id 67416 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67416 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Id de collection 67407 Id du média 67485 67512 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/807f3f975bb55cfd741a1814e3f0e1f6193cf191.pdf https://islam.zmo.de/files/original/9fa155cf4034311545fa835157c416235476f843.tiff Titre Prions pour le Togo! Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67409 Loussah Knelp Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/67407 Forum Hebdo Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1990-12-21 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0008749 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/458 Bibliothèque nationale du Togo Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable Contenu PRIONS POUR LE TOGO ! À l'heure du changement, beaucoup de voix s'élèvent. C'est le lieu de saluer ceux des Togolais qui, par un choix courageux, ont permis finalement à... tout le monde de se réveiller. Pourquoi ? Il est vrai que pour parler des problèmes d'une Nation, il faut avoir l'habitude de changer des habitudes, surtout lorsqu'elles sont mentales, psychologiques et, plus dangereux encore, ataviques. Nous en appelons au réveil et à la bonne volonté des hommes d'Église pour nous préparer spirituellement afin d'affronter sans casse les obstacles qui traînent la route vers le renouveau démocratique, à l'instar de ce qui s'est fait au Bénin. Il n'est pas aisé de parler plus, il nous a dotés d'une intelligence qui se définit comme la capacité d'adaptation à des situations nouvelles... Si nous ne sommes que des diplômés, c'est mauvais. En matière de politique, il paraît que "Pas de Conférence Nationale !...", "Prêt pour l'affrontement armé !...", "Mina = tricheur et fourbe" contre "Kadyè = fougueux et vindicatif..." ? Ça ne fait pas sérieux. On pourrait présenter à l'auteur de la fameuse étude un tableau vierge aussi qu'il n'a pas épuisé et passé dans le cadre des affaires. Comme nos frères de la Cité, prenons toutes les ethnies, considérons-nous la responsabilité dans son sens le plus large, c'est l'attirance vers tout ce qui concerne le bien collectif. Pour notre part, nous faisons l'effort de condamner et dénoncer des pratiques, critiquer des idées mais jamais s'attaquer aux hommes dans leurs identités ethniques. À travers la prière qui suit, qu'il arrive de garder les deux pieds sur terre, la tête froide pour diffuser un message d'amour, de pardon et de tolérance. CONSECRATION À MARIE Ô Marie, Reine du monde, Mère de l'Église, notre Mère, vos fils et vos filles du Bénin viennent confier, une fois de plus, à votre maternelle protection et de manière toute spéciale, le destin de ce pays et tous ceux qui œuvrent pour son édification et son bonheur. De votre Fils Jésus, le Rédempteur de l'homme, demandez pour nous la justice et la paix sociales sans lesquelles prospérité et bonheur se trouvent gravement compromis pour tout peuple. Nous prenons l'engagement solennel, Pasteurs et fidèles, de redoubler de ferveur pour promouvoir et vivre en profondeur le mystère de la communion et de l'unité de l'Église. Dans la situation politique, économique et sociale actuelle de notre pays, ce mystère de l'Église invite tous les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté à s'unir, à se mobiliser dans une authentique cohésion sociale, pour construire ensemble notre cher Bénin. Ô Marie, Notre Mère, Notre Avocate, nous avons tous confiance que vous obtiendrez pour nous toutes les grâces dont nous avons besoin pour mener à bien l'œuvre gigantesque à laquelle nous convie l'amour de notre Patrie. Que le Seigneur soit avec nous et avec notre esprit. Amen. Imprimatur Cotonou, 6 août 1988 +Mgr C. Adimou Archevêque de Cotonou Prions pour le Bénin. Nombre de pages 1 Pages 7 Description courte Ce texte débute par un appel au réveil et au renouveau démocratique au Togo, soulignant l'importance de changer les mentalités et de s'inspirer de l'exemple du Bénin. Il critique les discours politiques polarisants et encourage l'unité interethnique et la responsabilité collective. Une partie majeure est une prière de consécration à Marie, datant de 1988 et provenant du Bénin, qui confie le destin de ce pays à la Vierge pour la justice sociale, la paix et la cohésion nationale. Le document promeut un message général d'amour, de pardon et de tolérance. -- id 67417 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67417 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Id de collection 67407 Id du média 67486 67513 67514 67515 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/24ed113faa976d48fec05df55c64c75c5ef9261d.pdf https://islam.zmo.de/files/original/6f7489730cd39d62e8a428f70433390677fbf627.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9092dda989974c2aa82bae0be44059ae9bb41f2c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/152c9d982d90b11251f75fffa4d725d6dbe98974.tiff Titre La Conférence nationale si Dieu le veