour du jugement dernier s’éclaireront d’une lumière qui circule entre leurs mains, après qu’ils auront été ressuscités par Dieu : « Quant aux bien-aimés de Dieu : point de crainte sur eux et point ne seront affligés, dans la vie d'ici-bas, comme dans la vie dernière. Pas de modification aux paroles de Dieu, c’est là le succès suprême. » S10V62-64. Les croyants sont ceux qui dépensent dans la richesse et la pauvreté, pardonnent aux gens et endurent les épreuves. Ils sont stricts dans l’Unicité de Dieu, observent la justice sans condition illicite, jeûnent et font l’aumône. Ils sont également ceux qui cachent leurs parties intimes et invoquent incessamment Dieu par leurs gestes et leurs paroles. Quant aux récalcitrants parmi les musulmans, qui n’ont rien associé à Dieu, qui n’ont tué injustement aucun être humain, Dieu peut les pardonner ou les châtier. La balance survient au terme du jugement. Mais contrairement à la Sunna qui évoque une balance des actions avec deux plateaux matérialisés et observables, certains rationalistes préconisent l’idée de justice. Ceux qui ont cru et qui étaient pieux, à eux la bonne nouvelle. Par cette image, il faut, disent-ils, comprendre que les hommes se présenteront devant leur Seigneur qui jugera équitablement. An-msr vendredi n184 du 15 Juin 2007 P. 81. Et comptabilisera sans aucune. Toutes nos actions seront pesées et notre destinée y dépendra largement. L’étendue de la miséricorde de Dieu, Dieu exalté soit-Il, étale largement Sa miséricorde sur tous les croyants. Pour ce faire, nul ne doit, pour quelque raison que ce soit, perdre. Espoir. Le Seigneur nous le signifie en ces termes : « O Mes esclaves, vous qui vous êtes tellement faits outranciers contre vous-mêmes, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Dieu pardonne toutes les fautes. Il est le Pardonneur, le Miséricordieux » (Coran V, 156). Dans cette logique, Il autorisera l’intercession de bon nombre de musulmans comme le martyr, ceux qui ont porté haut la parole de Dieu sur terre, les savants, les travailleurs assidus et patients, à ceux qui ne passent pas sous silence ce que Dieu a recommandé, car ceux-là sont des héritiers des prophètes. Il a également promis à tous ceux qui ont témoigné de son unicité et qui sont morts avec un grain de bien dans le cœur de les faire sortir de la géhenne. Cela devrait nous galvaniser dans notre foi, car on ne saurait évaluer le caractère massif des bienfaits du Créateur Suprême, a fortiori les rembourser. Autrement dit, nous devons être miséricordieux entre nous pour en espérer davantage de la part du Seigneur. Il ressort alors que la miséricorde de Dieu. Suppose ? ----- une réciprocité de la part du croyant pour ainsi dire qu’il doit faire montre de miséricorde comme l’a signifié le prophète (psl) : « Les miséricordieux recevront la miséricorde du Miséricordieux, qu’Il soit exalté. Soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur terre. Celui qui est aux cieux le sera envers vous. » Rapporté par Ahmad, Muslim et Abou Daoud. Mais quel sort pour les infidèles ? Le châtiment des impies après le jugement. Après la résurrection et le jugement, les mécréants recevront leur registre avec la main gauche. L’illusion sera dissipée et ils regretteront amèrement leurs actes, mais il sera impossible de rebrousser chemin. Ils seront conduits dans l’Enfer où ils y resteront éternellement. Les infidèles auraient souhaité n'être que poussière vu le caractère pénible du jour, mais Dieu est certes dur en punition. Tout compte fait, la récompense et le châtiment ne sont que les corollaires de notre liberté dans l’adoration. Plus de doute ; Dieu rendra aux injustes la monnaie de leur pièce. Nous ne trouverons d’échappatoire, nous voilà à nos responsabilités ! Baba An-nasr, vendredi n° 184 du 15 juin 2007..... P. 82 Numéro 184 Nombre de pages 4 -- id 11691 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11691 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33292 33989 33990 33991 33992 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/a5c71bf09564f9e0e7690bca3f0ddd0966de0378.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e22d647317afadb3543747497dcfaa067d76ae40.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bf39900e3c90e4daa6dfbfe56861b2f7215e2a3d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3ea407194c23a95d1942e2dfce7862f0c5933c3f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7b1dd5babde0244aeb6241b4dada51ac15e13cc8.tiff Titre An-Nasr Vendredi #185 (La spiritualité chez les compagnons du prophète (saw)) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15606 S. Issaka Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-06-22 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000349 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’évocation de la spiritualité des compagnons du prophète (saw) est une source inépuisable de leçons pour les croyants au regard des arguments suivants. Primo, le prophète Mohammad (saw) a dit : « La tradition de mes compagnons bien guidés est la mienne ». C’est dire que leur modèle doit aussi nous servir de guide ; et ce, pour la simple raison qu’ayant vécu avec le prophète, leur comportement est presque calqué sur celui de ce dernier. Secondo, le prophète (saw) a dit de ses compagnons qu’ils constituent la meilleure génération des croyants sur tous les plans et surtout dans le domaine de la spiritualité. Parce que tout simplement, ils ont été éduqués à la meilleure des écoles qu’est celle du prophète (saw). À cet effet, le saint prophète disait : « Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure par Dieu, que même si l’un de vous donne... » En aumône l’équivalent de la montagne de Ohoud, il n’égalerait pas les mérites d’un seul de mes compagnons » rapporté par Al Bokhari et Muslim. Tertio, les pratiques des compagnons ou par delà leur spiritualité est celle qui doit nous inspirer le plus pour la bonne raison qu’elle a été une spiritualité exigeante et active. Mais que recouvre cette notion de spiritualité et quel peut être son impact dans le vécu du musulman ? Au sens formel, la notion de spiritualité recouvre celle du souffle divin inné à l’être humain et opposé à sa nature matérielle. Pour le croyant, la spiritualité est la manière dont celui-ci conserve vivante sa foi par les pratiques obligatoires, tout en l’intensifiant et la renforçant par des œuvres surrérogatoires. Autrement dit, la spiritualité est l’effort intime pour lutter contre la tendance humaine et naturelle à oublier Dieu. De cette définition, deux enseignements majeurs se dégagent. D’abord, la spiritualité est une quête perpétuelle et n’est... jamais un acquis définitif. Elle requiert d’inlassables efforts pour raviver le cœur où siège le souffle divin. Le prophète nous enseigne à ce propos : « La foi est comme une flamme qui a besoin d’être attisée ». Cela veut dire que nous devons revenir constamment à Dieu. L’histoire d’Abou Bakr et de Hanzala (RA) est édifiante à ce sujet. En effet, le compagnon du nom de Hanzala était allé voir Abou Bakr pour lui signifier qu’il devenait hypocrite lorsqu’il n’était plus en compagnie du prophète (saw). Et Abou Bakr (RA) de répondre qu’il ressentait la même chose. Alors ils décidèrent d’aller exposer leurs inquiétudes au Messager. Lorsqu’ils finirent d’expliquer leur problème au prophète, celui-ci leur répondit : « Si vous continuez de maintenir cet état de foi, les anges descendront vous serrer la main (en guise de félicitations) dans les rangées ». En outre, retenons que la spiritualité a plusieurs niveaux dont le supérieur est de parvenir à un état où on n’est plus soumis à l’oubli de Dieu ; c’est le stade de Ilhsan (la perfection) qui consiste à adorer Dieu comme si on Le voyait, car si on ne Le voit pas, Lui, certes, Il nous voit. La spiritualité chez les compagnons du prophète avait une double dimension. Dans un premier temps, la spiritualité des compagnons avait une grande profondeur au regard de son soubassement. En effet, pour ne percevoir qu’Allah dans toute chose, il faut arriver à vider le siège, en l’occurrence le cœur, de toutes les perceptions, de tout ce qui n’est pas Dieu. Chose qui fut une réalité émouvante chez les compagnons au regard du simple fait que le prophète (SAW) a pris treize ans pour purifier leurs cœurs en vue d’y solidifier le Tawhid dans ses dimensions ou aspects. Ainsi, l’implantation de ce Tawhid et le sens élevé de leur rappel ou souvenir constant de Dieu ne se sont pas faits uniquement par l’entremise des paroles à dire ou des choses à faire tant de fois, mais plutôt à intérioriser toutes les dimensions du Tawhid dans leur vécu quotidien. Autrement dit, il faudrait que cette Acceptation ou l’expression de la spiritualité se manifeste concrètement dans notre comportement de tous les jours. Dans un second temps, la spiritualité des compagnons était An-nasr vendredi 22 juin 2007. Activée, c’est-à-dire basée sur l’action. En effet, elle se traduisait par le devoir de témoignage qui consistait à manifester la présence divine dans les différentes sphères de la vie (domaine politique, économique, social, culturel...). Dans un souci d’éviter la spéculation, l’examen de certaines illustrations de manifestation d’ascension spirituelle de certains compagnons (surtout les Rachidounes : biens guidés) nous paraît plus que nécessaire. En effet, sur le plan du rappel ou du souvenir constant de Dieu, ces compagnons étaient tous attachés à la lecture du Coran (récitation ou méditation). Ainsi, l’histoire nous rapporte que le calife Ousmane fut assassiné pendant qu’il lisait le Coran. Abou Bakr, pendant son agonie, disait ceci à sa fille : « ...au lieu de Te lamenter, lis plutôt la parole du Très Haut ... » La lecture du Coran, faut-il le rappeler, renferme toutes les meilleures formes d’évocations (glorification) et d’invocations (imploration). Allah dit : « O gens, une exhortation vous est venue de votre seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines (cœurs malades), un guide et une miséricorde pour les croyants » (Coran V57). Le prophète (saw) affirmera que « celui qui veut se réjouir de l’amour de Dieu et de son prophète n’a qu’à lire le Coran ». Bukhari. Al Khabbàb ibn Arath a dit à un homme : « Rapproche-toi de Dieu autant que tu peux et sache que tu ne pourras te rapprocher de Lui par une chose aussi chère pour Lui que Sa parole ». Sur le plan des batailles, la manifestation de leur spiritualité ne s’est pas limitée à leur apport physique. Ils ont également contribué financièrement. Ainsi, lors d’une bataille, Abou Bakr (RA) donna la moitié de ses biens et Uthman (RA), lui, apporta tous les moyens dont avait besoin le prophète lors de la bataille de... Tabouk. Ces actions ne sont que des symboles du désintéressement des richesses de ce bas monde et du sacrifice de ses biens pour l’agrément d’Allah. Pour ce qui est du rappel de la mort, comme donnée inévitable devant maintenir de façon constante notre rapport à Allah, Ali (RA) nous donne une illustration saillante d’une grande portée spirituelle lors de la conclusion d’un contrat de vente immobilière. Ayant été sollicité comme scribe par un de ses concitoyens pour rédiger ce contrat, il écrit ce qui suit : « un mortel a acheté d’un mortel une demeure dans la demeure de l’oubli ayant quatre facettes dont la mort, la tombe, le jour dernier, et le paradis ou l’enfer ». Cet écrit conduit son bénéficiaire à penser plutôt à son sort dans l’au-delà au lieu de se complaire dans cette vie éphémère. Cette appréhension est confortée par cette attitude empreinte de spiritualité inouïe d'Abou Bakr (RA) : « lorsque je veux faire quelque... « Je vois d’abord Dieu et si je finis de l’accomplir, je revois Dieu ». De là, il est protégé contre toutes les formes de déviations et tentations. En outre, concernant la remise en cause de leurs actions, les sahabas firent preuve d’une spiritualité jamais égalée. Ainsi, vers la fin de leur vie, les propos d'Omar et d'Abou Bakr lors d’une de leurs rencontres sont assez impressionnants : Omar ibn Khatab dit : « Si je pouvais être un poil dans la torche d’Abou Bakr », et ce dernier de rétorquer : « Si je pouvais être un rossignol sur une branche d’arbre ». Ces paroles laissent une fois de plus transparaître les personnalités de ces sahabas animées d’une crainte révérencielle de Dieu. Omar ibn Khatab disait que « si au jour du jugement dernier Allah proclame que tout le monde entre au paradis sauf une personne, je crains d’être cette personne ». Nous pouvons retenir deux caractères essentiels de la spiritualité des sahabas. Premièrement, la spiritualité des compagnons était active et concrète. Elle jaillissait dans leurs actes quotidiens. L’implication immédiate que l’on tire de ceci est que l’attachement à la spiritualité ne saurait se mesurer à la longueur ou à la quantité de foi dont on évoque Dieu, mais plutôt s’analyse de notre aptitude à manifester la présence divine dans tout ce que nous faisons quotidiennement. Le second enseignement est que la spiritualité des compagnons est une spiritualité de témoignage au sein de la société. Elle se distinguait d’une spiritualité de l’isolement ou d’une spiritualité visant à se détacher du monde. À cet effet, Ibn Al Djawzi dit dans son ouvrage intitulé La Brouille de Satan : « Celui qui se retire du monde (lieu de mise à l'épreuve de la foi) pour se consacrer à Dieu ne fait aucune œuvre utile. » Il poursuit en disant que « ceux qui vivent dans l’enfermement ne sont que de pseudo-ascètes ». Le prophète Mohamed (SAW) avait informé ses compagnons que deux d’entre eux étaient déjà élus pour le paradis au regard de leur constance dans leurs pratiques spirituelles. Il s’agit en l’occurrence de Bilal dont le secret était de faire deux rakats après chaque ablution renouvelée et d’un autre compagnon dont la pratique spirituelle consistait chaque jour avant de dormir à vider son cœur de toute rancœur en pardonnant à tous ceux qui l’ont offensé dans la journée. Ainsi, la leçon à tirer est la suivante : « à chacun sa méthode dans la discrétion des regards et pour l’obtention du seul agrément d’Allah » S. Issaka — ------5 —nasr vendredi n°205 du 09 nov. 2007........ en état de pureté pour ceux qui viennent y accomplir les tours rituels, ou y faire leur dévotion, debout, agenouillés ou prosternés ! » C22 V26. C’est donc Abraham et son fils qui construisirent le plus noble des temples dans le plus noble des lieux. La construction de la Kaaba par Abraham et son fils ne contredit pas son existence depuis Adam puisque nous avons dit qu’elle a disparu après le déluge, mais son lieu a demeuré et c’est sur ce lieu qu’Allah installa Abraham. La Kaaba demeura telle qu’Abraham l’avait construite une longue période, puis les Quraychites (les habitants de la Mecque) la bâtirent de nouveau mais en la rapetissant toutefois de sa taille originale du nord, du côté de Cham. Ce fut Ibn Zoubeir qui la reconstruisit à son temps telle que l’envoyé de Dieu (saw) l’avait indiqué et d’après ce que Aïcha, sa tante maternelle, le lui avait rapporté. Après la mort de Ibn El Zoubeir, Abdel Malek Bin Marwan, calife à cette époque, ordonna de remettre la Kaaba à son état initial. La Kaaba fut reconstruite donc avec une élévation de sa porte orientale. La porte occidentale quant à elle fut complètement bloquée, telle qu’elle se présente de nos jours. tard, El Mahdi Bin El Mansour proposa à Malek Bin Anas de lui redonner la forme sous laquelle Ibn El Zubeir l’avait construite, conformément aux dires du prophète (saw) ; mais il refusa de peur que tout nouveau roi ne construise la Kaaba comme il le souhaite. Ainsi elle demeura telle qu’elle est aujourd’hui. Rôle de la Kaaba La Kaaba joue un triple rôle pour les musulmans. D’abord c’est là que le pèlerin fait les sept tours rituels ou « Tawafs » qui symbolisent la rotation perpétuelle de tous les éléments autour d’un même centre. La Kaaba étant le premier sanctuaire du monothéisme, chaque musulman qui dispose de moyens physiques et financiers est tenu de la visiter au moins une fois dans la vie. C’est un retour aux sources de l’islam et on ressent largement les bienfaits lors d’un pèlerinage accompli pour Dieu. La Kaaba a été en effet honorée par tous les prophètes d’Adam jusqu'à Abraham qui n’ont prêché que la soumission et l’obéissance à un Seul Dieu, Allah. Ensuite la Kaaba est le lieu où certains Fervents croyants se retirent pendant les dix derniers jours du mois de Ramadan pour se consacrer à la méditation et à la prière « Itikaf ». À propos de cette retraite dans ces lieux saints pendant ce temps, An-nasr vendredi n° 205 du 09 nov. 2007................................... P. 164 Ramadan, le prophète (saw) a dit : « Une Oumra (petit pèlerinage) faite au cours de Ramadan équivaut à un pèlerinage à ma compagnie. » Enfin, la Kaaba est un lieu de prière comme toute autre mosquée, avec un salaire infiniment plus grand. Parlant de ce lieu sacré, Allah dit : « Faites de la station d’Abraham un lieu de prière. » (Coran 2:125) Aussi, le prophète (s.a.w.) dit : « Nul endroit ne mérite des préparatifs de voyage à l’exception de trois sanctuaires : la sainte mosquée de la Mecque, ma mosquée (à Médine) (...) et la mosquée de Jérusalem. » Il est normal que les musulmans se tournent vers la Mecque dans leur prière rituelle, car c’est là que naquit la vraie religion depuis notre père Adam. En effet, dans cet univers... En rotation perpétuelle et où chaque chose évolue pour retourner finalement à son point de départ, il est normal que l’islam, qui est né du temps d’Adam à la Mecque, retourne un jour à son lieu de naissance lorsqu’il aura atteint son apogée et accompli sa révolution complète de son temps. Cependant, il faut toujours retenir que la Kaaba n’est qu’un symbole religieux parmi tant d’autres et ne saurait être un objet d’adoration. Honorée par tous les prophètes, la Kaaba confirme la continuité de la tradition religieuse depuis Adam jusqu’à Mohamed, qui sont les deux jalons extrêmes de la longue chaîne des messagers de Dieu. Nabi. K Leçons de vie Al Balkhi demanda à son élève Hatem Al Assam : « Depuis combien d’années es-tu mon élève ? » Hatem répondit : « Depuis 33 ans. » Al Balkhi : « Qu’as-tu appris de moi pendant toutes ces années ? » Hatem : « 8 points. » Al Balkhi : « Nous revenons tous à Dieu ! J’ai passé toute ma vie avec toi et tu n’as appris que 8 points. » Hatem : « Maître, je n’en ai pas appris d’autres et je ne veux... » pas vous mentir. Al Balkhi : Donne-moi à écouter ces 8 points. Hatem : « J’ai regardé les gens et j’ai vu que chacun a quelqu’un ou quelque chose qu’il aime et qu’il ne quitte qu'au seuil de la tombe. J’ai fait de la bonne action ma bien-aimée. Ainsi lorsque j’entrerai au tombeau, ma bien-aimée entrera avec moi. » Al Balkhi : « Tu as bien dit. Quelle est le deuxième point ? » Hatem : J’ai médité la parole du Très-Haut : « Et celui qui aura craint la majesté de son Seigneur, et aura le caprice de son âme réprimé, c’est au paradis qu’il trouvera asile. » (C79 - V40) J’ai su que la parole du Très-Puissant est la vérité. J’ai poussé mon âme à réprimer ses désirs jusqu’à ce qu’elle vint à Son obéissance. Le troisième point : « J’ai regardé les gens et j’ai vu que quiconque possédait quelque chose de précieux et de valeur, il lui donnait de l’importance et le gardait. J’ai observé la parole du Seigneur : « Tout ce que vous possédez s’épuisera, et ce qui est... » auprès de Dieu restera à jamais. (C16-V96) Et chaque fois que tombe entre mes mains un objet de valeur, je le remets à Dieu afin qu’il soit sauvegardé. Le quatrième point : J’ai regardé les gens et j’ai vu que chacun se définissait par les biens qu’il possédait ou par l’appartenance et la parenté. Et je me suis rappelé la parole de Dieu : « Le plus honorable d’entre vous, aux yeux de Dieu, c’est le plus pieux. » (C49-V13). Je me suis adonné à la piété afin d’être honorable aux yeux de Dieu. Le cinquième point : J’ai regardé les gens et j’ai vu que chacun insultait l’autre et médisait de lui et que la cause en était la jalousie. Je me suis rappelé la parole du Très-Haut : « C’est nous qui avons réparti entre eux leur subsistance en cette vie. » (C43-V32). J’ai abandonné la jalousie, j’ai évité les gens et j’ai su que tout bien vient de Dieu. J’ai ainsi éloigné de moi l’inimitié des gens. Le sixième point : J’ai regardé les gens s’entre-tuer et je me suis retourné vers la parole du Seigneur : « Et leur Seigneur... » les appela : "Ne vous avais-Je pas interdit cet arbre ? Et ne vous avais-Je pas dit que le Diable était pour vous un ennemi déclaré ? " C 7-V22. C’est lui seul, Satan, que je combats et dont je prends garde car Dieu a témoigné contre lui. Il est mon ennemi et je ne suis l’ennemi de personne autre que lui. Le septième point : J’ai regardé les gens s’humilier et commettre l’illicite pour obtenir des biens et je me suis rappelé la parole de Dieu : « Il n’est pas une bête sur terre, dont la subsistance n'incombe à Allah qui connaît son gîte et son dépôt ; tout est dans un Livre explicite. » Cl 1-V 6. J’ai su que j’étais l’une de ces bêtes de qui sur Allah est la subsistance. J’ai obéi à mes devoirs envers Lui. Le huitième point : J’ai regardé les gens et j’ai vu que chacun s’appuyait sur quelque chose de créé : l’un s’appuie sur une ferme, l’autre sur un commerce, un troisième sur un artisanat et un quatrième sur la santé du corps. Chaque créature s’appuyait sur quelque chose de créé comme elle. Je me suis retourné. vers la parole de Dieu : « [...] et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allah, Allah lui suffit. Allah atteint ce qu'Il Se propose, et Allah a assigné une mesure à chaque chose » C65-V3. Je me suis fié à Allah et Il me suffit. Al Balkhi dit : Hakem, Allah t’a guidé. Lisez et faites lire An-nasr vendredi n° 205 du 09 nov. 2007 P. 166. Numéro 205 Nombre de pages 4 -- id 11657 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11657 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33275 33921 33922 33923 33924 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8c877a1bc67d90ea30a4a3b7afbd7fbd443d52a9.pdf https://islam.zmo.de/files/original/6ee140ae82b5730d8c291bfdf9cd5466584852f2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/72116851086816b9a5213066e095977e59bcacea.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3a45ab02b078fa2577efeee98260c4fb374b8bea.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1a445085569311bf2c8fc9dbfa822c75378d503c.tiff Titre An-Nasr Vendredi #206 (Fatima, fille du prophète) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-11-16 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000332 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et inplore son pardon. Nasr n°206 du 16 nov. 2007 Fatima, fille de Muhammad, messager de Dieu (saw) et de Khadija (épouse du prophète), est la quatrième et la dernière des filles du prophète (saw). Elle vit le jour à la Mecque, alors que le Prophète (saw) avait presque quarante ans. Sa mère Khadija (qu’Allah soit satisfait d'elle) mourut à la suite des souffrances et des privations endurées durant leur exil dans le désert. Fatima fut elle-même bien malade. Elle était encore très jeune et éprouva une peine profonde. Cependant, elle avait un caractère bien trempé et se montra très courageuse, en cette occasion et en maintes autres occasions, dès sa jeunesse. Ayant atteint l’âge du mariage, les jeunes les plus riches émigrés se présentèrent pour demander sa main. Fatima choisit Ali, fils de Abi Talib (que Dieu l’agrée), le premier à avoir embrassé l’Islam, parmi les jeunes et c’était lui qui a mis sa vie. en danger la nuit où le Prophète (saw) émigra. C’était également lui (que Dieu l’agrée) qui avait pris la bannière le jour de la bataille de Khaïbar. Avec ses qualités remarquables, il prit une place considérable auprès du Prophète (saw) et parmi les Musulmans. Fatima [qu’Allah soit satisfait d'elle] devint l'épouse de Ali, fils d'Abû Tâlib, cousin du Prophète en l'an 2 de l'Hégire. Elle avait une quinzaine d'années. Les époux vivaient heureux et tranquilles. Quelque temps après, elle mit au monde un garçon. Dès que la nouvelle fut parvenue au Prophète (saw), il vint en courant, demandant à voir le nouveau-né. Il invoqua Dieu afin qu’ils soient musulmans et il leur donna les noms de Hassan et El Houceïne, puis naquit El Mouhcène, qui est mort en bas âge. Dieu accorda une faveur à cette famille vertueuse, la naissance d’une fille nommée Zeïnab, et postérieurement une autre prénommée Oum Kelthoum, en souvenir de leurs défuntes tantes (que Dieu les agrée). La famille s’était agrandie, les travaux ménagers également. Fatima (que Dieu l’agrée) seule, fut débordée. Elle moulait le grain, pétrissait le pain, préparait à manger pour toute la famille. Son époux (que Dieu l’agrée) la voyant fourbue, lui dit : "Va voir ton père et demande-lui une domestique pour t’aider." Elle partit voir son père, afin de lui demander quelqu’un pour l’assister. Arrivée devant le Messager de Dieu (saw), elle ne sut quoi dire. Il lui posa la question : "Qu’est-ce qui t’amène, ô ma bien-aimée fille ?" Elle lui répondit avec pudeur : "Je suis venue simplement te souhaiter le bonjour." Lorsqu’elle revint chez elle, Ali (que Dieu les agrée) lui demanda ce qu’avait répondu son père. Elle répondit : "Je n’ai pas osé lui solliciter quoi que ce soit." Son époux lui dit : "Lève-toi, nous allons le voir ensemble." Ils entrèrent chez le Prophète (saw) et lui exposèrent le problème, lui demandant une domestique pour aider Fatima (que Dieu l’agrée) dans ses nombreux travaux ménagers. Le Messager de Dieu Dieu (saw) ne leur répondit pas. Ils se retirèrent chez eux. Un peu plus tard, le Prophète (saw) leur rendit visite dans l’intention de leur expliquer ce qu’il fallait faire pour arriver à juguler l’amoncellement des corvées ménagères et autres. Il dit : "Je vais vous annoncer quelque chose qui vaudra mieux que ce que vous m'avez demandé. Quand vous vous couchez le soir, dites 33 fois le takbir [Allâhou Akbar] (Dieu est le plus grand), 33 fois le tasbîh [Soub-han Allah] (Gloire à Dieu) et 33 fois le tahmid [Al-hamdulillah] (La louange est à Dieu) ; cela vous vaudra mieux qu'un domestique." [Rapporté par Al Boukhari] On rapporte qu'elle fit ce commentaire : « Je suis contente de Dieu et de Son Envoyé. » Le Messager de Dieu (saw) affectionnait considérablement les enfants d’Ali et de Fatima, El Hassan et El Houceïne (que Dieu les agrée). Il invoquait Dieu en ces termes : "Ô Mon Dieu ! Je les aime, aime-les et aime tous ceux qui les aiment." emmenait avec lui à la Mosquée et jouait avec eux. Fatima (que Dieu l’agrée) était une femme qui n’attachait pas d’importance aux choses de la vie, elle était très pieuse. Elle fut parmi les musulmanes très actives au sein de la communauté des musulmans. On nous rapporte qu'elle fut présente lors de la bataille d'Uhud, soignant les blessés, leur donnant à boire. Lorsque son père fut blessé, c'est elle qui nettoya son visage avec de l’eau, puis, pour arrêter le sang, elle fit brûler le morceau d'une natte et appliqua la cendre sur la blessure, ce qui stoppa l'hémorragie. Elle fut présente dans plusieurs combats : les batailles du fossé, de Khaïbar et lors de la conquête de la Mecque. Elle était affectueuse et réconfortante pour sa famille. Elle pleura amèrement lors du décès de son cousin Djaafar (que Dieu l’agrée), fils d'Abu Talib. Il est rapporté qu’un jour, Ali (puisse Dieu l’honorer) voulut se marier avec la fille d’Abou Djahl qui était un infidèle qoreichite et qui combattait le prophète (saw) et les. Musulmans. La nouvelle arriva aux oreilles de Fatima (que Dieu l’agrée). Non seulement elle refusa, mais elle le rapporta au Prophète (saw) qui tressaillit. Il monta sur la tribune de la mosquée et dit : "O braves gens, Fatima est une denrée très chère à mes yeux. Il m’est parvenu que la famille fils de Hi-cham, famille d’Abi Djahl, veut marier leur fille à Ali, fils de Abi Talib. Je ne leur permettrai pas cela, mais si c’est ce que désire Ali, qu’il répudie ma fille et qu’il épouse la leur. Je ne puis rendre licite ce qui est illicite et réciproquement." Rapporté par El Boukhari et Muslim. Il était hors de question que la fille du Messager de Dieu (saw) cohabite avec la fille de l’ennemi de Dieu, de Son Prophète, des Musulmans et de l’Islam. Voilà pourquoi le Prophète (saw) se mit en colère. En apprenant cela, Ali (que Dieu l’agrée) changea d’avis, arriva chez lui, demanda pardon à Fatima (que Dieu l’agrée) et se réconcilia avec elle, lui promettant de ne jamais l’échanger. An-nasr vendredi n° 206 du 16 nov. 2007 P. 16 Fatima (que Dieu l’agrée) lui répondit : Que Dieu te pardonne, ô Fils de Fonde. Ali demeura monogame aussi longtemps que Fâtima fut en vie. Il existait, entre le Prophète et Fâtima, des liens d'affection très forts. Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle] a rapporté : « Je n'ai jamais vu personne qui ressemblât autant à l'Envoyé de Dieu, tant par la façon d'être que pour la guidance et la dignité, que Fâtima. Lorsqu'elle entrait chez lui, il se levait pour aller à sa rencontre, lui prenait la main, l'embrassait et la faisait asseoir à sa place. » Après le pèlerinage d’adieu, le Messager de Dieu (saw) revint à Médine et tomba malade. Fatima (que Dieu l’agrée) se consacra à lui lors de sa maladie. Lorsqu’il sentit son heure arriver, il la fit approcher et lui chuchota quelques mots dans l’oreille et elle se mit à pleurer. Il lui chuchota de nouveau quelques mots à l’oreille, cette fois-ci, elle se mit à rire. Aïcha (que Dieu l’agrée) demanda à Fatima : « Je ne t’ai jamais vu aussi heureuse, pour Un jour de chagrin comme celui-ci. Pourquoi ? Fatima (que Dieu l’agrée) répondit : « Je ne puis révéler le secret du Prophète (saw) ». Plus tard, après que l'Envoyé de Dieu eût quitté ce monde, elle dévoila qu'il lui avait fait part de sa mort prochaine, ce qui l'avait fait pleurer. Puis, il l'avait informée qu’elle serait la première à le suivre et avait ajouté : « Ô Fâtima, n'es-tu pas satisfaite d'être la reine des Croyantes ? » Et elle avait ri. Le Prophète a déclaré : « Fâtima est la reine des femmes habitant le Paradis. » Al Boukhari. Elle pleura beaucoup la disparition de l'Envoyé de Dieu. Elle tomba malade quelque temps après et mourut six mois après son père. Elle avait vingt-huit ans. Sa toilette mortuaire fut, comme elle l’avait sollicitée, faite par Asma’a, fille de Oûmis, femme d’Abou Bakr et Ali (que Dieu les agrée). La promesse de son père (saw) fut authentique, elle fut la première à le suivre parmi les gens de sa famille. Que Dieu soit satisfait. d’elle et de ses enfants Extrait du chapitre "Fatima-Zahra" du livre "Les femmes illustres du prophète, condisciples vertueuses" préparé par Fadal Haja. Traduction : Dr Hébri Bousse. P. 170 Numéro 206 Nombre de pages 4 -- id 11656 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11656 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33274 33917 33918 33919 33920 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/c5407a78d0fedb98c46cc6077a26eb3ad939d104.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e2b5c9f8caa756ba7530354f8f90d24703c51a66.tiff https://islam.zmo.de/files/original/317f827edf4d78ac97696a83e0f68f73bc47c903.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ce2f94acdbc2ff9c579d23226b75a42e9b3b6daf.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5d1150729033fbe1e2a4543c224e74d9ca0767e8.tiff Titre An-Nasr Vendredi #207 (Les avantages de la croyance au destin) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-11-23 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000331 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu La croyance au destin, heureux comme malheureux, est une composante essentielle de la foi. Elle est le sixième pilier de la foi. Elle consiste à croire que tout ce qui atteint une personne ne saurait la manquer ou tout ce qui manque à cette même personne ne saurait l'atteindre que par la volonté de Dieu. Le destin peut être défini comme le savoir d'Allah l'Éternel concernant toutes ses créatures, tant les mondes que les êtres vivants, les événements et les choses. Ce savoir est inscrit sur une tablette gardée de façon bien précise, délimitant sa quantité, sa description, son temps, son emplacement, ses raisons et ses conséquences : Il détient les clés de l'inconnu qu'il est le Seul à connaître. Il sait ce qui est en terre et en mer. Il ne tombe pas une feuille sans qu'Il ne le sache, il n'est pas une graine dans les ténèbres de la terre, ni quelque chose de vivant ou de mort qui ne soit dans un livre évident. Le Prophète (saw) a dit : "Le Calame (la plume) fut la première chose que Dieu créa et Il lui..." « Écris ! » Que dois-je écrire ? demanda le calame. Dieu répondit : « Écris tout ce qui aura lieu jusqu'au jour de la résurrection. » (Rapporté par l'Imam Al Bokhari) Tout surviendra conformément à ces inscriptions sans aucune altération, pour les deux raisons suivantes : P. 171 An-nasr vendredi n° 207 du 23 nov. 2007. L'ampleur du savoir d’Allah qui connaît ce qui était, ce qui sera et comment sera ce qui n'existe pas, l'étendue de sa puissance illimitée qui fera exister ce qu’Allah veut et ne fera pas exister ce qu'Il ne veut pas. Le Seigneur a coordonné l'univers entier par des lois qui régissent les différentes parties, tant inférieures que supérieures de l'Univers. Ce sont ces lois mêmes qui expliquent la signification du destin, réfuté uniquement par un orgueilleux ou un ignorant. Les avantages de la croyance au destin. La croyance au destin est source de plusieurs avantages, à savoir : * Le consentement, la certitude et la compensation. Dieu le Très-Haut a dit : « Aucun malheur ne frappe l'homme sans... » l'assentiment d'Allah. Allah guide le cœur de qui se donne à Lui. Ibn Kathir a interprété ce verset comme suit : "Tout homme qui est atteint par une calamité, sachant qu'elle n'a eu lieu que selon la prédestination de Dieu, patiente en espérant d'en être récompensé, se soumet à la décision de Dieu. Celui-là, Dieu dirige son cœur et lui donne en compensation une bonne direction, une certitude sûre, et il se peut qu'Il lui donne en échange, dans le bas-monde, ce que Dieu l'a privé ou même une chose meilleure. * L'expiation des péchés Le Prophète (saw) a dit : "Tous les maux qui affligent le croyant, qu'il s'agisse d'une souffrance, d'une fatigue, d'une maladie, d'une tristesse, même d'une angoisse, seront une expiation de ses péchés" (rapporté par Bokhari et Moslim). * La belle récompense Dieu le Très-Haut a dit : « Annonce la bonne nouvelle à ceux qui sont résignés, à ceux qui, lorsqu'un malheur les frappe, disent : "Nous appartenons à Allah et c'est vers Lui que nous retournerons" » (C2 VI55-156). * La richesse de l'âme Dans un hadith rapporté par l'Imam Ahmed et Tirmidhi, le Messager d'Allah (saw) a dit : "...et sois satisfait de ce que Dieu t'a destiné, tu seras le plus riche des hommes." Dans un autre hadith rapporté par Bokhari et Moslim, le Prophète (saw) a dit : "La richesse ne consiste pas à avoir tant de biens, mais c'est la richesse de l'âme." On constate de nos jours que ceux qui jouissent d'une grande richesse sans en être satisfaits ne sont que des pauvres d'esprit. Par contre, ceux qui ne possèdent que le strict nécessaire et sont satisfaits de ce que Dieu leur a accordé sont vraiment les riches d'esprit. Ne manifestez ni joie ni tristesse. Dieu le Très-Haut a dit : "Aucun malheur ne s'abat sur Terre ou sur les Hommes qui n'ait été inscrit dans le Livre avant qu'il ne se produise. C'est là une chose facile pour Allah. Ne regrettez donc pas le bonheur qui vous échappe, ni ne vous réjouissez pas trop de celui qu'Allah..." vous donne. Allah n'aime pas l'ostentation et la gloriole ». C57 V22-23 Ibn Kathir dans son commentaire a dit : "Cela signifie : "Ne vous enorgueillissez pas sur les autres par ce que Dieu vous a accordé, car ceci n'a pas été acquis grâce à vos efforts, plutôt c'était d'après une prédestination de Dieu et des biens venant de lui. Ne soyez donc ni insolents, ni effrontés. Ikrima a dit : "Toute personne se réjouit et s'attriste. Faites que votre joie soit une reconnaissance et votre tristesse une patience". * La vaillance et le courage Celui qui croit au destin est toujours courageux et ne craint que Dieu car il sait que le terme de sa vie n'échoit que d’après le destin. Ce qui l'avait atteint ne saurait le manquer. La victoire n'est due qu'à la patience, la délivrance suit la gêne et le bonheur vient à la suite d'un malheur. * Ne pas redouter les méfaits des hommes A ce propos, le Messager d'Allah (saw) a dit : «... Et sache que si toute la communauté déploie ses forces pour t'être utile en quoi que ce soit, tu... n'en profiteras que si Dieu te l'a inscrit. Et si elle conjugue ses forces pour te nuire par quoi que ce soit, rien ne t'en frappera si Dieu ne te l'a pas inscrit. Désormais, la plume est levée et l'encre des pages séchée » rapporté par Tirmidhi. L'affrontement de la mort Lorsque la mort se présente, le croyant accepte son sort car il sait que cela est la volonté de Dieu. Lorsqu'il naquit, il sait qu'il doit quitter ce monde pour retourner vers Dieu. Ne pas avoir de regrets sur le passé Le Prophète (saw) a dit : « Le croyant énergique est meilleur et préféré au croyant faible. En tout acte de bien, observe ce qui est utile, demande le secours de Dieu et ne te livres pas à l'inactivité. Si tu as été atteint d'une chose si grave, ne dis pas "Si je n'avais pas fait telle ou telle chose" mais dis plutôt "C'était la volonté de Dieu, Il fait ce qu'Il veut !" car le mot "si" laisse le démon agir » (rapporté par Bokhari et Moslim). décollé. Il s'assoit pour se lamenter. Après un certain temps, il fut mis au courant que l'avion a subi une panne et explosa en l'air. Le commerçant se prosterna en signe de reconnaissance à Dieu qui l'avait sauvé par la prière. Il se rappela à ce moment les dires de Dieu : « ...Il se peut que vous n'aimiez pas une chose alors qu'elle est dans votre bien et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle est un mal pour vous, Dieu sait et vous ne savez point ! » (Coran 2, V216) Source : aceiweb Le bien de ce que Dieu a choisi Lorsque le Musulman est atteint par une blessure, par exemple, dans sa main, il remercie Dieu qui l’a épargné de la fracture et si celle-ci est fracturée, il remercie Dieu qu'elle ne fut pas amputée. On rapporte qu'un commerçant attendait un avion pour le transporter vers un autre pays pour conclure des transactions commerciales. Comme le Muezzin fit l'appel à la prière, l'homme entra dans la mosquée pour prier. Quand il eût terminé... An-nasr vendredi n° 207 du 23 nov. 2007 P. 174 Numéro 207 Nombre de pages 4 -- id 11655 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11655 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33273 33913 33914 33915 33916 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/900d170969d667871fca6f4c5e21faf2f7c0d0e4.pdf https://islam.zmo.de/files/original/3c3feca5072e9634a085045dfe258fcc9a51454b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/97d41abf1c5633049b6102606bc089f6ef59cdf9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0cc893b1bedd3589c012c1a59adb4006e4823312.tiff https://islam.zmo.de/files/original/59970bd0170e458dd382c09206c169a53f987f8a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #208 (Les effets des péchés sur son auteur / Dureté et pureté du cœur) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-11-30 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000330 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le péché est porteur de malheurs pour son auteur. Voici quelques-uns de ses effets d’après Ibn al-Quyyim (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) : 1. Privation de connaissances : le savoir est une lumière qu’Allah jette dans le cœur de l’homme. Et le péché éteint cette lumière. Quand Chafû se présenta à Malick pour s’instruire auprès de lui, Malick fut surpris de sa bonne compréhension, et lui dit : « Je me rends compte qu’Allah a jeté de la lumière dans la lumière ; ne la laisse pas s’éteindre à cause des péchés. » 2. Privation de subsistance : Thawbane rapporte dans le Mousnad de l’imam Ahmad que le Messager d’Allah (saw) a dit : « Certes, l’homme peut être privé de subsistances à cause d’un péché qu’il a commis » (rapporté par Ibn Madja 4022). 3. La détérioration des rapports entre l’auteur de péchés et son Maître (d'une part) et entre lui et les gens. (d’autre part) : Un des ancêtres pieux a dit à cet effet : « Quand je désobéis à Allah, j’en vois les effets à travers le comportement de ma monture et celui de ma femme. » 4/ Éprouver des difficultés dans ses affaires : Dans ce cas, chaque fois qu’on aborde une affaire, on la trouve très difficile. Pourtant, celui qui craint Allah trouve ses affaires facilitées par Allah. An-nasr vendredi n° 208 du 30 nov. 2007 P. 175 5/ Le pécheur constate une obscurité dans son cœur : Il la sent comme il sent l’obscurité matérielle. L’obscurité due au péché est pour son cœur ce que l’obscurité matérielle est pour ses yeux. L’obéissance procure de la lumière et la désobéissance de l’obscurité. Et plus celle-ci s’intensifie, plus l’on se sent perplexe, et l’on finit par se plonger inconsciemment dans les innovations, l’égarement et les choses ruineuses, à l’instar d’un aveugle qui marche tout seul dans l’obscurité de la nuit. Cet état se consolide au point que l’obscurité transparaît dans les yeux et le visage, et noircit. L’intéressé visiblement. Abdallah ibn Abbas a dit : « Le bienfait éclaire le visage, illumine le cœur, apporte l’aisance, donne de la force et rend l’homme aimable aux autres. La mauvaise action noircit le visage (de son auteur), obscurcit son cœur, affaiblit son corps, diminue sa subsistance et le rend détestable. » Privation de l’obéissance : Le péché prive son auteur des nombreux chemins de l’obéissance dont chacun est meilleur que les biens d’ici-bas. C’est comme un repas qui lui cause une maladie et le prive de plusieurs repas plus délicieux. Allah est le garant de l’assistance. Certes, les péchés conduisent à d’autres péchés : Ils imbriquent le fidèle de sorte qu’il lui sera difficile de s’en passer. Ce qui est bien malheureux puisqu’il risque de rencontrer son Seigneur dans cet état d’infortune qui le prédestine aux châtiments de l’Enfer. Les péchés affaiblissent la volonté (de bien faire) et renforcent la volonté de désobéir : Ils éliminent progressivement la volonté de se repentir de sorte à... la détruire complètement. Dès lors, l’intéressé se livre à un recours verbal aussi fréquent que mensonger à la demande de pardon et au repentir. Car ce faisant, son cœur est imprégné de péchés, et il persiste à les perpétuer aussi longtemps qu’il le pourra. Ceci fait partie des maladies les plus graves et les plus mortelles. Le péché empêche le cœur de percevoir la laideur du péché et en fait une habitude ordinaire : dès lors, on devient indifférent aux regards et commentaires des gens. Les pervers considèrent cet état comme un aboutissement extrême, une source de plaisir. C’est pourquoi il arrive que l’un d’eux trouve dans le péché une source de fierté et en informe celui qui ne sait pas qu’il l’avait commis en lui disant : « ô untel ! J’ai fait ceci ou cela ». Le Prophète (saw) a dit : « Tous les membres de ma communauté seront sauvés, à l’exception de ceux qui étalent (leurs péchés) ; ceux qui dévoilent leurs péchés qu’Allah a dissimulés et disent (après avoir... commis un péché) : « ô un Tel ! J’ai fait ceci ou cela le jour tel » Ils se dénoncent ainsi alors que leur Maître les avait couverts » (rapporté par al-Boukhari, et par Mouslim) Quand les péchés s’accumulent, ils scellent le cœur de leur auteur et il devient insouciant : «... ce qu’ils ont accompli couvre leurs cœurs » (C87 V14). Cela est dû au fait que le péché ternit le cœur, et plus les péchés se multiplient, plus profondément le cœur est terni. Ceci finit par faire du péché une habitude. Dès lors, le cœur est couvert par une enveloppe. Si cet état survient après que l’intéressé ait été bien guidé et doté de clairvoyance, il en résulte une démence totale. Dans ce cas, Satan s’empare du fidèle et le conduit comme il le veut. Il est demandé à chacun de multiplier les bonnes œuvres et de s’évertuer à agir avec empressement et de façon conforme à l’ordre d’Allah et de son Messager. Ainsi, peut-on avoir la conscience tranquille et demander à Allah l’agrément des œuvres. Source : Islam Q&A Dureté et Pureté du cœur Il n'existe pas de punition de la part d'Allah aussi grande que la dureté du cœur et de l'éloignement de sa Miséricorde. Selon Ibn Omar (raa), le Messager d'Allah (saw) a dit : « N'abusez pas du parler où l'on n'invoque pas Dieu, car l'excès du parler où l'on n'invoque pas Dieu rend le cœur dur, or l'Homme le plus éloigné de Dieu est celui qui a le cœur dur ». Le feu de l'enfer a été créé pour fondre les cœurs durs et la du- An-nasr vendredi n° 208 du 30 nov. 2007 P. 177 de quatre excès : l'excès de nourriture, l'excès de sommeil, et l'excès de fréquentation des gens pervers. Celui qui veut se purifier et atteindre la pureté doit obéir à Dieu et à Son Prophète (saw). Lorsque le cœur est nourri par l'invocation de Dieu et abreuvé par la méditation et qu'il est nettoyé de tout péché, alors il devient un cœur plein de connaissance et de sagesse. Les remèdes contre un cœur dur sont au nombre de quatre : le premier de ces remèdes est l'invocation, il faut que le Musulman ou la Musulmane invoque. constamment Allah de lui attendrir le cœur et de le protéger justement contre tout ce qui pourrait l'amener à la dureté. Selon Abou Houraira (raa), le Prophète (saw) a dit : « R entrer au Paradis des gens dont les cœurs sont comme ceux des oiseaux » (rapporté par Moslim). Cela signifie que ces gens s'en remettent à Allah tout comme le font les oiseaux. Le deuxième de ces quatre remèdes est de visiter les tombes au cimetière. Selon Abdallah Ben Bourayda (raa), son père rapporte que le Prophète (saw) a dit : « Auparavant je vous avais interdit la visite des tombes, maintenant je vous le permets, elles vous sont un rappel de l'au-delà, la vie future et éternelle ». Ces visites nous permettent de méditer sur nos faiblesses et sur le Jugement Dernier et ne peuvent nous apporter que la modestie et la tendresse du cœur. Le troisième remède est la lecture et la méditation du Livre d'Allah, le Coran et sa mise en pratique. Le Prophète (saw) dit que les cœurs se rouillent comme le fer. Comment leur rendre l'éclat ? Demandèrent ses compagnons. Par la récitation du Coran et l'évocation de la mort, dit-il ! Malgré que ce hadith soit faible, il reflète une vérité, car Dieu a dit que le Coran est une guérison pour les cœurs et une miséricorde pour les croyants. Enfin, le quatrième remède est de faire beaucoup de bien, des œuvres surérogatoires et beaucoup d'invocations (dhikr). Selon Abou Moussa Al Achari (raa), le Prophète (saw) a dit : « L'image de celui qui évoque son Seigneur et de celui qui ne l'évoque pas est comme l'image du vivant et du mort » (rapporté par Bokhari). Il y a dans le cœur une dureté qui ne peut fondre que par l'évocation de Dieu. Un homme vint dire à Hassan Al Basri : « O Aba Saïd, je me plains vers toi car j'ai un cœur dur ! Fais-le fondre par le rappel d'Allah ! » lui dit-il. Selon Khotba Frère Azedine, Imam de mosquée à Clermont-Ferrand, An-nasr, numéro 208 du 30 nov. 2007, p. 178. Numéro 208 Nombre de pages 4 -- id 12159 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12159 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33454 34632 34633 34634 34635 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/1e4b56ea267a336b6fafa2a07ddcad54182f2809.pdf https://islam.zmo.de/files/original/c47115d7a76c8071707333157c2e9f8d52c0a40e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fa04454659c84dfa472650f56a44a6b846e7cfa9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9ed30a4a3e818fee64af1633aaa9cabcd110598b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4eedbaff5e93fda2cc40981095bcb0fe3cd543f0.tiff Titre An-Nasr Vendredi #209 (Dépenser dans le sentier de Dieu) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15680 Harun Yahya Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-12-07 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000580 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Une vérité très importante est révélée dans le verset "Vous n'atteindrez la (vraie) piété, que si vous faites largesses de ce que vous chérissez..." (Coran 3:92). L'altruisme est l'une des qualités fondamentales qui font que les gens atteignent la piété au vrai sens. Le mot en soi veut dire la volonté et la renonciation immédiate à dépenser dans le sentier de Dieu des choses qu'une personne possède, aime et chérit. Il signifie être préparé, si nécessaire, à endurer toutes sortes de difficultés en faveur des valeurs auxquelles on croit ou pour l'amour des gens qu'on aime, et faire tout ce qui est possible avec enthousiasme, détermination et volonté. Il signifie également être capable de renoncer à nos intérêts personnels lorsque l'on est contraint à choisir entre eux et les valeurs soutenues, ainsi qu'entre les personnes que nous chérissons, et de faire pour elles tout sacrifice matériel et autre. L'homme a cependant été créé avec des émotions qui tendent vers les basses valeurs morales telles que le narcissisme et... L'égoïsme. À moins d'être correctement maîtrisées, ces émotions égoïstes arrivent à dominer complètement le cadre moral d'une personne. Une telle personne ne pense qu'à elle-même. Elle veut toujours se garder ce qu'il y a de mieux, de plus attirant, de plus parfait. Elle ne désire que protéger ses propres vœux et intérêts et assurer son propre bien-être. Dans l'adversité, une personne est capable de renoncer à beaucoup de choses qu’elle chérit afin de protéger ses propres intérêts et de prévenir tout malheur qui pourrait lui arriver. Dieu révèle cet égoïsme excessif de l'esprit humain dans le Coran : « Oui, l'homme a été créé instable [très inquiet] ; quand le malheur le touche, il est grand refuser ». (C70 VI9-21) Il est possible de libérer l'esprit de ces faiblesses en ayant une bonne compréhension de la foi et en se conformant aux valeurs morales du Coran. Quiconque comprend les vérités révélées dans le Coran ainsi que la conception. morale exigée par Dieu, atteindra une moralité le rendant capable de faire preuve d'altruisme à tout moment de la vie. « Et quiconque a été protégé contre sa propre avidité... ceux-là sont ceux qui réussissent. » C64 VI6. Dieu révèle que c'est la défense des désirs contre ce vice qui mène les gens vers le salut dans ce monde et dans l'autre. Dieu a créé la conscience humaine afin que les gens protègent leurs désirs du mal et atteignent les valeurs morales qu'Il approuve et aime. La voix de cette conscience montre aux gens le chemin à suivre pour éviter toute sorte de méchanceté et pour atteindre ce qui est bien. L'amour profond et la forte crainte de Dieu dans le cœur du vrai croyant lui évitent d’être vaincu par la bassesse de ses désirs. Sachant que le but de l’existence d'ici-bas est d'atteindre le contentement de Dieu, l’on doit chercher en fait à passer chaque moment de sa vie à agir de la manière qui plaît à son Créateur. Elle sait que la vie sur terre est courte, et qu'on doit se battre pour la vie. éternelle de l'au-delà. Elle n'oublie jamais que tous les intérêts qu’elle peut trouver ici-bas sont transitoires, et qu'ensuite, elle devra rendre des comptes à Dieu. Elle sait que ceux qui cherchent seulement à assouvir leurs désirs et intérêts dans la vie de ce bas monde, au lieu de rechercher l'agrément de Dieu, Sa miséricorde et Son paradis, pourraient être rétribués par la souffrance éternelle dans l'au-delà. En revanche, Dieu récompensera les valeurs morales d'altruisme avec bonté et beauté dans ce monde ainsi que par des bienfaits incomparables et éternels dans l'autre monde. Dans le Coran, Dieu annonce ces bonnes nouvelles aux personnes qui se conduisent avec moralité. À ceux qui agissent en bien est réservée la meilleure (récompense) et même davantage. Nulle fumée noircissante, nul avilissement ne couvriront leurs visages. Ceux-là sont les gens du paradis, où ils demeureront éternellement. Dieu, donc, leur donna la récompense d'ici-bas, ainsi que la belle récompense de l'au-delà. Et Dieu. Aime les gens bienfaisants. C3 VI48 ... Quiconque veut la récompense d'ici-bas, Nous lui en donnons. Quiconque veut la récompense de l'au-delà, Nous lui en donnons, et Nous récompenserons bientôt les reconnaissants. C3 VI45 Par ailleurs, en pensant à l'abnégation, il n’est pas uniquement question de céder une part de nos possessions matérielles, part qui représente plus que ce dont une personne a besoin. L'abnégation est une manière de vivre qui émane d'une foi solide, elle domine entièrement la vie du croyant. L'altruisme signifie qu'une personne qui tend à se sentir responsable dans chaque situation, allant des problèmes sociaux aux opprimés, persécutés, affamés et nécessiteux du monde entier, se bat pour trouver une solution à leurs problèmes. C’est l'emploi de la raison et de la conscience aux plus hauts degrés possibles, sans jamais dire "il y a beaucoup de gens qui ont les moyens et les ressources pour résoudre tous ces problèmes, alors". "laissons-les faire", ce sont là "les vertueux" tels qu'ils sont révélés dans le verset suivant : "Si seulement il existait, dans les générations d'avant vous, des gens vertueux qui interdisent la corruption sur terre ! (Hélas) Il n'y en avait qu'un petit nombre que Nous sauvâmes, alors que les injustes persistaient dans le luxe (exagéré) dans lequel ils vivaient, et ils étaient des criminels". Cil VI16 ce sont les musulmans qui croient, qui écoutent la voix de leur conscience et qui craignent Dieu, et qui agissent en toute connaissance de leurs responsabilités. En revoyant les événements par lesquels les musulmans sont passés tout au long de l'histoire, nous constatons qu’ils ont toujours été capables de surmonter les difficultés de cette manière. Commençant par le Prophète Mohammad (pbsl), un modèle envoyé par Dieu à toute l’humanité, ainsi que ses compagnons. Les musulmans ont toujours vécu dans ce cadre moral de la meilleure manière possible et ont été un moyen par lequel, avec leur grande solidarité et Les exemples d'abnégation, l'Islam et les valeurs morales du Coran ont gagné et conquis le monde. Les grandes valeurs morales et la générosité du Prophète (pbsl) sont ainsi révélées dans ces hadiths : * Le Prophète (pbsl) était le plus généreux des hommes dans ses œuvres de bienfaisance. Le Prophète (pbsl) était même plus généreux que le vent soufflant de la direction du bien. * Jamais il ne disait "je n'en ai pas" lorsqu'on lui demandait quelque chose et ça ne le dérangeait jamais qu'il soit sollicité pour quoi que ce soit. * Abu Zarr me dit : "Fils de mon frère ! J'ai été aux côtés du Prophète (pbsl). Prenant ma main, il dit : 'Abu Zarr ! Même si j'avais autant d'or et d'argent que la montagne d'Uhud, je souhaiterais le dépenser dans le sentier de Dieu, ne laissant aucun sou de côté'." * Dans l'un de ses sermons, après avoir rendu grâce à Dieu, le Prophète Mohammad (pbsl) dit : "Ô peuple ! Sachez que Dieu a choisi pour vous l'Islam comme religion. Ornez votre Islam de générosité." An-nasr vendredi n° 209 du 07. déc.. 2007 P. 181 vous sachiez que la générosité est un arbre paradisiaque dont les racines sont au paradis et les branches dans ce monde. Ceux d'entre vous qui sont généreux adhéreront à l'une de ses branches, et cette branche les conduira au paradis. Quant à la cupidité, c'est un arbre dont les racines sont en enfer et les branches dans ce monde, quiconque se cramponne à l'une de ses branches en étant cupide, elle l'entraînera en enfer. Puis le Prophète (pbsl) dit : "Soyez généreux dans le sentier de Dieu." Les compagnons du Prophète (pbsl) qui étaient prêts à abandonner tous leurs biens sans poser de question et à sacrifier leurs vies pour gagner le contentement de Dieu, ont été de grands exemples d'abnégation tout au long de leurs vies. Ils avaient une telle croyance certaine et sûre en Dieu et en le jour du jugement, qu'ils n'ont à aucun moment considéré la dépense dans le sentier de Dieu comme étant une perte ; bien au contraire, ils la considéraient comme étant une grande opportunité leur permettant. de gagner l'amour et le rapprochement de Dieu. Le calife Abou Bakr était un homme très riche. Il dépensa tous ses biens et son argent au service de l'islam par amour de Dieu. Il affranchit des esclaves, aida les pauvres, les nécessiteux, les orphelins et les veuves. Comme Dieu l'a révélé dans ce verset : "Et qu'avez-vous à ne pas dépenser dans le chemin de Dieu, alors que c'est à Dieu que revient l'héritage des cieux et de la terre ? On ne peut comparer cependant celui d'entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête. Ces derniers sont plus hauts en hiérarchie que ceux qui ont dépensé et ont combattu après. Or, à chacun, Dieu a promis la plus belle récompense, et Dieu est Grand Connaisseur de ce que vous faites." C57 VIO. Ceux qui ont sacrifié leurs biens dans les moments difficiles ont agi en sachant la valeur de cette action aux yeux de Dieu. C'est pourquoi tous les musulmans doivent prendre les hautes valeurs morales de notre Prophète (pbsl) et de ses compagnons comme modèle, et rivaliser les. Uns avec les autres pour aider les nécessiteux. Dépenser dans le sentier de Dieu, c’est également participer à la construction de mosquées, aux dépenses relatives à leur entretien (électricité, eau, bouilloires, nattes). Il est à rappeler que lorsque l'abnégation est performée avec la sincérité, elle a une grande valeur pour Dieu et c'est là une merveilleuse opportunité pour les musulmans qui cherchent à atteindre les infinies bénédictions du paradis. HARUN YAHYA An-nasr vendredi n° 209 du 07 déc. 2007 P. 182 Numéro 209 Nombre de pages 4 -- id 11758 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11758 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33322 34107 34108 34109 34110 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/04356477b812cd96e41c98859cc064ce03f7ffb8.pdf https://islam.zmo.de/files/original/83966321621b35403dc53e898b256c4087e55c6d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9b6dbe307808da8e5cadd4f3c330d3115ae2d640.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4f578f56e7dc5724b966ffa4e217e3629f6301d9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/792db29bafc0306648f1feefe5c63ca73d918ac2.tiff Titre An-Nasr Vendredi #210 (Les mérites des 10 premiers jours de Dhul hidja) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/43 Salafisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-12-14 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000379 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Par Ses Faveurs et Sa Grâce inestimables, le Seigneur a offert à ses pieux serviteurs certaines occasions à certaines périodes de l’année durant lesquelles ils ont l'opportunité de s’épanouir. Ainsi, après le mois de Ramadan, les dix premiers jours du mois lunaire Dhûl Hidja dans lesquels nous sommes constituent une occasion pour nous de raffermir notre foi et de multiplier nos bonnes actions afin d’échapper aux châtiments du jour du jugement dernier. En effet, il y a beaucoup de mérites dans ces dix premiers jours. Le Coran et la Sunna en parlent largement : 1- Le Seigneur a révélé : "Par l'aurore, et les dix nuits". En commentaire à ce verset, l'exégète Ibn Kathir a souligné : « Elles correspondent aux dix premiers jours de Dhûl Hidja conformément à l'opinion d'Ibn Abbâs, d'Ibn e-Zubaïr, de Mujâhid et d'autres comme le rapporte Al-Bukhârî. » 2- Selon Ibn Abbâs, le Messager d’Allah (r) a déclaré : « Il n'y a pas de jours où les œuvres sont meilleures que les fameux dix premiers jours de Dhûl Hidja. Pas même la guerre sur le chemin d’Allah ? Lui demandèrent les compagnons. - Pas même la guerre sur le chemin d’Allah, confirma-t-il, si ce n’est celui qui aurait investi son corps et ses biens et qui aurait tout sacrifié sans ne jamais revenir ! » Le Seigneur a révélé : "Évoquez Allah durant certains jours déterminés.” Ibn 'Abbâs (t) a précisé à ce sujet : « Ce sont les dix premiers jours de Dhûl Hidja. » Selon Ibn 'Omar (t), le Messager d’Allah (r) a déclaré : « Il n'y a pas de jours où les œuvres sont meilleures que les fameux dix premiers jours de Dhûl Hidja. Multipliez-y la proclamation de l'Unicité d’Allah, de Sa Grandeur et de Ses Louanges. » Rapporté par Ahmed. Ibn Hajar a expliqué dans son livre Fath el Bârî : « Il semblerait que la raison pour laquelle les dix premiers jours de Dhûl Hidja sont particuliers, Provient du fait que les principaux rites y sont rassemblés ; autrement dit, la prière, le jeûne, l'aumône, et le pèlerinage, etc. Ce qu’il est recommandé de faire pendant ces 10 jours Il est recommandé de faire des efforts dans les actes d’adoration comme la prière, le rappel d’Allah, les contacts avec la famille, les aumônes, le fait de recommander le bien et d’interdire le mal, selon ses possibilités. Il existe des textes qui donnent des précisions sur des actes à faire en particulier : 1- Prononcer les formules de rappel : Dire « Allâhu Akbar » (Takbîr), « Lâ Ilâha Illallâh » (Tahlîl), « Al-Hamdu Li-lâh » (Tahmîd), car selon le hadith d'Ibn 'Umar - qu’Allah l’agrée - le Prophète a dit : « Il n’y a pas de jours plus importants auprès d’Allah - exalté soit-Il - et au cours desquels les œuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10 jours. Donc, dans cette période, répétez les formules « Allâhu Akbar », « Lâ Ilâha Illa'llâh », « Al-Hamdu Li-lâh ». » Rapporté par At-Tabarânî dans son Mu’jam ul-Kabîr. L’imam Al-Bukhârî - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Ibn ’Umar et Abû Hurayra - qu’Allah les agrée - allaient au marché pendant les 10 jours et ils répétaient * Allâhu Akbar * et les gens répétaient derrière eux. » (Chacun pour soi, car il n’existe aucune preuve qui prouve qu’il faut dire cette formule en groupe, d’une seule voix). Une formule acceptée est : « Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Lâ Ilâha Illa'Llâh... Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Wa Lilâhil-Hamd. » Et Ibn ’Umar répétait le Takbîr à Mina pendant ces 10 jours, après les prières, au moment de se coucher, dans sa tente, dans ses assemblées et lors de ses promenades. Il est recommandé de dire le Takbîr à haute voix, selon ce qu’ont rapporté Umar, son fils et Abû Hurayra. 2- Le jeûne : certaines femmes du Prophète - salut et prière d’Allah sur lui - rapportent : « Le Prophète - paix et salut d'Allah sur lui - jeûnait les 9 (premiers) jours de Dhul-Hijja, le jour... » d’Achoura, et trois jours par mois. » Rapporté par l’imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î. 3- Le jeûne du jour d’Arafat (9ème jour de Dhul-Hijja) : jeûner ce jour est une Sunna confirmée pour celui qui n’effectue pas le pèlerinage, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « J’espère la récompense d’Allah. Que ce jeûne efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir. » Rapporté par Muslim. 4- Le Hajj et la ‘Umra : Abû Hurayra rapporte du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - qu’il a dit : « Accomplir la ‘Umra efface les péchés entre cette ‘Umra et la dernière, et un Hajj accepté (d’Allah). » Quelques règles se rapportant au sacrifice : Le sacrifice (l’immolation d’un animal) est une Sunna confirmée et il est détestable de la délaisser si l’on a les moyens de la faire. Selon le hadith d’Anas - qu’Allah l’agrée - le Prophète (saw) a sacrifié deux béliers cornus de couleur grisâtre ; il les égorgea lui-même en disant : « Bismillâh Wallâhu Akbar. » Si une personne a l’intention de Sacrifier et qu’il rentre dans les 10 premiers jours de Dhul-Hijja, il lui est interdit de se couper les cheveux, les ongles et la peau jusqu’à ce qu’il sacrifie sa bête, car, selon Um Salama, le Prophète a dit : « Lorsque vous entrez dans les 10 jours (de Dhul-Hijja) et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles. » Que faut-il sacrifier ? La bête à sacrifier doit être soit un chameau ou une vache (à partager entre plusieurs personnes), soit un ovin selon la parole d’Allah (traduction du sens des versets) : « Pour qu’ils rappellent le nom d’Allah sur ce qu’Il leur a octroyés des bêtes de troupeaux. » (C22 V34) La condition pour que la bête soit bonne à sacrifier est qu’elle soit exempte de défauts apparents, selon la parole du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Quatre (défauts) font que le sacrifice n’est pas accepté : la bête borgne de manière apparente, la bête visiblement malade, la... » bête boiteuse de manière évidente et la bête maigre que l’on ne peut récupérer. » Rapporté par At-Tirmidhî. Le moment propice pour égorger la bête Le moment propice débute après la prière de l’Eid, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Celui qui égorge avant la prière a sacrifié pour lui-même, et celui qui égorge après la prière a parfait son sacrifice et a accompli la Sunna des musulmans. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. Il est Sunna pour qui sait égorger, d’égorger sa bête soi-même en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de la part d’untel » (et il se nomme lui-même ou la personne qui lui a recommandé d’offrir ce sacrifice) car le Prophète (saw) a égorgé un bélier en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, Ô Seigneur, ceci est de ma part et de la part de tous ceux de ma communauté qui n’ont pas sacrifié. » Rapporté par Abû Dâwûd et At-Tirmidhî. Il est recommandé à celui qui ne sait pas sacrifier du tout d'assister à l’immolation. La répartition (de la viande) Du sacrifice Il est Sunna pour la personne qui sacrifie de manger une partie de la viande de la bête sacrifiée (et la première chose dont le Prophète mangeait le jour de l’Eid était le foie du mouton), d’en distribuer aux proches de la famille et aux voisins, et d’en faire aumône d’une partie aux pauvres. Allah dit : « Mangez-en et donnez-en à manger aux misérables, aux pauvres... » (C22 V28). Certains Pieux Prédécesseurs [Salafi] aimaient à partager la viande en trois : un tiers pour eux-mêmes, un tiers en cadeau et un tiers en aumône pour les pauvres. Et on ne donne pas à la personne qui a abattu la bête de cette viande comme salaire pour son travail. Au demeurant, les 10 premiers jours de Dhoul Hidja sont de grands jours saints durant lesquels les péchés sont effacés et les cœurs purifiés. Soyons vigilants durant ces nuits car il serait dommage d’en atrophier le bénéfice et ne perdons pas notre temps à nous délasser. Et si nous en avons manqué le début, n’en perdons pas la fin et accroissons nos actions. Bien pour préparer la vie future, car c’est là que nous allons. Et détachons-nous de ce bas monde, il est éphémère. La rédaction An-Nasr, vendredi n° 210 du 14 déc. 2007, p. 186. Numéro 210 Nombre de pages 4 -- id 11757 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11757 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33321 34103 34104 34105 34106 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/417dc91bc600431af59fa3771f4d68ccd09edb3f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/1d207c304433e2ffa969835b6ff5a574a938b10d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/10af4e9a5ec6d840d69ea7c99e3f348ff6b98410.tiff https://islam.zmo.de/files/original/78c9a6e6c315c5fe73787cb656e27731b28ba248.tiff https://islam.zmo.de/files/original/926df2abe381dcd5de0c5c0f2fe17fb9a8ab7cc3.tiff Titre An-Nasr Vendredi #211 (Sermon de la prière de l'Aid el Kébir) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/49 Khutba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1198 Tiégo Tiemtoré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/572 Fédération des Associations Islamiques du Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-12-19 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000378 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Toutes les louanges sont à Allah, Seigneur des univers. Louanges à Lui pour ses innombrables bienfaits, pour Son immense générosité et pour Sa Majesté, autant qu’il existe de créatures pour Le louer, autant que s’exprime Sa satisfaction, autant que s’élève Son trône, autant qu’il existe de paroles, de gestes et d’attitudes de glorification. Celui qu’Il guide aura reçu une lumière, tandis que sera dans l’égarement manifeste, celui qui en est privé. Serviteurs d’Allah, craignez Dieu et souvenez-vous de Lui, Il se souviendra de vous. Remerciez-le pour Sa guidance et Son don et n’oubliez pas que si « vous voulez énumérer les bienfaits d'Allah, vous n'y parviendrez jamais ». (Sourate 14, Verset 34) Que Sa paix et Son salut soient sur le Sceau des prophètes (Saw), sa famille, ses compagnons et les croyants, jusqu’au jour dernier. La célébration de l’Aid El Kebir est un grand moment de souvenir et de reconnaissance à Allah pour ses multiples bienfaits. Il couronne la pratique du 5e pilier qu’est le pèlerinage aux Lieux Saints et nous rappelle au souvenir d’Ibrahim, le patriarche, dont la figure emblématique illumine tous les itinéraires spirituels. Le pèlerinage, une leçon de renoncement aux biens de la vie ici-bas, aux soucis du quotidien, à la famille... On s'y adresse à Dieu. SERMON DE LA PRIÈRE DE L'AID EL KEBIR Il y a le jour d’Arafat. On s'y rend enveloppé dans des draps blancs tels des linceuls ; portrait miniature du jour du grand rassemblement. Dans la vallée d’Arafat, on prie, on pleure, on implore, on espère... L’état de sacralisation (ihrâm) retranche le pèlerin de sa condition ordinaire pour le remettre en harmonie avec celle de l’état primordial. Le Hadj nous enseigne que le seul approvisionnement valable est la piété (Attaqwa) comme le proclame le Coran, “Habillez-vous des vêtements de la piété, ce sont les meilleures parures". Dans les instants à venir, les croyants commémoreront le sacrifice d'Abraham. Son itinéraire tout comme celui de tous les prophètes nous montre que la foi signifie résister à soi, aux... Hommes et aux sociétés. Résister, se battre, lutter et tous les jours, persévérer. Du haut des sept cieux. Dieu proclame : « Ceux qui luttent pour protéger leur foi, Nous les guiderons sur notre voie. Dieu est avec les bienfaisants » (Sourate 29, Verset 69). En ce jour de souvenir, celui qui est nommé le père des Prophètes nous inspire une belle leçon d'abnégation, de sacrifice et de renoncement. Une leçon de certitude, une leçon d'amour entre un père et son fils. Les valeurs qui sont inculquées dès le jeune âge. Et où la foi en Dieu dépasse tout le reste. Souviens-toi toujours d’Ibrahim : Il a cru de toute l’énergie de son cœur et n’a eu cesse de demander à Dieu de parler à son cœur "pour que mon cœur s’apaise" (Sourate 2) ; murmurait-il. Il a vécu les épreuves : quitter son père, son pays, sa famille, sacrifice de son fils jusqu’à l’ultime limite. Il entretient et développe, au fil de ses épreuves, un rapport de fidélité, de réconciliation, de paix et de confiance. avec Dieu. Celui-ci l’éprouve mais ne cesse de lui parler, de l’inspirer et de faire jalonner sa route de signes qui l’apaisent et le rassurent. La deuxième leçon c’est que ceux qui déploient toutes leurs forces pour la cause de la vérité et la rectitude et placent leur confiance en Allah et lui confient toutes leurs affaires, obtiennent de Lui soulagement et réconfort. Il nous laisse un message : la foi veut aussi dire résister à soi, aux hommes, à la société. Résister, se battre, lutter tous les jours. “Sois patient et que la persévérance soit en toi”, réconforte le Coran. Les épreuves, les déchirures, les séparations, les douleurs, les joies, les sourires sont autant de leçons et d’enseignements sur la route du rapprochement qui nous guident vers Dieu. Telle est la plus belle et la plus difficile des leçons de l’itinéraire d’Ibrahim. Tu ne trouves Dieu qu’en retrouvant l’unique. À Lui nous appartenons, à Lui nous ferons retour. Un jour, le Prophète Muhammad (BSL) se tourna vers ses compagnons et dit : Ne Vous enseignerais-je pas ce pourquoi Dieu a appelé Abraham, Son ami qui fut fidèle ? Parce qu’il répétait constamment au moment de se lever et de se coucher : Gloire à Dieu quand vous parvenez au soir et lorsque vous accueillez le matin, et à Lui la louange dans les deux et sur la terre, au cœur de la nuit et de la journée (C30V17-18). "Abraham réunissait, en son cœur et en son être, l’équilibre et l’harmonie d’une communauté entière" : il fut l'exemple de ceux qui portent la foi, "votre père Abraham", l'ami de Dieu, choisi, élevé, rapproché. Dieu l’a aimé tellement, et tellement éprouvé... aujourd’hui, au travers des siècles, l’issue de l’épreuve marque la plus grande fête de l’islam et des musulmans. La fête du Sacrifice. Un signe, un souvenir, un rappel... ce serviteur, cet ami de Dieu, cet humble qui a accepté et n’a eu de cesse de dire, de protéger et de lutter pour Dieu, pour la Lumière, pour la Vérité. Jusqu’au bout de l’insulte, du rejet, de la haine ; jusqu’au bout de son amour. C’est l’école de la vie. que Dieu nous enseigne par les Messagers, ou au travers de la prière, de la zakat, du jeûne, du pèlerinage, ou encore à la lumière de nos blessures, de nos tristesses et de nos espoirs. La vie est une épreuve elle-même emplie d’épreuves et de peines : aimer Dieu, respecter la vie exige un amour infini, une foi profonde, la patience et la persévérance... C’est une fête à vivre en groupe car c’est un moment de partage. On y partage la prière, le repas, les sourires et les cadeaux. C’est le moment de chasser l'égoïsme, c'est le moment de rappeler à toutes et à tous que nous sommes une religion d’amour, de rencontre et de solidarité. Mais en toutes choses, le musulman reste sobre et évite le gaspillage. Au niveau des réjouissances, il nous faut retenir que ce qui est interdit avant Tabaski le demeure en Tabaski et même après. “Pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance à Dieu” dit le Prophète Mohammed (Saw). Chers frères et sœurs, les péripéties du Hadj 2007 ne manquent pas d’interpeller nos Consciences, tant les souffrances de nos vieux et nos vieilles balancées ça et là sont insupportables. Qu’est-ce qui explique que le hadj, qui est une activité programmée annuellement et à des moments bien précis par les musulmans, souffre autant d’inorganisation ? Les musulmans du Burkina l’aso sont-ils incapables de gérer leurs propres affaires ? Si c’est le cas, qui d’autre donc doit le faire à leur place ? Le pèlerinage est le cinquième pilier de l’islam. On a fait du hadj un enjeu financier alors qu’il est avant tout un voyage spirituel. Rappeler cette évidence est une manière d’insister sur sa dimension spirituelle. Sans elle, le hadj serait un voyage touristique ou d’affaires. Toute cette agitation autour du hadj traduit le plus souvent en réalité des ambitions d'affaires de voraces et de cupides. Qu’il soit sous forme étatique, associative ou privée, sa réussite dépend des hommes qui l’animent. En tout état de cause, il faut inviter tous les acteurs du hadj à la crainte de Dieu ; si tu ne crains pas. Dieu, alors fais ce que tu veux. Cette même invite à la crainte de Dieu est à réitérer dans le processus de la fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), mise en place depuis trois ans. Chacun doit être animé par la volonté d’apporter sa pierre à la consolidation de l’Islam au Burkina. Cette fédération devrait constituer le symbole vivant de l’unité des musulmans, tant désirée et gage d’une meilleure organisation des musulmans. Le Coran proclame : “Obéissez à Allah et à Son Messager, ne vous disputez pas, sinon vous deviendrez faibles (malgré votre nombre), vous perdrez votre force. Soyez parmi les patients, car Dieu est avec les patients” (Coran 8/46). Tous, nous avons l’obligation, chacun à son niveau, d’y œuvrer. Et c’est le choix fait, sans ambiguïté, par TAEEMB et le CERFI. Aussi, ces associations sollicitent toujours votre confiance et vos prières, pour poursuivre leurs ambitions de satisfaire la soif spirituelle des couches intellectuelles. d’être de véritables cadres d’épanouissement pour les musulmans burkinabé, partant de la nation toute entière. C’est d’ailleurs dans le souci d’être encore plus efficace et de mieux jouer sa partition que l’AEEMB s’engage dans la construction de la mosquée de son siège national, qui accueille plus d’un millier de fidèles chaque vendredi depuis une dizaine d’années et qui, à l’évidence, est devenue exiguë. Aussi, souhaite-t-elle vous associer à cette grande ambition. Dieu proclame : “Ô vous les croyants, si vous aidez Dieu, Il vous aidera et raffermira vos pas ici-bas et dans l’au-delà.” (Coran 47, V7) Dans le même sillage de cette contribution citoyenne, il faut saluer l’esprit de la célébration de la fête nationale, si elle peut apporter aux Burkinabé l’amour de la patrie et fortifier l’engagement de tous, par le travail, à bâtir une nation solide et forte. Ce souci d’ancrer le civisme doit conduire les gouvernants et aussi les gouvernés à œuvrer à réduire les grands maux comme la corruption, la fraude, l’insécurité. De même, il faut saluer le consensus obtenu entre le Gouvernement et les syndicats et le renforcement du dialogue social qui sont essentiels à la stabilité sociale, gage d’épanouissement individuel et collectif. Tout ce qui concerne l’avenir du pays doit intéresser le musulman. Notre foi induit une responsabilité vis-à-vis de Dieu, mais aussi des hommes. Le sens profond de l’attestation de foi, symbolisée par le doigt tendu, invite à la droiture, à la dignité et à ce qui est juste et bon pour les hommes. L’objectif reste de réaliser l’harmonie terrestre à l’image de l’harmonie dans la création. Quand Dieu invite à regarder non seulement avec les yeux de la tête mais aussi avec ceux du cœur et de l’esprit, les cieux, la terre, les fleuves, la succession du jour et de la nuit, la création, c’est pour t’indiquer que tout respire la beauté, l’ordre, la quiétude. Notre identité musulmane nous exhorte à un engagement citoyen. Au nom de Dieu et au service de ses créatures. Notre rôle de communauté exemplaire. (Coran 3:110) nous invite à la visibilité de l’engagement citoyen. Accompagner les hommes et non les juger, c'est-à-dire avoir le geste qui apaise, le sourire qui rassure, la main qui secoure, le cœur qui aime. En un mot comme en mille, vivre l’Islam, c’est vivre avec les autres, parmi les autres et leur être utile. (Coran 49:13). Si la foi est véritablement une lumière, qui guide, éclaire, illumine, montre le chemin, protège des déviations dans l’obscurité, cette foi doit donc faire de nous des combattants de tous les défis et des instants. “Sois bon comme Dieu l’a été à ton égard”, proclame le livre sacré. Le Coran ne cesse de rappeler le lien existant entre l’adoration de Dieu et le service rendu aux êtres humains. Il nous fixe un horizon de valeurs et nous guide vers celui-ci. Elle nous enseigne de ne jamais oublier le lieu vertical qui nous nourrit de lumière pour éclairer l’horizontalité de nos rapports dans la cité. C’est à cette dimension de la foi que nous appelons les uns et les autres, dans la. Gestion de la situation agricole du pays, car malgré l’excédent national, il existe bel et bien des poches de déficit à certains endroits du pays. Aussi, il nous faut dénoncer la spéculation qui pourrait en résulter, encourager la solidarité nationale et appeler à la justice. An-Nasr, vendredi n° 211 du 19 décembre 2007, p. 189 Si l’on veut se rapprocher de Dieu, l’on a l’obligation de se rapprocher de Ses créatures et de leur faire du bien. Notre vie est une vie du sacré. Tout est de la dimension du sacré en Islam : le temps, le regard, la prière, l’homme, le salut, l’arbre, etc. Tout acte que nous posons passe sous le sceau du regard divin, même nos silences, pour ne pas mal faire. Chers frères et sœurs, en ce jour de mémoire et de remerciement, nous devrions avoir une pensée pieuse pour tous ceux qui sont éprouvés et avoir en mémoire que Dieu, parce qu’Il est plus proche de nous que notre veine jugulaire (Coran VI, 87), a interdit de se décourager, d’aller au désespoir et de dire : je suis perdu, Dieu m’a... Abandonné. Au plus fort des souffrances et des douleurs, les premiers musulmans tourmentés, chassés de leurs demeures et exilés, crièrent : « À quand l'aide de Dieu ? » Dieu répondit : « L'aide de Dieu est toute proche » (Coran 2, V215). Il nous faut marquer notre compassion et notre solidarité à l’égard de tous ces hommes et femmes qui ici, là, là-bas et ailleurs, souffrent sur la terre de Dieu : parce qu’ils ont perdu leur emploi, traînent des maladies, parce qu’ils sont orphelins, endettés, pleins d’angoisses et du mal de vivre. Toutes ces épreuves, en plus de la mort d’êtres chers, la misère et la pauvreté, la peur et le désespoir bafouent la dignité des fils d’Adam. En ce jour glorieux, frère, sœur, sache que Dieu, parce qu’Il est plus proche de nous que notre veine jugulaire (Coran 2, V187), a interdit de se décourager, d’aller aux désespoirs. Résister, se battre, lutter et tous les jours persévérer. Il faut donc donner vie et sens à son cœur. Là où brille l’étincelle que Dieu a originellement insufflée dans notre... Cœur. Laisse ton cœur parler à Dieu. Et Dieu nous enseigne cette vérité : “Souviens-toi de moi, je me souviendrai de toi” (Coran 2:156). Seul, dans le dernier tiers de la nuit, il t'appelle : “Qui veut se repentir ? Qui a une demande à formuler ? Qui veut se faire pardonner ?”. Cet appel trouve-t-il écho dans ton cœur ? Réponds-tu à cet appel avec la chaleur de tes larmes sur tes joues, avec le frisson de ta chair, dans le calme et le silence de la nuit ? Le cheminement vers Dieu, la lumière, est la voie. “Que vous vous tourniez, là se trouve la Face de Dieu” (Coran 2:116). Vivre sans oublier la mort, méditer sans négliger l’action, se savoir seul et vivre parmi les hommes, nourrir l’esprit et le cœur comme on nourrit son corps et rester dans la recherche de l’équilibre. “Cherche les biens terrestres comme si tu ne devais jamais mourir, recherche l'au-delà comme si tu allais mourir demain”, nous enseigne le prophète. Chers frères et sœurs, le temps et ses déchirures nous prennent souvent une partie de... nous-mêmes et seul un cœur présent peut échapper à l’oubli. Dieu nous invite à avoir le lien permanent avec Lui : “Ne soyez” pas comme ceux qui ont oublié Dieu et Dieu fit qu’ils s’oublièrent eux-mêmes” Q 59/19-21. Pour maintenir notre cœur éveillé et attentif, Dieu fit de nous une communauté de rappel : cinq fois par jour, un cœur présent à travers la prière ; chaque vendredi, un bilan hebdomadaire ; une fois dans l’année au mois de Ramadan, le retour à Lui pour nous recharger spirituellement ; répondre à Son appel, une fois dans sa vie (qui efface tous les péchés) en allant aux lieux saints. Chaque jour, à chaque instant, le cœur du croyant doit désirer Dieu. Les derniers jours de décembre pressent le pas pour échouer la barque de l’année 2007 sur les rives éternelles de l’Histoire. Que les jours à venir nous apportent à tous la joie et le bonheur. La joie d'être en compagnie des gens qui nous font aimer Dieu, qui partagent avec nous leur amour de Dieu et qui veulent nous faire connaître le vrai bonheur. Celui d'être parmi les bien-aimés de Dieu. Qu’Allah nous guide, nous protège et nous comble de sa grâce. Imam Tiégo TIEMTORE An-nasr vendredi n° 211 du 19 décembre 2007 P. 190 Numéro 211 Nombre de pages 4 -- id 11756 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11756 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33320 34099 34100 34101 34102 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/fecfe8b2af14aeafd2c59c61b293216d1f3538dd.pdf https://islam.zmo.de/files/original/dcf876be3ea2e0517d7756e607a1cabcbd0e206b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5ce7f19c0ad09037aaa1ea28c08bf9312453a8c4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6bcfde470e419196bcc434d4753797ea21ee0a74.tiff https://islam.zmo.de/files/original/97f5d08a2fa166e06b7fca30ec4b79768a02ddaf.tiff Titre An-Nasr Vendredi #212 (Le voyage nocturne du Prophète) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15566 Kaliza Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12891 Nuit du Destin Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-12-21 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000377 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Au milieu d’une nuit calme et sereine, plongée dans le silence des oiseaux nocturnes et des bestiaux, le prophète Mohammad (s.a.w.) fut réveillé par une voix qui l’appelait : « O dormeur, réveille-toi ! ». Il se réveilla et vit devant lui l’ange Gabriel. Il était habillé de vêtements incrustés de perles d’or et tenait à la main une monture étrange : Al Bouraq (animal plus grand que l’âne et plus petit que le mulet). La monture s’inclina devant le prophète et celui-ci l’enfourcha. Il l’emporta au-dessus des montagnes de la Mecque et du désert en direction du nord. L’ange Gabriel l’accompagnait. Le groupe fit halte au mont Sinaï où Allah parla à Moïse, puis de nouveau à Bethléem, lieu de naissance de Jésus. Ensuite, ils s’élancèrent dans les airs et atteignirent Jérusalem. Là, Mohammad (s.a.w.) effectua la prière sur les ruines du temple de Jérusalem en compagnie. d’Abraham, Moïse et Jésus. Pendant le voyage, le prophète (saw) entendit des voix qui l’interpellèrent : « Arrête-toi, oh Muhammad, je veux te donner un conseil ainsi qu’à ta communauté ». Mais dévoué à sa mission et sachant que seul Dieu pouvait arrêter sa monture, il ne prêta aucune attention aux appels et poursuivit son chemin. Plus loin, il aperçut une femme étalant ses cheveux d’une beauté très remarquable, et portant une parure de bijoux, de perles, d’émeraudes. Elle aussi interpellait le prophète (saw) comme ses précédents, mais le prophète fit fi de ses conseils. Arrivé à Jérusalem, il remarqua à sa droite un jeune homme portant de beaux habits et bien parfumé. À sa vue, il s’approcha du prophète (saw), le salua, lui donna une accolade puis disparut. C’est ainsi que Mohammad demanda à Gabriel de l’informer sur tout ce qu’il avait vu et entendu lors de son voyage jusqu'à Jérusalem. L’ange lui répondit : la première voix était celle du cri du chrétien, si tu l’avais écoutée, ta communauté aurait... embrassé le Christianisme. La deuxième voix qui t’appelait est celle des Juifs, si tu l’avais écoutée ta communauté se serait convertie au Judaïsme après toi. Quant à la femme, elle représentait le bas monde et si tu avais répondu à son appel, ta communauté aurait préféré ce bas monde à la vie future. Enfin, le bel homme, c’est la religion d’Allah, à Lui la Puissance et la Gloire. Ta communauté survivra croyante. Puis Gabriel lui apporta trois (3) verres contenant de l’eau, du lait et du vin. « Choisis l’un des verres ! » lui ordonna l’Ange Gabriel. Le prophète choisit le verre contenant le lait et l’Ange Gabriel de lui répondre : « Tu as choisi la Fitra (la nature innée, l’Islam). Si tu avais pris celui qui contenait du vin, ta communauté aurait été égarée. Si tu avais choisi celui qui contenait de l’eau, elle serait noyée. Et si tu avais bu tout le lait, nul de ta communauté ne serait entré en enfer. » Comme le prophète lui demanda de lui donner le verre de lait pour... Qu’il boive le reste, l’ange Gabriel lui répondit : « Hélas ! La décision est déjà prise et les plumes ont cessé d’écrire tout ce qui arrivera. » Ensuite vient le moment de l’ascension au ciel. L’ascension, Mohamed (saw) monta avec Gabriel aux cieux. Le premier ciel était fait d’argent pur, les étoiles y étaient attachées par des chaînes d’or. Il était gardé par des anges chargés d’empêcher les démons d’y entrer ou les djinns d’écouter les secrets du ciel. Puis ils montèrent au deuxième ciel à une vitesse qui dépasse le clin d’œil alors qu’une distance de cinq cents années de marche le sépare du premier. Ce dernier était fait d’une seule plaque de fer, où les anges sont montés sur des chevaux marqués de sabres à la ceinture et des lances en main : « Ce sont des soldats d’Allah, qui les a créés pour défendre l'islam jusqu’au jour de la résurrection », lui rassura l’ange Gabriel. Il vit Yahya (Jean fils de Zakaria) et Jésus (fils de Marie), que Dieu soit satisfait d’eux. Ensuite, ils montèrent au troisième ciel. Là, le ciel était en cuivre appelé « A! Mou~ayana ». Il y avait les anges de la nuit du destin et du mois de Ramadan, qui cherchaient les assemblées où l’on invoque et mentionne Allah, celles des témoins et des serviteurs qui font des prières nocturnes. Ils traversèrent les cieux un à un jusqu’au septième ciel. C’est ainsi qu’ils rencontraient beaucoup d’anges comme Izraël, l’ange de la mort, l’ange Malek (le gardien de l’enfer), qui ne cessa d’éprouver une grande colère contre les ennemis d’Allah. Il y avait également des prophètes comme Noé, Haroun, Moïse, Abraham, David, Salomon, Idris, etc. Après le septième ciel, Gabriel et son ami se séparèrent car il y avait des frontières à ne pas dépasser. Quant au prophète, il devait rencontrer son Seigneur le Très Haut. Une voix venant d’Allah ordonna : « Fais entrer Mon bien-aimé Mohammed dans la lumière ». Les anges lui apportèrent un coussin vert à la forme d’un siège porté par quatre anges. Ils placèrent le siège devant lui et dirent : « Montez ». Mohammed ! Je m’assis sur le coussin qui partit vite comme une flèche tirée d’un arc, et j’arrivai à une mer en lumière très blanche où je trouvai un ange à qui cette mer est confiée. On me fit introduire dans une mer en lumière verte luisante où je rencontrai un ange qui, s’il avait reçu l’ordre d’avaler les sept cieux et les sept terres d’un seul coup, cela lui aurait été très aisé à cause de sa gigantesque création, raconte Mohammed (saw). Puis je quittai cette mer pour une autre noire. À sa vue, je me prosternai sur le coussin pour Allah et je criai de toutes mes forces : « Ô secoureur de ceux qui te demandent l’aide, ô le seigneur du trône immense, mon Dieu et mon maître. Envoie-moi quelqu’un pour me tenir compagnie, me parler et dissiper ma solitude. » Dieu exauça ses vœux car il rencontra d’autres anges qui lui tenaient compagnie jusqu’à ce qu’il soit en face de son seigneur. Nous traversâmes ensemble soixante-dix mille voiles en lumière blanche, soixante-dix mille autres en brocart, soixante-dix mille... d’apparat. Une marche de cinq cents ans sépare un voile d’un autre. J’étais devenu pensif, pris par un respect mêlé de crainte par la grandeur des choses que j’ai vues. On m’appela : « Ô Ahmed ! Regarde devant toi et approche-toi de Moi. » Je m’avançai d’un pas qui équivaut à cinq cents ans de marche quand on me dit : « Ô Ahmed, n’aie ni peur ni tristesse ». Je m’approchai de mon seigneur, qu’il soit exalté : « Notre Seigneur, ne nous punis pas comme tu as puni les autres générations et peuples ». Il lui répondit : « Mon bien-aimé, Je te le promets ». Et le prophète de dire aussi : « Notre Seigneur, ne nous charge pas d’un fardeau lourd, de ce que nous ne pouvons pas supporter ». Allah répondit : « Je t’ai épargné d’un problème ». Efface nos fautes, reprit le prophète - Nous en avons effacé et passé outre - Pardonne-nous et fais-nous miséricorde. - Nous avons pardonné. An-nasr vendredi n° 212 du 21 déc. 2007 P. 192 - Tu es notre Maître - Tu dis vrai, ô Mohammed, en effet Je suis votre Maître - Donne-nous la victoire sur. Le peuple incrédule. - Je vous accorde la victoire jusqu’au jour de la résurrection. Je demandai à Allah : « Mon Seigneur ! Qu'est-ce que tu as donné à ma communauté ? » Il me répondit : « Je pardonnerai à soixante-dix mille personnes de ta communauté qui ont mérité l’enfer. » « Seigneur ! me criai-je, donne-moi davantage ! » « Lorsqu’un pécheur se repent un an avant sa mort, nous reviendrons vers lui. » « Seigneur, rétorquai-je, un an est une longue période. » Il me dit : « S’il se repent avant un mois », raccourcit ce délai, « S'il se repent avant une semaine. » Et comme j’insistais toujours, Allah me dit : « S’il se repent avant que son âme soit sur le point de quitter le gosier. » Je lui demandai plus que cela. « Nous pardonnerons de ta communauté à cent mille personnes la veille de chaque vendredi. » « Accorde-moi davantage ! » « À la fin de chaque mois de Ramadan, nous affranchirons du feu un nombre égal à celui que nous avons affranchis pendant tout le mois. » « Accorde-moi davantage ! » insistai-je. Il me dit à la fin, après avoir pris... trois poignées. « Prends ça et ça encore ce sont Mon Pardon, Ma Mansuétude, Ma Miséricorde ». Je dis alors, à Toi la louange, la reconnaissance et l’honneur, la grandeur et la charité. Voulant descendre, le Seigneur m’appela : « Je vais t’imposer une prescription ainsi qu’à ta communauté, quiconque s’en acquittera entrera au paradis. Quant à celui qui l’aurait négligée, je lui pardonnerai ou le châtierai selon ma volonté. Je vous ai prescrit cinquante prières le jour et la nuit ». « Nous avons entendu et nous avons obéi », répondis-je. Mohammed (saw) descendit de chez son Seigneur qui ne cessa de le bénir. Il rencontra Moïse qui lui demanda ce qu’il a eu ainsi que pour sa communauté. « Il nous a prescrit cinquante prières le jour et la nuit. » « Retourne chez ton Seigneur et demande l’allègement », lui dit Moïse. Il ne cessa de faire le parcours entre son Seigneur et Moïse qui lui parlait toujours jusqu’à ce que le nombre soit réduit à cinq, toutefois avec les mêmes récompenses que les cinquante. « Chaque prière vaudra... » Dix, la parole, que Moi ne change pas. Chaque bonne action sera décuplée et celui qui commet une mauvaise action, on la lui inscrira comme telle. Lors de l’ascension, le prophète rencontra l’ange de l’enfer et du paradis qui le montra successivement ce qu’ils peuvent renfermer. L’Enfer, la Géhenne, est noire, obscurcie, et mêlée à la colère d’ALLAH. Je vis au fond de la Géhenne soixante-dix mille mers de goudron et soixante-dix mille en plomb fondu. Sur la côte de chaque mer, mille cités construites du feu, dans chacune d’elles mille palais construits du fer, dans chaque palais soixante-dix mille cercueils du feu, dans chaque cercueil soixante-dix mille coffrets du feu, dans chaque coffret soixante-dix mille sortes de supplices. J’ai vu des serpents aussi longs que les hauts palmiers, les scorpions en forme de mulets. Je vis également soixante-dix mille puits de froid intense et des femmes tristes en pleurs. Je vis également soixante-dix mille puits de froid intense et des femmes tristes en pleurs qui criaient. sans être répondues. Demandant à Gabriel au sujet de ces femmes, il me dit : « Ce sont les femmes qui se parent pour d’autres hommes que leurs maris. » D’autres suspendues par leur chevelure, dont le cerveau bouillonne comme une marmite, et Gabriel me dit : « Ce sont celles qui ne couvrent pas la tête devant les étrangers. » Il y avait également des femmes suspendues par leur chevelure, dont les seins sont pris par des crochets. « Celles-là, dit Gabriel, ce sont les femmes qui donnent le sein aux enfants des autres sans l’autorisation de leurs maris. » Je vis des hommes face contre terre, des rochers de feu sur leur dos, et les anges les frappaient avec des fouets de fer. En demandant à Gabriel, il me dit : « Ce sont les homosexuels qui assouvissaient leurs désirs sur les hommes. » An-nasr vendredi n° 212 du 21 déc. 2007, p. 193. Il y avait des hommes et des femmes enchaînés par des carcans de feu, aux visages noircis, les serpents les tenaient par le cou en les piquant et dévorant leur chair, mais ils ne tardèrent pas à être. recréées de nouveau. « Ce sont ceux qui thésaurisaient l'or, l'argent sans les dépenser pour la cause d’Allah. Je vis des hommes et des femmes dans le braiser dont le feu bruyant pénétrait dans leurs derrières pour sortir de leurs bouches. « Ils sont ceux qui dévorent injustement les biens des orphelins. » Je vis également des gens devant lesquels il y avait de la viande fraîche et de la viande pourrie, ils prenaient la deuxième en laissant l’autre. « Ce sont les hommes et les femmes qui commettaient la fornication et l'adultère. » Le Paradis Ridwan (l’ange gardien du Paradis) m’introduisit dans le paradis dont le sol est blanc comme l’argent, ses cailloux en perles, son sable en musc, ses plantations en safran, ses arbres ayant une feuille en argent et en or, ses fruits luisant comme des étoiles, le trône se trouve au-dessus, la miséricorde est partout. Ridwan me prit par la main et nous marchâmes entre les arbres et nous y rencontrâmes de la joie, les sources d’eau, des houris, aux grands yeux et vierges. des palais magnifiques, des éphèbes immortels pareils à des lunes, des domestiques, des servants, des bienfaits, des délices permanents, une vie éternelle, une réjouissance incessante auprès du Roi Omniscient. Je vis une voûte en perle blanche suspendue dans l’air où rien ne la tient, munie de mille portes en or rouge. À chaque porte, il y a une servante. À l’intérieur de la voûte, je vis mille compartiments dans chacun se trouvent mille chambres, dans chaque chambre mille lits couverts de mille draps en brocart. Entre chaque deux draps, une source d’eau coulante et au-dessus d’eux une houri éblouissante divertit l’esprit. Je levai mon regard vers le ciel étonné, quand une voix venant du haut m’appela : « T’étonnes-tu de ce que tu as vu, S Mohammed? Fixe ton regard sur le sein de la voûte et tu seras de plus en plus étonné. » Je regardai le sein qui est en perte de vue, je pus observer une voûte en émeraude verte où un lit de repos en ambre blanc incrusté de perles et de joyaux sur lequel est assise une... servante aux paupières noires, aux yeux noirs, à plusieurs nuances plus belle que le soleil et la lune. Je demandai : « ô frère Gabriel, pour qui sont réservés ces délices permanents et ces dons innombrables ? » Il me répondit : « bien-aimé d'Allah, tout ceci sera accordé à quiconque meurt en témoignant qu’il n’y a d’autres divinités qu’Allah et que tu es vraiment l’envoyé d’Allah. » Les preuves et les leçons. En descendant du dos du bouraq, Gabriel lui fit ses adieux et lui recommanda ceci : « Quand tu seras au matin, raconte à tes citoyens ce que tu as vu comme miracles et annonce-leur la bonne nouvelle qu’ils jouiront de la miséricorde d’Allah. » Quand le prophète informa les gens de ce qu’il avait pu voir et de son voyage de la Mecque à Jérusalem, on le traita de menteur, sauf Abou Bakr (R.A.) qui déclara véridique tout ce que le prophète avait raconté. Les Mecquois ne pouvaient concevoir que le voyage à Jérusalem, qui est à un mois de marche à chameau pour arriver et un mois de marche pour le retour, fût fait par... Mohammed en une nuit. Les mécréants lui dirent : « Tu as bien fait le récit de ton voyage et décrit ce que tu as vu. Décris-nous Jérusalem afin que nous croyions à tes paroles. » En ce moment, Dieu ordonna à Gabriel de descendre sur la terre, de déraciner la ville de Jérusalem avec ses montagnes, collines, vallées, sentiers, rues, et de la déposer devant son bien-aimé Mohammed. Le prophète regarda Jérusalem et décrivit aux hommes chaque place et endroit. Ils regardèrent la terre, pensifs, et Abou Bakr ne cessait de répéter : « Ce que tu racontes est vrai, ô bien-aimé d’Allah. » En entendant cela, les musulmans se réjouirent, proclamèrent l’unicité et la grandeur d’Allah, et le prophète quitta l’assemblée, entouré de musulmans et de nouveaux convertis. Il était tel une pleine lune et eux comme des étoiles autour de lui. Chaque musulman croit au voyage nocturne et à l’ascension du prophète Mohammed (saw) et doit retenir que c’est à l’issue de ce voyage que la prière fut prescrite afin que nous puissions nous rapprocher. de notre seigneur. tâ Kaliza An-nasr vendredi n° 212 du 21 déc. 2007 P. 194 Numéro 212 Nombre de pages 4 -- id 11755 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11755 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33319 34095 34096 34097 34098 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/a56de56ffe390bc0177e1035b26bb5b7f170ef22.pdf https://islam.zmo.de/files/original/fdf760d4a37a677c20ab91c705bf021f14217c77.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d73b56db3d6e7bc247295ad1df83a4f5bc24a2ad.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d96b10fadd4d0eae7ce80806f2318d69b7cd845e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d610a63aa0a169fc16d7aa4d423b8b31c357efc5.tiff Titre An-Nasr Vendredi #213 (La maladie, une école de la foi) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15621 Aryam Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2007-12-28 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000376 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Vivre sa foi, c’est côtoyer au quotidien des épreuves que le Tout-Puissant parsème partout sur le chemin du croyant. La maladie n’est cependant pas un signe de haine d’Allah envers ses créatures. Non, Il est amour. C’est une étape, un frein à l’insouciance, à l’oubli, à l’envahissement des préoccupations mondaines pour guider les énergies et la réflexion des fidèles au rappel et à l’appréhension de la sagesse divine. La maladie, une école de la foi, permet aux croyants de rendre grâce à Dieu pour la santé dont ils jouissent et dont ils ne prennent conscience que quand ils en sont privés. La maladie pour le croyant est et doit être une période initiatique au cours de laquelle il acquiert beaucoup de vertus. Durant sa vie, l'individu est soumis à de nombreuses épreuves : la maladie, la pauvreté, la mort, les calamités... Ces circonstances douloureuses dévoilent chez lui un comportement qui peut. exprimer soit de la révolte, soit de la reconnaissance, de l’ingratitude. Le prophète (saw) a dit : « le croyant est sans cesse éprouvé dans sa personne, dans sa progéniture et dans ses biens jusqu’à ce qu’il se rende à Dieu, exempt de toutes faute. (Tirmidhi et El Hakim). C'est là que Dieu nous apprécie. Sommes-nous constants dans l’aisance comme dans la pauvreté, dans la maladie comme dans la santé, dans le malheur comme dans la joie ? C’est à l’occasion de ces grands événements que notre foi est mise à l’épreuve et révèle soit son authenticité, sa profondeur, soit sa fausseté. Dieu nous met en garde en nous rappelant que les épreuves sont inéluctables et il faut s’y préparer afin de ne pas être pris au dépourvu. Dieu dit : « Nous vous éprouverons pour connaître ceux qui luttent, ceux qui sont constants ». C47 V31 Le fils de Abbas que Dieu soit satisfait de lui a dit : « La première chose que Dieu a écrite sur la table bien gardée (table où sont inscrits les arrêts). de Dieu), ce sont ces : « En vérité Je vous le dis, je suis le Dieu véritable ; il n’y a pas d'autre Dieu que moi. Mohammed (saw) est Mon serviteur et mon envoyé ; quiconque se soumet à mes arrêts, se résigne au malheur dont Je le frappe et se montre reconnaissant de Mes bienfaits, celui-là Je l'inscris au nombre des hommes à la foi sincère, et Je le ferai ressusciter avec les justes ; mais celui-là qui, au contraire, ne se soumet point à Mes arrêts, qui ne se résigne point aux afflictions dont je le frappe et ne se montre point reconnaissant de Mes bienfaits, que celui-là prenne un autre Dieu que moi ». 1) La maladie efface les péchés La maladie est un excellent purgatoire des péchés. En effet, le prophète (saw) a dit : « Tout mal qui atteint le musulman, qu'il s’agisse d’une maladie ou d’une angoisse, même d'une piqûre d'épine, lui vaut de la part de Dieu une rémission de ses péchés » (Bukhari & Muslim) ; tout croyant, touché par quelque maladie, verra Dieu s’en servir pour lui pardonner ses. péchés ».(Tabarani & Hakim) 2) Les œuvres du malade continuent. La maladie vient d'Allah et ne met pas fin aux efforts que le fidèle déploie pour se rapprocher de son Seigneur. Bien au contraire, la maladie est un moyen formidable de rapprochement d’Allah et de ses esclaves. Le prophète (saw) a dit : « Quand un serviteur tombe malade ou part en voyage, Dieu lui inscrit l’équivalent de ce qu’il faisait (comme œuvres bonnes) à résidence en étant sain » (Bukhari & Abou Daoud). Malgré tout, les attitudes face à la mort sont diverses et relatives à la foi de tout un chacun. Mais quel doit être le comportement des musulmans ? 3) Quelle attitude adopter face à la maladie ? a) La patience. Sachant que la maladie expie les péchés et qu’elle constitue une épreuve, une attitude s’impose : la patience. Dieu dit dans la S2V453 : « Cherchez secours dans la patience et dans la prière ». Elle est une vertu indispensable à la vie et à la foi du musulman. Il doit habituer son âme à supporter l’adversité sans lassitude, attendre les résultats même. s’ils ne sont pas immédiats et faire face aux difficultés quels que soient leur gravité et leur poids avec un cœur qui n’a point de doute. Rester confiant et garder l’espoir. Le prophète (saw) a dit : « Celui qui loue Dieu pour avoir été comblé, celui qui supporte patiemment l’épreuve, celui qui se repent après injustice, celui qui pardonne après avoir été lésé, ceux-là auront la sûreté et seront bien guidés » (Tabarani). Le prophète (saw) ajoute que : « Celui qui s'efforce à supporter patiemment (le malheur), Dieu le dotera de patience. Nul ne reçoit plus ample bonheur que la patience » (Bukhari & Muslim). b) Le malade Les maladies ont leur origine chez Dieu et nul part autre. Il en est de même pour les remèdes. Et comme cela est stipulé dans la S2V80 : « ...Et quand je suis malade, c’est lui qui me guérit ». Le recours à des moyens thérapeutiques est alors à bannir. Le prophète (saw) le signifie en ces termes : « Dieu a fait les maladies. Il a accordé à... » Chaque maladie a son remède. Ne vous soignez pas par ce qui est illicite. (Abou Daoud). Le malade doit chercher à se soigner par les moyens permis par la morale islamique, tout en se remettant à Dieu pour l’issue heureuse de sa maladie, car la guérison reste une volonté divine. La plainte du malade est permise. Il est permis de se plaindre au médecin et à l’ami, mais il faut louer Dieu avant de se plaindre. Le prophète (saw) a dit : « Quand un serviteur tombe malade, Dieu lui envoie deux anges et les charge de voir ce que dira ce malade à ceux qui viennent lui rendre visite. S'il loue Dieu, ils rapportent ceci à Dieu qui en est informé. Dieu ensuite dit : Si mon serviteur meurt, je me chargerai de l'introduire au paradis. S'il s’en remet, je lui substituerai une chair meilleure et un sang meilleur que le sien et lui pardonnerai ses péchés. » (Malick & ibn Abi Dunya) Quand un frère ou une sœur tombe malade, c'est le moment au cours duquel les autres bien-portants doivent lui témoigner leur proximité, leur fraternité. La visite. du malade. Il est recommandé de se soucier de la santé de ceux qui nous entourent ainsi que de leur rendre visite s'ils sont malades. D'après Abou Houraira, le prophète (saw) a dit : « Dieu, à Lui la puissance et la gloire, au jour de la résurrection, dira : O ! fils d'Adam ! Je suis tombé malade et tu ne m'as pas rendu visite. » Seigneur, répondit l’homme, comment te rendre visite et tu es le Seigneur des mondes ? Ne savais-tu pas que mon serviteur untel est tombé malade et que tu ne lui as pas rendu visite ? Ne savais-tu pas que si tu lui avais rendu visite, tu m'aurais trouvé chez lui ?... Muslim b) Encourager le malade par de bonnes paroles afin de fortifier son âme et lui faire l'invocation suivante : « Oh Allah, Seigneur des hommes, chasse le mal, guéris (lui) donc la maladie, car tu es le seul à guérir et nul autre en dehors de toi ne guérit, et ta guérison ne laisse point la moindre trace de maladie. » Allahumma adhhibi al-ba’ss, ilia Rabbannass, ichfi wa an-nasr. Vendredi n° 213 du 28 déc 2007 P. 197. achchâfi. la chifâ-a ilia ci-fâouka chifâ-an lâ yoghâdirou si-qaman ». Muslim & ibn Maja. c) Raccourcir la visite sauf si le malade demande votre présence. d) Le visiteur peut demander des invocations en sa faveur. Le prophète (saw) a dit : « Lorsque tu rends visite à un malade, demande-lui de te faire des invocations car ses invocations ressemblent à celles des anges ». Ibn Maja e) Il est également recommandé d’invoquer Dieu en faveur du malade et de réciter le Coran. 4. Quelques invocations. Lorsqu’on se plaint d’un mal, le prophète (saw) a dit : « Mets ta main sur l’endroit du mal et dis : « Au nom de Dieu. Je me réfugie auprès de la majesté de Dieu et Sa puissance contre le mal que je trouve en moi et contre ce que je fuis » (sept fois). « A’ou’zou bi-izziatillahi wa qoudratihi min charri mâ aji-dou wa ouhàzirou » (sept fois). Abou Daoud et Tirmidhi. Lorsque l’on rencontre un éprouvé, le prophète (saw) a dit : « Quiconque, à la vue d’un éprouvé (handicapé, un malade, un pauvre...) dit : « Louange à Dieu, qui m’a... épargné de ce dont il a frappé autrui et m’a grandement avantagé par rapport à ceux qu’il a créés, sera à l’abri de ce malheur » (Tirmidhi) *Al-hamdou lillahi-ladhi âfani min mabtalâka bihi wa faddalanî ala kathirin mimman khalaqqa tafdîlan. Dieu ne manque pas de nous donner de nombreux exemples dans le Coran afin d'illustrer le comportement vers lequel nous devons tendre, et l’histoire de Ayoub (Job) est un véritable hymne à la patience et à la constance. Lui qui fut frappé de la perte de sa famille, de ses biens et fut atteint dans son corps de diverses maladies incurables. Dieu dit de lui : » Oui, Nous l'avons trouvé endurant avec constance, (quel) excellent serviteur, il aimait à revenir souvent à Nous » (C38V44). Seigneur, fortifie-nous de patience et reçois-nous en croyants soumis à Ta volonté » (C7V126). Aryam AN-NASR Vendredi Bulletin d’information et de formation de FAEEMB O1 B F 1817 Ouagadougou Tel / Fax: 50.36-27-89 E-mail: comlteexe-cutif@aeemb.tg Site Web: www.aeemb.tg An-nasr vendredi n° 213 du 28 déc. 2007 P198 Numéro 213 Nombre de pages 4 -- id 11754 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11754 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33318 34091 34092 34093 34094 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/071dcedfb5c0925dafb20414f6c8464661dfe402.pdf https://islam.zmo.de/files/original/fd83c37f7d0cf77d50be3100cbf7af6f36ab328b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/364c5abf6586fe7458ea385ab2d9c483b07ddb6e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7012304279b5aa9312a1b96abd9914a8df73094f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8ce24b59ca37083eed233a24b96698aba28ccc87.tiff Titre An-Nasr Vendredi #214 (Être musulman au cœur de la modernité) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/28 Modernité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-01-04 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000375 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. À l’observer, à le comprendre, notre monde paraît inaccessible. Les jours passent et confirment la folie des hommes. Emportés, ici, par la technique et le bruit, ils vivent de la vitesse, de l’informatique, de la musique et du cinéma... alourdis, là-bas, par la faim et l’ennui, ils survivent dans l’attente, dans l’espoir, dans le silence... comme au cinéma d’ici. Les temps modernes ont, pour nos mémoires, le souci de l’image. Et l’infinité négligence de la réalité et du sens. À l’Orient comme à l’Occident, notre époque donne naissance à la plus grande famine jamais constatée sur la terre. La torture des corps fait écho à la souffrance des âmes : les corps et les cœurs ont faim d’humanité. La pauvreté, l’errance, les dictatures, les guerres bafouent chaque jour la dignité de plusieurs milliards de femmes et d’hommes. La solitude, l’individualisme, la misère. Morale, le manque d’amour rongent l’être de tous ceux que le confort devait contenter. Où est la voie ? Où allons-nous ? Comment être une femme, comment être un homme aujourd’hui ? Comment, au cœur de cette tourmente, répondre à notre cœur et protéger la spiritualité qui nous fait être ? Comment, sur les ruines de tant de déséquilibres, enfanter l’équilibre et l’harmonie qui apaisent les cœurs ? Comment rester fidèle au pacte de l’origine quand la modernité nous rend si infidèles à notre humanité ? Mémoire du premier matin : "Quand ton Seigneur tira des reins d’Adam sa descendance et les fit témoigner : Ne suis-je pas votre Seigneur ?’ - Ils répondirent : 'Certes, nous en témoignons" (C7 V172). Notre cœur est notre espoir ; la spiritualité est notre chemin : "Ce ne sont pas les jeux qui sont aveugles, mais les cœurs, dans les poitrines" (C22 V46). Être avec Dieu pour lire ses signes, vivre de son souvenir pour s’emplir d’humilité, donner à la nuit sa lumière et... Prier à voix haute dans un infini silence : "Nous allons faire descendre sur toi une parole de grand poids : la prière du début de la nuit laisse une empreinte plus forte et permet une attention plus soutenue ; tu as, dans la fournaise, de nombreuses occupations. Invoque le nom de ton Seigneur ; consacre-toi à lui de tout ton être. Il est le Seigneur de l’Orient et de l’Occident ; il n’y a de Dieu que Lui." Donner vie à son cœur est difficile, tellement. Le quotidien du monde nous vole à nous-mêmes. Au point, parfois, de rendre double notre personnalité et de nous déchirer. J’ai ce souvenir, si présent à mes yeux... une image, en Tunisie, en Égypte, en Inde, aux États-Unis, en Europe... à l’Orient comme à l’Occident. Vendredi et jours de semaine : le déchirement du monde musulman est là. La foule. La communauté. La ferveur. L’espoir et les meilleures intentions. Le plus beau jour de la semaine, le jour de tous les symboles. Le sermon, le rappel du sens, les yeux mouillés, les larmes du cœur... Le monde. de l’islam vibre : en ce vingt et unième siècle comme au début du septième, Dieu est témoin de cette force de la foi. Vendredi... les mosquées s’épanchent, les rues sont mosquées, la terre est mosquée. La Ummah est là. Le pauvre et le riche, l’informaticien et l’analphabète, témoins du même témoignage, étanchant la même soif. Le sommeil est lourd, les occupations préoccupent. Tant de silences vendredi, tant de mots les autres jours. Tant de vérité, puis tant de mensonges ; tant d’espoirs, puis tant de plaintes ; tant de volonté, puis tant de paresse. Il y avait la mémoire, il reste l’oubli. Il y avait tant, il reste si peu. Jours de semaine : le quotidien a ses raisons qui ont raison de notre fidélité. Notre époque est une torture. La spiritualité est une épreuve. Les soufis, par leur contemplation, par leur exil intérieur, par leur éloignement du monde, ont suivi, et suivent encore, l’exemple de Muhammad (BPSL) qui passait des nuits entières en prière, en recueillement, à embellir sa mémoire, à approfondir sa Reconnaissance, à parfaire son adoration. Les larmes, nées de la méditation, faisaient apparaître les signes dans l’univers. La présence du sacré : "Il y a, dans la création des cieux et de la terre, dans la succession des jours et des nuits, des signes pour ceux qui sont doués d’intelligence. Ceux qui se souviennent souvent de Dieu, debout, assis ou couchés et qui méditent sur la création des cieux et de la terre." C3 V190-191 Au cœur de notre quotidien agité, noyé dans les occupations les plus envahissantes, faire un pas en arrière, s’exiler au centre de soi, chercher la force de sa mémoire, aimer et reconnaître, remercier et prier... dans le bruit, chercher le silence et vivre avec force le sens de ces mots : "Sois sur la terre comme un étranger, ou un passant," est sans conteste la voie du salut. Cette spiritualité est la nôtre, avec ses exigences également, au cœur de notre quotidien. Il s’agit de ne rien nier de notre être, ni notre corps, ni notre esprit, ni cette vie, ni l’au-delà. L’épreuve An-nasr. vendredi 4 janvier 2008 P.200 de la spiritualité est l’épreuve de l’équilibre ; la voie du "juste milieu" est la voie de toutes les difficultés. Certains ne veulent que la vie de ce monde, et ils se perdent : "Parmi les hommes, il en est qui disent : 'Notre Seigneur, accorde-nous les biens de ce monde' ; mais ils n’auront aucune part dans la vie future." D’autres, à la mesure de leur humanité, veulent être ici pour mieux être là-bas : "Parmi les hommes, il en est qui disent : 'Notre Seigneur ! Accorde-nous des biens en ce monde et des biens dans la vie future.'" (Coran 2, V200-201) Vivre au quotidien, travailler, s’engager. Mettre sa foi à l’épreuve de ses actions, de ses colères, de ses déceptions. Être avec Dieu, parmi les hommes et donner à ce que l’on a, le sens de ce que l’on est : "Recherche, au moyen des biens que Dieu t’a accordés, la demeure dernière. Ne néglige pas ta part de la vie de ce monde. Sois bon comme Dieu est bon pour toi. Ne recherche pas la corruption sur la terre. Dieu n’aime pas ceux qui... sèment la corruption" C28 V77 Être de tout son être dans cette vie et porter le témoignage de sa foi par l’action de justice et de bonté. Ne rien refuser de ce que l’on est pour être de tout son être. Devant Dieu, pour les hommes : "Le meilleur des hommes est celui qui est le plus utile aux hommes" Uadîth (hassan) rapporté par al Qadâ’î et a’ Dâ-raqutnî. Pourtant, notre époque nous met au défi. La société du divertissement et de la consommation à outrance, l’individualisme généralisé coexistent avec le dénuement le plus extrême, la misère la plus totale. Devant ces fatalités, où est le sens ? Emplis du souvenir de Dieu, à quelle source, au cœur de cette modernité, pourrons-nous étancher notre soif ? Chacun connaît les détours de cette vie qui tue quelque chose en nous : assis devant les écrans de télévision, assommés par des torrents d’informations, paralysés par l’ampleur des fractures. Dire Dieu, et vivre sans vie. Perdre son esprit parce que l’on perd son cœur. Jour après jour... On aimerait pourtant. Tellement savoir être un homme, pouvoir être une femme. Devant Dieu, dans le miroir de sa conscience, dans le regard de ceux qui nous entourent. On souhaiterait tellement trouver la force d’embellir ses pensées, de purifier son cœur. Vivre dans la sérénité, cheminer dans la transparence. C’est l’espoir de tous, c’est l’attente de chacun : la paume des mains orientées vers le ciel, patiemment. Au cœur de la modernité. Un homme, une femme. Être, simplement ; être bon et faire le bien. Quel homme n’a-t-il pas espéré être pour sa compagne l’horizon de ses attentes ; marcher sur la même rive et, de tendresse et de pardon, faire de leur union un signe : un couple qui soit à l’humanité ce que le soleil est à la nature. Chaleur et signe de la création. Quelle femme n’a-t-elle pas voulu, de cette même volonté, être pour l’époux l’énergie du chemin. Au cœur de la modernité. An-nasr vendredi n° 214 du 04 jan. 2008 P. 201 Quelle mère, quel père, quels parents n’ont-ils pas espéré pour leur enfant l’espace le plus... Harmonieux, la famille la plus unie, la force intérieure la plus libératrice. Qui n’a-t-il jamais espéré voir dans les yeux de son fils ou de sa fille, au fond de leur cœur, l’étincelle qui dit la reconnaissance et la conviction qui fait la foi ? Quel fils, quelle fille n’ont-ils pas désiré vivre entre deux êtres portés par leur amour, nourris par leurs valeurs, forts de leur cohérence ? Au cœur de la modernité. Des choses si simples dans une époque si troublée. Être bon, et faire le bien. Devant Dieu. C’est le sens de cet appel, scandé plus de dix-sept fois par jour, hier comme aujourd’hui, au cœur de la modernité : "Guide-nous (ô Dieu) sur la voie de la droiture." Cheminer sur la voie droite, la voie du juste milieu, se souvenir de Dieu et garder en son cœur le sens des valeurs et des finalités. Cheminer, cheminer toujours, malgré les écueils et les adversités, malgré les injustices et les horreurs, espérer en Dieu pour ne pas désespérer des hommes et des événements. Cheminer, cheminer encore, essayer. d’être un homme, essayer d’être une femme, simplement. Dans la transparence, dans la clarté, accepter ses faiblesses et son humanité, au cœur du pardon trouver la force de son humilité. Être humble, pour être, au cœur de la modernité. Et la mémoire, et le rappel : "Souviens-toi de ton Seigneur, en toi-même, à mi-voix, avec humilité, avec crainte, le matin et le soir. Ne sois pas au nombre de ceux qui sont négligents. Ceux qui demeurent auprès de ton Seigneur ne se considèrent pas trop grands pour l’adorer. Ils le glorifient et ils se prosternent devant lui." Face à tous les individualismes inhumains, face à tous les réflexes de consommation, face à toutes les illusions télévisuelles ou cinématographiques, face à toutes les négligences... en refusant toutes les injustices, en s’opposant à toutes les exploitations, en luttant contre toutes les misères... dire, et affirmer avec détermination, la force de cette humilité et de cette confiance en Dieu. Infiniment. Dans l’action, chercher la route ; avec la patience s’armer de lumière. Dans la fraternité des hommes contre la société des individus, dans l’union des Libertés contre l’égoïsme des indépendances. La voie droite, au cœur de la modernité : notre spiritualité, en notre cœur, est au cœur de la vie. Refuser la négligence. Et entendre, entendre du plus profond des âges, entendre et écouter, la voix de l’ancien esclave Bilal appelant le fidèle à sa fidélité, par jour cinq fois, et pour l’éternité. Chercher, dans l’écho de cette voix, au rythme des prières... chercher et trouver la direction, la voie. Au cœur de la modernité. & Tariq Ramadan ERRATUM Une erreur s’est glissée dans notre dernière parution. Il s'agissait du n°213 au lieu du n°212 comme indiqué. Toutes nos excuses pour les désagréments que cela a pu bien causer. An-nasr vendredi n°214 du 04-jan. 2008 P.202 Numéro 214 Nombre de pages 4 -- id 11753 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11753 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33317 34083 34084 34085 34086 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/a0e86f7e40a5081b6b8fdf8e45b556acf8572605.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2527b0fef5f253f88413de4f35786e4b2d6a2782.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8f7bf33e605c540d864db764b87d7993d8589d2a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/435223e4fec37fc98f38161053b21a02ed04c4c6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/382da890afe32f5e5de22e7c17198c474a6987dc.tiff Titre An-Nasr Vendredi #215 (La contraception en islam) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15566 Kaliza Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/31 Planification familiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-01-11 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000374 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu nasr { L n'215 du 11 [an. 2008 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La contraception n’est pas un terme inconnu à l’islam et possède même une longue histoire (cf. www.lffm.org). Avicenne (Ibn Sina), un grand médecin musulman, décrit, dans son livre intitulé "Qanoun", une vingtaine de substances différentes de contraception. De tels écrits ont servi de base à une réflexion européenne sur la contraception. Cependant, celle-ci ne peut être envisagée hors du cadre du mariage. En effet, l’islam considère que le mariage entre un homme et une femme est le seul cadre légal pour répondre à l’instinct sexuel et pour fonder une famille. Par ailleurs, si la procréation est attendue dans le cadre du mariage pour la continuité de la race humaine, la contraception en islam ne limite pas les relations sexuelles dans le mariage exclusivement à des fins reproductives. Il existe ainsi un Hadith où le Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) a... Dit que la sexualité vécue entre les époux était un acte de charité. Et à ses compagnons étonnés du fait que quelqu'un puisse être récompensé d'avoir du plaisir et d'assouvir ses désirs, le Prophète répondit qu'étant donné que le couple vit sa sexualité dans le cadre du mariage et non du péché, c'est un acte récompensé par Dieu (sens du Hadîth rapporté par Muslim, n° 1006, et autres). Du point de vue de l’islam, si la procréation demeure la finalité de l'existence du désir sexuel, ce n'est qu'un des objectifs que l'islam assigne à la sexualité. An-nasr vendredi n° 215 du 11 [an. 2008 P.203]. De plus, lorsqu’il y a procréation, cette dernière vient renforcer et consolider la sérénité et non la perturber. Vu l’importance de la famille en islam et le développement des contraceptifs modernes, les juristes des différentes écoles islamiques de jurisprudence ont examiné avec grande attention la question de la contraception. Justifications de la contraception dans les études juridiques islamiques. Les juristes. islamiques qui étudient la planification familiale ont fourni plusieurs justifications de la contraception. Pour l’essentiel, ils affirment que l’Islam est une religion de modération et rappellent les principes de « liberté » ou d’« acceptabilité » de l’Islam : ce qui veut dire que tout est permis par la loi à moins d’être expressément interdit par le Coran ou la tradition du Prophète (Sunna). Nulle part il est cité dans le Coran qu’il est interdit à un mari et une femme d’espacer les grossesses. Selon ces juristes, le silence du Coran sur la question de la contraception n’est pas une omission divine puisque Dieu « sait tout » et que l’Islam est éternel. Les défenseurs de la planification familiale signalent en outre que le coït interrompu (retrait ou ‘azl) était déjà pratiqué à l’époque du Prophète par ses compagnons : Des Compagnons racontent : "Nous pratiquions le coït interrompu à l'époque du Prophète. Le Prophète le sut et ne nous l'interdit pas" (rapporté par Muslim, n° 1440). Selon la majorité des théologiens de la plupart des écoles de jurisprudence islamique, le retrait est acceptable s’il est effectué avec le consentement de la femme. Dans l’Islam, une femme a le droit tant au plaisir sexuel qu’à la reproduction. Dans toutes ses institutions et ses règles, l’Islam relève de la raison et demeure en harmonie avec le caractère naturel de l’être humain (fitra). L’Islam serait donc en faveur de la planification familiale si l’espacement des grossesses améliorait la condition physique de la mère et la situation financière du père, et notamment dans la mesure où ces actions n’enfreignent aucun des interdits du Coran ou de la tradition du Prophète (Sunna). Si une fécondité excessive provoque des risques prouvés pour la santé de la mère et des enfants, ou des difficultés économiques ou de la gêne pour le père, ou qu’elle empêche les parents d’élever correctement leurs enfants, les musulmans sont autorisés à réguler leur fécondité de manière à réduire ces. Difficultés. Les juristes interprètent la recommandation faite par le Coran d’allaiter pendant deux ans et la recommandation faite par le Prophète d’éviter toute grossesse pendant l’allaitement comme étant en faveur de l’espacement des naissances. « Et les mères qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complets. Au père de l’enfant de les nourrir et vêtir de manière convenable. Nul ne doit supporter plus que ses moyens. La mère n’a pas à subir de dommage à cause de son enfant, ni le père à cause de son enfant. Même obligation pour l’héritier. Et si après s’être consultés, tous deux tombent d’accord pour décider le sevrage, nul grief à leur faire. Et si vous voulez mettre vos enfants en nourrice, nul grief à vous faire non plus, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue, conformément à l'usage. Et craignez Allah, et sachez qu'Allah observe ce que vous faites." C2 V233 ? — De la limitation des naissances La limitation des naissances consiste à fixer. un nombre maximum d’enfants qu’un couple peut procréer. Selon le Docteur Muhammad Al Umayr, si une telle limitation est établie par un décret officiel, alors ce dernier est non avenu, dans la mesure où il s’opposerait aux recommandations de l’Islam qui font la promotion de la natalité. Par ailleurs, ce genre de décrets s’appuie le plus souvent sur des considérations économiques qui font dire, par exemple, que la surnatalité influe sur le niveau économique du pays, ou que les ressources ne suffisent que pour un nombre limité de personnes. Or, ceci contredit la confiance qu’il faut placer en Dieu, et contredit la loi divine selon laquelle toute âme venue au monde est prise en charge par Dieu. Si, en revanche, la décision de limiter les naissances est une décision privée prise par un couple donné, alors on examinera la raison de cette décision. Si la raison est d’ordre médical, comme des complications potentiellement dangereuses pour la femme en cas de grossesse, et que cette An-nasr vendredi n° 215 du 11 pn. 2008 P.205 raison est établie par un médecin qualifié et honnête, ou par une commission médicale sûre, alors on pourra limiter les naissances dans ce cas-là. S’il n’y a pas de véritable raison ni de nécessité justifiant la limitation des naissances, mais que les époux veulent seulement se contenter d’un nombre d’enfants fixés à l’avance, et que cette décision provienne d’un accord commun entre les deux conjoints, alors il est quelque peu détestable dans ce cas-ci de recourir à la limitation des naissances, étant donné qu’une telle attitude va à l’encontre d’une des finalités les plus importantes du mariage, à savoir la procréation. Il n’est toutefois pas illicite de limiter les naissances dans ce cas. Les différentes méthodes contraceptives Il existe une gamme très variée de méthodes contraceptives de nos jours. Le musulman peut les utiliser sous réserve du respect strict des normes islamiques. La méthode utilisée doit être réversible et non irréversible comme dans le cas de la ligature des trompes où après L’opération, il est impossible à la femme d’enfanter. La vasectomie chez l'homme, qui interrompt l'émission des spermatozoïdes. Aussi, les méthodes post-conception qui interviennent après la fécondation de l'ovule sont interdites car elles sont à mettre dans le même registre que l’avortement, puisqu’on considère que lorsqu’il y a fécondation, il y a une vie en préparation et celle-ci doit bénéficier de tous les soins possibles. Dans l’ordre de ces méthodes, on peut citer par exemple : - Le stérilet : qui empêche la nidification de l'œuf fécondé dans l'utérus. - La pilule du lendemain et le RU486 (formes injectables) : Ce sont des abortifs chimiques qui interceptent l'ovule fécondé dans les 72 heures après un rapport. Au demeurant, le musulman peut prendre des mesures pour l’espacement des naissances et non pour la limitation des naissances. Et il est bien de rappeler que l’utilisation des méthodes contraceptives ne doit se faire que dans le cadre strict du mariage. Kaliza An-nasr, vendredi n° 215 du 11 pn. 2008..... P.206 Numéro 215 Nombre de pages 4 -- id 11752 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11752 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33316 34087 34088 34089 34090 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/bffd194b51eede2201b6ca6f99503d9baf08cc4f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/b21f9eb9953937ffb7b4ca76a241f56c53544a58.tiff https://islam.zmo.de/files/original/654757a7641f0c7d69b792ec7afa8caf45d5172e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8eadbdfadcb2450f71f11d3630993c520602899a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7736617cbfd198544ef6d0f9d8e5f122b004201d.tiff Titre An-Nasr Vendredi #216 ("Le croyant est le miroir du croyant") Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15575 Mouhammad Patel Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-01-18 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000373 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L'édification, le renforcement et le développement de la oummah (communauté musulmane) ont constitué un des axes principaux autour duquel le Prophète Mouhammad (saw) et les Compagnons ont conduit leur action. Cette communauté n'a jamais été fondée sur des critères de couleur, de race ou d'ethnie, ni suivant des intérêts économiques et matériels. Cette oummah a, depuis l'origine, été bâtie sur un principe beaucoup plus fort et cher : celui de l'acceptation de la Vérité venant du Seigneur des mondes, Allah, et transmise par Son Messager Mouhammad (saw) et le rejet de la fausseté. Cette oummah est donc une communauté construite sur la foi, sur l'imân. Et cette réalité, c'est-à-dire ce qui représente l'âme de la fraternité qui unit l'ensemble des musulmans au sein de la oummah, c'est lorsqu'elle reste présente à l'esprit qu'il est possible de s'acquitter. Correctement d'un devoir très important : Contribuer à ce qui peut être désigné comme étant une dynamique de réforme sociale. Cette contribution est indissociable à la foi : "Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le bien, interdisent le blâmable, accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager." (An-Nasr, vendredi n° 216 du 18 (an 2008)..... P. 207) Cependant, la participation du musulman et de la musulmane à cette dynamique de réforme sociale, pour qu'elle soit déterminante et positive, doit nécessairement respecter un certain nombre de règles et de principes. Le Prophète Mouhammad (saw) a, dans une tradition très brève, composée de trois mots seulement, imagé la nature profonde du rapport de fraternité qui doit unir les musulmans entre eux. Il dit : "Le croyant est le miroir du croyant." (Tirmidhi) Cette comparaison du Prophète Mouhammad (saw) a pour but de pousser les musulmans à prendre conscience d'au moins six points. importants : 1) Quand un individu se regarde dans un miroir, ce dernier lui renvoie une image fidèle de sa personne. Le miroir, lorsqu'il ne présente pas de défaut, accomplit la fonction qui est la sienne et reflète donc naturellement les traits et l'aspect physique de celui ou celle qui se trouve en face de lui. En comparant le croyant à un miroir, c'est vers cette réalité-là que le Prophète Mouhammad (saw) interpelle : Quand un musulman constate un aspect négatif chez un de ses frères musulmans, il a pour devoir d'informer la personne concernée de son défaut... Il ne peut se taire, exactement comme un miroir ne peut s'empêcher de refléter son environnement. Mais son devoir d'information, le musulman ne peut s'en acquitter de n'importe quelle façon ; il a une éthique à respecter : Celle de la sincérité. Tout comme le miroir ne peut tronquer ni altérer le reflet qu'il renvoie, le musulman qui conseille son frère par rapport à un aspect négatif ne peut se permettre. d'exagérer et d'en rajouter dans son constat. 2) Le rôle du miroir se limite à renvoyer un reflet et non à juger : de la même façon, l'action du musulman se doit d'être positive... Il lui est enseigné d'informer son frère (sa sœur) de ses défauts éventuels et de le conseiller afin qu'il arrive à s'en débarrasser. Ce devoir n'a jamais signifié que le musulman a la permission de rester à l'affût des défauts d'autrui ou qu'il a le droit de s'abattre sur quelqu'un comme un juge inquisiteur : le Prophète Muhammad (saw) a comparé le croyant à un miroir, il ne lui a pas donné le droit de mépriser et de dénigrer les autres... 3) Le miroir ne reflète une chose que pendant le laps de temps que celle-ci se trouve en face de lui : de même, quand un musulman constate un défaut chez un autre, il doit conseiller ce dernier en sa présence, puis, quand il est parti, il doit se taire et ne pas dévoiler lesdits défauts devant d'autres personnes. 4) Le miroir présente le reflet à chaque fois qu'une chose passe devant lui : le Un musulman ne doit pas se décourager dans son action de conseil mutuel; tant qu'il constate la présence d'un aspect négatif chez autrui, il doit continuer à conseiller ce dernier, et non se dire qu'il a déjà accompli son devoir en conseillant son frère une (ou plusieurs) fois... Une telle constance n'est bien évidemment possible quand la contribution à la dynamique de réforme sociale est motivée par la volonté de plaire à Allah et d'apporter le bien à la société entière, et non par des intérêts personnels. Quand un individu qui se regarde dans un miroir voit l'image de sa personne que ce dernier lui renvoie, il accepte celle-ci comme étant ce qu'il est, c'est-à-dire un reflet de "sa" réalité; et il est conscient que l'action du miroir lui est grandement utile, en ce sens qu'elle lui informe des défauts éventuels sur son apparence qu’il n'aurait pas remarqués. De même, quand quelqu'un vient informer le musulman d'un aspect négatif qu'il a constaté chez lui, il devrait... lui être reconnaissant de lui avoir ainsi permis de prendre conscience d'une faiblesse dont il n'était peut-être pas conscient... et lui avoir donné ainsi la possibilité de se corriger. Quiconque constate un défaut sur lui en se regardant dans un miroir sait pertinemment que ce dernier n'est pas responsable de la présence de ce qui le gêne; de même, lorsque quelqu'un conseille le musulman par rapport à un trait négatif de son action ou de son comportement, ce dernier doit bien garder à l’esprit que son interlocuteur n'est pas responsable de l'existence du défaut concerné: il n'a fait que lui en informer; ainsi, tout comme il serait insensé de s'emporter avec un miroir parce que celui-ci reflète un aspect qui dérange, il serait irresponsable de s'emporter avec un musulman qui a accompli son devoir de bon conseil. Au contraire, il convient de prendre en considération et d’analyser dignement la remarque qui est faite, et ce, même si celle-ci n'est pas adressée correctement, c’est-à-dire avec le tact voulu. En effet, ce n'est pas parce que son vis-à-vis a manqué à son devoir de civilité que le musulman peut se permettre, à son tour, de manquer à une de ses responsabilités en ignorant le conseil donné... Le Comité Exécutif porte à la connaissance de l'ensemble des fidèles que dans le cadre du prélèvement de la zakat légale, une commission chargée de la collecte siégera tous les jours au siège de l’AEEMB à partir du vendredi 18 janvier 2008. Pour de plus amples informations, veuillez prendre contact avec : - Siège de l’AEEMB : 50 36 27 89. - IDANI Boukary : 70 61 05 29. - BANDAOGO Assane : 78 30 07 71 - BASSINGA Daouda : 76 50 92 15. - SERE Abdoul Hamid : 70 43 97 26. « Prélève sur leurs biens une sadaqat (zakat) par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et ALLAH est Audient et Omniscient. ». S9VI03. An-nasr, vendredi n°216 du 18 janvier 2008. P. 210 Numéro 216 Nombre de pages 4 -- id 11837 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11837 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33364 34275 34276 34277 34278 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/02b3b664d31b737cf0a489bd494a2229c09ee240.pdf https://islam.zmo.de/files/original/18a49a066850cdaa3d7e6d7f86404987cf658d5d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fa599efcc13dd6ef9f905b5c752a83e56be3b972.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2b5b07bb5985fb7889f91186f5b510e41d194c51.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1a40cec317cd2b69e13f6b1c5d2c1fa85d99a912.tiff Titre An-Nasr Vendredi #217 (L'affaiblissement de la foi) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15575 Mouhammad Patel Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-01-25 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000421 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu An nasr n° 217 du 25 an. 2008 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et demande pardon. Un certain nombre de hadiths indiquent que l’intensité de la foi au fond du cœur peut connaître des variations. Le Prophète Mouhammad (saw) disait à une occasion : "La foi s'use dans le cœur à l'instar du vêtement qui s'use. Demandez donc à Allah (constamment) de renouveler (et de revivifier) votre foi." (Moustadrak Hàkim) Dans un autre hadith, le Prophète Mouhammad (saw) dit en ce sens qu'il arrive que "le cœur du croyant soit recouvert par des nuages, comme c'est souvent le cas pour la lune, ce qui lui fait perdre sa clarté ; ensuite, lorsque ces nuages disparaissent, le cœur resplendit à nouveau." (Abou Nouaym) Ces traditions prophétiques montrent clairement que la foi peut tout à fait faiblir et qu'il est donc indispensable d'agir pour la renforcer. Facteurs et causes de l'affaiblissement de la foi. Une étude minutieuse du Coran et des... Hadith permet d'en dégager un certain nombre, dont les suivants : 1. La multiplication des péchés et des mauvaises actions a une influence directe sur l'intensité de la foi. Le Prophète Mouhammad (saw) dit dans un Hadith très connu que : "Lorsque le croyant commet un péché, un point noir s’inscrit au sein de son cœur; s'il se repent (du mal qu'il a fait), l'abandonne et demande le pardon, son cœur retrouve sa clarté; s’il augmente (ses mauvaises actions), le point noir s’étend (progressivement) jusqu’à recouvrir entièrement son cœur; c'est cela la "rouille" qu’Allah mentionne dans le Coran : "Pas du tout, mais ce qu'ils ont accompli a "rouillé" leurs cœurs." (Mouslim) Ainsi, lorsque des mauvaises actions sont commises de façon répétée, la lumière qui nous permet de distinguer le bien du mal s'affaiblit progressivement, jusqu'à disparaître totalement. 2. L’attachement excessif pour les choses matérielles est une autre cause d'affaiblissement de la foi. Le Coran proclame de façon explicite que les biens de ce monde constituent des épreuves pour le croyant : "Vos biens et vos enfants ne sont qu'une tentation, alors qu'auprès d'Allah est une énorme récompense." (C 64 V 15). Toujours dans le même ordre d’idées, Dieu dit dans le Coran : "Nous avons placé ce qu'il y a sur la terre pour l'embellir, afin d'éprouver (les hommes et afin de savoir) qui d'entre eux sont les meilleurs dans leurs actions." (C 18 V 7). Les biens de ce monde peuvent constituer une assistance pour l’homme, tout comme ils peuvent être à l'origine de sa perte. Tout dépendra de la place qu'il accorde à ces choses : s'il s'attache de façon excessive à elles, au point de faire passer leur amour avant celui d'Allah et de Son Messager (saw), il dévie du Droit Chemin. Le Prophète Mouhammad (saw) dit : "(...) Par Dieu, ce n'est pas la pauvreté que je crains pour vous. Je crains plutôt que ce monde ne vous soit offert comme il avait été offert à ceux qui vous ont précédés, que vous ne le disputiez comme ils se le disputaient." sont disputés, et qu'il ne cause votre perte comme il a causé la leur." (Boukhâri et Mouslim) Cela ne signifie pas pour autant qu’il est interdit d'éprouver de l’amour ou de l'attachement pour les choses de ce monde. En fait, l'attrait pour elles est une chose naturelle. Le Coran affirme : "On a enjoli aux gens l'amour des choses qu'ils désirent : femmes, enfants, trésors thésaurisés d'or et d'argent, chevaux marqués, bétail et champs..." (Sourate 3, Verset 14) Ce passage montre clairement que l'amour des choses citées a été placé par Allah Lui-même au sein des êtres humains. Leur présence n'est donc en rien contraire à la foi. Par An-nasr, vendredi n° 217 du 25 (an. 2008........ P.212) contre, si l'amour et l'attachement à ces choses deviennent excessifs, jusqu’à pousser l'homme à briser les préceptes divins et à violer les interdits, dans ce cas, ils font peser un grand danger sur sa foi. Le fait de rester trop longtemps à l'écart d'un environnement spirituel sain et de la fréquentation des gens pieux est aussi un facteur à... L'origine de la faiblesse de la foi. Il est tout à fait normal que si on reste constamment dans un contexte qui n'accorde aucune place à Dieu et où les lois divines sont constamment brisées, comme c'est le cas dans la plupart de nos sociétés actuelles, notre foi ne manquera pas d'être affectée de façon néfaste. Allah ordonnait au Prophète Mouham-mad (saw) de rester en compagnie de ceux qui pensent à Lui et d'éviter la compagnie de ceux qui L'oublient : « Fais preuve de patience en restant avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa Face. Et que tes yeux ne se détachent point d'eux, en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. Et n'obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. » (Cl 8 V28) Le Prophète Mouhammad (saw) disait pour sa part : « Tout homme suit la religion (la façon d'agir et de vivre) de ses amis. Que chacun choisisse ses amis avec soin. » (Abou Dàoud et Tirmidhi) La foi a également tendance à s'affaiblir lorsqu'on place trop d'espoir sur la longévité de sa vie, en oubliant la mort. Cela provoque un durcissement du cœur et un détachement par rapport aux pratiques religieuses. En effet, ne pas penser à la mort, c'est aussi ne pas penser à toutes les étapes qui vont la suivre : la tombe, le Jugement Dernier, la traversée du "Siràt", le paradis ou l'enfer... Le Coran l'exprime en ces termes : "Le moment n'est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leurs cœurs s'humilient à l'évocation d'Allah et devant ce qui est descendu de la vérité [le Coran] ? Et de ne point être pareils à ceux qui ont reçu le Livre avant eux. Ceux-ci trouvèrent le temps assez long et leurs cœurs s'endurcirent, et beaucoup d’entre eux sont pervers." (Coran 57:16) Le manque de science religieuse peut aussi être à l'origine de l'affaiblissement de la foi, surtout pour les personnes qui sont en contact avec des cercles où les principes de l'Islam ne sont pas pris en compte. Considération. De même, celui qui entend constamment des attaques, directes ou indirectes, portées à l'encontre de l'Islam et de ses principes et ne s’efforce pas à rechercher la vérité risque fortement de voir, à la longue, sa foi s'affaiblir... Ce sont là quelques importants facteurs d’affaiblissement de la foi qui ont été relevés par les oulémas; et c’est en les prenant en considération que les oulémas conseillent à celui et celle qui désire raffermir et renforcer sa foi de : • Réfléchir sur le sens des Attributs d'Allah, comme Sa Grandeur, Sa Miséricorde, Son Pouvoir, Sa Capacité à châtier et à récompenser, Son Omniscience... et agir en conséquence. • Lire et méditer en profondeur sur le contenu du message coranique. • Détacher le cœur des choses de ce monde et le tourner vers celles de l'Autre Monde. • Rester constamment à la recherche de la science religieuse. • Prendre part régulièrement aux assemblées dédiées au dhikr et au souvenir d'Allah. • Multiplier les bonnes actions et éviter à tout prix les péchés. Et lorsqu'il arrive d'en commettre, de se repentir immédiatement. • Accomplir les devoirs et obligations manqués. • Penser à la mort constamment et méditer sur la mort de ses proches. • Méditer sur le sens profond de ce qui se passe dans ce monde et sur les choses qui nous entourent et ne pas se focaliser sur les apparences seulement. • Se confier à Allah et Lui manifester notre dépendance à Son égard. • Veiller à ses fréquentations. • Faire une auto-évaluation de ses bonnes et mauvaises actions au moins une fois par jour, et à partir de là, prendre les résolutions qui s'imposent. • Invoquer Allah constamment. Mouhammad Patel AN-NASR Vendredi Bulletin d'information et de formation de l’ÆEMIB O1 BF» 181V O noMo dotigott O 1 Tel /Fax: 50.3G-2V-89 E-mail: comiteocecu-tif@aeemla.bf Site Web: WWW.aeeml3.l2 An-Nasr vendredi n° 217 du 25 [jan. 2008] P.214 Numéro 217 Nombre de pages 4 -- id 11836 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11836 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33363 34271 34272 34273 34274 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8e010b826ef040e1a6a9dcec8439c1780fed4053.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ada51de7052cdfb040f9ea70fd5b6fcc83c0e424.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e2aaf57d6f4014edd68647b12f53e35d8e191468.tiff https://islam.zmo.de/files/original/dc3af7c167b4899887ae698788f4505cc26f86e8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/76239111cc6f766ec09f65ba5ea706202b2f4f2f.tiff Titre An-Nasr Vendredi #218 (Paradis ou enfer : à nous de choisir! / Des petits actes qui peuvent nous sauver de l'Enfer) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15575 Mouhammad Patel Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-02-01 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000420 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu z^-r^z nasr n° 218 du 01 fév. 2008 WW'-1.1.' s O Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Abou Houreïra (ra) rapporte que le Messager d'Allah (saw) a dit : "L’Enfer a été recouvert par les désirs et le Paradis l'a été par ce qui est pénible." Le Prophète Mouhammad (saw) apporte ici deux informations essentielles par rapport à l'orientation que le musulman et la musulmane peuvent donner à leur vie future. Il dit d'abord : "L'enfer a été recouvert par les désirs", ce qui signifie que, pour l'être humain, le moyen le plus sûr et le plus direct pour arriver en Enfer consiste à suivre constamment ses tentations, c'est-à-dire ses désirs portant sur des attitudes et des choses interdites ou qui conduisent vers ce qui est prohibé. Ensuite, il ajoute : "Le paradis est dissimulé par ce qui est pénible", c'est-à-dire que celui qui aspire au Paradis doit forcer son ego - son nafs - à accepter de faire des choses éprouvantes... En quoi consistent ces Choses pénibles auxquelles le Prophète Mouham-mad (saw) fait allusion ? Les commentateurs de ce Hadith écrivent en substance qu'il s'agit de tous les devoirs que le croyant est tenu de s'acquitter pour se rapprocher d'Al-Paradis ou de l'Enfer : à nous de choisir ! Allah, comme par exemple : - Le respect des actes d'adoration et des rituels. - La constance dans la pratique religieuse. - L'effort pour se protéger des propos et des actes interdits. S'acquitter de ces devoirs n'est évidemment pas aisé et demande un gros effort sur soi, un véritable djihâd oun nafs (contre notre propre personne). Mais c’est là le prix à payer pour accéder au Paradis. Voici en substance ce vers quoi le Messager d'Allah (saw) interpelle les croyants à travers ce Hadith : l’importance considérable de cet enseignement prophétique se manifeste chaque jour un peu plus... En effet, dans notre société, l'assouvissement de tous nos désirs et nos pulsions est devenu la norme : pour flatter les plus vils instincts de chacun, aucun moyen n'est. écarté. Les limites de l'acceptable, du convenable sont chaque jour repoussées. On en est arrivé à un point où la seule référence ou la volonté de s'attacher à certaines valeurs morales et principes éthiques élémentaires comme la pudeur et la chasteté est assimilée à une attitude rétrograde. An-nasr vendredi n° 218 du 01 fév. 2008................................. P. 215 dépassée... pour ne pas dire déphasée... Aujourd'hui, il est beaucoup plus facile de se déclarer partisan de certaines déviances telles que l'homosexualité, que de prendre position contre celles-ci... Et le plus triste, c'est que les musulmans ne sont pas épargnés : des péchés aussi graves que la sorcellerie, la consommation des boissons alcoolisées, le zinâ (fornication et adultère)... sont incroyablement minimisés et banalisés... au point où ils se répandent de façon monstrueuse, à une vitesse vertigineuse et dans des proportions difficilement imaginables il y a de cela encore quelques années... Le plus préoccupant est de savoir quelle sera la situation de notre oum-mah dans quelques années si rien n’est fait pour endiguer cette épidémie du mal et de la perversion ? Et surtout, sommes-nous prêts à assumer les conséquences terribles auxquelles nous nous exposons par notre inconscience ?... N'oublions pas que lorsque l'épreuve divine arrive, elle ne touche pas seulement les coupables. Allah dit : "Craignez cette fitnah (trouble) qui n'affectera pas seulement ceux qui ont été injustes parmi vous (...)" Sincèrement, il est grand temps de se réveiller et de se responsabiliser... Se responsabiliser est devenu une priorité ; cela implique de la part de chacun au moins trois choses : Il s'agit avant tout de prendre conscience de la gravité de nos péchés et de nos manquements. Un de nos pieux prédécesseurs disait : "Le péché qui risque de ne pas être pardonné est celui au sujet duquel celui qui l'a fait dit (en minimisant son geste) : "Comme cela aurait été bien si tous mes péchés étaient semblables à celui-ci." Ibnou Mas'oûd (ra) disait pour sa part : "Le Croyant voit son péché comme une montagne qui risque de tomber sur lui (et l'écraser) ; et l'hypocrite voit le sien comme une mouche qui se serait posée sur son nez et qu'il chasserait ensuite d'un signe de la main." Un autre savant disait : "Chaque acte de désobéissance envers Allah est une kabîrah (péché majeur). Ne regarde pas la petitesse de la désobéissance, mais regarde plutôt la Grandeur de Celui que tu désobéis." En fait, le croyant, même après avoir accompli une bonne action, doit craindre que celle-ci ne soit pas agréée. L'hypocrite est celui qui ne cesse de commettre des péchés en affirmant avoir espoir d'être pardonné, à l'image de ces gens qui n'hésitaient pas à violer les interdictions divines pour des intérêts matériels, puis disaient : "On sera bientôt pardonné." Ensuite, il est essentiel d'abandonner au plus vite les péchés. Concrètement, quand nous examinons nos péchés, nous nous rendons compte qu'ils sont essentiellement de trois types : certains peuvent être délaissés aisément ; d'autres... plus difficilement et d'autres encore nous semblent impossibles à abandonner pour l'instant. Le minimum que nous pouvons faire dès à présent, c’est : - de s'éloigner immédiatement du premier type de désobéissance, - de diminuer progressivement le second, - de se repentir et implorer l'aide d'Allah à propos du troisième. N'oublions pas en effet que les actes de désobéissance envers Allah sont synonymes de feu... Et lorsqu'on est face à un incendie qui se propage sans arrêt, on ne va pas chercher à savoir à quelle vitesse précise on est capable de s’éloigner du danger : On fuit... tout simplement... Enfin, il faut apprendre à maîtriser ses désirs et ses envies lorsque celles-ci portent sur le harâm (l'interdit) ou conduisent vers le harâm. Comme souligné précédemment, il faut donc nécessairement faire des efforts sur soi, en gardant à l'esprit trois choses : - Le plaisir qu'apporte la satisfaction d'un désir illicite est éphémère, à l'instar du bien-être ressenti par Celui qui est atteint de démangeaisons lorsqu'il se gratte : Non seulement son geste ne lui procure pas un réel soulagement, mais, au contraire, il ne fait qu'empirer son affection et sa souffrance... Il ne sera jamais possible de satisfaire pleinement l’ensemble de ses envies ici-bas, qui est avant tout un espace d'épreuves : Le seul lieu où tous les désirs seront assouvis est le Paradis. Dans ce monde, la satisfaction d'une envie entraînera l'apparition d'une autre, et l'impossibilité de combler le fossé séparant nos désirs de leur réalisation ne fera qu'augmenter notre frustration... et faire de notre existence un énorme gâchis... Lutter contre son nafs et ses envies est, certes, très difficile. Mais chacun sur cette terre consent quotidiennement à faire des sacrifices afin de servir ses intérêts immédiats, que ce soit pour ses études, pour son activité professionnelle, pour sa promotion sociale, pour faire plaisir à ceux qu'il aime ou à sa petite personne... Dans ces conditions, il est difficile de Concevoir que l'on ne soit pas prêt à supporter quelques difficultés pour obtenir l'agrément de Notre Créateur et, par la même occasion, nous épargner des effroyables tourments de l'Au-delà. Pour conclure, rappelons que dans le Hadith cité au tout début, le Prophète Mouhammad (saw) nous a montré la voie du Paradis et celle de l’Enfer. À nous de choisir maintenant l'orientation que l'on désire... Néanmoins, suivre le chemin conduisant vers le Feu en espérant arriver au Paradis est tout aussi ridicule que de descendre l’escalier qui conduit à la cave en prétendant vouloir monter à l'étage de sa maison... Des petits actes qui peuvent nous sauver de l’Enfer n'en parlent pas souvent, mais si on savait toutes les portes et les moyens que Dieu nous accorde pour faire le bien, on s'empresserait de le faire... Avant tout, voici la parole d'Allah : "Tout ce que vous faites comme bien, Allah le sait parfaitement." "Celui qui fait dans le bien le poids d'un grain de poussière le verra." "Celui qui fait du bien..." C'est à son propre avantage. Premier moyen : Dans un long hadith unanimement reconnu authentique, il est recommandé aux croyants : "Épargne aux autres ton mal, car c'est là une aumône que tu peux faire pour toi-même." An-Nasr, vendredi n° 218 du 01 fév. 2008, p. 217. Second moyen : Hadith rapporté par Muslim : "Chaque matin, vous avez à payer une aumône pour chacun de vos organes. Chaque fois que vous dites : 'Gloire et pureté à Dieu' (Soubhanallah), c’est une aumône. Chaque fois que vous dites : 'La louange est à Dieu' (Alhamdoulilah), c'est une aumône. Chaque fois que vous dites : 'Il n'y a de Dieu que Dieu' (la ilaha ilallah), c'est une aumône. Chaque fois que vous dites : 'Dieu est Grand' (Allahou akbar), c'est une aumône. La proscription du mal est une aumône. Mais il suffit de faire à la place de tout cela deux unités de prière en cours de matinée." Alors, conclusion ? • Éviter le mal aux autres. • Chaque matinée, faire deux unités de prière (la prière de Douha). Troisième moyen : Selon Abou Dharr, le prophète a dit... On m'a présenté les œuvres de ma communauté aussi bien les bonnes que les mauvaises. J'ai vu mentionner dans ses bonnes actions le fait d'ôter de la voie publique ce qui peut nuire aux passants. [...] Quatrième moyen : Selon Abou Dharr, le Prophète a dit : "Ne méprise aucune bonne action, si petite soit-elle, comme le fait d'accueillir ton frère avec un visage souriant". Conclusion ? • Retirer les choses nuisibles de la voie publique • Sourire à son frère en Dieu Cinquième moyen : Selon Abou Hourayra, le Prophète a dit : "Celui qui va à la mosquée le matin et le soir, Dieu lui prépare dans le Paradis un endroit confortable pour chacun de ses allers". Sixième moyen : Selon Abou Hourayra, le Messager de Dieu a dit : "O femmes de l’Islam ! Que l'une de vous ne méprise pas le cadeau qu’elle fait à sa voisine, si petit soit-il, ne serait-ce que le sabot d’un agneau." Septième moyen : Selon Abou Hourayra, le Prophète a dit : "La foi comporte un peu plus de soixante-dix ou de soixante branches. La plus... Élevée est la proclamation qu’il n’y a de dieu que Dieu et la moindre est le fait d'ôter de la voie publique ce qui peut nuire aux passants. La pudeur est l’une des branches de la foi. (Unanimement reconnu authentique) Huitième moyen : Selon Abou Hourayra, le Messager de Dieu a dit : « Cependant qu'un homme poursuivit son chemin, voilà qu'il ressentit une grande soif. Il trouva alors un puits, y descendit et en but. À sa sortie du puits se présenta un chien haletant et léchant la terre humide tellement il avait soif. L'homme se dit : « Ce chien souffre de la soif autant que j’en souffrais moi-même. » Il redescendit dans le puits, remplit d'eau sa chaussure, la tint avec ses dents et remonta. Il en abreuva le chien et Dieu loua son acte et lui pardonna ses péchés. Ils dirent : « O Messager de Dieu ! Avons-nous donc un salaire pour nos bonnes actions envers les animaux ? » Il dit : « Pour toute créature vivante, il y a un salaire à qui lui fait du bien. » Conclusion : • Effectuer ses prières à l'heure • Ne pas Hésiter à faire des cadeaux aussi petits soient-ils. Rechercher à acquérir les branches de la Foi. Bien s'occuper des animaux. An-Nasr, vendredi n° 218 du 01 fév. 2008. Numéro 218 Nombre de pages 4 -- id 11835 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11835 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33362 34267 34268 34269 34270 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/5cf7d4b1edbf27cf26fccc44eb8b33034f676e23.pdf https://islam.zmo.de/files/original/a0fafac7d1869664a92d594d0cb091429d87837d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/33e41cec145916b5a62c01abf6878385abdc42a1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6702d9071ccb004fb526120c5e73deb6d4c58dea.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1b66626a7e5901fa8c5f645fb60845085b7feb9d.tiff Titre An-Nasr Vendredi #220 (Comment concilier destin et libre arbitre) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-02-15 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000419 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’homme doit œuvrer pour sa réussite ici-bas et dans l’au-delà sans se préoccuper du destin. Celui-ci étant un phénomène complexe que seul Dieu connaît. Le Prophète (PSL) a déconseillé de polémiquer sur ce sujet qui a causé, leur dit-il, la perte de ceux avant vous. (Tirmidhi) Les pieux prédécesseurs avaient cette maxime : « Œuvre pour ta vie comme si tu vivais éternellement et œuvre pour ta vie future comme si tu allais mourir demain. » Le destin est un ensemble de phénomènes dont la nature, le mécanisme, les conditions d’apparition ou de survenance ne sont connus que de Dieu seul. Le destin est l’existence même, c’est le futur par rapport à l’homme et c’est l’actualité par rapport à Dieu ! La Science et la Volonté de Dieu précédant toute chose. La question de la conciliation du destin avec la liberté humaine trouve sa réponse dans le fait que Dieu a une... parfaite connaissance des événements qui affectent les individus et les sociétés de toute espèce dans leurs moindres détails. Cette connaissance antérieure des événements, ou si l’on veut, cette présence ne constitue point un obstacle à l’exercice du libre arbitre ; elle n’empêche nullement les hommes d’agir selon leur volonté. Car toutes les activités humaines, les événements et les conséquences qui en résultent qu’on appelle destin ne sont que la manifestation d’une partie de ce système de causalité fonctionnant dans la sphère de la Volonté et de la Prescience divine. C’est bien là le sens des versets ci-après : « Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes qui ne soit enregistré dans un livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah » C57 V22 « Vous ne saurez vouloir que si Allah veut. Lui le Seigneur des mondes » C81 V29 ; C76 V30. Par ailleurs, les déterministes s’appuient sur ces versets et les versets suivants pour dire que l’homme n’est pas libre dans ses actes : « Allah vous a créés. Vous et vos a été » C37 V6 « Celui que Dieu veut guider, il lui ouvre la poitrine à l’islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas » C6 VI25 « Mais Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut » C35 V8 ; C14 V4 ; C16 V93. Il est bien connu que l’école ash’arite, réputée pour ses thèses déterministes, a exagéré l’emprise du destin sur l’homme, ôtant à celui-ci tout pouvoir et toute liberté d’actions, affirmant que l’homme n’a ni capacité ni choix, il est dirigé comme un robot, n’ayant nullement le choix de ses actes. Elle s’appuie sur le sens littéral de certains versets du Coran, considérant toute action comme l’effet direct et immédiat de la volonté divine. À cette école, s’oppose l’école mou’tazilite qui semble avoir exagéré, quant à elle, le pouvoir et le choix de l’homme à telle enseigne qu’elle a dénié à Dieu toute intervention ou choix dans les actions humaines, prétendant. que l’homme est totalement libre et qu’il est le créateur de ses actes, lesquels ne sont connus de Dieu qu’après leur réalisation. Les mou’tazilites invoquent de leurs thèses la justice divine. Ils soutiennent que la responsabilité des hommes implique qu’ils soient les créateurs de leurs actes, sinon Dieu serait injuste car il a créé en eux la désobéissance, le péché et il les a châtiés pour cela. Ils tirent leur argument des versets coraniques suivants : « Malheur à ceux qui écrivent le livre de leurs mains, et qui disent ensuite, pour en retirer un vil profit : « Ceci vient de Dieu ! » Malheur à eux ! À cause de ce que leurs mains ont écrit. Malheur à eux ! À cause de ce qu’ils ont fait » (C2 V79). « Il en est ainsi, parce que Dieu ne change pas un bienfait dont il a gratifié un peuple avant que ce peuple change ce qui est en lui » (C8 V53). « Tout homme est tenu pour responsable de ce qu’il a accompli » (C52 V21). « Celui qui se présentera avec une bonne action recevra en récompense dix fois autant ; et celui qui se... présentera avec une mauvaise action ne sera rétribué que par son équivalent. Personne ne sera lésé » C6 V160 « Qu’est-ce qui vous a précipité dans saqar ? Ils diront « Nous n’étions pas au nombre de ceux qui prient ; nous discutons vainement avec les amateurs des disputes ; Nous traitions de mensonge le jour du jugement jusqu’au moment où la certitude s’est imposée à nous » C74 v42-47 Les mou’tzilites disent que Dieu guide celui qui veut être guidé et abandonne à l’égarement celui qui s’égare. Le verbe vouloir figurant dans les versets concernant la guidance et l’égarement, pour les mou’tzilites ce verbe se rapporte à l’homme et non pas à Dieu. Comme c’est le cas du verset suivant, selon lequel Dieu guide celui qui se repent : « Dis : « En vérité, Allah égare qui Il veut ; et Il guide vers Lui celui qui se repent » » C1 V27 Ils citent l’exemple des enfants d’Israël qui furent la cause de leur propre déviation et malédiction : « Puis quand ils dévièrent Allah fit dévier leurs cœurs » C61 V5 « Et puis, à cause de leur violation de l’engagement, nous les avons maudits, endurci leurs cœurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une part de ce qui leur a été rappelé (Coran 5, V13) — Tout cela prouve, affirment les mou’tzilites, que l’homme seul forge et crée ses actions. L’école de Ahl Assunna wal Jamaa a emprunté une voie médiane basée à la fois sur la révélation et la raison. Elle suggère que tout ce que les hommes font se situe dans le cadre de la volonté et de la prescience divine. Notre libre arbitre, disent-ils, s’exerce dans les limites de l’Ordre établi par Dieu et en parfaite harmonie avec la Volonté de Dieu qui prime celle de l’homme. Cheick al-Islam Ibn Taimiyya définit ainsi qu’il suit la doctrine de Ahl Assunna wal Jamaa sur le destin, à savoir que Dieu est le Créateur, le Seigneur et le Souverain de toute chose et cela englobe toutes espèces existant par elles-mêmes ou par leurs attributs y compris les actions humaines et autres. Ce qu’il veut, Gloire à Lui, est, et ce qu’il ne veut pas n’est pas. Rien ne se trouve dans l’existence sans Sa Volonté et Son Pouvoir, rien ne Lui est impossible, Il est Omnipotent et est Capable de faire tout ce qu’Il veut. Il connaît, Gloire à Lui, ce qui était, ce qui sera, ce qui ne sera pas et comment ce serait si c’était et cela englobe toutes les actions humaines et autres. Allah a prédéterminé le destin de Ses créatures avant qu’Il les crée : Il a déterminé leurs termes, leurs richesses et leurs actions et a écrit tout cela et a écrit leur devenir heureux et malheureux. Ils (Ahl Assunna wal Jamaa) croient qu’Il a créé toute chose et qu’Il est Capable de tout faire et que tout existe selon Sa volonté, que Sa science précède toute chose, qu’Il a prédéterminé et écrit toute chose avant sa création. D’après ladite école, les actions créées par Dieu dans l’univers se divisent en deux parties : La première partie concerne les faits relevant des lois de la nature où l’homme n’a pas le choix comme la pluie, le vent, la germination, ces choses relèvent de la Volonté et des Seuls. Attributs de Dieu. La deuxième partie est composée des actions dépendant de la seule volonté humaine, car Dieu a laissé aux hommes le choix en cela. L’homme a la capacité de repousser des destins liés à son libre choix, ce qui entraîne châtiment et récompense : ainsi, la prière, le jeûne, on peut les accomplir comme on peut ne pas les accomplir, l’obéissance aux parents ; l’homme peut s’abstenir de forniquer et de voler, il peut faire le bien. Ainsi, il peut repousser un destin avec un autre ; par exemple, la faim, il mange pour l’assouvir, la maladie, il se soigne, l’incroyance, il la repousse par la foi ; l’ignorance par l’instruction et la recherche du savoir. Sur ce point, l’homme a le pouvoir d’agir ou de s’abstenir. Dieu a montré que l’homme est la cause de son propre égarement. L’homme ne connaît pas son destin, il ne sait pas ce que Dieu avait écrit à son sujet, en bien ou en mal, jusqu’à ce que son destin se concrétise. Comment se fait-il qu’il emprunte le chemin de l’égarement puis il proteste que Dieu lui ait... voulu cela ? Dieu a déterminé à l’avance la richesse de chacun, il n’empêche que l’homme doit faire des efforts pour acquérir cette richesse, ce n’est pas en croisant les bras qu’il obtiendra cette richesse. Pas plus qu’il ne l’obtienne en perpétrant des forfaits. On ne peut se prévaloir du destin pour commettre des péchés, comme les associateurs qui disent : « Si Dieu avait voulu, nous ne lui aurions pas donné des associés ». Il en est ainsi parce que l’homme n’a pas connaissance de la science de Dieu et il n’a jamais appris que tel ou tel acte lui a été destiné. Le destin relève du mystère que seul Dieu connaît. On ne peut dire que Dieu a écrit que je vole, alors je vais exécuter mon destin. La personne qui parle ainsi, a-t-elle pris connaissance des Tables gardées et lu ce qu’elles contiennent ? La réponse est naturellement NON. D’aucuns estiment que les versets du Coran relatifs au destin et au libre arbitre se contredisent. Ils citent comme exemple les versets suivants : « Tout malheur qui vous atteint... » est dû à ce que vos mains ont acquis » C42 V30 et « rien ne vous atteindra en dehors de ce qu’Allah a prescrit pour nous » C9 V51. En effet, il n’y a pas de contradictions entre ces versets : Allah nous a montré que ce qui nous atteint est de notre faute, à cause de nos actes, et Il nous a montré que ce qui arrive est conforme à Son Décret et à Sa Prédestination. Sa prescience et Sa prédétermination des faits ont précédé toute chose, mais Allah, Gloire à Lui, a lié et conditionné tout ce qui nous arrive comme malheur à des causes propres à nous, même si ces événements sont déjà écrits et prédéterminés. À partir du moment où nous avons la volonté, le choix de nos actes, la liberté d’agir, tout ce qui nous arrive est la conséquence de nos actions, bonnes ou mauvaises. Dieu a dit : « Quel que soit le malheur qui vous atteint, il est la conséquence de ce que vous avez fait. Mais Dieu efface un grand nombre de vos péchés » C42 V30. Il n’y a pas de contradiction entre le destin et l’action, le destin est une. Question de prescience, de connaissance préexistante, et les actions comme la fornication, le vol, le meurtre, les injustices à l’égard de la création et des créatures, sont les nôtres et nous en sommes comptables car nous en avons le libre choix et le plein pouvoir. Dieu en a la preuve décisive. Le fait que nos actions et les conséquences qui en découlent soient connues d’avance par Dieu ne saurait justifier nos fautes ni nous servir d’excuses ou de prétexte à notre désobéissance. Nous sommes responsables de nos actions, de nos fautes et de nos défaillances, à moins que Dieu veuille nous les pardonner. Nous devons certes croire à la prédestination, mais cette croyance ne doit pas conduire à la paresse, à la résignation et à l’incurie. Il nous appartient d’agir en conformité avec les prescriptions d’Allah et son Messager et donc ignorer ce qui nous a été prédestiné. N’ayant aucune connaissance du futur, nous devons agir selon nos possibilités et nos moyens et oublier la notion de destin qui devient de plus en plus floue. plus nuisible et qui a acquis une connotation totalement opposée à l’Islam. Source : www.bismillah-debats.fr AN-NA5R Bulletin de formation et d’information de l’AEEMB BP 1817 Ouagadougou 01 6 Numéro 220 Nombre de pages 4 -- id 12169 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12169 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33464 34672 34673 34674 34675 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/57b56bfc6a5233d73a80eeea70b228676e91abc7.pdf https://islam.zmo.de/files/original/171ee0487f9e3fe62913739e94ae8db96896b95d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b6297081c91e513ad04b6cb116e10e1537331f7b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f34a5f69c0e70bf0dd6f32d484ebb775ddc0f036.tiff https://islam.zmo.de/files/original/565efef682f8e24ca564e22ae7329013bf399e92.tiff Titre An-Nasr Vendredi #221 (La négligence de la prière obligatoire / La satisfaction de soi) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15613 Mouhammad Patel Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-02-22 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000590 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La "Salât" est le plus important pilier de l'Islam après la "Chahâdah" (la profession de foi). L’une des dernières recommandations du Prophète Mouhammad (saw) à l'attention de sa "Oummah", avant qu'il ne quitte ce monde, portait sur le respect de la "Salât". La prière sera le premier devoir au sujet duquel les croyants seront questionnés le Jour du Jugement Dernier. Le Prophète Mouhammad (saw) affirmait que la fraîcheur de ses yeux se trouvait dans la Salât. Quand il était préoccupé par quelque chose, il allait chercher du soutien dans la prière. La “Salât" est un moment durant lequel le croyant converse directement avec Allah. En effet, dans un Hadith, il est relaté que lorsque le musulman récite les différents versets de la sourate "Fâtiha", Allah lui répond immédiatement. C'est peut-être la négligence de la prière obligatoire la raison pour laquelle certains affirment que la prière est le... "Mi'râdj" (l'ascension) du croyant. La Salât est un moyen de purification extraordinaire des péchés pour le musulman, comme l'a évoqué le Prophète Mouhammad (saw) dans de nombreux Hadiths. Ces différents éléments montrent clairement l'importance de la Salât en Islam. Il est à noter cependant que les références islamiques n'ont pas seulement évoqué l'obligation de la Salât ainsi que les vertus qui sont liées à sa pratique ; elles contiennent également des mises en garde sévères et des avertissements terribles à l'encontre de ceux qui font preuve de négligence par rapport à ce devoir fondamental. Il est ainsi rapporté dans les Hadiths que le Prophète Mouhammad (saw) a dit : "En vérité, entre l'homme et le polythéisme ainsi que la mécréance, il (n'y) a (que) la négligence de la Salât". (Mouslim) En effet, la majorité des savants pensent, se basant pour cela sur un certain nombre d'autres références, que celui qui abandonne la Salât sans motif valable mais qui ne renie pas pour autant son obligation commet un. Très grave péché. Il reste cependant musulman. Ils interprètent ce Hadith comme étant en rapport avec celui qui délaisse la Salât en remettant en question son caractère obligatoire. Il n'en reste pas moins que les propos du Prophète Mouhammad (saw) sont très durs et donnent à réfléchir... Dans un autre Hadith, il est dit en ce sens : "Celui qui ne respecte pas la Salât n'aura ni lumière, ni preuve (en sa faveur), ni salut (le Jour du Jugement Dernier). Et il sera le Jour Final en compagnie de "Qâroûn" (Coré), "Fir'aoûn" (Pharaon), "Hâmân" et "Oubay Ibné Khalf." (Ahmad, Tabrâni et Ibné Hibbân) Ibn Qayyim (r.a.), expliquant ce Hadith, écrit que : - Celui dont le pouvoir aura empêché de prier sera ressuscité avec Pharaon (de nombreux versets du Coran relatent comment il avait abusé de son pouvoir pour asservir son peuple et s'était lui-même proclamé comme étant Dieu). Le Coran évoque également sa tyrannie, sa rébellion envers Allah et le Prophète Moïse (alayhis salâm) etc. - Celui dont les biens auront empêché de... Faire la Salât sera ressuscité en compagnie de Coré (voir le sort qui lui a été réservé dans le Coran à la Sourate 28 V76 - 82). Celui dont la fonction et l'attachement pour l'honneur auront empêché de prier sera ressuscité avec Hâmân (qui est également mentionné dans le Coran comme étant un proche collaborateur de Pharaon, dont il était le vizir). Celui dont le commerce aura empêché de faire la Salât sera ressuscité aux côtés d'"Oubay Ibné Khalf" (ce dernier était un riche commerçant païen de la Mecque et un ennemi acharné du Prophète Mouhammad (saw). Il avait l'habitude de dire au Prophète Mouhammad (saw) qu'il avait élevé et entretenu un cheval dans le seul but qu'un jour il s'en servirait pour le tuer. Une fois, le Prophète Mouhammad (saw) lui répondit en ces termes : "Incha Allah, c'est moi (au contraire) qui vais te tuer !". Cette prophétie se réalisa plusieurs années plus tard, lors de la bataille de Ohod. Le Prophète Mouhammad (saw) le blessa alors légèrement avec une petite lance. Mais cette blessure est pourtant... À l'origine de sa mort, il renaît l'âme dans d'énormes souffrances, avant même d’avoir pu retourner à Makkah. Le Jour Final sera vraiment terrible... À ce moment, chacun essaiera de s'attirer la Miséricorde d'Allah... En ce Jour, la colère d'Allah sera si grande que même les Messagers et Prophètes (alayhimous salâm) n’oseront pas Lui demander quoi que ce soit... Dans ces conditions, essayez d'imaginer la situation de celui qui se retrouvera aux côtés des plus grands ennemis d'Allah... Qu'Allah nous préserve tous d'un tel sort ! Amine. Dans un autre Hadith, il est rapporté que le Prophète Mouhammad (saw) a dit : "Celui qui a perdu une prière, c'est comme si on lui avait pris sa famille et ses biens." (Ibn Hibbân et Ahmad) Au travers de ces propos, le Prophète Mouhammad (saw) veut faire prendre conscience aux croyants et croyantes que le préjudice que représente pour un individu la perte de sa famille et de ses biens est équivalent au préjudice que doit supporter celui qui a perdu une seule Salât. Essayez. d'imaginer à partir de là la situation de celui qui délaisse les cinq prières quotidiennes... Ces différents Hadiths que nous avons vus jusqu'à maintenant ne laissent place à aucune ambiguïté : la négligence de la Salât compte parmi les péchés les plus graves... Pourtant, combien de fois encore, de nos jours, nous nous montrons insouciants à ce sujet. Par exemple, il suffit que l'on soit un peu souffrant pour qu’on délaisse complètement la Salât. En agissant ainsi, nous oublions la réaction de Oumar (radhia Allâhou anhou) dans les derniers moments de sa vie : bien qu’il ait été poignardé à plusieurs reprises et qu'il ait des blessures ouvertes très graves avec une forte hémorragie, cependant, lorsqu’arrivait l’heure de la prière, on le réveillait et on lui demandait s'il désirait l’accomplir. Il répondait par l'affirmative, l’accomplissait comme il le pouvait et ajoutait alors : "Celui qui ne fait pas la prière n'a pas de place en Islam..." Soubhânallâh ! Ces gens avaient réellement compris l'importance de la Salât ! Il est à noter que les Hadiths cités portent également sur le fait de ne pas accomplir la prière à son heure et de la remplacer par la suite, et ce, sans raison valable. Ibn Mas’oud (radhia Allâhou anhou), commentant le verset suivant du Coran qui dit : "Malheur donc, à ceux qui prient tout en négligeant leur Salât", affirme que cela concerne ceux qui retardent les prières. Dans un Hadith du Sahîh Boukhâri, il est rapporté qu'une fois, le Prophète Mouhammad (saw) fit un rêve dans lequel il vit un homme qui se faisait écraser la tête indéfiniment avec un rocher (c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il avait la tête enfoncée, le temps que le rocher soit ramené, sa tête retrouvait sa condition normale. Et le supplice recommençait alors à nouveau...). Lorsqu'il questionna Djibraïl (alayhis salâm) (qui l'accompagnait) à ce sujet, voici la réponse qu'il obtint : "Cet homme avait appris le Coran et l'avait ensuite délaissé et il se montrait négligent envers les prières obligatoires." Qu'Allah nous protège de. Tous les châtiments et nous permettent de toujours respecter la Salât, ainsi que tous les autres devoirs religieux. Mouhammad Patel La satisfaction de soi Il a été rapporté dans un hadith concernant le Prophète Ibrahim (sur lui la paix), l'ami intime de Dieu, qu'il avait passé une nuit en adoration et en rappel de Dieu, et qu'au matin, il était enchanté de cette nuit d'adoration et qu'il s'était dit : "Combien Dieu est Bon et combien est bon son serviteur, Ibrahim". Le jour suivant, ne trouvant personne pour partager sa nourriture avec lui - car il aimait partager sa nourriture - il prit sa nourriture à l'extérieur, sur la route, et s'assit, attendant un quelconque passant pour manger avec lui, quand deux anges descendirent des cieux et s'approchèrent de lui. Il les invita donc à manger avec lui et ils acceptèrent. Puis Ibrahim leur suggéra qu'ils s'approchent d'un jardin proche qui renfermait une source d'eau fraîche. Ils furent d'accord avec cela et s'approchèrent du jardin, seulement ils s'aperçurent que la La source avait tari, donc il n'y avait plus d'eau. Cela fut une sévère claque pour Ibrahim, et il fut gêné de ce qu'il avait dit. Les anges lui dirent : "Demande à ton Dieu de ramener la source". Il le fit, mais la source ne réapparut pas, et ce fut une autre grosse claque pour lui. Il dit donc aux anges : "Demandez à Dieu, vous". Puis l'un d'entre eux demanda, et miracle, l'eau revint. Puis l'autre supplia Dieu et l'eau coula près d'eux. Puis, ils l'informèrent que le fait qu'il ait été lui-même impressionné par sa veillée de prière la nuit passée avait été la cause de son rejet. (Rapporté par Ahmad) AN-NASR Vendredi Bulletin d’information et de formation de l’AEEMB O1 BP 1817 Ouagadougou O1 Tél /Fax: 50.36-27-89 E-mail: comiteexecutif@aeemb.bf Site Web: www.aeemb.bf Numéro 221 Nombre de pages 4 -- id 12168 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12168 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33463 34668 34669 34670 34671 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/d4d2277a0afefc6b85ee6c3ef480ae76347559c2.pdf https://islam.zmo.de/files/original/bb7bd9a9d42ca0c4f4c53cfc46568da89db6e56b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4b9753808383054b28580ff96181a575de842336.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d25f9def97fb0aa1c2a98794533241f455e9754b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b3ff447c6408306e6e47c9ed3a5e1e773cf39a9c.tiff Titre An-Nasr Vendredi #222 (La sécurité sociale en Islam / La compassion du Calife Omar) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-02-29 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000589 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Ces derniers temps, la grande majorité des Burkinabè ont le sommeil troublé à cause de la flambée des prix des produits de première nécessité. Dans toutes les régions du pays, l’effet de la hausse des prix est durement ressenti par les populations déjà souffrantes des mauvaises récoltes enregistrées au courant de la saison écoulée. C’est pour exprimer leurs mécontentements et souffrances que ces populations ont manifesté dans les principales villes du pays. Il est tout à fait normal et légitime que les citoyens qui éprouvent des difficultés d’existence se lèvent pour réclamer de meilleures conditions de vie. Ce qui est déplorable, c’est la destruction des biens publics ou privés. L’islam est une religion de paix et de tolérance, mais condamne avec la dernière énergie l’injustice, l’exclusion, le mensonge et un pouvoir qui ne se soucie pas de son peuple. Même si le phénomène de la vie chère est inhérent. Au système capitaliste et lié au contexte international, comme s’évertuent les autorités à nous faire comprendre, il reste que l’État joue un rôle important dans cette situation. Il doit pouvoir prévoir cette situation et travailler à épargner les populations de ces difficultés. La sécurité sociale en Islam Le système capitaliste Dans le système capitaliste, la sécurité sociale est maintenue par l’État et le rôle de la société, à cet égard, est limité à seulement se grouper en des organisations. Le foyer, la famille, les parents et les voisins, qui sont les fondements principaux d’un système victorieux et naturel de sécurité sociale, ont été relégués au second plan. Les principes fondamentaux sur lesquels le capitalisme est fondé ne préparent pas la société pour cette noble cause, mais ils créent plutôt un mauvais penchant dans la société. Ces principes sont : une compétition libre et sans contrainte, la liberté dans les affaires et la liberté de dépenser, tous basés sur les intérêts et sur les motifs. des bénéfices excessifs, et alors cette situation crée une distribution inéquitable de la richesse et divise la société en des "possesseurs" et en des "non possesseurs". L'islam, tout en reconnaissant à l’individu un droit à la propriété privée, à la recherche du profit, combat un système inhumain qui n’a aucun souci pour le bien-être des populations. Le système islamique de la sécurité sociale envisagé par l'islam comporte deux secteurs : le secteur privé et le secteur gouvernemental. Le Secteur Privé : Ce secteur est dirigé par la société musulmane sans l'aide de l'État islamique. Ses institutions et ses membres travaillent eux-mêmes car l’Islam les oblige légalement et moralement à le faire ; et l'État islamique intervient seulement quand il est nécessaire. Ce secteur est comparativement plus important parce qu'il constitue l'infrastructure de la sécurité sociale, proposée par l’islam. Les institutions principales de ce secteur sont : le foyer, la famille, le voisinage, la tutelle. L'administration, la défense de l'exécution, etc. L'Islam a prescrit plusieurs mesures pour le maintien de ce secteur comme la loi sur l'héritage, la tutelle, les parents, l’expiation en termes de monnaie, de testament, etc. Et les mesures qui sont interdites sont : l'intérêt, la concentration de la richesse, l'accumulation et le marché noir, etc. Tandis que les mesures facultatives sont : "Sadaqatul alNaflia" (la charité facultative), les dettes sans intérêts, la donation, les prêts, les obligations civiques, etc. "Vous devez user de bonté envers vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, le client qui est votre allié et celui qui vous est étranger." (C4 V36) Selon Abu Saeed Khudii, le Saint Prophète (pss!) dit, un jour : "Celui dont les moyens et les ressources sont plus que ses besoins essentiels, doit donner l’excès aux pauvres." Le Calife 'Omar (RA), durant la dernière année de son Califat, avait dit que s'il avait connu auparavant ce qu'il savait maintenant, il aurait distribué immédiatement le... Surplus de la richesse des riches aux pauvres et aux nécessiteux. Le Calife Ali (RA) a dit : "Allah a imposé une obligation sur les riches de servir les besoins des pauvres. Si malgré cette obligation, les personnes pauvres continuent à être mal nourries et mal vêtues, ou vivent dans une détresse économique, ce sera seulement parce que les riches n'accomplissent pas le devoir qui leur fut dicté par Allah. Conséquemment, Allah les questionnera le Jour du Jugement et leur donnera la punition appropriée." Le Secteur Gouvernemental : L'État islamique est responsable de la provision d'un salaire de subsistance ou d'un secours quelconque à chaque individu, qu'il soit musulman ou non musulman. À ce propos, il s'engage dans une double responsabilité. Premièrement, il aura à réformer le secteur privé de la sécurité sociale (qui est sous la responsabilité de la société musulmane) et deuxièmement, il introduira toute législation dynamique et spéciale, en se basant sur la Shariah, pour la sécurité sociale de ses citoyens. Déroulement sain du système islamique de la sécurité sociale dans le secteur privé, l'État islamique ne peut et ne pourra permettre que les activités économiques suivent leur propre cours, indifférentes aux valeurs morales, permettant ainsi à la vie économique d'aller à l'encontre des intérêts communs de la société. Afin d’assurer la justice sociale à travers une distribution équitable et profitable de la richesse, l'État islamique allouera les fonctions suivantes au secteur privé : * L'exécution des lois islamiques sur le personnel. * L'exécution de la loi islamique sur le travail. * La prohibition des moyens illicites pour l'acquisition et l'accumulation de la richesse. * Une limitation du bien privé. * La prohibition de l'usure et de la spéculation dans le commerce. * La prohibition d'une vie fastueuse et luxueuse. * L'éradication de la mendicité comme profession, etc. L'État islamique a la responsabilité de fournir aux populations les nécessités de base de la vie afin de leur permettre de mener une vie. complètement paisible. Le Saint Prophète (pssl) a pris de la responsabilité de l'État à cet égard en ces mots : "Chacun d'entre tous est responsable (de certaines personnes ou certaines choses), et il sera questionné sur sa responsabilité. Ainsi, l'Ameer (le Chef de l'État) est responsable de (la sécurité sociale de) son peuple et il en est responsable (devant Allah, le Jour du Jugement) ; le père est responsable du maintien et de l'entraînement moral de ses enfants et de sa femme et il sera questionné sur cette responsabilité. La responsabilité de l'État en ce qui concerne la sécurité sociale de ses citoyens est égale à la responsabilité exercée par un père sur ses enfants. Comme le père est moralement et légalement responsable du bien-être et du maintien de sa famille, l'État est responsable également de ses citoyens. Si un État n'accomplit pas son devoir à cet égard, et si le niveau de vie tombe au-dessous du minimum et que "la dignité de l'homme" est en danger, dans ce cas... Précis : l’État n’a pas sa raison d’exister. L'État islamique est enjoint à accomplir les devoirs suivants pour assurer la sécurité sociale à l'égard de ses habitants : * Il ne doit pas laisser accentuer un fossé entre les riches et les pauvres au-delà des limites naturelles ; et s'il en est ainsi, l'État doit prendre les mesures nécessaires pour le resserrer à des limites équitables et naturelles, parce que dans un État islamique, le luxe et la privation des nécessités de base ne peuvent marcher main dans la main. Il ne tolérera jamais l'écoulement d'un excès de biens dans les poches de quelques gens, de manière à engendrer une pauvreté étendue. * Il utilisera toutes les ressources économiques dans sa juridiction, fournissant ainsi à tous ses habitants des occasions adéquates pour gagner leur vie. * Il ne permettra à aucun individu d'occuper et d'exploiter les ressources économiques primaires, et d'empêcher les autres de jouir des nécessités de la vie. Dans sa juridiction, chaque citoyen ayant un esprit sain. Et un corps solide aura l'occasion de gagner sa vie en utilisant toutes les ressources de production. Tous les gens sont égaux à l'égard des nécessités de base de la vie, ainsi, tous ont le même droit de bénéficier des moyens primaires de production. Ainsi, l'État islamique assurera les nécessités de base à tous ses habitants. L'État islamique accordera à chaque citoyen les droits constitutionnels suivants : aussi longtemps qu'une personne est physiquement et mentalement prête à travailler, on doit lui offrir un métier selon ses capacités et ses besoins. En cas de maladie, l'État sera responsable de son traitement médical. Si quelqu'un est handicapé et ne peut pas gagner sa vie, ou si une femme devient veuve, ou si des enfants deviennent des orphelins, ou si quelqu'un reste sans emploi en raison d'un chômage, dans tous ces cas, l'État est responsable de se charger de tous leurs besoins. Le système islamique pour la sécurité sociale est en accord avec la nature de l'homme tandis que ceux du communisme et du... Le capitalisme est dénaturé. Il place ses fondements sur la liberté, l’égalité de l'homme, la fraternité, l'amitié et la justice. La spécialité du système islamique de la sécurité sociale prend en compte des facteurs importants de l'existence, accompagnés d'une paix complète de l'esprit et de la sensation de sécurité. C'est une conception que les systèmes de sécurité sociale modernes ne pourront jamais atteindre. Le système islamique pour la sécurité sociale est réalisable et peut tirer l'humanité du gâchis présent. Le monde réalisera, tôt ou tard, la valeur de ce système de sécurité sociale et l'adoptera même s'il n'embrassera pas l'Islam formellement. Zayd Ibn Aslam, selon son père, raconte : "Omar avait l'habitude d'aller en patrouille pendant la nuit, seul. La compassion du Calife Omar, mais si quelqu'un voulait l'accompagner, il ne l'en empêchait pas." Une nuit, raconta Aslam, je lui demandai la permission de l'accompagner. Il consentit, et je marchais avec lui toute la nuit. Vers minuit, nous sortîmes de la ville et... Nous vîmes un feu de camp. 'Omar me dit : "Aslam, quelqu'un a fait halte à cet endroit : allons voir qui c’est." Nous nous approchâmes du feu et nous aperçûmes une femme en compagnie de deux ou trois petits enfants qui pleuraient. La femme était occupée à faire du feu sous un pot, et disait aux enfants : "Ne pleurez pas ; dormez jusqu'à ce que la nourriture soit prête, alors vous mangerez. Que Dieu nous rende justice de 'Omar, qui, lui, dort rassasié, alors que moi et mes enfants, nous souffrons de la faim !" En entendant ces paroles, 'Omar eut les larmes aux yeux. Il salua la femme, qui lui rendit son salut. Puis il lui demanda s'il lui était permis d'approcher. "Si vous venez avec de bonnes intentions," répondit-elle, "approchez." Alors 'Omar lui demanda ce qui lui était arrivé. La femme raconta : "Je suis partie de mon pays avec mes enfants pour me rendre à Médine. J'ai été obligée de m'arrêter ici, par la fatigue et la faim, et maintenant la faim nous empêche de dormir, moi et mes enfants." "Mais," dit 'Omar, Pourquoi invoques-tu Dieu contre 'Omar ?" Elle répondit : "Il a envoyé mon mari à la guerre, où il a été tué et je suis restée dans la misère avec mes enfants !" 'Omar lui demanda ce qu'il y avait dans le pot. "Rien que de l’eau, mais j'ai allumé le feu pour apaiser mes petits, et qu'ils dorment jusqu'à demain matin." Aussitôt 'Omar s’éloigna, raconta Aslam, en me demandant de le suivre. Nous courûmes vers la ville et allâmes à la boutique d'un marchand de farine. Mais le marchand ne s'y trouvait pas. Nous allâmes à sa maison, et 'Omar le réveilla, le fit sortir de sa maison et acheta un sac de farine. Nous allâmes ensuite chez le boucher et 'Omar demanda de la viande. "Je n'en ai pas, Prince des croyants, dit le boucher, mais j'ai de la graisse.” 'Omar acheta une bourse de graisse. Les gens (du bouclier) lui dirent : "Amir al mou'minîne, nous allons la porter." "Non, allez," leur dit-il, "j'ai quelqu'un avec moi." Alors, continue Aslam, je ne doutai point qu'il me dirait de porter la charge. Mais lorsque les... gens furent partis, il prit le sac de farine sur ses épaules et me demanda de placer la bourse de graisse par-dessus. Je dis : "Prince des croyants, laisse-moi porter cela !" Mais il répliqua : "Aslam, si tu prends cette charge, qui portera la charge de mes péchés ? Et qui prendra sur lui l'effet de la prière de cette femme ?" Et 'Omar pleura si fort, que je craignis de le voir défaillir. Puis nous courûmes en toute hâte vers la femme, et 'Omar déposa sa charge. La femme dit : "Que Dieu te récompense ! Tu es plus digne d'être le gardien des pauvres que 'Omar". 'Omar, de sa main, prit un peu de graisse et la mit dans le pot. Il engagea la femme à préparer la pâte, puis il me dit d'aller chercher du bois. Lorsque je rapportai le bois que j'avais recueilli, voilà que, par le Dieu Tout-Puissant, je vis 'Omar, la barbe par terre, soufflant sur le feu, sous le pot. La femme plongea dans l'eau, par petits morceaux, la pâte qu'elle avait préparée dans une assiette, et lorsqu'elle fut cuite avec l'eau et la graisse, 'Omar la mit dans l’assiette, fit asseoir la femme et les enfants et leur dit : "Maintenant, toi et tes enfants, mangez et rassasiez-vous. Rends grâce à Dieu, et prie pour 'Omar, qui n'était pas au courant de votre situation". Ensuite, il rentra en ville." (At-Tabari) 514 Numéro 222 Nombre de pages 4 -- id 12167 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12167 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33462 34664 34665 34666 34667 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ade18673255cf080043499616280f64ff03e8b72.pdf https://islam.zmo.de/files/original/50844689610dece3e4026401c586d916624f6301.tiff https://islam.zmo.de/files/original/49f746f73a9c5e0ae88582b1adceb9438aa6be95.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0602669ce485c6b63e425775401db227adfd169f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/00dd4ac583affd5aac75c7e5323761d83056f13d.tiff Titre An-Nasr Vendredi #223 (Spécial 8 mars 2008 : la femme musulmane doit se démarquer) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15640 Asma Lamrabet Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/28 Modernité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/63445 Obscurantisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-03-07 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000588 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Nombre de faits démontrent que la société occidentale a perdu les repères fondamentaux de la morale, et même de l’éthique. La liberté sexuelle et ses conséquences désastreuses sur la santé humaine, les statistiques relatives au sida et aux autres maladies vénériennes témoignent de l’effroyable ascension des maladies sexuellement transmissibles. Le nombre de divorces a atteint des taux vertigineux, le cas des États-Unis est sidérant et a pour effet de créer un nombre inquiétant d’enfants déchirés psychologiquement ; situation qui fait sans doute le lit de problèmes structuraux tels que la délinquance, la drogue et autres maux de la société d’aujourd’hui. Le sens de la famille est une valeur en déperdition, voire qui a disparu, tel que dans les pays où les personnes âgées finissent leur vie dans des asiles. « 3e âge », leurs enfants et leurs familles étant trop occupés pour les prendre en charge. Parmi les répercussions négatives de la libération de la femme dans les pays occidentaux, on relève un phénomène révélateur du laxisme en vigueur dans le domaine moral, qui est, à côté du culte de l’argent et celui du pouvoir, le culte du corps. En effet, en même temps qu’elle déployait ses efforts pour accéder à une position sociale, digne et respectueuse, la femme occidentale, réagissant de façon violente contre tous les rigorismes, a voulu se libérer de tous les jougs, y compris ceux de la morale. C’est ainsi que, volontairement ou non, elle se trouve de nos jours dans des conditions on ne peut plus dénigrantes pour sa personne ; emprisonnée dans son propre jeu, elle est de plus en plus utilisée pour son corps et ses attraits physiques, et finit par devenir victime d’une liberté dont elle n’a pas su tracer les limites. Pour ne prendre qu’un exemple, le monde de la La publicité est devenue le grand chantier de cette nouvelle exploitation féminine. La plupart des annonces publicitaires ne cessent d’utiliser le corps de la femme pour vanter les bienfaits des produits : du tube de dentifrice jusqu’à la voiture dernier modèle, on se sert du corps de la femme nue ou à moitié nue, véhiculant des images insinuantes, osées et vulgaires. Ainsi, de l’image de la femme sacrifiée et soumise durant des siècles, la femme occidentale est passée à l’image de la femme-objet vendue comme un vulgaire produit d’entretien. Des études récentes ont montré que de façon amplifiée, l’utilisation de la femme comme objet publicitaire, avec ses attraits physiques et sexuels, est à l’origine d’un accroissement de la violence exercée à l’encontre des femmes. En effet, la femme présentée comme un objet sexuel perd aux yeux de l’autre, c’est-à-dire l'homme, la considération et la dignité qui lui reviennent, ce qui aboutit à tous les excès de conduite commis contre elle. C’est ainsi qu’à force de matraquage publicitaire et médiatisation forcenée, le culte du corps, celui de la beauté et celui des performances sexuelles sont devenus les nouvelles valeurs sacrées de la fin du XXe siècle. De nos jours, la femme se sent valorisée que si elle répond aux nouveaux diktats des apparences, de la mode et de la jeunesse éternelle. Son poids, ses rides, et sa garde-robe sont ses seuls impératifs dans sa vie : ils constituent désormais sa raison d’être. Ce phénomène explique l’incroyable floraison de techniques, méthodes et interventions, chirurgicales ou autres, qui promettent à ces dames, comme sous l’effet d’une baguette magique, d’accéder aux critères établis par la reine Mode. La femme se soumet, malgré les souffrances, les risques et les complications secondaires, à tous les procédés imaginables pour conserver ou acquérir les normes physiques requises. Le stéréotype de la femme « sexy » établi par la culture actuelle comme étant l’idéal féminin unique incite les adolescentes à l’instar des adultes, à se jeter dans la ronde en se préoccupant essentiellement de leurs apparences, parfois aux dépens de leur santé (nombre de jeunes filles souffrent d’anorexie mentale). On leur inculque que l’unique façon de réussir et de triompher dans la vie est de savoir séduire, grâce à ses seules qualités physiques, son aspect extérieur, son « look ». Les qualités intrinsèques, humaines et intellectuelles passent au second plan ; comme si la femme n’avait pas besoin d’être intelligente ni savante... Refuser la culture « prêt-à-porter ». Ce type de femme est-il un exemple à suivre pour la femme musulmane ? Il apparaît clairement que non, mais il n’est pas évident non plus de faire la part des choses quand on est englouti par la culture euro-américaine nuit et jour, quand la référence culturelle absolue n’a de cesse d’être transmise par les films, les feuilletons, les magazines, les livres qui délivrent le même message, celui du culte de la beauté et du corps véhiculés par les top modèles, les actrices et les stars de ce monde. L’effet. est encore plus perceptible chez la jeune musulmane qui, à quinze ans, n’a qu’une envie : celle d’être à l’image de la femme occidentale, laquelle, à travers les reflets médiatiques, apparaît comme détentrice de tous les trésors du monde. Comment peut-elle, à son âge, discerner le faux du vrai ? Comment peut-on l’aider à percevoir que tout cela n’est que tromperie et artifices ? Artifices de stars éphémères, qui ne représentent qu’un tas de chair, de courbes sensuelles, utilisées pour un moment, puis jetées quand elles ne sont plus rentables ? Comment peut-on convaincre la jeune fille musulmane que les femmes auxquelles elle rêve de ressembler ne sont que l’instrument d’un mythe, savamment élaboré, pour vendre des leurres et des illusions ? La femme musulmane, jeune ou adulte, doit ici faire un effort de discernement, un véritable effort intellectuel, qui seul lui permettra de se protéger des concepts dégradants, révoltants, qui font de la femme l’objet de tous les désirs mais aussi de toutes les injustices. Cet effort est urgent, même si nous sommes faibles actuellement par nos divergences, par notre sous-développement, par notre désespoir. Notre conscience de femme nous oblige à refuser l'asservissement à cette culture immorale et abusive, qui prétend faire de la femme un corps inerte, fait de courbes et de lignes, sans âme et sans cœur. Si Dieu a créé la femme ainsi, belle et attirante, cela ne doit pas être une source de faiblesse et de vices ; au contraire, ces atouts sont ses forces : sa beauté physique conjuguée à ses qualités intérieures doivent imposer considération et respect. La femme est belle, car avant tout elle est dotée de vertus humaines qui font qu'elle est le centre vital de l’humanité. Elle est attirante par sa tendresse, son affection, son intelligence, son courage, et ses qualités de dévouement sans limites. Alors, oui, suivons l’exemple de la femme occidentale qui lutte pour ses droits, qui est au-devant de la scène politique, qui est savante, intellectuelle, médecin, chercheur. Politicienne, poète ou écrivain. Oui, elle est un exemple à suivre, urgent pour nos sociétés musulmanes, car c’est justement de ces femmes que peut venir le changement. Mais de grâce ! Refusons de suivre l’exemple de la femme occidentale inculte, complètement obsédée par son aspect intérieur, artificielle, et exhibant son corps pour séduire les foules. Refusons ce type de femme qui, au nom d’un libéralisme aveugle, s’emprisonne dans le diktat des apparences, de l’immoralité sexuelle, des performances physiques et de la consommation béate. On se doit de refuser ce modèle au nom de tous nos principes, religieux, culturels, moraux, et au nom de la dignité de l’être humain. Néanmoins, comment notre culture, notre authenticité, notre réalité conflictuelle peuvent-elles faire le poids devant cette gigantesque machine du monde qui fabrique des stars, des rêves et des bonheurs à gogo ? Comment la femme musulmane d’aujourd’hui, désemparée et perdue, peut-elle se prémunir ? Comment peut-elle nourrir une réflexion quand sa... La culture d’origine n’a rien à donner en échange ? Le message culturel qui vient d’Occident et qui envahit nos mentalités est puissant et fort. À travers les multiples et innombrables moyens de communication d’aujourd’hui, on impose l’adoration unanime des valeurs de la société néolibérale. Un téléfilm relatant les amours et désamours de jeunes adolescents californiens fait des ravages à travers le monde, défiant cultures et frontières. De Ouagadougou à Alger en passant par Casablanca, l’accueil est le même : les jeunes paumés du monde entier s’identifient le temps d’un film à cette culture industrielle, uniforme, homogène, insipide et incolore. Ils se goinfrent, le temps d’une soirée, de paysages inoxydables, où défilent corps blonds, bronzés et musclés, violence sophistiquée, argent et pouvoir, le tout sur fond de vie américaine dorée. Dans les sociétés musulmanes, nous sommes devenus les spectateurs passifs et dociles d’un mode de vie occidental, qui nous impose sa pensée, sa consommation, sa... Désinformation, son actualité, ses joies et des désespoirs. Faisant abstraction de notre propre monde, nous virons en leurre celui des autres. Nous assimilons, avec une facilité déconcertante, tout ce qui nous est importé. Notre culture est noyée dans ce vaste continent qu’est aujourd’hui la culture de masse, encore appelée world culture. Nos valeurs culturelles sont réduites au strict minimum, reléguées au domaine de l’exotique, pour épater des touristes en quête d’originalité. Mais où allons-nous ? Comment peut-on continuer à rester indifférent et apathique devant cet état de choses ? Nos valeurs, nos principes et notre mémoire culturelle sont les otages d’une théorie utopique qui n’a rien à voir avec notre réalité. Seule une prise de conscience collective peut nous éviter de dépérir. Sauver ce qui reste de notre culture à défaut de la sauvegarder. Défendre, prémunir notre identité culturelle est la seule chance que nous avons devant ce véritable naufrage culturel qui nous menace. Il ne s’agit pas ici de tomber. Dans le propos de type identitaire que l’on qualifie, au passage, de passéiste. Un pays aussi occidental que la France a décrété il y a quelques années, « l’exception culturelle », autrement dit, une manière d’ériger un rempart socioculturel pour protéger la culture française de l’invasion nord-américaine. La France, en toute connaissance de cause, a voulu préserver la survie de sa musique, de sa production cinématographique, en fait de culture. Personne n’a taxé cet engagement de la France de repli identitaire, encore moins de discours archaïque. Pourquoi s’agirait-il d’obscurantisme et d’intention rétrograde quand il est question de promouvoir les valeurs culturelles musulmanes ? Le chemin spirituel est long, difficile à vivre parfois, « l’incertitude et le doute peuvent devenir de redoutables compagnons ». Mais la foi ne peut s’épanouir qu’accompagnée d’un immense effort sur soi-même, cet effort, sur le chemin de Dieu, qui n’est autre que l’effort intellectuel fait pour l’amour de Dieu. Un jihâd quotidien. Rythmé par le souvenir de Dieu, toujours, partout, quels que soient le lieu, l’espace ou le temps. La foi ne se résume pas à une certaine croyance que l’on range dans un tiroir et que l’on ressort quand tout va mal. La foi, cette conviction sublime que l’on a enfouie en nous et qui, comme une plante, a besoin d’eau et de lumière, nécessite savoir, connaissance, patience et endurance pour vivre, s’élever, se ramifier et s’épanouir chaque jour un peu plus. Puis, une fois que l’on a fait cette rencontre, une fois que l’on s’est engagé sur le chemin, persévérer est une autre paire de manches ! Se retrouver au milieu de ce grand chaos qu’est le monde actuel est un défi que l’on doit relever chaque jour, à chaque instant... C’est finalement cet enrichissement qu’il faut aspirer, celui qui nous permettra de vivre en tant que musulmanes à part entière, actives, ambitieuses, motivées par nos valeurs, au sein de la modernité qui doit aussi être la nôtre. Une modernité que nous ne devons plus subir, mais que nous devons savoir appréhender. ponctue au rythme de notre spiritualité. Cette spiritualité qui dans nos cœurs de femmes, nous permettra d’atteindre cette harmonie tant recherchée : vivre sa foi dans la modernité. Extrait de : Musulmane tout simplement de Asma Lamrabet 18 Numéro 223 Nombre de pages 4 -- id 12166 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12166 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33461 34660 34661 34662 34663 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/cbd441b3366f4b8852159a4a612b49928b1d8d2b.pdf https://islam.zmo.de/files/original/01f30c2283beeb1460015bbf10525c3284b5c0fd.tiff https://islam.zmo.de/files/original/10d534d6cdca709974ad73e0cb2facc418e77121.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f538a80653cc3eb912e1a399a91f92012531c734.tiff https://islam.zmo.de/files/original/09fad17bb0a8c3ece66dba9bf16abab11bb054d6.tiff Titre An-Nasr Vendredi #224 (Les persécutions contre le prophète et les musulmans) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-03-14 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000587 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Sèv^x 51222222222222232222222222222223222222333 Ali - nasr Vendredi N°224 du 14 mars 2008 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Les Qouraichites, dès les premiers moments de la mission du Prophète, employèrent les moyens les plus redoutables pour étouffer l'appel à l’islam. Ils se réunissaient, se consultaient et décidèrent finalement d'user de châtiments à l'égard des musulmans, afin de les éprouver au sujet de leur religion. Ainsi, chaque chef de clan fondit sur ceux qui, parmi sa tribu, avaient embrassé l'islam. Ils provoquèrent chez eux des malheurs dont le simple récit fait frémir. Abou Jahl était parmi ceux qui étaient les plus mauvais. Toutes les fois que celui-ci apprenait que quelqu'un de noble et de riche s'était converti à l'islam, il allait le blâmer et l'humilier, menaçant de le ruiner. Lorsque le converti était un faible, Il le frappait et le soumettait au chantage. Bilal, qui était à l’époque l'esclave d'Oumayya ibn Khalaf Al-Jamhi, subissait les pires châtiments de celui-ci : il le torturait en l'exposant sous la chaleur torride du soleil, il l'étalait sur le sol rocailleux puis envoyait chercher une énorme pierre qu'il lui déposait sur la poitrine en disant : « Tu resteras ainsi jusqu'à la mort, à moins que tu renies ta foi et que tu adores Al-Lât et Al-Ozzâ ». Alors, gémissant sous le poids de la pierre, Bilal ne cessait de répéter : « Ahad ! Ahad ! Unique ! Unique ! ». Abou Bakr le racheta pour mettre fin à son supplice, puis il l'affranchit. ‘Ammar Ibn Yasser, son père Yasser et sa mère Soumayya se convertirent à l'islam. Alors, les associateurs, avec à leur tête Abou Jahl, les exposaient sur le sol extrêmement brûlant et ensuite les torturaient. Yasser mourut à la suite des tortures. Soumayya fut transpercée par la lance d’Abou Jahl et elle succomba également. Ainsi, elle fut la première martyre de l'Islam. Qouraichites redoublèrent de violence à l’encontre de ‘Ammar, tantôt le traînant au sol, tantôt lui posant une grosse pierre sur la poitrine, tantôt le plongeant dans l'eau avec l'intention de le noyer. Ils lui dirent : « Nous ne te lâcherons que lorsque tu auras insulté Mohammad ou lorsque tu auras glorifié Al-Lât et Al-Ozzâ ». Celui-ci n'en pouvant plus, leur donna satisfaction et fut libéré. Troublé, il alla trouver le Prophète pour s’excuser. À ce sujet, Allah révéla le verset : « Quiconque a renié Allah après avoir cru, sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi [...] » (C16 V106). Étant sous la protection de son oncle paternel Abou Talib, personne n'osait commettre de bassesses à l’encontre du Messager d’Allah. En effet, Abou Talib faisait partie des grandes personnalités de la Mecque. Très respecté, il était difficile que quelqu'un eût le courage de s'attaquer à ses protégés ou de s'emparer de leurs biens. Cette situation inquiéta les Qouraichites. Voyant leur faiblesse face au rang d’Abou Talib, ils choisirent la voie de la négociation avec Abou Talib. Ibn Ishaq raconte que des hommes parmi les nobles de Qouraïch allèrent voir Abou Talib et lui dirent : « Ô Abou Talib ! Ton neveu a insulté nos dieux, dénigré notre religion, a traité d’insensés nos savants et a considéré nos ancêtres comme des égarés. Soit tu l’éloignes de nous ; soit tu nous le laisses, car tu es comme nous dans notre désaccord avec lui, et alors nous te débarrasserons de lui ». Abou Talib leur répondit avec bienveillance et sagesse, et ils s’en allèrent. Venu pour la seconde fois chez Abou Talib, les Qouraichites durcirent le ton plus qu'ils ne l'avaient déjà fait. Ils lui dirent : « Ô Abou Talib ! Il ne fait aucun doute que nous respectons ton âge, ta noblesse et la dignité de ton rang. Nous t'avions demandé d’éloigner, de retenir ton neveu, mais tu ne l'as pas fait. À présent, nous ne supportons plus de le voir insulter nos aïeux, traiter de stupides nos savants et critiquer nos... divinités. Soit tu l'éloignes de nous, soit nous le combattons et toi avec, jusqu'à ce que périsse l'un des deux camps ». Abou Talib fit alors venir le Prophète et lui dit : « O mon neveu ! Ton peuple est venu me voir et m'a dit ceci et cela. Ménage-moi et ménage-toi. Et ne me charge pas de ce que je ne saurais supporter ». Le Messager d'Allah, qui pensait que son oncle avait changé d’avis et qu’il allait cesser de le secourir, répondit : « Ô mon oncle ! Je jure par Allah que même s'ils mettaient le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour me faire renoncer à cette affaire, je n'y renoncerais jamais jusqu’à ce qu’Allah la fasse triompher ou que j'y périsse la vie ». Sur ces mots, il fondit en larmes et se leva. Lorsque le Prophète eut tourné le dos pour partir, Abou Talib l'appela et lui dit : « Va, mon neveu. Fais ce qui te plaira. Je jure par Allah de ne jamais te livrer à tes ennemis ». Lorsque les Qouraichites constatèrent que le Message d'Allah poursuivait toujours sa démarche, ils... comprîtes : qu'Abou Talib avait refusé de le livrer et de cesser de le secourir, et est prêt à se séparer d'eux et à les prendre pour ennemis. Ainsi, ils allèrent le voir en compagnie de 'Oman : Ibn Al-Walid Ibn Al-Moughira et lui dirent : « Ô Abou Talib ! Voici un jeune homme. Il est le plus robuste et le plus beau des jeunes Qouraichites. Alors, prends-le et tu profiteras de son intelligence et de son aide, et adopte-le, il sera à toi. En retour, livre-nous ton neveu qui a contredit ta religion et celle de tes ancêtres, il a divisé ton peuple et considéré comme sottises nos croyances. Ainsi nous le tuerons. Ce sera un homme en échange d’un homme ». Abou Talib leur répond : « Oh ! Il s'agit là d'une piètre proposition. Vous me demandez de prendre votre fils pour l'élever et de vous livrer le mien pour que vous le tuiez ? Par Allah, ceci ne se fera jamais ». Les agressions contre le Messager d'Allah. L’hostilité des Qouraichites envers Mohammad et ses disciples s’envenima et les atteintes portées à la personne du... Prophète furent nombreuses. Abou Lahab, oncle du Prophète, était le plus enclin au mal. Il accusait plus que quiconque le Prophète de menteur. C'était un ennemi irréductible de l'islam et des musulmans. Il était également le voisin du Prophète. Il déversait devant sa porte toutes sortes d’immondices et de pourritures. Toutes les fois qu'on lui jetait cette saleté, le Messager d'Allah la prenait à l'aide d'un bâton puis la jetait dans la rue. Il disait ensuite : « O fils de ‘Abdel Mouttaleb ! Quelle sorte de voisinage est-ce là ? ». La femme d’Abou Lahab, Oum Jamil, fille de Harb Ibn Oumayya et sœur d'Abou Soufiane, n'était pas moins déterminée que son mari à nuire au Messager d'Allah. C'était une femme acariâtre et dure, développant sa langue contre lui, forgeant des mensonges et des intrigues à son égard. Lorsqu'elle entendit ce qu'Allah avait révélé à son sujet et au sujet de son époux (cf. sourate n° 111 : Al-Masad), elle prit une pierre et alla trouver le Prophète. Alors qu’il était en face d’elle, assis. Dans la mosquée de la Kaaba, en compagnie d'Abou Bakr, Allah l'aveugla et elle ne vit que ce dernier. Elle lui dit alors : « Abou Bakr, où est ton compagnon ? J'ai appris qu'il me dénigre. Par Allah, si je le trouve, je frapperai sa bouche avec cette pierre... Et je suis poétesse ». Sur ces mots, elle ajouta : « Nous refusons de lui obéir, repoussons son appel et dénigrons sa religion ». Un jour, le Prophète priait dans l’enceinte de la Kaaba alors qu'Abou Lahab et sa clique étaient assis en ce lieu. Soudain, ‘Oqba Ibn Abi Mou'ait apporta des restes d’un chameau égorgé et attendit jusqu'à ce que le Prophète se prosterne pour les lui poser entre les épaules. Alors tout le groupe se mit à rire sous l'emprise de la gaieté et de l'exubérance. Le Messager d'Allah resta prosterné jusqu'à l'arrivée de Fatima qui ôta les saletés de son dos. Il releva la tête et dit par trois fois : « Seigneur, préserve-moi des Qouraichites ». Le Prophète, face au danger qui menaçait ses compagnons, leur proposa d’émigrer vers l’Abyssinie. (L'Éthiopie). Ainsi, au mois de Rajab (septième mois de l'année hégirienne) de la cinquième année de l'avènement de la prophétie, eut lieu la première émigration de l’Islam. Le groupe était composé de 12 hommes et de 4 femmes et parmi eux se trouvait Othman ibn 'Affan, accompagné de son épouse Rouqaya, la fille du Messager d'Allah. Le départ de ces émigrants eut lieu dans la nuit par crainte des Qouraichites. Arrivé sain et sauf en Abyssinie (Éthiopie) malgré la tentative des Qouraichites pour le rattraper, ce groupe de musulmans fut bien traité. Lorsque les Qouraichites apprirent que les émigrants s’étaient établis en sécurité en Éthiopie, ils décidèrent d’envoyer deux hommes robustes de Qouraïch à Al-Najashi (le Négus, roi d’Abyssinie) pour qu’il renvoie les émigrants et les expulse de son pays. Ils envoyèrent alors ‘Abdullah Ibn Abi Rabi’a et ‘Amr Ibn Al-‘As, chargés de cadeaux à l'intention du Négus et de ses généraux. Les deux hommes arrivèrent chez les patriarches auxquels ils fournirent des arguments. en faveur de l'expulsion des musulmans et leur offrirent des cadeaux afin d’obtenir leur soutien dans leur plaidoirie auprès du Négus. Après cela, ils rencontrèrent le Négus et lui offrirent également des présents que ce dernier accepta. Ils lui parlèrent ensuite en ces termes : « O Roi ! Des jeunes gens insensés se sont réfugiés dans votre pays. Ils ont quitté la religion de leur peuple et n'ont pas pour autant embrassé la vôtre. Ils ont suivi une religion qu'ils ont créée de toutes pièces et que personne ne connaît, ni nous, ni vous-mêmes. Aussi, avons-nous été dépêchés auprès de vous par les nobles de leur peuple, par leurs pères, leurs oncles et leurs clans qui vous demandent de les leur rendre, car ils veillent sur eux mieux que quiconque et savent mieux que quiconque ce qu'ils ont eu à leur reprocher ». Les généraux dirent : « O Roi ! Livre-les à ces deux hommes pour qu'ils les conduisent dans leur pays et auprès de leur peuple ». Le Négus tenait, avant de prendre sa décision, à examiner la question et à écouter toutes les parties. Il envoya donc chercher les musulmans qui, ensuite, se présentèrent, prêts à dire la vérité sous toutes ses formes. Le Négus leur dit : « Quelle est donc cette religion pour laquelle vous vous séparez de votre peuple, sans embrasser la mienne, ni aucune des autres religions ? ». Ja'far ibn Abi Talib, en qualité de porte-parole, dit : « Ô roi ! Nous faisions partie des gens de l'ignorance et, comme eux, adorions les idoles, mangions de la bête morte, pratiquions les turpitudes, rompions les liens de parenté et maltraitions nos voisins. Les plus forts parmi nous se nourrissaient des plus faibles. Nous vivions ainsi jusqu'au jour où Allah nous renvoya un Messager qu'il choisit parmi nous, un Messager dont nous connaissons la généalogie, la franchise, l'honnêteté et la chasteté. Il nous a appelés à croire en un Dieu unique que nous devons adorer, et à abandonner tout ce que nous adorions autre que Lui, nous et nos ancêtres, comme pierres et idoles. Il nous a ordonné de dire... La vérité, d’être fidèles à nos engagements, d’honorer les liens de parenté, d’assurer le bon voisinage, d’éviter le crime et le versement du sang. Il nous a interdit la méchanceté, le mensonge, l'abus des biens des orphelins et l'accusation des femmes vertueuses. Il nous a ordonné d'adorer Allah, Lui Seul, sans L'associer à rien ni à personne, d’accomplir la prière, de s’acquitter de la Zakat et d'observer le jeûne. Nous avons cru en lui et nous l'avons suivi en ce qui lui venait d’Allah : nous avons adoré Allah, Lui Seul, sans Lui associer aucun autre ; nous avons considéré comme illicite ce qu'on nous a interdit et comme licite ce qu'on nous a autorisé. Alors notre peuple nous a agressés, torturés, tourmentés à cause de notre religion, afin de nous faire retourner à l'adoration des idoles au lieu d'Allah le Très Haut, et aux perversités que, jadis, nous considérions comme licites. Lorsqu'ils nous eurent contraints, lésés de nos droits, réduits à la misère, ne nous laissant aucune chance de pratiquer notre foi. Religion, nous sommes partis vers votre pays ; nous vous avons choisi à l'exclusion des autres, pour être sous votre protection et nous espérons, ô roi, qu'auprès de vous, nous ne subirons aucune forme d'injustice ». Le Négus dit alors : « Peux-tu me dire tant soit peu de ce qu'Allah a révélé ? ». Ja'far répondit : « Oui ». Le Négus lui dit : « Récite-le moi ». Ja'far lut des passages de la sourate Maryam. Le Négus pleura alors jusqu’à mouiller sa barbe. Ses évêques pleurèrent aussi à mouiller leurs livres lorsqu'ils eurent entendu la sourate. Le Négus dit ensuite aux évêques : « Il ne fait pas de doute que ceci et ce que ‘Issa avait apporté sortent de la même niche ». Se retournant vers les deux émissaires, il dit : « Partez ! Par Allah, je ne vous le livrerai pas. Ils sont sous ma protection ». Source : sajidine.com AN - NASR Vendredi Bulletin d’information et de formation de l’AEEMB O1 BP 1817 Ouagadougou O 1 22 Numéro 224 Nombre de pages 4 -- id 11834 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11834 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33361 34263 34264 34265 34266 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/813734cf5948c59dafeb4d4160db66cd530c48f6.pdf https://islam.zmo.de/files/original/d1263dd3fe1bd27835ecf4586951fbe714dbb566.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a6d79ce4423e2226ae1e45069110b26282f8979d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b7f71d279f23a80247476e5d840d06c3d1ca5984.tiff https://islam.zmo.de/files/original/657a7a825516ac55f7c9c4a98943a314bb71d09d.tiff Titre An-Nasr Vendredi #225 (Le respect des personnes âgées) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15563 Ahmad B. Baly Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-03-21 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000418 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Nous vivons dans un monde où la morale a perdu sa valeur d’antan ; d’aucuns disent qu’elle est « morte ». De nos jours, les télévisions, les radios et les revues nous invitent à longueur de journée à jouir de tous les plaisirs sans restriction aucune, et à satisfaire nos besoins. Le respect, l’amour et la considération qu’on devrait avoir pour l’autre s’effritent pour faire place à la recherche du bien matériel. Un monde qui crie son business, ses affaires. Du coup, les relations même les plus bestiales. André Malraux disait que « lorsque dans une société, les valeurs morales et intellectuelles s’effritent, l’homme n’aura que son sexe et son ventre ». Les relations sociales prennent une autre tournure où les premières victimes sont les pauvres, les nécessiteux, les misérables. Vieilles personnes. Ainsi, les valeurs intellectuelles et morales font indiscutablement place aux incertitudes guidées par une certaine civilisation occidentale en manque de repères. Nous vivons sous le règne du ‘veau d’or’ avec le relâchement des mœurs dans tous les domaines. Drôle d’époque, terrible et préoccupante. Drôle donc de parler d’éthique, de foi et de vertu quand tout autour de soi appelle à la débauche, à la passion et à l’abandon de la foi. Dans ce monde qui perd la tête, les parents et les enseignants s’indignent de cette éthique de notre époque. Le constat est amer : la ‘guerre’ entre jeunes et vieux, entre parents et enfants, entre hommes et femmes est devenue monnaie courante. La détérioration du climat social nous interpelle à plus d’un titre, surtout que l’éducation des enfants est chose capitale pour une société qui veut bien évoluer et s’épanouir moralement. L’islam est une religion qui enseigne la morale, le bon comportement à travers son culte. En effet, Le respect des parents est une chose que le Coran a décrété aux versets 23 et 24 de la sourate 17 : « Ton Seigneur a décrété : n’adorez que lui et marquez de la bonté envers les pères et mères. Si l’un d’eux ou tous les deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis pas fi et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, inclines sur eux l’aile de l’humilité et dis : O mon Seigneur ! Fais-leur à tous deux miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit. » Dieu a ainsi ordonné d’être bienveillant, respectueux à l’égard de ses parents et encore plus lorsqu’ils atteignent la vieillesse. Il faut se garder de leur adresser des paroles irrespectueuses et injurieuses, d’élever la voix sur eux. Le Coran et la sunna du prophète (Saw) nous recommandent de prendre le temps de leur parler avec douceur et de les écouter avec patience en leur manifestant toute notre affection. Malheureusement, nous assistons aujourd’hui à un rejet de la personne âgée aussi bien. dans le cadre familial que dans la société toute entière. À Ouagadougou par exemple, le tableau est assez sombre : les vieux et les vieilles n’ont plus droit à une bonne maison, ils sont isolés, ils n’ont plus droit aux poulets rôtis, aux boissons, ils sont indésirables tout simplement. Parfois même ceux qui nous ont mis au monde et qui ont tant souffert pour notre éducation et notre bien-être. Et le plus souvent ce sont nos prétendus intellectuels qui se comportent ainsi. La personne âgée est une très importante ressource, une source de sagesse, une richesse à ne pas négliger. Ahmadou Hampâté Bâ l’avait bien souligné en ces termes : « en Afrique un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ». Il ressort des enseignements du prophète (Saw) que n’eût été à cause des enfants, des vieilles personnes, des animaux et des végétaux, Dieu allait ordonner au ciel de ne plus laisser tomber aucune goutte d’eau sur terre. Le prophète (psi) a dit : « celui qui n’est pas miséricordieux avec nos enfants et qui... « Ignorer la dignité de nos vieillards n’est pas des nôtres. » Tirmidhi. Le plus jeune doit respecter le plus âgé. À ce propos, Abou Hourayra a rapporté que le prophète (psl) a dit : « Le plus jeune doit le salut au plus âgé, le passant salue celui qui est assis, le petit groupe salue le grand groupe. » Ce que nous devons aux vieilles personnes est, en fait, pour nous une préparation de notre traitement prochain. Anas a rapporté ces propos de l’envoyé de Dieu : « Il n’est un jeune qui honore un vieillard à cause de son âge auquel Dieu ne destine sur ses vieux jours quelqu’un qui l’honorera pour la même raison. » Tirmidhi. Ibn Oumar a rapporté que le prophète (psl) interrogea un jour : « Quel est l’arbre qui ressemble au musulman, dont les feuilles ne tombent ni en été ni en hiver et qui donne des fruits avec la permission du Seigneur ? » J’eus la conviction que ce devait être le palmier, mais comme je remarquai que ni Abou Bakr ni Omar ne répondaient, je n’osai répondre. Le prophète (psl) dit alors : « C’est le... » « Palmier ». On me demanda : « Qu’est-ce qui t’a empêché de répondre ? » Je répliquai : « Comme j’ai remarqué que vous avez gardé le silence, il m’a répugné de répondre. » Boukhari, Ibn Khathir. En raison de sa jeunesse et du respect qu’il devait aux illustres compagnons de l’Envoyé de Dieu, Ibn Oumar s’est empêché de répondre à la question posée. Abou Yahya Sahl a rapporté que lorsque Abdallah Ibn Sahl fut assassiné après Khaybar, son compagnon de route l’enterra puis revint à Médine en compagnie de son propre frère et du frère de la victime, Abd-Rahman Ibn Sahl. Lorsqu’ils se présentèrent devant le prophète (psi), Abd-Rahman, qui était le plus jeune, s’apprêtait à parler, et l’Envoyé de Dieu l’interrompit pour donner la parole au plus âgé du groupe. Rapporté par Boukhari et Muslim. Tous ces enseignements coraniques et prophétiques sur le respect des personnes âgées interpellent surtout la jeunesse qui manque sérieusement de respect à l’égard de leurs parents en particulier et des autres. Vieilles personnes en général. Beaucoup de problèmes sociaux (maladie, délinquance, pauvreté) rencontrés par les jeunes ont pour origine la désobéissance de leurs parents et le non-respect des personnes âgées. Nos gouvernements doivent aussi se pencher sérieusement sur la politique de prise en charge des personnes âgées : prise en charge sanitaire, alimentaire et morale. En somme, en tant que croyants, nous devons par tous moyens défendre ces personnes âgées si chères, car notre survie et notre bonheur ici-bas et à l’au-delà en dépendent. Dieu acceptera nos œuvres et nous récompensera si nous sommes en bon terme avec nos parents et les personnes âgées. B. BALY Ahmad AN-NASR Vendredi 13 Lieu de formation et d’information de l’ÆEEMR Tel / Fax : 50.36-2V-8 E-mail : comitée@aecvx-tif(ae)emb.bf Site Web : www.aeemb.bf Numéro 225 Nombre de pages 4 -- id 11833 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11833 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33360 34259 34260 34261 34262 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/6a734e287a71185c5107683eda18d5843a7bc64f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/37000b1a2186e71fcbcfc2b71148758d61556eb0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/874596fc13542dd49d3bc13cced2f57e8425da7c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/25caea7f566ebcdd8319018bcf075565c1d03fe3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0d44a6bf574cdf6655d7383a302d3e38fa6c2286.tiff Titre An-Nasr Vendredi #226 ("L'AEEMB nous offre une chance historique de contribuer à la réalisation de la maison de Dieu") Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15674 O. D. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/435 Mosquée AEEMB (Université de Ouagadougou) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1198 Tiégo Tiemtoré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-03-28 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000417 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le 12 mars dernier, la mosquée de l’AEEMB était à sa quinzième année d’existence. C’est précisément à cette date que la première prière de vendredi a été célébrée au siège de l’AEEMB. À cette occasion, An-nasr a rencontré le frère NANEMA Omar qui a été le rapporteur de la commission qui a conduit à l’ouverture de cette prière de vendredi. Avec lui, c’est un pan de l’histoire de l’AEEMB et de l’Islam au Burkina que nous allons découvrir. Il nous parle également de la mosquée du siège qui n’arrive plus, à l’état actuel, à contenir les fidèles de plus en plus nombreux. An-nasr (An) : Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de An-nasr ? NANEMA Omar (N.O.) : Je m’appelle NANEMA Omar, je suis marié et père de 3 enfants. Je suis le conseiller aux affaires culturelles et théologiques de l’AEEMB. J’ai eu la chance, il y a de cela quinze ans, d’être le rapporteur de la commission qui a conduit à la prière de... Vendredi à l'AEEMB. La mosquée de l’AEEMB était à sa 15e année d’existence depuis le 12 mars dernier. Pouvez-vous revenir brièvement sur l’histoire de cette mosquée ? « L’AEEMB nous offre une chance historique de contribuer à la réalisation de la maison de Dieu. » N.O : L'histoire de la mosquée est liée au cheminement même de l’association. Dans les années 1990, nous avons eu notre berceau qui était le local que nous avions à Bilbalgo chez le vieux Yugo, pour nous retrouver dans un cadre un peu plus ouvert qui est le siège actuel de l’AEEMB. Cela a du coup suscité un besoin d’ouverture pour mieux servir les militants et les musulmans en général. À partir de là, des réflexions commencent à naître autour de la prière du vendredi. C’est ainsi qu’en 1992, on installa une commission qui avait pour charge de réfléchir sur la possibilité d’ouverture de la prière du vendredi au siège de l’AEEMB. La commission avait émis quelques inquiétudes à savoir les compétences théologiques, le cadre qui n’était pas approprié puisque ce... Fut un lieu d’habitation. Mais en réalité, on s’était rendu compte que la prière de vendredi était devenue une nécessité. En effet, le nombre de militants et sympathisants grandissait et il n’existait nulle part une tribune pour répondre dans un premier temps au souci des intellectuels musulmans francophones et ensuite pour répondre au besoin de formation de la jeunesse à travers la prière de vendredi. Nos contacts avec l’extérieur nous avaient aussi révélé que les compétences de ceux qui officiaient les prières de vendredi dans les autres pays de la sous-région ne dépassaient pas les nôtres. Le déclic a eu lieu début mars 1993 lors d’une conférence animée par l’Ivoirien Cissé Guigba à Ouagadougou. À l’issue de sa conférence, le conseil consultatif de l’AEEMB à l’époque avait discuté avec lui sur le projet d’ouverture de la prière de vendredi au siège de l’AEEMB. Celui-ci, fort de son expérience, nous rassura que nous avions les moyens et les compétences nécessaires pour la prière de vendredi. Effectivement, deux semaines après, l’imam montait pour la première fois sur la chaire et prononça son sermon. C’était exactement le 12 mars 1993 et voilà comment est partie la prière de vendredi au siège de l’AEEMB. AN : Quel imam a dirigé une première prière de vendredi au siège de l’AEEMB ? N.O : Cette 1ère prière a été dirigée par l’imam SIDIBE Abdramane et si ma mémoire est bonne, il est monté sur la chaire autour de 12h45 et il est descendu à 12h57. Le pré-sermon avait été fait par Tiégo TIEMTORE et le thème était « l’importance de la prière de vendredi ». Quand on voulait organiser cette première prière, on se demandait si on allait atteindre le quorum, et ce qu’il fallait faire dans le cas contraire. Et comme solution, on avait décidé de se poster et de compter les fidèles qui allaient à l’autre mosquée. Mais très heureusement, par la grâce de Dieu, plus d’une centaine de personnes étaient là pour la prière. AN : Après cette prière de vendredi, quelles ont été les réactions des fidèles francophones ? et des musulmans du Burkina en général ? NO : Lorsque nous sommes arrivés dans ce quartier (Wemtenga) en 1990, on s’est retrouvé un peu comme les Mecquois à Médine car nous avons eu une adhésion totale des autochtones de ce quartier, notamment le chef de Wemtenga, que Dieu ait pitié de son âme, qui était devenu un fidèle parmi les fidèles de la mosquée. La première réaction qui était celle du commun des fidèles était un sentiment de joie qu’on pouvait constater au niveau des assemblistes et des musulmans francophones en général. La deuxième réaction qui pouvait s’y comprendre était celle des responsables musulmans qui observaient une certaine méfiance face à ce nouvel élu des jeunes. Ainsi, après la première prière, nous avons été demandés à être entendus par les autorités musulmanes parce que justement ils avaient des inquiétudes par rapport à cette prière qui venait d’être initiée. Le président de la commission, le frère YOUG-BARE Hamado et moi, ainsi que certains membres du Comité Exécutif, nous Nous sommes allés deux fois poser des questions pour répondre à l'invitation, mais malheureusement, ceux qui étaient chargés de nous recevoir n’étaient pas là, donc depuis 15 ans, plus rien. AN : Pouvez-vous nous parler de l’état actuel de la mosquée ? À peu près combien de fidèles prient dans la mosquée chaque vendredi ? NO : Aujourd’hui, il n’y a pas de vocable pour qualifier l’exiguïté de la mosquée. En fait, la petite mosquée a fait place aujourd’hui à un véritable centre où les gens viennent se ressourcer tous les vendredis. En réalité, cette mosquée a été conçue pour contenir 50 personnes. De nos jours, plus d’un millier de personnes, en général des intellectuels, viennent prier, et plus de la moitié prient en dehors de la mosquée sous le soleil ou sous la pluie et les vents selon la saison. Cela pose des problèmes de confort et de sécurité. AN : En rappel, quel est en quelques mots l'importance d’une mosquée dans la vie du croyant ? NO : Premièrement, la mosquée est le lieu qui permet d’accomplir le pilier fondamental de... L’Islam est la prière. Deuxièmement, la mosquée est un lieu de fraternisation. C’est à la mosquée que vous pouvez voir le menuisier à côté du ministre, le blanc prie à côté du noir, bref toutes les couches sociales se côtoient dans la fraternité et l’humilité. La mosquée est également une tribune d’information et de formation des fidèles. Le vendredi, l’imam fait un résumé de l’actualité et conseille ses coreligionnaires dans le sens de l’amélioration de leur foi. Dans le cas spécifique, notre mosquée est une mosquée d’ouverture. C’est à la mosquée qu’on connaît la santé de la communauté. C’est donc un lieu important dans la vie du musulman. Pour permettre aux musulmans de pouvoir accomplir leur prière dans la sécurité et le confort, le Comité Exécutif de l’AEEMB a entrepris un ambitieux projet de reconstruction de la mosquée du siège de l’AEEMB. Pouvez-vous nous en parler ? Dieu faisant les choses, je me retrouve 15 ans après dans la commission chargée de diriger la reconstruction de la mosquée. de l’AEEMB. C’est une occasion que Dieu me donne encore de participer à la réalisation de sa maison. Pour vous parler du projet, nous avons décidé, au terme d’études sur la situation des musulmans au Burkina Faso en général, et particulièrement celle des élèves, étudiants et des travailleurs, de faire quelque chose. C’est pour satisfaire aux besoins d’information et de formation de cette catégorie de musulmans de notre pays. C’est ainsi que nous sommes arrivés à l’idée de reconstruction de cette mosquée qui, en réalité, sera un centre culturel islamique. En fait, le travail de formation qui est fait jusqu'à présent par l’AEEMB à l’endroit de ses militants, des musulmans et du public est satisfaisant et très encourageant. Cependant, la recherche de l’excellence étant un principe cardinal de notre religion, l’AEEMB a toujours cherché à améliorer ses prestations. La construction du centre culturel répond à cet objectif. AN : À quoi va ressembler ce centre culturel ? N.O : Il s’agit d’un bâtiment R + 2 extensible en R + 3. En d’autres termes, c’est un bâtiment en étage comprenant une mosquée pour les frères et sœurs, des salles de conférences, etc. AN : Qui peut participer à la réalisation de ce projet ? N.O : Tout le monde peut et doit contribuer à la réalisation de cet édifice. Et je dis que Dieu nous offre ici une occasion historique de participer à la construction de sa maison. Dans un premier temps, ceux qui sont visés par cet ambitieux projet sont nos militants. Aujourd’hui, plus de 25 ans après, l’AEEMB a mis à la disposition de la société burkinabé des milliers de cadres intellectuels, de commerçants formés aux principes et valeurs islamiques, c’est-à-dire la solidarité, la justice, l’honnêteté, la chasteté, la fidélité et la pudeur. C’est donc une catégorie de personnes qui constituent un rempart contre les maux sociaux qui ravagent nos populations, mais aussi des gens dynamiques et honnêtes qui contribuent pour beaucoup au développement socio-économique du Burkina Faso. En reconnaissance à cette association, je pense que Coude à coude, et je dis, on ne peut rien réaliser de plus grand pour le Seigneur. Deuxièmement, ce projet s’intéresse aux musulmans en général. Dieu merci, nous sommes dans un pays où les musulmans ne sont pas les plus pauvres et peuvent apporter leur contribution à l’édification de cette bâtisse qui va les dignes d’eux dans l’espace local mais aussi dans l’espace sous-régional. Troisièmement, l’AEEMB est aussi utile aux non-musulmans à travers sa lutte contre les maux qui minent notre société. Dans cet espace exigu, beaucoup d’étudiants de toutes les confessions religieuses viennent étudier et consulter nos documents pour la réalisation de leurs mémoires. Bref, l’association contribue au développement socio-économique du pays et de ce fait, l’appel est destiné à toutes les bonnes volontés. AN : Comment peut-on apporter les contributions ? N.O : Nous avons un compte bancaire BOA pour la collecte des fonds qui est le suivant : N° 0137580002. Les contributions peuvent être faites directement de ce compte ou au... siège de l’AEEMB. Nous recevons aussi les matériaux de construction (ciment, tôles, barres de fer, carreaux, peinture, lampes d’éclairage, etc.). Nous avons également besoin du soutien spirituel, technique et physique de la part de tous les musulmans, car la construction de la mosquée veut symboliser l’union des musulmans, l’union des cœurs, de telle sorte que cette mosquée soit ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui le « Dar-oul Salam », c’est-à-dire la résidence de la paix. En effet, Dieu seul sait la récompense qu’Il donnera à toute personne qui participera d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce projet. On sait déjà, à travers les enseignements du saint prophète (saw), que celui qui a participé à la construction d’une mosquée aura des récompenses jusqu'à la fin des temps tant que des gens prieront dans cette mosquée. Chacun doit donc saisir cette chance pour le maximum de bénédiction. Dieu augmentera ses richesses et lui accordera une bonne place le jour du Jugement dernier. AN : À quand peut-on Envisager le démarrage effectif des travaux ? N.O : Nous ne pouvons pas, pour des raisons techniques, vous donner une date précise du début des travaux. Je peux seulement vous dire que les travaux commenceront incessamment, Inch Allah. AN : Combien de temps ce projet peut-il prendre ? N.O : Tout dépendra de la volonté de Dieu. AN : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans cette entreprise ? N.O : La première difficulté est d’ordre financier car le projet nécessite 300.000.000 (trois cent millions) et la somme dont nous disposons est insignifiante par rapport à ça. Ensuite, il y a le problème d’espace pour accomplir les prières. Quand les travaux commenceront, il faut ajouter que nous craignons aussi d’être incompris par certaines personnes qui penseront que c’est orgueilleux d’envisager un tel projet tout en sachant que nous ne disposons pas des fonds nécessaires. Mais pour nous, il n’y a rien de grand pour Dieu. AN : Quel est votre mot de fin à l’endroit des fidèles ? N.O : Je voudrais saluer la maturité et... L’orientation des discours de vendredi qui permettent d’éclaircir les fidèles. Je salue également An-Nasr, votre bulletin, héritier d’Al Mimbar dont je fus l’un des rédacteurs, qui accompagne la vie de l’association. Je voudrais enfin réitérer notre appel à tous les frères et sœurs du Burkina Faso à contribuer, quel que soit la modicité de leurs moyens, à la réalisation de ce projet car nous n’avons pas d’aides extérieures. Je voudrais dire à nos parents qui ont su toujours rester à nos côtés depuis 25 ans que nous avons besoin de leurs soutiens pour la réalisation du vœu de beaucoup de musulmans, celui de réaliser ce centre culturel islamique. L’AEEMB est sur la voie de cette jeunesse dont a parlé le prophète quand il dit : « Les vieux m’ont trahi alors que les jeunes m’ont soutenu ». Elle est donc la graine d’un avenir radieux de l’islam au Burkina. Et chacun doit donc y apporter sa pierre pour son édification. Propos recueillis par O.D. 30 Numéro 226 Nombre de pages 4 -- id 11832 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11832 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33359 34255 34256 34257 34258 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/491ed303d836d23e26c6fb479a52fea26e6f61cd.pdf https://islam.zmo.de/files/original/48718f24143aba8fb79667f8e39eda501ea0e013.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6fd59b282142b1673fbe36686eb05b2aceef6c53.tiff https://islam.zmo.de/files/original/efae1a17c628671984c6c548f400543624ada85c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/26db37a04998d0831a8d3ac74bd8d46abb1507ce.tiff Titre An-Nasr Vendredi #227 (La sincérité, son sens et sa nécessité pour les itinérants vers Allah) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-04-15 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000416 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La force des logiques qui nous étouffent est à son paroxysme lorsqu’elles parviennent à nous habiter. Incroyable et insidieuse efficacité d’une entreprise qui aliène notre volonté et nous trompe sur notre personne, alors même que nous pensons être responsables de nos pensées autant que de nos actes. Le constat est clair : nous courons aujourd’hui le risque que le devoir de résistance ne nous appartienne plus. Quand l’avoir l’emporte tellement sur l’être, qu’il semble être devenu la seule condition du bien-être, quand la vitesse de l'information est plus importante que son analyse, quand l’image l’emporte sur le verbe, quand enfin le progrès devient pour lui-même la justification de son bien-fondé... alors, il devient difficile de vivre sa foi, de façonner son esprit, de déterminer ses repères, de marquer ses limites. Difficile d’être un homme, difficile d’être libre. J’entends libre de cette... vraie liberté au souffle de laquelle l’esprit chemine et fait ses choix à proximité de son cœur, de ses méditations, de son intelligence, de ses espérances. L’islam est une école. Elle a un objectif et un programme, un cadre et une dynamique, des exigences autant qu’une évaluation nécessairement formative. Son premier principe se fonde sur l’impérative liberté de celui qui s’y forme dès lors que celui-ci se sait et se reconnaît comme un être de conscience et de responsabilité. L'islam dit une réalité et s’appuie sur un sentiment : tout commence par la solitude devant Dieu. Le premier espace de formation, d’édification, de résistance, de réforme et de liberté est le cœur si naturellement attiré vers le transcendant, si promptement déchiré par l’artifice ou noyé par le superficiel. Il n’y a pas de foi sans liberté, pas de liberté sans pleine possession de son être, cœur et esprit. Or, notre monde et ses pouvoirs, la technologie et son efficacité, les modes et la vitesse nous amputent et nous perdent. Un être humain qui vit à la surface de ses désirs et dont les besoins ont pour la plupart été fabriqués n’est plus un être humain... ce peut même devenir une bête entretenant l’illusion de son humanité. Un monstre virtuel dont les excès ne tiennent parfois qu’à ce fil de la rationalité qui fait office de laisse. Si la rationalité est humaine, le monstre est apprivoisé, mais si par malheur la rationalité n’est plus qu’économique ou financière, alors la bête se déchaîne et promet le pire, de carnages en génocides. Nous l’avons trop constaté. Notre religion nous apprend que la première résistance à ces dérives est à l’intérieur. Avec Dieu, dans l’approfondissement de la foi, l’être humain doit s’initier à la maîtrise, à la compréhension, à la pondération, à la nuance. Dans la prière ou la méditation, il doit prendre le temps de se connaître et de se reconnaître, de résister à ses propres violences, à ses colères, à sa volonté de pouvoir. Ainsi son cœur doit devenir une classe dans laquelle il apprend à son esprit, à étudier, à approfondir, à s’éloigner des préjuges, à éviter les caricatures. La lumière du cœur est une des conditions pour s’orienter dans les profondeurs de l’esprit. Elle donne la force de répondre au premier devoir de résistance qui nous habite : contre les pouvoirs arbitraires, contre les fausses idoles, contre la séduisante dictature de nos seuls désirs, protéger la lumière de son cœur, construire l’autonomie de son esprit, revendiquer le droit de choisir en conscience son chemin et le sens de sa vie. Devant Dieu, seul, conscient et responsable. Décolonisation La première résistance est aujourd’hui, très clairement, une entreprise de décolonisation. Il s’agit pour chaque musulmane et chaque musulman de retrouver le chemin de son être le plus profond, de redevenir un être libre. La vie quotidienne, avec les modes de pensée et de consommation, la gestion du travail et celle du temps libre, la culture cinématographique et musicale, est propre à façonner, presque inconsciemment, une seconde nature qui s’apparente à une prison. Il faut s’en échapper... La spiritualité, profonde et exigeante, est la clé. Il existe un autre espace à "décoloniser" : après notre cœur, notre intelligence. Jamais autant qu’aujourd’hui, l’information ne s’est trouvée concentrée en aussi peu de mains. Quelques entreprises et agences gèrent désormais l’outil "média" comme une industrie, "une affaire qui marche". Tout passe comme si le ton de l'élaboration intellectuelle, du débat de société ou des défis politiques était désormais donné par les médias et, parmi eux, par le suppôt essentiel de l’image. La télévision n’est pas un simple outil, elle est devenue un paramètre, une échelle, presque une valeur au chevet de laquelle les autres valeurs et les références se mesurent. Résister à cette tourmente de l’image et de la vitesse est aujourd’hui impératif : les musulmans, comme tous les citoyens, doivent réapprendre à penser, à analyser, à débattre. La shûrâ, la concertation à laquelle les invite leur religion, exige qu’ils forment leur... Intelligence et élaborent leur réflexion, en profondeur, avec précision et nuance. Il ne suffit pas de se dire musulman pour être protégé des caricatures et des simplifications : la communauté musulmane n’est d’ailleurs pas en reste quant aux analyses caricaturales ou aux jugements à l'emporte-pièce. L’islam exige de nous de libérer nos esprits et de vivifier nos intelligences : résistance intellectuelle active qui devrait être la conséquence naturelle d’une foi ancrée et d’une spiritualité épanouie. Économie, politique et société. Les ordres ont été inversés et l’on fait chaque jour l’expérience du primat de l’économie dans la gestion des affaires internationales comme des questions de société. L’éthique et la morale ne sont pas, on le sait, les maîtres mots de ce type de gestion, et ce qui compte désormais, c’est le rendement, l’efficacité, le degré de subordination aux logiques du nouvel ordre économique... Les dysfonctionnements politiques ou les mauvaises gestions sociales sont relativisés en fonction. des profits financiers qu’ils permettent : une dictature qui "rapporte" (en matière économique ou sur le plan géostratégique) n’est pas tout à fait une dictature et le critère d’une bonne politique se mesure essentiellement à sa capacité à protéger les intérêts de ceux qui l'appliquent. Les aliénations, au sens propre et premier, se multiplient et s’additionnent : l’économie qui devait être un instrument au service d’une politique est devenue une finalité en soi ; la société des citoyens qui devait être la finalité et donc, au premier chef, bénéficier de la gestion politique est insensiblement devenue un moyen, un simple instrument. Au cœur du nouvel ordre économique, l’être humain, ancien sujet de son histoire, a la curieuse sensation d’être devenu un objet, un moyen, un jouet. Pour les musulmanes et les musulmans, il s’agit de remettre les choses à leur place, dans le bon ordre. Que l’homme, devant le Créateur et avec ses semblables, redevienne une fin et non plus un moyen. Il s’agit de réinvestir, avec le cœur et avec intelligence, toutes les sphères dans lesquelles ce changement peut s’opérer. Sur le plan social, le devoir de résistance commence avec l’énoncé du clair refus que des sociétés industrialisées enfantent des millions de chômeurs et tant d’autres millions de laissés pour compte. La question ne relève pas des seuls moyens financiers, mais bien de la sournoise préservation de l’intérêt de quelques-uns et de l’absence de volonté politique. C’est dire qu’il faut s’engager dans des projets locaux, des projets de proximité, par lesquels on doit lutter contre le chômage, l’exclusion, la marginalité et l’ensemble des fractures sociales. Ce refus ne peut s’exprimer, comme c’est encore souvent le cas pour les musulmans, par la seule mise en place de projets fondés sur le bénévolat ou la solidarité. La justice est un droit, non un cadeau, ni une charité. À terme, la résistance passe nécessairement par l’engagement citoyen et politique. Refuser les passe-droits, exiger Que les volontés politiques soient explicitées, demander des comptes, questionner les choix de politique sociale, sont autant d’attitudes qui doivent permettre aux citoyens de confession musulmane de participer avec les autres à réformer leurs sociétés. À tous les niveaux, des initiatives sont attendues qui permettent des gestions économiques alternatives et, surtout, un retour de la politique à sa véritable vocation fondée sur le débat et la participation citoyenne. Pour les musulmans comme pour tous les êtres humains, pas de résistance sans participation. Autant de voix qui ne craignent pas de dénoncer les dictatures, les tortures, les hypocrisies et les dérives inhumaines, qu’elles soient ou non perpétrées au nom de l’islam. Quand le silence complice étouffe, notre dignité est la dénonciation. L’emprisonnement de tant d’innocents dans le monde pourrait bien finir par nous rendre coupables de si mal gérer nos libertés. Aucun intérêt économique ne peut justifier notre silence. À moins que ce soit la crainte ? La Peur ? La paresse ? Le confort ? Que dirons-nous le jour où il n'aura d’ombre que Son ombre ? Que nous ne craignons pour nos vies ? Que nous ne pouvons pas ? Que nous étions seuls ? Alors qu’à chacune de ses pages, la Révélation nous rappelle que Dieu aime les pieux qui prient comme les justes qui résistent. Au demeurant, nous ne sommes pas seuls et tant d’autres consciences sont amies de ce même combat, de cette même résistance. Dieu exige de nous la fidélité : notre foi nous commande la dignité ; le devoir de résistance est l’exacte réalisation de cette fidélité digne, consciente que l’on n’est jamais aussi près de Dieu que lorsqu’on lutte contre l’inhumanité des hommes. Avec cœur, au nom du droit. Reprendre possession de son cœur, construire son intelligence et s’engager à promouvoir des projets alternatifs de proximité sont autant de manifestations de ce devoir de résistance qui est le nôtre. Nous n'oublierons pas non plus que la justice exige de nous que nous devenions Tariq Ramadan. Lisez et faites lire An-nasr. Vendredi 34 Numéro 227 Nombre de pages 4 -- id 11831 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11831 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33358 34251 34252 34253 34254 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8b86960d38c4c01746cc8a834ef5f8b60783a3a4.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2857099a7336f3f94334cc01e60fa12d4c438b41.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c50706bc7f5e0d5b3c737aa36e2612abffc21c31.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0aeab9c83a7cf9ae34c466cb91e0939f132d1c5b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c7e188b92f481af4a9ed7845bdd9967bb60bce11.tiff Titre An-Nasr Vendredi #228 (Le devoir de résistance) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-04-11 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000415 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu A sa An-nasr issa Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La sincérité (al-ikhlâs) : c'est l’une des œuvres du cœur ; elle est même en tête des œuvres du cœur car la sincérité est une condition sine qua non de l'acceptation des œuvres du serviteur par Allah. Nous entendons par sincérité la recherche de la Face d'Allah par l'œuvre, c'est-à-dire la recherche de son agrément, Lui Seul. La sincérité, son sens et sa nécessité pour les itinérants vers Allah, et l'épuration de l'acte de toute impureté liée à l'ego ou à la vie ici-bas. L'œuvre n'est alors accomplie que pour l'agrément d'Allah - Exalté soit-Il - pour la recherche de la demeure de l'au-delà, sans la mêler à ce qui peut l'entacher comme les désirs immédiats de l'ego, qu'ils soient apparents ou cachés, l'obtention d'un gain, l'assouvissement d'une passion, l'accès à un poste, le gain d'une somme d'argent, l'occupation d'un rang dans le cœur des gens, recevoir leurs éloges, ou. fuir leur dénigrement, satisfaire les gens en général, ou complimenter certains en particulier, obéir à une rancœur enfouie, une envie voilée, ou pour un orgueil latent, ou encore d'autres maladies, passions ou impuretés qui ont pour base commune : rechercher par l'œuvre quelque bien d'ici-bas ou l'agrément de quelque personne, en dehors de Dieu. La base de la sincérité dans l'œuvre est la purification de l'intention pour satisfaire Allah Seul. Nous entendons par l'intention : l'émanation de la volonté de l'homme pour accomplir un objectif requis pour lui. Cet objectif incitatif est le moteur de la volonté humaine pour se lancer dans l'accomplissement d'une œuvre. Les objectifs incitatifs sont nombreux et variés. Ils sont d’ordre matériels ou immatériels, individuels ou collectifs, liés à la vie ici-bas ou à celle de l'au-delà, l'insignifiant et futile ou grandiose et sérieux, liés aux plaisirs de la chair ou au contraire aux délices de l'esprit et de l'âme. Certains sont illicites, d'autres. Souhaitables, ou encore obligatoires. Ces objectifs incitatifs sont déterminés par le credo de l'individu, ses valeurs, son savoir, sa pensée, les concepts qui se sont cristallisés dans son esprit à travers l'étude, l'expérience ou l'influence de son environnement ou encore l'imitation d'autrui. Le véritable croyant est celui pour qui les objectifs incitatifs de la religion ont triomphé dans son cœur de ceux émanant des passions de l'ego. C'est celui pour qui les considérations de l'au-delà ont vaincu celles de la vie ici-bas ; celui qui a préféré ce qu'il y a auprès d'Allah à ce qu'il y a chez les gens. C'est pourquoi son intention, ses dires et ses œuvres sont pour Allah, sa prière, ses actes de dévotion, sa vie et sa mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. Telle est la sincérité. La sincérité est donc un fruit du monothéisme pur. La sincérité telle que nous venons de l’évoquer est un fruit du Tawhîd (monothéisme) parfait consistant à adresser à Allah Seul les œuvres cultuelles et Lui demander. et à Lui Seul, le Secours. Ce Tawhîd pur est exprimé dans la Parole d'Allah dans la sourate Al-Fâtihah : "C'est Toi (Seul) que nous adorons, et c’est Toi (Seul) dont nous implorons le secours." C'est par cette parole que le musulman invoque quotidiennement Allah avec toute confiance lors de la prière, pas moins de dix-sept fois. Pour le Cheikh Boureïma Abdou Daouda du Niger, ce verset constitue une sorte de contrat dans lequel le serviteur s’engage à n’adorer qu’Allah et à ne demander l’aide et l’assistance que de Lui, notamment pour la résolution des problèmes tels que l’enrichissement, la procréation... que seul Allah peut régler. Le prophète a dit à ce sujet à Ibn Abbas : « Jeune homme, je vais t’apprendre certaines paroles de sagesse : sois attentif envers Allah, Il sera avec toi ; sois attentif envers Allah, tu le trouveras devant toi ; si tu demandes, adresse-toi à Allah ; lorsque tu sollicites une aide, sollicite-la d’Allah... » Al-Boukhâry. Nombreux sont ces hommes et ces femmes qui souffrent énormément de... Servitude envers l'argent, envers la femme (ou l’homme), envers l’alcool, envers les ornements et les postes, ainsi que les instincts sexuels et leur pouvoir, ainsi que toutes les formes de servitude auxquelles les gens se sont soumis. Gris à cette sincérité pure, le musulman se débarrasse de tout esclavage, se libère de toute servitude pour n’être qu’au service du Tout Miséricordieux, la meilleure des servitudes. Il sera à ce moment comme Allah a ordonné à Son Messager : "Dis : 'En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers'" (C 6 V 162). La nécessité de la sincérité pour les itinérants. Les musulmans de toutes les générations sont unanimes quant à l'importance première et la nécessité de la sincérité dans toute œuvre humaine qui tend à rapprocher la créature du Miséricordieux. L'Imâm Abu Hâmid Al-Ghazâlî dit dans la préface du livre "L'intention, la sincérité et la véridicité" dans la section "Al-Munjiyât" du livre La Revivification (Al-Ihya) : Tous les gens périront sauf ceux qui ont le savoir, et ceux-là périront sauf ceux qui œuvrent, ceux-là périront également sauf les sincères. Les gens sincères sont exposés à un grand danger, car œuvrer sans intention est une peine, et l'intention sans sincérité est une hypocrisie, qui est l'égale de la désobéissance. De même que la dévotion sans véridicité n'est que pure perte. C'est pour cela qu'Allah (swt) a dit au sujet de toute œuvre où l'on mêle la recherche de quelque chose d'autre que l'agrément d'Allah : "Nous avons considéré l’œuvre qu’ils ont accomplie et Nous l’avons réduite en poussière éparpillée" (Sourate 25, Verset 23). Sahl Ibn ’Abd Allah At-Tustari a précédé Al-Ghazâlî par une parole similaire lorsqu'il affirma : "Les gens sont tous ivres sauf les savants, et les savants sont tous dans l'indécision et l'hésitation, sauf ceux qui ont mis en pratique leur savoir". Il dit aussi : "La vie ici-bas est ignorance et mort, hormis la science, et la science est entièrement un argument [contre celui qui la détient]. À l'exception de celui qui œuvre, et l'œuvre n'est que vaine poussière, sauf pour celui qui est sincère, et la sincérité est en péril jusqu'à la conclusion de la vie. Ibn ’Ata'illâh dit dans ses Hikam (Sagesses) : "Allah n'aime guère l'œuvre partagée, ni le cœur partagé. Quant à l'œuvre partagée, Il ne l'accepte point et le cœur partagé, Il ne va pas vers lui." Aussi, dans le hadith authentique narré par Abu Hurayrah - qu’Allah l'agrée - selon le Messager d’Allah - paix et bénédiction d'Allah sur lui : "Certes Allah ne regarde pas vos corps ni vos formes, mais Il regarde vos cœurs", puis il montra son cœur du doigt et dit : "C'est ici que réside très souvent... les catastrophes et les calamités ne s'abattent sur les peuples et communautés que par l'œuvre d'individus qui ne portent leurs espoirs ni en Allah ni en la demeure dernière... Des esclaves de la vie ici-bas, au cœur embrasé par l'amour de la fortune. Pour atteindre leurs passions et leurs vils intérêts, ils n'éprouvent la moindre gêne à... Ruiner la vie des autres et leur propre foi, transformant les habitats en ruines délaissées, les foyers en cimetières et la vie en mort. Il en va de même pour ceux qui ambitionnent le pouvoir et le leadership, les esclaves de la renommée et des rangs, passionnés de la gloire personnelle, l'héroïsme non mérité. Pour atteindre une gloire ou un pouvoir, ou pour conserver leurs acquis, ils n'éprouvent aucun regret à démolir des foyers, ou ruiner une communauté, voire des communautés, dans le seul but d'entendre les applaudissements des autres résonner dans leurs oreilles, d'écouter les voix emplir les gorges pour les acclamer, de voir les plumes s'activer pour leur éloge, et pour que les pauvres masses, désabusées, les glorifient et les louent de jour comme de nuit, pendant qu'eux, s'enfoncent confortablement dans les sièges du pouvoir et leurs délices ! Ceux-là n'ont de slogan que : Moi d'abord, et que le déluge emporte les autres après moi ! Ils ont déjà oublié la fin destinée aux négateurs. Zèle, la fin de pharaon, celui qui s’est déclaré Dieu, le très haut. L'islam n'accepte pas pour le musulman d'avoir une double face : une face qui cherche Allah et une autre qui se dirige vers des associés. L'islam refuse que la vie se scinde en deux : une pour Allah, l'autre au Tâghût. L'islam rejette la duplicité répugnante et le dédoublement détestable que nous observons dans la vie du musulman aujourd'hui. Nous trouvons un homme se comporter en musulman dans la mosquée, ou au cours du mois du Ramadan, mais dans la vie courante, dans son comportement, dans ses attitudes et prises de positions, c'est une toute autre personne. La sincérité est ce qui unit la vie du musulman, de telle sorte qu'elle soit entièrement pour Allah, de telle sorte qu'il soit lui-même entièrement pour Allah : sa prière, ses actes de dévotion, sa vie et sa mort appartiennent au Seigneur des Mondes, Lui seul. Extrait de : L'intention et la sincérité de Sheikh Yûsuf Al-Qaradâw AN -NASR Vendredi Bulletin d’information et de formation de l’AEEMB 01 BP 1817 Ouagadougou 01 Tél/Fax: 50.36.27.89 E-mail: comiteexecutif@aeemb.bf Site Web: www.aeemb.bf CR: 38 Numéro 228 Nombre de pages 4 -- id 11830 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11830 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33357 34247 34248 34249 34250 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/0fdcdd0cb271a2a4dd7b7e3e444d158cd5a71067.pdf https://islam.zmo.de/files/original/37b761ebe11f92ef024c43ea9c68651bef4b1ce9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2f09bd871096068e3a6592a553db839b3fad7703.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ecb1dc68e010b4dccc73df4b3fd7dc38c2c3a752.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c281e177013a9f596a2edb9977ae1e5ce6e157d5.tiff Titre An-Nasr Vendredi #229 (Quand le voile devient un repoussoir / Dix profits à baisser le regard) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15640 Asma Lamrabet Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/41 Hijab https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-04-18 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000414 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Il est souvent regrettable de constater que l’image de la femme voilée, engagée, laisse un temps soit peu à désirer. Qu’elle éprouve une renaissance de la foi dans son cœur et qu'elle décide de modifier son comportement et son attitude en fonction des principes de l’islam, c’est tout à son honneur et ce n’est en aucun cas critiquable. Ce qui le sera en revanche, c’est la façon dont elle va s’y prendre. Tout d’abord, son aspect extérieur est le premier à pâtir : plus d’islam voudrait dire pour elle, plus d’austérité. Plus son apparence est dure et rigoureuse, plus elle prétend être en conformité avec les normes religieuses. Ajouté à cela, l’absence de sourire et de gaieté dans le visage, et elle aura cet air renfrogné, gris et tristounet qui, selon elle, est directement proportionnel à son degré de croyance ! Il ne s’agit pas de se perdre dans des détails futiles. Mais généralement, c’est cela qu’on appelle une femme voilée, à son étonnante capacité de se mettre à l’écart des normes générales qui caractérisent la société aujourd’hui. Si l’islam prône un comportement vestimentaire discret, il n’exige pas de la femme qu’elle s’enlaidisse. Le propre de la nature de la femme est d’être plus coquette et pleine de petites attentions pour sa personne ; l’islam permet que la beauté féminine soit pleinement mise en valeur quand la femme est en présence de son mari, alors qu’il lui est demandé d’être plus discrète avec les autres personnes. Il y a une grande différence entre avoir un aspect plaisant, soigné et être provocante et indécente, entre la correction et la vulgarité, entre la sobriété et l’inconvenance. Par ailleurs, certaines femmes adoptent une « standardisation » du port du voile ; on rencontre les mêmes uniformes par-ci et par là suivant des règles assez strictes, alors que nulle part, il n’est dit en islam de porter un vêtement déterminé répondant à des normes qualifiées. d’islamiques. Ni le Coran ni la tradition du Prophète ne formulent un type précis de vêtement. Ce qui est islamique est plutôt dans la façon d’être générale : on n’est pas plus musulmane qu’une autre par le type de vêtement que l’on porte ; la foi ne se mesure ni aux mètres de tissu ni à la qualité de celui-ci. La foi se mesure à l’aune d’autres critères. Il est vrai que l’aspect extérieur est important, mais il demeure complémentaire, faisant partie d’un tout immense où foi et abnégation sont primordiales. Chaque femme qui a pris l’engagement de suivre les préceptes de l’islam fait en sorte que son aspect extérieur soit en harmonie complète avec sa foi intérieure. Elle aura dégagé de la sagesse et une beauté sereine que seule peut donner la véritable croyance. Avoir l’air terne, crispé et renfermé lui donne l’impression d’être pétrie de complexes, de doutes, voire d’instabilité psychique, ce qui en aucun cas ne peut coexister avec la plénitude qu’offre la foi en Dieu. Une peine rigide à l’image de leur apparence physique, qui consiste bien souvent en un repoussoir pour les autres, certaines femmes, portant le voile, ont aussi une façon de concevoir la religion caractérisée par un mode de vie particulièrement rigoriste, empreint d’interdits et de contraintes qui ont finalement pour conséquence de marginaliser celle-ci par rapport au reste de la société. En effet, un certain nombre de ces femmes font d’abord une fixation terrible sur le voile : toute leur vie va tourner autour de ce point de repère fatidique. Le voile sert alors de référence unique pour porter un jugement : la femme voilée est au-dessus de tout soupçon ; la femme non voilée est dénigrée car elle ne répond pas aux critères de la foi musulmane. Le voile est aussi brandi pour rallier la cause des voilées. En d’autres termes, on essaie de captiver les foules féminines en jouant sur cette unique corde : des pamphlets sur le voile, ses bienfaits, ses vertus et ses atouts sont déclamés devant une assistance souvent ignare en la matière et, avec Beaucoup de véhémence parfois, on rappelle les risques terribles qu’encourent les femmes désobéissantes, en utilisant des scénarios lugubres sur la mort, la souffrance dans le tombeau, l’Enfer. Beaucoup de femmes, le plus souvent incultes, succombent alors à ce type de discours ; elles se voilent la tête, se plient aux exigences vestimentaires que leur ont enseignées d’autres femmes voilées sans aucune compréhension ni assimilation du sens des principes religieux. D’autres femmes, à revanche, révulsées, refusent de se voiler, ressentant ce précepte comme une contrainte ridicule. On ne peut se permettre de porter un jugement catégorique sur ces femmes qui, sans doute motivées par leur bonne foi, utilisent ce genre de méthode. Mais on a le droit de critiquer les procédés utilisés qui « ne sont en aucun cas dignes de notre religion ». Réduire l’ensemble du merveilleux message de l’islam à cette parodie est inacceptable. À travers les versets du Saint Coran, il y a des leçons de pédagogie divine qu’on ferait mieux d’apprendre avant. d’émettre des sentences ou des leçons de morale rigide dépourvues de toute objectivité. Aborder la religion en imposant ainsi des concepts dogmatiques sans prendre la peine d’expliquer l’essence même de l’islam, c’est commettre du tort à l’image de cette religion en croyant lui rendre service. Le voile n’est pas une fin en soi, c’est un signe de soumission à Dieu, d’obéissance parmi tant d’autres que la musulmane doit ressentir pour pouvoir le porter avec plénitude et harmonie. Le voile est le résultat d’une démarche autonome, de la liberté de disposer de son corps et de son cœur. Le voile, comme la prière, le jeûne, la bonté, sont des notions qui ne peuvent être séparées, ni décortiquées une à une ; c’est un ensemble indivisible que l’on ressent, selon le degré de sa foi, un peu, beaucoup ou intensément. Extrait de : Musulmane tout simplement de Asma Lamrabet. Dix profits à baisser le regard. Baisser le regard permet de se conformer aux ordres d’Allah, ce qui constitue l’essence même du bonheur de l’homme. Rien n’est plus bénéfique au serviteur d’ici-bas comme dans l’au-delà, que de se conformer aux ordres de son Seigneur. Aussi, personne n’atteint le bonheur dans ce monde et dans l’au-delà qu’en s’y conformant et personne n’est touché d’un malheur si ce n’est pour les avoir négligés. Baisser le regard empêche cette flèche empoisonnée (le regard illicite) d’atteindre le cœur, ce qui le conduirait sans doute à sa perte. Baisser le regard permet de ressentir une intimité avec Allah et d’amener le cœur à se consacrer entièrement à lui. Par opposition, poser son regard sur l’illicite disperse l’attention du cœur, le distrait et l’éloigne d’Allah. Et rien n’est plus nuisible à l’homme que de regarder tout ce qui peut être proscrit, dans la mesure où cela provoque chez celui-ci un comportement désinvolte envers son Seigneur. Baisser le regard renforce le réjouit. Inversement, le cœur de l’homme s’affaiblit et s’attriste lorsque celui-ci ne contrôle pas son regard. Baisser le regard illumine le cœur qui, au Contrairement, s’assombrit lorsqu’on le porte sur l’illicite. C’est pour cette raison qu’Allah a révélé le verset de la lumière à la suite du verset sur le regard. Allah dit : « Dis aux croyants de baisser leur regard et de préserver leur sexe. » Ensuite, Il en a donné les fruits : « Allah est la lumière des cieux et de la terre, Sa lumière est semblable à une niche dans laquelle il y a un flambeau. » C’est-à-dire semblable à Sa lumière dans le cœur du croyant qui a accompli ses obligations et s’est éloigné des interdictions. Et lorsque le cœur s’illumine, il accepte une multitude de bonnes œuvres venant de toute part. Au contraire, lorsqu’il s’assombrit, il laisse place à un déluge de calamités qui l’atteint de tout côté. Donc, tout ce que l’on peut concevoir de blâmable, d’innovations, d’égarements, de suivi de passions, d’éloignement de la guidée et de ce qui conduit au bonheur, et d’occupation vers ce qui mène au malheur, discernement d’une part, et la maîtrise de soi d’autre part. Comme il est dit dans un récit. (âthar) : « Iblis fuit toute personne qui combat ses passions. » Et au contraire, le diable suit celui qui est à l’opposé de cela, de par le caractère abject, servile, méprisable et indigne de son âme. Comme l'a dit Al-Hassane : « Qu’ils avancent au son des sabots d’une mule ou du pas souple d’un cheval, l’humiliation du péché ne quitte jamais leur cœur. Ainsi, Allah humilie celui qui lui désobéit. » Allah veut en cela avilir ceux qui Lui désobéissent. Dans le Coran, la puissance et l’honneur sont liés à l’obéissance d’Allah. L’avilissement et l’humiliation sont liés à Sa désobéissance. Allah a dit : « La puissance appartient à Allah, ainsi qu’à ses messagers et aux croyants. » La foi se compose de paroles et d’actes, extérieurs et intérieurs. Allah dit : « Celui qui cherche la puissance, alors la puissance toute entière appartient à Allah, vers lui monte la bonne parole par la bonne action qui l’élève. » C’est-à-dire que celui qui veut la puissance, qu’il la cherche dans l’obéissance à Allah, le rappel des... Bonnes paroles, les œuvres pieuses, comme il est rapporté l’invocation de la prière de nuit. « Certes, ne sera pas humilié celui que Tu as protégé, et ne sera pas honoré celui que Tu as pris comme ennemi ». Celui qui obéit à Allah, Il le protège dans cette obéissance et il en tire honneur en fonction du degré d’obéissance. Et en Lui désobéissant, il s’éloigne de Lui et s’avilit par la même. Baisser le regard interdit au diable l’accès au cœur, car il pénètre par le regard (interdit) et parvient au cœur plus vite que l’air ne pénètre dans un lieu vide. Le diable lui représente alors qu’il a vue et l’embellit, il en fait alors une idole à laquelle le cœur est accroché. Plus, il le surveille et l’éprouve en embrassant son cœur avec le feu des désirs qu’il alimente par des péchés qu’il n’aurait jamais atteints sans ce regard illicite, tandis que le cœur est d’ores et déjà dans un feu ardent. Chaque souffle ne fait qu’attiser ce feu qui crépite maintenant, il est trop tard, le cœur est encerclé, cerné de toutes parts comme. Une brebis au sein d’un enclos incendié. Ainsi, ceux qui regardent l’illicite seront châtiés dans leur tombe par un lit de feu sur lequel les âmes seront déposées jusqu’à ce qu’elles soient réintroduites dans leur corps (au jour de la Résurrection). C’est ce qui fut montré en songe au Prophète d’après un hadith authentique. Baisser le regard libère le cœur afin qu’il puisse méditer sur ce qui lui est bénéfique, et s’y consacrer. Au contraire, regarder l’illicite détourne le cœur comme si cela s’immisçait entre l’homme et son cœur. Ses pensées le perdent et il suit ses passions en oubliant le rappel de son Seigneur. Allah dit : « Et ne suis pas celui que nous avons rendu insouciant à notre rappel, qui suit ses passions et dont le comportement est outrancier ». Le regard illicite est la cause de ces trois maux. L’œil et le cœur sont liés, l’un est occupé par ce qui occupe l’autre. Le cœur n’est pur que par la pureté du regard et l’œil n’est pur que par la pureté du cœur. De même, le cœur se corrompt par la... corruption à regard, et l’œil, par celle du cœur. Donc, si l’œil se corrompt, il entraînera le cœur. Il deviendra alors comme une poubelle dans laquelle se mêleront impuretés, souillures et saletés. Un tel cœur n'est pas en mesure d’acquérir la connaissance d’Allah, il n'est pas apte ni à l’aimer ni à revenir vers Lui. Comment un cœur pourrait-il ressentir une intimité avec son Seigneur et goûter au plaisir de se rapprocher de Lui alors qu’il contient tout ce qui y est contraire. Extrait de son livre : La maladie et son remède de Ibn Qayyim Al-Jawziyyah. Numéro 229 Nombre de pages 4 -- id 11829 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11829 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33356 34243 34244 34245 34246 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/41724843076044e1ddca154cf1d9407e0fb43e59.pdf https://islam.zmo.de/files/original/d664cc7a44a269b9a9ac6d2eafd83d3db19a5ce0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/183d4ee47e5aa2c995206efb81581e72f37cee7b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3a09e60929ad322f890a7fb75fb7bf705cd5a5b0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/af2b634298ccdbcef3656afddfef84bb41cd0b5a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #230 (La philosophie du travail en Islam) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-04-25 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000413 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu A ^ÎS>x SSSSSSSSESSSSBEESSSSSSSaSSSSSESSaSSSSSsa Mi An - nasm Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le travail est toute action accomplie par l’homme ou la femme en vue de subvenir à ses besoins ou de venir en aide à son prochain et de contribuer au progrès de la société. En Islam, le travail est indispensable. Quel que soit l’angle d’approche, le travail apparaît comme une valeur fondamentale assimilée au bien lui-même, à la vertu et au devoir. Le travail a pour but l’exploitation de la terre, son peuplement, sa viabilisation, en d’autres termes l’amélioration des conditions de vie, la culture pour se nourrir, l’invention, la rénovation, la construction, etc. L’Islam ne fait pas de distinction entre le travail manuel et le travail intellectuel. Contrairement à d’autres civilisations, l’Islam a d’emblée défini comme tel le travail en le valorisant, en le sanctifiant au point de le rendre un acte. d’adoration. En dehors de l'islam, le travail est mal défini, méprisé, discrédité, il n’a guère été apprécié à sa juste valeur. Fort nombreuses sont les digressions sur ce point. Certains considèrent le travail comme un fardeau ou une contrainte limitant la liberté de l’homme, d’autres le confinent dans des intérêts purement matériels, d’autres y voient une malédiction liée au péché originel. La Bible dit : « c’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de la vie... C’est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris » (Genèse 3.17-19). L’origine latine du mot travail est tripalium, un instrument de torture. Le mot « torture » a une connotation négative évoquant l’idée de soumission et d’esclavage. Les Grecs regardaient avec mépris le travail manuel. Selon eux, le travail est une dégradation, un déshonneur. Ce sont donc les esclaves qui travaillent. L’homme libre ne doit pas travailler ; il doit se consacrer aux... œuvres de l'esprit. L'islam est aux antipodes de ces conceptions. Il y a plus de quatorze siècles, l'islam a reconnu au travail sa valeur et sa dignité. Le travail procure la nourriture, ce qui est vrai en partie, mais ce n'est pas tout, car le travail ne se limite pas à un intérêt économique, autrement dit à un moyen de gagner de l'argent. Par contre, ce qui peut être considéré comme un apport remarquable est le génie de faire du travail l'équivalent de la pièce, cet apport fut celui du prophète Mohammed avant qu'il ne soit attribué à Luther. Les buts du travail Le but du travail est lié à la finalité de la vie, à la raison d'être de l'homme qui est l'adoration de Dieu. Cette adoration ne se borne pas à l'exercice du culte au sens purement cultuel, elle s'étend à l'accomplissement du bien et des bonnes œuvres en faveur d'autrui, de la société et de l'humanité en général. Jabir rapporte que le prophète (Paix et Salut sur lui) a dit : « Tout musulman qui plante un arbre fruitier se verra compter autant d'aumônes que... des fruits mangés, même s’ils ont été volés. « Rapporté par Muslim. Une autre version est formulée comme suit : « Tout musulman qui plante un arbre fruitier ou sème une graine se verra compter pour chaque homme, chaque animal et chaque oiseau qui vient à en manger, une aumône au jour de la Résurrection ». La société ressemble à une famille dont les membres se soutiennent les uns les autres. Tous les membres de la société ne sont pas aptes au travail, soit pour des raisons de santé, d’accident ou autre motif légitime. Ces derniers ont besoin de l’aide de ceux qui travaillent et qui peuvent travailler. Cette aide leur revient de droit étant donnée la fraternité humaine qui nous lie. L’utilité du travail. L’homme qui travaille est un être utile à lui-même, à sa famille et à la société. Non seulement il se prend en charge lui-même et sa famille grâce au travail, mais aussi il contribue à la prospérité, à la santé et à l’amélioration des conditions de vie. Comme cultivateur ou éleveur, il produit la nourriture et les aliments nécessaires à la subsistance, comme enseignant, il forme la jeune génération et la prépare au travail et à la relève, comme cadre, il veille, dirige et organise, comme technicien, il répare, conduit et invente ; comme ouvrier, il nettoie, entretient, veille au maintien de la propreté et de l’hygiène, construit et aide à la construction ; comme commerçant, il rapproche la marchandise du client ; comme médecin, il soigne et soulage les souffrances des malades. Toute contribution à l’exécution d’une tâche manuelle ou intellectuelle allant dans le sens du besoin au service du bien est un travail utile. Par comparaison à celui qui ne travaille pas, la différence est évidemment énorme. Celui-ci, outre le fait qu’il ne produit pas, représente une lourde charge pour la société. Sans compter que cette situation accentue sa vulnérabilité face aux tentations diaboliques. Il pourrait facilement devenir délinquant ou drogué. On comprendra pourquoi le prophète a baisé la main d’un de ses compagnons après qu’il. l’avait trouvé rugueuse à cause du travail. Puis il ajouta ces mots : « C’est une main que Dieu et son prophète aiment ». « Dieu aime que l’un de vous qui fait un travail le perfectionne », disait le prophète (Paix et Salut sur lui). Le travail est une occasion de pardon des péchés. Le prophète (Paix et Salut sur Lui) a dit : « Celui qui se trouve fatigué au soir à cause de son travail, celui-là se trouve pardonné à son soir ». Le travail est un devoir. L’Islam considère le travail comme un devoir. Celui qui travaille pour satisfaire ses besoins et les besoins de sa famille est dans la voie de Dieu. Un homme affairé passa un jour devant le prophète, certains ont dit que ce serait mieux pour lui s’il peinait dans la voie de Dieu. Le prophète leur répondit : « S'il bossait pour nourrir ses enfants en bas âge, ou pour se prémunir contre le besoin, il est dans la voie de Dieu ; s’il est sorti pour se montrer ou se vanter, il est alors dans la voie de Satan ». Chaque fois que le Prophète trouva quelqu'un en train de Mendier alors qu’il est capable de travailler, il le déconseillait de mendier pour préserver son honneur et sa dignité et l’aidait à trouver une occupation. C’est ainsi que l’Islam apprécie le travail et les travailleurs. Il considère le produit de la main comme la meilleure nourriture, disait le Prophète, celle que l’on acquiert au moyen du travail de sa main. Le prophète David, par exemple, vivait du produit de sa main. Le devoir du travail vient juste après le devoir de la prière ; Dieu nous exhorte à rechercher ou à regagner le travail une fois la prière accomplie : « Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah, afin que vous réussissiez. » Le musulman est responsable de l’entretien de son épouse, de ses enfants et de ses parents, et s’il n’assume pas convenablement cette responsabilité, Dieu lui demandera des comptes et le punira en cas de carence ou de manquement à ces obligations. « Il suffit à l’homme comme péché... » « celui d’abandonner ceux dont il a la charge » (hadith) Le travail est un acte d’adoration. L’islam va plus loin encore en considérant le travail comme un acte d’adoration. Toute activité, tout travail que le croyant exerce est considéré comme un acte de culte, d’adoration du fait qu’il ne triche pas et qu’il cherche toujours à gagner un salaire ou un bénéfice de manière honnête et licite. Lorsque le musulman fabrique un instrument, même un balai ou une table, ou lorsqu’il élève une construction avec l’intention de rendre service à lui-même ou aux autres, tout en reconnaissant que Dieu lui a donné la santé et les moyens de réaliser son ouvrage ou son projet, cette conviction et cette activité sont des actes d’adoration et il en aura la récompense. Lorsque le prophète a fraternisé entre les émigrés mecquois et les Ansars médinois, Abdurrahmane Ibn Aouf était lié par le pacte de fraternité à Qaïs Ibn Arrab’e. Ce dernier lui proposa la moitié de ses biens. Abdurrahmane Ibn Aouf n’avait pas accepté, il se contenta de... demander à son frère-convention de lui montrer le marché pour se lancer dans le commerce. Après avoir pris connaissance du marché, il se mit à acheter de la marchandise pour la revendre et ainsi il s’est procuré des ressources non seulement pour vivre et pour se marier, mais aussi pour soutenir la mission du Prophète (saw). En peu de temps, Abdurrahmane devint l’un des grands riches de Médine. Un jour, sa caravane composée de sept cents chameaux chargés de vivres entra à Médine et provoqua un grand remue-ménage. Aïcha (ra) interrogea son entourage : « Qu’est-ce que ce bruit ? » On lui répondit : « C’est la caravane d’Abdurrahmane Ibn Aouf qui rentre de voyage. » Aïcha dit : « Qu’Allah lui bénisse ce qu’il lui a donné dans ce monde, certes, sa récompense dans l’au-delà est beaucoup plus importante. J’ai entendu le Messager d’Allah dire : « Abdurrahmane Ibn Aouf entra au paradis en rampant. » On a rapporté cette bonne nouvelle à Abdurrahmane Ibn Aouf, lequel se précipita vers Aïcha et lui dit : « Ô Mère, est-ce... » « Vrai que tu as entendu cette annonce du prophète ? » Oui, lui rétorque Aïcha. Il a sauté de joie en disant : « Si je pouvais, je voudrais entrer debout au paradis, je te prends à témoin, mère, que je fais don à Dieu (fi sabil illah) de toute cette caravane, les chameaux, leurs bâts et leurs charges. » Le prophète a vu un homme qui se consacrait au culte dans la mosquée. Il interrogea ses compagnons : « Qui subvient à ses besoins ? ». Ils dirent : « Nous tous ! » Alors, le prophète a dit : « Vous êtes tous mieux que lui. » Une autre version : « Son frère (qui subvient à ses besoins) est mieux que lui. » D’après Az-Zoubair ibn al-Awwâm, le Prophète (Paix et Salut sur lui) a dit : « Il vaut mieux faire des fagots de bois en montagne et les ramener sur son dos pour les vendre que de mendier auprès des gens, qu’ils vous donnent. » Bukhari : « Celui qui cherche ce qui est licite pour éviter la mendicité, nourrit sa famille et étend sa générosité à son voisin, rencontrera Dieu avec un visage comme la pleine lune. » Compte tenu de ces enseignements, Omar, le deuxième Calife, a fait un reproche à un homme qui aimait s’installer dans la mosquée sans travailler, lui disant : « le ciel ne peut être d’or ni d’argent ». Ainsi, au regard de l’islam, le travail n’est ni une malédiction ni un supplice, c’est plutôt un devoir, un honneur, et surtout un remède à certains maux, entre autres, la pauvreté de la communauté. Source : www.bismillah-débats-fr Lisez et faites lire An-Nasr, vendredi 46. Numéro 230 Nombre de pages 4 -- id 11469 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11469 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33181 33545 33546 33547 33548 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ede0b825d8b30cb51c317ac0ab25ce7ecfff7a68.pdf https://islam.zmo.de/files/original/150eab4da294d68955dee42b76d1fed0312dae30.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1dc2c3ec737956ea3998f11e014cf71200f7ec05.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2dd8b84c17d3cb45aa973662a2408a3b78d6ea05.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b5ca9b6d13a2ee6b9708dc8a7485f7d1030ca327.tiff Titre An-Nasr Vendredi #231 (Islam et laïcité) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/5 Laïcité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-05-02 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000238 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu XS-, HEEEEEEEEEEEEEEHHËËËËËËËËËËËËËËËËËËË^ËËEI H An - nasn W | ET H H lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Un regard sur l’histoire de la laïcité nous permet de constater deux points importants : La laïcité est un concept étranger à l'islam et au monde musulman. L’idée de laïcité s’est cristallisée avec la Révolution française de 1789. Auparavant, l’Église catholique a commis des abus. Elle a entraîné dans ses abus le pouvoir politique jadis basé sur la féodalité dont l’inquisition et l’esclavage n'étaient que les aspects apparents de ses injustices. Les horreurs de l’Église catholique ont mis à mal la religion et poussé les gens à la stigmatiser et à la marginaliser. C’est dans ce contexte que le concept de laïcité a vu le jour. Cette doctrine a été conçue non pas pour brimer ou maltraiter la religion, plutôt pour la protéger. Au départ, la laïcité signifie séparation entre les Églises et l'État. L’État ne doit ni subir l'influence de L’Église ne doit ni exercer sur elle une quelconque influence. Et l’Église ne doit pas se mêler des affaires de l’État, plus particulièrement du domaine politique. La laïcité a donné naissance à trois principes : la liberté du culte, l’égalité des citoyens devant la loi, la neutralité de l’État. La liberté du culte permet à chaque citoyen de pratiquer sa religion. L’égalité devant la loi veut que tous les citoyens soient placés sur un pied d’égalité. L'État doit s’interdire toute forme de discrimination, de favoritisme ou de privilèges à l’égard des religions. La neutralité de l’État équivaut à la non-ingérence de celui-ci dans les affaires religieuses. Cette neutralité doit s’observer à tous les niveaux et dans tous les rapports entre l’administration et les administrés. L’administration, autrement dit les services publics, doit donner toutes les garanties de neutralité de manière à ne permettre aucune suspicion de la part des usagers. Telle est la laïcité originelle, celle de Jules Ferry et. d’Aristide Briand entre autres. Elle était conçue de manière à protéger et respecter les croyances, y compris les modes de vie liés à ces croyances, c’est-à-dire l’habillement, la nourriture, les noces, les funérailles, etc. La laïcité dans les faits Il se trouve qu’en réalité ces principes sont loin d’être respectés dans certains pays laïcs. Les religions ne sont pas traitées sur un pied d’égalité. L’État continue à intervenir dans les affaires de la religion. En pratique, tout le monde sait que l’islam est exclu du champ politique. Au nom de la laïcité, les musulmans n’ont pas le droit de créer un parti politique même dans les pays musulmans ou majoritairement musulmans, alors que dans certains pays, les chrétiens peuvent exercer des activités politiques y compris la création de partis et de syndicats. Ce qui est déjà une entorse grave au principe de l’égalité en droit. Il existe dans des établissements publics des chapelles, des statues, des images de la sainte Vierge et du Christ, alors que des Les fillettes voilées ont été expulsées des lycées et des collèges et le foulard fut interdit par la loi. Dans les pays laïcs, les jours de fêtes chrétiennes sont chômés et payés, le dimanche est un jour de repos hebdomadaire et le dimanche est le jour du Seigneur, jour consacré à Dieu, dans la chrétienté. Les écoles confessionnelles chrétiennes sont subventionnées dans de nombreux pays, même dans les écoles publiques, le christianisme est de loin plus favorisé que l’Islam, tant dans l’effectif des enseignants que dans le contenu des programmes et le temps consacré à l’enseignement. On ne peut donc dire que la laïcité s’applique de la même façon et à égalité à toutes les religions. Dans certains pays, le principe de neutralité de l’Etat n’est qu’une théorie. L’Etat interfère dans les affaires religieuses en interdisant le foulard, la construction de mosquées, en voulant intégrer les musulmans coûte que coûte. L’intégration sous-entend abdication, prise de distance par rapport à la religion, cesser de prier. et de jeûner, en un mot cesser d’être musulman. C’est tout simplement le reniement de soi que l’on veut. On impose aux filles des cours d’éducation physique et sportive sans tenir compte de leur choix en termes de décence et de pudeur. Dans les hôpitaux, l’accouchement est pratiqué par des médecins hommes, au lieu que ce soit effectué par des accoucheuses ou des médecins femmes. Il est de plus en plus évident que nous avons affaire à une laïcité agressive qui s’efforce de façonner la religion à son goût et de faire abdiquer les fidèles. Dans l’Europe des droits de l’homme, nous apprenons de temps à autre des mosquées saccagées, le saint Coran profané, le Prophète insulté et caricaturé. Les discriminations à l’emploi et au logement sont des pratiques courantes. Certains ont dû changer de noms pour avoir un emploi mais sans succès pour la plupart des cas. L’islam est accusé de tous les maux. On ne cesse de mettre sur son dos des pratiques inhérentes aux traditions populaires, comme l’excision ou le mariage forcé. et dont l’islam n’est nullement responsable. La laïcité dans les textes La laïcité est basée sur des textes auxquels elle doit se conformer. Nous prenons comme exemple les seuls textes fondateurs dont les principes figurent dans la plupart des constitutions des pays laïcs. Parmi ces textes, figure la Déclaration des droits de l’homme de 1789 qui précise dans son article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». Vient ensuite la loi du 9 décembre 1905 qui affirme dans son article 1er que « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes, sous les seules restrictions édictées [...] dans l’intérêt de l’ordre public ». Ces deux textes consacrent à l’évidence la liberté de culte. Les Conventions internationales s’inscrivent dans le même sillage. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 précise en son article 18 que « Toute personne a droit à la liberté ». de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, y compris l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. Les dispositions de l’article ci-dessus ont été reprises d’une part dans l’article 18 du pacte international relatif aux droits civils et politiques signé à New York le 19 décembre 1966 et ratifié par la France le 29 janvier 1981, et d’autre part, dans le premier alinéa de l’article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, en ce sens que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ». Le tourbillon du port du foulard en France a donné lieu à des déclarations d’éminents responsables politiques ainsi qu’à une importante jurisprudence du Conseil d’Etat avant la promulgation de la loi du 17 mars 2004 interdisant le port du foulard. Avant que le Conseil d’Etat ne se prononce, plusieurs voix, et non des moindres, se sont élevées pour assurer que le port du voile ne porte aucune atteinte à la laïcité. Citons entre autres le ministre de l’Éducation nationale, Lionel Jospin, lequel, sans omettre de rappeler son attachement à la laïcité, appelle les journalistes au calme, assurant que « l’école est faite pour accueillir les enfants et non pour les exclure ». Mme Danielle Mitterrand explique aux journalistes : « Si aujourd’hui, deux cents ans après la Révolution, la laïcité ne pouvait accueillir toutes les religions, toutes les expressions en France, c’est qu’il y aurait un recul ». Il est en conséquence important de rappeler que la laïcité authentique est celle qui garantit la liberté de pratiquer la religion. Les principes de cette laïcité authentique ont été confirmés par le Conseil d’Etat, lequel, dans son avis du 27 novembre 1989 sur le port du foulard, affirme : « le principe de laïcité implique nécessairement le respect de toutes les... » croyances, déjà reconnu par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, aux termes duquel « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». Le conseil d’Etat précise que le port du voile s’inscrit dans le cadre de la liberté de conscience reconnue tant par les lois de la république que par les Conventions internationales ratifiées par la France. À cet égard, il rappelle qu’en vertu de ces Conventions, la France s’est engagée : « à garantir à tous les individus se trouvant sur son territoire le droit d’accéder à l’enseignement sans distinction aucune notamment de religion et à prendre les mesures propres à donner effet à un tel droit ; à assurer la liberté de pensée, de conscience et de religion, et la liberté de manifester sa religion ou ses convictions individuellement ou collectivement, en public ou en privé, sous la seule réserve des restrictions prévues par la loi et nécessaires à la protection de la sécurité, de l’ordre et de la santé publics, de la morale ou des libertés et des droits fondamentaux d’autrui ; à respecter, dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, le droit des parents de faire assurer cette éducation conformément à leurs convictions religieuses ; à prendre les mesures nécessaires pour que l’éducation favorise la compréhension et la tolérance entre tous les groupes raciaux et religieux. Cette liberté, assure le Conseil d’État, comporte pour les élèves le droit d’exprimer et de manifester leurs croyances religieuses à l’intérieur des établissements scolaires, dans le respect du pluralisme et de la liberté d’autrui. La haute juridiction conclut enfin que le port de signes par lesquels les élèves entendent manifester leur appartenance à une religion « n’est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité, dans la mesure où il constitue l’exercice de la liberté d’expression et de manifestation de croyances religieuses ». Sauf, souligne-t-il, si ces signes constitueraient, en raison de leur caractère ostentatoire ou revendicatif, un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande susceptible de troubler l’ordre public, de perturber l’enseignement ou de porter atteinte à la dignité ou à la liberté de l’élève ou de l’enseignant. La question se pose de savoir si le port du voile peut constituer une provocation ou un acte de prosélytisme ? La réponse est NON. Le port du voile ne constitue ni provocation ni acte de prosélytisme. Et il ne saurait en aucun cas troubler l’ordre public ni perturber le fonctionnement de l’enseignement. Sinon, la minijupe et le décolleté constitueraient des actes de prosélytisme. La loi du 17 mars 2004 contre le port du foulard est en totale opposition avec les principes susmentionnés. Elle heurte de front la liberté de conscience garantie par les Conventions internationales ratifiées par la France. La supériorité des traités sur les lois, même postérieures, est consacrée par l’article 55 de La constitution française (arrêt Nicolo, Conseil d’État 20 octobre 1989). Une idéologie anti-islamique Si la laïcité, comme on l’a vu, veut dire neutralité par rapport aux religions, il va de soi que cette neutralité doit servir de garantie à la libre expression de toutes les religions sans favoritisme et sans distinction aucune. Or, la réalité est tout autre. En fait, la laïcité a dévié de ses principes, elle devient visiblement une idéologie anti-islamique. « La laïcité, dès lors, n’est plus ce qu’elle devrait être : tolérance, pluralisme, respect des différences. Elle devient vide spirituel et parfois même refus systématique de toute interrogation métaphysique et de toute recherche religieuse. » La laïcité dans certains pays est utilisée comme un cheval de bataille contre l’islam, ses valeurs et ses symboles. Une laïcité qui se dresse contre le choix démocratique des peuples musulmans comme c’est le cas de l’Algérie, de la Tunisie, de la Turquie, ou celle qui dénie les droits les plus élémentaires des... citoyens, tels que le port du foulard ou le droit à l’éducation, puisque les filles voilées ne sont pas admises à l’école publique, une telle laïcité n’est pas digne de faire partie des valeurs républicaines. Celle-ci ne s'est pas contentée de priver l’islam de la dimension politique dont il ne s’est jamais séparé depuis son apparition, elle s’immisce en plus dans le domaine du culte pour le régenter et le maintenir constamment sous pression. Une telle laïcité aussi partisane qu’injuste ne fait qu’approfondir le fossé entre elle et les populations musulmanes. En effet, il n’est pas difficile de comprendre les buts inavoués de cette idéologie déguisée qui se résument comme suit : moins de religion et plus d’impiété, moins de moralité et plus d’immoralité, tels sont les objectifs visés par la laïcité. D’une part, elle s’efforce de restreindre de plus en plus l’espace religieux par la multiplication des interdits. D’autre part, elle s’ingénie à combattre l’islam par divers moyens, notamment en déformant ses enseignements, en encourageant explicitement ou par un laisser-faire criard les sectes hérétiques, la débauche, l’alcoolisme, les jeux de hasard, l’homosexualité, en un mot la corruption des mœurs par la diffusion de toutes sortes d’écrits, de sons et d’images obscènes. Il convient de retenir enfin que la religion est une dimension importante de la société ; la laïcité doit tenir compte de cette dimension, de ses composantes humaines dont le respect s’impose à plus d’un titre, en vertu des principes de base sur lesquels elle s’appuie. Elle n’est rien demandé d’autre à la laïcité que de prendre ses distances par rapport à la religion, et de traiter les citoyens de la même façon sans distinction d’origine, de race ou de religion. source: www.bismillah-debats.fr - p 50 Numéro 231 Nombre de pages 4 -- id 11828 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11828 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33355 34239 34240 34241 34242 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/9e42b29a850e4c6f34753eb12af5f08437bb3e16.pdf https://islam.zmo.de/files/original/70224e9140a730dd0373611d94dc3a5f2eea3c1a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fd604fb30f6e07396f23347e10ea72f754f2e38e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d6cc62770a615025c540b2c4a290a086746cb314.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e9a76347e23976ed013a3aae9628ab204e6366af.tiff Titre An-Nasr Vendredi #232 (La sexualité en Islam) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15598 Amira Nassi Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-05-09 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000412 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Aussi : Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Il fallait oser relier l’Islam à la sexualité et à la féminité. On avait jusqu’alors pris l’habitude de réunir ces mots pour mieux les opposer. Mais en réalité, seuls ceux qui cherchent humblement à découvrir la teneur de ces trois conceptions y voient un lien fort et une réelle interdépendance, au-delà des préjugés, des « on-dit » et des tabous. En effet, n’en déplaise à certains, la religion musulmane reconnaît pleinement l'importance de l’acte charnel dans la vie spirituelle des hommes et des femmes. Elle nous enseigne sans complexe les nécessités, les normes et les règles de conduite qui définissent cette dimension essentielle de l’être humain. La sexualité est donc loin d’être une affaire « sale » et rien de religieux ne saurait justifier l’ignorance et la méconnaissance de certains musulmans sur ce sujet précis. Par conséquent, comme tout autre fait social, Elle doit être étudiée et faire l'objet d’attention, de lectures et de réflexions. Parce que le « besoin de chair » s’impose de lui-même, chacun se doit donc de s’interroger sur sa propre condition et, par la suite, éviter les réponses trop hâtives. Qui suis-je en tant qu’entité sexuée ? Qu’est-ce qu’une femme et qu’est-ce qu’un homme ? Quelles sont les spécificités psychologiques et les caractéristiques physiques propres à chacun ? Quelles sont les perspectives et les finalités du « mariage des corps » et comment se construit à long terme une sexualité à deux ? Il est clair que nous ne pouvons répondre à toutes ces interrogations sans mettre en relief les mécanismes naturels, la composition biologique et les différentes approches religieuses, sociologiques et psychologiques qui définissent notre personnalité. De par notre travail sur le terrain, nous observons que, malgré l’omniprésence du sexe dans les médias, de nombreuses questions sur le sujet demeurent. Il s’avère terriblement difficile d’établir. un lien direct entre toutes ces données et soi-même. Il semblerait que ce soit encore plus compliqué pour les musulmans, qui porteraient en eux le lourd fardeau de la « honte », héritée, exportée et mal comprise de générations en générations. Visiblement, la définition exacte de la pudeur « religieuse » s’est perdue au fil du temps, au détriment des traditions et des coutumes locales des pays d’origine. Le glissement des mots a fini par installer la peur, la gêne et le tabou ; ce qui explique pourquoi chez certaines, toutes discussions en rapport avec la sexualité dérange profondément. Tout plaisir sensuel est alors considéré comme un luxe terrestre, qui n’est réservé qu’aux « autres », les non-musulmans. Or, cette réflexion est contraire à l’esprit de l’Islam (pourtant mis en accusation). Celui-ci encourage vivement la sensualité dans le cadre du mariage, qui est de fait, considérée comme une aumône mutuelle et est incontestablement le nid de tous les miracles. Nier ce don céleste, qui permet à chacun de Transmettre la vie, c’est remettre en cause un des plus beaux « signes » de Dieu et rater une « véritable occasion d’émerveillement » devant Sa création. Nous souhaitons donc sensibiliser les musulmans sur cette question et sur l’éducation sexuelle que cela implique, car connaître le fonctionnement de son corps et de sa psychologie est, nous semble-t-il, le meilleur moyen de « s’apprivoiser » et de canaliser la puissance de ses pulsions sexuelles. De plus, nous pensons fermement que le fait de combler ses carences - en termes d’information - permet de limiter les incompréhensions entre les deux sexes et donc, de désamorcer les conflits que la méconnaissance de l’autre peut engendrer. Nous avons bien conscience des difficultés que génère le fait d’aborder l’intimité des corps, thématique largement exploitée par les marchands d’illusions - cela peut surprendre voire heurter la sensibilité des plus pudiques. Mais, nul ne saurait nier la nécessité d’apporter des éléments de réponse (et donc un soutien) à ceux. qui ont fait vœu de chasteté et de fidélité dans une société où tous les sens sont mis en émoi, où le (semi) nu est omniprésent et où la pornographie est à portée de main. En outre, nous sommes persuadés que la connaissance de son intimité sexuelle s’apprend ! D’abord dans la théorie, ensuite dans la pratique (licite). C’est donc afin de fournir quelques clefs de compréhension sur ce sujet crucial, pourtant très peu abordé dans les sphères musulmanes, que nous vous proposons cet article. À défaut de pouvoir répondre individuellement aux problématiques de chaque musulman, nous souhaitons amener l’ensemble des frères et sœurs vers une réflexion personnelle et profonde sur les pulsions naturelles de l’être humain (le but étant que chacun inscrive son intimité sexuelle dans un projet de vie serein). Dans un souci de vulgarisation - qui nous permettra d’approcher le plus grand nombre - nous avons voulu aborder le thème de la sexualité de façon ludique et originale, en mariant les sciences dites « profanes » à... vision islamique du sujet. L’idée de ce texte est la conséquence d'une absence relative d’un tel écrit sur le marché du livre. Combien de fois nous est-il arrivé de rechercher en vain des ouvrages pratiques et en rapport avec notre mode de vie ! Certes, dans la plupart des librairies classiques, on y trouve de nombreuses publications spécialisées, traitant de la sexualité moderne au sens le plus large. Cependant, certaines de ses formes actuelles ne correspondent pas à la grille de lecture du musulman (la succession des conquêtes sans « cadre », l’échangisme, la pornographie, l’homosexualité, etc.). De plus, les illustrations et les photographies de corps dénudés, plus ou moins explicites, peuvent gêner les croyants. Nous imaginons aussi que le fidèle recherche une saveur religieuse qu’il ne pourra pas trouver par définition, dans la relative neutralité des écrivains non musulmans. Parallèlement, il existe des ouvrages très intéressants sur le « devoir » de sexualité en Islam. Ainsi, de nombreuses Références religieuses sur le sujet ont été répertoriées. Cependant, malgré le profond respect que nous vouons à leurs auteurs, nous pensons que ces écrits manquent d’un travail de « réactualisation » : ils donnent parfois l’impression au lecteur d’être éloignés de sa réalité, en abordant par exemple la sexualité uniquement sur le plan législatif (droits/devoirs). Notre texte est donc la synthèse pratique de ces différents univers. Nous souhaitions qu’il réponde (très) concrètement aux questions (très) pratiques que se posent les musulmans en matière de sexualité. Évidemment, nous voulons encourager nos fidèles lecteurs, jeunes et moins jeunes, ensemble ou séparément, à le lire et à engager des discussions entre eux. La sexualité est en effet l’entreprise de deux individus et il n’y a pas de sexualité épanouie sans échange. Il ne peut donc y avoir de connaissance spécifiquement masculine, ni de connaissance spécifiquement féminine. Il n’y a rien que les hommes doivent ignorer sur leur conjointe, sous prétexte. que ce serait un savoir réservé aux femmes... et vice versa. L’un et l’autre sont concernés... par l’un et l’autre ! Chacun pourra donc réfléchir sur son corps et celui de son partenaire, apprendre à les connaître, les aimer et leur offrir ce qu’il y a de bon pour eux. Notre volonté est aussi d’accompagner nos jeunes frères et sœurs, sur le chemin du mariage car, pris entre les préparatifs de la fête, les entretiens familiaux et les petits tracas du moment, beaucoup en oublient de s’intéresser à la rencontre des corps ! Acquérir des notions théoriques sur sa sexualité doit pourtant être l’objet d’un travail sincère, avant et pendant le mariage. Il rassure les (futurs) mariés et permet d’acquérir de la substance pour discuter, argumenter, communiquer et dédramatiser « la chose » avec son conjoint. De plus, les mariés d’aujourd’hui seront les parents de demain et il leur incombera donc de donner une éducation sexuelle globale à leurs enfants le moment venu. Ceci relève tout simplement du bon sens et de la survie. des bonnes valeurs transmises. Et parce qu’il est parfois plus simple de piocher des réponses directement dans un petit livre que d’assumer une discussion face à face. En effet, si des prémisses pédagogiques en la matière n’ont pas été transmises relativement tôt (discours adapté à l’âge évidemment !), il devient difficile ensuite d’installer une complicité et une aisance de parole entre parents et enfants. Certains frères ou sœurs deviennent alors extrêmement gênés lorsqu’un proche aborde ce sujet. Il est pourtant nécessaire de prendre conscience, d’une manière ou d’une autre, de son corps, de ses attentes, de ce qui est biologiquement normal et de ce qu’il faut religieusement atteindre. Évoquer la sexualité sans langue de bois, sans détours, sans fausse pudeur, avec un franc parler, nous paraît être le seul moyen d’approcher cette dimension inhérente à l’être humain. De plus, nos réflexions, nous l’espérons, seront dénuées de passion et ne nous inscriront pas sur le registre de l’accusation et du mépris. Certains ont en effet pris l’habitude d’aborder essentiellement la question sexuelle sur ce ton, répétant infatigablement les interdits et les condamnations qui s’en suivent. Certes, nous ne pouvons traiter de la sexualité en Islam sans en déterminer les limites - nous ne remettons pas ce principe en cause - cependant notre travail ne cherchera pas à incriminer le lecteur plus qu’il n’en faut. Loin de nous l’idée de nous enfermer dans un discours négatif et culpabilisant, qui peut parfois manquer de pédagogie et ainsi provoquer une stagnation, voire un recul spirituel des personnes concernées. Notons aussi que la plupart de nos observations, fondées sur la biologie par exemple, concernent les hommes et les femmes dans leur essence même - et ce, quelles que soient leurs convictions philosophiques ou religieuses. Quant à l'aspect culturel de la sexualité, nous avons choisi, par affinité, de travailler essentiellement sur la référence islamique. Le lecteur ne sera donc pas surpris de voir nos analyses se Ruant : avec le champ lexical du religieux. Pour finir, nous rappelons par principe notre intention première, même si dans les faits, cela relève exclusivement du secret divin. Cet article, sans être totalement exhaustif, a été écrit pour permettre aux jeunes femmes, aux (futures) épouses, de se réapproprier leur corps, de le connaître, de l’accepter, puis de l’aimer. Il a également été rédigé pour les hommes sensibles et désireux de comprendre les spécificités physiques et psychologiques de leur (future) compagne. Des clés indispensables, nous semble-t-il, pour accéder à une intimité épanouie. Amira Nassi AN-NASR Vendredi Bulletin d’information et de formation de l’AEEMB O1 B B 1817 Ouagadougou O 1 Tel /Fax : 50.3627-89 E-mail : comiteexecutif@aeemb.lf Site Web : www.aeemb.bf Numéro 232 Nombre de pages 4 -- id 11827 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11827 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33354 34235 34236 34237 34238 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2d9e5c1a2ea0dc3f00337fcdcaf78569882bec88.pdf https://islam.zmo.de/files/original/776550a7822ad0e132dabbc5f7f5b77410633261.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bc6c1792ffd0d0716538f15e6fe9eb58ea5c4092.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4fc5ecc57e9f4f927d2238e83a1623f0b047cace.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1efcae4cdb7078207d4b30f51e7424d63009709d.tiff Titre An-Nasr Vendredi #233 (Crise libanaise et intoxication médiatique) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15562 Mohamed Tahar Bensaada Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-05-16 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000411 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon une fois de plus. Les derniers développements de la crise politico-constitutionnelle libanaise ont donné lieu à une campagne d’intoxication médiatique des plus grossières. Le Hezbollah serait coupable d’un « coup de force » contre les institutions « démocratiques » de l’État libanais. Au-delà de l’interprétation tendancieuse de ce qui reste un développement déplorable d’une crise politico-constitutionnelle complexe qu’on ne peut comprendre et résoudre sans la replacer dans un cadre géopolitique régional en butte à des interventions étrangères, américaines en premier lieu, les véritables enjeux stratégiques sont occultés par les médias occidentaux. De quoi s’agit-il en dernière analyse ? Si on prenait la peine de reprendre le fil des événements depuis le début, on s’apercevrait aisément que le véritable « coup de force » provient de cette même « majorité » gouvernementale qui crie aujourd’hui au « coup de force » du Hezbollah ! En effet, la double décision gouvernementale de mettre fin à la mission d’un responsable sécuritaire proche du Hezbollah en poste à l’aéroport international de Beyrouth et la mise hors la loi d’un réseau de télécommunications de 100 000 lignes appartenant au même Hezbollah, outre qu’elle souffre d’un vice de forme puisqu’elle touche à une question sécuritaire nationale qui devrait réunir le consensus intercommunautaire, apparaît comme une action préventive et délibérée en vue d’atteindre un double objectif tactique d’une gravité avérée si on l’analysait du point de la sécurité nationale libanaise : d’une part, le limogeage du responsable proche du Hezbollah vise directement à faire de l’aéroport de Beyrouth une plate-forme ouverte aux agissements des services de sécurité américains (et donc israéliens). D’autre part, la neutralisation du réseau de télécommunications du Hezbollah vise à priver ce dernier d’une capacité de communication autonome, déterminante en cas de conflit avec Israël. De la même manière qu’il a surpris les agresseurs israéliens par sa capacité de résistance opérationnelle sur le terrain, durant l’été 2006, le Hezbollah a, cette fois-ci, surpris ses adversaires internes et externes par sa capacité de réaction rapide, montrant que la meilleure défense peut être l’attaque. Dans le contexte présent, il s’agit plus d’une contre-attaque. Il ne faut pas s’y tromper et il ne sert à rien dans ce cas de se cacher derrière les arguments fallacieux du formalisme juridique pour juger de la nature de la contre-attaque du Hezbollah. Ce que les médias occidentaux et certains médias arabes oublient de rappeler, c’est que la « souveraineté » de l’État libanais dont ils se servent comme un cache-sexe est avant tout mise à mal par l’interventionnisme américain et européen dans les affaires intérieures du Liban. En effet, on ne peut comprendre la nature des derniers développements de la crise libanaise sans comprendre au préalable les enjeux véritables de la crise politico-constitutionnelle que d’aucuns voudraient instrumentaliser pour en faire l’anti-chambre d’une nouvelle guerre civile. La crise libanaise n’est pas une crise entre communautés même s’il existe des forces politiques qui cherchent à prendre en otage telle ou telle communauté pour en faire une chair à canon dans un conflit contraire aux intérêts supérieurs du Liban et de la région. La crise libanaise est avant tout une crise politique. Dans le système constitutionnel libanais, le fait même que des ministres chiites et un ministre représentant la communauté chrétienne orthodoxe quittent le gouvernement remet gravement en question le consensus intercommunautaire indispensable dans le traitement de toute question engageant le destin national. Dans ces circonstances, continuer à parler de « majorité » gouvernementale et de légitimité constitutionnelle comme le font les médias occidentaux relève tout simplement d’une manipulation grotesque digne des services. d’action psychologique des armées coloniales ! Le blocage politico-constitutionnel entourant l’élection d’un président de la République ne peut s’expliquer en dehors de ce contexte. Les Américains, et leurs alliés israéliens et européens, savent qu’au fond toute solution constitutionnelle consensuelle risque de faire revenir le Liban dans le camp de la résistance régionale au nouveau plan impérial que l’oncle Sam cherche à imposer dans la région. Or, la mise en œuvre de cette « pax americana » doit passer nécessairement par la neutralisation de la Syrie, de l’Iran et de leurs alliés, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien. Les raisons sociologiques, démographiques et politiques qui expliquent l’équation politique libanaise sont nombreuses, mais il n’y a aucun doute que l’ouverture démocratique relative qui caractérise ce pays depuis sa naissance y est pour beaucoup. À cet égard, on peut légitimement émettre l’hypothèse que si dans les autres pays arabes, une ouverture démocratique véritable sonnerait. Le glas de la politique de compromission anti-nationale dans laquelle se complaisent les régimes compradores qui ne doivent leur survie qu’à leur soumission au nouvel ordre international. Le fait de rappeler ce cadre général, sans la prise en compte duquel on ne peut comprendre les derniers développements de la crise libanaise, ne nous interdit pas de considérer les autres aspects qui contribuent à envenimer le conflit et qui risquent d’être instrumentalisés par les Américains et leurs alliés. Dans sa recherche légitime à s’assurer une ceinture de sécurité régionale contre les menaces réelles que font peser sur lui Américains et Israéliens, l’Iran n’est pas à l’abri de quelques velléités hégémoniques que ses adversaires ont vite fait de grossir auprès de ses voisins arabes en vue de justifier les fabuleux contrats d’armement qui se chiffrent en dizaines de milliards de dollars et le protectorat de fait qu’ils leur ont imposé depuis la première guerre d’agression contre l’Irak de 1991. Par ailleurs, malgré tous. Les efforts de communication déployés en vue de faire passer son message de résistance nationale, le Hezbollah continue à donner l’apparence d'un mouvement avant tout chiite, lié à l’Iran et auquel on attribue, à tort ou à raison, une volonté politique hégémonique dans l’espace public libanais. Mais quelle que soit la teneur de ces éléments géopolitiques, où il est difficile parfois de faire la part des choses entre l’intox et la réalité, l’attitude des pays arabes hostiles au Hezbollah, à savoir l’Égypte, l’Arabie Saoudite et la Jordanie, est injustifiable. À supposer que leurs craintes vis-à-vis de l’Iran soient justifiées, comment pourraient-ils justifier auprès de l’opinion publique arabe et musulmane que cette crainte est plus forte que la crainte, bien réelle celle-là, que devrait leur inspirer la politique de recolonisation que les USA sont en train de pratiquer dans la région depuis plus d’une décennie ? Comment pourraient-ils justifier auprès de leur opinion... publique leur soi-disant crainte du programme nucléaire au moment où Israël ne cache pas son statut de seule puissance nucléaire dans la région ? Si hégémonisme iranien il y a, il ne pourrait être efficacement contrecarré que par une attitude diplomatique juste qui passe par le soutien à l’Iran contre les menaces américaine et israélienne qui le visent directement et par le soutien au peuple palestinien dans son combat en vue de recouvrer sa terre spoliée et sa dignité bafouée. De la même façon, au Liban, les dirigeants politiques qui prennent aujourd’hui en otages leurs communautés (chrétienne maronite et musulmane sunnite) en cherchant à les entraîner dans un conflit confessionnel, loin de la nature géopolitique véritable du conflit, commettent une erreur stratégique monumentale. En croyant se servir du parapluie européen et américain pour venir à bout du supposé hégémonisme du Hezbollah, la famille Hariri trahit et le Liban et la communauté sunnite. En effet, en cherchant à faire de la communauté Sunnite la chair à canon dans un possible conflit confessionnel contraire à la paix civile libanaise et en se rangeant de fait dans le camp américain (et donc israélien), les dirigeants communautaires qui prétendent défendre les intérêts de la communauté sunnite contribuent à isoler cette communauté de son milieu géopolitique naturel représenté par l’opinion publique arabe qui est à la fois majoritairement sunnite et majoritairement contre la « pax americana », contre l’arrogance israélienne et pour la libération de la Palestine ! Moralement, il est indéfendable de comploter contre le Hezbollah qui représente la seule force qui a libéré le sud du pays de l’occupation israélienne, qui a résisté magnifiquement à l’agression israélienne de l’été 2006 et qui a de fait sauvé l’honneur arabe dans une bataille pourtant largement disproportionnée. Mais même tactiquement, ce n’est pas en s’alliant aux Américains que les dirigeants sunnites arriveraient à se défaire d’une supposée hégémonie politique du Hezbollah. C’est Dans la résistance commune aux tentatives d’instrumentalisation du Liban dans le jeu impérial américain et aux tentatives de rallumer le feu de la guerre civile, que les différents protagonistes de la scène libanaise trouveront la force d’éviter le pire et de reconstruire un pacte national digne d’une histoire qui fait la fierté de tous les Libanais ! À cet égard, l’attitude politiquement courageuse du courant chrétien patriotique mené par le général Michel Aoun devrait être méditée par les dirigeants sunnites et druzes. On peut émettre des réserves sérieuses et légitimes sur le rôle de la Syrie et de l’Iran au Liban tout en faisant le choix de la résistance, du consensus intercommunautaire et d’une alliance stratégique mais critique avec les États qui s’opposent présentement à la « puissance américaine ». En gelant la double décision gouvernementale qui a provoqué la réaction du Hezbollah et en restant sourde aux appels belliqueux du premier ministre libanais, l’armée libanaise a fait le juste choix, évitant ainsi une... escalade : préjudiciable à la paix civile libanaise. Le Hezbollah l’a bien compris en acceptant de retirer ses miliciens des rues de Beyrouth. Nul doute que l’armée libanaise sera dans les prochains jours et les prochaines semaines la cible des Américains et des Israéliens. En montrant qu’elle est prête à toute épreuve de force visant à la neutraliser et en continuant son mouvement de désobéissance civile et pacifique en vue de trouver une solution consensuelle à une crise politico-constitutionnelle qui aurait pu être réglée depuis longtemps sans l’intervention américaine, l’opposition libanaise, et le Hezbollah en particulier, mérite le soutien de toutes les forces sociales et politiques qui résistent aux manœuvres tentaculaires de l’empire américain dans la région et partout dans le monde. Mohamed Tahar Bensaada Numéro 233 Nombre de pages 4 -- id 11826 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11826 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33353 34231 34232 34233 34234 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/514e3c38806b37b0ccbcb8f401067354c0aa7fd0.pdf https://islam.zmo.de/files/original/fee16d2b70e755459286146f0cdd1f3863db6d6a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/285688c51bfa91a50e75714bd602633904b24932.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b872845fdec9ffc2db3630e0be6f98fc38665e39.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b99f0a6df0ea27a74a29b23f9123d752a39b3fe1.tiff Titre An-Nasr Vendredi #234 (L'agrément de la prière) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-05-23 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000410 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le mot salat (prière) dans son sens linguistique premier signifie invocation ; c’est pourquoi elle porte ce nom qui recouvre une partie du sens de la prière. On dit aussi que le mot signifie vénération, et que ce rite est appelé ainsi parce qu’il exprime la vénération vouée au Tout-Puissant et parce qu’il s’agit d’une pratique ordonnée par l’islam, expliquée par le prophète (saw), porteuse de miséricorde et suivie par les compagnons, leurs successeurs et les imams de l’islam. Au sens terminologique, le mot salat signifie : « l’adoration et la vénération de Dieu exprimée par des actions et des paroles spécifiques, commençant par le takbir (Allah Akbar) et s’achevant par la salutation finale, se succédant selon un agencement précis institué par la religion musulmane et à la lumière duquel tous les musulmans se guident ». Le mot conserve toutefois également sa signification. linguistique d’invocation et de vénération. Ainsi, lorsque nous disons lors du tachaoud : assalawatou lillahi, c'est-à-dire : « les prières et les invocations appartiennent à Dieu », cela signifie que Dieu seul est digne d’être vénéré et qu’on ne doit vouer de culte à nul autre. Lorsqu’en invoquant la bénédiction de Dieu sur le prophète (saw) nous disons : allahoumma salli ala Mohammad (littéralement : « mon Dieu, prie sur Mohammed »), cela signifie : glorifie-le ici-bas en honorant son nom, en faisant triompher son message et en préservant sa loi, et glorifie-le dans l’au-delà en lui permettant d’intercéder en faveur de sa communauté et en multipliant sa récompense. On dit aussi que cela signifie que, Dieu nous ayant ordonné de prier sur son élu et son prophète (saw) et sachant que nous sommes incapables d’invoquer Dieu pour lui autant qu’il le mérite, nous implorons Dieu de le faire en disant : « mon Dieu, prie Toi-même sur Mohammad car Tu sais parfaitement à quel point il le mérite ». Lorsque Dieu prie sur Son prophète, Il le comble de sa miséricorde. Lorsque les gens prient sur lui, ils implorent pour lui le pardon ; lorsque nous prions sur lui le pardon, nous invoquons Dieu pour lui et nous exprimons notre vénération. Dieu dit : « Dieu et ses anges prient sur le prophète : O vous qui croyez, priez sur lui et appelez le salut sur lui » (C33V56). La prière est un devoir individuel dont doivent obligatoirement s’acquitter tous les musulmans et toutes les musulmanes dès lors qu’ils sont pubères et jouissant de toutes leurs facultés mentales, que l’enseignement du prophète Mohammad (saw) leur est parvenu, qu’ils sont capables de le faire et sont propres de toutes souillures. De nombreux versets du Coran mentionnent la prière, comme par exemple les versets suivants : « La prière est certes, pour les croyants, une prescription à des heures déterminées » (C4V103). « Ordonne à ta famille d’accomplir la prière et persévère dans sa pratique. Nous ne te demandons pas notre subsistance : c’est nous qui assumons ta... subsistance. « L’heureuse fin est réservée à la piété ». C2OV132 En principe, la prière éduque l’âme et corrige le caractère ; elle éloigne celui qui l’accomplit de toutes actions blâmables ou malhonnêtes et le purifie de toutes saletés et de toutes souillures. Si donc nous voyons quelqu’un prier, mais malgré cela, s’approprier injustement de l’argent d’autrui, répandre la corruption, accomplir des actions contraires à l’éthique de la religion, ou peut-être même prier dans le seul but de donner une bonne image de lui-même et de dissimuler ainsi de mauvaises actions en contradiction avec le commandement lié à la prière ; de faire le bien et d’éviter le mal, si, dis-je, nous voyons quelqu’un se comporter ainsi, sachons bien que sa prière est vaine et sera rejetée par Dieu ; qu’elle sera roulée en boule comme un vêtement usé et jetée sur sa figure, qu’il le veuille ou non. La prière d’un tel homme ne lui sera d’aucune utilité et ne le rapprochera pas de Dieu : « au contraire, elle ne fera que l’éloigner davantage. Accroître si ruine. Un hadith rapporte d’après Ibn Mas’oud que le prophète (saw) dit : « Celui dont la prière ne l’écarte pas de la turpitude et des actions blâmables n’en sera qu’encore éloigné de Dieu » (attabarani). Plus encore, la prière de celui qui n’est pas assidu à sa pratique est rejetée. Il en est de même pour celui qui n’effectue pas les ablutions selon les règles, qui ne prie pas dans le recueillement, qui ne s’incline pas et ne se prosterne pas comme il convient. En effet, sa négligence est le signe de son indifférence : or, si quelqu’un est indifférent à ce pilier fondamental de la religion, de quoi donc pourrait-il se soucier ? Un hadith rapporte d’après Anas ibn Malick (ra) que le prophète (saw) a dit : « Celui qui accomplit la prière à l’heure, qui se tient debout, se recueille, s’incline et se prosterne comme il convient, sa prière sortira éclatante de blancheur et lui dira : Que Dieu te préserve comme tu m’as préservée. Mais celui qui ne prie pas à l’heure, qui n’effectue pas les... Ablutions selon les règles, qui ne veille pas à se tenir debout, à se recueillir, à s’incliner et à se prosterner comme il convient, sa prière sortira noire comme les ténèbres et lui dira : que Dieu t’abandonne comme tu m’as abandonnée ; et le moment venu, elle sera roulée en boule comme un vêtement usé et jetée à sa figure » (attabarani). Écoutons encore la parole du Tout-Puissant, dans le hadith qoudsi, montrant qui sont ceux dont la prière est acceptée. Qu’elle serve de leçon aux égarés qui mettent la religion au service de leurs intérêts particuliers et recherchent dans la prière une utilité personnelle. Qu’ils méditent donc sur ce que Dieu promet aux croyants dont la prière sera acceptée. Dieu dit : « je n’accepterai que la prière de celui qui est humble devant la toute puissance, qui n’est pas arrogant envers mes créatures, qui ne s’obstine pas à me désobéir, qui m’invoque toute la journée, qui fait preuve de compassion envers le pauvre, le voyageur et la veuve, qui est bon envers ceux que le malheur frappe. La lumière d’un tel homme est pareille à la lumière du soleil. Je le protège de ma puissance, j’enjoins à mes anges de le préserver. Je lui donne une lumière dans les ténèbres, une mansuétude dans la colère ; un tel homme est parmi mes créatures ce que le jardin de Firdaws est au paradis. (Al Bazzar) Ces nobles hadiths montrent clairement quel est le statut de ceux qui mêlent les bonnes actions aux mauvaises. L’attitude de ces gens-là peut-elle donc servir d’argument pour attaquer injustement la religion et la prière ? Un argument sans fondement. Certaines personnes répondent, lorsqu’on les invite à effectuer la prière, que nombreux sont les gens qui prient alors qu’ils ont le cœur noir et accomplissent des actions répréhensibles, tandis qu’elles-mêmes ont le cœur pur et aiment et respectent la religion plus que les gens qui font la prière, et ainsi de suite. C’est là un argument sans fondement : ils voudraient nous faire croire que le mauvais comportement de ces gens et leur prière, qui sera de toute façon... Rejetée constitue un argument à l’encontre de la religion, qui a pour seul objet de rester enfouie au fond du cœur sans qu’aucune manifestation extérieure n’exprime, à tout le moins, la foi du cœur et la vie de cette religion. Craignez plutôt Dieu, et cherchez à vous rapprocher de Lui ! Empressez-vous d’accomplir de bonnes actions tant qu’il en est encore temps et entretenez le lien qui vous attache à votre Seigneur en pratiquant constamment la prière, l’aumône et la vertu. Sachez que l’Islam ce n’est pas seulement la prière ni seulement la pureté du cœur, mais c’est tout à la fois la prière et la pureté, l’amour et la fidélité, les veillées pieuses, la vertu, la générosité, le pèlerinage et la profession de foi, la zakat et le culte, le dévouement dans la voie de Dieu et l’adoration exclusive à Dieu. « Invoquez donc Dieu en Lui vouant un culte exclusif » (C40V14). L’Islam constitue un tout indissociable. On ne saurait croire à une partie du livre et refuser de croire au reste : il faut croire à la totalité du. Livre et s’efforcer d’agir pour concrétiser cette foi. Craignez donc Dieu, ô musulmans, repentez-vous, avant que la mort ne vous atteigne ! Dieu accueille le repentir de celui qui se repent, Il lui pardonne ses fautes et est bon envers lui. Combien vaste est la miséricorde de Dieu envers ceux qui se retournent vers Lui pour l’implorer ! Connaissez Dieu dans la prospérité ; Il vous connaîtra dans l’infortune. Revenez vers votre religion, vous y gagnerez le bonheur et le succès. Lisez le livre de votre Seigneur, vous y trouverez force et lumière. Suivez la lumière que vous a apportée Mohammad, recherchez par ce que Dieu vous a donné, la demeure dernière et n’oubliez pas votre part de la vie de ce monde, bien qu’elle soit éphémère. Soyez bons comme Dieu a été bon pour vous, ne semez pas de désordre sur terre, accomplissez la prière avec ceux qui s’inclinent. Extrait de : enseignement de la prière de Mohammad SAWW. Lisez et faites lire An-Nasr, vendredi 62. Numéro 234 Nombre de pages 4 -- id 11825 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11825 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33352 34227 34228 34229 34230 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ee68e84fe87779a7af9d67ea7b0b56d2c0ef1762.pdf https://islam.zmo.de/files/original/8b0d90e186ca4ed99f93308456e682e5616ec3f0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/750053248e6a40041ef75f8b7f05cc1866cf4f29.tiff https://islam.zmo.de/files/original/969375dcb67d1aacbac80b1d7b90b41f3f26bdf3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4ccb2649d8a124126e703550a0ed98df80965e70.tiff Titre An-Nasr Vendredi #235 (Le cœur, miroir de la présence divine) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15634 Ben Hamid Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-05-30 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000409 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le cheminement spirituel se réalise par le cœur. Ce dernier est l’élément essentiel et central de l’homme. Allah dit : « Il y a dans le corps un morceau de chair qui, s’il est sain, rend tout le corps sain, mais s’il est corrompu, tout le corps est corrompu. Certes, il s’agit du cœur. A réussi certes qui la purifie et a perdu celui qui la corrompt. » (S91 V9-10). Puis, il dit : « Allah n’a pas placé deux cœurs dans la poitrine de l’homme. » (S33 V4). Un mystique commente ainsi ce verset : « La Majesté incomparable qui t'a conféré le bienfait de l’existence n’a placé en toi qu’un seul cœur afin qu’avec lui tu n’aimes qu’Allah seul, et que tu renonces à tout le reste et que tu ne te consacres qu’à Lui en t’abstenant de diviniser ton cœur. » Pour cheminer vers Allah, le cœur doit purifier son but par la sincérité et purifier sa recherche par la véracité de l’effort, car Allah, comme le dit le messager, est pur et n’aime que... Ce qui est pur. Toute âme est le cœur, miroir de la présence divine aspirante à la connaissance d’Allah. Au plus secret d’elle-même, elle est consciente de cette recherche et de ce désir de retour. « Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Ils répondirent : « Mais si, nous en témoignons afin que vous ne disiez point le jour de la résurrection : « Vraiment, nous n’y avons pas fait attention. » » (C7 V172). L’homme, dans sa nature première et originelle, est profondément croyant de par le pacte qu’il a noué avec son créateur dans le monde invisible des âmes. Le souvenir de cette rencontre est à jamais gravé dans chaque âme humaine. C’est ce qu’explique le prophète dans ce hadith : « Chaque nouveau-né vient au monde avec une nature pure, mais ce sont ses parents qui font de lui un juif, un chrétien, un zoroastrien. » Cette nature pure (fitra) est une prédisposition innée chez chaque être humain, à connaître et à attester. l’unicité d’Allah. Mais par l’influence néfaste, le cœur peut être dévié de son orientation originelle : « malheur ce jour-là aux négateurs qui démentent le jour de la rétribution. Or ne le dément que tout transgresseur, pécheur qui, lorsque nos versets lui sont récités, dit (Ce sont) des contes d’anciens ! Pas du tout, mais ce qu’ils ont accompli couvre leurs cœurs. En vérité, ce jour un voile les empêchera de voir leur Seigneur. » S83 V10-15. Ainsi le péché voile le cœur dans son cheminement du retour. À l’origine, l’âme était encore dans sa nature première pure, elle pouvait recevoir la parole et « percevoir » le Majestueux. La purification du cœur et la transparence auront pour but ultime de permettre à l’homme de « revenir à cet état », et de retrouver en lui-même la trace de cette rencontre sublime. Comme le dit El Ghazali : « chaque âme, malgré ses différences individuelles, est prédisposée à connaître la « réalité ». C’est pour que l’âme se distingue des autres systèmes du monde, car elle est le lieu. de la science divine. La seule dimension de l’homme capable de ressentir les réalités spirituelles est le cœur, miroir de l’âme. Cette âme fait partie intégrante du monde de l’au-delà et possède les moyens de l’explorer. Ceci prend origine dans la raison et passe par l’adoration exotérique par les sens et les membres, et finit par l’adoration ésotérique du cœur. Si l’âme a été envoyée dans ce bas monde enveloppée dans sa condition corporelle, c’est pour lui permettre de remplir ce « mandat » (âmâna) de retour qui est la vérité destinée ; ce mandat que les cieux, la terre, les montagnes ont refusé de porter : « Nous avons proposé le mandat aux cieux, à la terre et aux montagnes. Ils ont refusé de le porter et en ont eu peur alors que l’homme s’en est chargé ; il est très injuste envers lui-même et ignorant » (S33V72). L’homme doit en effet acquérir en ce monde par l’usage de ses sens, et donc par la raison, une certaine connaissance des œuvres d’Allah et par ce truchement, une connaissance d’Allah Lui-même. Ainsi, L’itinéraire spirituel présuppose, tout d’abord, que le cœur soit en perpétuelle purification, car plus le cœur se vide des traces de ce bas monde, plus son miroir devient transparent, au point qu’il renvoie du profond de l’âme le souvenir de la présence d’Allah. Et Allah a donné à Son livre le nom de zikr, qui veut dire le rappel. Cette dénomination n’a de sens que s’il y a eu déjà une rencontre après laquelle l'oubli s’est installé. Ainsi, la prière, la zakat, le jeûne, le pèlerinage à la Mecque et d’autres actes d’évocation tels que le rappel du nom d’Allah, la demande (du’a), la méditation, etc., ainsi que tous les actes relevant de l’enseignement de l’Islam sont des échelles vers la perfection recherchée et la transparence escomptée, et des confluents vers la purification qui mène à la vraie Vie : « Ô vous qui croyez ! Répondez à l’appel d’Allah et de Son messager quand ils vous appellent à ce qui vous donne la Vie, et sachez qu’Allah s’interpose entre l’homme et son cœur, et que c’est vers Lui que vous serez. » rassemblés. » S8V24 — ----------^ 64 Ibn ‘Atâllah Iskandari disait ces sagesses : « Comment un cœur peut-il s’illuminer pendant que son miroir est obscurci par les formes illusoires de ce monde ? Ou comment peut-il partir vers Allah alors qu’il est enchaîné par ses désirs ? Ou comment espère-t-il comprendre les subtilités des secrets spirituels alors qu’il ne s’est repenti de ses fautes ? » « Le jour où ni les biens ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf pour ceux qui iront à Allah avec un cœur pur. » S26 V88/89 Mais l’outil est rouillé par les péchés et par l’influence extérieure, et ne peut retourner à sa nature première pure pour percevoir la lumière que par une prise de conscience qui le remet sur le chemin du retour. La noblesse de l’homme, comme le dit l’imam Al Ghazali, par rapport aux autres créatures, est qu’il est prédisposé à connaître son créateur, et ceci non par un de ses sens ou par sa raison, mais par son cœur. C’est lui qui œuvre pour Lui, c’est lui qui chemine vers Lui et c’est lui qui reçoit ce qui advient de Lui. Les sens et les membres ne sont que ses serviteurs. C’est pour cela qu’il faut bien connaître son cœur, car celui qui le connaît, se connaît lui-même et celui qui se connaît lui-même connaîtra son Seigneur. Sinon Allah s’interpose entre l’homme et son cœur, « ...et sachez qu’Allah s’interpose entre l’homme et son cœur, et que c’est vers Lui que vous serez rassemblés. » S8V24 Quand un cœur se détourne continuellement de son Créateur, c’est la mort véritable dont les symptômes consistent à ce que l’on ne réagisse plus aux blessures et aux désobéissances et que l’on sente plus l’effet dévastateur de l’ignorance de la vérité et de l’adhésion aux vaines croyances. Les causes de cette mort sont les séductions (fitna) de ce bas monde qui assaillent les cœurs et qui constituent les causes de leurs maladies. Elles peuvent être résumées dans les désirs de concupiscence (shahawat) et dans le doute (shakk). Les premiers impliquent la corruption du dessein (al ‘azm) et de la volonté à cheminer (irâda) ; Les seconds impliquent la corruption de la connaissance et de la croyance. En effet, le prophète a dit : « Les séductions assaillent les cœurs, une tâche noire s’inscrit sur chaque cœur qui se laisse tenter par ces tentations, et une tâche blanche s’inscrit sur chaque cœur qui les rejette ; jusqu’à ce que le cœur continuellement séduit devienne noirci et enflé comme une cruche usée qui ne reconnaît aucun bien et ne rejette aucun mal, et le cœur résistant à la tentation devienne si blanc qu’une séduction n’atteigne préjudiciablement tant que les cieux et la terre perdurent. » Aussi faut-il purifier le cœur de tout péché intérieur comme la jalousie (al-hasad), la haine (al-hiqd), l’orgueil (al-kibr), l’ostentation (riya) et surtout l’amour de ce bas monde (hubbu-d-dunya) qui est éphémère et illusoire. Ceux-ci ont un effet néfaste sur le cœur. Selon Ibn Moubarak : « Les péchés tuent les cœurs, les mauvaises coutumences n’engendrent qu’humiliation (le jour dernier), l’abandon des péchés est la vie des cœurs. » Le bien pour toi est de désobéir à ton ego (nafs). Si le cœur se soumet à l’ego, le diable lui embellit ses désirs et les plaisirs, lui présente des séductions de ce bas monde jusqu’à ce que l’ego ordonne aux soldats d’assouvir ses penchants. Mais si le cœur a la crainte d’Allah, il se rappelle que son but sur terre est ce mandat de retour, il commence à chercher la connaissance en se débarrassant de tout ce qui peut perturber la transparence de l’âme. C’est le sens du hadith qui dit : « Si les diables ne voilent pas (par les tentations égarantes) les cœurs des fils d’Adam, ces derniers auraient vu le Royaume des cieux. » Ahmad. Dans ce combat, rien ne vaut l’aide et la grâce d’Allah. C’est Lui seul qui a créé les cœurs, Lui seul sait comment les préserver de leurs ennemis. Donc, attache-toi à Lui et implore son aide et sa miséricorde, et ne sois pas comme celui qui cherche à ce que le roi lui fasse grâce et le rapproche alors qu’il fait tout pour qu’il le refuse et l’éloigne : « Nous n’avons envoyé ni messager. » Ni prophètes qui n’ait récité ce qui lui a été révélé sans que le diable n’ait essayé d’intervenir pour semer le doute dans le cœur des gens au sujet de sa récitation. Allah abroge ce que le diable suggère et Allah renforce ses versets. Allah est omniscient et sage. Afin de faire de ce qu’insuffle le diable une tentation pour ceux qui ont une maladie au cœur et ceux qui ont le cœur dur. Les injustes sont certes dans un schisme profond. Afin que ceux à qui le savoir a été donné sachent, en effet, que le Coran est la vérité venant de ton Seigneur, qu’ils y croient alors et qu'ils s’y soumettent en toute humilité. Allah guide certes vers le droit chemin ceux qui croient. S22 V53-54 Dans ce verset, Allah décrit trois sortes de cœurs : Un cœur malade (qalb maridh) c’est un cœur alimenté tantôt par la foi tantôt par la concupiscence. Un cœur dur (qalb qâsi) : c’est un cœur mort spirituellement. Dans cette catégorie, on peut discerner : le cœur de l’hypocrite (monâfiq). C’est un cœur qui sait mais refuse la vérité. Dans le Coran, Allah nous dit : « Qu’avez-vous à vous diviser en deux au sujet des hypocrites alors qu’Allah les a refoulés dans leur infidélité pour ce qu’ils ont acquis en acte ? Voulez-vous guider ceux qu’Allah a égarés ? Et quiconque qu’Allah égare, tu ne lui trouveras pas de chemin (pour le ramener). » S4 V88 Et enfin, un cœur soumis à la parole d’Allah en tout humilité, c’est un cœur vivant. En somme, retenons que le cœur est le centre de toute notre adoration et pour cela, il ne peut contenir à la fois l’amour passionné de ce bas monde et l’amour d’Allah. À chacun de trouver le juste milieu. Ben HAMID Lisez et faites lire An Nasr vendredi 66. Numéro 235 Nombre de pages 4 -- id 11805 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11805 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33351 34223 34224 34225 34226 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/4f77aa0e3b2d639d5f1e3ab94277f3462226954a.pdf https://islam.zmo.de/files/original/03af9b20fcd2cc5d31c1ae813ff54831986af783.tiff https://islam.zmo.de/files/original/18c69b928f5f7c7ebc3e447c0b82ea46c7a1d53c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7698fe95e22e5b3ab654e49e1f2df99dab2a5637.tiff https://islam.zmo.de/files/original/dfe5fff27674997f55e2075b22238a948133da93.tiff Titre An-Nasr Vendredi #236 (De l'importance de la consommation du halal en islam) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/14239 A. B. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-06-06 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000408 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. En théorie, le musulman dispose des meilleurs atouts pour trouver la plénitude spirituelle dans ce monde. En effet, il ne fait aucun doute pour nous de dire que le din auquel nous sommes attachés est le seul din agréé par Allah, que le Livre qui a été révélé pour cette oummah est le plus important Kitaboullah, que le Messager qui est venu pour nous communiquer l’enseignement divin est le plus grand des Prophètes et que la voie spirituelle à laquelle nous adhérons est donc la plus complète et la plus parfaite... Le problème, c’est que, dans la réalité, notre condition religieuse reste souvent lamentable et pitoyable. Les années se succèdent, mais il n’y a toujours pas de place pour Allah et son Messager (saw) dans nos cœurs et dans nos esprits... En effet, dans la construction de nos projets et dans la conduite de nos actions, l’aspect. religieux n’a pas ou a peu d’importance ... ou, du moins, pas l’importance qu’il aurait dû avoir. Ainsi, combien sont ceux qui peuvent affirmer aujourd’hui en toute sincérité que, dans leur vie quotidienne, le fait d’accomplir ses prières obligatoires au moment prescrit est un devoir qu’ils s’imposent avec autant de rigueur que celui d’arriver à l’heure au travail ? Ils fréquentent autant les mosquées que les lieux d’activités commerciales ou de divertissement ? Ils sont aussi sérieux et consciencieux dans l’acquittement de la Zakat que dans le paiement de leurs impôts ? Leur attrait pour les bonnes actions et les ibadat est comparable à leur attirance pour les bonnes choses de ce monde et le plaisir de la vie ? Ce décalage entre ce que nous aurions dû être et ce que nous sommes peut s’expliquer de différentes façons. Mais, l’une des causes les plus déterminantes de notre faible vitalité spirituelle tient probablement dans le fait que nous privons notre âme qui, il ne faut pas... Oublier constitue le moteur de notre vie religieuse et un composant essentiel à son bon fonctionnement : comme n’importe quel moteur thermique ou à explosion, pour fonctionner et avoir un rendement digne de ce nom, notre âme (tout comme le corps qui le porte) a besoin d’un "carburant..." Et ce "carburant", c’est la nourriture halal. La nourriture halal, c’est celle qui répond nécessairement à un minimum de cinq critères : elle est licite en soi, c'est-à-dire qu’elle ne fait partie des choses dont la consommation a été condamnée dans nos références comme le porc, l’animal qui n’a pas été saigné conformément à la façon rituelle, les carnassiers qui attaquent leurs proies de leurs crocs, les animaux répugnants, les animaux dont la nourriture consiste en des éléments impurs, le sang, l’alcool, etc. Elle ne contient pas d’élément haram, comme de la graisse provenant d’animaux non sacrifiés rituellement. Elle n’a pas été contaminée par des éléments haram, comme c’est le cas par exemple des viennoises qui sont cuites. dans un plat graissé avec du saindoux ou de l'huile. Ont été badigeonnées avec un pinceau contenant des poils de soies naturelles (de sanglier). Elle n’a pas été obtenue par un moyen illicite, (elle n’a pas été prise sans la permission de son propriétaire légitime par exemple). Elle n’a pas été acquise avec de l’argent obtenu de façon concluable, (par le biais d’une activité professionnelle qui est interdite par exemple). C’est donc ce genre de nourriture qui est essentiel à l’activité spirituelle des musulmans. En effet, dans le Coran, Allah dit en s’adressant à ses Messagers : "O Messagers! Mangez ce qui est bon (c'est-à-dire de ce qui est licite et agréable) et faites du bien.” (Coran 23:51). Des commentateurs du Coran ont très pertinemment souligné que cette liaison entre l’injonction de manger des choses pures et saines (c'est-à-dire des éléments halal) et celle d’accomplir des bonnes actions indique que le respect du premier devoir apporte une aide considérable pour celui du second. Et force est de reconnaître que c’est là une de Nos grandes faiblesses actuellement : si nous prenons le temps d’analyser de façon objective la nature de ce que nous mettons dans notre assiette et notre verre ou la provenance des sommes avec lesquelles nous nous achetons de la nourriture, il y a de fortes chances que nous finissions par constater qu’une bonne proportion de ce que nous consommons consiste en des éléments qui sont haram en soi ou qui ont été acquis avec de l’argent qui n’est pas très clean... Ce qui fait que, au fond, nous agissons un peu comme celui qui remplit le réservoir à essence de son véhicule d’huile de cuisson et qui s'étonne ensuite que sa voiture ne démarre pas. Mais le plus grave, c’est que la consommation illicite ne limite pas seulement notre capacité d’accomplir des œuvres pieuses : elle peut aussi mettre en danger les bonnes actions que nous pouvons accomplir... Le Prophète (saw) a par exemple mis sa communauté en garde contre les effets dévastateurs des éléments haram sur les invocations. Il dit : Certes, Dieu est Bon, Il... n’agrée que ce qui est bon. Et Allah a ordonné aux croyants la même chose qu’Il a imposée aux Messagers.... Il dit : ‘’Ô Messagers ! Mangez de ce qui est sain et agréable et faites le bien.” Et Il dit : "Ô vous qui avez cru ! Mangez des bonnes choses (licites) que nous vous avons données”. Puis il a évoqué (la condition de) cet homme qui effectue un long voyage, qui a les cheveux ébouriffés, est couvert de poussière et a les mains tendues vers le ciel en implorant : ”Ô Mon Seigneur ! Ô Mon Seigneur !...” mais sa nourriture, sa boisson, ses vêtements sont illicites et il a été nourri également avec de l'illicite.... Comment donc ses invocations pourraient-elles être acceptées ? » Muslim. Pire encore : en plus de nous éloigner de la voie conduisant au succès éternel dans l'Autre Monde, la présence du haram dans notre organisme peut également nous accorder un terrible "privilège” (dont on se serait bien passé...), à savoir l’obtention d’un accès prioritaire pour le Feu de l’Enfer. Le Prophète disait en... effet à un compagnon : "O Ka’b Ibnou Oudjrabm ! Toute chair qui se développe en étant alimentée par le haram mérite avant tout le feu. (Tirmidhi). Il est donc plus évident qu’urgent que nous fassions de réels efforts pour nous assurer que notre consommation répond aux exigences du halal. On doit prendre le temps de vérifier de façon systématique les éléments qui entrent dans la composition des aliments qui nous sont proposés, en évitant bien évidemment de consommer tout ce dont le caractère haram est établi. En cas de doute, on doit immédiatement se référer aux savants compétents et effectuer auprès d’eux les vérifications nécessaires. Si le doute subsiste, on adopte la position qui présente le plus de précaution : on s’abstient ainsi de consommer ce dont le caractère est ambigu. On doit s’efforcer d’éviter de consommer les aliments là où il y a un risque réel de contamination entre éléments purs, licites et éléments impurs, illicites (dans un restaurant par exemple, qui sert de l’alcool ou du porc). doit faire particulièrement attention à ne pas entretenir ni diffuser les rumeurs : avant de communiquer quoique ce soit, on vérifie systématiquement le bien-fondé de l’information concernée (en consultant notamment les autorités compétentes en la matière ...) Enfin, on s’efforce d’inculquer la conscience du halal à nos proches, également, à l’image du Prophète (saw) qui, une fois, avait forcé son petit-fils (qui n’était alors qu’un enfant...) à recracher une datte (provenant de l’aumône) qu’il avait ingurgitée et dont la consommation ne lui était pas licite. AB LISEZ ET FAITES LIRE AN NASR VENDREDI 70 Numéro 236 Nombre de pages 4 -- id 11804 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11804 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33350 34219 34220 34221 34222 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/674f42850645dc13a0eec582eb82c7c38f0b6d16.pdf https://islam.zmo.de/files/original/caef61283eba1ca1d166e98307b98e9116cf2b49.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f7cecb2449aa217fdd8a7ee3138b1f0dd2e224b8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/25b7576e8a7a3d64bec4bc0988987f3fa168009e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/93e8212d4867e948055aebdffb1477d92d6b851a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #237 (Le principe de la choura dans la gestion du pouvoir) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8 Charia https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/83 Démocratie https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-06-13 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000407 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu N°237 du 13 juin 2008 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La bonne gouvernance, voilà les maîtres mots qui font la une de l’actualité car se situant au cœur de toutes les stratégies du monde contemporain. Les relations internationales (surtout l’aide aux pays en voie de développement) sont désormais conditionnées par ce sacré saint principe de bonne gouvernance défendu par les occidentaux qui sont passés pour maîtres en la matière. Ils pensent qu’en dehors de la démocratie, on ne peut avoir de meilleur système de gouvernance pour gérer les hommes. Il ne faut surtout pas parler de la religion qui est considérée de façon générale, comme s’occupant uniquement des rapports entre les hommes et l’être transcendant (Dieu). Compris dans ce sens, la religion ne doit s’occuper que de la dimension spirituelle de la vie de l’homme et non de la politique. entendue comme la gestion de la cité. Cependant, si cette définition réductrice cadre avec certaines religions, l’islam fait l’exception. Plus qu’une religion, l’islam est un code de vie embrassant tous les aspects de la vie de l’homme : spirituel, social, économique, culturel, politique. Certains savants, notamment des occidentaux, face à l’actualité dans les pays musulmans, sont tentés de renier la dimension politique de l’islam. Or le regain des mouvements politico-religieux islamiques réclamant leur autodétermination ou l’instauration de la charia comme loi de gouvernance devrait plutôt être un argument de plus pour les convaincre de la réalité politique de l’islam. L’islam, situant l’homme au cœur de tous les enjeux du monde, considère la vie de l’homme dans toute sa globalité. D’après le prophète : « il n’est pas permis à deux personnes se trouvant dans le désert de ne pas se désigner un chef ». Donc fondamentalement, le principe de leadership est reconnu en islam. Si deux personnes isolées dans le Désert doivent se trouver un chef. N’est-ce pas tout un pays qui doit vivre dans l’anarchie ? Et s’il faut se désigner un chef, ce n’est sûrement pas aller chercher un non-musulman ! Dieu dit : « Obéissez à Dieu, obéissez au prophète et à ceux qui détiennent le pouvoir parmi vous... » (Sourate 4, verset 59). C’est donc parmi les musulmans que le choix doit s’effectuer. Nous n’avons qu’à considérer le dernier messager de l’islam, le prophète Mohammad. Il était à la fois prophète, imam (guide spirituel) et chef de l’État (amiroul mouminin) des croyants. Il a réuni en sa personne le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel au sein de la communauté. Ceux qui reconnaissent parmi les savants occidentaux la réalité de la politique en islam prétendent que la gouvernance islamique est théocratique, dans laquelle le pouvoir est donné au calife par Dieu et celui-ci gouverne par des décrets divins. Dans le principe général, cela se comprend aisément, car la foi musulmane nous enseigne que tout ce que l’homme acquiert est par la volonté de Dieu. Dieu. Dieu est le détenteur de tout pouvoir, de tout avoir et de tout savoir. Il les dispense à qui il veut. Mais dans la compréhension occidentale, on veut en réalité opposer la gouvernance islamique à la démocratie occidentale. Cette opinion considère que le pouvoir en Islam est imposé par Dieu au peuple qui se trouve géré par des décrets divins sans qu’il n’ait son mot à dire. Cette compréhension du pouvoir en Islam témoigne de la plus grande ignorance que ces gens ont de l’islam ou de leur mauvaise foi. Car ils veulent stigmatiser l’islam. Qu’à cela ne tienne, en islam le pouvoir est une émanation du peuple qui en investit l’un d’eux. Il est donné au plus méritant et au plus apte à l’assumer au regard de ses compétences techniques, ses connaissances islamiques et ses qualités morales. Ce pouvoir, qu’il soit au niveau d’un État, d’une communauté, d’une association ou d’un groupe quelconque, ne s’acquiert pas par une compétition malsaine comme dans la démocratie. Encore moins, aucun musulman ne doit Convoiter ou prétendre à une responsabilité personnellement. C’est le peuple, à travers un collège électoral, qui va désigner les éventuels candidats capables d’assumer la responsabilité en question et les soumettra par la suite au suffrage populaire. Les califes bien guidés ont été investis selon ce mode (baya ou allégeance). Donc, il est clair que l’élection en islam d’un responsable reste très différente de celle de la démocratie, où le pouvoir est conquis par ceux qui possèdent plus de moyens (milliardaires, détenteurs de médias, appartenant à des puissants lobbys) et les plus grands démagogues. Même dans le cas du prophète bien-aimé, qui a été un élu de Dieu, il faut noter qu’il a bénéficié d’une adhésion volontaire des croyants qui l’ont ainsi accepté comme messager de Dieu et comme leur chef. Dieu dit : « Pas de contrainte en religion ! Car la voie droite se distingue de l’errance » (C2V256). Les croyants ont donc adopté le prophète comme guide de façon libérale. De plus, à plusieurs circonstances critiques, Ils ont toujours renouvelé leur allégeance au prophète, tel qu’à l’occasion des guerres. À ce propos, Dieu dit : « Ceux qui prêtent serment d’allégeance ne font que prêter serment à Dieu. La main de Dieu est au-dessus de leurs mains. Quiconque viole le serment ne le viole qu’à son propre détriment ; et quiconque remplit son engagement envers Dieu, Il lui apportera bientôt une énorme récompense. » (c48v10). En somme, l’islam donne aux croyants la latitude de choisir eux-mêmes leur leader (président, imam, calife et toute autorité nécessaire à un groupe). Cependant, qu’en est-il de la gestion du pouvoir en islam ? Dans le monde contemporain, on rencontre plusieurs théories de gestion politique telles que la démocratie, le socialisme, le communisme, l’autoritarisme. L’islam a aussi une théorie de gouvernance propre à elle, unique en son genre et qui tranche avec toutes les autres théories. C’est une nouvelle théorie que l’humanité, dans sa civilisation ancienne ou moderne, n’a connue. Cette théorie est appelée... La choura. La choura est traduite en français par la consultation. C’est un mode de gouvernance qui préconise la participation de tout le peuple ou de tous les administrés à la prise de toutes décisions les engageant. Elle consiste pour le leader (le responsable) à chaque fois qu’il veut prendre une décision ou entreprendre quelque chose, à consulter ses administrés avant de se décider. Elle a été instaurée par Dieu dans le saint Coran en ces termes : « C’est par quelque miséricorde de la part de Dieu que tu (Mohammad) as été doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Dieu, Dieu aime en vérité ceux qui Lui font confiance ». (Coran 3:159). Ainsi, Dieu ordonne au prophète et à tous les responsables de consulter les administrés avant de se décider. S’agissant des croyants, Dieu, parlant des caractéristiques des meilleurs parmi eux, dit : « qui répondent à l’appel de leur Seigneur, » accomplissent la salat, se consultent mutuellement à propos de leurs affaires, dépensent de ce que nous leur attribuons ». C42V38. L’une des vertus des croyants est donc de se consulter mutuellement sur leurs affaires. La choura implique en premier lieu, l’obligation de prendre en compte l’opinion de tous, sans distinction de majorité ni de minorité et en second lieu celle d’adopter la solution qui paraît la meilleure et ceci après une confrontation approfondie et objective des opinions suggérées et non par simple numération des voix. Cela procède d’une démarche scientifique et pratique permettant de faire en sorte qu’aucune opinion ne soit adoptée ou rejetée pour une raison de majorité ou de minorité, mais que toutes les opinions soient prises en considération et bien approfondies et pesées pour en dégager la meilleure pour l’intérêt collectif. La consultation écarte toute dictature de la majorité sur la minorité comme dans la théorie démocratique qui, malheureusement, est celle adoptée comme la meilleure et que l’on tente d’imposer à tous les pays du monde. Selon ses promoteurs, la démocratie est de gouverner le peuple par le peuple. Or, force est de constater que la démocratie telle que pratiquée dans nos pays n’est que la domination de la minorité (l’opposition) par la majorité (parti au pouvoir). Mais la choura met la majorité et la minorité au même rang, sans laisser à quiconque l’impression d’avoir été négligé. Ainsi, le prophète, durant toute sa mission, a mis en œuvre cette mode de gouvernance, notamment quand il était à la tête de la cité-État de Médine, qui abritait à la fois des musulmans, des juifs, des chrétiens dans une cohésion totale. Cet État a connu un rayonnement sans pareil jusqu’à atteindre toute la péninsule arabique et même au-delà. De même, les califes bien guidés ont poursuivi leur gestion de l’État islamique par le même mécanisme jusqu’à la fin de leur période. C’est quand le pouvoir a été perverti, dynastique, et que le principe de la bonne gouvernance islamique a été abandonné que va intervenir le déclin de l’empire musulman. Ainsi, l’empire sera balkanisé et transformé en plusieurs royaumes dans lesquels le pouvoir est devenu familial et transmis de père en fils. Dès lors, le pouvoir échappa au peuple qui est obligé désormais de subir des brimades des régimes autoritaires qui demeurent jusqu’aujourd’hui. C’est pourquoi l’Occident démocratique ne s’empêche pas d’aller destituer ces régimes arabes despotiques pour soi-disant apporter à leur peuple la démocratie. On peut citer le cas récent du pouvoir de Saddam en Irak. L’on comprend alors aisément la croissance des mouvements et organisations politiques islamiques dans les pays musulmans aspirant à l’instauration de régimes islamiques basés sur la charia. Malheureusement, ils se heurtent aux répliques des pouvoirs en place avec la bénédiction des Occidentaux qui voient d’un mauvais œil l’émergence des régimes islamiques. Et tout cela s’accompagne d’un cycle de violence sans précédent à travers le monde que nul ne saura cautionner. Cependant, on On ne peut diriger un peuple que suivant ses aspirations. Même dans les pays démocratiques, c’est le même principe avec le pluralisme des partis ayant des programmes différents de gestion du pouvoir. Tenter de renier ce fait conduit toujours à la violence. Donc, les pays musulmans ont intérêt à revoir leurs copies. De même, plusieurs de nos organisations non gouvernementales et associations islamiques doivent être gérées suivant la méthode de la choura. Le dysfonctionnement, l’inorganisation et le retard de la oummah sont imputables à l’absence de ce mécanisme dans sa gestion. En revanche, l’application de la choura nécessite une organisation institutionnelle conséquente des États ou des associations islamiques. Elle implique la mise en place d’organes techniques et scientifiques consultatifs dans chaque domaine qui se chargeront de recueillir les différentes opinions, les approfondir puis les juger pour faire des propositions justes aux responsables qui décideront en dernier ressort. Tout comme la démocratie exige. La mise en place des institutions et des textes réglementaires, la choura ne s’applique pas dans le vide. En outre, elle ne saurait être isolée des autres principes du leadership islamique que sont la justice et la liberté d’expression. Encore faut-il que tout ceci soit construit sur une spiritualité soutenue des responsables. Imam — -J* 74 Numéro 237 Nombre de pages 4 -- id 11803 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11803 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33349 34215 34216 34217 34218 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/59a31308ada4041d012b14a0659140207338de1f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/83a21bfa9a580e964d2cf483e37bec2185a87b6a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a0cbae9b38eaeb0583dc6fef2d125ba8a68348b0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/24b85b6e8934f742b44fa5c62b1481e860cf83e7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d7009756dbb8163b0fccd85d60eedab93c69f5ff.tiff Titre An-Nasr Vendredi #238 (Du regroupement des prières en islam) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1054 Ibrahima Ouédraogo Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-06-20 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000406 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. S’il existe un acte en vogue dans nos mosquées actuellement, c’est bel et bien le regroupement des prières appelées j’am’ou. Cela est tout à fait normal puisqu’on a entamé la saison des pluies que nous souhaitons bénéfique pour les Burkinabés des villes et campagnes. Cette dérogation qu’Allah nous accorde dans l’accomplissement de la prière, qui normalement se fait à des heures fixées, est une Rahma (miséricorde). N’est-ce pas Lui, le Très-Haut, qui a proclamé dans son livre saint : “Et ma miséricorde embrasse toutes choses.” En effet, vu les difficultés engendrées par certains événements de la vie, le Créateur des cieux et de la terre a permis aux croyants de reporter certains cultes (le jeûne par exemple), de suspendre certains actes d’adoration (les prières et le jeûne de la femme en menstruation), de réduire ou de regrouper d’autres. DU REGROUPEMENT DES PRIÈRES EN ISLAM (c’est le cas des... prières quotidiennes). Cela afin que l’adoration ne devienne pas pour les musulmans source de désagrément ou de nuisance. « Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous... » (Coran 2:185). L’islam serait difficilement vivable si le croyant devait stopper le bus pendant le voyage pour aller à la mosquée sous une pluie battante pour célébrer l’office. Du reste, Anas ibn Malick nous rapporte que le messager d’Allah a dit : « Regardez les choses faciles et ne les rendez pas difficiles, taisez-vous et ne dénigrez pas. » (Ahmad). Dans une autre version : « Faites la bonne annonce et ne rebutez pas. » La règle en islam est que la prière, qui est le deuxième pilier de l’islam, doit être accomplie en son temps, comme le souligne le verset 103 de la sourate 4. Néanmoins, en cas de difficulté majeure qui empêche de la faire en son temps, Allah nous permet de regrouper certaines prières pour lever la difficulté. En effet, les juristes musulmans sont d’avis qu’il est permis aux musulmans de regrouper. Parfois les prières de Dhuhr et de Asr, et celles de Maghrib et de Isha respectivement. Cette situation apporte une grande aisance en cas d’empêchement et de difficulté. On rapporte en effet qu’il arrivait que le Prophète (SAW) regroupe les prières sans être en voyage ni en temps de pluie. On interroge Ibn Abbas : « Quel était son dessein en faisant cela ? » Il répondit : « Il a voulu affranchir sa communauté de la gêne. » Sahih de Muslim. Commentant ce hadith, le cheikh Youssouf al-Quadawi dit : « Par conséquent, si jamais il y a un empêchement rendant difficile l’accomplissement de chaque prière à son temps, il est permis de regrouper les prières à condition de ne pas en faire une habitude, tous les deux ou trois jours. » Il est important de souligner que la dérogation de regroupement (avec ces conditions) ne concerne que les prières de Dhuhr avec Asr et ou Maghrib avec Isha. On ne peut en aucun cas regrouper Fajr avec Dhuhr ou Maghrib avec Asr. (On parlera de rattrapage en cas de manquement et non de...) regroupement). Mouadh raconte : « Nous étions en compagnie du prophète lors de la campagne de Tabouk. Il accomplissait zouhr et asr ensemble, maghrib et isha ensemble. » Muslim (hadith n°706). Il y a deux manières de regrouper les deux prières formant chaque couple (zouhr-asr, maghrib-isha) : - soit on les accomplit toutes les deux dans l’horaire de la première prière ; on a alors fait un regroupement avancé ou a priori (jam taqdim) ; - soit on les accomplit toutes dans l’horaire de la seconde ; on a alors procédé par retardement ou a posteriori (jam takhir). Pour chaque prière, il faut accomplir l’ikama (le second appel à la prière) comme cela nous est parvenu dans le hadith de Jabir sur le descriptif du pèlerinage du prophète quand il évoque le regroupement des prières du prophète à Mouzdalifa. En effet, Jabir dit : « Le petit appel a été prononcé (une deuxième fois) et il a prié isha et il n'y a pas eu de glorification entre les deux prières. » Ainsi, le regroupement des prières avec ou sans réduction peut se faire. dans les cas suivants : - le voyage : dans la législation musulmane, on est en voyage quand on se déplace de plus de 80 km. Il est permis de regrouper la prière de zouhr avec asr au temps de zouhr, si on part au moment de zouhr et craint d’arriver (ou on a l’intention d’arriver) après la fin du temps de asr. Si on part avant le temps de zouhr, on peut réunir zouhr avec asr au moment de asr (regroupement par retardement). On procède ainsi si on se trouve à l’état de voyage et qu’on n’a aucune possibilité ou intention de s’arrêter pour faire zouhr à son temps. Il en est de même pour les prières de maghrib avec isha. Cette façon de faire est confirmée par le hadith de Mouadh dans la version rapportée par at-tirmidi : << quand il se remettait en selle avant que le soleil ait incliné, le prophète retardait l’accomplissement de la prière de zouhr jusqu'à joindre celle-ci avec asr, et il les accomplissait tous deux ensemble. Et quand il se remettait en selle après que le soleil ait incliné, il hâtait al asr en le... faisant rejoindre zouhr, et il accomplissait zouhr et asr ensemble. » Abu Daoud (hadith n°1208). Pendant le pèlerinage à Arafat et Mouzdalifat ; selon Abu Ayoub, le prophète a dit lors de son pèlerinage : « al maghrib et al isha se feront à Mouzdalifat. » Il en est de même à Arafat pour le pèlerin. Les prières de zouhr et de asr sont réduites (pour les non-habitants à Arafat) et regroupées prioritairement derrière l’imam. Les jours de pluie ou de conditions climatiques difficiles, il a été rapporté par al Bukhari et al Athram que le prophète a regroupé les prières de maghrib et de isha pendant une nuit de pluie. Ainsi, les causes de regroupement de la prière, qu’est la pluie ou les conditions climatiques difficiles (froid, neige, grêle, pluie diluvienne, brouillard, obscurité), sont reconnues globalement par les trois imams (excepté imam Abu Hanifa), mais dans les détails, leurs avis sont différents : imam ash-shafi permet aux résidents de regrouper les prières de zouhr et asr, ainsi que maghrib avec isha par temps de... Pluie en faisant le regroupement : la première heure (jam takdim). Pour Imam Malick, il est permis de regrouper à la mosquée les prières de maghrib avec isha s’il pleut, s’il fait très sombre et que le chemin de la mosquée est rempli de boues. Pour Imam Ahmad ibn Hambal, enfin, il est permis de regrouper les prières de maghrib avec isha seulement à l’heure de ces deux prières (regroupement avancé ou retardé) ; ceci pour cause de neige, grêle, pluie diluvienne, froid vif... Cela, bien sûr, pour celui qui doit se rendre à la mosquée. Des trois avis, il ressort que le jam’ou se fait uniquement à la mosquée et non chez soi. En cas de maladie : Ahmad, Al Qadi Husayn et Al Khattabi ont permis au malade qui souffre de regrouper ses prières (zouhr avec asr et ou maghrib avec isha). En guise d’exemple, on a les maladies comme la métrorragie (hémorragie utérine en dehors des règles chez la femme), difficulté à se purifier pour chaque prière... Pour certains savants, on peut ajouter comme cause de regroupement des... Prière : la crainte pour soi-même, pour son argent, pour son honneur ou la crainte de perdre ses ressources (son travail par exemple). Al-Moughni et Sharh 2/122. Cette permission s’étend aux travailleurs, aux élèves et aux étudiants. Parmi les savants qui ont permis ce regroupement en cas de besoin (difficulté) à condition de ne pas en faire une habitude : Ibn Sirin, Rabi'at al-Rai, Ash'hab et Ibn al-Majishun (tous les deux malikites). Il est important de noter qu’à l’opposé des trois écoles, l’école hanafite ne connaît que le regroupement lors du pèlerinage à Arafat et Mouzdalifat. Il est à souligner également les avis divergents sur le séjour durant lequel le voyageur à l’étranger peut continuer à réduire ou regrouper les prières. Le principe est qu’il fasse les prières à leurs heures, quitte à les réduire de moitié, et qu’il suive l’imam de la mosquée jusqu’au salam final (salut final). De ce qui précède, le regroupement des prières (avec ses conditions) reste une sunna et une aumône d’Allah à ses serviteurs. Créatures même si de nos jours, les conditions de voyages sont beaucoup plus faciles. Il est donc important que les animateurs de nos différentes mosquées soient sages sur cette question. Ainsi, la notion de froid vif admise par Ahmad ne peut pas être appréciée de la même manière par une mosquée de 80 % de jeunes et une autre constituée de 70 % de vieilles personnes. OUEDRAOGO Ibrahima usez er tAJjes une AN NASH VeNDReW 78 Numéro 238 Nombre de pages 4 -- id 11801 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11801 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33347 34207 34208 34209 34210 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/20e433288994fa68b58e608411048f9f647c7d2a.pdf https://islam.zmo.de/files/original/4f1cdd142d35a5d4164ac408c24f4e27b8c061e8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c75525fd0c9ecb9592419baeccbb37fe5e4ded06.tiff https://islam.zmo.de/files/original/47d76a1aca14addff6f64c0d75c8d524fc8ca557.tiff https://islam.zmo.de/files/original/10a3981e827166e46eae8ae9e791761c07ce9d11.tiff Titre An-Nasr Vendredi #239 (Les catastrophes naturelles sont-elles l'expression de la colère divine?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15555 Siaka Coulibaly Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/80 Prostitution https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-06-27 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000404 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Depuis le début de l’année 2008, des séries de cyclones et tremblements de terre affectent le continent asiatique avec des conséquences très désastreuses. En effet, le mois dernier, la Birmanie et le sud-ouest de la Chine ont été respectivement balayés et secoués par un cyclone dénommé Nargis et un tremblement de terre d’une rare intensité. Pour seulement ces deux catastrophes, le bilan fait état d’environ 73 000 morts et disparus en Chine et 134 000 personnes mortes et disparues en Birmanie ; soit 207 000 morts au total. Les pertes matérielles s’évaluent à coût de milliards. À côté chez nous, ce sont des fortes pluies qui ont détruit beaucoup de maisons, laissant beaucoup de gens sans abri. Des champs ont été dévastés, on déplore également des pertes en vies humaines. Ce qui est remarquable est que ces dernières années, les Les catastrophes naturelles (séismes, tremblements de terre, cyclones, inondations, sécheresses) ne cessent de se multiplier. En effet, les pertes en vies humaines causées par les catastrophes naturelles ont augmenté de 60 pour cent entre 1980 et 2000. Entre 1994 et 2004, elles ont touché 2,8 milliards de personnes et causé la mort de 796.408 personnes, dont 226.408 par le tsunami de 2004 dans le sud-est asiatique. Les pertes économiques ont été estimées à 849 milliards de dollars, soit 509.400 milliards de francs CFA. (http://fr.wikipedia.org/wiki/catastrophes). Pourquoi ces catastrophes ? L’ampleur des catastrophes naturelles ainsi que leurs conséquences marquent assez profondément les consciences humaines à tel point que l’on est en droit de se demander si une telle situation n’est pas la manifestation de la colère divine. Les inondations seraient-elles une sanction à l’image de celle infligée au peuple de Noé ? Les vents violents, des cyclones, sont-ils assimilables aux vents dévastateurs des Aads ? L’islam Nous enseigne que Dieu a utilisé les catastrophes pour anéantir des peuples rebelles aux messages des prophètes. La liste est tellement longue qu’on ne pourrait les épuiser. Ce sont entre autres le peuple de Noé qui, pour sa mécréance à l’unicité de Dieu, a été noyé par l’eau, il y a également les Aads qui ont été ravagés par un vent violent et le peuple de Sodome qui, pratiquant l’homosexualité, a été englouti par la terre. De nos jours, nous assistons à la résurgence de ces perversités. Dieu a rendu facile la vie pour les hommes d’aujourd’hui et ceux-ci, par ignorance et par orgueil, croient que cela relève de leur pouvoir (avec les progrès dans la science et la technique) et non de la miséricorde de Dieu. « Prenez garde! Vraiment, l’homme devient rebelle dès qu’il estime qu’il peut se suffire à lui-même (à cause de sa richesse) » C96 V6-7. En tout cas, la corruption, la fraude, les détournements, la prostitution, l’usure, l’infidélité, la trahison, l’indécence, l’homosexualité, l’injustice... sont devenus le Jeu favori des hommes qui ont pris ces graves défauts comme un pouvoir. D’aucuns estiment que c’est à cause de ces aberrations que la terre est frappée par ces fréquentes catastrophes naturelles. Sans avoir la prétention de l’affirmer puisque c’est à Dieu qu’appartient tout savoir, nous pensons que tous ces agissements des hommes méritent la colère de Dieu. Le prophète Mohammad nous a enseigné cet avertissement de Dieu révélé au prophète Daoud : « O Être humain : combien de lanternes ont été éteintes par les vents, combien d’adorateurs ont été pervertis par la prétention, combien de riches ont été pervertis par la richesse, combien de pauvres ont été pervertis par la pauvreté, combien de gens en bonne santé ont été pervertis et combien de savants ont été pervertis par la science. D’ailleurs, s’il n’y avait pas des vieillards agenouillés ; des jeunes humbles ; des nourrissons, des bêtes qui broutent, des garçons qui récitent (le Coran), et les livres saints, et des gens qui... accomplissent la prière du (douha), des femmes soumises à leurs époux, des gens qui accomplissent la prière nocturne, les anges qui tiennent le trône, j’aurai rendu le ciel par-dessus vos têtes fer, le monde glace, et la terre cendre, et je ne vous fais descendre du ciel aucune goutte de pluie et je ne vous fais germer de cette terre aucun grain et enfin je vous déverse le malheur abondamment. Heureusement grâce à la demande du prophète Muhammad (saw), Allah laisse chaque peuple agir à son gré jusqu’à la fin du monde mais sera puni ou récompensé au jour du jugement dernier. Pour l’islam, ces catastrophes naturelles sont perçues comme des épreuves pour l’humanité. De ce fait, nous devons soutenir ceux qui sont atteints par ces phénomènes plutôt que d’être de simples observateurs. L’islam à l’image de son prophète est une miséricorde pour toute l’humanité. Le calife Ali avait dit : « les gens appartiennent à deux catégories : ils sont par rapport à toi des frères dans la religion ou... » des semblables du point de vue de la création ». L’islam appelle donc ses adeptes à contribuer à la lutte contre les effets déshumanisants des catastrophes et à aider les sinistrés sur tous les plans. Au plan individuel, le musulman, même s’il ne peut pas être aux côtés des victimes, peut les soutenir spirituellement par des invocations ou en ayant tout simplement une bonne intention. Au plan national, on note déjà des sinistrés en ce début de saison pluvieuse, suite à des pluies diluviennes. Cette situation doit interpeller les musulmans. Ils doivent "sortir” de leur mosquée pour aller sur le terrain où leur générosité est attendue. L’expérience des années précédentes a achevé de nous convaincre que les musulmans sont des beaux diseurs. Somme toute, les volcans en ébullition, les canicules qui entraînent des feux de brousse indomptables, la foudre qui frappe le sol, les météorites qui tombent du ciel, les inondations porteuses de froid et des maladies de toutes sortes, doivent permettre à l’homme de comprendre toute la cruauté qui règne en enfer. L’attitude du musulman face à ces catastrophes est donc de revoir ses relations avec Dieu, se repentir et multiplier ses bonnes actions afin de bénéficier de la miséricorde de Dieu. Ibn Umar a dit : Nous étions chez le prophète de Dieu (saw) lorsqu’il dit : « Qu’en sera-t-il de vous lorsque cinq choses arriveront parmi vous ? Je cherche protection auprès de Dieu qu’elles ne surviennent au milieu de vous où que vous viviez jusqu’à les connaître ! - La turpitude n’apparaît jamais au sein d’un peuple, pratiquée ouvertement aux yeux de tous, sans que ne se propagent parmi eux la peste et les maux qui n’existaient pas chez leurs prédécesseurs. - Un peuple n’empêche pas l’établissement de la Zakat, sans se voir privé de l’eau du ciel. N’étaient les animaux, ils ne recevraient pas la pluie. - Un peuple ne fausse pas la mesure et le poids, sans être soumis à de la détresse, à la disette et à la tyrannie du souverain. - Leurs chefs ne jugent pas avec une loi différente de ce que... Dieu a révélé, sans que Dieu ne fasse en sorte que leurs ennemis les dominent et se saisissent d’une part de leurs possessions. Ils ne négligent pas l’application du Livre de Dieu et de la Sunna de Son prophète, sans que Dieu ne fasse en sorte qu’ils se tournent les uns contre les autres. » Al-Bayhaqî, Al Hakîm. Siaka COULIBALY 82 Numéro 239 Nombre de pages 4 -- id 11802 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11802 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33348 34211 34212 34213 34214 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/36350f06d3c6a8c0fcab935704d144c8bee408cf.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e504cb8948868966db985ad0fdc5ee25632eb17a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6c4f6ede1c996f0ac554b4b842a426bfdbcf6a8a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/338c0488f41320e98100f67a01d82b4da2dc87c1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/77817ecf2bd6673f32681abf5d84c31a9349ffec.tiff Titre An-Nasr Vendredi #240 (Délices et supplices de la tombe) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15634 Ben Hamid Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2008-07-04 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000405 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu SB An nasr M H IM IM IM M M ra nx t:i n_i r t^SESZZZS®2Z An - nasr Vendredi n°342 du 21 mai 2010 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le débat semble nouveau, mais non. Juste un regard sur le passé récent et vous vous rendrez compte que beaucoup a été dit, entendu et même fait sur ce sujet. Et certainement que le plus intéressant reste à venir. Le port du voile islamique, puisque c’est de cela qu’il s’agit, a toujours fait l’objet de débats houleux dans bon nombre de pays occidentaux et chaque fois que le débat a lieu, l’on a tendance à penser à une « guerre du voile ». Cette fois-ci, et cinq ans après la loi sur le voile à l’école (cas de la France), le débat ne porte plus sur un simple foulard qui cache les cheveux et le cou, mais sur un vêtement qui couvre l’intégralité du corps de la femme. Burqa : la cible de Vocci-dent ? Mais en attendant, Dieu merci pour le fait qu’en Afrique et plus particulièrement au Burkina, le débat ne se pose pas. Mais dans ce... village planétaire où presque tout s’importe, par le fait que l’extérieur (l’Occident) semble être l’idéal pour des pays comme le nôtre, réjouissons-nous avec réserve. Bref, revenons au vrai sujet, le voile islamique et ses ramifications. Il faut dire que le voile islamique comporte de nombreuses versions. Les formes de voile islamique : la burqa, tenue qui est à l’origine de la présente polémique, recouvre l’intégralité du corps de la femme, de la tête aux orteils, ne laissant apparaître que les mains (gantées). Le niqab, voile intégral complété par une étoffe laissant visibles les yeux. Le hijab, voile qui cache les cheveux et le cou, dissimule les formes des parties couvertes et laisse voir le visage. L’Occident a toujours mis en cause toutes ces formes de voile et, comme nous l’avons tantôt dit, aujourd’hui c’est au tour de la burqa de s’inviter dans le débat. Et dans de nombreux pays européens, le seul mot à l’ordre du jour est "l’interdiction” formelle du port de la burqa dans les lieux publics comme... La voie publique, les lieux de travail, l’école... Le début de la chasse au burqa a été donné par la Belgique le 29 avril 2010, où la chambre des représentants (les députés) a adopté la proposition de loi de Daniel Barcquelaine du mouvement des réformateurs (droite libérale) visant à interdire le port de vêtements cachant totalement le corps ou de manière principale le visage. En Italie, même si la loi n’est pas encore adoptée pour toute l’étendue du territoire, une femme vient d’être condamnée à payer une amende de 500 euros pour avoir porté le voile intégral dans un lieu public. En France, le port de la burqa dans les lieux publics n’est pas interdit, il demeure un phénomène rare. Mais le 8 juin 2009, une soixantaine de députés de toutes tendances, menés par le député André Gerin, ont déposé une proposition de résolution pour la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le port en France de la burqa ou du niqab. Et c’est finalement une mission d’information que l’Assemblée Nationale... a installée le 11 juillet 2009, qui avait commencé ses travaux pour six mois. D’aucuns diront qu’il est inutile de se leurrer sur une possible autorisation du port de la burqa. Ils n’ont totalement pas tort, quand on sait que ce voile a déjà reçu tous les noms d’oiseaux du monde. En commençant par le l'cr des Français en la personne de Nicolas SARKOZY qui disait que "la burqa n’est pas la bienvenue sur le territoire de la République" et les autres Français d’en faire usage de qualifications péjoratives telles que : "prison ambulante", "forme d’oppression", "vêtement dégradant", que sais-je encore ? Mais en attendant, l’opinion comme les institutions françaises sont divisées sur l’interdiction ou non du port de la burqa. Dans la matinée du mercredi 19 mai en conseil des ministres, Michèle Alliot-Marie, ministre français de l’intérieur, a présenté le projet de loi d’interdiction du port de la burqa dans tout l’espace public. Pour elle, "la démocratie se vit à visage découvert !" Mais de quelle... Démocratie parle-t-elle ? Une loi sans fondement juridique Le Conseil d'État, la plus haute juridiction en France, a émis un « avis défavorable » au projet de loi du gouvernement visant à interdire complètement le port du voile intégral. Réunis en assemblée le mercredi 12 mai, en présence du secrétaire général du gouvernement, les membres de ce Conseil ont une nouvelle fois expliqué qu'« une interdiction absolue et générale du port du voile intégral en tant que telle ne pourrait trouver aucun fondement juridique incontestable » et qu'elle serait « exposée à de fortes incertitudes constitutionnelles et conventionnelles ». Alors pourquoi certains s’entêtent donc à ce qu’une loi anti-burqa soit adoptée par l’Assemblée nationale ? Ils me répondront très vite que ma question est sans objet. Fuir les vrais problèmes Pourtant, la France, à l’instar de bon nombre de pays européens, a des vraies urgences ailleurs. En France, la confusion qui est installée dans les esprits va encore différer et perturber le vrai débat sur les... vrais enjeux qui sont d’abord économiques, sociaux et j’en passe. Sinon, la polémique sur la burqa va rouvrir des frustrations, des antagonismes, des racismes alors que la chose la mieux partagée à l’heure c’est de rassembler les citoyens plutôt que de les diviser. On peut penser ce qu’on veut de la burqa, de son caractère « régressif » ou non, il s’agit pour nous d’opinions personnelles. Je ne m’imaginais pas qu’un État comme la France avait à se prononcer sur les tenues vestimentaires des Français. En tout cas, une telle République pour nous n’a pas pour rôle de faire un procès sur la pratique religieuse des citoyens, mais plutôt d’être le garant des libertés religieuses et des valeurs morales. De toutes les manières, une chose est sûre, en islam, dès qu’une fille est pubère, obligatoirement elle doit se voiler, s’habiller selon les principes vestimentaires de la religion. Dieu fera triompher sa religion. Maintenant, en ce qui concerne la forme du voile. Les adeptes de l’Islam ont toujours fait recours à la Position des savants musulmans qui, l’on sait, ne sont pas unanimes sur certaines questions de la religion comme la burqa. Par conséquent, chaque adepte adopte l’avis de tel ou tel savant selon sa conscience. Mais la France, qui se dit nation de droit de l’Homme et de liberté religieuse, ne devrait pas mener un pareil débat. Mais hélas ! Seulement reconnaissons une chose : l’Occident semble avoir peur de l’avancée fulgurante de l’islam dans ses territoires et tente souvent de fuir le débat. Certains dirigeants européens font de temps en temps face à la réalité, mais leur réaction est toujours restée vaine face à cette montée. C’est le cas, par exemple, du tristement célèbre Silvio Berlusconi qui disait ceci : « On ne peut pas mettre sur le même plan toutes les civilisations. Il faut être conscients de notre suprématie, de la supériorité de la civilisation occidentale qui a garanti le respect des droits humains, religieux et politiques qui n’existent pas dans les pays islamiques. L’Occident continuera à... occidentaliser et à s’imposer aux peuples. Cela a déjà réussi avec le monde communiste et avec une partie du monde islamique. » En un mot, la civilisation occidentale est supérieure à la civilisation musulmane, c’est ce qu’il faut comprendre de BERLUSCONI. Cependant, la position de BERLUSCONI révèle cette peur sournoise et illégitime qu’ont les occidentaux vis-à-vis de l’islam. Pour la question de la burqa, le débat ne peut se mener que sur quelques rares situations déplorables. Telle une porteuse de burqa qui refuse de se faire identifier pour des raisons de sécurité. En attendant, l’orage médiatique est une fois de plus passé ou passera, même si l’on sait qu’il reviendra à la première occasion. Cela suscite en nous des interrogations. Toutes ces mesures ne sont-elles pas envisagées dans le but de lutter contre l’islam ? Cependant, rien ne peut arrêter l’avancée de l’islam. Dieu n’a-t-il pas dit : « Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d'Allah, alors qu'Allah parachèvera Sa lumière en dépit... » de l’aversion des mécréants ». S61V8 Par N. D 70 Numéro 342 Nombre de pages 4 -- id 11985 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11985 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33432 34545 34546 34547 34548 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/56181b6cb224fa2132249d6d373d52ae0c8de6b4.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ff5f9c8ef72dee95ae08228e2d767f3f3beaa1af.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5c0ad15101e95a80cf6dd0597244fb58c98a0fed.tiff https://islam.zmo.de/files/original/831f74b1b12eae75955383503d61089a605dd2b0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ce34b9edd9d67d9f2437bbcf31c9859d9ed86620.tiff Titre An-Nasr Vendredi #343 (L'histoire des sahabiyats : belle leçon à retenir) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15668 S. K. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-05-28 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000489 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L'histoire des mœurs sociales a entraîné de nos jours de profondes modifications de nos valeurs. On note une rupture d'avec nos traditions, notre culture islamique, rupture causée la plupart du temps par notre désir d'être dans le mouvement. Ce qui se manifeste par le fait de suivre aveuglément la masse dans ce phénomène de mode. Cela engendre l'histoire des sahabiyats. Belle leçon à retenir. Cela s'observe chez les sœurs et cela est dû à leur nature féminine. Cependant, il est important pour elles en tant que musulmanes de faire une halte par moment, se ressourcer pour entreprendre un nouveau départ. Il existe pour ce faire des modèles dans l'histoire de l’islam, à qui nous pouvons nous référer pour ne serait-ce que tendre vers ce qu’ont été ces personnes, suivre leur itinéraire. spirituel. Les Sahabiyats sont en effet un exemple illustre pour les sœurs, une référence ne suscitant aucun doute, et qui apporte une assurance et une tranquillité aux sœurs qui tentent d'imiter. Ces femmes qui se sont illustrées par la fascinante histoire, leurs qualités incontestables, forçant l'admiration de ceux et celles qui parcourent leur grande épopée. En effet, les Sahabiyats à l'instar des Oum Souleymines, Asma Bint Abou Bakr, Aïcha, la mère des croyants, Fatima, la fille chérie du prophète, Safia Bint Abd Al Mou-talib, Oum Wahara bint Abdallah, Soumayya et j’en passe, sont des femmes dont le cœur était imprégné de l'amour d'Allah et de son prophète (SAW). Elles avaient fait de la dévotion pour la cause du Tout-Puissant, de la protection de son prophète et de sa religion leur combat de tous les jours. Ces femmes qui avaient compris le sens du hadith « la recherche du savoir est une obligation pour tout musulman et toute musulmane » s’étaient dotées d'une très grande science, la plupart d’entre elles... elles ayant le Coran entier en tête. Certaines, à l'instar d’Aïcha (ra), ont été des enseignantes même pour des hommes. Ainsi, la sœur musulmane, tout comme ces nobles femmes, doit faire de la recherche du savoir l’un de ses objectifs, le primordial d’ailleurs, car Allah n’a-t-il pas posé la question suivante dans le Coran ? « Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » (s39v9). Et dans un hadith qudsi, Allah affirme : « Connaissez-Moi avant de M'adorer, car si vous ne Me connaissez pas, comment allez-vous M'adorer ? ». Il est donc évident que tout passe par la connaissance, la science. Il convient de souligner que tout savoir utile mérite d’être connu. L’un des caractères des Sahabiyat était l'abnégation dans le travail. Nous n'ignorons pas que tout travail qui est fait au nom de Dieu et qui respecte les normes de la religion est considéré comme une adoration. Les sœurs doivent travailler à être meilleures partout où elles agissent. Les difficultés rencontrées ne doivent pas les décourager, mais doivent être considéré comme des épreuves qu'elles doivent surmonter. Outre ces qualités, les sahabiyats étaient de vraies combattantes, luttant de toutes leurs forces et au prix de leur vie pour l’avancée de la religion. Pour cela, elles n’ont pas hésité à prendre part aux différents combats que le prophète et ses compagnons ont menés. Elles soignaient des blessés, donnaient à boire aux guerriers et participaient même au combat. Le prophète (SAW) dit à propos de Oum Oumara : "À chaque fois que je me suis tourné à gauche ou à droite le jour de Ouhd, j’ai vu Oum Oumara combattre pour me défendre." Ceci a pourtant été qualifié de petit Djihad, le grand étant le combat contre notre propre personne, c'est-à-dire contre nos pulsions, nos désirs et nos passions. C'est d'ailleurs le combat le plus dur. Nous devons, à l'image des sahabiyats, lutter contre les penchants de nos âmes pour rester en conformité avec les règles prescrites. Ces femmes, en sus de toutes leurs qualités, étaient l'exemple même de l'épouse soumise. De Khadidja à Aicha en passant par Fatima Zahra, Asma, Oum Salama, ces femmes soutenaient leur époux, se contentaient du peu que ces derniers leur offraient car une chose était certaine pour elles : la vie d'ici-bas n'a que peu de valeur parce qu'elle n'est qu'éphémère, passagère et la vraie vie étant celle de l'au-delà. Tout comme ces femmes, les épouses devraient être un soutien considérable pour leur mari, leur accordant tout l'amour, la tendresse et la tranquillité dont ils ont besoin. Les sœurs doivent être un refuge, un réconfort et une conseillère pour leur mari. Allah dit dans le Coran : "Et parmi ses signes, il a créé de vous et pour vous des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour les gens qui réfléchissent" (S30 V21). À l'instar du Prophète et des sahabiyats, les sœurs doivent s'armer de courage et de détermination pour connaître et faire connaître l'Islam. La sœur musulmane ne trouve en ces figures... Emblématiques de notre religion, le meilleur comportement, la meilleure façon d'atteindre le haut niveau de la piété. En somme, nous avons certes en ces femmes le meilleur des modèles et la meilleure des éducations. S.K. Numéro 343 Nombre de pages 4 -- id 11971 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11971 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33431 34541 34542 34543 34544 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/881ff5b98058dcf7f5d56658365a415b5d84eca7.pdf https://islam.zmo.de/files/original/0dc991c508d0092efc99c43e4ebcff1e94975c45.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d31c1edcc90f14a89c1e36525a0c9845a1ba6be6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1c2df3422725c4e67ffaa0f819752ed2137d73af.tiff https://islam.zmo.de/files/original/110bced801c70548b11562ad51aff3491a26beb8.tiff Titre An-Nasr Vendredi #344 (L'Islam : la religion de l'équilibre / La route, une institutrice) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15646 Abdoul Moumine https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15573 Yaaroun Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/229 4e Colloque International des Musulmans de l'Espace Francophone https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/146 Colloque International des Musulmans de l'Espace Francophone https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-06-04 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000488 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La haute spiritualité de l’Islam telle qu’il ressort dans le Coran et de la tradition prophétique, ouvre la conscience humaine à une double exaltation : métaphysique et terrestre. L’une nourrit l’autre. Le salut ne s’obtient que par un juste équilibre entre le culte et l’action, une symbiose harmonieuse entre les impératifs de l’adoration et ceux de la vie individuelle et sociale. La présence permanente d’Allah dans le cœur du croyant ne doit pas le détourner des soucis de ce bas-monde, mais inspirer son comportement et l’orienter. Équilibre entre le matériel et le spirituel. Cet équilibre entre l’esprit et la matière, entre l’adoration et l’acte a été exprimé par le prophète Muhammad (saw) : « Œuvre pour ce bas-monde comme si tu devais y vivre éternellement, et pour l’autre monde comme si tu devais mourir demain. » Telle est la règle fondamentale de la vie. du croyant. Abdullah bin Amr qui se livrait à des pratiques ascétiques épuisantes et le prophète qui en était informé lui dit un jour : « J’ai été informé que tu passes la nuit en prière et que tu jeûnes le jour. Si tu continues à agir de la sorte, tes yeux s’enfonceront dans leurs orbites. Tu as des devoirs vis-à-vis des tiens ; jeûne mais romps le jeûne, prie la nuit mais prends ta part de sommeil. » Dans le comportement social, le même équilibre caractérise la morale islamique. « Allah vous ordonne d’être justes et charitables. » Cet enseignement du Coran tient le juste milieu entre la charité surhumaine de certaines religions et la justice inhumaine d’autres et donne à la cité un visage harmonieux où la justice est tempérée de charité. Répondant aux besoins métaphysiques et terrestres de l’homme, l’Islam s’est révélé un puissant facteur d’édification spirituelle et de progrès matériel. Équilibre entre la foi et la raison. Le dogme musulman et la morale de l’Islam non seulement laissent à l’homme le champ. libre pour ses activités mondaines, mais lui font obligation d’y exercer son intelligence et son cœur. « Vous connaissez mieux que moi vos affaires d’ici-bas », disait le prophète aux croyants venus le consulter sur des problèmes qui les embarrassaient. Le sacré n’étouffe pas le profane, et la responsabilité d’ici-bas demeure entière pour l’homme. Dans d’innombrables versets, le Coran insiste sur le rôle fondamental de la raison. L’Islam n’est pas abdication de l’esprit ni renonciation aux lumières de l’intelligence ; il est plutôt un soutien spirituel pour l’action de l’homme responsable de son destin sur terre. Entre la foi et la raison, il n’y a pas antagonisme, mais équilibre et harmonie. Équilibre entre le corps et l’âme. L’entretien du corps ne signifie en aucun cas qu’on doit l’abandonner à une vie d’anarchie et de libertinage. Les droits du corps sont définis par la législation islamique qui lui a tracé la voie de la modération. Allah (exalté soit-il) dit : * (5 vous qui avez cru, ne déclarez pas Illicites les bonnes choses que Dieu vous a rendues licites. Et ne transgressez pas. « S5, V87 À travers les âges, l’homme a succombé à deux positions extrêmes ; beaucoup ont incliné vers une vie de luxe et le culte du corps, creusant ainsi le gouffre dans lequel ils ont terminé leur parcours. D’autres ont opté pour une vie de mortification, privant même leur corps de ses nécessités de base. Ils estiment que ce type d’agissement permet de s’élever au-dessus de la condition matérielle et ainsi d’obtenir l’agrément de Dieu. Or, le corps, au même titre que l’âme, doit être entretenu. Le négliger corrompt la raison et affaiblit notablement les potentialités que Dieu a assignées à l’homme afin qu’il soit d’autant plus obéissant. L’Islam concilie ainsi parfaitement la foi avec la raison, et l’éthique musulmane puise sa force et sa beauté dans son harmonie avec la condition humaine. Le vrai musulman, c’est celui que décrit le prophète (saw) en ces termes : « Le fidèle est affable, éveillé, prudent, vigilant et réfléchi. » Adapté par Abdoul Moumine La route, une institutrice Un jeune mendiant, un garibou comme on les appelle souvent, s'est approché d'un jeune homme à l'arrêt des feux tricolores pour lui demander de quoi mettre sous la dent. Contre toute attente, le jeune mendiant s'est vu répondre : « Eh toi-là, il ne faut pas me déranger. Tu es un escroc. Votre bonne n'a-t-elle pas préparé aujourd'hui ? Ou a-t-elle voyagé ? » Et tenez-vous bien, les gens en ont ri. Moi, j'en étais surpris. Cette attitude et ces rires ? Un si petit misérable mendiant qui demande de quoi survivre et cette surprenante réponse ! Ça devait choquer, m'étais-je convaincu. Oui, c'était devant moi, à Ouagadougou, avenue Charles De Gaulle, le 31 août 2009, à la veille des inondations du 1er septembre. Le jeune homme avait l'air d'être dans les meilleures conditions qui soient. Ici, on les appelle les fils à papa pour signifier leur aisance. Grosse moto, chaussures, chemises, pantalon, lunettes au top, dernier cri. Je me suis alors rendu compte que dans ce pays, l'un des plus pauvres du monde, il y avait encore des jeunes gens, des concitoyens qui ignoraient tout de la souffrance des autres. Ces mendiants sont pourtant bien connus, décrits, critiqués, vilipendés, mais jamais inconnus de la plupart des Burkinabè. La jeunesse est, avais-je cru, l'âge du ressentiment. Les jeunes n'acceptent pas que leurs camarades souffrent, ils refusent la moindre injustice. Mais à cet âge, un jeune homme au cœur de la misère ignorait tout de la misère. Parce qu’il a le superflu, parce que l'on ne lui a jamais enseigné l'autre visage de la vie. On ne lui a pas dit que le souci de beaucoup d'autres enfants n'était pas de cascader tous les jours avec de grosses motos mais d'avoir à manger, simplement mais difficilement. Cette situation est inacceptable. L'éducation islamique refuse cela. Elle crée d'abord un enfant bien avisé de son époque : la réalité, l'espoir, la vocation de son peuple mais aussi la conscience claire des difficultés qu'il traverse. Comment cet enfant peut-il un Jour diriger le pays sans ignorer son peuple ? Faisons de nos enfants les citoyens de leur époque, mais pas des abrutis que la consommation des images d'ailleurs. La société de consommation enlève tout le ressentir humain et citoyen. Côtoyer une injustice ne doit pas entraîner une attitude d'oubli, d'acceptation ou de négligence, non. Ce fait, je le compare à ce que j'ai vécu en 2006, précisément le samedi 5 août 2006, lors du colloque international des musulmans de l'espace francophone (C1MEF) qui s'est tenu à Ouagadougou du 4 au 6 août 2006. Un Français, constatant beaucoup d'enfants dans la rue, nous demanda ce qu'ils faisaient. Nous lui avons dit que c'étaient de petits mendiants qui quémandaient leur pitance. Il n'en crut pas ses oreilles. Il n'avait jamais côtoyé cette triste réalité. Et voilà ce qu'il fit. Il organisa une sortie en ville avec sa femme et sa petite fille de 6 ans et alla déjeuner dans un restaurant "parterre". Les mendiants vinrent les encercler pour leur demander de quoi manger. Sa Petite fille qui n'y comprenait rien demanda à son père de lui expliquer. Celui-ci lui répondit que ce sont des enfants qui demandent à manger. La petite fille demanda s'ils étaient des orphelins. Le papa lui dit non, ce sont des enfants qui ont leur père et mère à la maison. Ils sont pauvres, c'est tout. La fillette se mit à pleurer, abandonna son repas, obligea ses parents à faire de même et non seulement à donner aux mendiants leur part, mais à leur donner tout l'argent qu'ils possédaient. La petite fut malheureuse tout au long de son séjour à Ouaga. Voilà ce que doit faire un bon père. Il n’est pas normal qu'une petite française pleure pour les enfants burkinabè alors que de jeunes enfants burkinabè narguent leurs camarades parce que le bon Dieu leur a pourvu de moyens financiers et ne savent même pas que le monde dépasse le seuil de leur porte. Ces histoires doivent nous amener à réfléchir sur la problématique de l'éducation de nos enfants. À chacun d'y tirer des leçons. Moi, je fais une simple description. yaaroun in www.aeemb.bf 7g Numéro 344 Nombre de pages 4 -- id 11970 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11970 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33430 34537 34538 34539 34540 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/469e7fbad71e7370c98f0501df3b4b5a6e9aee92.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ba5bbbc8b0c65e9ede4fed3a09843e4266b2219f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c27f8e49e5b3c25537e01fbb3d87e48a75e13091.tiff https://islam.zmo.de/files/original/afaf547ca63c1baa0ec28d9814682a048efaca30.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1efff384464eb50e135bf93935920bd2820d0ef8.tiff Titre An-Nasr Vendredi #345 (L'héptatite B : on en parle peu mais elle fait de nombreuses victimes) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15545 Koyisso Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-06-11 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000487 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. On entend par hépatite une infection du foie. Les causes d’hépatite sont diverses. Nous nous intéresserons à celles qui sont dues aux virus. Les virus actuellement connus sont les virus A, B, C, D, E et G de l’hépatite. Nous allons parler aujourd’hui particulièrement de l’hépatite virale B (due au virus B) car les autres hépatites virales sont soit dues à une hygiène défectueuse (surtout alimentaire), c’est le cas des hépatites A et E qui sont rarement rencontrées dans notre contexte (hépatite C, D et G). Contrairement aux autres hépatites virales, l’hépatite B constitue un problème majeur de santé publique. La voie sanguine est sa principale voie de contamination. L’hépatite B est responsable d’infections aiguës qui peuvent être très graves et d’infections chroniques qui évoluent dans la majorité des cas vers. La cirrhose (terme évolutif cicatriciel de toute maladie hépatique) et du cancer du foie (prolifération anarchique de cellules anormales au sein du foie). Prévalence On estime qu’un tiers de la population mondiale est infecté par le virus B. 5% de ces porteurs de virus vont développer une infection chronique, 25% de ces porteurs chroniques vont évoluer vers la cirrhose et le cancer du foie, responsables de la mort d’un million d’individus dans le monde par an. En Afrique, pendant longtemps, l’hépatite B est restée ignorée. Nombreux sont ces Africains qui ont eu un contact avec le virus de l’hépatite B au cours de leur enfance, mais l'évolution est habituellement bénigne et favorable. Mode de transmission L’hépatite B est une maladie sexuellement transmissible du virus de l’hépatite B. L’infection par le virus de l’hépatite B est endémique (maladie permanente pour un groupe de populations donnée) dans la communauté homosexuelle masculine et se répand avec une fréquence croissante par la transmission. hétérosexuelle. Certaines pratiques comme les scarifications traditionnelles, les tatouages, l’excision, la circoncision, la toxicomanie, les intraveineuses (injection de drogues par les veines) peuvent transmettre le virus de l’hépatite B si le matériel utilisé n’est pas stérilisé à chaque utilisation. La contamination de type transfusionnel, prédominant dans les pays développés, n’est pas d’une grande importance en Afrique, mais son rôle n’est pas négligeable. En effet, le risque de transmission lors de la transfusion sanguine est proportionnel au taux de portage dans la population des donneurs de sang. La faible importance du nombre de transfusions en Afrique limite les effets de ce mode de contamination. Beaucoup d’enfants naissent contaminés par l’hépatite B chaque année. La transmission du virus de la mère à l’enfant a lieu dans les deux circonstances : la première est rare et liée à la survenue de l'infection pendant la grossesse (surtout au cours du troisième trimestre de la grossesse) et la deuxième, Beaucoup plus fréquente, elle est inapparente lorsque la mère est porteuse chromosomique asymptomatique (se fait lors de l'accouchement par le biais du sang ou de sécrétions vaginales infectantes). Le pouvoir infectant de la salive est démontré surtout lors des actes de chirurgie dentaire. Facteurs de risque La prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite B varie considérablement selon les pays. On va distinguer des pays de forte endémicité (Chine, Asie du Sud-Est, Afrique noire) avec une prévalence de 15%, des pays d’endémicité moyenne (Europe du Sud, Amérique du Sud, ex-URSS) où la prévalence est de 1 à 3%, et des pays de faible endémicité (États-Unis d’Amérique, Europe du Nord) où la prévalence est de 0,1 à 0,2%. On note aussi une influence déterminante du sexe dans la prévalence du portage chronique. On admet chez les porteurs asymptomatiques (sans manifestations apparentes de la maladie) du virus de l’hépatite B qu’il y a quatre fois plus de portage chronique asymptomatique chez les hommes que chez les femmes. les femmes. L’atteinte selon l’âge va varier selon les zones de répartition de l’infection du virus de l’hépatite B. En général, le plus haut niveau de prévalence de portage du virus de l’hépatite B se situe entre 15 et 29 ans. Le rôle des facteurs génétiques a été élucidé à plusieurs reprises, surtout au niveau de la transmission verticale (mère-enfant). Manifestations Les formes inapparentes sont les plus nombreuses (60-70% des cas d’hépatite B). Les signes pouvant faire soupçonner une hépatite B sont très variés : diminution de la capacité d’effort, douleurs au niveau des articulations (arthralgies), gênes musculaires (myalgies), températures légèrement élevées, sensation de pesanteur de l’hypochondre droit (au niveau de la partie droite basse de la poitrine), des nausées, intolérance aux graisses, éruption (apparition de boutons ou de taches sur la peau). Plus tard, parfois un ictère (coloration jaunâtre de la peau et des yeux) mais l’évolution anictérique (sans ictère) est fréquente. Les urines devennent foncées et les selles sont décolorées. On peut noter également des sensations de fourmillement occasionnant des grattages (prurit). Le sujet peut apparaître à cette phase visiblement bien portant. On note parfois une augmentation du volume du foie mais rarement une augmentation du volume de la rate. Ces signes peuvent amener le praticien à demander des examens biologiques qui permettent de diagnostiquer l’infection par le virus de l’hépatite B. Évolution L’évolution peut se faire de plusieurs manières. Des formes prolongées définies par la persistance de l’infection au-delà de la huitième semaine ont été décrites. Elles représentent environ 1 à 2 % des cas. On observe des formes à rechute. Elles sont en général beaucoup plus intenses que l'épisode initial. La régression est toujours complète mais exceptionnelle. On évoque le rôle de l’alcool, de l’activité physique, de la grossesse, de certaines thérapeutiques, de la sous-alimentation, de la faiblesse immunitaire dans la survenue de ces rechutes. On peut aussi observer des formes fulminantes avec une perturbation des fonctions hépatiques. Ces formes sont rares dans l’hépatite B. Enfin, l’hépatite B peut évoluer vers la chronicité. La forme chronique peut évoluer vers la cirrhose avec un risque important de survenue du cancer du foie. Il est très important de les diagnostiquer précocement afin d’augmenter les chances de survie de l’individu. Ces formes sont fréquentes en Afrique car la plupart des porteurs chroniques ignorent leur statut sérologique du virus de l’hépatite B et consultent toujours au stade de gravité. Traitement L’hépatite B aiguë est le plus souvent bénigne. Aucun traitement n’a fait la preuve de son efficacité. Il faut au contraire éviter au maximum toute médication car le métabolisme hépatique des médicaments peut être fortement diminué et la toxicité des médicaments peut ainsi être fortement augmentée. Des mesures d’hygiène simples doivent être conseillées pour éviter la contamination de l’entourage. Une enquête doit être faite pour Déterminer la source de contamination. Une enquête familiale doit aussi être faite dans tous les cas car une ou plusieurs personnes de l’entourage peuvent être atteintes. Le traitement des hépatites chroniques a fait des progrès au cours des dernières années, mais les résultats restent inconstants (il n’y a pas une assurance que le traitement va aboutir à une stabilité de l’hépatite). Le traitement a pour objectif d’arrêter la multiplication virale afin d’arrêter l'activité de l’hépatite chronique et de stabiliser les lésions. La transplantation hépatique reste la seule éventualité où l’espoir est permis, surtout en cas d’hépatite non virale. Pour les hépatites virales, certains spécialistes sont pessimistes en ce qui concerne l’indication systématique de la transplantation car le virus ne pouvant pas être éliminé définitivement, le risque d’infection du nouveau foie n’est pas négligeable. Ce qui explique la rareté des transplantations hépatiques chez les personnes souffrant de cette pathologie. En cela il... Il faut ajouter le manque des moyens techniques nécessaires en Afrique. Prévention La prévention passe par des transfusions sanguines bien conduites, l’usage de matériels stériles, un suivi et un accouchement non traumatiques, des relations sexuelles protégées et enfin la vaccination contre l’hépatite B. La vaccination doit être systématique dans les groupes à risque, en particulier pour le personnel de santé. Il est préférable de vérifier les marqueurs sérologiques du virus B avant la vaccination. La vaccination est sans danger mais inutile en cas de positivité de la sérologie. La vaccination se fait en trois injections à un mois d’intervalle, avec un rappel à 5 ans. On observe une protection vaccinale complète après 0 mois et en cas d’immunisation complète. Cette protection dure environ cinq (5) ans. Sagesses musulmanes Le prophète (saw) a dit : "Deux caractéristiques, rien ne leur est supérieur en mérite : croire en Allah et être utile aux Musulmans." Deux caractéristiques, rien ne leur est supérieur en... ignominie : associer quelqu'un à Allah et nuire aux Musulmans. Un ascète a dit : "Celui que ses péchés font rire, Allah le fera entrer en Enfer en pleurant. Celui que ses dévotions font pleurer, Allah le fera entrer au Paradis en riant." Un sage a dit : "Ne sous-estimez pas la gravité des petits péchés car ils engendrent les grands." Le Prophète (saw) a dit : "Il n'est pas de petits péchés dans la persistance ni de grands péchés dans la repentance." On dit : "Heureux est celui qui a sa raison pour maître et ses passions pour esclaves. Malheureux est celui qui a ses passions pour maître et sa raison pour esclaves." Mes frères et sœurs, j'espère que ces paroles vous feront réfléchir ! Numéro 345 Nombre de pages 4 -- id 12215 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12215 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33479 34728 34729 34730 34731 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ba327af789732ffe2ecfc36923aab11ccb5c6396.pdf https://islam.zmo.de/files/original/4cb983294cd5f57004e48066416af5b0bc2f90ff.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7939773381d95aae1695f307904fbeb232281f18.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1bbbf678fdb2cd3165eec752bd09ccc4c031139f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1fc4079b92d7bddb5dda5b74372450338150dd3a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #346 (Période des menstrues, la spiritualité continue) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15668 S. K. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-06-18 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000608 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Les menstrues sont un phénomène physiologique caractérisé. Dans certaines cultures africaines, la femme dans cette situation est considérée comme malsaine, voire comme une porteuse de malheur en raison d'un écoulement sanguin. La spiritualité continue de jouer un rôle important dans la perception de ce phénomène. Les menstrues sont d'origine utérine et se produisent d’une manière cyclique chez toute fille ayant atteint la puberté. C’est donc un trait caractéristique de cette dernière, lié à sa nature féminine, à son statut de femme et de mère. Un bon nombre de préjugés entourent ce phénomène, surtout dans nos sociétés traditionnelles. La femme devient victime d’un isolement, d’un abandon, d’un rejet, même de sa propre famille et, dans certains cas, de son époux. En islam, les menstrues sont certes considérées d’un point de vue spirituel comme un état d’impureté majeure, tout comme l’éjaculation. L’homme. ------------------------- À ce propos, Allah (swt) dit : « Et ils t’interrogent sur la menstruation des femmes. Dis : c’est un mal. Éloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues et ne les approchez que quand elles seront pures. Quand elles se seront purifiées, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d’Allah, car Allah aime ceux qui se repentent et il aime ceux qui se purifient ». S2 V222. Le mal dont parle ce verset n’est pas un mal en soi, c’est-à-dire un mal lié à la nature même des menstrues, mais c’est pour inciter les hommes à ne pas avoir des relations intimes avec leurs épouses pendant cette période, d’où d’ailleurs les termes “Éloignez-vous donc d’elles" et “approchez-les quand elles seront purifiées". Cela ne veut en aucun cas dire que le mari doit rejeter catégoriquement son épouse ou la mettre en quarantaine comme on a l’habitude de l’entendre, car le prophète (saw), le meilleur des hommes et le modèle parfait pour l’humanité, affirme : « Prenez tout plaisir avec vos... Femmes quand elles sont en menstrues sauf en rapports sexuels. Étant donc une impureté majeure, on a tendance à croire que la femme se trouvant dans cette situation ne peut être en état de spiritualité, qui est l’ensemble des actes d’adoration adressés à l’Être Suprême, Allah (swt), visant à se rapprocher de Lui. La spiritualité, le fil conducteur menant la créature au créateur. C’est par elle que s’établit le contact entre l’homme et Dieu. Il apparaît de ce fait une sorte de désaccord, d’opposition entre la spiritualité et les menstrues. Il est vrai que la spiritualité nécessite des prédispositions et dispositions, dont la purification aussi bien interne qu’externe, mais cela n’exclut pas la femme en état de menstruation de la spiritualité. Cela ne l’empêche pas de maintenir et nourrir son lien étroit avec son Seigneur. Un certain nombre d’actes lui sont certes interdits, tels que la prière, le jeûne, l’entrée dans une mosquée, le toucher du Coran (ces deux derniers avis ne sont pas partagés par l’ensemble). des savants musulmans, donc font l’objet de débats, certains ajoutant même à l’interdiction de toucher le Coran la récitation de ses versets), le tawaf autour de la Kaaba. En dehors de ces actes précités, la sœur peut mener toutes ses activités sociales et/ou associatives ordinaires, faire l’aumône de charité, invoquer et évoquer Dieu (elle doit faire ses invocations circonstancielles : avant et après le manger, à l’entrée et à la sortie des toilettes et chez soi, avant de dormir et au réveil...), méditer, lire des documents islamiques, se sacraliser, et accomplir le pèlerinage sauf le circuit de la Kaaba, écouter les rappels et prêches, assister aux sermons de la prière des deux fêtes mais sans accomplir la prière, etc. Les menstrues sont du décret d’Allah (swt) et n’enlèvent pas à la femme son islamité. Elles ne doivent donc pas être un prétexte pour elle d’arrêter ses activités spirituelles à part celles qui ont clairement été interdites. Cela peut être dangereux d’autant que, comme nous le savons, L’état du cœur conditionne l’état général du corps. Pourtant, le corps est comme un récipient ; il faut nécessairement un contenu. S’il n’est pas rempli de spiritualité, islamique bien entendu, il sera pris d’assaut par Satan. Or, si Satan s’infiltre dans notre cœur, on en vient à oublier Dieu, car ces deux éléments sont incompatibles, c’est-à-dire qu’on ne peut pas en même temps avoir la présence de Dieu dans notre cœur et celle de Satan. Et quand on oublie Dieu, on s’oublie soi-même ; ce qui nous fait perdre notre humanité, nous rabaissant au rang des animaux, car la spiritualité, qui est la nourriture de notre esprit et de notre âme, est l’élément fondamental qui nous différencie des animaux. Par contre, quand on a la présence constante de Dieu en nous, cela fortifie notre foi, améliore notre personnalité et nos actions. Autre danger de se détacher de la spiritualité pendant la période des menstruations est le retour difficile. En effet, il sera très dur pour la sœur, une fois purifiée, d’entrer de plain-pied. Dans sa spiritualité après s’y être détachée pendant un assez long moment. Cela favorise la dégradation progressive de la foi si nous savons que la spiritualité est l’élément qui la nourrit. Somme toute, toute période d’impureté majeure doit se vivre dans une spiritualité profonde. Elle doit prendre surtout conscience que la période des menstrues demeure une période de risque et de fragilité spirituelle. Aussi doit-elle rester constamment dans la spiritualité pour que les périodes de menstrues ne soient pas des moments de retour à la case départ. Aucun cœur de croyant ne peut être sain sans la présence permanente du Seigneur d’Allah. Par S K 86 Numéro 346 Nombre de pages 4 -- id 11969 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11969 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33429 34533 34534 34535 34536 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/6b51a2425198bd41036588111c8d36e0a0bb69b3.pdf https://islam.zmo.de/files/original/de9da9690195c645e96c54d1a628edf411afa843.tiff https://islam.zmo.de/files/original/58cd18477a9c24341954daf6cc6ff555a23274dd.tiff https://islam.zmo.de/files/original/901aae39adcd778923a56de4b756275b0ad69fe4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c2a71b4571308a492e2021797b6bc5a7b8e34c08.tiff Titre An-Nasr Vendredi #347 (La pesanteur et la hauteur) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-06-24 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000486 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/307 Dori Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu 5BS!^CmS&SC3QS3SO&SSSnSk8SS53S5SS8S2KZ2SSa An - nasr Vendredi n° 147 du 24 juin 2010 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. En l'homme se mène un combat féroce. Le bien et le mal se tiraillent. Le croyant endure atrocement ce combat. Il sait que sa mission principale sur terre est l’adoration de son Seigneur. Mais la terre elle-même est un grand fleuve d'épreuves où l'homme finit par s’abreuver. Mais le combat est nécessaire. Il doit être mené. Souvent on le perd, parfois on le gagne. C'est le sens de la vie et le combat lui donne sens. Le combat se mène sur l’axe de la pesanteur et de la hauteur. Sur le plan physique, la pesanteur comprend sur le corps humain les éléments suivants : le ventre, le sexe et sur le plan psychique, l'âme. Le ventre est le magasin de tout ce que nous consommons. Attention ! On y met le licite et l'illicite. Et même quand le licite dépasse un certain... Taux, il peut pousser au péché. Voilà pourquoi le prophète (saw) nous a prévenus que le ventre est le pire des sacs. Il ne se remplit que difficilement. Il réclame toujours. Le contenu du ventre (vide ou rempli) a une relation avec l'action du cerveau. Il commande notre agir. Voilà pourquoi l'une des missions du jeûne est de discipliner notre esprit en disciplinant notre ventre. Quand un proverbe nous dit : « Un ventre creux n’a point d'oreille », un autre renchérit : « Quand le ventre est débout, son propriétaire est couché. » L'un des enseignements de la spiritualité est de manger peu. Le ventre est source de sommeil, de bavardages inutiles, de désir et de plaisir. C'est une voie de Satan. Le sexe. Loin d'être un sujet tabou, l'islam a toujours parlé ouvertement de la question de la sexualité. Mais avec l'éthique. Parce que le sexe fait des dégâts spirituels lorsque sa problématique est mal amorcée. Parlant du sexe, il y a ses travers que sont la fornication, l'adultère, mais aussi l'homosexualité et toutes autres. Formes de déviances sexuelles. Le sexe influe sur le comportement. Voilà pourquoi la puberté est un moment difficile. L'adolescent s'affole, son comportement se perturbe. Combien ont percé le mythe d'une relation sexuelle et n'ont plus su revenir à la réalité ? Ils sont nombreux. Le sexe détruit massivement, intensément, profondément, spirituellement, socialement, psychologiquement et physiquement. Ainsi donc, l'islam prévient le mal en enseignant la plus grande prudence vis-à-vis de la sexualité. Le prophète (SAW) nous a dit : « préservez ce qui se trouve entre vos jambes (sexe) et votre bouche (langue) et vous entrerez au paradis ». Le sexe est dans ce sens et pour beaucoup une arme de destruction massive de Satan contre les croyants. Il y a dans le paradigme de la pesanteur, l'âme. Voilà ce que dit en substance le verset 53 de la S12 : « l'âme est incitatrice au mal ». L'âme de par sa nature nous invite au péché. Elle est le siège des plaisirs. C'est le ça des psychanalystes. Cette vague qui mène au péché. est contrebalancée ou doit l'être par la hauteur. La hauteur est tout ce qui concerne l'esprit. Les bras, symbole de l'action et des efforts ; la poitrine, gîte du courage ; le cœur, lieu de la décision et de l'amour ; le cerveau, lieu de la réflexion. L'homme, c'est ce torrent qui bourdonne en nous, nous conditionne, nous détermine, nous caractérise. La hauteur est l'axe de l'accomplissement du bien ; la pesanteur est l'axe de l'accomplissement du mal, des péchés. Être musulman, c'est savoir qu'en son sein figurent dans une relation conflictuelle les deux axes de la hauteur et de la pesanteur. Les leçons de spiritualité nous ont appris cette réalité : « l'homme n'est pas un ange ; il est un homme ; il tend vers, il n'est jamais ». L'effort de chaque porteur de foi est de travailler à ce que la hauteur domine la pesanteur. Chaque jour, chaque instant nourrit le sens de cette complexité. Le prophète (saw) a dit : « chaque matin tout fils d'Adam fait un commerce de son âme. Ou Bien il la pervertit ou bien, il la purifie. C'est un défi quotidien. C'est un combat qui a un sens. L’AEEMB organise 2 grands séminaires régionaux à Dori et Houndé. Les frais de participation s’élèvent à 5000 F. Quant aux frais de transport : l’aller-retour OUAGA-DORI fait 8000 F et OUAGA-HOUNDE s’élève à 7000 F. Les inscriptions ont commencé et se poursuivent au siège de l’AEEMB. Hâtez-vous car le nombre de places est limité. Numéro 347 Nombre de pages 4 -- id 11968 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11968 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33428 34529 34530 34531 34532 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/1ff8a7e0b07ab898ec549d4135b535d63c9e5163.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ed90605cdf22553995bba615203ba43835064b52.tiff https://islam.zmo.de/files/original/371f66f9c9a6cd0d1494eb75ee5de61dfcf6fb75.tiff https://islam.zmo.de/files/original/05479596e1ab2d34f26e2af1067f0c9490db66fb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8826c0507182a81ad93eaffa1928a7a25be38616.tiff Titre An-Nasr Vendredi #348 (Bobaraba : la nouvelle stratégie de satan) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-07-02 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000485 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu 3^ An-nasr Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Il s’est passé quelque chose d’assez extraordinaire dans l’univers des médias. Presque personne n'a parlé de l’événement. Pourtant, quelques années auparavant, un événement similaire n’avait pas eu la même chance, le même silence. Il s’agit de la danse ivoirienne dénommée Bobaraba. Ses chanteurs et concepteurs sont Dj Mix & Elloh Dj. Comme le mapouka, la danse Bobaraba est une danse exhibitionniste où les acteurs (plus souvent les actrices) mettent en exergue leur charme (surtout le postérieur) dans un déhanchement diabolique. On secoue buste, poitrine et postérieur au rythme et aux sons d’une musique adaptée. C’est une danse bestiale comme l’avait écrit l’imam ILBOUDO Halidou en septembre 1999 dans le journal L’Appel, pour nous. C’est une danse de la honte. Ce qui nous a inquiétés, c'est le silence qui a accompagné l’intégration de cette. Danse dans les autres pays. On n’y a presque rien dit ni écrit, même les organisations de la société civile. Cela nous amène à nous poser quelques questions : Le mapouka a-t-il frayé au bobaraba un terrain favorable ? Est-ce que nous avons atteint un seuil si grand de tolérance du péché ? Avons-nous encore un idéal moral et culturel à défendre ? Toutes ces questions, conjuguées avec notre vécu quotidien, inquiètent tout le monde. Le sexe est banal, banalisé. C'est la dérive. Bobaraba, qui signifie grosses fesses en malinké, n'a pas droit de cité au Burkina et pour les raisons suivantes : elle n'est pas l'expression de notre culture ; elle banalise le sexe, animalise l'homme (surtout la femme) ; elle fragilise les réceptacles de l'éducation. Cette danse n'est surtout pas acceptée en islam. Lisons le verset 32 de la sourate 17 : « Et n'approchez pas la fornication, c'est un acte immoral et une voie pernicieuse ». Ainsi, il interdit la fornication mais aussi ses préambules. Parmi ses préambules, il y a la danse. Les baisers, les rendez-vous, la musique. Dans les versets 30 et 31 de la sourate 2, Dieu dit aux croyants de baisser leur regard et de garder leur chasteté. « Les yeux forniquent par le regard », dit le prophète (saw). L'on comprend ainsi que le plaisir de regarder soit un certain aspect de la fornication. Il n'est plus besoin de démontrer cela quand le voyeurisme ne passe plus pour une déviance sexuelle dans certains pays dits civilisés. Écoutons l'envoyé de Dieu : « Toute femme qui se parfume puis passe près des gens cherchant à les séduire est une fornicateur. » L'éthique et la morale de l'islam s'opposent radicalement à ces courants et vents musicaux qui ne sèment qu'immoralité, perversion, actes contre nature. Que reste-t-il à une femme, après avoir tout montré aux yeux ravageurs des hommes, tout son charme ? Rien. En passant dans un quartier, j'entendis et vis de petites filles qui imitaient ces danseuses en prenant soin de se fabriquer de proéminents pseudo-postérieurs. Voilà les nouvelles. Pédagogues de Satan : ces vidéos lascives, cette danse satanique. Admettons que la majorité de la presse africaine et notamment burkinabè a choisi de ne pas parler de cette danse pour cette raison : « ne pas parler de Bobaraba, c'est une façon de la faire passer sous silence : une sorte de contre-publicité ». Là, ils auraient eu tort. Bobaraba n'a eu que le vent en poupe. Les seigneurs de la dérive que sont certains DJ ont gardé la danse et changé de nom. Dans notre télévision nationale, les danseuses sont leur illustration parfaite. C'est la mode d'après. De la « déchirure à la mamout-cha », la musique burkinabè n'a que trop les relents de celle ivoirienne. Paradoxalement, la plupart de nos ambassadeurs de la musique burkinabè ne sont que des singes, des imitateurs des musiques d'ailleurs. Arrêtons ce mimétisme aveugle. Les associations islamiques doivent dénoncer ce choix inexplicable de gauchir nos mœurs et exiger des autorités des mesures fortes pour que s'arrête cette machine de la nudité. Nul n'a le droit de réserver à la postérité des images où la nudité et l'érotisme sont célébrés. www.aeemb.bf M Numéro 348 Nombre de pages 4 -- id 12214 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12214 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33478 34732 34733 34734 34735 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/459594eaf4b72f9801d0c7b29eeb45bbbedfb281.pdf https://islam.zmo.de/files/original/150d29853318b0d2cb7e23bd053afe4246937c90.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bc07a3cf7be0a8796e87faa2f6df543979b554dc.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0a264b4b730eb986d3f6a5cd25dda5c7ed6b2859.tiff https://islam.zmo.de/files/original/894cc18415b3639b86a63ad5689efe935d12f8ca.tiff Titre An-Nasr Vendredi #349 (L'adoration : notre assurance vie) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1054 Ibrahima Ouédraogo Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-07-09 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000607 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu An hast Vendredi n°M9 du 09 juillet 2010 SSSSS^ESESSZEESSEESSSSSSSBSÈSSS lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La mort d’un parent, ami, connaissance nous rend évidemment triste. Nous avons à partir de ce moment-là la certitude de ne plus le revoir, lui adresser les mots aimables. Bref, lui rendre service comme d’habitude et profiter des moments agréables qu’on avait l’habitude de vivre. Ce n’est pas la mort en elle-même qui fait peur, qui rend triste. C’est bien la peur de l’inconnu, la nouvelle destinée. À cela s’ajoute la solitude que l’on vit au milieu des frères et sœurs qui parfois nous oublient. Le père de famille, en quittant ce monde, se posera mille et une questions sur le devenir de ses enfants. Ces êtres innocents au milieu de parents, amis du défunt père qui parfois se présentent avec des intérêts pas forcément comme les gens. Il sera autant affligé quant à la foi et l’adoration de ces bambins. Seront-ils des délinquants ou des da’i (prédicateurs), des pervers ou des pieux, des gens du Coran ou des gens corrompus après lui ? Il se lamentera aussi quant au sort de sa femme (ou ses femmes), sa compagne dans l’intimité. Au cas où elle décide de ne pas se remarier, sera-t-elle la même « Adja » que la communauté a connue, la même mère affectueuse que les enfants chérissaient tant ? Les biens et l’honneur du défunt seront-ils préservés ? Et les enfants, ces fameux héritiers. Que feront-ils de l’unité qui était la force de la famille ? Espérons que le partage de richesse ne sera pas la cause de leur division, il sera néanmoins tourmenté par le devenir de ces filles. Celles-ci, filles convoitées par les jeunes du quartier. Vont-elles rester dignes avant le mariage ? Le sort des filles mariées et qui vivent dans des foyers instables vient enfoncer le clou dans l’esprit de ce mourant. Le mourant, il peut être toi comme moi. Il peut être lui ou elle ; avec des interrogations à différentes échelles. Interrogations somme toute valables les unes comme les autres. Certains musulmans auront la chance de rendre le dernier soupir entre les leurs. Avant l'agonie et par la grâce d’Allah, ils pourront leur dire leurs dernières recommandations. Sont de ceux le prophète Yacoub. Il a pu réunir ses enfants (les douze tribus) et leur rappeler ce contrat qui doit les lier à Allah, le propriétaire de toute vie. Le Coran nous rappelle cet épisode de la vie de Yacoub en ces termes : « Étiez-vous témoins quand la mort se présenta à Jacob et qu'il dit à ses fils : Qu’adorez-vous après moi ? » Ils répondirent : « Nous adorerons ta divinité et la divinité de tes pères, Abraham, Ismaël et Isaac, divinité unique à laquelle nous sommes soumis. » Sourate 2, verset 133. Le souhait de tout adorateur d'Allah est que la réponse et le comportement de ses enfants, femmes et proches soient identiques à ceux des enfants de Yacoub. L’adoration dans tout son sens. C'est cela l’assurance vie. C’est avoir la certitude pendant. qu'on quitte dounya que nos proches s’engagent à être des « ibadourahmân » (l'adorateur du miséricordieux). Ainsi la mort ne devient plus cette « catastrophe » ou cette calamité qui nous frappe, nous et nos proches. Dans la tradition musulmane, la mort est le passage de la vie éphémère à la vie éternelle. Elle nous apprend également qu'il existe trois espaces de vie. La première étant dounya, le lieu où nous vivons notre humanité dans l'espoir d'une bonne récolte dans l'au-delà. Le second lieu est le barzakh, connu sous le nom du monde des âmes. C'est le lieu où séjournent des âmes en attente de la résurrection pour la reddition des comptes. Le troisième lieu est enfin l’enfer ou le paradis. La tradition du prophète Mohammad nous enseigne que dounya est la prison des croyants et le paradis des ingrats ou mécréants. Le mourant est donc pris entre la douleur de la mort, la rétribution des actes et le devenir de sa famille. Cette confusion, voire ce ballotage qui tourmente lors de l'agonie, incite à chercher une assurance vie. Parce que quand on quitte une vie pour une autre, il faut se rassurer du climat de part et d’autre. Aucune compagnie n'offre ce type d'assurance ! L’Homme est si faible. Seul son créateur peut lui venir en aide. En effet, Allah parle dans cette assurance vie qu’il donne à ceux qui font preuve d’effort dans la préservation et l'avancée de l’Islam dans leur famille et son environnement. Voici un passage du livre saint qui en dit long sur cette assurance face aux interrogations des mourants parmi les ibadou rahma-ne. C’est un dialogue entre un croyant, combattant sur la voie d’Allah, un pieux et les anges venus sur l'ordre d'Allah pour retirer l’âme de celui-ci. Lisons et méditons ces paroles sublimes du Tout Miséricordieux. Ceux qui disent : « Notre seigneur est Allah », et qui se tiennent dans le droit chemin, les anges descendent sur eux. « N'ayez pas peur et ne soyez pas affligés ; mais ayez la bonne nouvelle du paradis qui vous était promis. Nous sommes vos protecteurs dans la vie présente et dans l'au-delà ; et vous y aurez ce que vos âmes désireront et ce que vous réclamerez, un lieu d'accueil de la part de celui qui pardonne, d'un très Miséricordieux. » S 41 V 30-32. Allah se porte garant de ses business, sa famille, sa femme et ses enfants. Qui peut être le meilleur gestionnaire, gardien et semeur de joie dans le cœur des veuves, veufs et orphelins si ce n’est Allah, Al Wadoud ? On quitte ainsi ce monde avec cette joie, cette assurance que notre famille restera reconnaissante vis-à-vis d’Allah. Combien de fois avons-nous épargné en numéraire ou en immobilier pour notre famille, nos enfants ? Espérons pour eux une vie heureuse après notre départ pour l’au-delà. Cependant, rien ne nous garantit la sécurité d’une telle épargne. Il ne serait peut-être pas à l’abri de l’arnaque du siècle, d’une faillite ou d’une catastrophe naturelle. Seul Allah peut nous donner cette certitude et nous garantir une telle quiétude. En outre, il Existe dans la tradition de notre modèle, le prophète Mohammad, de quoi souscrire à cette assurance vie. Il a lui-même, en tant que pédagogue, mis en application avant de le résumer dans cette parole rapportée par Mouslim, Abu Dawud, At Tirmidhi, An Nasa’i et Ibn Maja. D'après Abu Hurayra, le prophète a dit : « Lorsque le fils d’Adam vient à mourir, tous ses actes sont interrompus, hormis trois choses : une aumône toujours en cours, une science dont les autres bénéficient et une progéniture pieuse qui invoque Dieu pour lui. » Une science utile, une œuvre de bienfaisance en cours et une progéniture pieuse qui invoque Allah pour ses parents. Voilà ce qu’il faut. Il n’est pas fait obligation de réunir ces trois éléments à la fois. Une implication de ce hadith est de travailler à avoir une progéniture qui fait confiance à Allah et l’adorera parfaitement même après notre mort. L’on ne devra pas être avare de la science dont on est détenteur et avoir enfin de la miséricorde pour. Les humains afin de leur offrir un puits, un dispensaire, une école... Par Ibrahima Ouédraogo ibrafaso@yahoo.fr 98 Numéro 349 Nombre de pages 4 -- id 11967 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11967 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33427 34525 34526 34527 34528 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/f4324956f8b143be2f9750d624c99065e0589744.pdf https://islam.zmo.de/files/original/fbe07ba3bb893de65afe2e52c8812ed9121f0f82.tiff https://islam.zmo.de/files/original/94b51c9806a396c0841e442f09acd828a95430e0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/722ba7b36c204f54deecfa405083ba968ba91045.tiff https://islam.zmo.de/files/original/63ff00e8b6204fe16e934527b21dc08b37b40bcc.tiff Titre An-Nasr Vendredi #350 (La preuve par quatre : le doute impossible) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-07-16 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000484 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/307 Dori Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Il est malheureux encore en ce second millénaire de l'ère chrétienne des gens pour douter du message professé par l’homme le plus véridique de tous les temps, le prophète de l'Islam (paix et salut sur lui). Ce sont d'une part la preuve par quatre : le doute impossible lot des sceptiques, agnostiques et athées qui disent ne pas croire ou douter de l'existence de Dieu (Exalté soit son nom) et d'autre part les gens du livre, c’est-à-dire ceux qui possèdent un livre révélé et un messager l'ayant reçu et enseigné. Vis-à-vis de l'Islam, ils ont à quelques différences près nombre de points d'intercession. Ils sont tous non musulmans, rejettent par conséquent le Saint Coran et l'homme à qui il a été révélé. Cela s'explique : les athées ne croyant pas en l'existence de Dieu (Exalté soit-il) ont raison de ne pas croire à un quelconque messager parce que l'existence d'un envoyé suppose et implique celle. d'un voyant. Les gens du livre, eux non plus, ne sauraient donner un crédit à un messager postérieur au leur, car le postulat juridique qui veut que toute nouvelle loi abroge toute(s) disposition(s) légale(s) antérieure(s) contraire(s) est tout aussi valable en théologie. Nous voudrions, dans les lignes qui suivent, ramener nos amis athées, sceptiques et du livre, et ce par la grâce de Dieu (exalté soit-il), à prendre conscience de la précarité de leurs actions. Il y a un principe sémiotique (étude de la signification des messages) qui veut que toute action (humaine) ait pour moteur au moins un des éléments suivants : « vouloir faire, pouvoir faire, savoir faire et devoir faire ». En d'autres termes plus simples, l'homme ne peut faire quelque chose s'il n'en a pas la science (savoir faire), s'il n'en est pas capable (pouvoir faire), s'il n'en a pas la volonté (vouloir faire), s'il n'y est pas contraint (devoir faire). C'est ce qu’on appelle en sémiotique les modalités de l'action. Comme nous le remarquons, le savoir-faire, le pouvoir-faire et le vouloir-faire émanent de l'être de l'homme ; ils lui sont immanents. Seul le devoir-faire lui est transcendant. Si nous réussissons donc à montrer que Muhammad (SAW) n'avait pas de vouloir-faire dans la révélation, qu'il n'avait pas le pouvoir et le savoir nécessaires pour accoucher du livre explicite, si nous aboutissons au fait que la révélation du Saint Coran s'est imposée à lui, alors les non-musulmans n'auraient pas à l’être, à moins qu’ils n'aient choisi délibérément de faire partie de ceux qui alimenteront le feu au jour dernier. LE DEVOIR FAIRE Un examen sommaire du style coranique montre qu'il ne peut être le résultat d'un devoir-faire. De la Thora en passant par les psaumes ; du Zabour en passant par les évangiles, le Saint Coran est le livre saint dans lequel l'ordre occupe une place capitale. En effet, en amont comme en aval, de la première sourate à la dernière, le discours coranique s'inscrit dans le mode impératif. Le prophète n'a pas le choix, il doit faire ce qu'on lui ordonne : « Lis, au nom de ton seigneur qui a créé » S96v1 « Dis : » S112, 113, 114 v. « Lève-toi et avertis » S74 v2 « Laisse-moi avec celui que j’ai créé seul » S74 v11 LE SAVOIR-FAIRE Le prophète de l'islam n'avait pas le savoir qu'il faut pour écrire le saint Coran. Il n'avait pas l'intelligence nécessaire pour énoncer ces vérités hautement scientifiques que les découvertes astrologiques, climatologiques et biologiques n'ont confirmé que récemment. Dans : « Gloire à Dieu ou les mille vérités scientifiques du Coran de KASSAB (M.Y) paru aux éditions ES SALAM en 1997 », il est logiquement dit que pour écrire un livre du genre coranique et ce dans toute sa dimension littéraire et littérale, il faudrait une longue chaîne d'ordinateurs et des milliers d'années à son éventuel auteur. Muhammad (P.S.L) n'a vécu que soixante-trois (63) ans dont vingt-trois (23) seulement de vie prophétique ; on ne saurait lui attribuer la paternité du saint Coran. Le prophète Mohammed a-t-il voulu être prophète ? Toutes passions religieuses mises à part, nous disons non. La biographie de l'homme, disséquée par des historiens pour la plupart non musulmans, le témoigne clairement. Sa stupéfaction, sa peur et sa panique lors de sa première rencontre avec l'archange Gabriel (Paix sur lui) ne sont pas les réactions d'un homme qui joue le prophète. Lui-même pensait au début qu'il était sous l'emprise d'un esprit maléfique. La suite de la révélation achèvera de neutraliser cette hypothèse, car de tous les livres révélés, le saint Coran apparaît comme le plus impitoyable et le plus virulent vis-à-vis de l'esprit malin ainsi que de toute conduite y afférente. Du reste, quel intérêt pouvait-il motiver le vouloir-faire du saint prophète ? Quel intérêt Mohammed (Paix sur lui) avait-il à vouloir faire figure de prophète ? Car quoiqu'on dise, l'homme n'agit que grâce ou à cause de quelque chose. Sur quoi se fondait alors le vouloir-faire du prophète ? Les richesses ? Les femmes ? Les honneurs ? Non ! La mission de Mohammed manque de dessous. matériel ou matérialiste. Quand au début de sa prophétie, la bourgeoisie et l'aristocratie mecquoises lui proposèrent d'abdiquer à son œuvre en échange de la chefferie, des richesses et des plus belles femmes de la Mecque, que répondit-il ? « Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains ! Même si vous mettez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche, je ne cesserai ce que j'ai commencé. » LE POUVOIR FAIRE Il n'est plus besoin de démontrer que le prophète Mohammed (psi) n'avait pas un pouvoir faire dans l'écriture coranique, puisque cette incapacité se déduit à partir des deux dernières modalités d'actions déjà étudiées. En effet, comme la révélation du saint coran transcendait le vouloir et savoir faire de Mohammed (psi), on en conclut par voie de conséquence que son pouvoir faire n'y a été pour rien ; car comment peut-on faire ce qu'on ne veut pas et ce qu'on ne sait pas faire ? CONCLUSION C'est du reste à ceux qui voient dans le Saint coran un pouvoir faire humain que ces versets. s'adressent : « si vous avez un doute sur ce que nous avons révélé à notre serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins que vous adorez en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques. Si vous n'y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le feu qu'alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles » Coran S2 V23 et 24. www.aeemb.bf SERFI HOUNDE ET DORI DATE : DU 31 JUILLET AU 07 AOÛT LIEU : DORI ET HOUNDE FRAIS DE PARTICIPATION : 5000 FRAIS DE TRANSPORT ALLER RETOUR OUAGA-DORI : 6000 ALLER RETOUR OUAGA-HOUNDE : 7000 Les inscriptions ont commencé et se poursuivent tous les jours au siège de l’AEEEMB. LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR. Numéro 350 Nombre de pages 4 -- id 11963 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11963 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33423 34509 34510 34511 34512 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ff84c220274b9e04308185c4bad3e0e82d12a2a7.pdf https://islam.zmo.de/files/original/da1e4bfca0afb1385858d93a5df8f9d7d03a6379.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2f188b98bc82cb8d771f0754d83037c81c6276a9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5a55a2c07b72587be3626d661c0374457bb60944.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ea3f44a087df3ccc8df8b4a1feb0790ee164407e.tiff Titre An-Nasr Vendredi #351 (La fièvre typhoïde : une maladie des mains salles) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15545 Koyisso Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-07-23 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000480 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/307 Dori Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L'hygiène et la propreté sont d’une grande importance dans la prévention de nombreuses maladies, qu’il s’agisse des simples soins corporels ou de la propreté du cadre de vie. Il existe un grand nombre de microbes, de vers, de champignons et d’autres microorganismes qui vivent dans la saleté et les excréments humains et animaux. Ce manque d’hygiène favoriserait le plus souvent l’ingestion de certains microbes en même temps que les aliments que nous consommons. Parmi les maladies les plus courantes causées par le manque d’hygiène se trouve la fièvre typhoïde. D’après des données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le nombre de personnes souffrant de fièvre typhoïde dans le monde serait compris entre 16 et 33 millions, avec plus de 200 000 décès par an. Les pays où les conditions d’hygiène sont moins respectées connaissent un... nombre important de cas de fièvre typhoïde. Définition et cause La fièvre typhoïde est une maladie infectieuse (ensemble de manifestations résultant de l’agression de l’organisme par un microbe) et contagieuse due au Bacille d’Eberth, encore appelé Salmonella Typhi. Le Bacille d’Eberth vit dans les localités où l’hygiène est défectueuse, ce qui explique la fréquence de cette maladie dans nos contrées. Le tube digestif (principalement l’intestin grêle) est le seul réservoir du germe. Modes de transmission La transmission est fécale et orale. Les selles d’un malade, d’un convalescent ou d’un porteur sain chronique constituent la source de contamination. Les germes résistent dans le milieu extérieur mais peuvent être détruits par la chaleur. Ils peuvent être transportés passivement par les mouches. La transmission de la fièvre typhoïde se fait de deux manières principales : soit de façon directe par le contact avec des objets (linges) souillés ou ingestion d’aliments manipulés par des sujets malades ou. Porteurs sains chroniques, soit de façon indirecte par l’ingestion d’eau et d’aliments (crus) souillés (crudités, salades, coquillages). Manifestations En général, les signes de la fièvre typhoïde apparaissent après un délai de sept (7) à quinze (15) jours suivant l’ingestion du germe. Les signes sont polymorphes et attirent rarement l’attention du malade sur la maladie en cause. On peut avoir une diarrhée banale (diarrhée brusque et inexpliquée). Souvent, on ne notera aucun signe. C’est la phase pendant laquelle le germe se multiplie et secrète une substance toxique qui sera à l’origine de l’agression du tube digestif. Puis, on assiste à une libération de la toxine dans la circulation sanguine. Au début de la maladie, le malade se plaint de maux de ventre, de nausées, de manque d’appétit et de constipation. En outre, on peut avoir une fièvre oscillante pouvant atteindre 39 à 40 °C à la prise de la température, des maux de tête, des vertiges, des saignements par le nez ; et quelquefois, le malade se plaint. d’insomnie. À ce stade, si le malade est vu par un praticien, il confirmera le diagnostic de la fièvre typhoïde en réalisant un certain nombre d’examens biologiques. Remarquons que les signes sus-cités prêtent à confusion avec ceux du paludisme. Ce qui amène souvent certains patients à prendre leur fièvre typhoïde pour le paludisme et ne vont consulter que quand ils sont gravement affaiblis. Il faut retenir que le constat de tout changement de la température corporelle inexpliquée justifie la consultation d’un agent de la santé pour une prise en charge efficace et précoce pour toute personne soucieuse de sa santé. Dépasser ce stade sans une prise en charge, on aboutit à un autre stade où le malade s’assombrit davantage. La fièvre s’accentue, le malade est abattu. Il est indifférent à son entourage. Le malade peut également présenter des troubles psychiques (délire, inversion du sommeil) et une diarrhée faite de selles liquides, puis des maux de ventre diffus et tenaces. Complications Les complications sont importantes et font la gravité de la maladie. Il s’agit des hémorragies digestives (saignement du tube digestif), d’une perforation des intestins et l’atteinte de plusieurs autres organes à savoir le cœur, le foie, le rein, le cerveau, les poumons, les os et les articulations. Traitement Une prise en charge précoce et adaptée donne une évolution favorable au bout de quelques semaines. Le traitement comporte l’usage des antibiotiques et des mesures hygiéno-diététiques : isolement du malade dans une chambre individuelle, désinfection du linge, des selles (très contagieuses) ; précautions strictes chez le personnel de la santé (lavage des mains), désinfection de la chambre après guérison. Prévention La fièvre typhoïde peut être prévenue. La prévention passe par l’amélioration des conditions d’hygiène dans nos pays tant au niveau individuel (laver les mains après les selles et avant les repas, bien laver les légumes et les fruits avant de les consommer...) que collectif (assainir nos locaux, rendre accessible). L’eau potable à toute la population, usage de latrines...) et par la vaccination contre la fièvre. La vaccination peut se faire dès l’âge de deux (2) ans. Le vaccin est efficace à 75%. La vaccination est faite d’une dose puis un rappel tous les trois (3) ans. L’AEEMB organise deux grands séminaires régionaux à Dori et Houndé. Les frais de participation s’élèvent à 5000 F. Quant aux frais de transport : l’aller-retour OUAGA—DORI fait 6000 F et OUAGA - HOUNDE s’élève à 7000 F. Les inscriptions ont commencé et se poursuivent au siège de l’AEEMB. Hâtez-vous car le nombre de places est limité. Numéro 351 Nombre de pages 4 -- id 11966 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11966 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33426 34521 34522 34523 34524 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/81bef68b9053eccc4ebf1084c8f98d8436fe40e1.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2f8cf55820e0d58ce3b5255de6c824ad296645e9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/711dc308560d3209a3f4acdea3e0c5115bfee554.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2ca162792fd8fd1953d5a4ddd92973f9f385fce0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/91924454113d910f5ba41c8f12fdbe104bab77fc.tiff Titre An-Nasr Vendredi #352 (La parabole du feu et des papillons attirés par sa lumière) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-07-30 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000483 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Lors d’un délestage alors que nous devions, la nuit, allumer des bougies, j'ai assisté à une expérience classique : des papillons. La parabole du feu et des papillons attirés par sa lumière de nuit, attirés par la lumière, virevoltent autour de la bougie, s'approchent peu à peu de la flamme, et puis, à un moment donné, s'y brûlent les ailes, tombent foudroyés et meurent. Cela m'a rappelé cette parole où le Prophète Muhammad (saw) a dit : "Mon exemple et le vôtre est celui-ci... Un homme allume un feu, et, lorsque celui-ci a illuminé ce qu'il y a autour de lui, les papillons et ces autres petites bêtes qui tombent dans le feu. L'homme se met à les écarter du feu, mais ils les contournent et y tombent (quand même)." Le Prophète dit : "C'est là mon exemple et le vôtre : je cherche à vous écarter du feu : 'Éloignez-vous du feu, éloignez-vous du feu !' Mais vous me contournez et vous y précipitez." (rappelé par al-Bukhârî, Muslim) Ce Hadîth contient une parabole qui évoque une scène que chacun ou chacune de nous a déjà vue. Les papillons de nuit et d'autres insectes sont naturellement attirés par la lumière. Ils sont attirés par elle et ont même besoin d'elle. Il y a cependant lumière et lumière. Ainsi, celle de la flamme est lumière attirante, source de plaisir, mais aussi feu qui brûle, source de destruction. Le papillon, aveugle par son seul instinct, n'y voit cependant que la lumière source de plaisir et objet de ses convoitises, ignorant le danger du feu, source de mort. Si ce papillon était doué de raison, il se demanderait même pourquoi l'homme qui se trouve là cherche à les éloigner du feu, lui et ses semblables, à leur crier qu'ils devraient chercher d'autres sources de lumière, non nocives pour eux. S'il était doué de parole, ils critiqueraient également cet homme qui leur dit que ce qu'ils font leur sera préjudiciable, ne comprenant pas que l'homme veut en fait les protéger du danger que... représente la flamme, n'écoutant que son instinct, tout à son plaisir, le papillon virevolte autour de la lumière. Il décrit de grands cercles, se rapprochant chaque fois un peu plus. Et là, brusquement, lors d'un passage très rapproché, il ressent une vive douleur. Il tombe. Ses ailes sont en feu, et il se consume lentement. Il s'est détruit. À la différence d'une comparaison simple, dans une parabole, chaque détail du comparant n'a pas forcément son pendant dans le comparé. La similitude ne porte donc pas sur chaque élément du comparant mais seulement sur certains de ses éléments, extraits de la scène globale. Ainsi, la phrase "Un homme allume un feu" n'a pas de pendant dans le rôle du Prophète (saw). La parabole porte sur le seul fait que, tout comme les papillons sont naturellement attirés par la lumière, les hommes sont naturellement attirés par tout ce qui fait le plaisir de leur être, de leurs sens, de leur personne. Qu'il s'agisse de plaisirs physiques ou de ce qui flatte leur personnalité et leur honneur, qu'il s'agisse de sentiments ou d'émotions, ils ont besoin de ces choses pour vivre sur terre. Mais comme il est des lumières qui, bien qu'attirantes, sont nocives pour les papillons, il est des choses qui, bien qu'attirantes pour les hommes et sources de plaisirs pour eux, sont nocives à la santé de leur société ; d'autres qui sont préjudiciables à leur santé spirituelle ; d'autres encore qui causent du tort à leur équilibre mental... Le Prophète (saw) a montré aux hommes la voie (en apportant le Coran, parole de Dieu, et en l'explicitant par la Sunna - ses propres paroles, ses actes, ses silences)... une voie pour une vie normale et complète, une vie d'équilibre, où les plaisirs ne sont pas interdits en soi, mais où les limites indiquent quels sont les plaisirs qui font du tort à l'homme, tous les autres restant permis. Le Prophète (saw) a ainsi enseigné que le cœur de l'homme peut se faire du tort à lui-même s'il se laisse tromper par tout ce qui l'attire, s'il fait de ce qui ne le mérite pas. L'objectif primordial de son existence, au point de lui rendre une sorte de culte. Le Prophète (saw) a ainsi dit : "Malheur à l'esclave de la pièce d'or, à l'esclave de la pièce d'argent..." (rapporté par al-Bukhârî). "Si l'être humain avait une vallée pleine d’or, il en voudrait absolument une deuxième..." (al-Bukhârî). Accorder à ce qui ne le mérite pas la place qui, dans son cœur, revient à une divinité, cela ne peut que priver ce cœur de la sérénité qu'il ne pourra trouver que dans l'Absolu, Dieu. Et puis, du moment que le cœur reste dans le cadre d'un attachement raisonnable, les plaisirs et les désirs sont permis tant qu'ils ne portent pas préjudice à une autre exigence de l'homme. Le Prophète (saw) a de même enseigné que l'argent que l'on possède peut être source de bienfaits ou source de méfaits (pour soi, pour sa famille, pour ses amis et pour la société) : "Ce bien matériel est verdoyant, doux. Celui qui l'acquiert dans ce qui est son droit et l'utilise dans ce qui est son droit, alors quel... Bon aide constitue (pour lui) ce bien ! Mais celui qui l'acquiert ailleurs que ce qui est son droit est comme celui qui mange sans jamais être rassasié. Et ce bien témoignera contre lui le jour du jugement" (rapporté par al-Bukhârî, Muslim). L'argent et les plaisirs, le matériel, la science et la technique ne sont donc que des outils, qui en soi ne sont ni bons ni mauvais, mais dont l'utilisation pourra être bonne ou mauvaise selon qu'elle est faite à l'intérieur ou, au contraire, à l'extérieur des limites et orientations de l'éthique musulmane. Tout cela, le Prophète (saw) l'a enseigné aux hommes. Mais, à l'instar des papillons attirés par la lumière du feu, tous les hommes ne comprennent pas. Ils demeurent attirés par leurs désirs immédiats, sans égard pour leurs devoirs, pour leur cœur. Chers frères et sœurs, à nous de nous méfier de ces lumières attirantes et mortelles et d'avoir toujours à l’esprit les mises en garde du Prophète (saw). Numéro 352 Nombre de pages 4 -- id 11934 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11934 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33409 34453 34454 34455 34456 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/6f78cb588f64d1ed2eb71e18bca3e93f99e84f5d.pdf https://islam.zmo.de/files/original/0cada336057d4968922cbcdb28acd438d5cab757.tiff https://islam.zmo.de/files/original/67c1577fdca8b78f3f62d8aad72f64cb63821dd7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2f7e3e171d7add7297e37c1609b7a24eb654d7ee.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2efb4682f68c277e56282f7a5bd2ec293ce722d1.tiff Titre An-Nasr Vendredi #353 (L'oiseau : tout un sym­bole) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-08-06 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000466 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Il est des faits banals que l'habitude nous fait oublier toute interprétation. Cela est une constante chez l'être humain. Avant de marcher, marcher était un événement. Chacun de nous se rappelle de la joie immense des parents et de soi quand son petit frère accomplissait ses premiers pas. Et après, l'événement se normalise et perd son revêtement événementiel. De ces choses, il y a l'oiseau, son plumage, ses chants et surtout son vol. L'oiseau est un don. Ils sont nombreux et de plusieurs plumages. Ils sont beaux, les oiseaux, du moineau à la tourterelle. Attention ! Ils sont de grands musiciens. Leurs chants bercent notre quotidien. Dans les villes, cela est moins perceptible, mais au village, dans la communion avec la nature, ils attirent l'attention et forcent l'admiration. Leur vue procure plaisir. Les "entendre" procure joie. Tout en eux est symbiose et synthèse. de l'esthétique et de l'éthique. Voir les pique-bœufs sur les troupeaux de bœufs les débarrassant de leurs puces, voir une communauté d’oiseaux dessinant des arabesques au ciel est un spectacle extraordinaire. Cela a inspiré les scientifiques. Un vol qui détache l'esprit du sol. Du sol, ils eurent l'envie de l'envol. Une grande inspiration survient. D'une profonde réflexion à une grande admiration puis à une fine imitation, l'avion est né. Et vous le savez, c'est Appareil Volant Imitant Oiseau Naturel (AVION). Ces êtres qui vivent très souvent inaperçus à côté des humains les aident à égayer leur vie. C'est un cadeau, un don du Seigneur le Très-Haut. C'est ce que reconnut le prophète Salomon (Coran 27 - 16) : (...) Salomon fut l'héritier de David. Il dit : "Dieu nous a appris à comprendre le langage des oiseaux et nous a comblés en toutes choses. Ce sont des faveurs évidentes de Dieu." Puisque, avec la permission d’Allah, il communiquait avec les oiseaux. Tout le monde se rappelle de la huppe dans l’histoire de. Salomon et de la reine Balqis. L'oiseau tout un symbole. L'oiseau est en lui un signe. Il dessine les deux axes du haut et du bas. Le bas, comme nous l’avons déjà écrit dans un article précédent, est celui du vice, du péché. Vous connaissez bien l'expression, la basse besogne : l'œuvre détestable, le péché. C'est le siège du mal, des instincts. L'oiseau symbolise cette relation de hauteur (il vole) et de bassesse (il se pose au sol). Cette relation nous enseigne toute une spiritualité. L'homme est invité naturellement à pécher. C'est une pesanteur qui le secoue et cherche à le maintenir dans le lexique de l’accomplissement du mal. Il doit pourtant travailler à s'élever, à s'envoler, à vaincre la pesanteur, à s’améliorer quotidiennement. Tout vol est difficile. Il faut d'abord vaincre la force redoutable de la pesanteur et déployer les ailes et les battre. Pour l'homme, il faut vaincre la pesanteur et mener beaucoup d'actions pieuses pour s'alléger afin de faciliter le vol. La souillure, le péché, les... Plaisirs et désirs sont un poids. L'homme se doit de les discipliner, de les amadouer, de les maîtriser pour pouvoir s'élever spirituellement. Il ne faut donc pas alourdir son corps ; la pesanteur sera plus atroce. Il faut enrichir son esprit et ça, c'est un défi quotidien. Le vol de l'oiseau, c'est toute cette leçon. L'oiseau est un rappel. Le vol de l'oiseau rappelle la puissance d'Allah. C'est Sa puissance qui dompte l'atmosphère pour maintenir et guider le trajet de l'oiseau. L'oiseau est un symbole fort de la Miséricorde d'Allah avec cette maxime indiscutable : c'est Allah qui nourrit Ses Créatures. Cette image est donnée dans un passage du Coran qui donne l'exemple de l'oiseau qui part le matin le ventre vide et revient le soir tout rassasié. Chacun de nous devra prendre l’exemple de l’oiseau qui n’a ni champ ni capital mais qui vit et se nourrit. Donc nous devons nous confier constamment à Allah et savoir que notre nourriture vient de Lui et ne pas nous jeter dans la recherche de l’illicite. Les oiseaux. Dans le déploiement des ailes, magnifient la gloire de Dieu. La sourate 24 à son verset 41 nous donne plus de lumière : « N'as-tu pas vu qu'Allah est glorifié par tous ceux qui sont dans les cieux et la terre ; ainsi que les oiseaux déployant leurs ailes ? Chacun certes a sa façon de L'adorer et de Le glorifier. Allah sait parfaitement ce qu'ils font ». Détrompons-nous : les oiseaux sont des adorateurs de leur Seigneur. Dieu nous a donné par miséricorde la possibilité de les dompter. Mais n'oublions jamais, à chaque instant comme à tous les instants, que l'oiseau est un don : un don pour notre cœur, un don pour notre intelligence, un don pour notre conscience, un don pour notre adoration. Le conseil Général de l’université de Ouagadougou organise une sortie internationale du 10 au 11 août 2010. Lieux : Ouaga-Accra-Lomé-Ouaga. Les frais de participation s’élèvent à 30 000 CFA pour les élèves et étudiants et 40 000 CFA pour les autres. LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR. VOS SUGGESTIONS SONT ATTENDUES À L’ADRESSE SUIVANTE : annasrv@yahoo.fr 114 Numéro 353 Nombre de pages 4 -- id 11965 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11965 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33425 34517 34518 34519 34520 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/775346e747015fe567c36034b06de204a41d046e.pdf https://islam.zmo.de/files/original/a5c69db52c30ebf41eeeb4879f536894b4b0de53.tiff https://islam.zmo.de/files/original/65544933bcc0a79fa180010446b60683b538135d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fc42cc39143b71829638e0ca998638bf48b778eb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7e5b71c1ffd465466c3bcbc106d43c50608950e5.tiff Titre An-Nasr Vendredi #354 (Ramadan : l'école de la vie) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/84 Civilisation occidentale Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-08-13 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000482 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Tu te souviens encore, à n’en point douter, de cette façon que tes parents avaient d’accueillir le mois du Ramadan. C’était un peu à l’image de tout ce qui concernait la religion d’ailleurs... tout était mêlé, les habitudes, la culture de Ramadan était un moment particulier, quelque chose changeait, on se privait de manger et de boire, pour Dieu sans l’ombre d’un doute, mais c’était surtout un moment formidable pour la famille. Tout n’était pas clair mais quelque chose de profond t’a été donné. Au-delà là-bas, les traditions des anciens et de la famille. En Ramadan : L’école de la vie de tout, le mois de Ramadan est un mois que tu sentais, et tu vivais et tu recevais tout, naturellement, sans grand discernement : tu sentais la présence de Dieu, tu y croyais, tu pratiquais parfois, sans trop savoir. Exactement le sens de tout cela, le fondement des principes, le pourquoi ou le comment. Tes parents ont transmis sans grands discours, sans trop d’explications ni théories. Le que tu ressens encore. Aujourd’hui, autour de toi, quelque chose a changé. Hier, tu sentais pourtant, sans explication, qu’une dimension intime accompagnait le jeûne. Dans la simplicité, on essayait de changer, de reformer son comportement, d’être plus généreux, de se rapprocher de Dieu. Malgré les traditions ajoutées, malgré parfois les trop nombreux festins, malgré les excès, la foi se manifestait avec quelque intensité. Tes parents savaient te faire sentir la présence de Dieu. Voilà que l’on cherche désormais à faire de ce mois un simple moment de convivialité, où l’on festoie, mange du couscous la nuit, avec cette petite « touche » d'atmosphère exotique et orientale qui fait son originalité. Le Ramadan devrait devenir l'expression positive et enjouée de la présence des orientaux en Europe. Ainsi, ces derniers ajouteraient un divertissement à tous les autres divertissements connus sous nos latitudes... Le pouvoir colonisateur de la culture dominante aurait cette force d’intégrer le mois de jeûne et ses nuits non au creuset de l’effort spirituel de la privation (qui ne serait plus qu’un prétexte) mais plutôt dans la liberté offerte à ces nuits de veilles... Durant Ramadan, on se retrouve en famille et entre amis pour se laisser aller... vivre la nuit, sortir, discuter, autour des cafés, organiser des soirées embuées. Et tant mieux si les « non-musulmans » participent à la fête : le sommet de l’intégration, c’est aussi cette contribution d’orientalisés les Européens, même si, à la vérité, on a quelque peu européanisé « quelque chose » qui nous vient d’Orient. Un mois de Ramadan très « culturel »... une preuve, s’il en est, que la culture dominante ne fait pas de quartier. Tu peux sourire, mais il ne faut pas te tromper. Derrière ces manifestations amicales et « bon enfant », il reste l’idée que la contribution de ta présence. est surtout positive dans la fête... tu es accepté si tu sais m’amuser. La société de consommation propose une intégration « new look », une « intégration par le divertissement » : tu vaux par ta capacité à te distraire, à t’oublier... à faire oublier. Est-ce donc cela ? À l’heure où tu te prives de manger et de boire, à l’heure où ta quête est intérieure, à l’heure où tu te souviens de Dieu, du sens de ta vie, de la réalité de toutes les misères et de toutes les pauvretés... à cette heure donc, tu n’aurais rien d’autre à donner, à partager, que l’oubli de soi. Le mois du Ramadan est une école de la vie où tu apprends exactement le contraire : ici, tu retrouves le sens de l’effort, renoues avec le questionnement des profondeurs de la conscience, tu es, enfin, au-delà de ce que tu as et tu cherches à illuminer ton cœur, près de Dieu, au service de l’humanité. Quelle responsabilité est la tienne ! Si tu savais ! Au cœur de cet Occident, tu es un témoin et un rappel. Pendant le mois du Ramadan, pendant la... Fête et tout au long de l’année, tu portes une lumière. Quand, autour de toi, tant et tant d’êtres cherchent à oublier pour supporter la vie, se noient dans le bruit, les lumières et la nuit, quand être se confond avec consommer, quand le mal-être se cache derrière l’agitation, quand la pauvreté s’est banalisée avec son lot « normal » de sacrifiés... alors ta présence doit exprimer le sens, la spiritualité, la solidarité. Offrir le silence, vivre la prière et la méditation, chercher la paix illuminée de la nuit et, profondément, la transparence du jour. Aux jours des servitudes, devenir le témoin de l’effort, ami de la vraie liberté. Le mois de Ramadan est la quête d’un mois, à vivre toute l’année. Sur la route, tu rencontreras sûrement une femme ou un homme désireux de comprendre et de te questionner : heureux, si tu sais lui montrer que tu es son miroir, rappel de la foi, ami de la dignité. La paix du cœur. Quel être humain pourrait, au cœur de son intimité, ne pas connaître la violence : parfois... L’agressivité, parfois la haine, parfois l’excitation d’un instinct destructeur, parfois la colère. La maîtrise de soi, la sérénité, le respect de l’autre, la douceur ne sont pas naturels, mais s’acquièrent au prix d’un effort personnel permanent. Tel est le lot des hommes : ils abordent les rivages de leur humanité par un long travail sur soi, pensé et mesuré. Chacun le sait, chaque cœur le sent. Toutes les littératures sont pleines, depuis l’aube des temps, de la traduction de cette tension qui tantôt s’apaise, tantôt s’agite, tantôt déchire l’intimité des hommes. De la Bhagavad Gîta à la Torah et aux Évangiles, de Dostoïevski à Baudelaire, à l’horizon humain reste le même. Le Coran confirme la plus quotidienne des expériences : « Par l’âme et ce qui l’a équilibrée et lui a inspiré son libertinage ou sa piété. Sera certes heureux celui qui la purifie, il est certainement perdu celui qui la corrompt. » Les deux voies sont explicites et... s’appréhendent de façon à la fois plus vive et plus morale avec le souvenir de la vie de l’au-delà. La vie est cette épreuve de l’équilibre pour les hommes capables du meilleur comme du pire. La force spirituelle est signifiée par le choix du bien, de la bonne action pour soi et pour autrui : « C’est Lui (Dieu) qui a créé la mort et la vie pour vous éprouver et connaître celui d’entre vous qui agit le mieux. » Reformer l’espace de son intériorité, apaiser son cœur au chevet de la reconnaissance du Créateur et dans la densité d’une action humaine et généreuse, aimer dans la transparence et vivre dans la lumière, tel est le sens de la spiritualité islamique. Elle rejoint l’horizon de toutes les spiritualités qui exigent de l’homme de se doter d’une force d’être plutôt que de subir l’acharnement despotique d’une vie réduite aux seuls instincts. Cette tension vers la maîtrise de soi se traduit en arabe par le mot jihad. Dieu a voulu la tension et fait de sa gestion l’une des conditions d’accès à la foi. à l’humanité. Le prophète (saw) demanda un jour : « Qui est donc le plus fort parmi vous ? » Les compagnons répondirent : « Celui qui terrasse son ennemi. » Et le prophète (saw) de répondre : « Non ; le plus fort est celui qui maîtrise sa colère. » Tariq Ramadan in Entre l'Homme et son Cœur. Toute l’équipe de An-nasr vous souhaite un bon Ramadan. Lisez et faites lire An-nasr vendredi. Email : annsrv@yahoo.fr Numéro 354 Nombre de pages 4 -- id 11962 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11962 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33422 34505 34506 34507 34508 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2e9d1992b281f6d75618bc7c35c5129486dfb94f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e07ddf15615c04b000c11a18657f85d94e0e902c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c94c257c21edcf751c5f99a54edc5d4ff11f0db7.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4120d59c8d34219819f2f37271bb1c1034843312.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f61cc35f88b46f344062e5f9177246c58335c4fc.tiff Titre An-Nasr Vendredi #355 (Ramadan : le mois de l'effort / Les chemins du cœur) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15668 S. K. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-08-20 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000479 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Ib An-Nasr Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le jeûne du mois de Ramadan, quatrième pilier de l’Islam, est un devoir pour tout musulman et pour toute musulmane. Allah (swt) dit à ce propos : « Ô vous qui avez cru, le jeûne vous a été prescrit comme il l’a été aux générations antérieures. Ainsi attiendrez-vous la piété. » (S2 V183). Ce grand mois de Ramadan est le meilleur des mois, ses jours les meilleurs des jours, ses nuits les meilleures des nuits, ses heures les meilleures des heures... Allah (swt) a fait de ce mois béni une miséricorde pour les croyants car ils sortent purifiés, pardonnés de leurs péchés. Le prophète (saw) dit : « À l’arrivée du mois de Ramadan, les portes du paradis s’ouvrent, celles de l’enfer se ferment, les démons sont enchaînés et l’ange annonce : ô celui qui aspire au bien, approche ! Ô celui qui aspire au mal, abstiens-toi. » Et cela dure jusqu’à la fin du mois de Ramadan. Ramadan. Cependant, cette purification, ce pardon, bref cette miséricorde de la part d’Allah (swt) ne s’acquiert pas gratuitement. En effet, au-delà de l’abstinence de manger, de boire, d’avoir des relations intimes pour les mariés, le musulman, la musulmane, au nom de la grandeur et de la spécificité de ce mois, doit se forcer à l’exercice spirituel qui entend établir un équilibre entre les dimensions de son corps et son esprit. Le jeûne exige donc de tout(e) musulman(e) une mobilisation de son être, une activité intérieure profonde et intense, la maîtrise des sens. Nous devons couper avec nos mauvaises habitudes pour essayer de tendre vers la perfection. Ce mois est par excellence celui du bon comportement. S’abstenir, par exemple, de mentir, de voler, d’injurier, de proférer des paroles grossières, de calomnier, bref, s’éloigner de tous les petits et grands péchés. Le prophète (saw) dit à ce propos : « Quiconque jeûne mais ne s’empêche pas de mentir ou de proférer des paroles grossières, Allah n’a pas... » besoin de sa faim. » En effet, la chose la plus difficile à être maîtrisée est la langue. Aussi, devons-nous multiplier nos pratiques cultuelles : prières surérogatoires, zikr, invocations, évocations, lecture du Coran... cette dernière est particulièrement recommandée pendant ce mois car Ramadan n’est-il pas nommé le mois du Coran ? C’est le mois dans lequel le Coran fut révélé (la nuit d’Al-Qadr). Le Très Haut ne dit-il pas : « Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens et preuve claire de la bonne direction et du discernement ? » Nous savons d’ordinaire que la lecture coranique est très recommandée. Chaque lettre lue est rétribuée par dix bénédictions. Étant donné que toute bonne action est beaucoup plus rétribuée dans ce mois béni, il va donc de soi pour la lecture du Coran. Nous lançons un appel à nos frères et sœurs de redoubler d’efforts dans la lecture du Coran pendant ce mois béni de Ramadan qui peut être d’ailleurs le dernier pour nous, la dernière occasion. Car qui peut prétendre avoir Ramadan prochain ? L’appel est particulièrement lancé à mes chères sœurs. Nous sommes de nature paresseuses par rapport aux frères en matière de pratique religieuse et surtout dans ce domaine de lecture coranique. Que celles qui ne savent lire s’attèlent à apprendre et que celles qui savent déjà lire s’arment de courage et d’abnégation pour récolter le plus de bénédictions possibles qui sont notre passeport pour le paradis et n’oublions pas que ce Ramadan peut être le dernier pour nous. Qu'Allah agrée nos œuvres ! Qu’Il nous éloigne de tout ce qui peut nous éloigner de Lui ! Qu’Il nous donne les mérites de ce mois béni ! Les chemins du cœur On parle si peu. On l’exprime si rarement. Tout se passe comme s’il s’agissait d’un sujet secondaire, bien moins important que « l’essentiel »... qui est le principe, la règle, l’interdit. Apparemment. On te fait entrer dans l’univers de l’islam comme dans un champ de mines. Ton intelligence finit par avoir peur de tout : tu Cherchais la force du cœur, tu as trouvé la méfiance de l’esprit. Ami de la lumière, tu te cognes à des murs. Tu sens bien que « quelque chose » manque, que ton cœur malgré tous les enseignements, a soif d’autre chose et se plaint. On en parle si peu et pourtant le prophète (saw) n’a eu de cesse de le rappeler. Il s’est empli, imprégné et nourri du message de la révélation, et il nous a offert la clef : Apprends à aimer... Dieu, la création, les êtres humains. Tu comprendras peu, ou rien, si tu ne sais pas les chemins du cœur et de la proximité. C’est l’enseignement le plus simple et le plus difficile parce qu’il offre la force et entretient la légèreté. Il est l’enseignement de l’harmonie, de l’équilibre : apprendre à aimer pour mieux voir, apprendre à aimer sans s’aveugler. Dieu. Ton amour pour Lui, c’est le témoignage quotidien d’un cœur qui cherche la source et. La vraie vie. Qui aime le silence, sait vivre sa solitude et cherche à comprendre les signes... tous les signes. De la nature et du Livre : la prière des étoiles, des arbres, des oiseaux comme le sens de Ses mots. L’aimer, c’est aimer Son envoyé et suivre l’excellence de son exemple, l’accueillir et lui faire une place dans ton cœur. Une vraie place. Mon frère, ma sœur... une vraie place au cœur de ton cœur. Dieu aime ceux qui l’aiment. Il faut apprendre, apprendre ensemble les chemins de cet amour humble et exigeant. Ensemble. L’amour est l’affaire de notre communauté. L’amour est ton affaire. La Révélation en a tant parlé, le prophète l’a rappelé... Aime ta sœur, aime ton frère, accompagne chaque être de ton regard, de ton attention, de ta générosité et de ta patience. S’il t’arrive de ne pas apprécier ce qu’il fait, rappelle-lui que ton amour demeure pour ce qu’il est... Il faut dire ton amour souvent, tous les jours, inlassablement. Il t’arrive, n’est-ce pas, d’avoir envie de l’entendre... d’avoir Envie, enfin, de te reposer au bord des lèvres, près du regard et du cœur de ton frère ou de ta sœur et de sentir que, au-delà de toutes les adversités, leur chaleur t’entoure et te protège. Tu sais que Dieu, un jour, appellera : *où sont ceux qui s’aiment en Ma majesté ? Aujourd’hui, Je les protège de Mon ombre, en ce jour où il n’y a d’ombre que la Mienne. « Apprends à aimer, mon frère, ma sœur, apprends à le dire et à le répéter... À tous ceux qui t’accompagnent tous les jours de ta vie et que tu ne vois plus... ta mère, ton père, ta femme, ton mari, ta fille, ton fils, ta sœur, ton frère, tes amis... aimer, s’aimer, c’est se rapprocher de la Lumière. 122 Numéro 355 Nombre de pages 4 -- id 12220 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12220 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33484 34752 34753 34754 34755 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/e41ad0fe30895f7bcb86b062538170e3b7dd5c8d.pdf https://islam.zmo.de/files/original/524ee0bd3804865af0b65715ed83d78a6e3d96dc.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5d4104ac10a5ac9910a049a93914b055278ef37b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/47a1e0d0cdfba1c4dfa8c1cca5f3bce6579590d0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f95dabd30e661c845a5a1c27c9d2bf109e438b0f.tiff Titre An-Nasr Vendredi #356 (L'épreuve et rahabiter son cœur) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-08-27 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000613 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Comment faire ? Quelle décision prendre ? Comment se situer ? Le mieux est sans doute de purifier son cœur, de s’isoler de la société et de ne plus se préoccuper que de soi... modestement, intimement. Il faut se protéger... pas de meilleure protection que l’isolement, la neutralité, le silence. La paix des solitaires. La paix des neutres : ne pas prendre de position, ne se disputer avec personne, ne jamais s’engager complètement... fuir les problèmes. Il y a trop de conflits dans la communauté, trop de tendances parmi les associations, trop de divergences dans la politique... le mieux est d’adopter une sorte de neutralité passive. « Être bien avec tout le monde »... voilà la solution... une paix à bon compte. « Ô Prophète, je t’aime en... Dieu ! »... « Prépare-toi à l’épreuve ! » À ce compagnon, le prophète (SAW) avait montré la voie... d’emblée, immédiatement : la foi, le chemin de la foi, l’amour de Dieu est une épreuve. La paix de ton cœur, l’harmonie entre les cœurs, la fraternité des âmes sont au prix d’un inlassable effort, du plus noble de tous les djihûds de ton être. Vivre pour Dieu est une épreuve, choisir est une épreuve. Incontournable, nécessaire, impérative. Ni la Révélation ni le prophète ne t’ont promis « une paix au rabais ». Il faut faire face, écouter, réfléchir, questionner, critiquer, choisir, confronter, s’engager, se réconcilier. Partout, en toute circonstance, chercher l’harmonie, la conciliation, l’union... mais jamais démissionner, fuir, se cacher. Tu peux être déçu(e) par tes sœurs ou tes frères, déçu(e) par des femmes ou des hommes, agacé(e) et las(se) par des querelles et les mesquineries, tu peux être triste... mais cette humanité est la tienne, elle est ton destin ; cette communauté est la tienne, elle est ton. Chemin. Vivre pour Dieu parmi les hommes est une école qui exige de la patience, de la persévérance, le sens du don et du sacrifice. Être pour Dieu, c'est supporter d’être et de vivre avec les hommes... envers et contre tout. Pas de paix intérieure sans courage. Se nourrir de la confiance en Dieu pour accepter le dépôt de son humanité ; c’est le chemin quotidien de la libération. Cela veut dire former ton intelligence, discuter, accepter l’adversité, gérer les conflits, promouvoir la paix et la fraternité au cœur de la communauté, sur le chemin parmi tes frères et non dans le refuge de ta chambre, de ta « distance passive » et facilement critique. Il est trop facile, trop facile, de critiquer lui ou elle qui s’engage quand tu as fait le bon choix de l’inaction et de la paix des lâches. Déçu de tout, présent nulle part. L’exil des pieux n’a rien à voir avec cette démission et le Prophète (saw) jamais n’a donné l’exemple d’une spiritualité de la fuite. Jamais. Il trouvait en Dieu dans le silence, dans la nuit. Dans la solitude, la force de vivre avec les hommes et leurs défauts, leur bonté et leurs mensonges, leur fraternité et leurs conflits, leurs efforts et leurs hypocrisies... Sa vie fut une bénédiction et une épreuve et tous ceux qui suivent son exemple le savent et s'y préparent : c’est l’expérience d’une vie. Mon frère, ma sœur, deviens responsable et adulte. Éduque ton cœur, cherche la paix, réforme tes faiblesses, fais le compte de tes qualités et offre-les à tes frères et sœurs en humanité. Cela veut dire s’engager, gérer des conflits dans la patience, promouvoir la paix dans la justice. Cela veut dire également étudier, s’informer, faire des choix sociaux et politiques, affirmer ses convictions, débattre des méthodes et des stratégies. Cela veut dire enfin chercher la sagesse : connaître le silence avec Dieu sans refuser le débat avec les hommes, aimer la franchise sans jamais confondre avec l’agressivité, apprendre à distinguer entre la maladresse du frère et la trahison du traître... ce n’est. Pas rien. Lutter de toute la force de son âme contre le mensonge et les hypocrisies et trouver affectueusement soixante-dix excuses à sa sœur et à son frère... Une épreuve. Réhabiter son cœur. Réveille-toi... il est l’heure. Le plus dangereux des sommeils est celui dont tu n’es plus conscient. L’habitude est un soporifique. Aux effets lourds, intenses, efficaces. Réveille-toi ! Parfois des accès de lucidité t’ébranlent mais tu finis très souvent par trouver une justification à ta fatigue entretenue : tes propres manques, tes défauts, ton difficile passé, la somme « incalculable » de tes péchés d’hier ou d’aujourd’hui, ou encore tes frères et tes sœurs, cette « communauté » qui n’en finit pas de se déchirer et de te décevoir. À quoi bon ? À quoi bon te réveiller, résister, t’engager, lutter alors que tu te sens si perdu ? À quoi bon te défendre quand tant d’êtres humains semblent t’avoir condamné... toi ou ta communauté. S’éloigner, s’asseoir ou se coucher est l’issue de qui ne se sent plus la force de témoigner. Ma sœur, mon frère, si tous les hommes de la terre t’avaient condamné(e) à cause d’un défaut pour l’apparence ou pour le pire des crimes, pour un détail ou encore une « inexcusable » faute... eh bien, sache que Dieu saurait encore t’accompagner, t’écouter et te pardonner. Il est près de toi, de tes efforts, de tes espoirs, de ton humanité. Il est le Rapproché qui dispense la force, l’énergie et l’espoir quand tous, jusqu’à toi-même, pourraient vouloir t’annihiler. Retrouve le chemin de la lumière. Réveille-toi... revenir à l’essentiel, c’est revenir à soi, réhabiter son cœur, édifier et embellir l’espace de sa foi, de son affection et de ses sentiments. Fais-toi un cadeau, un seul pour la vie : offre-toi l’exigence et la lucidité. Pas simple, peu aisé. Difficile, en effet, le premier matin de ce réveil... quand les doutes t’assaillent, quand tu ne sais plus ce que tu peux ni ce que tu vaux, quand la tâche paraît si énorme et si impossible, quand enfin tu constates, autour de toi, tant de douleurs, tant. d’injustices. C’est le premier défi, la première épreuve. Ton premier ennemi est ta propre négligence. Tu t’es habitué à laisser aller, sans attention ni maîtrise, ton temps, tes affaires, tes paroles, ton intimité. Tu dors... éveillé, et tu n’es pas seul(e), tu te sens très normal(e), bien guidé(e). Première résistance : réveille-toi et reprends possession de ton cœur, aménage ton temps, donne un espace à ta mémoire, fais face à tes doutes, construis et approfondis tes connaissances. Tous les jours, chaque jour. Réveille-toi, respecte-toi... pour nous respecter, nous tous, tes sœurs, tes frères, en Dieu et en humanité. Il faut continuer. Le dépôt que tu portes, les cieux, la terre et les montagnes l’ont refusé et en ont eu peur. La responsabilité est lourde mais la confiance en Dieu donne la force et l’énergie à celle et à celui qui sont déterminés. Sois lucide et exigeant dans ta vie privée, tu sauras être généreux et libre avec l’humanité. Les défis sont nombreux et il faut t’engager, discuter, Résister, reformer. Refuse la superficialité, les caricatures, le rejet, l’exclusion, la marginalité. Résiste à tous les pouvoirs arbitraires, celui de l’image qui peut te tromper, comme celui des fausses libertés qui lentement colonisent ton esprit et ton intimité. Apprendre à dire « non ! » devant l’inacceptable, apprendre à te lever même si tous ont plié. Sois de ceux dont on aime la chaleur... autant que l’on peut redouter leur parole de vérité face à la tyrannie, au mensonge, à l’injustice, à la duplicité. Apprendre le sacrifice, le don, la responsabilité : dialogue avec le Très-Haut, et deviens la voix de qui n’a plus de voix, le cœur près des êtres qui cherchent la chaleur, l’avocat de tous les oubliés, la conscience des logiques sans conscience. Réveille-toi ! La foi est ta liberté, la justice ta responsabilité. Du plus profond amour naît la plus intense des exigences vis-à-vis de Dieu, de ton cœur et des êtres humains. Réveille-toi... mais n’oublie pas de rêver, les yeux ouverts, le cœur éveillé. Sans fuir avec dignité. Tariq RAMADAN Lisez et faites lien An-Nasr. Vos suggestions sont attendues à l’adresse suivante : annasrv@yahoo.fr Numéro 356 Nombre de pages 4 -- id 11961 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11961 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33421 34501 34502 34503 34504 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/78044710affe8eed9680b486ea1080f63da0ae30.pdf https://islam.zmo.de/files/original/c721962ea97a542bdab3514a48f70b652d0c7e1b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/54969d3245a4729a34c80a3bfad9e5ec5edae676.tiff https://islam.zmo.de/files/original/287012b3d5dbdfcc63412f0ad709f27663bb5725.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8e955ebd63c578d214e4d0a005b5487bca3f8b73.tiff Titre An-Nasr Vendredi #357 (Diabète sucrée : qu'est-ce que c'est?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15648 Koyossi Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-09-03 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000478 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Le diabète est cité comme une maladie nutritionnelle, mais sa survenue chez un individu est complexe et fait intervenir plusieurs facteurs. Certains facteurs sont incriminés (hérédité) sans preuves médicalement acceptables. Il se caractérise par une élévation chronique du taux de glucose dans le sang (hyperglycémie) constatée lors d’au moins deux prélèvements de sang veineux à jeun. Le diabète demeure une maladie chronique, donc incurable à l’état actuel des connaissances médicales. Seulement, le diabétique reste le responsable de la stabilité de son état de santé par la connaissance de sa maladie et le suivi des conseils de son médecin traitant. Fréquence Le diabète sucré est une véritable épidémie mondiale. La Fédération internationale du diabète estime la prévalence du diabète dans le monde : 2010 (285 millions de diabétiques), 2030 (430 millions de diabétiques). Dans les pays en développement comme le nôtre, la progression sera plus forte du fait de l’occidentalisation de la vie. des populations (suralimentation, inactivité physique = sédentarité, obésité) : Afrique au Sud du Sahara (98 %), Moyen-Orient et du Nord (94 %), Sud-est asiatique (72 %), Amérique Centrale et du Sud (65 %). Classification La classification des diabètes sucrés de l’OMS (1980, complétée en 1985) distingue essentiellement les diabètes insulinodépendants ou type 1, les diabètes non insulinodépendants ou type 2, les diabètes secondaires à une affection pancréatique ou d’autres affections hyperglycémiantes et le diabète gestationnel. Notre analyse portera sur le diabète type 2 qui est la forme la plus fréquente et connue de la majorité. Physiopathologie L’insuline est une hormone sécrétée par les cellules bêta qui représentent 60 à 65 % des cellules endocrines (cellules qui sécrètent des hormones et les libèrent dans le sang) pancréatiques (organe annexe de l’appareil digestif). L'insuline va jouer un rôle important dans le métabolisme de plusieurs nutriments de l’organisme. Sa sécrétion est stimulée par la valeur du taux de glucose dans le sang (glycémie) et la vitesse de variation de celle-ci. L’insuline favorise l’entrée du glucose dans les tissus insulino-sensibles, active la glycolyse (oxydation du glucose), stimule la lipogenèse (synthèse des acides gras, du glycérol et des triglycérides), inhibe la lipolyse (oxydation des lipides), stimule la synthèse protidique et inhibe le catabolisme protidique. Les principales difficultés rencontrées dans l’étude de la pathologie (dysfonctionnement à l’origine de la maladie) du diabète de type 2 tiennent à l’hétérogénéité de la maladie. En effet, l’âge de la survenue de la maladie, sa prévalence en fonction de l’origine ethnique ou de l’obésité, l’importance de l’hyperglycémie et la concentration de l’insuline circulante sont des facteurs extrêmement variables d’un patient à l’autre. Les mécanismes conduisant à l’hyperglycémie au cours du diabète de type 2 sont multiples et l’on ne connaît pas à l’heure actuelle le facteur initial. Il existe en effet à la fois une anomalie de la Sensibilité à l’action de l’insuline et une carence en insuline par atteinte des cellules bêta. Symptômes Le diabète non insulinodépendant est découvert le plus souvent à un stade tardif devant une complication dégénérative ou lors d’un dépistage systématique. Parfois, l’existence d’une infection cutanée (staphylococcie) ou d’un prurit vaginal conduit à la vérification de la glycémie. Il peut se révéler brutalement avec un syndrome polyuro-polydipsique, notamment lors de facteurs déclenchants comme une complication infectieuse ou un traitement hyperglycémiant. Le syndrome polyuro-polydipsique est fait de polyurie, une fréquence élevée d’urine surtout la nuit qui gêne le sommeil du sujet, accompagnée de polydipsie (prise de boisson fréquente en rapport avec une soif vive qui témoigne de la perte d’eau) à l’origine d’un amaigrissement malgré une ingestion en grande quantité de repas (polyphagie). Des troubles visuels transitoires, les antécédents familiaux de diabète, une obésité, et un antécédent de macrosomie fœtale peuvent également être présents. doivent attirer l’attention. L’examen clinique n’a qu’une valeur d’orientation. Le diagnostic du diabète peut être établi de trois façons différentes : une polysémie à jeun supérieure ou égale à 1,26 g/L (7 mmol/L) à deux prises, symptômes de diabète et une polysémie réalisée quelle que soit l’heure supérieure ou égale à 2 g/L (11 mmol/L) et une glycémie faite 2 heures après une charge de glucose lors d’une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale supérieure ou égale à 2 g/L (11 mmol/L). Complications possibles Le diagnostic tardif du diabète, absence de traitement ou traitement inefficace ou traitement mal suivi peuvent favoriser la survenue de plusieurs complications susceptibles de compromettre le pronostic vital du sujet. Les complications oculaires, rénales, cardiovasculaires et la neuropathie liées au diabète sont pour l’essentiel consécutives au déséquilibre polysémique persistant. Il existe néanmoins d’importants facteurs individuels de susceptibilité génétique, hypertension artérielle (HTA), Lipoprotéines circulantes ou autres, l’hyperglycémie chronique n’expliquant pas tout à elle seule. Il existe également 4 types de complications métaboliques aiguës du diabète sucré : la céto-acidose, le coma hyperosmolaire, l’hypoglycémie, l’acidose lactique. Leur survenue met en jeu le pronostic vital à court terme. Traitement Le diabète sucré est une maladie chronique, définitive et donc quotidienne. Son traitement et sa surveillance vont conditionner la plupart des actes courants de la vie et peuvent retentir au plan psychologique, social et professionnel de tout individu qui en est atteint. L’atteinte des objectifs du traitement est fortement conditionnée par la participation active du patient à sa propre prise en charge. Le transfert d'un savoir-faire sur le diabète constitue un véritable acte médical ou paramédical indispensable. Cet enseignement, destiné en outre à la famille et à l’entourage du malade, doit couvrir tous les aspects du diabète : notion de maladie chronique, mécanisme de la. maladie, principes et éléments du traitement et la surveillance du traitement, les complications et leur prévention, le diabète et la vie courante. Une activité physique adaptée à chaque patient est recommandée. Elle réduit l'insulinorésistance, améliore le contrôle glycémique, le profil lipidique et la pression artérielle. Elle doit être régulière et d'une durée suffisante (30 à 60 minutes). Les sports d'endurance, la gymnastique et les sports d'équipe sont les plus conseillés. Mais l'essentiel pour le diabétique est de pouvoir suivre les conseils hygiéno-diététiques préalablement discutés avec son médecin traitant ; si malgré les mesures la glycémie reste élevée, on fera recours au traitement médicamenteux à base d'hypoglycémiants oraux et de l'insulinothérapie. La vie du diabétique dépend fortement de l'intérêt qu'il accordera au suivi de sa maladie (dosage de la glycémie capillaire, dosage de l'hémoglobine glyquée, glycémie à jeun sur sang veineux). En résumé, le diabétique doit savoir concilier son statut de diabétique avec son alimentation et ses activités quotidiennes. KOYOSSI LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR. VOS SUGGESTIONS SONT ATTENDUES À L’ADRESSE SUIVANTE : annasrv@yahoo.fr Numéro 357 Nombre de pages 4 -- id 11960 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11960 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33420 34497 34498 34499 34500 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ee2eed9ef07bdc80bb02129b115d34b65481ee5f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ea109bc388631cb197ec3dcc357df4f1905a1242.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9d510140a52f8ec13c503d0d93fd3ea612521dfb.tiff https://islam.zmo.de/files/original/12c91378979a694940cb5a2a83632582c072e97d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3b5c0f8d7b2b1421522debf1f0e56b353110c269.tiff Titre An-Nasr Vendredi #358 (Sermon de la prière de l'Aid el Fitr : imam Tiégo Tiemtoré) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1198 Tiégo Tiemtoré Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/49 Khutba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1198 Tiégo Tiemtoré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-09-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000477 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/279 Banfora https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Nasr vendredi sermon de l’Aïd El Fitr 2010 Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Toutes les louanges sont à Allah, Seigneur des univers, pour ses innombrables bienfaits, pour sa générosité et pour sa Majesté ; autant qu'il existe de créatures pour le louer, autant que s’exprime sa satisfaction, autant qu'il existe de paroles, de gestes et d’attitudes de glorification. Celui qu'Il guide aura reçu une lumière, tandis qu'il se trouve dans un instant de repentir, de remerciement et de purification interne. En nous incitant à contrôler nos yeux, notre langue, notre cœur, notre esprit, nos oreilles, n'est-ce pas à sa proximité qu'Allah nous invite ? Ce mois nous a enseigné la présence divine permanente pour que nous n’oublions jamais l'amour dans des invocations, le silence méditatif sur la création et les fautes, le zikr, le repentir sont autant de stations sur la route du rapprochement. Elles te guident. SERMON DE LA PRIERE DE L’AID EL FITR Imam Tiégo TIEMTORE t'emmènent vers lui, près de lui. El Dieu de nous enseigner cette vérité : « Souviens-toi de moi, je me souviendrai de toi », Coran 2:156. C’est pourquoi, tous les acquis du mois ne doivent pas disparaître avec lui. Bien au contraire, que sera dans l’égarement manifeste, celui qui en est privé ? Serviteurs d'Allah, craignez Dieu et souvenez-vous de Lui. Il se souviendra de vous. Remerciez-le pour sa guidance et son don et n’oubliez pas que « Si vous voulez énumérer les bienfaits d'Allah, vous n'y parviendrez jamais », Coran 14:34. Chers frères et sœurs, le mois de Ramadan qui s’achève nous offre l’opportunité de marquer notre gratitude à l'égard du Seigneur et de Lui témoigner notre amour. En imposant le jeûne à la communauté, Il a voulu par Sa sagesse nous éduquer, nous purifier, nous ramener à Lui. Tout comme les autres piliers de l’islam, le Ramadan est un appel vers des valeurs, mais l'essentiel : être avec Dieu de son cœur pour vivre de tout son corps, car ce que ton cœur ne veut pas, ton corps n’en veut pas non plus. Voudra point. Tous ces sens par lesquels Dieu nous a honorés s’engagent dans une quête de satisfaction divine. On s'efforce de faire plus de bien, de lutter contre nos vices pour se bonifier, pour devenir pieux, comme le verset instituant le jeûne l'indique. C’est cela le jeûne, c’est aller d’un jeûne du corps à un jeûne du cœur. Assurément, le Ramadan, de par ses multiples faveurs, nous fait gravir des marches dans notre cheminement vers Dieu. Dans la nuit, le cœur, les larmes, les longues prosternations, les versets psalmodiés, les yeux embués de larmes de crainte. On doit les consolider et les fructifier et intérioriser le fait que les privations de ce mois devront s'accompagner d'un surcroît d'engagement pour le bien et la solidarité sociale. Ne pas boire, ni manger n’ont aucun sens si ces actes ne permettent pas de se rapprocher de Dieu. Ramadan est aussi une fête à vivre en groupe car c’est un moment de partage. On y partage la prière, le repas, les sourires et les cadeaux. C’est le moment de chasser. L’égoïsme, c’est le moment de rappeler à toutes et à tous que dans notre religion, il y a une place pour la joie. Mais en toutes choses, le musulman reste sobre et évite le gaspillage. Au niveau des réjouissances, il nous faut retenir que ce qui est interdit avant Ramadan le demeure même après. « Pas d'obéissance à une créature dans la désobéissance à Dieu », dit le Prophète Mohamed (Saw). Chers frères et sœurs, après le mois de Ramadan, se dresse le moment du pèlerinage aux lieux saints. Sous nos contrées, on a fait du hadj un enjeu financier alors qu'il est avant tout un voyage spirituel. Rappeler cette évidence est une manière d'insister sur sa dimension spirituelle. Sans elle, le hadj serait un voyage touristique ou d’affaires. C'est pourquoi, autant il faut saluer l’apport des autorités de notre pays qui s'est traduit par la mise en place d'un Comité national de suivi de l'organisation du pèlerinage à la Mecque, composé de treize membres, dont sept représentants des structures de l'État et six des... associations islamiques), autant il faut appeler à la responsabilité de tous les acteurs. Extirper de l'organisation du Hajj, les voraces et les cupides pour lesquels seuls comptent la monnaie et les billets et redonner à ce pilier toute sa splendeur spirituelle, c'est-à-dire un voyage pour Dieu. Ce ne sont point les formules d'organisation qui font le Hajj, mais le sérieux et la crainte de Dieu des principaux organisateurs. Les péripéties du Hajj ne manquent pas d'interpeller nos consciences, tant les souffrances de nos vieux et de nos vieilles, balancés ici et là, sont insupportables. Qu'est-ce qui explique que le Hajj, qui est une activité programmée annuellement et à des moments bien précis par les musulmans, souffre autant d'inorganisation ? Les musulmans du Burkina Faso sont-ils incapables de gérer leurs propres affaires ? Si c'est le cas, qui d'autre donc doit le faire à leur place ? Vivement donc que les insuffisances organisationnelles constatées lors des éditions passées soient corrigées. Apporter sa contribution à l'organisation du hadj que l’AEEMB et le CERFI vont s’engager dans l'inscription et la formation des pèlerins par devoir et par souci d'être utile. Chers frères et sœurs, à l'évidence, l'actualité dans notre pays reste dominée par les enjeux électoraux. La présidentielle de novembre prochain et les municipales de 2011, ainsi que les législatives de 2012, interpellent tout Burkinabè parce qu'il s'agit de choisir ceux qu'il estime aptes à conduire son destin, à lui donner des raisons d’espérer. La foi musulmane invite le croyant à l’engagement citoyen. Notre foi induit une responsabilité vis-à-vis de Dieu, mais aussi des hommes. Le sens profond de l'attestation de foi, symbolisée par le doigt tendu, invite à la droiture, à la dignité et à ce qui est juste et bon pour les hommes. C’est le refus, au Nom de Dieu, de laisser le destin des milliers de personnes aux mains des personnes inaptes et promoteurs d’antivaleurs. Un hadith nous dit : « Celui qui choisit un dirigeant pour diriger ses affaires alors... » qu'il y a mieux que l'ut a trahi Dieu. Son prophète et les croyants » Ce hadith nous interpelle quant au devoir civique du croyant. Autant il a le devoir de participer à la désignation des dirigeants, autant il a le devoir de bien choisir, donc de bien voter. Seul dans l'isoloir, mais avec Dieu, prends tes responsabilités et sache que tu les assumeras ici et demain devant Dieu. Quand on observe autour de nous les conflits et les déchirements nés à la suite d'élections, les images poignantes de femmes, d'enfants et de vieillards sur le chemin de l’exil, les destructions de biens matériels, toutes les conséquences de nos mauvais choix, le choix du musulman ne doit être dicté que par le souci du choix de l'éthique. Le croyant, le vrai, vote celui qui incarne les valeurs. Celui qui est honnête et intègre, qui cherche à vous servir et non à se servir, qui inspire la justice, qui ne divise pas pour régner, qui n'opprime pas son peuple, qui propose des solutions à vos problèmes, qui s’engage à promouvoir le. vivre-ensemble dans la société ; qui est humble, courtois et disponible pour les administrés. Les critères de choix sont résumés en ces termes par le Coran : « Si tu dois choisir, choisis le compétent et le loyal » 28/26. Les Burkinabé ont pleinement conscience qu’on ne construit pas un pays dans la haine, la méfiance et les rancœurs. Il faut donc travailler à éviter ce qui peut saper les bases de l'harmonie de la nation. Ce qui induit un vrai sens de responsabilités tant chez les élites dirigeantes que chez le commun des Burkinabé. Ce qui appelle à travailler pour plus d'équité, de justice et à refuser l’exclusion. Aucun groupe n’a seul les solutions pour faire émerger le pays. Il faut faire appel à toutes les compétences, d'où qu'elles viennent, faire de chaque Burkinabé une force de propositions. Faire en sorte qu'on ne soit pas seulement préoccupés de préparer seulement les prochaines élections mais aussi et surtout les prochaines générations. Chers frères et sœurs, au moment où le monde éducatif s'apprête à Reprendre le chemin des classes, il est important de souligner tout l'intérêt que porte l'islam aux savoirs et connaissances afin d'inciter tout le monde à donner le meilleur de lui-même. Pour l'islam, il faut apprendre pour savoir, un savoir qui doit conduire à un savoir-être avec Dieu, savoir-vivre parmi les hommes et leur être utile, savoir faire-faire pour servir de modèle où que l’on se trouve. La première des révélations « lis au Nom de Dieu » signifie que tout part de Dieu et tout doit nous y ramener. Apprends, cherches, explore l’univers, interroge au Nom de Dieu. Ce que tu trouveras comme réponses à tes préoccupations de l’esprit, du cœur et du corps, doit t'amener à reconnaître la grandeur d’Allah, l'adorer et servir ses créatures. Près de 700 versets du livre saint exhortent à la recherche du savoir pour transformer l'être et sa société. L'élève, l'étudiant et le chercheur doivent tous être conscients que leurs familles et leur pays, qui se sont sacrifiés pour leur formation, attendent beaucoup d'eux. Ils ont donc une responsabilité devant les hommes et devant Dieu. Voici pourquoi l'Islam considère le travail (que l’on va exercer grâce à notre formation) comme une adoration et un acte de citoyenneté. En travaillant, on assume sa part de responsabilité dans la cité, on construit un avenir aux générations à venir. Le musulman donc en toutes circonstances, accorde au travail une place importante et mieux, lui donne une dimension qualitative supérieure. Il ne s'agit pas seulement de travailler, mais de bien travailler. Le Coran parle de la bonne action à accomplir, répétée plus de 300 fois dans le livre sacré. Ainsi, le médecin musulman qui consulte son malade est en adoration, le jardinier musulman adore Dieu quand il arrose ses plantes, le menuisier musulman qui scie son bois, l'enseignant qui dispense son cours de mathématiques aux élèves, le fonctionnaire qui épluche ses dossiers, sont tous, en état d’adoration quand ils cherchent le progrès de leur société. Un hadith du prophète (SAW) nous dit à ce propos : « Quand le travailleur musulman revient du travail, ses péchés tombent comme les feuilles sèches d'un arbre ». Les chantiers dans lesquels est engagé notre pays tels la SCADD, l'atteinte des OMD, le MAEP requièrent des hommes et des femmes bien formés pour tirer le Burkina Faso vers le haut. Aussi, faut-il accorder le primat à la formation de la jeunesse. Le livre saint ne cesse de nous rappeler que toute la terre appartient à Dieu et il nous demande de le parcourir pour tirer des leçons et apprendre à vivre ensemble. Vivre ensemble selon l'Islam : aller à la rencontre de tous et de toutes, apprendre de l'autre, partager des valeurs universelles de l’espèce adamique. Dans le même sillage de cette contribution citoyenne et dans cette volonté d’apporter sa contribution à l'offre éducative et sanitaire de notre pays que l’AEEMB et le CERF travaillent depuis quelques années, à des projets d'envergure. Ce sont notamment, le complexe scolaire de Banfora, le CSPS de Nongtaaba au secteur 16 de Ouagadougou pour. lesquels ils sollicitent votre adhésion et votre apport. Ces associations sollicitent toujours votre confiance et vos prières, pour poursuivre leurs ambitions de satisfaire la soif spirituelle des couches intellectuelles et d'être de véritables cadres d'épanouissement pour les musulmans burkinabé, partant de la nation toute entière. Chers frères et sœurs, le mois de septembre nous rappelle cette douloureuse épreuve vécue par notre pays l'année dernière et qui a semé la désolation dans des milliers de familles et détruit de nombreux ouvrages. Les séquelles ne sont pas totalement refermées que les fortes pluies de ces derniers mois ont encore fait des sinistrés dans certaines régions du pays. C’est le lieu d'inciter à plus de solidarité, à plus de partage pour accompagner les efforts des pouvoirs publics. Allah éprouve ses serviteurs et les peuples pour qu'ils puissent tirer des leçons et revenir vers lui. Mieux, un véritable pacte de solidarité entre les Burkinabé devrait être réfléchi en vue de prendre en... Charge les marginalisés et les laissés pour compte. Où se trouve notre foi et notre dignité humaine, quand on est indifférent devant les pleurs de l’orphelin, la détresse des malades, la misère de la veuve, la souffrance du troisième âge, les déboires des enfants de la rue, etc. ? Notre identité musulmane nous exhorte à un engagement citoyen. Au nom de Dieu et au service de ses créatures. Notre rôle de communauté exemplaire (Coran 3 :110) nous invite à la visibilité de l’engagement citoyen. Accompagner les hommes et non les juger, c'est-à-dire avoir le geste qui apaise, le sourire qui rassure, la main qui secoure, le cœur qui aime. En un mot comme en mille, vivre l’Islam, c'est vivre avec les autres, parmi les autres et leur être utile (Coran 49 :13). Si la foi est véritablement une lumière, qui guide, éclaire, illumine, montre le chemin, protège des déviations dans l’obscurité, cette foi doit donc faire de nous des combattants de tous les défis et des instants. C'est en cela qu'il faut saluer, chers frères et sœurs. Sœurs, toutes ces initiatives des partenaires du Burkina, des organisations de la société civile qui contribuent à redonner tant soit peu de l’espoir à nos populations. Dans cette quête de bien-être, comment ne pas être solidaires des peuples de Guinée Conakry et de Côte d'Ivoire ? Il nous faut exhorter les acteurs à plus de responsabilité en acceptant le verdict des urnes et le choix du peuple. Nos prières et invocations doivent les accompagner pour la tenue effective des élections qui ne résolvent pas tous les problèmes, mais qui redonnent espoir. Ces mêmes clans de solidarité et de compassion sont pour le peuple palestinien qui vit le martyre et l'injustice au quotidien. Que le dialogue israélo-palestinien qui vient de reprendre puisse apporter réconfort et paix à cette partie du monde. En ce jour de souvenir et de gratitude, nous devrions avoir une pensée pieuse pour les éprouvés, les victimes de catastrophes naturelles et tous ceux qui souffrent sur la terre de Dieu ici, là-bas et ailleurs ; et avoir en cœur une prière pour eux. mémoire que Dieu, parce qu’il est plus proche de nous que notre veine jugulaire. Coran 2/187, a interdit de se décourager, d’aller aux désespoirs. Du haut des sept cieux, Dieu proclame : « Ceux qui s’efforcent de lutter pour protéger leur foi, Nous les guiderons sur notre voie. Dieu est avec les bienfaisants », Coran 29 :70. Aussi à tous ceux qui sont à la recherche d’une situation meilleure, ceux qui souffrent de maladie, ceux qui éprouvent la peur et l’angoisse, orphelins et veuves très souvent délaissés, ceux dont le dos courbe sous le poids des dettes, ceux à la recherche d’une progéniture : il faut rappeler que Dieu n’oublie personne et que Sa Miséricorde est plus grande que toute chose. « Il s'est prescrit la miséricorde », dit le Coran, sourate 7. Hassan Basri dit à son disciple : « Un homme n'est qu'un ensemble d'heures, de jours et d'années : prends soin à ne pas être consommé par le temps ». Il faut donc donner vie et sens à son cœur. La réponse se trouve dans notre spiritualité qui engage l’homme à. Vivre dans l’harmonie en tenant compte de tous les éléments de son humanité, tel est l'Islam. Notre foi, notre éducation, nos adorations nous préparent à nous rendre utile à tous. C'est la raison pour laquelle le message de l'Islam est appelé An-Nour (la lumière), Al-Houda (la direction), Ar-Rahmat (la miséricorde), Al-Fadl (la grâce), Al-Barakat (la bénédiction), As-Salam (la paix), etc. Le musulman doit s'efforcer dans sa vie quotidienne de refléter ces attributs et d'être pour tous ce que Dieu a placé autour de nous, une lumière et une miséricorde. Notre identité musulmane nous exhorte à nous engager citoyennement, au nom de Dieu et au service de ses créatures. Un hadith du Messager affirme : "Toute la créature est la famille de Dieu. L'homme le plus estimé de Lui est celui qui est utile à cette famille." Le message de l'Islam est un message de miséricorde, de réconfort, de soulagement et de guidance. Adorer Dieu, c'est être proche des hommes et leur être utile. Notre foi nous enseigne de savoir être avec. Dieu pour savoir être avec les hommes. Sois bon comme Dieu t'a été à ton égard, proclame le livre sacré. Si l'on veut se rapprocher de Dieu, l'on a l'obligation de se rapprocher de ses créatures et de leur faire du bien. Notre vie est une vie du sacré. Tout est de la dimension du sacre en Islam : le temps, le regard, la prière, l'homme, le salut, l'arbre, etc. Économisons notre repos pour notre tombe ! Diminuons notre distraction et notre sommeil, car devant nous se trouve un sommeil dont le lendemain est le Jour du Jugement dernier. Puissent les jours bénis du Seigneur de la création, qui viennent et qui reviennent, apporter au monde paix et sérénité, comme le fait la voix du muezzin, sereine et mélodieuse, du haut des minarets, lorsqu'elle se pose sur un peuple prosterné et soumis au vrai Seigneur. Bonne fête à toutes et à tous. Imam Tiégo TIEMTORE 134 Numéro 358 Nombre de pages 4 -- id 11959 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11959 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33419 34493 34494 34495 34496 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/86ed6df48e8286039820b1fd76cc395f351b5bb4.pdf https://islam.zmo.de/files/original/33578351d7717d3ebed0f7900e2622c9aa4f6e29.tiff https://islam.zmo.de/files/original/26ab29a5d513901ae2b2346e4b20723266ed6a39.tiff https://islam.zmo.de/files/original/81faa67dbc4b4e845fc0f5ef9afe2008d8c16289.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d70af08268cedc19b9282350f916b3a4b960cebc.tiff Titre An-Nasr Vendredi #359 (Après Ramadan : l'adoration continue) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15668 S. K. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-09-24 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000476 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. 29 ou 30 jours de miséricorde, de paix, de quiétude... ses journées et nuits entières sans s’offrir une bonne action qu’il pourra nous voilà à la fin de ce grand mois béni de Ramadan, maître de tous les mois d’adoration continue. Après donc un mois de jeûne accompli, mois dans lequel les portes de l’enfer étaient fermées et celles du paradis ouvertes, mois dans lequel Satan et ses acolytes étaient enchaînés. Bienheureux est celui qui a profité de cette occasion bénie pour se consacrer aux bonnes actions qui ont été agréées par Allah et combien est immense la perte de celui qui a passé, avec conviction et foi, un mois d’endurance dans la faim et la soif, d’abnégation et d’intensification de la prière (obligatoire et surérogatoire), de lecture du Coran, de générosité, de contrôle des sens. On ne peut que ressentir la plénitude, la sérénité d'Allah (swt). En effet, le ramadan est une école spirituelle dont la finalité est l’atteinte de la piété, en témoigne le verset de la sourate 2 : « Ô vous qui avez cru, le jeûne vous est prescrit comme il l’a été aux générations antérieures, ainsi atteindrez-vous la piété. » Ainsi, la fin du ramadan ne doit pas être la fin de l’adoration, ni un ouf de soulagement, une libération, une occasion pour revenir aux vieilles habitudes, mais plutôt un mécontentement, car il emporte avec lui toutes ses faveurs et mérites. Rasoul (saw) a dit à ce sujet : « Si les gens savaient ce que ramadan renferme comme bienfaits, ils souhaiteraient que toute l’année soit ramadan. » Cette belle période que nous avons vécue a rapporté des profits immenses, des enseignements qui font naître en nous l’amour du bien, le plaisir d’être en intimité avec Allah (swt) et la quiétude que cela occasionne. Cette période procure à l’âme la répulsion à l’égard des péchés et l’éloignement de tout ce qui peut enclencher la colère divine. Pendant ce mois, nous avons eu... des acquis qu’il faut préserver aussi longtemps que possible. Nous devons rester fermes et faire attention au retour de Satan qui est déchaîné. Après avoir goûté la douce saveur de la dévotion durant ce mois, il ne convient pas, une fois ce mois terminé, de ruiner ce plaisir et nos acquis en sombrant dans la désobéissance. Qu’on maintienne et poursuive les pratiques cultuelles qu’on a prises l’habitude de faire dans le mois. Qu’on continue d’observer le jeûne surérogatoire, la lecture du Coran, les prières surérogatoires, surtout celles de la nuit, le zikr... Qu’on reste bon et généreux envers nos proches, surtout ceux qui sont dans le besoin, étant donné que le Ramadan nous a permis de constater la souffrance et la douleur qui résident dans la faim et la soif. Qu’on ait une pensée pieuse envers ces millions d’affamés et d’assoiffés à travers le monde. Qu’on ait plus de crainte à l’égard d’Allah et du Jour Dernier, car la faim et la soif du jeûne n’égalent celles de ce jour. À mes frères, il faut continuer à vous Rendre visite dans les mosquées car cela est un devoir pour vous. À mes sœurs, qu’elles continuent d’observer la décence dans leur habillement. Quant aux péchés, il ne faut pas les laisser seulement pendant Ramadan, on doit s’en écarter toute la vie durant. Le retour à ces péchés après prouve qu’on n’a pas atteint l’objectif du jeûne. Ramadan est une école de foi et de spiritualité où l’on se ressource pour le reste de l’année. En effet, on sort de Ramadan grandi en piété et lavé de nos péchés antérieurs et promis, Incha Allah, au paradis. Il nous convient donc de maintenir cet état de fait jusqu’à Ramadan prochain et ainsi de suite jusqu’à la fin de notre vie. Le prophète saw et ses vertueux compagnons, qui sont nos modèles, remerciaient Allah (swt) d’avoir accompli complètement ce mois et restaient dans la crainte que leurs œuvres ne soient agréées par Allah (swt). Ils pleuraient six mois durant après Ramadan pour que Dieu accepte leurs œuvres et l’imploraient les six autres mois pour atteindre Ramadan prochain. Si on suit... Cet exemple maintient ce rythme. Il n’y a pas de raison qu’on n’augmente pas notre foi, qu’on ne soit pas plus proche de notre Seigneur, qu’on ne gagne pas son agrément et sa récompense qui est le paradis, Incha Allah. Mon frère, ma sœur, Ramadan s’en est allé avec toutes ses faveurs et sache que cela n’est pas la fin de l’adoration. Ne fais pas écrouler ces montagnes de bonnes actions que tu t’es faites pendant Ramadan. Reste ferme dans ta foi et maintiens ta relation avec ton Seigneur jusqu’au jour de la grande rencontre. Qu’Allah nous pardonne nos fautes, qu’Il nous fasse miséricorde et rétribue nos œuvres par le paradis. S.K. Quel que soit ton poids dans la société, n'oublie pas de faire de la foi ta loi. Quel que soit ta jeunesse, fais preuve de sagesse. Quel que soit la valeur de ta bourse, n'oublie que Dieu en est la source. Quel que soit ta force, au droit d'autrui ne fais aucune entorse. Quel que soit ton pouvoir, rappelle-toi que tu seras un jour dans le noir. Quel que soit ton intelligence, n'oublie... Pas d'observer le silence Quoique soit ton orgueil N'oublie pas que toute chose a un seuil Quoique soit ton rang Ne sois pas arrogant Numéro 359 Nombre de pages 4 -- id 11471 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11471 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33183 33553 33554 33555 33556 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/7a8387e9c890fb0cac21e2a782d0d80be8af0eed.pdf https://islam.zmo.de/files/original/8c5d1aec6bd8a6f872d314dc54aa7accc9604441.tiff https://islam.zmo.de/files/original/327efc4f3e3ff7697481ca772ae546f8f46bc730.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5e22d57f74c7551fb3f07c579b7e962c056ce76f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/84a87ceacd736e026cd63c468758d712c206cca7.tiff Titre An-Nasr Vendredi #360 (Omar ibn Abdel Aziz : un exemple de bonne gouvernance) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15559 B. M. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-10-01 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000240 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/550 Pakistan Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Omar ibn Abdel Aziz, huitième calife et considéré comme le cinquième calife bien guidé, est une éminente personnalité de l’Islam. Son histoire est assez riche et sa personnalité forgera ses qualités humaines formidables. Un philosophe anglais disait : « L’enfant est le père de l’homme » pour dire que l’éducation que tout enfant reçoit dès la base sera très déterminante et évocatrice de la grandeur des qualités de l’homme. En ces temps où les Burkinabés s’apprêtent à élire leur Président, il semble judicieux de revisiter l’histoire d’une telle figure, exemple de bonne gouvernance. Omar, avant son califat, est né en 680 (l’an 61 du calendrier musulman). À Médine, et mort à Damas l’an 720 (an 102 de l’hégire). Son père est Abdelaziz ibn Marouen ibn al-Hakem l’omeyyade et sa mère est Um Assem Leyla, la petite-fille d’Omar ibn al-Khattab. Il vécut toute son enfance à Médine dans la famille pieuse de sa mère. Il puisa le savoir auprès des grands oulémas de la ville, ce qui sculpta son enfance dans une famille remplie de la crainte révérencielle d’Allah, d’où son caractère exceptionnel. Vous comprendrez alors pourquoi le prophète (saw) tient à ce que nous soyons très regardants dans le choix de nos futures épouses. Quiconque veut avoir des enfants vertueux doit commencer par épouser une femme vertueuse. Dès son plus jeune âge, Umar ibn Abd Al-Azîz cherchait à s’instruire. Pour ce faire, il assistait aux séances tenues par les grands jurisconsultes et ulémas. Ses qualités pousseront le calife Al-Walid à le nommer comme gouverneur (wali). Il commença son règne sur Médine par l’appel des oulémas les plus pieux de la ville et les informa qu’ils seraient ses... conseillers auprès des gens. Comme pour dire que quiconque veut gouverner équitablement un peuple doit s’entourer des meilleurs conseillers qui soient, et y a-t-il meilleurs conseillers que les oulémas ? Omar l’avait compris. Omar était, par son action, un grand défenseur des droits de l’homme, bien avant que la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ne voie le jour en 1789. Il faut donc prendre son exemple et affirmer avec force l’engagement de notre civilisation envers les valeurs de la liberté, de la paix et de la coexistence pacifique. Pendant la période que passa Omar à Médine, les réclamations auprès du calife cessèrent et de nombreux émigrés venaient de l’Irak pour échapper au tyran Al-Hajjaj Ibn Youssef Athakafi. Il n’avait pas peur de défendre les bonnes causes auprès du calife. Ses attitudes lui ont valu plusieurs fois la colère du calife et même d’être emprisonné pendant trois jours. Mais il ne renonça jamais à défendre la justice. Omar était toujours prêt à risquer sa vie pour la vérité. Sa foi pour Un monde juste comme celui du temps du prophète (que la bénédiction et la paix soient sur lui) était grand, et il a accompagné cette foi par des actions pour contribuer à rétablir ce monde. Donc, à tous ses frères et sœurs qui, de nuits et de jours, se battent pour plus d’équité et de justice dans ce monde, ne point abdiquer, car ALLAH est certes avec les justes. Ne dit-Il pas dans le Coran que son secours est proche ? Donc, à l’image du calife Omar, que la prison ou la crainte des reproches des hommes ne nous affectent point. Tel fut le gouvernorat de Omar à Médine, mais qu’en est-il de son califat ? Omar, calife des musulmans, après la mort d’Al-Walid, son frère Suleyman prend le pouvoir. Omar devient alors le vizir et le conseiller personnel du calife. Il lui suggéra de changer les mauvais gouverneurs et de rendre les biens volés par ces gouverneurs à leurs propriétaires. C’est ainsi qu’à la mort de ce dernier, et contre toute attente, et sous le conseil du savant Rajè Elkindi, il désigna dans son testament Omar. comme successeur. Ce jour-là, Omar, le prince omeyyade très riche, qui a passé toute sa jeunesse dans le luxe, va se métamorphoser. Ce jour-là, on a offert la vie à Omar, on lui a offert le pouvoir et la richesse : il devient le maître d’un empire qui s’étendait sur les quatre coins du monde, de l’Espagne au Pakistan, passant par l’Afrique du Nord, la Syrie, la Palestine, la péninsule Arabique et l’Iran. Mais ce jour-là, Omar décida de refuser le luxe, décida de vivre comme un mystique, un moine, tout en restant un homme d’action qui agit pour le bien de ses sujets et qui passe tout son temps à résoudre leurs tracas. Il commença alors par rendre à la caisse de l’empire tout l’argent qu’il possédait, tous ses vêtements de luxe, tous les bijoux de sa femme. Il quitta le palais royal pour habiter dans une petite chambre comme celle où vivaient les pauvres et les veuves de son empire. Qu’il suffise de vous rappeler une conversation qu’il a eue avec sa femme. En effet, Faati-mah bint ’Abdil Malik, son épouse, possédait. un bijou que son père lui avait fait fabriquer, d’un style jusque-là inconnu. Alors ‘Umar bin 'Abdil ‘Aziz lui dit : « Tu as le choix, soit tu mets ce bijou dans le bayt ul maal (trésorerie des Musulmans), soit tu me donnes la permission de te divorcer, car je n’aime pas que moi-même, toi et ceci puissent être dans la même maison. » Suite à cela, elle dit : « Je te préfère plutôt à cette chose même si sa valeur avait été multipliée plusieurs fois. » Alors il ordonna que le bijou soit pris et donné au bayt ul maal des Musulmans. ‘Umar luttait farouchement contre la corruption, il destitua ainsi tous les gouverneurs injustes et déposséda toute la famille royale des biens qu’elle avait acquis injustement. À ce propos, on rapporte ce qui suit de lui : ‘Umar bin ‘Abdil ‘Aziz désirait une fois une pomme, alors un homme de sa famille lui envoya une pomme en cadeau et celui qui l’apporta dit : « Comme son arôme est bon et excellent. » Il répondit ensuite : « Ramène-la, Ô jeune homme » (il s’adresse à celui qui lui a apporté la pomme). Pomme), transmets à ton maître mon Salam, et dis-lui : « Votre cadeau nous a touchés là où vous auriez aimé. » Alors je dis : « Ô Amir ul M’u-minin ! Il (l’envoyeur) est le fils de votre oncle et un homme de votre famille, et vous êtes au courant que le Messager d’Allah (sallallahou alayhi wa sallam) mangeait les cadeaux qui lui étaient donnés. » Il dit alors : « Qu'Allah te fasse miséricorde, certes, pour lui un cadeau était réellement un cadeau, mais pour nous aujourd’hui, il est devenu un moyen de corruption. De nos jours, c’est par la femme et à travers des cadeaux empoisonnés qu’on arrive à corrompre nos dirigeants, alors que chaque citoyen se contente d’un salaire qui lui est licitement redevable et exempt de tous reproches. » C’est ainsi que pendant son règne, il put établir la justice. Il ordonna la construction d’autoberges gratuites tout le long des routes. Il ordonna à ses gouverneurs de subvenir aux besoins des pauvres, et ceci en donnant à chaque personne un salaire qui lui permettrait de vivre. Dignement. Il construit des centres de soin. Pendant ces deux années de règne, les riches de l’empire ne pouvaient plus trouver de pauvres pour leur donner l’aumône (Zakat). Une telle justice sociale était possible dans cet empire très riche qui s’étendait sur les quatre continents. Il fallait juste un Omar, un homme qui pense aux plus démunis, à ces gens qui peuvent tant donner s’ils ont la chance d’être aidés. Et c’est à nous aujourd’hui d’agir pour le bien de notre société en prenant son exemple. Un jour, raconte sa femme Fatima, je suis rentrée dans la chambre du calife. Alors, je l’ai vu en train de pleurer. Je lui ai demandé ce qui n’allait pas. Il répondit alors : « Fatima, j’ai eu la responsabilité de gouverner le peuple du prophète Mohamed (saw). J’ai songé alors au pauvre affamé, au malade perdu, à celui qui ne possède rien, à celui qui est injustement traité, à l’étranger, au prisonnier, au pauvre qui possède une grande famille. Je me suis rappelé que Dieu me questionnera sur toutes ces choses. » individus et que celui qui défendrait leurs intérêts était le prophète (saw). J’ai eu peur que je n’aurai aucun argument devant lui, je suis devenu triste et j’ai pleuré. Il nous faudra certainement des livres et des livres pour conter la vie de cette auguste personne tellement elle est riche d’enseignements. Pour finir, retenons qu’Omar était un homme pieux, vertueux qui refusa les délices de la vie et qui s’est consacré à agir pour le bien de l’humanité. Je pense qu’il faudrait sortir de la profondeur de notre âme les qualités qu’incarnait Ibn Abdelaziz : l'humilité, le sens de la justice, l’amour des pauvres, mais aussi la volonté de changement. Un homme seul a pu bouleverser sa société et réinstaurer les valeurs de la justice. Cet homme a construit pendant son règne un État où l’individu est une valeur sûre, qui a tous ses droits : le droit de vivre dignement et d’exprimer ses opinions sans peur. Un État sans corruption, où le savoir est clé de la réussite. Si Chacun de nous apprend à être Omar. On pourra changer la face de nos sociétés pour le bien de l’humanité entière. Telle était la grandeur d’Omar ibn Abdelaziz. Adapté par B. M. LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR. VOS SUGGESTIONS SONT ATTENDUES À L’ADRESSE SUIVANTE : annasrv@yahoo.fr 142 Numéro 360 Nombre de pages 4 -- id 11943 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11943 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33418 34489 34490 34491 34492 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/b0e886888feebc8835dc1ae89d8c77f15e7a1354.pdf https://islam.zmo.de/files/original/371d89bc00eaa1a654c0fefaeda452bd55ce63df.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2c4231a42d74828f4a60cbda5d1eff23e2f68268.tiff https://islam.zmo.de/files/original/187d4a9e7cf95b8c8a69ec1a283da426f5ec3c63.tiff https://islam.zmo.de/files/original/69bc080c9762b3167c75eb6a9e852cdcb7b59f2e.tiff Titre An-Nasr Vendredi #361 (La meilleure façon d'adorer Allah) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15559 B. M. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-10-08 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000475 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Quelle est la meilleure façon d’adorer, quelles sont les sortes d’actes les plus méritoires ? Les mieux aimés par Allah, ceux qui rapprochent plus de Dieu ? Autant de questions que se pose tout croyant désireux de bénéficier de l’agrément de son Seigneur. En la matière, chacun y va selon son goût et sa propre aspiration. Pour notre part, nous allons nous inspirer des travaux d’Ibn al-Qayyim sur la question. En effet, pour lui, il y a quatre voies possibles pour déterminer la forme d’adoration en Allah et parmi ces quatre, seule la dernière est complète et conforme à la tradition de Rasul (saw). La meilleure façon d’adorer Allah. Il y a d’abord ceux qui considèrent que la meilleure façon d’adorer Allah est la plus difficile. Selon eux, la meilleure forme est celle qui demande le plus grand re- Non seulement aux passions, car cela constitue le sens réel du culte. Le mérite dans ce cas est proportionnel à la difficulté et pour cela, il rapporte un hadith dont le fondement pose problème : « La plus méritoire des actions est la plus dure ». Ce sont eux, les partisans de l’effort et de la lutte contre les passions. C’est par la mortification du corps, la rigueur dans l’application des actions que l’homme trouve son salut. Ils pensent que c’est seulement par ce moyen que nous pouvons purifier nos âmes qui sont naturellement paresseuses et attirées par tout ce qui est bas. Cependant, ils oublient que la religion musulmane est une religion du juste milieu où il n’y a point d’exagération ni de négligence dans l’adoration. Un temps alors pour l’adoration, un temps pour la distraction et un temps de repos pour maintenir un équilibre spirituel et physique. À ce propos, le prophète disait : « Rapprochez-vous petit à petit de la perfection ; allez à la mosquée matin et soir en plus de ce que vous faites comme actes. » de dévotion (prières, lecture du Coran) dans les dernières heures de la nuit. La modération ! La modération ! Car c’est seulement avec la modération que vous arriverez à bon port ». (Rapporté par Boukhari). Et à Ibn Mas’ud d’ajouter que le Prophète a dit : « Malheur aux rigoristes ! » Et il le répéta trois fois de suite. (Rapporté par Mouslim). Ensuite, nous avons les ascètes dont le renoncement à ce bas monde est la voie royale pour accéder à la félicité divine et pour cela il faut s’efforcer de s’en détacher le plus possible, de cesser de s’y intéresser, de ne plus attacher d’importance à tout ce qui en fait partie. Les plus rigoureux d’entre eux iront jusqu’à refuser toute vie en communauté. Ils refusent tout ce qui tire vers le luxe, ils refusent même de se marier. À eux, nous renvoyons ces propos du prophète (saw) : « Une heure pour l’au-delà et une heure pour les choses de ce bas monde » (et il le répéta trois fois à Hanzala). (Rapporté par Mouslim). Puis nous avons ceux qui pensent qu’adorer Dieu. C’est être utile aux autres. Par conséquent, les meilleures actions seront alors le fait de venir en aide aux nécessiteux, de servir les intérêts des gens, de les aider. Ils s’efforcent donc de consacrer leurs actions aux autres. Ces gens s’appuient généralement sur ce hadith de Rassoullahi : « Toutes les créatures sont dépendantes de Dieu, et Dieu aime le plus ceux qui sont utiles à Ses dépendants », rapporté par Abou Yala. Certes, il y a un bien à servir les gens, mais on ne doit point négliger les devoirs que nous avons vis-à-vis de nous-mêmes et de Dieu. À cet effet, Salman dit : « Ton Seigneur a sur toi un droit, ta personne a sur toi un droit et ta famille a sur toi un droit. Donne donc à chaque partie son droit. » Abou Darda alla conter la chose au Prophète qui lui dit : « Salman a dit vrai. » (Al Boukhari) Enfin, nous avons ceux qui sont les plus proches de la tradition du noble prophète. Ce sont ceux qui pensent que toute la vie et tous les actes que l’on pose constituent une adoration. Dans cette... La meilleure adoration consiste à rechercher la satisfaction divine par les actions les plus appropriées selon les nécessités et les spécificités du moment. En effet, lors du jihad, la meilleure adoration est de participer au jihad, même si cela nous détourne des actions pieuses comme les prières nocturnes ou le jeûne. La meilleure adoration lorsqu’on reçoit un hôte consiste à s’occuper de lui comme il se doit, en abandonnant pour cela les pratiques religieuses surérogatoires. La meilleure adoration durant les veillées est de se consacrer à la prière et au Coran, aux invocations et à l’imploration du pardon divin. La meilleure adoration lorsque quelqu’un vient s’informer auprès de vous est de lui réserver un bon accueil et de lui enseigner ce que l’on sait. La meilleure adoration lorsqu’on appelle à la prière est d’abandonner les pratiques pieuses et toutes autres activités et de répondre à l’appel du muezzin en se rendant à la mosquée pour la prière obligatoire. La meilleure adoration lorsque notre frère... est malade ou meurt consiste à lui rendre visite ou à assister à ses funérailles et l’accompagner jusqu’à la tombe en préférant de telles actions à l’isolement et à la contemplation. La meilleure adoration face aux malheurs de la vie, au tort des gens consiste à faire preuve de patience sans cesser de fréquenter et de fuir les gens tout en cherchant à venir en aide à ceux qui en ont besoin et à conseiller ceux qui ont quitté le droit chemin. En somme, la meilleure adoration, à chaque moment et à chaque situation, consiste à préférer ce qui, à ce moment et dans cette situation, est le plus à même de satisfaire Allah et à se consacrer aux actions obligatoires, appropriées et nécessaires à ce moment. Voilà ceux qui pratiquent l’adoration absolue, tandis que les groupes mentionnés plus haut ne font qu’une adoration partielle et restreinte. Ceux qui adorent Dieu de façon absolue recherchent la satisfaction de Dieu où qu’ils se trouvent, ils pratiquent tour à tour les diverses formes d’adorations s’engageant dans. L’action présente jusqu’à ce qu’une autre survienne. Si tu vois des savants, tu les verras parmi eux ; si tu vois des gens s’adonnant au culte, tu les verras parmi eux ; si tu vois des combattants engagés dans le jihad, tu les verras parmi eux ; si tu vois des gens charitables, tu les verras parmi eux ; si tu vois des mystiques engagés dans la contemplation, tu les verras parmi eux. Tels sont les adeptes de l’adoration absolue, qui ne s’imposent pas de restriction ni de forme particulière ; qui n’orientent pas leurs actions selon leurs propres aspirations, selon leurs désirs ni selon le plaisir que leur apporte tel ou tel acte, mais qui ne cherchent qu’à plaire à Dieu, même si leur plaisir se trouve ailleurs. Voilà ceux qui adorent pleinement Dieu. Ils s’habillent de ce dont ils disposent, mangent ce qu’ils trouvent de licite. C’est pourquoi, en Islam, où que l’on soit, on peut soutenir la religion de Dieu et rester ainsi dans l’adoration absolue. L’imam doit rappeler les musulmans conformément au Coran qui dit : « Et... » Rappelle, car le rappel profite aux croyants » (sourate 51 v55). Et aux riches de soutenir la religion avec leur bien en référence aux injonctions de Dieu. Les enseignants doivent transmettre le savoir pour assurer la pérennité du message divin. C’est par cette synergie d’action des différentes couches et classes sociales que nous parviendrons à édifier une communauté à l’image de celle des premières heures de l’islam. C’est dans une telle communauté que nous réaliserons au mieux notre ascension spirituelle, toute chose qui fera de nous des vrais croyants ayant les caractéristiques citées par ce verset du noble Coran : « Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Dieu et en Son messager, qui par la suite ne doutent point, qui luttent avec leurs biens et leur personne dans le chemin de Dieu. Ceux-là sont les véridiques » (sourate 49 v15). Adapté par B. M. LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR. VOS SUGGESTIONS SONT ATTENDUES À L’ADRESSE SUIVANTE : annasrv@anahoo.fr Numéro 361 Nombre de pages 4 -- id 12219 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12219 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33483 34748 34749 34750 34751 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/93ad333148a9cf0e503504cc469b7a974fab6d59.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e10afd049acfcfe91fdf5609ea73f779196e3057.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e7ce3dc0fd31e9c2d76746504cc645a0a101b66d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4b260751f862f28f8241f55a091fd5b529f8433a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6128ddb4ee97aafb18a18bf95d5dd1b003eb2c6c.tiff Titre An-Nasr Vendredi #362 (Au cœur de la modernité) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/28 Modernité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-10-15 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000612 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Nasr n° MS du Kiabtt 2010 lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Vivre au quotidien, travailler, s’engager. Mettre sa foi à l’épreuve de ses actions, de ses colères, de ses déceptions. Être avec Dieu, parmi les hommes, et donner à ce que l’on a le sens de ce que l’on est : « rechercher, au moyen des biens que Dieu t’a accordés, la demeure dernière. Ne néglige pas ta part de la vie de ce monde. Sois bon comme Dieu est bon pour toi. Ne cherche pas la corruption sur la terre. Dieu n’aime pas ceux qui sèment la corruption. » Être de son être dans cette vie et porter le témoignage de sa foi par l’action de justice et de bonté. Ne rien refuser de ce que l’on est pour être de tout son être. Devant Dieu pour les hommes : « Le meilleur des hommes est celui qui est le plus utile aux hommes. » Pourtant, notre époque nous met au défi. La société du divertissement et de la consommation à outrance, l’individualisme. généralisé coexiste avec le dénuement le plus extrême, la misère la plus totale. Devant ses fatalités, où est le sens ? Emplis du souvenir de Dieu, à quelle source au cœur de cette modernité pourrons-nous étancher notre soif ? Chacun connaît les détours de cette vie qui tue quelque chose en nous : assis devant les écrans de télévision, assommés par des torrents d’informations, paralysés par l’ampleur des fractures. Dire Dieu, et vivre sans vie. Perdre son esprit parce que l’on perd son cœur. Jour après jour. On aimerait tellement pouvoir être un homme, pouvoir être une femme. Devant Dieu, dans le miroir de sa conscience, dans le regard de ceux qui nous entourent. On souhaiterait tellement trouver la force d’embellir ses pensées, de purifier son cœur. Vivre dans la sérénité, cheminer dans la transparence. C’est l’espoir de tous, c’est l’attente de chacun : la paume des mains orientée vers le ciel, patiemment. Au cœur de la modernité. Un homme, une femme. Être simplement ; être bon et faire le bien. Quel Homme n’a espéré être pour son compagnon l’horizon de ses attentes ; marcher sur la même rive, et de tendresse et de pardon, faire de leur union un signe : un couple qui soit à l’humanité ce que le soleil est à la nature. Chaleur et signe de la création. Quelle femme n’a pas voulu, avec cette même volonté, être pour l’époux l’énergie du chemin. Au cœur de la modernité. Quelle mère, quel père, quels parents n’ont espéré pour leur enfant l’espace le plus harmonieux, la famille la plus unie, la force intérieure la plus libératrice. Qui n’a jamais espéré voir dans les yeux de son fils ou de sa fille, au fond de leur cœur, l’étincelle qui dit la reconnaissance et la conviction qui fait la foi ? Quel fils, quelle fille n’a pas désiré vivre entre deux êtres portés par leur amour, nourris par leurs valeurs, forts de leur cohérence. Au cœur de la modernité. Des choses si simples dans une époque si troublée. Être bon et faire le bien. Devant Dieu. C’est le sens de ce rappel, scandé plus de dix-sept fois par jour, hier. comme aujourd’hui au cœur de la modernité : « Guide-nous (ô Dieu) sur la voie droite. » Cheminer sur la voie droite, la voie du juste milieu, se souvenir de Dieu et garder en son cœur le sens des valeurs et des finalités. Cheminer, cheminer toujours, malgré les écueils et les adversités, malgré les injustices et les horreurs, espérer en Dieu pour ne pas désespérer des hommes et des événements. Cheminer, cheminer encore, essayer d’être un homme, essayer d’être une femme, simplement. Dans la transparence, dans la clarté, accepter ses faiblesses et son humanité, au cœur du pardon, trouver la force de son humilité. Être humble, pour être au cœur de la modernité. Et la mémoire, et le rappel : « Souviens-toi de ton Seigneur, en toi-même, à mi-voix, avec humilité, avec crainte, le matin et le soir. Ne sois pas du nombre de ceux qui sont négligents. Ceux qui demeurent auprès de ton Seigneur ne se considèrent pas trop grands pour l’adorer. Ils le glorifient et se prosternent devant Lui. « Face à tous les individualismes inhumains, face à tous les réflexes de consommation, face à toutes les illusions télévisuelles ou cinématographiques, face à toutes les négligences... en refusant toutes les injustices, en s’opposant à toutes les exploitations, en luttant contre toutes les misères... dire, et affirmer avec détermination, la force de cette humilité et de cette confiance en Dieu. Infiniment. Dans l’action, chercher la route ; avec la patience, s’armer de lumière... Dans la fraternité des hommes contre la société des individus, dans l’union des libertés contre l’égoïsme des indépendances. La voie droite, au cœur de la modernité : notre spiritualité, en notre cœur, est au cœur de la vie. Refuser la négligence. Et entendre, entendre du plus profond des âges, entendre et écouter, la voix de l’ancien esclave Bilal appelant le fidèle à sa fidélité, par jour cinq fois, et pour l’éternité. Chercher dans l’écho de cette voix, au rythme des prières... chercher et trouver la direction, la voie. Au cœur de la modernité. Tariq RAMADAN Du cercle vicieux au cercle vertueux! Cercle vicieux : Je commets un péché, et je me dis que je ne suis trop nul pour être un bon musulman. Je deviens négligent dans ma pratique, par exemple en commençant à négliger mes Salats. Je me laisse aller, par exemple en ne faisant plus attention à mes fréquentations. Je commence à parler vulgairement, à ne plus être pudique, à ne plus contrôler mon regard, mes gestes, mes paroles. Finalement, je ne me gouverne plus. J'ai beau savoir que telle chose n'est pas bien, je n'ai plus la force de la délaisser. Résultat : retour à la case départ du cercle vicieux! Cercle vertueux : Je commets un péché, et je me dis que le pardon de Dieu est bien plus vaste que tous les péchés de tous les hommes, depuis le début jusqu'à la fin de l’humanité. Qui peut empêcher Dieu de me pardonner ? Je prends mon courage à deux mains, et je demande pardon à Dieu. Cela m'a fait du bien de pleurer devant Dieu. À lui, je peux tout dire car il est toujours prêt à pardonner. Aux hommes, je... peux difficilement parler car ils sont toujours prêts à juger. J'essaie de faire de mon mieux, je m'accroche aux actions, je surveille mes fréquentations : celui qui me pousse à sortir le soir, à fumer, à boire, à oublier que j'ai une vie de famille, que j'ai des parents, peut-être une femme qui m'attend, peut-être un enfant qui me cherche, celui-là est tout sauf mon ami. Tout, sauf mon ami. J’essaie de m'améliorer, je commence à reprendre un apprentissage avec quelqu'un de compétent, histoire de revenir sur ce que j'ai appris mais oublié, et histoire d'en apprendre plus à propos de ma religion si belle. Mais si malgré tout je commets un péché : retour à la case départ du cercle vertueux ! Comment alors mon frère, ma sœur, sortir du cercle vicieux ? Une seule voie : s'armer de courage, prier Dieu de nous aider, et délaisser le mal. Il ne faut pas attendre que quelqu'un vienne avec une baguette magique et qu'il nous donne subitement la foi immense. Personne ne fera l'effort à notre place ! Un homme qui avait L'habitude de laisser aller ses regards à droite et à gauche vint voir Cheikh At-Thânwî (que Dieu lui fasse miséricorde) et lui dit : « Donne-moi un remède facile pour que je cesse. » Cheikh Thanwî (rahimahoullâh) répondit : « Le remède existe. Mais le remède facile n’existe pas. Si tu demandes la facilité aujourd'hui, tu demanderas encore plus de facilité demain. Il n'y a qu'un seul moyen de quitter le mal : s'armer de courage. Le courage de délaisser le mal et de pratiquer le bien est la plus grande des qualités. Celui qui possède cette qualité n'a pas besoin d'un maître pour le conseiller. » Le Prophète (swallallâhou ’alayhi wasallam) n'a-t-il pas dit : « Le fort n'est pas celui qui renverse son adversaire dans un combat. Le fort est celui qui se contrôle dans un moment de colère. » ? (Boukhari-Mouslim) Il est facile de lutter contre les autres. Mais il n'est pas simple de lutter contre soi ! Hassan Basrî (rahimahoullâh) disait : « De tous mes ennemis, je n'ai pas trouvé pire que moi-même ! » Nous portons Souvent l'accusation sur l'environnement, les fréquentations, la mauvaise ambiance. Mais que faisons-nous pour changer de fréquentations ? Que faisons-nous pour changer cet environnement ? Nous ne tromperons personne. Et surtout pas Dieu ! In www.aeemb.bf --5 150 Numéro 362 Nombre de pages 4 -- id 11942 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11942 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33417 34485 34486 34487 34488 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/4d69dc0cea8d704bcffb1fa3eac0d0335d5f4917.pdf https://islam.zmo.de/files/original/11a0833dc11f0ebe8de717916b1e4e6b18e6266c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a0dbc669a0775719a496d6c2cfc5a8547eef1f90.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3e80c778ff408b619df705cfac1db40ed786bad2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a75ddaf33440af328dee76b825776fe618e7656e.tiff Titre An-Nasr Vendredi #363 (Les sinusites aigües) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15545 Koyisso Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-10-22 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000474 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/414 Soudan Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La sinusite aiguë est une inflammation et/ou infection des sinus de la face. Actuellement, le terme le plus adopté est le rhino-sinusite. Vous comprendrez. Les sinusites sont des cavités aériennes dont l’enveloppement interne est identique à celui des voies respiratoires. On distingue les sinus frontaux, les sinus maxillaires et le sinus sphénoïdal. Le sinus sphénoïdal est en situation postérieure et les autres en situation antérieure. Les sinus communiquent avec les fosses nasales par des orifices qui permettent l’aération des sinus et le drainage des sécrétions sinusiennes. Les sinus sont moins vasculaires, donc reçoivent moins d’oxygène par le sang. Les sinus assurent en partie la ventilation du cerveau. L’inflammation des fosses va entraîner un œdème qui va Favoriser l’obstruction des orifices sinusiens va alors favoriser la stagnation des sécrétions sinusiennes qui finiront par être polluées par des microbes. On dit que l’inflammation fait le lit des infections sinusiennes. La sinusite peut être d’origine dentaire ou nasale. La sinusite est dite aiguë lorsque la symptomatologie (ensemble des signes) est inférieure à six (06) semaines d’ensemble d’évolution. La sinusite touche l’adolescent de même que l’adulte. Elle est rare chez l’enfant mais grave (sinus ethmoïdal). Le sinus ethmoïdal est le sinus qu’on retrouve à la naissance. La connaissance de son mal augmente de 50 % les chances de guérison et permet au malade de faire des économies en évitant les hospitalisations intempestives. Nous invitons tout le monde à chercher l’information juste et utile pour une vie sans rhino-sinusite. Manifestation La rhino-sinusite se manifeste typiquement par trois principaux signes. Le malade va se plaindre de douleur au niveau d’une partie de la tête. Ce sont des Douleurs très pénibles souvent pulsatiles, exacerbées par le moindre mouvement de la tête et accompagnées de maux diffus et d’intellectuelle profonde. Les douleurs gênent souvent le sommeil du patient. Le malade va présenter également un écoulement nasal qui peut être antérieur ou postérieur. Lorsque l'écoulement nasal est antérieur, le malade arrive à se moucher aisément. Par contre, quand il s’agit d’écoulement nasal postérieur, le malade est incapable de se moucher mais crache plutôt les sécrétions sinu-siennes (les morves). Les sécrétions peuvent être blanches ou purulentes en cas de surinfection microbienne. Le pus peut être verdâtre et quelquefois strié de sang. L’œdème ci-dessus mentionné va entraîner une obstruction des canaux de drainage de sécrétions ressentie chez le malade comme si son nez était bouché. L’obstruction nasale se fait de façon alternative et elle se ressent du côté de la douleur. Dès ces signes, qu’ils soient associés ou isolés, le malade... doit consulter dans un service d’oto-rhino-laryngologie pour une meilleure prise en charge. Traitement Le traitement va consister à lutter contre la douleur (soulager le malade), à désobstruer le malade et à traiter la cause et l’origine de l’infection. Le traitement de la cause va consister en une antibiothérapie (traitement à base d’antibiotiques) pendant 8 à 10 jours. D’autres médicaments peuvent être prescrits en fonction de l’état du malade et de sa tolérance au traitement. Évolution Le diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent d’obtenir une guérison le plus tôt possible. La douleur régresse rapidement et disparaît en 3 à 5 jours. Quant à l’œdème, il peut persister pendant quelques semaines. L’évolution peut se faire vers des complications en l’absence de traitement ou en cas de négligence du mal ou encore en cas de non-observance du traitement. Évolution Le diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent d’obtenir une guérison le plus tôt possible. La douleur régresse. rapidement et disparaît en 3 à 5 jours. Quant à l’œdème, il peut persister pendant quelques semaines. L’évolution peut se faire vers des complications en l’absence de traitement ou en cas de négligence du mal ou encore en cas de non-observance du traitement. Ces complications peuvent être locorégionales, c’est-à-dire l’extension de l’infection aux organes voisins. Par exemple, la méningite, ou se généraliser et dans ce cas, les microbes passent dans le sang pour être véhiculés à tout l’organisme. En cas de complication, la prise en charge devient pluridisciplinaire et va nécessiter des examens complémentaires et une hospitalisation. Négligée, la sinusite peut devenir chronique. La sinusite chronique n’est pas douloureuse, mais sa prise en charge est lourde. Conseils : La prévention des rhino-sinusites passe par une bonne hygiène bucco-naso-dentaire, disons même une bonne hygiène générale et quotidienne. Nous invitons tout le monde à se procurer de bonnes méthodes d’hygiène. Si, en dépit de la pratique, quelqu’un... Contracté une rhino-sinusite, il doit se consulter sans retard dans un centre de santé. Aucun épisode de rhume ne doit être négligé et surtout, l’enfant ou la rhino-sinusite peut provoquer une fonte de l’œil. Une rhino-sinusite bien traitée ne retentit pas sur les activités quotidiennes du malade. Surtout en ces moments de rentrée, un bon traitement de ce mal s’impose pour les élèves et les étudiants. En effet, les sinusites sont un réel obstacle à la réflexion intellectuelle, car au moindre effort intellectuel, on a des maux de tête terribles. Donc, soyez vigilants quant à votre hygiène et surtout, faites attention aux excitants. Par Koyisso L’histoire d’un coiffeur Un homme va chez un coiffeur pour couper ses cheveux et sa barbe. Cet homme commence par avoir une bonne conversation avec le coiffeur qui l’écoute attentivement. Ils parlent ainsi ensemble de tant de sujets variables... Soudan, ils évoquent le sujet d’Allah. Le coiffeur dit : voyez-vous, mon bon monsieur, je ne pense pas qu'Allah existe comme vous. semblez tant le dire. Pourquoi dites-vous ça ? demande le client. Bon, c’est très simple, il vous suffit d’aller dans la rue pour vous rendre compte qu’Allah n’existe pas. Dites-moi, si Allah existait, pourquoi y aurait-il tant de gens si tristes ? Pourquoi y aurait-il tant d’enfants abandonnés ? Si Allah existait, il n’y aurait ni souffrance ni peine. Je ne pense pas qu'Allah permettrait toutes ces choses. Le client s’arrête un moment de penser, mais il ne veut pas répondre tant qu’il n’a pas trouvé un bon argument. Le client finit son travail et sort du salon. Juste après avoir quitté le salon de coiffure, il voit un homme dans la rue avec de longs cheveux et une barbe (comme s’il était resté longtemps sans les avoir coupés et il avait l’air dans un piteux état). Et là, le client retourne chez le coiffeur et lui dit : Que se passerait-il si les coiffeurs n’existaient pas ? Qui viendrait chez quelqu’un qui n’existe pas ? répond le coiffeur. Et puis je suis ici et je suis coiffeur. Non, s’exclame le... client. Ils n’existent pas car s’ils étaient là, il n’y aurait pas des gens avec des longs cheveux et de la barbe comme cet homme qui marche dans la rue. Ah, les coiffeurs existent bel et bien, ça c’est ce qui arrive aux gens qui ne viennent pas me voir. Exactement ! affirme le client. C’est le point fondamental, c’est pour cette raison qu’il y a tant de peines et de souffrances dans le Monde. Allah existe bel et bien, c’est ce qui arrive aux gens qui ne vont pas vers lui et qui ne cherchent pas après Lui. Eh oui, on pense pouvoir s’en sortir sans ALLAH mais sans lui, on est rien... on ne vaut rien... et on arrivera à rien... comme un petit bébé abandonné par sa maman. Par la rédaction Le conseil Général du Ka-diogo convie l’ensemble de ses militants et sympathisants à sa 25e assemblée ordinaire qui aura lieu le dimanche 31 octobre 2010 à partir de 09 h à son siège sis à Bilbalgo, côté est du Comptoir Burkinabé des Chargeurs (CBC). O J : bilan du mandat 2010 Renouvellement du bureau. Lisez et faites lire An-NASR. 154 Numéro 363 Nombre de pages 4 -- id 12218 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12218 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33482 34744 34745 34746 34747 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/960f75ce3bbdb8bddf340f41cd022257c03899ab.pdf https://islam.zmo.de/files/original/cc4696c6e6ca713c541c3e6c67d9addc0131259e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/174ad30a3b0f1d0634a5f8ffccc6d9c193ac9abd.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d40f81673a0a3db9803dfa7136216956a750f7a8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/dd9f9922eb0710ff0d800b7a0650750aceefe0ab.tiff Titre An-Nasr Vendredi #364 (Dialoguer avec Dieu) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-10-29 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000611 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Nasr, lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Tu as peur ? Le malaise est profond ? Il faut regarder la réalité en face et avouer ses sentiments les plus délicats. Il n’est jamais facile de supporter le regard et les jugements des autres. Dans la rue, tu perçois très souvent des signes d’agressivité et de rejet, et tu fais face aux célèbres délits de faciès, de tenues vestimentaires ou d’origine. Tu n’es pas comme les autres et les autres s’arrangent bien pour te le faire sentir... et tu le sens effectivement, profondément. Tu peux faire comme si tu ne voyais pas, tu peux jouer la force et l'indifférence, tu peux être « au-dessus de cela », mais le poison t’atteint à l’intérieur, au fond de ton cœur, et te blesse. Par quel curieux bouleversement tes qualités se transforment désormais en défauts : ta sensibilité qui te permet de comprendre les êtres humains et de les écouter se retourne contre toi quand ils ne te... comprennent pas. Hier, ton cœur était ta force, face à leurs regards, il est devenu ta faiblesse... difficile. Tu veux pourtant vivre normalement, dans la discrétion, la douceur et la fraternité. Ta foi t’enseigne à respecter et à servir l’humanité, à entretenir la création, à sourire aux êtres... on te transforme, jour après jour, en citadelle assiégée, crispée, retranchée. Le malaise est là, et la crainte. C’est une véritable épreuve, il faut le connaître sans détour. Certains ne la supportent pas et choisissent la ressemblance qui innocente plutôt que de risquer la différence qui culpabilise. Elles ou ils cherchent à faire disparaître toutes marques distinctives : des vêtements à la pensée tout doit paraître « intégré », comme les autres... mieux disparaître dans la foule que de vivre l’enfer du malaise quotidien, de leurs jugements, de leur arrogance. Ne pas être vu, pour ne pas trop pleurer. « Être comme les autres, c’est trouver la paix. »... une Illusion. Tu le sais. Tu as parfois observé cette volonté de disparaître des autres, chez ton propre frère, ta propre sœur... qui insiste et insiste jusqu’à l’excès pour prouver qu’ils sont d’ici, pour faire oublier qu’ils sont différents. Tu sais la profondeur de leur malaise. Au fond, ils vivent la même peur que la tienne. Quand on a un cœur, une sensibilité, quand on a besoin d’affection et de reconnaissance, le regard et le jugement des autres sont une réelle agression, une sombre violence. Que faire ? Faire comme eux, penser comme eux, se soumettre aux représentations symboliques d’une société libérale très oppressive. Où donc trouver la force d’être et de résister ? Comment répondre à l’appel de son cœur sans se blesser et se déchirer au contact d’une société de juges ? Qui donc peut t’offrir les outils permettant de relever cet intime défi ? Ma sœur, mon frère, il est une école qui seule, au demeurant, pourra insuffler en toi l’énergie d’assumer tes convictions en décuplant la force de ta résistance : C’est l’école du cœur et de la spiritualité. Ici, on commence par reconnaître ses faiblesses, à les regarder en face et à les assumer. On cherche à se connaître pour pouvoir se reformer et se dépasser. Tu le sais, au fond, le problème, ce n’est ni les « autres » ni leurs jugements... c’est toi et ton cœur, c’est l’intensité de ta foi, la nature de ta spiritualité. La force de l’intimité n’est pas le résultat d’une mise en scène, jamais : on sait combien sont intégrés en société et déchirés, désintégrés, dans leur intimité. Une illusion encore. L’école de la spiritualité est exigeante et son premier principe stipule que la force est à l’intérieur. Elle n’apprend pas à fuir ses malaises et ses manques, mais au contraire à les assumer et à les orienter. Reconnaître ses peurs et ses doutes, identifier les blessures effectives est une étape déterminante de l’initiation spirituelle. Dialoguer avec Dieu, lui dire tes déchirements, lui confier tes faiblesses, lui offrir tes fragilités est l’incontournable étape. de ta libération. Cherche en ton cœur, tourne vers le Très-Haut, le sens de la force, la force de la patience, du courage, de la conviction. Trouve la paix à l’intérieur pour te libérer des craintes de surface et des apparences, tel est le chemin de l’exigence spirituelle. Il y a la prière, l’invocation, la méditation... il y a le silence. Face à la dictature des apparences, la libération est intérieure : si le monde entier venait à te juger, qu’importe... dès lors que Dieu te protège. Son amour est ton bouclier qui, s’il naît et touche les sources profondes de ton être, rayonnera de douceur quand on voudrait te noyer sous l’agressivité. Ta force, ta libération : offrir l’amour et le respect lorsque l’on veut t’imposer la haine et le rejet. Pèlerinage : la sincérité de l’intention. En ce moment où nos pèlerins s’apprêtent à rejoindre la maison sacrée de l'islam, lieu de rencontre avec l'Unique, nous avons vu la nécessité, au regard de notre contexte, de revenir sur un élément qui doit en tout temps et en... Lieu, guidé les pas de tout musulman, surtout lorsqu’on a décidé d'entreprendre ce voyage plein d'enseignements et de bénédictions. Cet élément n'est autre que la sincérité : « La sincérité conduit au bien et le bien conduit au Paradis », a dit le Prophète Mohammad (psl). Ailleurs, il nous apprend que « Quiconque décide de faire une bonne action, mais par la suite ne la fait pas, Dieu lui inscrit quand même une bonne action ». Ces deux enseignements du saint Prophète révèlent ici toute l'importance de la sincérité et de la bonne intention pour le croyant dans sa quête de la vie présente et de l'au-delà. La sincérité (al-ikhlâs) est l'une des œuvres du cœur ; elle est même en tête des œuvres du cœur, car la sincérité est une condition sine qua non de l'acceptation des œuvres. Nous entendons par sincérité (al-ikhlâs) la recherche de la Face d'Allah par l'œuvre (c'est-à-dire la recherche de Son Agrément, Lui Seul) et l'épuration de l'acte de toute intention autre. L'œuvre n'est alors accomplie que pour l’agrément. d'Allah - Exalté Soit-il - pour la recherche de la demeure de l'au-delà, sans la mêler à ce qui peut l’entacher comme les désirs immédiats de l’ego, qu'ils soient apparents ou cachés, l'obtention d'un gain, l'assouvissement d’une passion, l'accès à un poste, le gain d’une somme d'argent, l'occupation d'un rang dans le cœur des gens, recevoir leurs éloges, ou fuir leur dénigrement, satisfaire les gens en général, ou complimenter certains en particulier, obéir à une rancœur enfouie, une envie voilée, ou pour un orgueil latent, ou encore d'autres maladies, passions ou impuretés qui ont pour base commune : rechercher par l'Œuvre quelque bien de l'ici-bas ou l'agrément de quelques personnes, en dehors de Dieu. La base de la sincérité dans l'Œuvre est la purification de l'intention pour chercher Allah Seul. Ainsi, la sincérité est l'opposée du mensonge qui, lui, mène au péché et celui-ci conduit en Enfer. La sincérité est donc l’une des qualités humaines les plus fortement recommandées par Dieu. Le musulman la considéré comme un complément de sa foi et travail de sorte qu'elle reflète sa vie quotidienne. Par conséquent, chers pèlerins, le voyage que nous allons entreprendre est une quête de la satisfaction divine, une réponse à l'appel de Dieu, un accomplissement de l'injonction divine clairement énoncée dans la Sourate 3, Verset 97 : « Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller en pèlerinage à la Maison sacrée. » En d’autres termes, c'est être toujours dans la dynamique de l'adoration et la soumission ainsi que la perpétuation de la tradition du prophète (saw), une tradition héritée du père du monothéisme, Ibrahim (as). Alors, armons-nous de bonnes intentions afin de bénéficier des avantages liés à ce voyage, comme le prophète (saw) l'a dit en ces propos : « Celui qui accomplit le pèlerinage sans commettre d'actes impudiques, ni de péchés, reviendra tel qu'il était le Jour où sa mère l'a enfanté. » Rapporté par Al-Bukhâri et Muslim. La rédaction Lisez et faites lire AN-NASR. Vos Suggestions et critiques sont attendues : annasrv@yahoo.fr 158 Numéro 364 Nombre de pages 4 -- id 11941 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11941 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33416 34481 34482 34483 34484 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/d90b438cab491b42d0933ef53f8e69c468881e27.pdf https://islam.zmo.de/files/original/8a0e4075d9c27bbbb6d362bb8c8cd50b4c447db0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c62cf3757d0a9bdb78fc644d1fc08a62757db343.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2eca66820a756d2f703df331b4d522edfa7a8d9a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ea4b86a54096163d0db66b056d744f71b379ec8a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #365 (Dialogue israélo-palestinien : une succession d'échecs) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15663 Niangane Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/909 Tariq Ramadan https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-11-05 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000473 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 Israël https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/454 Jordanie Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Conflit israélo-palestinien : arrêt de la colonisation ou gage d’une paix durable C’est désormais un secret de polichinelle, le fameux dialogue israélo-palestinien est de nouveau en panne et avec pour seul obstacle la poursuite en Cisjordanie de la construction de nouvelles implantations juives. En rappel, c’était le 25 novembre 2009 que l’Israël annonçait un moratoire sur le gel de la colonisation pour une durée de dix mois, soit jusqu’au 26 septembre 2010. Ce moratoire concernait seulement les implantations de Cisjordanie occupée, où vivent 300.000 colons israéliens, oui 300.000... Cet abandon temporaire de la colonisation constituait pour bon nombre d’entre nous une lueur d’espoir pour le peuple meurtri de la Palestine de se voir doter d’une nation et ressembler aux autres qui en jouissent. Mais c’est connaître mal l’Etat d’en... face qui semble avoir comme principe phare « occupation sur occupation » ; la preuve en est que le premier ministre himself M. Netanyahu pour marquer la fin du moratoire déclarait ceci : « Israël se dit "disposé à parvenir à un compromis agréé par toutes les parties" mais "il ne saurait y avoir zéro construction" dans les colonies. Le rêve d’une cohabitation pacifique semble se projeter aux calendes grecques à entendre l’autorité palestinienne répondre aux déclarations de M. Netanyahu dont le président Mahmoud Abbas répond en rejetant tout compromis qui ne garantirait pas un "arrêt total" de la colonisation en ajoutant qu'il refusait toute "solution partielle". Il a même déclaré à la tribune de l'ONU qu’Israël doit “choisir entre la paix et la poursuite de la colonisation". Mais que va-t-elle faire ? Sinon que peut-elle faire ? Cette autorité palestinienne ; si ce n’est que son peuple continuera à « avaler des couleuvres » de la part de l’Etat juif qui persiste et signe avec. intransigeance son expansionnisme. En effet, le moratoire de dix mois décrété par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, sous pression américaine, a porté sur les implantations de Cisjordanie ; ce qui n’était pas le cas pour des milliers de chantiers engagés avant le 25 novembre 2009 (date du début du gel) qui sont exclus de la politique du moratoire. De même que la construction de bâtiments publics, comme les écoles et les synagogues. Le gel ne porte pas non plus sur Jérusalem-Est, où vivent plus de 180 000 Israéliens. D’ailleurs, en mars 2010, Israël a donné son feu vert à la construction de 1 600 logements supplémentaires dans les quartiers colonisés de la ville. Ces humiliations, ces colonies, ces négociations à ne pas finir suscitent chez beaucoup d’entre nous des interrogations dont l'une d’entre elles est : à quand le ouf de soulagement ? Bien malin saura répondre quand on sait que l’occupation ne date pas d’aujourd’hui et les négociations non plus. Mais depuis quand remonte-t-elles ces pratiques ? Les colonies Dès la fin de la guerre israélo-arabe de juin 1967, dite "guerre des Six Jours", à l’issue de laquelle Israël conquiert Jérusalem-Est, la bande de Gaza et la Cisjordanie ; une première colonie juive "Kfar Etzion" est érigée dans le sud de Jérusalem. Dix ans plus tard, Menahem Begin place sous législation israélienne la bande de Gaza et la Cisjordanie. Il existe alors 31 colonies, fortes de 4 400 habitants, en dehors de Jérusalem-Est. Première mesure de gel de la colonisation en 1992 Ce moratoire est décrété par le Premier ministre Yitzhak Rabin. Quatre ans plus tard, son successeur Benjamin Netanyahou (l’actuel Premier ministre d’Israël) y met un terme. Le ministre des Affaires étrangères, Ariel Sharon, encourage même les colons à "s'emparer des collines" de Cisjordanie, dans un discours d’août 1998. En mai 1999, lorsque le travailliste Ehud Barak arrive au pouvoir, près de 180 000 colons résident dans 123 implantations de Cisjordanie et de Gaza. Avec l’arrivée d'Ariel Sharon au gouvernement en Mars 2001, la colonisation en Cisjordanie est favorisée sous forme d "'avant-postes" illégaux. Premier retrait unilatéral des colonies en 2005. En septembre 2005, Israël se retire de façon unilatérale de la bande de Gaza, y compris des 21 implantations où vivaient 8 000 colons. Quatre colonies dans le nord de la Cisjordanie sont également démantelées. Ce retrait unilatéral prouve, aux yeux des Palestiniens, que la colonisation est un problème qui peut être résolu par la volonté politique. La colonisation se poursuit cependant en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, où le maire de la ville a annoncé en 2008 la construction de près de 2 500 logements. Les négociations : une succession d'échecs. 1991, Madrid : Pour la première fois, Israéliens et Palestiniens sont réunis à l’occasion d’une conférence de paix israélo-arabe. Ces premières négociations directes n’aboutissent pas. 1993, accords d’Oslo : Israël et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) se reconnaissent mutuellement et signent une. déclaration de principe sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le processus de mise en place d’un État palestinien est lancé. Les obstacles se multiplient cependant jusqu’au blocage du processus d’Oslo. Le Hamas refuse l’existence d’un État israélien. Yitzhak Rabin, le premier ministre israélien, contesté dans son propre camp, est obligé d’organiser le bouclage des territoires palestiniens. 1998, Wye Plantation : Accord intérimaire qui transfère à la partie palestinienne 13 % des territoires occupés. 2000, Camp David II : Le leader palestinien Yasser Arafat refuse les propositions israéliennes, qui n’abordent pas la question de Jérusalem ni celle des réfugiés palestiniens. Et voilà que l’échec des négociations conduira au soulèvement de la seconde Intifada. 2001, Taba : Les discussions n’aboutissent pas. 2003, Aqaba : Ariel Sharon et Mahmoud Abbas ratifient la feuille de route élaborée par le Quartette sur le Proche-Orient, qui prévoit la création d’un État palestinien avant 2005 après la. fin des violences palestiniennes et un gel de la colonisation israélienne. 2003, Genève : Des personnalités israéliennes et palestiniennes présentent et signent un plan de paix alternatif. 2007, Annapolis : Israël et l’Autorité palestinienne conviennent de tendre à un accord de paix avant fin 2008. L’opération israélienne dans la bande de Gaza annule ces efforts. 2010, c’est autour du Président américain Barack Obama, dernier venu dans cette affaire, d’initier et d’engager un dialogue direct entre les protagonistes le 2 septembre passé, dialogue que l’on sait aujourd’hui en panne. La prolongation du moratoire aurait pourtant pu servir de pierre angulaire à l’accord de paix global souhaité par le président Obama. Un vœu pieux qui s’est évanoui avec la campagne de mi-mandat où Barack Obama recherche l’appui du lobby pro-israélien ; campagne à l’issue de laquelle le parti du président a connu une défaite au profit des républicains, mais néanmoins le Sénat reste majoritairement démocrate. Mais en attendant, c’est avec une vitesse inqualifiable qu’ont reprise les constructions ; en un mois ce sont déjà quelque 600 nouveaux logements qui ont commencé à sortir de terre en Cisjordanie, dans une trentaine de colonies. Et comme l’explique la responsable du mouvement israélien, « la Paix maintenant », Hagit Ofran : « les colons travaillent lentement très vite... et ils se concentrent sur la construction de fondations... Parce qu’ils présument qu’en cas de nouveau moratoire, les mêmes paramètres seront appliqués... à savoir : si vous avez déjà posé les fondations alors vous pouvez terminer la construction... Et pourtant, et pourtant nous le savons tous, que ces constructions sont illégales au regard des résolutions internationales ; mais que voulons-nous ? C’est quand même l’Israël non ? Tenez-vous qu’au fil des années, 500 000 colons israéliens se sont installés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, parmi quelque deux millions et demi de Palestiniens et ce n’est pas tout, cette colonisation est tellement aveugle qu'elle ignore. gravement les frontières de 1967 selon l’ONU. Elle compromet aussi les espoirs palestiniens à l’égard de Jérusalem, capitale de plus en plus hypothétique compte tenu de « toutes les colonies implantées autour de la ville ». Et nous autres musulmans, voyons-nous maintenant le danger que court la Mosquée d’Al-Aqsa ? Quand on sait qu’elle se situe au cœur même de la ville de Jérusalem. Donc où qu’il se trouve sur cette terre, chaque musulman, s’il n’est pas infecté, il est affecté par cette situation telle un virus. Inutile de dire que l’affinité des Musulmans avec la Palestine est historique, fondée sur les principes islamiques énoncés dans le Saint Coran et la Sunna (la tradition du prophète Mohammed). Aussi, la montée en puissance du mouvement Hamas comme pouvoir politique lors des élections palestiniennes de 2006 a une fois de plus réaffirmé la pertinence de l’Islam en Palestine. Au stade actuel où une fois de plus la Palestine domine les questions internationales (y compris dans les sociétés civiles à À travers le monde, les Musulmans doivent redéfinir leur lien à la Palestine, lequel est basé sur les valeurs et les principes énoncés dans l’Islam. Les Musulmans doivent se tenir, main dans la main, avec les personnes de tous les horizons, non pas comme des propriétaires exclusifs de la lutte des Palestiniens, mais en étant fiers de contribuer à un mouvement mondial qui veut que la justice soit rendue, les droits appliqués et la paix réalisée pour tous. C’est l’une des solutions pour sortir « de la complicité silencieuse, de l’hypocrisie et du mépris des vies palestiniennes » dont parle Tariq Ramadan dans ses écrits sur ce sujet. Ainsi, ce peuple a urgemment besoin de nos pensées pieuses, nos prières, nos do’as, nos actions et réactions, notre militantisme pour la justice et la paix. Afin que chacun, à son niveau, puisse faire quelque chose, agissons donc, vite et maintenant, car le temps presse. NIANGANE Lisez et faites lire AN-NASR. Vos suggestions et critiques sont attendues : annasrv@yahoo.fr 162 Numéro 365 Nombre de pages 4 -- id 11940 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11940 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33415 34477 34478 34479 34480 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/d74b77b12c2836af5e6c840140342a37be969b17.pdf https://islam.zmo.de/files/original/a6e7f3823eafa6e289ba750bacdacafaf5931e9d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6d6e5420e18da31d3daa91ffdfe577ce86f9e650.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fba6065a4aadd26612b88392be0a20505b9af331.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ecda8d5f9384567f9219636e0941a858aa66f9d7.tiff Titre An-Nasr Vendredi #366 (Le mois Dhul-Hijja, une occasion de se rapprocher de Dieu!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15548 Mahmoud Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Aïd el-Fitr https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-11-12 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000472 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu An-nasr est un verset du 12 novembre 2010. Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Selon Ibn Abbas : « Le Prophète (SAW) a dit : « Il n'y a pas d’œuvres meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les compagnons dirent : « Même pas le Jihad ? » Il dit : « Même pas le Jihad, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien, (c'est-à-dire qu'il y perdrait sa vie et sa fortune). » Le mois de Dhul-Hijja, une occasion de se rapprocher de Dieu ! C’est en ces termes que le Prophète (SAW) décrivait les dix premiers jours du mois de Dhul-Hijja. Cela montre à n’en pas douter l’importance et la place que revêt ce mois dans la vie du musulman. Un mois de repentir, de retour vers l’Unique, l’Absoluteur, une occasion pour se remémorer l’itinéraire initiatique du père du monothéisme pur, le khalil (ami) du Tout-Puissant, Abraham (as). Quels sont les actes... bénéfiques de cette période, quelle attitude tenir le jour de l’Aïd el-Kabir, tels sont les points sur lesquels nous pencherons dans ce numéro d’An-Nasr. Des actes de dévotion à accomplir durant les dix jours de ce mois. Dans cette période, il est recommandé de faire des efforts dans les actes d’adoration comme la prière, le rappel d’Allah, les contacts avec la famille, les aumônes, le fait de recommander le bien et d’interdire le mal, selon ses possibilités. Le prophète a particulièrement conseillé d’observer durant les 10 jours les actes suivants : La prière : il est recommandé de se présenter tôt aux cinq prières prescrites et de redoubler les prières surérogatoires étant donné qu’elles sont considérées parmi les meilleurs actes de dévotion. Thawban (rd) nous rapporte : « J'ai entendu dire le Messager d'Allah (SAIV) : Multiplie les prosternations devant Allah, il n’y a pas une prosternation que tu puisses faire sans que le Seigneur ne t'élève par elle d’un degré, et... » ne t'enlève par elle, un péché. » En l’occurrence, ce mérite est valable à toutes les époques de l’année. Le jeune : le messager a fortement exhorté ses compagnons à jeûner pendant cette période, notamment le jour d’Arafat. À cet effet, certaines femmes du prophète (SAW) rapportent : « Le prophète jeûnait les 9 premiers jours de Dhul-Hijja, le jour d'Achoura, et trois jours par mois. » Rapporté par l’imam Ahmad, Abu Dawud et An-Nasa’i. Pour ce qui est particulièrement du jeûne d'Arafat, il fait partie des sunnas auxquelles le messager s’est attaché en attirant l’attention de ses compagnons sur les mérites du jeûne du jour d’Arafat. Et ce propos, Rassullullah disait : « J'espère la récompense d'Allah que ce jeûne efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l'année à venir. » Rapporté par Muslim. Des actes d’évocation et de rappel : c’est le moment où il faut proclamer l’unicité d’Allah, Sa grandeur et Ses louanges : conformément au hadith rapporté par Ibn Omar (rd) : « Multipliez-y la proclamation de l... ’unicité d'Allah, de Sa grandeur et de Ses louanges. Il faut alors que chacun répète constamment les formules « Allahu Akbar », « La ilaha illallah », « Al hamdu li-lah », car selon le hadith d’ibn Umar (rd), le prophète (SAW) a dit : « Il n'y a pas de jours plus importants auprès d’Allah -exalté soit-Il- et au cours desquels les œuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10 jours. » Donc, dans cette période, répétez les formules « Allahu Akbar », « La ilaha illallah », « Al hamdu li-lah ». Rapporté par At-Tabarani dans son Mu’jam ul-Kabir. Et l’imam Al-Boukhari (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : « Ibn Umar et Abu Hurayra (rd) allaient au marché pendant les 10 jours et ils répétaient « Allahu Akbar » et les gens répétaient derrière eux. » Il y a de cela deux mois que Dieu, à travers le mois de Ramadan, nous a permis de racheter nos âmes de l’enfer afin de les mettre sur la voie du salut. Alors, pour celui qui n’a pas eu la chance ou l’opportunité de profiter du mois de Ramadan pour une raison ou une autre... Autre, l’occasion lui est donnée de se racheter pendant ces 10 premiers jours de Dhul-Hijja. Par conséquent, ne soyons pas de ceux-là dont leur hier est identique à leur aujourd’hui. Nous avons là l’occasion d’obtenir le pardon des péchés commis pendant deux ans (l’année écoulée et l’année à venir). N’avons-nous pas ces propos du prophète (SAW) : « J'aspire à ce qu'Allah absolve mes péchés de l'année précédente et de l’année suivante. » Ne dit-on pas qu’on ne piétine pas deux fois les parties intimes d’un aveugle ? Si pendant le mois de Ramadan, pour des raisons de santé ou par négligence et paresse, nous n’avons pas su profiter de ce mois, ne répétons pas les mêmes erreurs. Travaillons à profiter au maximum de ce mois de Dhul-Hijja, à multiplier, comme le recommande le prophète, les actes de dévotion et de spiritualité, loin de toute oisiveté et toute négligence. Des attitudes à tenir le jour de la fête : Proclamer la grandeur d’Allah à partir de l’aurore du jour de Arafat jusqu’au Asr (après-midi) du... dernier jour de Tashriq. Le Seigneur révèle : « évoquez Allah durant certains jours déterminés » (Coran 2/203). Sa formule correspond à dire : Allah Akbar ! Allah Akbar ! Il n’y a d’autre divinité en dehors d’Allah, Allah Akbar ! À Allah revient les louanges. L’usage veut que les hommes la prononcent à voix haute dans les mosquées, les marchés, les maisons et après les prières pour exprimer la majesté d’Allah, manifester son adoration et pour le remercier de Ses bienfaits. Les femmes le font à voix basse conformément à l’usage. Se doucher et se parfumer pour les hommes en veillant à porter ses plus beaux vêtements : sans prodigalité ni laisser traîner par ostentation, ce qui est strictement défendu. Quant aux femmes, il leur est prescrit d’assister à la prière de l’Aïd sans laisser paraître leurs attraits ni se parfumer. Il ne sera pas logique de s’y présenter par dévouement envers Allah en vue d’effectuer la prière et Lui désobéir en même temps en portant une tenue indécente. parfumant devant des étrangers). Il faut se présenter à pied à la prière de l’Aïd dans la mesure du possible. Participer à la prière avec les fidèles, il est recommandé d’assister ultérieurement au sermon prononcé. La tradition (sunna) veut que la prière de l’Aïd se fasse en ciel ouvert et en dehors des mosquées, si l’on prend le prophète (saw) comme modèle, sauf bien sûr en cas d’intempérie (en temps de pluie par exemple). Les grands spécialistes parmi les savants ont adopté l’opinion disant que la prière de l’Aïd est obligatoire comme le formule le verset : « Prie ton Seigneur et immole » (S108 V2). On n’a donc pas le droit de s’en dispenser sans excuse valable. Les femmes aussi peuvent participer à cette occasion, même celles qui ont leurs menstrues ou encore les jeunes filles. Toutefois, la femme indisposée par les menstrues devra s’isoler du lieu de la prière. Après la prière, il est recommandé d’emprunter un chemin différent au retour, comme le prophète l’a fait. Immoler une offrande pour ceux qui en ont. Les moyens : l’immolation est un acte de foi, de piété, de soumission et d’humilité d’un serviteur conscient de la puissance divine. Il ne s’agit nullement ici de mettre l'accent sur le côté festif de la chose ou d’immoler pour imiter les autres tout en oubliant l’essentiel qui est d’immoler pour Dieu et non pour la viande. Et rappelez-vous le verset 37 de la sourate 78 parlant des offrandes qu’on sacrifie à Dieu : « Jamais ne parviendra à Dieu leur viande ni leur sang, mais ce qui Lui parvient de votre part, c'est la piété. » C’est pourquoi il faut savoir quand et comment on immole. L’immolation doit se faire après la prière de l’Aïd conformément à la parole du prophète (saw) : « Quiconque immole avant la prière, doit refaire son sacrifice, et quiconque ne l’a pas fait, pourra le faire (après la prière). » (Bukhari et Muslim). Sa période est de quatre jours : le jour effectif de l’immolation, mais aussi les trois jours de Tashriq. Il est certifié que le prophète (saw) a prescrit : « Toute la période de... » Tashriq sont des jours d'immolation. » Silsilat e-Sahihade l’Albani. Par conséquent, pour celui à qui Allah n’a pas donné les moyens, qu’il s'abstienne de s’imposer des choses qui lui rendraient la vie difficile. Dieu ne lui dit-il pas dans la sourate 2, verset 282 : « Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité ... » Les félicitations de l’Aïd : suivant l’usage des compagnons, fais attention cher croyant à ne pas commettre un certain nombre de fautes que beaucoup font, dont notamment les divertissements réprouvés comme par exemple le fait d’écouter des musiques interdites, regarder des films proscrits, ou organiser des réceptions mixtes où la promiscuité est permise. Le fait de se couper les cheveux et les ongles avant d’immoler son offrande pour la personne qui a décidé de le faire, en se conformant ainsi à l’interdiction du prophète (saw) à ce sujet. Enfin, le gaspillage et les dépenses inutiles vouées à des futilités ne procurant aucun intérêt, conformément à la parole du Tout-Puissant : « « Ne gaspillez pas inutilement, car Allah n'aime pas les gaspilleurs » (S6V141). Le musulman reste sobre et modeste dans tout ce qu’il fait. Nous terminons en nous exhortant mutuellement à faire de bonnes actions et des œuvres pieuses : entretenir les liens de sang, visiter les familles, éviter les querelles, la jalousie et la haine, purifier le cœur de tout mauvais sentiment, avoir pitié des pauvres, des gens miséreux, et des orphelins en leur tendant la main et en faisant rentrer la gaieté dans leurs cœurs, tout en n’oubliant pas que ce qui est interdit pendant la fête et les jours qui suivent. Enfin, nous implorons le Seigneur afin qu’il nous facilite les actions aimées et agréées de Lui, qu'il nous prodigue la connaissance en matière de religion, et nous compte parmi ceux qui ont œuvré opportunément en cette occasion immense, les dix premiers jours de Dhul Hijja, en dévouant nos bonnes actions pour son noble visage. Mahmoud 166 Numéro 366 Nombre de pages 4 -- id 11468 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11468 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33180 33537 33538 33539 33540 33541 33542 33543 33544 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ade8b70c92dc987a95648d6be2d4c6e76b9febe0.pdf https://islam.zmo.de/files/original/c17760095f458ba909e4da4f735192ae0826a7b0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/778d1f9b061b3ca6a3576a2055fa9cca1bdddd83.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ac2c3c95e2e319af514d2973012af032484e8221.tiff https://islam.zmo.de/files/original/754d7d3979788ae7c836fb92c8b6684f69113f7d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a6e24625448f691031c5e9bc46020479215d5062.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b0fdd6a1b95b87d2c393f67d75b8a7942419e7bc.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4e051d187d4af9e82c0084a532f6d5f80b2a2869.tiff https://islam.zmo.de/files/original/59455036cfbcbf8d700b1d8b0f135c826957a1b3.tiff Titre An-Nasr Vendredi #367 (Sermon de la Tabaski 2010 : imam Nouhoun Bakayoko) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/82 Analphabétisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/49 Khutba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/83 Démocratie https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/121 Élection présidentielle de 2010 au Burkina Faso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/56 Enseignement confessionnel islamique https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 Hadj https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1143 Nouhoun Bagayoko https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Pauvreté Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-11-16 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000237 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 Palestine https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Médine Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu SEEZ^^^^ŒSSSSEGSŒS n - nasr Sfi»aci^C T,A.&,AS*CZ7 An-nasr Vendredi n° 166 du 16 nov. 2010 Urique Tient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Louange à Allah qui a honoré la Ummah (communauté des musulmans) par l’accomplissement des bonnes actions qui conduisent à sa proximité et à sa satisfaction. Nous Le louons, Lui Allah (swt), pour Ses innombrables bienfaits, car n’oubliez jamais que si « vous voulez énumérer les bienfaits d’Allah, vous n’y parviendrez jamais » (14/34). Nous recherchons refuge auprès de Lui contre notre Nafs (âme charnelle) et contre les conséquences de nos mauvaises actions. Certes ! Celui qui bénéficie de la guidance d’Allah, nul ne peut le détourner, tandis que celui qu’Il abandonne à lui-même ne saura trouver la voie du salut. J'atteste qu’il n’y a point de divinité qui mérite d’être adorée, hormis Allah, l’Unique sans associé. Et j’atteste que Mohammad (SAW) est son serviteur et son Messager bien-aimé ; Que la Paix et la Miséricorde d’Allah se déverse en abondance sur ce noble Messager et sur toutes celles et tous ceux qui lui emboîteront le pas jusqu’au jour de la reddition des comptes. Chers frères et sœurs en Islam, nous voici au jour de la célébration du Sacrifice d’Ibrahim, appelé communément "Aid El Kabir" ou TABASKI ; ceci après le Grand rassemblement des pèlerins du monde entier hier à ARAFAT. La célébration de l’Aid El Kabir est un grand moment de souvenir et de reconnaissance à Allah pour ses multiples faveurs. Il couronne la pratique du 5e pilier de l’Islam qu’est le pèlerinage aux lieux saints et nous plonge dans le souvenir d’Ibrahim (pbsl), l’ami de Dieu, dont la figure emblématique illumine tous les itinéraires spirituels. En ce jour de souvenir, celui qui est nommé le père des Prophètes nous inspire une belle leçon d'épreuve réussie dans l’abnégation, le sacrifice et le renoncement ; une insomnie toute d’une foi pure et sincère en Dieu, l’Unique. Ibrahim (A S) se vit confier la tâche de conduire l’humanité, dit le Coran en ces termes : "Souvenez-vous, lorsque Dieu, voulant mettre à l’épreuve Ibrâhîm, lui édicta certains commandements que celui-ci accomplit avec bonheur ; alors Dieu lui dit : « Je vais faire de toi un Imam (Guide spirituel, un exemple, un modèle parfait de monothéisme à suivre) pour les gens." 2/124 Oui, de ses épreuves, depuis le refus de s’incliner devant les idoles de son peuple jusqu’à l’injonction d'immoler son unique fils d’alors, Ismaël, il y a la voie pour celui qui a la foi. En effet, son itinéraire, par-delà celui de tous les croyants sincères, nous montre que la foi signifie renoncer à ses désirs, résister, se battre, lutter et tous les jours persévérer, pour plaire à celui qui sait tout de nous, à tout moment, ALLAH. Et du haut des sept cieux, ce Seigneur fit une promesse dans le noble CORAN : « Ceux qui luttent pour protéger leur foi, Nous (Dieu) les guiderons assurément, sur notre voie. Car Dieu est avec ceux qui s’appliquent. à accomplir des œuvres salutaires » 29/70. Ibrahim fut l'exemple de ceux qui portent la foi. Il fut choisi par le Seigneur de l’Amour pour devenir son ami, son confident ; ainsi Il l’a élevé, le rapproché et l’a honoré pour les mondes. Ainsi Il dit : « Souviens-toi toujours d’Ibrahim ... (celui-ci a cru de toute l'énergie de son cœur et n'a eu de cesse de demander à Dieu de le guider, de le rassurer) ceci ”pour que mon cœur s'apaise” (murmurait-il à son Seigneur) 2/260. La fête du Sacrifice d’Ibrahim, un signe, un souvenir, un rappel pour les croyants de tous les temps et de toutes les contrées... Ibrahim, ce serviteur, cet ami de Dieu, cet humble qui a accepté et n’a eu de cesse de dire, de protéger et de lutter pour Dieu, pour la Lumière, pour la vérité. Jusqu’au bout. De ces multiples épreuves, a jailli une Lumière pour les générations d'hier, d’aujourd'hui et demain, jusqu’à la fin du Monde. Il nous montre ainsi que de nos épreuves aujourd’hui, nous devons trouver la voie de l'endurance et de la foi. persévérance pour que notre passage sur terre devienne Lumière pour notre postérité. Abraham abandonne une partie de sa famille dans le désert en les confiant à Allah en ces termes : “O Mon Dieu, je viens de laisser une partie de ma famille dans un désert sans culture mais auprès de Ton édifice sacré (la Kaaba) afin, Ô Seigneur, qu’ils accomplissent la Salaat. Ô Dieu, tourne en leur faveur les cœurs d'une partie des hommes ! Veuille à leur procurer des fruits pour leur subsistance. Peut-être seront-ils reconnaissants !” 14/37 De cette invocation, Dieu fit de ce lieu, la Mecque, une cité verdoyante vers laquelle tout le monde entier converge. Pourtant, à l'origine, c'était une vaste plaine désertique nue où il n'y avait rien. Ceci montre que l’invocation, la confiance en Allah est fondamentale et vitale pour l’homme et encore plus pour le musulman qui doit chercher à être en contact permanent avec Dieu. L'invocation, une marque d'humilité devant le Seigneur et une source sûre de la Miséricorde d'Allah, est L'arme réelle du croyant, d'après le Prophète Mohamad (Sws), c'est l'invocation qui permit à Adam et Hawwa d'être pardonnés et réadmis au sein de la miséricorde divine, à Ayoub d’être guéri, à Younous de sortir du ventre de la baleine, à Mouhamed (Sws) de vaincre à Badr, à Zakariya d’avoir une progéniture, etc. Au total, le prophète Ibrahim (AS), dans sa spiritualité profonde à travers les épreuves et l’obéissance complète à Dieu, nous montre la voie de l’accomplissement de la foi et de la proximité d’avec Allah, ceci dans la compagnie des hommes ; loin des hommes dans leur désobéissance au Créateur mais toujours proche d’eux pour plaire à Allah. "Il n'a jamais mangé sans se rassurer que son entourage était hors du besoin." Le sacrifice d’un animal saint, un mouton, un chameau, un bœuf, a des implications tant spirituelles que sociales. En effet, l’immolation, au-delà de l’épreuve de la mort, il y a la volonté de plaire à son Seigneur ; verser le sang pour obéir au Seigneur de la création ; ce n’est. nullement un abattage sauvage. Voilà pourquoi il faut bien prendre soin de la bête même quand on est sur le point de l’immoler ; oui immoler mais sans faire souffrir. Au-delà, c’est une offrande que rien ne vaut en mérite en ce jour-ci car tous les poils ont de la valeur aux yeux d’Allah grâce à la Foi qui nous anime en l’immolant. Aid el kabir est une fête à vivre en groupe car c’est un moment de partage. On y partage la prière, oui, mais aussi le repas, les sourires et les cadeaux. C’est le moment de chasser l'égoïsme, c'est le moment de rappeler à toutes et à tous que nous sommes une religion d'amour, de rencontre et de solidarité. Mais en toutes choses, le musulman reste sobre et évite le gaspillage. Aussi, au niveau des réjouissances, il nous faut retenir que ce qui est interdit avant Tabaski le demeure en Tabaski et même après. Allah est clair là-dessus dans le noble CORAN lorsqu'il dit : « Ô fils d’Adam ! Mettez vos plus beaux habits à chaque prière ! Mangez et buvez mais évitez tout excès ; car Dieu. « N’aime pas ceux qui dépassent les limites. » En termes clairs, point de désobéissance dans la voie de l’obéissance en Dieu, point de boisson ou de nourriture illicite au nom de la Fête pour Dieu, sinon ce serait bien le contraire du fondement même de cette fête. L’obéissance est de plaire à Dieu en faisant plaisir à ses serviteurs, mais jamais de plaire aux hommes en encourant la colère d'Allah ; ce serait bien paradoxal et du non-sens. Ce jour-ci, disions-nous, couronne le Hadj, 5e pilier de l'Islam. La signification profonde du hajj est ce voyage intérieur que le musulman effectue pour répondre à l'appel de son Seigneur ; on va ainsi à la rencontre d'Allah, dans l’humilité, pour trouver la voie et le sens de la vie avec la Communauté des musulmans et musulmanes d’ici et d’ailleurs. C’est pourquoi la talbiya : « Me voici, Ô Seigneur, me voici », résume cette expression de la réponse à l'Appel divin. Et cette formule du pèlerin vise précisément à renouveler le Pacte primordial. (al-mîthâq) scellé entre Dieu et les hommes dans la préternité, avant l'incarnation des esprits sur terre, lorsque le Seigneur de la création nous fit tous témoigner en ces termes : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Nous dîmes tous : « Oui, nous en témoignons » (7/172). La réalisation de ce pilier de l’islam dans notre pays apparaît chaque année comme une épreuve que les plus pèlerins sont obligés de subir et dont toute la communauté musulmane du Faso se trouve entachée. Toujours beaucoup de supputations et de bruit autour de la chose, même des non-musulmans s’efforcent d’y être comme si la chose n’avait pas de tuteur. Mais il y a toujours des centaines de pèlerins souffrants à cause des intérêts égoïstes de ces mêmes individus prêts à se servir dans tous les plats. Il y a donc là un défi d’engagement citoyen de tous les cadres et intellectuels musulmans, arabophones comme francophones. Il faut un réel engagement de tous ceux et de toutes celles qui peuvent apporter un concours, un secours pour une... meilleure organisation de cette adoration pour Dieu. Car le Saint Prophète Mouhammad (SAW) dit : « Celui qui ne s’occupe pas des affaires (préoccupations) de ma communauté, n’est pas des autres !!! » Il est à saluer au passage, les efforts de toutes celles et de tous ceux, qui depuis quelques années déjà, réfléchissent et font des contributions intéressantes, dans l’ombre comme au su du grand public. Ceci a contribué, on le sait, à améliorer un temps soit peu, les conditions de transport. Cependant, disons-le clairement, le Hadj n'est pas que voyage ; c'est avant tout un Culte (5ème pilier). C’est pourquoi il convient de dénoncer toutes ces manières de favoriser les uns au détriment des autres, et surtout il faut refuser catégoriquement ce qui ressemble à une insulte à toute la communauté entière ; à savoir le fait de placer des non-musulmans à la tête de l’organisation du Hadj, un culte musulman. Imaginez un peu qu’un non-musulman veuille venir organiser ou diriger cette prière, n’est-ce pas qu’on se serait... Tous offusqués ; pourquoi donc permettre à des non-musulmans de diriger le hadj ? Une fois de plus, il apparaît au grand jour que notre communauté souffre de son manque d’organisation. Et cela est d’autant plus vrai que le mois de Mouharram (mois de prélèvement de la Zakat) qui s’annonce, une préoccupation est celle de l’organisation de cet autre pilier de l’Islam. Formidable outil d’Allah pour lutter contre la pauvreté, à travers la collecte et la redistribution des richesses dans la communauté toute entière, cette Zakat est aujourd’hui abandonnée à la seule charité de ceux et celles qui ont encore le cœur sensible à la misère de leurs frères et sœurs. Pourtant, la Zakat est plus qu’une charité, c’est le droit des pauvres, au nom de Dieu, sur les riches. Heureux ceux qui l’auront bien compris et s’en seront acquittés, et bien regrettable sera le sort de ceux qui l’auront négligée et foulée au pied. Chers frères et sœurs, fidèles musulmans et musulmanes, nos défis sont nombreux, les uns aussi grands que les autres. Autres mais nos engagements pour les relevés semblent encore bien timides (silence). Cela commande donc un nouvel engagement de tous et de toutes pour la cause commune de cette communauté. Chers frères et sœurs dans la Foi, l’actualité brûlante dans notre pays demeure les élections présidentielles. Pour nous musulmans, la règle est claire, c’est le plus digne de la responsabilité qui est à choisir car le Prophète (SAW) a dit : « Celui qui choisit un dirigeant alors qu’il y a en un autre à même de mieux faire que celui-ci, il aura trahi Dieu, son Prophète et la Communauté toute entière, des Musulmans et des musulmanes ». Ce que nous demandons de plus cher aux différents acteurs de l’organisation de ces élections est la transparence, pour garantir la paix et la stabilité sociale car la paix, la vraie paix, est au prix de l'équité entre tous les fils et toutes les filles d’une nation qui veut se construire. Les différents candidats doivent se souvenir, toujours, que ce peuple attend d’eux beaucoup car. Les défis à relever sont nombreux : la lutte contre la pauvreté, la corruption, l'analphabétisme, la culture de la compétence... Une éducation de qualité pour les jeunes et les moins jeunes de cette nation. À ce niveau, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) visent "l’éducation pour tous (EPT) d’ici à l’an 2015". Alors, beaucoup d'établissements scolaires et universitaires ont été construits. Mais la vraie question demeure aujourd’hui celle de la QUALITÉ de l’offre éducative. Le cas de notre communauté donne beaucoup à réfléchir car elle offre, vous risquez d’être surpris, 76% des centres privés d’enseignement au Burkina Faso, oui, ces Médersa, Franco-Arabes et divers établissements musulmans réunis. Cependant, la qualité de l’enseignement qui y est dispensé déconcerte tout pédagogue ou personne avisée du domaine de l’éducation. Il n'est un secret pour personne qu’au plan théologique, ces établissements, plus orientés vers les détails de divergences entre écoles de jurisprudences islamiques, ne... répondent pas au besoin, combien pressant, d’unification de la communauté islamique de ce pays. Et au plan professionnel, ils sont totalement déconnectés du marché de l'emploi si bien que ceux qui disent que pendant que les autres forment des cadres, nous, nous continuons à former des chômeurs, ne semblent pas avoir tort. C'est pourquoi il faut là encore une implication réelle des cadres et intellectuels musulmans, à tous les niveaux du système éducatif. À dire vrai, chers frères et sœurs, cadres et intellectuels musulmans, notre dette est très grande, vis-à-vis de cette communauté, de cette nation. Et il est temps qu’on le sache et qu'on fasse quelque chose de plus positif. Sinon il est à craindre que demain, nos enfants, nous demandent pourquoi nous leur avons privé de leur droit le plus absolu : celui d’une éducation de qualité au même titre que toutes les autres communautés s’y investissent. À tous les responsables en charge de l’éducation dans ce pays, il est à rappeler que la vraie éducation n'est pas Celle qui abandonne certains dans la rue pour envoyer d'autres dans les écoles et instituts les plus chers du monde ; ceux qui nous tendent les boîtes aujourd’hui au coin de la rue risquent d'être ceux qui compromettront sérieusement notre développement réel demain ! Les enfants de la rue ont aussi droit à une éducation comme les autres ; l’ignorer, c’est jouer à l’autruche. Cette année, il est question dans nos pays d’Afrique du cinquantenaire de nos Indépendances. Cela nous rappelle soudainement le sacrifice des braves et dignes fils et filles qui ont énormément contribué, que dis-je, qui se sont saignés pour bâtir les pays d’Europe et d’Amérique. Aujourd’hui, l’heure n’est plus celle des travaux forcés ou de la colonisation directe de nos pays ; mais la réalité d’une autonomie véritable, d’un choix délibéré de nos populations pour la prise en charge de leur destin demeure toujours un rêve. Le constat est simple : quelle liberté pour un peuple à plus de 50 % analphabète ? Quelle liberté pour un peuple ? Dépendant à plus de filles dignes de ce continent. Il y a là la nécessité d’une responsabilité plus consciente chez les gouvernants, la nécessité d’une solidarité plus agissante en faveur des plus démunis et la nécessité de plus d’efforts et d’ardeur dans le travail chez tout le monde. 70 % des productions extérieures ? Dont le ventre dépend de la charité du colonisateur de tous les temps ? Ceci justifie aujourd'hui la colonisation morale et culturelle que nous subissons tous. On pourrait donc se demander pourquoi ce peuple d’Afrique, qui a tant saigné pour bâtir les autres nations d’Europe et d’Amérique, jusqu’à la 2ème moitié du 19ème siècle et même bien après, si ce n'est toujours pas le cas aujourd’hui, hésite à s'engager résolument pour construire son propre continent ? C’est là le plus grand défi de notre génération, après celle des pères de l’indépendance. Certes, tous les efforts déployés depuis les années 1960 n’ont pas été vains ; mais le contraste qu’il y a toujours entre les... Nombreuses richesses de ce continent et la misère que vivent la majeure partie de ses habitants, dans les villages et les campements et même les villes, révolte tout fils et toute fille. N'oublions jamais, dans nos nombreuses rencontres (séminaires, colloques et symposium...), avec leurs multiples prises en charge et pauses café, qu’il y a plus de 46 % de nos frères et sœurs de ce pays qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. C’est-à-dire avec moins de 1 $/jr (500 F/Jour). C’est là la responsabilité de nous tous, vous et moi, électeurs de ce pays, de dire à ceux qui veulent nous gouverner qu'on a vraiment besoin de plus d’équité et de justice, dans la gestion des affaires de ce pays, dans la répartition du fruit de l'effort de tous les fils et de toutes les filles de ce pays. Si on ne l’exige pas aujourd'hui, ce sont les générations futures qui nous jugeront dessus ; si ce n'est ici-bas, ce sera devant l’Éternel, lors du rendez-vous inéluctable. (Silence). Exigeons donc des actions concrètes, au-delà des discours. souvent démagogiques qui nous sont servis en ces périodes électorales. Aujourd'hui, en Afrique et plus particulièrement en Guinée Conakry et en Côte d’Ivoire, la situation exige de nous une solidarité plus active ; un soutien spirituel profond, un soutien moral et politique réel, au-delà de tout calcul bas ou d'intérêts partisans. Nous saluons déjà ici les efforts de notre pays dans la résolution des crises dans tous ces pays depuis quelques années. Cependant, il nous semble que la situation exige encore plus de nous, vu notre niveau d’implication et pour le rôle qui nous y est désormais confié. Pour cela, n’abandonnons pas ces navires en pleine mer ; notre crédibilité et notre sagesse, en tant que pays d'hommes intègres, nous le commandent. Nous demandons à Allah, la source de la paix par excellence, de rétablir la paix et la quiétude dans tous ces pays en difficulté ! Plus loin de nous géographiquement, mais toujours proche de nos cœurs, est la situation en Palestine. Notre préoccupation pour ce pays, tous Les ans se justifient à un double niveau. D'abord, cette situation apparaît comme une plaie profonde dans le cœur de tout croyant sincère, parce que liée à un élément de sa foi. Et en plus, il s’agit d’une situation d'injustice à l’égard d'un peuple innocent. On le sait tous, la Mosquée d'Al Aksa (Jérusalem) est le 3ème lieu saint de l’Islam, après la Mecque et Médine, où nous sommes tous invités par Allah pour y accomplir des pèlerinages. Alors, la confiscation de ce lieu saint par l’État juif est une véritable provocation à l’égard du milliard et demi de musulmans qui peuplent notre planète, et même à l’égard de nos pieux devanciers dans la foi, car nous sommes tous liés par cette même foi qui exige de nous du pèlerinage en ce lieu saint. Au plan juridique, on assiste là, aux yeux de toute la communauté internationale, à une situation d'injustice flagrante : celle de la colonisation continue, au 21ème siècle, des terres d’un peuple (palestinien) qui, tous les jours, voit ses femmes et ses vieillards humiliés, ses... enfants et ses jeunes martyrisés. Ceci après qu'on a obligé ce peuple à partager son territoire, en 1948, avec le peuple juif que l'on venait de martyriser en EUROPE avec la 2nde Guerre mondiale. On a l'impression que ce sont les mêmes bourreaux d’hier qui agissent par les mains des victimes d'hier pour se faire bonne conscience aujourd’hui vis-à-vis de celui-ci. Sinon, comment comprendre le silence coupable de tous ces champions de la démocratie et de la Liberté devant une telle injustice criarde, depuis plus de 50 ans ? Chers frères et sœurs, nous avons l'obligation, au nom de la Foi que nous portons, de ne point laisser mourir ces enfants et ces femmes, ces vieillards et ce peuple innocent de Palestine dans le silence coupable des plus forts de ce monde. Nullement les musulmans, à travers la Palestine, ne sauront payer le prix de leur injustice vis-à-vis du peuple juif. Sachons-le, chers frères et sœurs dans la Foi, que ce n’est nullement une question d’un peuple palestinien. Loin de nous, dans le désert arabique. C'est bien une question de tout musulman, de tout croyant ; une plaie et une insulte à la foi de chaque musulman et de chaque musulmane, tant que ce troisième lieu de l'Islam demeurera sous les griffes d'occupants non musulmans et injustes. Le minimum que chacun et chacune d'entre nous peut et doit faire, c'est le refus du fond du cœur de cette injustice et les prières quotidiennes pour ces femmes et ces vieillards humiliés, ces enfants et ces jeunes martyrisés, tous les jours autour de ces terres saintes d’Islam. C’est l'exigence même de notre Foi. Car le Muhammad (SAW) dit : « Face à un mal (injustice), le croyant doit agir avec la main pour arrêter, s'il ne peut, qu'il le dénonce avec la langue, s'il ne peut faire ça aussi, qu’il le réprouve du fond du cœur, et c'est le minimum, sans quoi il n'y aurait plus de foi. » Puisse Allah (SWT) secourir ce peuple ainsi que toutes celles et tous ceux qui souffrent à travers le monde à cause de leur Foi, de leur Droit, de leur Liberté, de leur. Dignité ! Chers frères et sœurs. En ce jour de mémoire et de remerciement, n'oublions pas d'avoir cette pensée pieuse pour tous ceux qui sont éprouvés dans le monde et avoir en mémoire que Dieu, parce qu'il est plus proche de nous que notre veine jugulaire (Coran 2/187), a interdit de se décourager, d'aller au désespoir et de dire : je suis perdu. Dieu m'a abandonné ou ne peut rien. Il nous faut marquer notre compassion et notre solidarité à l'égard de tous ces hommes et femmes qui, ici, là, là-bas et ailleurs, souffrent sur la terre de Dieu : parce qu'ils ont perdu leur emploi, traînent des maladies, parce qu'ils sont orphelins, endettés, pleins d'angoisses et du mal de vivre. Toutes ces épreuves, en plus de la disparition de personnes qui nous sont chères, la misère et la pauvreté qui sévissent autour de nous, si ce n'est pas sur nous-mêmes, la peur et le désespoir bafouent la dignité de beaucoup de filles et de fils d'Adam ; il faut s'en souvenir pour savoir remercier à sa juste valeur les 173 faveurs du... Seigneur. Dieu est à proximité et Il répond à l’appel de celui qui sait l'appeler : « Si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, qu’ils sachent que Je suis tout près d’eux, toujours disposé à répondre à l’appel de celui qui m'appelle quand il m'appelle. Qu’ils répondent donc à Mon appel (vers la Foi, la vérité), et qu’ils aient Foi en Moi, afin qu’ils soient guidés vers la voie du salut » 2/186. Mon Frère, ma sœur, sache que ta foi t'invite à être de ceux qui ont un geste qui apaise, un sourire qui rassure, un cœur qui aime, éclaire, illumine son entourage. Notre foi est une foi d'amour en Dieu et pour servir les fils et les filles d’Adam, tous, sans exclusion. L’Islam est une voie qui nous fixe un sens des finalités et nous guide vers un horizon de valeurs : ne jamais oublier le lien vertical qui nous nourrit de la lumière de Dieu pour éclairer l’horizontalité de nos rapports quotidiens dans la cité des hommes. C’est un message sublime dans sa profondeur et sa capacité de transformer l’individu et la. société. C’est ce qui doit nous amener, tous, à être des porteurs de cette marque de la miséricorde du tout Miséricordieux. C’est pour cela que le Coran est : Al houda : le chemin idéal pour ne pas se perdre ; Al fourqan : le distinguant du mal et du bien ; An-nour : la lumière qui éclaire et montre le chemin à suivre, nuit et jour ; Az-zikr : le rappel pour ne pas oublier l'essentiel (Dieu) ; Al moubarak : la source de bénédiction pour tous ; Ar-rissalat : la lettre que Dieu t’adresse parce qu’il veut te parler ; Al kitab : le livre que tu dois lire pour apprendre à être, pour savoir être avec Dieu, pour savoir vivre avec ses créatures. Fin 174 Numéro 367 Nombre de pages 8 -- id 12217 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12217 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33481 34740 34741 34742 34743 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/7bca3955083425d0a9c537c0eb284d8064c5604f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/0ff7f03c004b254dd092ce0c4d72607422ac12c4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2b90bcb43e141c601eae782d1b4d0815cfd3ed0d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/abf16c50d5cb616830fa77dbdf0c38804f095ca8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/52d00745944d943357631ad02997d4a7c564c990.tiff Titre An-Nasr Vendredi #368 (Deux enseignements fondamentaux de la sunna du prophète (saw)) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/63372 Extrémisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-11-19 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000610 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Cheikh Qardhâwî, dans son ouvrage concernant l’extrémisme, rappelle deux éléments importants de la Sagesse divine. Deux sunna importantes. Souvent, certains musulmans, à l'enthousiasme débordant, oublient deux Sunna : la gradation et le fait que les choses doivent se réaliser au moment opportun. La gradation signifie une progression contrôlée. Cela apparaît clairement quand Dieu nous parle de la création des cieux et de la terre. Dieu nous dit qu'Il est Capable de tout créer avec un seul mot : « Sois ! ». Et suite à ce mot, tout l'univers pourrait se mettre à exister et à fonctionner avec perfection. Et pourtant, Dieu a choisi de créer en respectant deux enseignements fondamentaux de la sunna du prophète (saw). des périodes de « six jours », le mot jour ici désignant non pas un jour de notre estimation, mais une période connue de Dieu Seul. La gradation apparaît également dans l'évolution des organismes vivants qui changent à mesure que leur maturité grandit. Cette même gradation est perceptible dans le domaine de la da'wah : il est d'abord question de la foi qui vient libérer les esprits des chaînes du paganisme et des superstitions. Ce n'est qu'une fois cette foi bien implantée qu’un travail sur les obligations et sur le fait de délaisser les interdits peut commencer. Cette gradation se voit quand on compare les versets mecquois et médinois. Notre mère Âïcha (que Dieu soit satisfait d’elle) a décrit cette gradation dans la révélation du Coran dans le texte rapporté par Bukhari : « Les premiers versets à être révélés parlaient du Paradis et de l'Enfer. [Plus tard,] quand les gens embrassèrent l'islam, les versets concernant le halâl et le harâm furent révélés. Si les versets interdisant l'alcool et ceux... interdisant la fornication avaient été révélés en premier, les gens auraient dit : « Nous ne cesserons jamais de boire ; nous ne cesserons jamais la fornication. » Aussi, tous ceux qui travaillent pour l'islam doivent prendre en considération cette gradation. Le calife Umar Ibn Abdul Aziz (que Dieu soit Satisfait de lui) réussit brillamment à ramener une gouvernance sur le modèle des califes bien guidés. Mais cela ne fut pas chose facile. Son propre fils, un musulman très pieux et enthousiaste, trouvant que son père était trop laxiste dans sa lutte contre les déviations et les transgressions, lui dit un jour : « Père ! Pourquoi ne pas imposer [rapidement les réformes] ? Par Dieu, je ne me soucie ni de toi ni de moi s'il s'agit de faire triompher la vérité ! » Umar Ibn Abdul Aziz (que Dieu soit Satisfait de lui) répondit : « Doucement mon fils ! Ne sois pas pressé ! Dieu a condamné l'alcool par deux fois dans le Glorieux Coran, mais ne l'a interdit que la 3ème fois. J’ai peur que si je force les gens à Accepter la vérité, ils la rejettent complètement. Ce serait une cause de fitnah. 2ème des sunna : les choses arrivent au moment opportun. Pour toute chose, il y a un instant, une saison, une période où elle atteint sa maturité. C'est un principe qui se vérifie tant dans le domaine matériel que spirituel. Il ne faut pas chercher à récolter les fruits avant qu'ils ne soient mûrs. Si les fruits mûrs sont délicieux, ceux que l’on cueille avant l'heure peuvent être dangereux. Comme pour ces fruits où le moment de la récolte arrive bien longtemps après celui de la semence, les vrais effets des bonnes actions peuvent prendre plusieurs années avant de se manifester. Et plus les actions prennent du temps à mûrir, plus elles se révèlent grandioses au moment du mûrissement. Parfois, une génération travaille, mais les fruits de ses efforts n'apparaissent que sur la génération suivante, voire même sur celle qui suit cette suivante. Si tout est bien programmé, calculé, prévu, il ne faut pas considérer que le temps pris. Pour réaliser les objectifs, cela ne doit pas être trop long. Durant les premiers jours de l'islam à La Mecque, les négateurs se moquaient du Prophète (paix et salut sur lui) à chaque fois qu'il les avertissait contre la punition s'ils persistaient dans leur refus d'accepter le message de Dieu. Alors, ils demandèrent qu'on leur hâte ce châtiment, sans comprendre eux aussi que les choses arrivent en temps voulu, sans que personne ne puisse les différer ni les hâter : « Et ils demandent de hâter [la venue] du châtiment. S'il n'y avait pas eu un terme fixé, le châtiment leur serait certes venu. Et assurément, il leur viendra soudain, sans qu'ils en aient conscience. » (29/53) Dieu dit encore : « Et ils te demandent de hâter [l'arrivée] du châtiment. Jamais Dieu ne manquera à Sa promesse. Cependant, un jour auprès de ton Seigneur équivaut à mille ans de ce que vous comptez. » (22/47) Ainsi, au lieu de précipiter les événements, Dieu demande au Prophète (paix et salut sur lui) de persévérer comme les hommes de fermeté chez les... Prophètes d'avant, et de ne pas demander que l'on hâte la punition de Dieu : « Endure (Muhammad) donc, comme ont enduré les messagers doués de fermeté; et ne te montre pas trop pressé de les voir subir [leur châtiment] » 46/35. Dieu rappelle au Prophète (paix et salut sur lui) et à ceux qui le suivent l'imperturbable courage des premiers Envoyés face aux difficultés, leurs efforts étonnants et leur attente de la victoire : « Pensez-vous entrer au Paradis alors que vous n'avez pas encore subi des épreuves semblables à celles que subirent ceux qui vécurent avant vous ? Misère et maladie les avaient touchés; et ils furent secoués jusqu'à ce que le Messager, et avec lui, ceux qui avaient cru, se fussent écriés : "Quand viendra le secours de Dieu ?” - Quoi ! Le secours de Dieu est sûrement proche » 2/214. Vraiment, la victoire de Dieu est proche, mais l'instant de cette victoire n'est connu que de Lui. Et Lui ne hâte pas les choses comme le font les créatures. Pour cette raison, le Prophète (paix et salut sur lui) avait l'habitude de conseiller à ses compagnons de patienter et de ne pas espérer que la victoire arrive avant son heure. L'incident suivant illustre cela. Quand Khabbâb Ibn Alarat (que Dieu soit satisfait de lui) vint se plaindre chez le prophète (paix et salut sur lui) des souffrances particulièrement dures qu'il subissait pour la cause de l'islam, pour que le Prophète (paix et salut sur lui) demande à Dieu de l'aide, le Prophète (paix et salut sur lui) se mit tellement en colère que son visage béni devint rouge ; il dit en cette occasion : « Un [croyant] d'avant vous, était coupé avec des ciseaux de fer jusqu’à ce que ne subsiste sur ses os ni peau ni veines ; un autre était scié en deux. Mais ils n'abandonnaient pas leur religion. Par Dieu, Il fera dominer l'islam si bien qu'un voyageur ira de San'â (Yémen) à Hadhramawt (Oman) sans craindre quiconque si ce n'est Dieu et le loup pour sa brebis. Mais vous êtes impatients ! » Retenons cette parole d'Abou Bakr (que Dieu soit satisfait de lui) : « Il n'y a pas de... » A pas eu dans l'islam de victoire plus grande que celle de Houdaybiyah ! Mais ce jour-là, les hommes ne comprirent pas ce qui se passait entre Mouhammad (paix et salut sur lui) et son Rabb (Seigneur). Parce que les hommes sont impatients alors que Dieu n'est pas impatient pour mener les choses là où il veut les mener. Et Aboû Bakr de parler de Souhayl Ibn Amr, celui qui signa avec le Prophète (paix et salut sur lui) le traité de Houdaybiyah : il refusa par deux fois d'écrire ce que le Prophète (paix et salut sur lui) proposait. Pourtant, dit Aboû Bakr, je le vis plus tard lors du pèlerinage du Prophète (paix et salut sur lui), alors que Dieu avait placé l'islam dans son cœur, venir prendre les cheveux du Prophète (paix et salut sur lui) et se les frotter sur lui. Puisse Allah nous soutenir dans le travail de daawa et nous accorder la persévérance ainsi que les récompenses qui s'y trouvent. Amine ! La rédaction Lisez et faites lire AN-NASR. Vos suggestions et critiques sont attendues : annasrv@yahoo.fr 178 Numéro 368 Nombre de pages 4 -- id 11939 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11939 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33414 34473 34474 34475 34476 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/8d401d13613cb3cefbd0bfc001fe8159b150b9c9.pdf https://islam.zmo.de/files/original/708bb272a62cfb5a832f5edbad249e47f6fb878a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2a8d0359dcb8d33ba162b2674d1131cff6829256.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bf2b72c55abed481e77a0b1bbf8b0bf081f1caaf.tiff https://islam.zmo.de/files/original/837f6396b746af0131af55a54abc7b6f2810794a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #369 (Les gens de bien devraient éviter de se quereller) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15680 Harun Yahya Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-10-26 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000471 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu An nasr (X/e rn d r) "red i n° 369 du 26 nov. 2010 lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’union, la coopération, la solidarité, l’amitié, le sacrifice de soi, l’appui ainsi que de pareilles qualités sont certains des beaux attributs qui sont le fondement même de la morale coranique. Cela est mentionné dans plusieurs hadiths de notre Prophète (pssl). L’un de ceux-là dit : Le Musulman doit être envers son coreligionnaire comme sont entre eux les matériaux d’une construction qui se renforcent les uns les autres." Il a ensuite montré ce qu’il signifiait en croisant ses doigts. Hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim, Les mots du Prophète Mohammed, p. 67. La religion de l’Islam garantit l’établissement d’un monde meilleur où l’amour, la paix, la tolérance et la compréhension sont des valeurs fondatrices. Les sociétés possédant ces caractéristiques. se développent rapidement et concrétisent une plus grande force. Une fois que l’unité et la coopération sont réalisées, les membres d’une telle société pourraient canaliser leur force et leur énergie vers le bien et les bonnes actions plutôt que dans des disputes, des luttes, des conflits et des guerres. Ce qui est essentiel, c’est qu’une cause à laquelle les gens s'engagent et consacrent leurs efforts, leurs forces, leur ardeur et leur soutien, aussi bien matériels que spirituels, aboutit toujours au succès et à la beauté. Ce qui est encore plus important, c’est que Dieu annonce la bonne nouvelle de Son aide, de Son soutien et de Sa force à ceux qui agissent dans l'unité et la solidarité pour le bien. C’est pour cela que Dieu rappelle aux croyants de ne pas se disputer entre eux afin de ne pas perdre de force. Le verset qui suit clarifie cet aspect : “Et obéissez à Allah et à Son messager ; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Allah est avec les... “endurants”. (Sourate El Anfal - 8, verset 46) Établir l'unité parmi les justes est une haute vertu recommandée par Dieu. C’est particulièrement vrai à une époque où le mal s’est introduit dans tous les espaces de la société. Aucune mauvaise attitude, telles que la mauvaise humeur, le ressentiment ou les querelles, ne devrait être tolérée par les bons. Faire l'effort d'éliminer d’aussi mauvaises influences pour adopter une attitude de compromis et de conciliation est un acte important d'adoration. “Les croyants ne sont que des frères. Établissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde”. (Sourate El Houdjourate - 49, verset 10) Les disputes, l'hostilité, la haine et la colère sont les caractéristiques d’une conduite immorale inspirée par le mal. De vrais Musulmans ne se conduisent jamais sous l'influence de ces sentiments indésirables; ils ont la crainte de Dieu et sont toujours modestes, amicaux, attentifs et affectueux dans leurs relations. Ceux qui ne sont pas sincères dans leurs intentions peuvent éprouver de la jalousie envers leurs plus proches amis et même leurs propres frères et sœurs. Les succès des autres peuvent susciter des sentiments d'envie dans leur cœur. Mais à l’inverse, un vrai Musulman éprouve de la fierté du succès des autres croyants et ressent du bonheur pour eux comme si c'était son propre accomplissement. Il est reconnaissant à Dieu pour les bénédictions qu'Il a accordées aux croyants. En outre, il les soutient dans leur effort et propose des conseils lorsque cela est nécessaire. Alors que ceux qui sont dénués de telles qualités morales empêchent par ailleurs les autres d'évoluer. Les sentiments de rivalité et de jalousie gâchent les bonnes actions pour obtenir la satisfaction de Dieu et, de ce fait, anéantissent toute beauté ou bénédiction. Le Messager de Dieu, le Prophète Mohammed (SAW), a aussi attiré l'attention à ce sujet et conseillé aux croyants de se prémunir contre de telles attitudes néfastes : “Ne vous enviez pas les uns les autres, Ne vous livrez pas à la surenchère, ne nourrissez pas de haine entre vous, et ne vous brouillez pas. Ô, serviteurs d'Allah! Soyez des frères (car) le Musulman est le frère du Musulman, il ne doit pas le léser ni lui faire défaut dans les difficultés, ni lui mentir, ni le mépriser. Imam an-Nawawi, The Complete Forty Hadith (les quarante hadiths), p. 122. Said Nursi, également connu comme étant Bediuzzaman (le prodige de l’époque), qui est un des plus grands savants musulmans du 20ème siècle, fait largement référence à ces questions dans son recueil Risale-i Nur, qui est un commentaire du Coran. Dans le style sincère qui lui est particulier, Bediuzzaman rapporte que les croyants devraient complètement éviter des sentiments aussi pervers que la compétitivité quand ils luttent dans un but commun : être au service de la vérité est comme transporter et protéger un grand et important trésor. Ceux qui portent cette charge sur leurs épaules seront heureux et reconnaissants chaque fois que des mains... Puissantes, se viennent à leur aide. Loin d'être jaloux, on devrait fièrement applaudir la force supérieure, l'efficacité et la capacité de ceux qui, uniquement par amour, viennent proposer leur aide. Pourquoi alors regarder dans un esprit de rivalité de vrais frères (surtout ceux qui, pleins d'abnégation, proposent leur aide), perdant ainsi toute sincérité ? Vous serez exposés à d’horribles accusations des mauvais conseillers, telles que courir après des intérêts matériels en utilisant la religion, bien que ce soit une chose cent fois plus négligeable que vous et votre croyance, obtenir votre gagne-pain par la connaissance de la vérité et être en concurrence avec d'autres, dans la convoitise et l'avidité. Le remède unique à cette maladie doit être de s’accuser soi-même avant que d'autres ne soulèvent ces charges contre vous et de toujours prendre la défense de votre compagnon, pas de votre propre être. Bedüzzaman Said Nursi, Risale-i Nur Külliyati II (La collection Risale-i Nur II), Les éclairs, Le 20ème éclair. Harun Yahya Lisez et faites lire AN-NASR. 182 Numéro 369 Nombre de pages 4 -- id 11938 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11938 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33413 34469 34470 34471 34472 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/907ae7ea5397232851e9bb2ffea3d57bdea3d4a2.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e7bf2f1d54bf1086544b3fe7514cb32df4176a4d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4f1bcd56701d157e45a077d2f1cf33e4a05035b1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f285e9d305e87082929c1616f0f6045e18c92d1d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/107fd6a53dc312e62f87288703d659c8094796aa.tiff Titre An-Nasr Vendredi #370 (Al-sharî'a : comment la comprendre?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15684 Ibrahim Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8 Charia https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/89 Fiqh Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-12-03 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000470 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Parler de la sharia et vous évoquerez dans la conscience collective ces images de flagellations, d’amputés et lapidés à mort. Ces images et propos autour de ce qu’on appelle communément et de façon générique la « loi d’Allah » font l’objet de crainte de la part de beaucoup de musulmans. La peur s’amplifie quand certains prédicateurs clament haut et fort qu’il faut « appliquer la sharia » voire « l’instituer contre vent et marée ». Revenons à la réalité des notions et de leurs contenus tels exprimés et vécus par la première communauté des musulmans avec à leur tête la meilleure des créatures, notre bien-aimé Mohammad (sur lui la paix et le salut d’Allah). Faire ce recul historique n’a pas pour but de fuir la réalité. Il Al-sharî’a : comment la comprendre ? permet de purifier la « sharia » des acceptions erronées, des approches intellectuellement injustes et des applications qui trahissent la. lettre et l’esprit de la loi. « Al-sharia » est un terme arabe qui veut dire littéralement « le chemin », plus précisément, c’est le chemin qui mène à la source. Dans le domaine de la réflexion juridique, on comprend par cette notion les prescriptions cultuelles et sociales (au sens large) tirées du Coran et de la Sunna. La sharia comprend quatre domaines : la foi (aqidah), les pratiques cultuelles (ibadat), l’éthique (....) et les rapports sociaux. Les trois premiers domaines sont fixes. En effet, les prescriptions comme les cinq prières, la zakat, la piété filiale, la notion de tawhid (l’unicité d’Allah) et de chirk (négation de l’unicité d’Allah) resteront telles jusqu’à la fin des temps. Par contre, le domaine des affaires sociales (al mouamalat) est plus vaste et l’on trouve dans les deux sources (Coran et Sunnah) un certain nombre de principes et d’orientations que les légistes (fouqahas) doivent respecter quand ils formulent les lois qui sont en prise avec leur époque et leur région. Une remarque De taille s’impose dès lors. La sharia n’est pas à confondre avec le fiqh (la jurisprudence). Si la sharia est, comme nous l’avons démontré, une masse (3 % des versets du Coran) de règles fixes et invariables et des règles souples pouvant s’adapter à tous les milieux, le fiqh, quant à lui, est l’instrument d’adaptation de ces règles aux différents problèmes et faits sociaux. La sharia est pourvue de caractéristiques propres qui font d’elle un modèle de perfection qui ne peut être atteint par le droit positif. Le premier et le plus déterminant est sans doute son origine. L’Auteur de la sharia est Allah, et ses dispositions visent à mettre en relation les gens avec leur Créateur. Par conséquent, le musulman doit se conformer à son contenu. La parole de la perfection (le Coran) nous rappelle ceci : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et Son Messager ont décidé d'une chose, d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son Messager s’est égaré. » Certes, d’un égarement évident. » Sourate Les Coalisés, verset 36. Il résulte de son origine divine trois conséquences. Il s’agit du caractère complet de la sharia. La Loi d’Allah ne manque d’aucun des éléments qui doivent la constituer. C’est une œuvre achevée et dénuée de carences. Elle n’a point besoin ni de révision ni de relecture. La sharia est ensuite infaillible, ce qui la préserve de l’injustice et de l’impartialité. Sa puissance réside dans le fait qu’elle s’appuie sur la justice absolue d’Allah, loin de la corruption. Elle a enfin, pour le musulman, un caractère sacré, inviolable et fait l’objet d’un sentiment de révérence. Une autre caractéristique de la sharia est sa globalité. Elle est globale dans le temps et dans l'espace. C’est la lumière divine qui doit rayonner sur toute la planète. La sharia s’adresse au genre humain dans son ensemble. Parlant de son messager, celui qui a eu la haute charge de nous enseigner l’islam, Allah dit : « Et Nous ne t'avons envoyé qu'en tant qu'annonciateur et... » Avertisseur pour toute l'humanité. Mais la plupart des gens ne savent pas. * Sourate Sabà, verset 28. Il ajoute par ailleurs : « Et Nous ne t’avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers. » Sourate Les Prophètes, verset 107. La sharia traite de toutes les affaires de la vie, elle indique à l’homme le bon chemin de la foi, elle lui montre clairement les conditions et les effets de sa lieutenance [sur terre]. La réalité du monde ne nous dit pas le contraire. Les pistes pour sortir de la crise financière sont un peu passées par là. La sharia a enfin un caractère réaliste. Elle tient compte de l’évolution de la société et de la nature humaine. La réalité des musulmans est prise en considération lorsque l’autorité légifère, cet intérêt apparaît dans le fait que la sharia consacre le principe d’allégement (et de suppression de la gêne). Il existe l’allégement par exemption où la rigueur du respect de la qibla durant la salât cesse pour celui qui a une excuse légale, de ce fait le fidèle accomplit sa prière en... s’orientant vers une direction qui n’est pas nécessairement celle de la Mecque. À cela s’ajoute l’allégement par l’alternative, telles que les ablutions avec une matière autre que l’eau (ablution sèche ou tayammum), en cas de maladie ou de pénurie d’eau, ou encore la consommation d’un aliment illicite en cas de contrainte. Le Coran dit : « Certes, Il vous interdit la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah. Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » sourate Baqara, verset 173. Contrairement à ce que pense le commun des mortels, la sharia réunit donc deux qualités importantes : la constance (haute expression de sa puissance) et la souplesse (grande faculté d’adaptation). Sa constance apparaît dans ses fondements, son essence et ses textes établis, quant à sa souplesse, elle apparaît dans le traitement des choses secondaires, partielles ou conjecturelles. D’autres termes, sa constance lui permet de se différencier, de s’illustrer et de se démarquer des autres lois, résistant ainsi à toute dénaturation ou corruption. Sa souplesse lui confère le pouvoir de s’adapter aux exigences du moment, de se mettre en harmonie avec les circonstances du milieu et d’opérer toute actualisation nécessaire. Ce tour d’horizon fait sur la notion de sharia nous renvoie à une question fondamentale : faut-il nécessairement un État pour « appliquer la sharia » d’Allah ? La réponse est non. Pour le musulman d’ici et d'ailleurs, prononcer l’attestation de foi, prier cinq fois par jour, donner la zakat, jeûner pendant Ramadan et faire le pèlerinage, c’est déjà appliquer la sharia. Au demeurant, il serait plus exact de dire que vivre, manger, dormir et répondre à tous ces besoins dans le rappel et la présence du Créateur, c’est appliquer la sharia. Dit autrement, c’est être sur le chemin de la source. Ibrahim 186 Numéro 370 Nombre de pages 4 -- id 11937 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11937 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33412 34465 34466 34467 34468 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/2d67802c59c9642f89b9624323e6323311c70c18.pdf https://islam.zmo.de/files/original/949c66e8532ad5de1c4e65819495fca0e10117c5.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0274962db15c29522de3756b1252e6618db4cc35.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5b3ec75338b0aea4455dd813d5ea728661c5b9c0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b4e6095afa2f4ca7e6be0c376f0d9791909d2341.tiff Titre An-Nasr Vendredi #371 (La lutte contre soi-même : voie de la purification) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15549 Mohammed Minta Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-12-10 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000469 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu B An-nasr lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le cheminement vers Dieu et la purification de l’âme sont comparables à un voyage où l’on se déplace d’un lieu à un autre. Le voyageur a besoin d’un moyen de transport, de provisions et d’un guide. La lutte contre soi-même, voie de la purification. De même, celui qui chemine vers Dieu a lui aussi besoin d’une monture, de provisions et d’un guide pour accomplir son voyage. Quelle est donc la monture du croyant qui chemine vers Dieu ? Pour aller vers Dieu, purifier son âme et l’éduquer dans la foi, il est indispensable de lutter constamment contre soi-même. Dieu dit : « Ceux qui luttent pour notre cause, Nous les guiderons assurément sur nos sentiers, car Dieu est avec ceux qui s'appliquent à accomplir des œuvres salutaires. » Le professeur Sa’id Hawwa dit à ce propos : « Ce verset nous enseigne qu’être guidé sur la voie qui mène à Dieu et à sa satisfaction est l’issue d’une lutte. Ce Le combat est le fruit des efforts de l’être humain et la bonne direction est un don de Dieu à l’homme. Aussi bien la lutte que la bonne direction dépendent toutefois de la volonté et de l’aide de Dieu. C’est pourquoi Dieu nous a appris à dire dans nos prières : « C’est Toi que nous adorons ! C'est Toi que nous implorons le secours ! » S01V05. C’est à travers la résistance contre soi-même que le cœur pourra être guidé vers Dieu et sa satisfaction, ce qui est le premier pas vers la piété. Dieu dit : « Quant à ceux qui se sont déjà mis dans la bonne voie, Dieu les guidera encore mieux et affermira leur piété. » S47V17. L’engagement est donc le suivant : le combat permet de prendre la bonne direction, ce qui conduit à la piété ; tout cela ne se réalisant que par la volonté, l’aide et la grâce de Dieu. Il apparaît donc que le véritable point de départ de ce cheminement est la lutte contre soi-même. La lutte pour Dieu, c’est « lutter contre soi-même pour obéir à Dieu et pour détourner son âme des passions, lutter. » contre le démon pour repousser ses chuchotements, contre les injustes pour rejeter leur injustice, contre les mécréants pour éloigner leur impiété. » Ibn Al Qayyim écrit à propos de la parole de Dieu : « Ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons assurément sur nos sentiers, car Dieu est avec ceux qui s'appliquent à accomplir des œuvres salutaires. » S29V69 et dit ceci : « Dieu lie ainsi la bonne direction à la lutte, de sorte que les gens les mieux guidés soient ceux qui luttent le plus vigoureusement. Dieu a prescrit la lutte : la lutte contre soi-même, le combat contre les passions, la résistance contre le démon et contre ce bas monde. Quant à celui qui abandonne le combat, moins il résiste et moins il est guidé. » Ainsi, le serviteur de Dieu qui lutte contre lui-même, corrigeant les défauts de son âme et l’obligeant à craindre Dieu et redouter son châtiment, fera partie des bienheureux et aura le paradis pour refuge. Cela montre toute l’importance de la lutte intérieure, puisque la valeur et la place. de chacun auprès du Seigneur dépendront des efforts qu’il aura déployés pour combattre son égo et réformer son âme. La vraie richesse : celle de l’âme. À tous ceux qui pensent que la richesse consiste en l’amassement des biens matériels, des honneurs, le prophète les répond : « La richesse ce n'est pas l'abondance des possessions, mais la richesse c'est lorsque l’âme est au-dessus du besoin » (Al Boukhari). La richesse véritable ne consiste donc pas à avoir beaucoup, car grand nombre de ceux que Dieu a donnés beaucoup d’argent ne se contentent pas de ce qu'ils ont et sont prêts à en obtenir par n’importe quel moyen : ceux-ci sont pauvres et dépendants de leur crudité, leur avidité et leur convoitise. La véritable richesse est celle de l’âme lorsqu'elle est au-dessus du besoin, se contente de la part que Dieu lui accorde et ne cherche pas à en avoir davantage. Une âme qui se présente sans convoitise devient noble et forte : l’âme atteint cette richesse lorsqu’elle se purifie, se satisfait de la volonté de Dieu et se... soumet à son ordre, dans la conviction que ce qui est auprès de Dieu est meilleur et plus durable. Quant à celui qui court derrière les vanités de ce monde, son âme est pauvre, pour abondants que soient ses biens, car il ne se contente pas de ce qu'il a reçu et est triste et dépité si quelque chose lui arrive. « S’il possède une rivière d’or, il en désirerait une deuxième », dit le Prophète (SAW). Il passe son temps dans les lamentations et les regrets pour les désirs insatiables et les espoirs qui lui échappent. L’Imam ibn Qayyim a montré par quel critère on peut savoir si son âme est riche ou pauvre : plus celui dont l'âme est riche apprend, plus il devient modeste et plein de compassion ; plus il agit, plus il craint Dieu et il lui préserve du mal ; plus il avance en âge, plus il se détache du monde ; plus il a de l’argent, plus il dépense généreusement. Par contre, celui dont l’âme est pauvre devient orgueilleux et suffisant et méprise les autres. Il devient de plus en plus avide et cupide et jaloux des autres. Chaque jour, il ne cesse de s’attacher davantage à ce monde et n’hésite même pas à vendre sa foi contre les biens matériels. Pour finir, il ressort des traditions prophétiques que le plus pauvre le jour dernier n’est pas celui qui est matériellement pauvre, mais celui qui vient avec beaucoup de bénédictions et qui s’en retrouve dépourvu du fait des injustices qu’il a causées aux autres. Soyons spirituellement riches et nous serons au-dessus de tout besoin, de toute convoitise et de toute jalousie. Par Mohammed Minta Lisez et faites lire An-Nasr. Vos critiques et suggestions sont attendues à l’adresse : an-nasr@yahoo.fr 190 Numéro 371 Nombre de pages 4 -- id 12216 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12216 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33480 34736 34737 34738 34739 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/80a392baeb3d505bf496a09f21b6cdf01aeceddb.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9ed6c41df99c2a7e25670f2eda6b763c77fc1cb8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/97e8b74b69b507ab0bc62033cda872c6f2b3c3d3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1e0b324fe3e4744be49e8603cb123a416ba8e3b0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fe0ce3e7df51aa6336a02a179bc59bda1a5c35c5.tiff Titre An-Nasr Vendredi #372 (Quelques maladies du cœur et leurs remèdes) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-12-17 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000609 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu An-nasr V endu n° 372 du 17 décembre 2010 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Tout comme les autres parties du corps, le cœur aussi peut être victime d’un certain nombre de maux qui sans doute pourraient affecter négativement la spiritualité du croyant. Ces maux ne sont pas d’ordre physique mais spirituel. Ainsi, toute anomalie constatée dans notre relation avec le Seigneur trouve son origine dans le cœur. Le prophète (saw) dit : « Dans le corps, il y a un morceau de chair ; lorsqu’il est sain, le corps entier est sain et lorsqu’il est perverti, le corps entier est perverti. » N’est-ce pas du cœur qu’il parlait ? Parmi les maladies du cœur, l’on pourra citer par exemple l’associationnisme, l’hypocrisie, l’orgueil, l’ostentation, etc. Il serait alors question d’évoquer quelques maladies de cœur avec les différents remèdes associés. Il faut d’abord noter que. Si la maladie physique peut entraîner la mort, la maladie du cœur, elle, entraîne la mort spirituelle. Toute maladie constatée au niveau du cœur a une origine, et la connaissance de l’origine pourrait bien orienter la recherche du remède. Sans être exhaustif, nous pourrons citer quelques maux, les plus importants. L’associationnisme. C’est le fait d’associer quelque chose ou quelqu’un à Dieu, que ce soit dans Sa seigneurie, dans Ses noms et attributs ou Son adoration. C’est le péché le plus grave et impardonnable le jour dernier. Allah (swt) dit à la S4V48 : « Certes Allah ne pardonne pas qu’on lui donne quelque associé. À part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque donne à Allah quelque associé commet un énorme péché. » C’est une injustice, une ingratitude à l’égard d’Allah. C’est une corruption de l’âme. L’hypocrisie. C’est le fait de se donner une apparence de bien tout en étant intérieurement mauvais. Cela peut s’apercevoir tant au niveau des actes qu’au niveau du comportement ou de la parole. Le prophète (saw) souligne ceci dans un hadith suivant : « Il y a quatre caractéristiques qui font de celui qui les possède un hypocrite total. Tandis que celui qui est pourvu de l'une de ces caractéristiques possède une part d’hypocrisie jusqu'à ce qu’il s’en débarrasse : trahir lorsqu’on lui confie un dépôt, mentir lorsqu’il parle, ne pas tenir ses engagements, être de mauvaise foi lorsqu’il est en litige. » Hassan al-Bani disait : « Seul l’hypocrite affirme être à l’abri de l’hypocrisie, et seul le croyant la craint. » L’ostentation est un mal très grave qui rend nulles les actions, de sorte qu’elles n’auront plus de valeur le jour du jugement mais deviendront au contraire une charge. L’ostentation est une forme d’idolâtrie cachée : quand elle s’aggrave et s’installe dans l’âme, elle peut conduire à l’idolâtrie véritable car elle divise le cœur qui ne se tourne plus vers le Créateur mais vers les créatures pour la recherche de la satisfaction. D’après Mahmud ibn Labid, le prophète (saw) a dit : « Ce que je... » Craignez le plus pour vous, c’est l’association mineure. On lui demanda : « Qu’est-ce que l’association mineure ? » Il répondit que c’est l’ostentation. La jalousie et la calomnie. C’est de souhaiter la disparition des bienfaits dont jouit celui qu’on jalouse, que ces bienfaits concernent la religion ou la vie de ce monde. Elle fait partie des péchés capitaux car la jalousie s’oppose au destin voulu par Dieu et l’accuse d’injustice et de manque de sagesse. Le prophète (saw) dit ceci : « Ne vous jalousez pas, ne rompez pas les liens entre vous, ne vous haïssez pas, ne vous tournez pas le dos, soyez des serviteurs de Dieu et des frères. » La jalousie a plusieurs causes dont voici quelques-unes : l’hostilité et la rancœur, la fierté, l’orgueil, le désir de suprématie, la méchanceté et les mesquineries. Quant à la calomnie, c’est le fait de critiquer les autres, de dire du mal d’eux. Elle est très grave car elle est considérée comme consommer la chair fraîche de son frère ou de sa sœur. Aussi, la calomnie détruit les... Bonnes actions du croyant comme le feu consume la paille. La vanité : Ce défaut est plus nuisible à l’âme, qu’il souille et fait dévier. En effet, celui qui en est atteint est fier de lui-même, s’obstine dans son opinion et oublie les bienfaits de Dieu envers lui. Il est aveugle à ses propres défauts et erreurs, il n’écoute pas les conseils et les leçons qu’on lui donne parce qu’il se croit parfait. L’une des nombreuses conséquences de la vanité est qu’elle induit à l’orgueil dont elle est l’une des causes. L’orgueil naît de la fierté de soi. Il en résulte de nombreux maux comme l’autosatisfaction, l’arrogance et le mépris des autres. Quant au rapport à Dieu, la vanité conduit à oublier ses péchés, à les sous-estimer et à les négliger. Elle attache une valeur démesurée aux œuvres pieuses, aux pratiques culturelles et aux bonnes actions qu’il accomplit. Il pense avoir fait des faveurs à Dieu tout en oubliant les bienfaits de Dieu qui lui en a permis l’accomplissement. Le prophète (saw) dit : « trois défauts... » conduisent à la ruine : l’avarice à laquelle on obéit, la passion que l’on suit et le fait d’être fier de soi-même. « Rapport par At. Tabarani et Al Bayhaqi. Remèdes De prime abord, il faut rappeler que les remèdes ne sont pas faciles à prendre car ils sont contraires aux désirs de notre âme et peuvent être divers et multiples. Tous ces remèdes ne seront efficaces qu’avec une prise de conscience individuelle. Pour lutter contre le chirk, il faut donc éviter les statues et les représentations, les prières sur les tombes, les vénérations excessives des pieux personnages et l’attachement du cœur à toute autre chose que Dieu, que ce soit de la crainte ou de l’ignorance, etc. Il faut se prémunir de tout ce qui mène à l’hypocrisie, qu’il s’agisse de mensonge, de trahison des engagements, de manquement aux promesses, de flatterie, etc. Il faut nécessairement une éducation spirituelle visant une foi profonde, une conviction totale, un cœur orienté vers Dieu dans une dévotion sincère et la purification de l’âme afin qu’elle... s’élève et se purge de ses défauts. Le savoir utile pour vaincre la jalousie est d’être certain que la jalousie est préjudiciable ici-bas comme dans l’au-delà, mais qu’au contraire elle lui profite. Quant à l’action utile pour y mettre fin, c’est de maîtriser sa jalousie en se forçant, par la parole et l’action, au comportement inverse. Par exemple, si la jalousie pousse quelqu’un à calomnier la personne qu’il envie, il doit obliger sa langue à en faire l’éloge. La cause de la vanité est l’ignorance et il n’y a donc pas d’autre remède à cela que la connaissance. Il s’agit de savoir que toute œuvre que l’on accomplit provient de la faveur divine et sans Sa volonté, nous n’aurions pu accomplir aucune œuvre de bien. Et nous devons nous demander si les œuvres que nous accomplissons sont agréées et savoir également que, quelle que soit la qualité de nos œuvres, sans la miséricorde d’Allah, nous ne pourrons pas accéder au Paradis au regard de sa valeur. Le prophète (saw) dit : « Aucun de vous ne sera sauvé par ses œuvres. » « On lui demanda : « Même pas toi, Envoyé de Dieu ? » Il répondit : « Même pas moi, si Dieu n’étend sur moi Sa miséricorde. » Rapporté par Al Bukhari et Muslim. Les maladies de cœur constituent un véritable danger pour la spiritualité. Si elles ne sont pas soignées, elles entraînent la mort de l’âme et, par ricochet, le châtiment de Dieu le jour dernier. Donc, il appartient à tout croyant de faire à chaque fois une introspection, un bilan de conscience, de diagnostiquer les différents maux puis d'apporter le remède qui convient. Puisse Allah, le Tout-Puissant, nous immuniser de ces maux. L’A.E.E.M.B. organise du 23 au 26 décembre 2010 son 13e congrès ordinaire au centre socio-éducatif de l’AMA. À cet effet, vous êtes conviés à prendre part au panel qui va porter sur le thème du congrès : « L’A.E.E.M.B. et le défi de l’unité des musulmans au Burkina : mythe ou réalité ? » le 23 décembre 2010 à 20h00. Numéro 372 Nombre de pages 4 -- id 11936 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11936 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33411 34461 34462 34463 34464 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/dfe7da83c8444b11fe762a58ddd58c91ef142bf9.pdf https://islam.zmo.de/files/original/2aa76673a9ecff8d4e5c990630ec0001e3fba05e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4f141e5019f886783466f9c3b1f0b47447b6c455.tiff https://islam.zmo.de/files/original/cf5b73e36861299967c58a71731016dbd693b314.tiff https://islam.zmo.de/files/original/114475e72948312a5075c164584a9bca7ceef4e3.tiff Titre An-Nasr Vendredi #373 (Hymne à la prière) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15672 O. M. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/86 Prière Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-12-24 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000468 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La salat n’est pas une simple obligation religieuse comme les autres. À la limite, son importance est première, que dire qu’elle est tout autre n’est pas une exagération. En effet, de tous les rites qui nous ont été prescrits et de tous les actes qui nous ont été recommandés, aucun n’a son statut ou son importance. C’est sans contexte pourquoi, comme nous l’enseigne le hadith : « elle sera la première des choses sur laquelle, au jour de la rétribution, nous serons interrogés. » (At Tirmidhi). Le prophète aimait à dire, hymne à la prière, qu’elle était la « colonne » de la religion, son mur porteur en quelque sorte. Que dire de plus ? Pas grand-chose. Pourtant, il me semble qu’un enseignement lié à l’institution de la prière n’est pas suffisamment mis en évidence. Nous savons tous que la prière, de tous les piliers, n’a pas été décrétée sur terre mais directement au ciel lors de... L’ascension du prophète (saw). Pour la seule fois de sa vie, ce n’est pas le message qui est venu jusqu’au messager (saw). Non, l’affaire était trop importante pour être traitée de manière habituelle. C’est pourquoi, pour cette unique occasion, en vingt-trois années de prophétie, Muhammad se déplaça. Il s’éleva pour recueillir le plus important des dons accordés à sa communauté, la prière as-salat. Révélation d’ordinaire, élévation cette fois-ci. Fait unique, lourd de sens : élévation plus que révélation. Du haut des sept cieux, son extraordinaire venue au monde traduisait l’exceptionnel attachement que lui porte le Seigneur et la place éminente qu’Il lui a attribuée en nous faisant aller la chercher directement dans l’au-delà. Le voyage et l’ascension du prophète, effectués en une nuit hors de temps, ont fait de chacun de nous les garants de la prière. Décidément, repense-y lorsque tu te lèveras tout à l’heure pour te tourner vers la qibla, de même qu’il peut y avoir des périples qu’une seule personne. Accompli au profit de tous, il est de voyages d’une nuit qu’on n’effectue pas, mais qui nous transportent pour toujours. Car c’est de voyage dont il est question. Ou, de déplacement, c’est selon. La prière m’apparaît plus comme une élévation de l’âme. Une élévation, un envol, un essor. Et c’est là qu’est le miracle : l’âme du croyant, quand il se lève et fait face à son Seigneur, participe du même périple que celui qu’entreprit notre prophète (saw) en son temps. Elle suit le même chemin, marche dans les mêmes pas. Elle aussi, s’élève. La prière véridique, de ce point de vue, n’est pas différente d’un départ. Plus qu’un départ, en fait, c’est un à Dieu. Quand tu parviens à cette station, la prière n’est alors plus une gymnastique. Elle ne peut plus l’être. Elle devient transcendance, abandon, effacement, reconnaissance de notre insuffisance, de notre faiblesse. Existence dans l’absence. Essence sans existence. Rappel de la vraie vie et du seul Vivant, parce qu’oubli de soi et du monde. On raconte qu’un homme... Parmi les pieux prédécesseurs, exhortait les gens à parvenir à cet état. Étrangement, il le faisait en leur récitant le verset coranique suivant : « Ô vous qui croyez ! Ne faites pas la salat lorsque vous êtes ivres ; attendez que vous ayez retrouvé votre lucidité. » Mais alors que les gens lui faisaient remarquer qu’aucun parmi eux ne consommait d’alcool, il leur rétorqua : « Et que pensez-vous des autres formes d’ivresse nées de votre amour de la vie d’ici-bas ? » Se prosterner, c’est donc s’élever, s’élever au-delà de tout horizon sans plus aucun ciel pour nous retenir. En soi et en dehors. Il nous est cependant impossible d’aller plus loin dans notre discussion sans envisager la salat autrement que comme un acte d’amour. Ce n’est qu’ainsi que se dévoilera à notre vue les puits perdus qui abreuveront de sens et de valeur nos sujud poussiéreux. Vois-tu, prier revient à manifester notre amour pour Dieu, le mobile de notre élévation. De là, les takbir, les tahlil, les tasbih deviennent redondants. Tous signifient « Mon Dieu, je t’aime ». Quel pire malheur que celui d’un musulman qui s’alignerait dans le rang de ses frères sans avoir en lui l’impatience de l’amoureux, pressé de rencontrer son seigneur Allah. Je ne veux pas l’imaginer. Cultiver cet amour est tout autant une urgence qu’un devoir. Si à l’occasion d’une de ces nombreuses rencontres qui nous bâtissent et nous fortifient, tu cherchais à savoir la raison pour laquelle ton interlocuteur prie et que celui-ci te réponde : « parce que c’est une obligation », tu devras le mettre en garde : « Tu pries certes. Formellement. Mais mon frère, et c’est plus grave, tu n’aimes pas. Sache qu’un cœur qui prie sans aimer est aussi fragile qu’une feuille sèche sur un arbre en période de vent ». La prière, comme nous l’avons vu plus haut, au-delà d’être des gestes physiques, doit être accomplie dans la plus totale concentration et le don de soi. La prière est une rencontre avec notre seigneur. Donc, à chaque fois que nous nous levons pour la prière, nous devons être. Conscients de cette réalité. Pour terminer, mon frère, ma sœur, sachez que la prière est particulière par rapport aux autres piliers. En effet, c’est le seul pilier pour lequel le prophète s’est déplacé. Ainsi, nous devons prier par amour et non par obligation seulement, car c’est un honneur pour nous d’en avoir été gratifiés. Chacun de nous doit revoir sa relation avec Allah à travers les prières que nous accomplissons quotidiennement pour que celles-ci deviennent la prunelle de nos yeux. Adapté par O M > 11 L’AEEMB vous convie à la cérémonie d’investiture du nouveau bureau issu du 13ème congrès ordinaire le dimanche 26 décembre 2010 à partir de 9h00 à son siège. Numéro 373 Nombre de pages 4 -- id 11964 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11964 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33424 34513 34514 34515 34516 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/ec9d134533b4c144c80ebc13b49241cedc8ab7fc.pdf https://islam.zmo.de/files/original/df7629c6f9656bcbb701a39e83bf7d1097dda9f3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/47ada758d4cb256308532bd075e0f98d9ba67ff8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ce56dd97de5de4cba5db9c1e10bfeb449273d297.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ad80553ad3a9e339aac3978e51afc5aa28e37de1.tiff Titre An-Nasr Vendredi #374 (Les deux piliers du cheminement vers Dieu) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-12-31 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000481 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le professeur Saïd Hawwa écrit : « Les deux piliers indispensables au cheminement vers Dieu sont le savoir et le souvenir de Dieu. On ne peut cheminer vers Dieu sans connaissance, et on ne peut aller vers Dieu sans entretenir Son souvenir. Le savoir éclaire le chemin de Dieu, et le souvenir est la provision que l’on emporte et qui permet de progresser. Nous avons besoin du savoir pour connaître les ordres de Dieu et en comprendre l’objet, afin de les appliquer. Il n’est pas uniquement demandé au musulman d’exécuter les commandements sans s’intéresser à leur portée et aux objectifs des prescriptions ; en outre, comprendre l’importance des injonctions et saisir leur objectif permet de mieux s’y conformer. La connaissance réelle des pratiques cultuelles permet d’être conscient dans tout ce que nous faisons. Il est clair. Qu’une bonne pratique et une bonne compréhension de notre religion sont indissociablement liées à une bonne connaissance de celle-ci. Nous, tous, savons qu’il est plus facile de faire et d’aimer ce que nous connaissons. L’Islam exhorte à la recherche du savoir. Et le Messager (bénédiction et salut soient sur lui) en a fait une obligation individuelle et a expliqué que le mérite du savant par rapport à celui du dévot est comme la lune comparée aux autres astres et que les ulémas sont les héritiers des prophètes qui, eux, n’avaient légué ni dinar ni dirham, mais un savoir. Quiconque puise dans ce savoir est bien chanceux. En plus, le Prophète (saw) nous a informés que la recherche du savoir balise la voie vers le paradis. Le premier verset du Coran ordonne la lecture qui est la clé des connaissances. À ce propos, le Très Haut dit : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l’homme. » ce qu’il ne savait pas. » S96 VI-5). Allah a mis le musulman en garde contre les termes et propos non fondés sur des connaissances. C’est dans ce cadre que le Transcendant dit : « Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé. » S 17 V36 La connaissance d’Allah et sa crainte passent par la connaissance de Ses signes et créatures. Et les ulémas sont ceux qui connaissent cela. D'où l’hommage qu’Allah leur a rendu en ces termes : « Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. Allah est, certes, Puissant et Pardonneur. » S 35 V28 Les ulémas de l’Islam occupent une noble position qui les place au-dessus des autres aussi ici-bas que dans l’au-delà. À ce propos, le Très Haut dit : « Allah élèvera en degrés ceux d'entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » S58 V11 C’est pour souligner l’importance du savoir qu’Allah a donné à Son Messager. l’ordre d’en acquérir davantage. C’est ce qu’Il exprime ainsi : « Et dis : "Ô mon Seigneur, accrois mes connaissances !" » S20V114. Donc nous voyons qu’à tout point de vue le savoir est très important et plus on sait, plus on craint Allah et se souvient de Lui. Allah a en outre rendu un vibrant hommage aux ulémas en ces termes : « Dis : "Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?" Seuls les doués d’intelligence se rappellent. » S39V9. Plus on sait, plus on se souvient de Dieu. LE SOUVENIR DE DIEU Nous avons besoin d’entretenir le souvenir de Dieu pour qu’Il soit présent avec nous dans notre cheminement avec Lui. Dieu dit, dans le hadith qudsi rapporté par Al-Boukhari et Muslim, d’après Abu Hurayra : Le Prophète (saw) a dit que Dieu dit : « Je suis tel que Mon serviteur M’imagine, et Je suis avec lui lorsqu’il se souvient de Moi. S’il se souvient de Moi en son for intérieur, Je Me souviens de lui en Mon for intérieur. S’il évoque Mon souvenir dans une assemblée, J’évoque son souvenir dans une assemblée. assemblée meilleure. S’il se rapproche de Moi d’un empan, Je Me rapproche de lui d’une coudée, et s’il se rapproche de Moi d’une coudée, Je Me rapproche de lui d’une brasse. S’il vient vers Moi en marchant, Je vais vers lui en toute hâte. Dieu dit : « Souvenez-vous de Moi, Je me souviendrai de vous... » (s2vl52). Les deux piliers du cheminement vers Dieu sont donc le savoir et le souvenir de Dieu, et l’avancée ne peut avoir lieu sans ces deux éléments. Toutefois, les croyants cheminant vers Dieu sont de deux sortes : les uns mettent principalement l’accent sur le souvenir de Dieu, tout en possédant une part de savoir ; les autres insistent avant tout sur le savoir, tout en ayant leur part du souvenir de Dieu. Les uns comme les autres parviendront au but avec la permission de Dieu. Il est clair que ce qu’on entend ici par « savoir » c’est la connaissance du Coran, de la Sunna et de ce dont le croyant a besoin dans son cheminement. Quant à entretenir le souvenir de Dieu, il s’agit de L’invoquer de la manière. transmise ou recommandée par la tradition prophétique. Le souvenir de Dieu est indispensable dans le cheminement vers Dieu : nous avons dit que c’est la provision que l’on emporte avec soi. Le croyant qui chemine vers Dieu doit l’invoquer fréquemment, afin que Dieu soit avec lui, l’aide et le soutienne. L’être humain est naturellement faible, comme le rappelle le verset : « ...l’homme a été créé faible. » Son chemin vers Dieu est parsemé d’embûches ; il est entouré d’ennemis : le démon et ses soldats, l’âme et ses interrogations. Pour surmonter ces obstacles et avoir le dessus sur son âme et ses adversaires, il a grand besoin de l’appui et du secours de Dieu. Le souvenir de Dieu est la nourriture et l’esprit du cœur, dont il dissipe la rouille et estompe les fautes. Il aide à progresser, procure une compagnie et éloigne la solitude. C’est un rappel qui préserve du châtiment divin, apportant la sérénité et la miséricorde. C’est la plus facile des pratiques cultuelles, et l’une des plus nobles, ouvrant la voie. du paradis. Évoquer le souvenir de Dieu évite au croyant d’oublier son Seigneur ; il peut le faire à tout moment et en toute circonstance ; aucune autre action pieuse n’est pareille à celle-là. C’est une lumière pour le croyant dans sa vie de ce monde, dans sa tombe et le jour dernier, et grâce à cela les actes et les paroles du croyant prennent tout leur éclat. C’est le premier pas et la voie pour devenir ami de Dieu. Cela remplit le cœur, dissipe les peines et les inquiétudes, éveille le cœur de sa torpeur et permet d’accéder à des connaissances sublimes. Le croyant qui évoque le souvenir de Dieu et se rapproche de Lui, Dieu est avec lui. Les plus nobles des créatures au regard de Dieu sont les gens dont la langue ne cesse d’évoquer Dieu. Inspiré de La voie spirituelle et la purification de l’âme. L’A.E.E.M.B. vous convie à sa nuit culturelle qu’elle organise le vendredi 31 décembre 2010 au siège national. Vous aurez au programme une projection, des concours et bien. d'autres choses ... 202 Numéro 374 Nombre de pages 4 -- id 11935 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11935 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33410 34457 34458 34459 34460 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/f78892e407b18f0e580acc19d144e4ac0410b7f9.pdf https://islam.zmo.de/files/original/bfb5cc49aaa813b7e7068ada2c8cbb4327c68434.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f2f381cc8161f8923c8c0ad5f4b87d444ce99c45.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e734d53da03123e830af3cae1b74812f0d69f6f1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4bf21354753d0e0146f7510dfb9a53bfeda63752.tiff Titre An-Nasr Vendredi #375 (Les bronchites aigües : que dois-je savoir? / Discours de Jaffar au roi Négus) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15545 Koyisso https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15578 Mikaïlou Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2011-01-07 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000467 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Avec la fin de l’hivernage marquée par la modération de l’endémie du paludisme, l’on croyait que certaines familles pouvaient dire adieu aux souffrances répétitives de leurs enfants, mais cela n’est pas vrai car il s’agit tout simplement d’un changement de saison, c’est-à-dire l’harmattan. L’harmattan est marqué par la fréquence des infections des voies respiratoires, notamment les fosses nasales, le larynx, la trachée, les bronches et les poumons. La bronchite aiguë fera l’objet de notre étude dans ce numéro. Les bronchites aiguës, que dois-je savoir? La bronchite aiguë est définie comme un état inflammatoire aigu de la muqueuse bronchique (bronches). Elle est le plus souvent de cause infectieuse, par des bactéries ou virus, parfois de cause irritative par inhalation d’une substance toxique. Elle est fréquente et d’évolution généralement bénigne. Mais elle peut être grave en cas d’inflammation. Aiguë des petites bronches chez le jeune enfant, chez l’insuffisant respiratoire chronique et chez l’asthmatique. DIAGNOSTIC Elle succède souvent à une infection virale ou bactérienne « descendante », à partir des voies respiratoires. L’atteinte bronchique évolue en deux phases : la phase sèche et la phase humide. La phase sèche comporte une toux sèche, quinteuse (simulant des quintes) ; douloureuse, s’accompagnant de brûlures rétrosternales (en arrière du creux de la poitrine). Une fièvre modérée avec une élévation modérée de la température prise à l’aide d’un thermomètre, autour de 38° ; des maux de tête ; des courbatures, fatigue diffuse accompagnée de douleurs articulaires, sont possibles. À ce stade, aucune autre anomalie ne peut être notée par le praticien en examinant le malade. La phase humide, elle, survient 3 à 4 jours plus tard et comporte une diminution de la douleur rétrosternale ; une toux productive, avec expulsion de secrétions muqueuses ressemblant à des morves, moins pénible ; des ronchis. et sifflants à l’auscultation (ce sont des bruits que le praticien entend au bout de son stéthoscope posé sur la poitrine ou sur les côtés thoraciques du malade). Si les informations recueillies auprès du patient et les résultats de l’examen du praticien ne suffisent pas pour statuer sur la maladie en cause, une radiographie thoracique peut être demandée mais celle-ci ne doit pas être systématique. ÉVOLUTION L’évolution immédiate peut se faire de deux manières : L’évolution de la bronchite aiguë virale de l’adulte est habituellement favorable en 10 à 15 jours, cependant la toux peut persister pendant plusieurs semaines ; une surinfection bronchique est fréquente ; le crachat devient alors muco-purulent. L’évolution peut être grave en cas de bronchiolite aiguë du petit enfant ; avec insuffisance respiratoire aiguë par obstruction des petites voies aériennes pouvant menacer le pronostic vital. Chez l’insuffisant respiratoire chronique, la bronchite aiguë peut provoquer une décompensation aiguë. Chez L’asthmatique, la bronchite aiguë peut déstabiliser l’asthme et être à l’origine d’un asthme aigu grave avec une augmentation de la fréquence des crises d’asthme avec menace du pronostic vital. À distance, les bronchites aiguës de l’enfance, surtout lorsqu’elles sont récidivantes, peuvent être à l’origine de dilatations des bronches ou d’emphysèmes, qui est une augmentation permanente de volume des espaces aériens situés au-delà des bronchioles terminales. TRAITEMENT La forme habituelle évolue spontanément vers la guérison, un traitement symptomatique, de confort suffit : antipyrétique ; la vitamine C ; antitussifs à la phase sèche, des fluidifiants bronchiques à la phase humide avec l’acétylcystéine, le carbocystéine. Dans les cas compliqués, la maîtrise du terrain du malade est un élément fondamental de la prise en charge de la bronchite aiguë. NB : l’arrêt du tabac est un élément fondamental pour hâter la guérison. Par Koyisso Discours de Jaffar au roi Négus « O roi, dit-il, nous étions un peuple... » d’ignorance, adorant les idoles, consommant la chair d’animaux morts, commettant des abominations, négligeant nos proches, faisant du tort à nos voisins, et les forts parmi nous opprimaient les faibles. Nous étions dans cette situation lorsque Dieu nous a envoyé un messager pris parmi nous, dont nous connaissions la lignée et la sincérité, la loyauté et l’honnêteté. Il nous a appelés à adorer le Seul Vrai Dieu et à abandonner les pierres et les idoles que nous et nos ancêtres adorions. Il nous a ordonné d’être sincères dans nos paroles, fidèles à nos engagements, attentifs à nos proches, bons envers nos voisins, et de nous abstenir de la nourriture illicite et de la consommation du sang. Il nous a interdit de commettre les actes honteux et le mensonge. Il nous a ordonné d’adorer Dieu seul, de ne lui attribuer aucun associé, de prier, de payer l’impôt social purificateur et de jeûner. Voilà le discours que tint Jafar ibn Abi Talib au roi Négus d’Abyssinie en. Afrique. Jaffar était le porte-parole d’un groupe de musulmans qui avaient traversé la Mer Rouge et s’étaient réfugiés en Abyssinie pour fuir la persécution des païens de la Mecque. Nous savons tous que les débuts de l’islam n’ont pas été faciles. Au nom de leur foi, les compagnons étaient prêts à abandonner tout. Ce discours témoigne de la conviction profonde des compagnons du prophète, de leur engagement et de leur courage. La question que l’on se pose est de savoir si toi, mon frère, ma sœur, peux-tu tenir ce discours aujourd’hui, sincèrement ? Il ne s’agit pas d’un discours simplement, mais d’une conviction, d’une certitude. Nous devons, aujourd’hui et plus que jamais, affirmer notre foi à Dieu et au prophète, dans une société où tout nous appelle à la désobéissance de Dieu. Par Mikaïlou Le comité Exécutif informe l'ensemble des fidèles qu’il a installé une commission de collecte de la zakat. Elle travaille tous les jours de 8h à 18h au siège de VAEEMB. CONTACTS : 71597984 72623590 79233132 206 Numéro 375 Nombre de pages 4 -- id 12213 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12213 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33477 34724 34725 34726 34727 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/fbf7c777f0d0add7a00f8cc387ec2536d7b645fc.pdf https://islam.zmo.de/files/original/27cd30a049e0708bf2c5c9534ae216af0d89ad59.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4d374233c69d9d67186ae6075b3d3b87119fb728.tiff https://islam.zmo.de/files/original/371b7ba874e6343c8b2731397e4a77d5d9d2b888.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d0c535ff33be268054eb1fa4b7cd9cb5d5d80950.tiff Titre An-Nasr Vendredi #376 (L'histoire de Alqama : ou la nécessité d'obéir aux parents) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15574 Mikailou Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2011-01-14 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000606 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Mais pourquoi revenir au 21ème siècle sur un fait qui s’est passé au 7ème siècle ? C’est parce que nous trouvons qu'aussi bien les enfants que les parents ont besoin d’un rappel. En effet, souvent les parents accusent les enfants de manque de respect et les maudissent. Tantôt, l’histoire de Alqama : ou la nécessité d’obéir aux parents, ce sont les enfants qui trouvent que les parents sont exigeants, sinon méchants envers eux. Ainsi, au nom de leur supposée liberté, ils n’hésitent plus à manquer de respect à leurs parents. L’histoire de Alqama vient donc illustrer, une fois de plus, notre devoir à l’égard de nos parents mais aussi l’attitude des parents envers leurs enfants. Il y avait à l’époque du prophète (saw) un jeune du nom de Alqama. Il se consacrait au culte, priait, jeûnait et donnait l’aumône. Il tomba gravement malade et sa femme, très inquiète, vint trouver le prophète (saw) et lui dit : « Ô envoyé de Dieu, mon mari est gravement malade. » Le prophète appela trois de ses fidèles compagnons : Bilal, Suhayb, Ammar, et leur dit : « Allez voir Alqama et faites-lui réciter la shahada. » Ils le trouvèrent dans un état critique et tentèrent de lui faire réciter la shahada, mais les mots ne parvenaient pas à sortir de sa bouche. Ils relatèrent cela au prophète qui demanda : « L’un de ses parents est-il vivant ? » On lui dit que sa mère était en vie mais trop âgée. Le prophète envoya quelqu’un pour la faire venir, si elle le pouvait. La réponse de la vieille dame fut immédiate. Elle montra de la sorte combien elle respectait le prophète (saw) : « Par ma vie, c’est moi qui irai à lui. » Lentement, appuyée sur son bâton, elle se rendit auprès du prophète (saw). Elle le salua et il retourna son salut, puis il dit : « Dis-moi la vérité, comment s’est comporté ton fils Alqama ? » « Envoyé de Dieu, répondit-elle, il prie beaucoup, jeûne et fait beaucoup l’aumône. Et comment es-tu envers lui ? » « Envoyé de Dieu, je suis... » Fâchée contre lui. Pourquoi ? Ô envoyé de Dieu, il a préféré sa femme à moi et m’a désobéi. Le prophète dit alors : « La colère de la mère d'Alqama a certainement empêché la langue d'Alqama de prononcer la shahada. » Puis il demanda à Bilal de ramasser un grand fagot de bois. « Envoyé de Dieu, que vas-tu faire ? » demanda la mère d'Alqama. « Je vais le brûler devant toi. » « Ô envoyé de Dieu ! Mon fils ! Mon cœur ne supporterait pas qu’il brûle devant mes yeux » (rapporté par Anas ibn Malick). « Mère d'Alqama ! Le châtiment de Dieu est plus sévère et plus durable. Si tu veux vraiment que Dieu lui pardonne, montre que tu es satisfaite de lui. Par celui qui tient mon âme en son pouvoir, Alqama ne tirera pas profit de ses prières, de son jeûne et de ses aumônes, tant que tu demeureras fâchée contre lui. » « Ô envoyé de Dieu ! Je prends à témoin Dieu, les anges et tous les musulmans qui sont présents ici avec moi, que je suis satisfaite de mon fils Alqama. » La langue d'Alqama fut alors déliée et il put réciter la shahada. Il mourût le jour même. Le prophète dirigea lui-même la prière funéraire et il rappela aux musulmans la gravité du péché de mettre sa mère en colère et les récompenses attachées à la satisfaire et à la rendre heureuse (rapporté par Anas ibn Malick). Louange à Allah pour cette miséricorde, d’avoir permis à ce compagnon de réciter la shahada avant de mourir. L’histoire de Alqama, à plus d’un titre, est pleine d’enseignements tant pour les enfants que pour les parents. Aux parents, elle permet de leur dire ceci : certes vous avez des droits sur vos enfants. Ils vous doivent obéissance à tout instant, bien entendu dans les limites fixées par Dieu. Dans ce qu’ils font, ils doivent avoir le souci de vous rendre heureux. Mais ce n’est pas à tout moment qu’ils parviennent à cela. Il arrive qu’ils vous manquent de respect, qu’ils ne vous satisfassent pas, vous mettant ainsi en colère. Que faire ? Les maudire ? Est-ce la bonne solution ? Non. Mais malheureusement, certains parents pensent que c’est la seule. solution. À ces parents, nous leur disons non. Quel père ou quelle mère supporterait-il qu’on brûle son enfant devant lui ou elle ? À l’instar de la mère d'Alqama, aucun parent ne le supporterait. Si vous ne le pouvez pas, donc cessez de maudire vos enfants ou de refuser de les pardonner. Car si vous les maudissez ou refusez de les pardonner ici-bas, leurs œuvres ne les serviront à rien le jour dernier. Ils brûleront devant vous sans que vous n’ayez la possibilité de les pardonner. Le pardon, c’est sur terre, ici-bas. En résumé, pardonnez à vos enfants pendant qu’il est encore temps, quoiqu’ils aient pu vous faire si vous les aimez vraiment, sinon il sera trop tard. L’histoire d'Alqama vient rappeler aux enfants, aux jeunes, l’obligation d’obéir aux parents. Cependant, la situation est tout autre de nos jours. Certains jeunes n’ont plus de respect pour leurs parents. Combien de jeunes ont abandonné leurs parents à leur sort ? Comme excuse, ils trouvent qu’ils ne peuvent plus vivre avec ces derniers car ils sont trop exigeants. Une fausse excuse, d’ailleurs quand on se rappelle de leurs bienfaits et attention à notre égard lors de notre enfance. Aujourd’hui, au nom de l’on ne sait quel amour, d’autres jeunes se marient sans le consentement de leurs géniteurs. Ils trouvent qu’avoir le consentement des parents avant de se marier est révolu. Pire, d’autres encore n’hésitent même plus à insulter leurs parents. Quelle révolution ! Ce que nous ne devons pas oublier, c’est que notre comportement à l’égard de nos père et mère se transmet à nos enfants. Ainsi, si nous avons été bons envers eux, nos enfants le seront envers nous aussi. Cette parole du prophète doit rester à jamais dans nos esprits : « Soyez bons envers vos parents et vos enfants seront bons envers vous. » Donc, il est important que l’on revienne sur les devoirs des enfants envers leurs parents. En effet, sans être exhaustif, nous avons l’obligation de faire preuve de bonté et de compassion envers eux et de bien les traiter leur vie durant. Dans tout ce que nous Faisons, nous ne devons pas perdre de vue qu’il faut satisfaire les parents et les rendre heureux. En plus, nous devons prier pour eux et implorer Dieu de les pardonner même après leur mort. Ce verset nous donne la voie à suivre : « Abaisse sur eux l’aile de l’humilité par miséricorde et dis : "Seigneur, fais-leur miséricorde comme ils m’ont élevé quand j’étais tout petit” » S17V23-24. Cette invocation, nous devons la faire à tous les instants d’adoration, au sens large du terme. Tâchons de ne pas désobéir aux parents tant que cela ne compromet pas notre relation envers Dieu. La désobéissance aux parents est un grand péché. Le prophète nous en met en garde : « Ne vous dirais-je pas, demanda le prophète, quel est le plus grave des péchés majeurs ? C’est associer des partenaires à Dieu et désobéir à ses parents. » Je pense que ce hadith est, on ne peut plus, clair à ce sujet. En particulier, il est demandé à chacun d’être bon et affectueux envers sa mère et de lui être reconnaissant pour les épreuves et les... Souffrances qu’elle a subies en lui donnant naissance, en le nourrissant et en pourvoyant à ses besoins surtout dans sa petite enfance, et en étant sa première enseignante. C’est pourquoi le noble prophète (saw) soulignait fréquemment que c’est à la mère en première, que revient le droit aux attentions et à la compagnie de son enfant. Pour finir, il est important de se pencher un peu sur la situation des étudiants. La plupart des étudiants quittent leurs parents afin de continuer leurs études loin d’eux. Ainsi, certains font des mois, voire des années, sans aller en famille. Parfois, les parents ne sont pas contents de cette situation même s’ils se gardent de le dire. Il ne s’agit pas pour nous de condamner ces étudiants, mais juste d’attirer leur attention. Si vous êtes dans cette situation, que faire ? Les nouvelles technologies de l’information et de la communication nous offrent des possibilités. Ainsi, avec le téléphone portable, on peut être en contact avec les parents. FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI. VOS SUGGESTIONS SONT ATTENDUES À L’ADRESSE SUIVANTE : annasrv@yahoo.fr 210 Numéro 376 Nombre de pages 4 -- id 11464 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11464 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33176 33521 33522 33523 33524 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/db64b5692eada13c6d0869614c4d3d75dd8dedc0.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9400e4dc93989b5fa49307a0f91b9cc2b5d4f589.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7277c1408f4fb80faa4e0a2229b6f8cf5df090a1.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bd6396d686cad72c0bef6e14e5b0ccd0280fbf6d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9896a2b169ec11123131eedc07b82c6acccc2636.tiff Titre An-Nasr Vendredi #377 (Regard d'une militante) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Sunnah Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2011-01-27 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000233 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Parmi les principales actions nobles citées dans le Coran figure celle du croyant pour la prospérité et le profit des musulmans. C’est-à-dire l’œuvre du musulman dans le sentier de Dieu pour la cause de l’islam. Militer, regard d’une militante donc dans une association religieuse comme l'AEEMB, revêt le sens de lutte pour la cause divine. L’acte de militantisme au sein de l’AEEMB constitue dans ce présent numéro l’objet sur lequel sera consacrée notre étude. Le militantisme, en définition, représente l’action, l’engagement du militant dans une structure. Donc, dans le cadre de l’AEEMB, le militant est celui qui adhère à l’association et participe à ses activités. Dans l’AEEMB, bon nombre de militants et militantes font preuve de dynamisme du point de vue de leur participation aux activités. Attitude qui atteste d’ailleurs leur large connaissance des intérêts de leurs actions. En effet, s’engager dans la La voie du militantisme permet de gagner beaucoup plus. Tout d’abord, c’est dans le militantisme que l’on arrive à entrer en contact avec ses frères et sœurs en Dieu, donc de les connaître mieux. En outre, le militantisme facilite pour nous une voie vers la recherche du savoir qui constitue un élément fondamental en islam. C’est à ce sujet que Dieu dit : « Connaissez-moi avant de m’adorer » pour signifier que la recherche du savoir est incontournable pour une meilleure pratique de l’islam. Par ailleurs, le militantisme effectué avec dévouement, ayant en tête l’unique objectif qui est l’avancée et la prospérité de l’islam, peut nous guider vers le salut ou le paradis. L’islam préconise les bonnes actions aux musulmans. En islam, foi et action vont de pair. Il faut forcément croire, mais surtout ne pas cesser d’œuvrer. Dans le Coran, plusieurs versets appellent les croyants à encourager ce qui est juste et à combattre le mal. Soulignons que ce devoir d’agir incombe aussi bien aux hommes qu’aux femmes. témoigne le verset suivant : « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la salat, acquittent la zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est puissant et sage. » S9 V71. Cette obligation est très explicitée dans cette parole du prophète (saw) rapportée par Muslim : « Quiconque voit un mal, qu'il le combatte avec sa main ; s'il ne peut pas, qu'il le fasse avec sa langue ; s'il ne peut pas, qu'il le reprouve par son cœur et c'est le plus bas niveau de la foi. » Regard critique sur le militantisme des sœurs. En dépit de ces mérites prescrits dans le Coran et la Sunna relatifs à l’engagement du musulman, l’on constate un faible engagement de la part des sœurs, surtout celles mariées. Le militantisme des sœurs demeure un défi à l’heure actuelle. Le militantisme de certaines femmes prend un coup à partir de l’instant où elles se marient. Pourtant, nos frères qui se... marient restent dynamiques. Comment expliquer cette baisse de dynamisme des sœurs mariées ? Ainsi, il est légitime de se poser un certain nombre de questions : quelles sont les raisons valables de ce changement au niveau de nos sœurs ? Autrement dit, quelles sont les causes qui poussent nos sœurs à "déserter les lieux" une fois après leur mariage ? Voilà tant de questions qui méritent que l’on s’y attarde. Les causes peuvent être diverses et profondes. Chacune pourra énumérer diverses causes qui, selon elle, entraveraient son engagement. Mais en ce qui nous concerne, nous pouvons citer quelques causes, dont nous estimons importantes. En premier lieu, l’on peut évoquer le problème d’organisation. En se mariant, la femme change de statut. Elle devient épouse et plus tard mère. Par conséquent, elle doit faire face aux nouvelles exigences de son statut. Donc, cela exige une bonne organisation de sa part, sinon elle ne pourra plus prendre part aux différentes activités. Mais malheureusement, après le mariage, les sœurs avancent comme justificatif, le manque de temps pour ne plus prendre part aux activités. Il y a également le manque d’informations. Ces sœurs cessent de s’informer sur les activités de la structure. Ainsi, elles finissent par se faire oublier des autres. En plus de ces causes, l’on peut citer l’incompréhension de certains hommes qui pensent que leurs femmes ne doivent plus participer aux activités une fois mariées. Également, l’on peut retenir le manque d’intérêt de ces femmes pour certaines activités. Ce manque d’intérêt peut s’expliquer, peut-être, par l’organisation des activités qui ne répondent pas aux attentes de ces dernières ou simplement par une négligence de leur part. Ces différentes causes, loin d’être exhaustives, témoignent d’un problème qui ne cesse de prendre de l’ampleur, et qu’il va falloir trouver des solutions appropriées le plus tôt possible. Dans tous les cas, nous savons tous pertinemment que quelles que soient les causes de cette mutation, il ne s’agit pas de faire porter la responsabilité exclusive sur qui que ce soit. En effet, cette baisse de militantisme ou d’engagement ne profite à personne. Nous devons donc prendre conscience que si rien n’est fait et que cette situation perdure, nous y perdrons tous. Pour ce faire, les sœurs doivent savoir que le militantisme ne s’arrête pas avec le mariage mais doit continuer. Donc, à elles de mieux s’organiser pour concilier mariage, études et militantisme. Les hommes aussi doivent comprendre et surtout faciliter et encourager le militantisme de leurs femmes. Notre société a besoin de femmes profondément engagées et militantes, donc elles doivent être encouragées par tous. Dans l’organisation des activités, on doit tenir compte des besoins des femmes mariées afin de motiver leur participation. Ce qui est bon à retenir : dans l’islam, le culte ne se limite pas seulement à la prière et au jeûne, mais s’étend également à la recherche du savoir et au partage des expériences, alors que le militantisme est un moyen essentiel d’aller vers cela. Le prophète (saw) justifie l’importance de la recherche du savoir en ces termes : *celui qui prend une voie vers la recherche du savoir, Dieu lui facilitera une voie vers le paradis*. La recherche du savoir est sans limite, elle ne connaît ni âge, ni sexe, ni statut social, etc. Le prophète préconisait de chercher le savoir du berceau à la tombe. Les femmes au temps de l’envoyé d’Allah n’ont jamais cessé quant à la recherche du savoir et à la lutte dans le sentier de Dieu. À l’instar de ces femmes, nos sœurs doivent s’engager dans la recherche du savoir et, partant, dans la lutte pour toutes les bonnes causes. En effet, le savoir commande l’action. En définitive, c’est un devoir pour tout croyant et toute croyante de s’engager pour un changement positif de notre communauté. Nos sœurs, et plus précisément celles qui sont au foyer, sont interpellées quant à leur devoir de transmission et de partage d’expériences avec leurs petites sœurs surtout. Pour finir, les frères comme les sœurs doivent prendre conscience de la... nécessite du militantisme ou de l’engagement dans le sentier de Dieu. Nos sœurs mariées ne doivent pas se sentir indexées mais interpellées afin que cette situation s’améliore. Par Safi. Le Conseil Général de l’Université de Ouagadougou convie l'ensemble de ses militants et sympathisants à son Assemblée Générale qu’il organise le samedi 22 janvier 2011 à 8h30 à l'Amphi Aimé NIEMA. Ordre du jour : -Bilan du mandat 2010-2011. -Renouvellement du bureau. -Divers. Numéro 377 Nombre de pages 4 -- id 11473 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11473 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33185 33565 33566 33567 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/168c760910e4ef073f7dac18a075f6a2c654403c.pdf https://islam.zmo.de/files/original/d7b48c7c96f3e8709ec2df70e7336c8d57ba7f3b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c2dd38461a346e934d18aa894370823233eeeb66.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4d594a299eda8c345321d4b83de6b654c452be2a.tiff Titre An-Nasr Vendredi #740 (L'éducation des enfants : que dit l'Islam?) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2017-11-03 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000242 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu ♦ Ure4 An nasr Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’éducation est un aspect important dans la religion islamique, pour ne pas dire le plus important ; elle est le fondement, la base même sur laquelle notre communauté va se reposer pour se constituer et se reconstituer, par la transmission de nos valeurs et principes aux générations à venir. Malheureusement, si nous observons autour de nous, nous remarquerons qu’il existe des lacunes relationnelles chez bon nombre d’entre nous (le non-respect de l’enfant, la dissimulation des sentiments, le manque de communication, le non-respect à l’égard des parents et des éducateurs en général), faute à l’ignorance, sans doute. C’est pourquoi, en qualité de parents, de frères et de sœurs aînées mais aussi éducateurs, instruisons-nous, imprégnons-nous correctement de notre religion et transmettons notre savoir à nos enfants, nos petits frères et sœurs. sœurs, nos élèves. Faisons en sorte qu’il y ait communication, respect et ouverture réciproque entre nous. Qu’il y ait une vraie transmission des savoirs, et qu’il y ait aussi de la gratitude envers nos aînés, qui ne sont autres que nos parents, nos éducateurs. Ce sera là un signe d’un établissement de bonnes relations éducationnelles dans notre ummah (communauté). L’objectif de cette partie est de faire un balayage global sur les positions qu’adopte la pensée islamique par rapport à l’éducation de l’enfant, et ceci à la lumière des textes saints (Coran et hadiths). Notre centre d’intérêt se situe donc dans l’examen des principes relationnels utilisés par le prophète Mohammad (SAW) pour éduquer sa communauté. Cette analyse va nous permettre d’en extrapoler les fondements et les appliquer, dans la mesure du possible, à l’enfant. Mais avant cela, il sera intéressant de marquer un petit arrêt sur la définition du terme. Éducation, vu par l’Islam, ainsi que souligner dans le Coran et les versets qui évoquent l’enfant et son éducation. L’éducation vue par l’Islam Nous retrouvons une définition un peu plus précise et complémentaire chez Hassan Amdouni, impliquant en premier lieu la notion de faire grandir en « alimentant » l’enfant d’eau et de nourriture jusqu’à ce que son corps soit développé. En second lieu, il élargit la définition avec l’expression « nourrit la raison, les sentiments de l’âme dans le but de parfaire et de perfectionner la personnalité ». Et l’auteur de conclure que : « l’Islam prône une éducation homogène de toutes les entités de l’homme : son corps, sa raison, son esprit, ses instincts et ses sentiments, en combinant harmonieusement les nécessités de la vie d’ici-bas avec les aspirations à la vraie vie de l’au-delà ». En effet, ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est l’inculcation de la notion de bien et du mal relative à la notion du jugement dernier. Très jeune, l’enfant comprend qu’il y aura la vie. Après la mort, il y aura rétribution ou châtiment selon les actes commis dans ce Dounia, la vie d’ici-bas. Une fois responsable, l’adolescent saura agir en connaissance de cause ; selon un hadith : « L'homme doit agir comme s’il allait vivre éternellement, mais aussi comme s’il allait mourir le lendemain » (cité par Ben Hadj Salah Rachid). L’importance d’une éducation religieuse dès le bas âge. De façon globale, dans la pensée islamique, l’éducation est fortement marquée par une empreinte religieuse. Cette éducation consiste essentiellement à transmettre à l’enfant, dès son plus jeune âge, deux valeurs fondamentales : la foi et la connaissance que comporte la révélation coranique. « La vérité religieuse et la vérité morale sont indissociablement liées, il ne saurait y avoir d’éducation valable dans une formation de ce genre. » (Cité par Dominique Sourdel). À la lecture de différents pédagogues arabo-musulmans, ce qui domine lorsqu’ils évoquent le thème de... L’éducation, c’est l’idée de modelage de l’âme, qui doit être effectué dès la plus tendre enfance. C’est ainsi qu'Imam Al Ghazali, philosophe arabe du 12e siècle, affirme que : « L'enfant est un dépôt confié aux parents, son âme pure est une substance précieuse, innocente, dépouillée de toute inscription ou image. Elle reçoit tout ce qu'on y grave, elle s'incline là où on l’incline. » (Cité par Gardet). Ibn Khaldun va dans le même sens en affirmant qu’apprendre pendant le jeune âge, c’est comme graver sur du marbre. En effet, rien ne s’enracine plus fortement dans l’esprit que ce qu’on a appris dans son enfance. Tout le reste se construit là-dessus. Pour Iwan El Safa : « L'inculcation des valeurs religieuses (impliquant les valeurs sociales et morales) dès la première enfance revient en quelque sorte à modeler l'âme et ses facultés de penser. Afkar al nufus, avant que l'on y inculque une connaissance, qu'elle soit, est semblable à une page vierge. Si on y inscrit le vrai, el hak, l'âme en sera remplie. » et il n’y aura plus de place pour le faux, le mal, qui sera rejeté systématiquement par elle. Ainsi, ce qui a été inculqué, refusera toute idée contraire. » (Cité par Ben Hadj Salah Rachid). Le Coran et l’enfant Puisque le Coran est un code autant religieux que juridique, moral que social, il va sans dire qu’il évoque directement le sujet qui nous intéresse, à savoir celui de l’enfant. Mais, il ne s’agit pas d’y trouver avec précision toutes les dispositions qui régissent la condition de ce dernier, car, comme chacun de nous le sait, le Coran est un mélange d’exposés dogmatiques, de prescriptions culturelles et cultuelles, des récits des événements de la vie des prophètes. Mais, « pris globalement, An-nasr vendredi 740 do ai Novembre 2017 Pa. Numéro 740 Nombre de pages 3 -- id 11470 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11470 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33182 33549 33550 33551 33552 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/b9e266f9c983b0949621b6228e94f49932d8ca3d.pdf https://islam.zmo.de/files/original/8eb3dc54299d7898fe959e8c9fce8efb433cce46.tiff https://islam.zmo.de/files/original/372133f99d7a0e0c70beccec9506c2fc8bb87f51.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2b1fe93fd7b4fee64e6f0c1ab93f7e37bc970915.tiff https://islam.zmo.de/files/original/307027d8e5343fba2f8c87aa1e7276ad1daa90e1.tiff Titre An-Nasr Vendredi #866 (Le croyant face à l'épreuve : cas du COVID-19!) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1143 Nouhoun Bagayoko Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/16 Covid-19 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1143 Nouhoun Bagayoko https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Hadith Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2020-04-03 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000239 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Ouagadougou Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Depuis les mois de novembre et décembre 2019, le monde entier est soumis à une grave crise sanitaire à cause de la flambée de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Des dizaines de milliers de personnes sont testées positives à ce virus. On enregistre tous les jours des milliers de morts. À la date du 31 mars 2020, on dénombrait 750 178 cas confirmés avec malheureusement 36 398 cas de décès selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Aussi, tous les jours, des frères et des sœurs dans l’humanité sont soumis à l'isolement, des citoyens du monde sont reclus au confinement, des villes sont mises en quarantaine... Tout cela est dur à supporter par les familles, les communautés... dur pour un monde jusqu’alors en perpétuel mouvement, de Ouagadougou à Paris, de New York à Wuhan, en Chine centrale... Alors beaucoup de gens sont paniqués, et même déboussolées. Cependant, la Boussole des croyants et des croyantes, leur Foi, affiche que « c’est une ÉPREUVE ». En effet, au-delà de toutes les analyses intellectuelles sur l'origine de ce virus, on arrive à la conclusion que ce COVID demeure une adversité, une difficulté, une souffrance, une affliction, une peine, une désolation, un dommage, une calamité... pour le monde entier. Est-ce une punition divine ? Une conséquence des agissements humains ?... Seul Dieu sait. La certitude pour nous, croyants, est que « c’est une ÉPREUVE ». Et face à une épreuve, le croyant doit réussir. C’est pourquoi, dans cet article, nous voudrions rappeler le sens de l'épreuve, l’attitude que doit avoir le croyant et la croyante, et le comportement qui doit être le leur face à cette épreuve du COVID-19. Allah, Exalté soit-Il, met Son serviteur à l’épreuve pour tester son degré de patience, de persévérance, d’endurance... de résilience spirituelle. Pour réussir à ce test, le... Le croyant doit être conscient de cette réalité et savoir que les épreuves auxquelles il est confronté peuvent lui être bénéfiques dans cette vie et dans l’autre, au-delà des difficultés apparentes. Ainsi, l’épreuve peut par exemple permettre au croyant de : 1. Se rappeler de ses péchés et se repentir, car « Tout malheur qui vous frappe ne peut être que le fruit de vos propres œuvres. Cependant, Allah pardonne beaucoup. » 2. Demander rémission de ses péchés, car : « Le croyant et la croyante ne cesseront de subir des épreuves à travers leurs personnes, leurs enfants et leurs biens au point de rencontrer Allah (au Jour de la Résurrection) complètement débarrassés de tous les péchés. » (Hadith rapporté par At-Tirmidhi). 3. Se débarrasser de la vanité et se rendre plus proche d’Allah, car tant que la vie reste toujours facile, l’on verserait dans la vanité et l’orgueil et croirait pouvoir se passer d’Allah. Qu’Allah nous en préserve ! 4. Faire montre d’une véritable servitude envers le Maître des mondes. Car cela nous permet de nous découvrir et de savoir que nous sommes des serviteurs faibles, malgré nos technologies du 21ème siècle, et que le Vrai Maître demeure Allah, le Créateur, le Dominateur. En définitive, l’épreuve doit nous rappeler la grâce divine et nous permettre de mieux comprendre le sens de la santé et du bien-être dont nous avions joui pendant des années, sans pour autant les avoir appréciés à leur juste valeur... Peut-être serions-nous reconnaissants ? Face à l’épreuve, le croyant doit demeurer digne et faire preuve de foi ferme en Allah qui est l’origine première et la destination finale de toute chose. C'est pourquoi le Seigneur nous dit ceci : « Nous allons certes vous éprouver par un peu de peur, de faim, de diminution des biens, des personnes (maladies) et des fruits. Et annonce la bonne nouvelle aux endurants ; qui disent, quand un malheur les atteint : "Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons." » Ainsi, les frères ou sœurs qui seraient contaminés... doivent s'en remettre à Allah et ne pas se plaindre outre mesure. Car An-nasr vendredi no 866 du 03 avril 2020 P.2 d’après le Cheikh OUTHEIMINE : « ... lorsque la personne qui est touchée par un malheur et sait que celui-ci vient d'Allah, alors son cœur se tranquillise et se calme. C’est pour cette raison que la foi dans le destin permet d'obtenir le plus grand des repos et la plus grande tranquillité ». Par contre, ceux ou celles qui ne sont pas atteints ne doivent pas se considérer à l’abri de cette épreuve : au contraire, ils doivent implorer Allah de les préserver davantage et observer les dispositions sanitaires de prévention édictées par les spécialistes. Dans tous les cas, on doit se souvenir que le Prophète Mouhammad (saw) a dit : « Combien que c'est étonnant, la situation du croyant ! Certes sa situation est toujours dans le bien. Car s'il lui arrive un bonheur, il remercie Allah et ceci est un bien pour lui. Et s'il lui arrive un malheur, il patiente et ceci est un bien pour lui » (Rapporté par). Mouslim). Pour autant que les médicaments appropriés pour guérir de la maladie du COVID-19 se font toujours attendre, l'accent doit être mis sur la PREVENTION. Dans tous les cas, "vaut mieux prévenir que guérir", dit-on. C'est pourquoi chacun devra, en toute responsabilité, suivre les consignes édictées ici par les spécialistes telles que se laver régulièrement les mains au savon ou au gel hydro-alcoolique, éviter de se serrer les mains dans les salutations, éviter la promiscuité et les regroupements, etc. De la même façon, les personnes qui sont touchées devront respecter les consignes de confinement ou de mise en quarantaine. Car d’après Ousama Ibn Zayd (qu’Allah les agrée lui et son père), le Prophète (saw) a dit à propos de l’épidémie : « Si vous entendez qu'elle est présente dans une zone, ne vous y rendez pas. Et si elle est présente dans une zone où vous êtes, alors ne sortez pas pour la fuir » (Rapporté par Boukhari et Mouslim). Toutes ces mesures préventives et ces comportements à observer doivent être accompagnés par un programme spirituel. En effet, on doit redoubler d'effort dans l’adoration car Allah (SWT) nous indique la voie à suivre en ces termes : « Et cherchez secours dans l’endurance et la prière : certes, la prière est une lourde obligation, sauf pour les humbles, qui ont la certitude de rencontrer leur Seigneur (après leur résurrection) et retourner à Lui seul. » S2V45-46. Ainsi, on doit se repentir, individuellement et collectivement, des péchés et on doit implorer abondamment Allah. On doit se souvenir de ce qu’Il dit dans la sourate n°6 verset 42 : « Nous avons certes envoyé des messagers aux communautés avant toi. Puis, en raison de leur négation, nous les fîmes plonger dans le malheur et la détresse, afin de les amener à implorer Notre secours. » An-nasr vendredi n°866 du 03 avril 2020 P.1. Au demeurant, l'imam Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit : « Les bonnes actions, la bienfaisance, le rappel d'Allah, les invocations, les supplications adressées à Allah, le repentir font... » partie des meilleures causes permettant de guérir les maladies... ». On doit ainsi multiplier les bonnes actions, car Allah a dit dans la sourate n°16 verset 97 : « Quiconque, homme ou femme, qui pratique les bonnes œuvres en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie et lui donnerons (dans l'au-delà) sa récompense par les meilleures œuvres qu'il faisait ». Et le Prophète (saw) ajouta que : « Les bonnes actions protègent des malheurs. L'aumône cachée éteint la colère du Seigneur. Lier les liens de parenté permet de rajouter de la vie. Chaque bonne chose est une aumône et les gens du bien dans cette vie d'ici-bas sont les gens du bien dans l’au-delà. Et les gens du mal dans cette vie d'ici-bas sont les gens du mal dans l'au-delà ». (Rapporté par Tabarani et authentifié par Cheikh Albani d'après Oum Salama). Pour ce faire, en ces temps de détresse face à l'épidémie du COVID-19, nous devons opérer une SOLIDARITÉ AGISSANTE pour prendre en charge les plus démunis, les plus vulnérables autour de nous, dans Nos familles, dans nos villages, dans nos villes, dans notre pays, ... dans le monde. Certainement que par ce biais, le Seigneur de la Miséricorde nous fera miséricorde dans cette épreuve généralisée car d'après Abdallah Ibn 'Amr (qu'Allah l'agrée), le Prophète (saw) a dit : « Le Miséricordieux fait miséricorde à ceux qui sont miséricordieux, faites miséricorde à ceux qui sont sur la terre alors celui qui est dans les cieux vous fera miséricorde ». Puisse Allah guérir nos malades et alléger notre épreuve ! Qu'Allah guide nos cœurs vers ce qu'Il agrée ! Lui, Allah, le Seigneur de la Paix, puisse-t-Il répandre la Paix, la Sécurité et la Sérénité dans notre pays et partout dans le monde ! Amiiinn !!! Imam Nouhoun BAKAYOGO. Lisez et faites lire An-Nasr vendredi An-Nasr vendredi no 864 du 03 avril 2020. Numéro 866 Nombre de pages 4 -- id 12193 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12193 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Id de collection 2198 Id du média 33468 34688 34689 34690 34691 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/d039c0f9e89755ace0fa33fc750f069b480b9565.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e28b6a88b5ac02052b900722d60e5ba2dd16ff34.tiff https://islam.zmo.de/files/original/03a982f9eee9100c2ddcfae41de19ecea34ab8ec.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6778856ec94e23465a79ded1f57dec726fa73547.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5f77424279809615ad9b84374eb02ea0dd5646d4.tiff Titre An-Nasr Vendredi #spécial (Comment réussir son foyer?) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/80 Prostitution Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 An-Nasr Vendredi Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2010-03-08 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67398 Périodique islamique Identifiant iwac-issue-0000594 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Les sœurs de l’AEEMB commémorent la journée de la sœur musulmane. Cette journée, marquée par l’organisation d’un certain nombre d’activités, est une occasion pour la sœur musulmane de montrer l’honorable place que lui a donnée sa religion et de rendre grâce à Allah (swt) pour ce privilège. Cependant, le constat a montré que plus de 60% de nos sœurs ignorent l’historique, voire l’origine de cette journée. Nous nous y attarderons donc dans ce numéro d’an-nasr spécial 08 mars 2010. La journée internationale de la femme, comme nous la connaissons aujourd’hui, est un moment propice à la réflexion et à la recherche des solutions visant à améliorer les conditions de la femme. Cette journée spéciale puise ses racines dans diverses manifestations de femmes, dont les luttes ouvrières pour le suffrage universel féminin en Amérique du Nord et... En Europe au tout début du 20ème siècle. En ce qui concerne sa véritable origine, les avis sont partagés. En effet, d’aucuns, à l’instar de Françoise TESSIER, affirmaient que le 8 mars tire ses origines des manifestations ouvrières de New York en 1857 pour la suppression des mauvaises conditions de travail, la journée de dix heures et la reconnaissance de l’égalité du travail des femmes à celui des hommes. Cet avis est partagé par d’autres, en témoigne ce passage : « la légende veut que l’origine du 8 mars remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857... évènement qui n’a en réalité jamais eu lieu ! » Ces derniers reconnaissent par contre que l’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et de nombreuses manifestations de femmes pour l’amélioration des conditions de travail et l’égalité entre les sexes. Il est entièrement le droit de contester le comportement de son mari s’il est fautif. L’harmonie du couple. L’harmonie. Du foyer dépend certes de la compréhension et la complicité des deux époux, mais surtout de la façon dont la femme s’occupe de son homme. Elle doit entretenir ce dernier comme elle le ferait avec son enfant ; elle devient en quelque sorte une mère pour lui. Elle doit de ce fait se munir de nombreuses astuces telles que l’hygiène, l’habillement, en passant par le bon comportement. Ainsi, bon nombre de personnes conditionnent l’harmonie du couple sur deux éléments qu’ils estiment indispensables : la sexualité et l’art culinaire. Le secret des couples heureux serait donc ces deux éléments. Nous proposons pour nos sœurs, donc, à l’occasion de cette journée du 08 mars, une recette pour améliorer leur menu : CROQUETTE D’IGNAME FOURRÉE INGRÉDIENTS : - IGNAME OU POMME DE TERRE - LAIT FRAIS - PAIN SEC - PERSIL - CÉLERI - POIVRON - VIANDE HACHÉE - ŒUFS - HUILE - MAGGI POULET PRÉPARATION : Faire bouillir l’igname ou la pomme de terre. Mélanger la viande hachée sans mettre l’huile (il faut mettre dans la viande hachée du poivron, de l’ail, du persil, du... céleri, de la poudre de poivre et du Maggi poulet). Piler le pain sec pour obtenir une farine. Mélanger l’igname ou la pomme de terre écrasée avec le lait frais, ajouter un peu de persil, de céleri, de l’ail et du Maggi poulet. Faire des boules avec le mélange ainsi obtenu. Faire un trou dans chaque boule, mettre dans ce trou du sandwich et fermer le trou. Tremper maintenant les boules dans le blanc d’œufs frais et saupoudrer les boules de la farine du pain sec. Mettre l’huile au feu et frire les boules. Laisser dorer. TOP ASTUCE Vos cheveux sont ternes et secs. Alors mélangez une cuillère à soupe d’huile et deux jaunes d’œufs dans un bol. Appliquez la préparation sur les cheveux, des racines aux pointes, rincez à grande eau. CHEVEUX : BRILLANTISSIME GARANTI ! S.K LISEZ ET FAITES LIRE À VOS SUGGESTIONS SONT ATTENDUES. LUTTONS TOUS, CORPS ET ÂMES, DANS LE SENTIER D’ALLAH. L’Islam a élevé la femme à une place privilégiée, place qu’elle n’a jamais eue auparavant. Elle n’a donc plus rien à revendiquer. Tout lui ayant été donné. N’est-ce pas là un motif suffisant d’être fière d’appartenir à cette noble religion ? CONSEILS POUR MA SŒUR Aïcha, la mère des croyants, à travers les hadiths de son époux, le prophète Mohammad (SAW), donne aux femmes musulmanes le secret pour conserver et orienter leur famille vers la bonne voie ; secrets valables à n’importe quelle époque. Mohammad (SAW) ordonna, entre autres, aux femmes de permettre à leurs hommes d’assouvir leurs besoins tant que ceux-ci ne comportent aucune contradiction islamique. Par ailleurs, il est important pour toute femme de savoir préserver sa féminité ; ceci étant un point très important aux yeux de tous les hommes. Une femme qui donne de l’importance à sa féminité et qui essaie toujours de la mettre en valeur, tout en étant créatrice et adroite, est une femme désirée par l’homme. La femme musulmane doit savoir que les hadiths du prophète et les versets du Coran sont clairs et donnent des instructions intemporelles qui permettent à la femme de bénéficier. d’une féminité rare. Pour cela, la femme musulmane doit rester vigilante afin de conserver sa féminité en toute circonstance : au moment où sa voix s’élève, son image douce s’anéantit subitement et l’homme la perçoit alors comme une personne affreuse. En l’Islam, la femme doit éviter d’élever sa voix. Lorsqu'elle commence à oublier le sourire et à montrer un visage maussade tous les jours, elle n’est plus féminine. Une femme épanouie est comme une rose qui sourit à la vie. Si la femme adopte l’habitude d’être rancunière et envieuse au lieu d’aller vers l’avant, cela lui porte préjudice. Comme pour tout croyant, la femme musulmane doit savoir quand parler et quand se taire. Le Messager d’Allah (SAW) a dit : « Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier qu’il dise du bien ou se taise ! » (Boukharî). Tous ces facteurs ont une grande importance pour l’homme, car il est dans sa nature d’avoir besoin d’une femme très féminine. Si après une telle remise en question, la femme musulmane réalise qu’elle a tout fait. Ce qu’il fallait et qu’elle exerce sa féminité avec excellence à l’égard de son mari et selon les traditions islamiques, alors elle a 33 hommes et les femmes. Selon un troisième avis, l’origine du 8 mars serait principalement marquée par deux faits historiques : le Woman’s Day en Amérique et la journée des femmes en Europe. En effet, le Woman’s Day est une manifestation pour le droit de vote des femmes, organisée par le comité national de la femme du parti socialiste américain et qui eut lieu le dernier dimanche du mois de février en 1909. Quant à la journée des femmes en Europe, elle serait proposée par Clara Zetkin, alors présidente du secrétariat international des femmes socialistes, à l’occasion de leur 2ème conférence à Copenhague en 1910. La date retenue pour la célébration de cette journée serait le 8 mars. Cette date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977 et en France en 1982. Et voilà. 26 ans que cette journée est célébrée chez nous au Burkina Faso. Les femmes de ces siècles précédents se sont battues corps et âmes pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Elles étaient à la quête de leurs droits les plus élémentaires. Cependant, nous constatons que de nos jours et surtout dans notre pays, le 8 mars est devenu plus une journée de distraction que de réflexion. En effet, au lieu d’être ce moment privilégié pour poser ses questions et revendiquer ses droits à la façon de ses initiatrices, le 8 mars est désormais pour les femmes une journée de festin, de danses, une occasion de crier à l’égalité mathématique entre les hommes et les femmes, chose que nous savons, reste une illusion. Nous parlerons plutôt de relation de complémentarité entre les deux. Nous, femmes, gagnerons plutôt à lutter contre le bafouement de notre honneur et notre dignité, contre la façon dont nous sommes utilisées par les médias, assimilées à de simples objets de plaisir et de produits publicitaires, chose qui nous... dénigre et nous dévalorise. En sus, cette lutte doit se mener contre les maux et vices qui minent notre société, tels que la prostitution, la féminisation des IST/SIDA, bref contre la dépravation des mœurs et l’augmentation du nombre de mères. La sœur musulmane ne doit cesser de remercier son Seigneur pour le statut qu’il lui a accordé. En effet, la plupart des droits revendiqués par les femmes depuis ces siècles, les objectifs recherchés de toutes ces multiples luttes étaient déjà un acquis pour elle depuis le 7ème siècle. Ainsi, 34 Nombre de pages 4 --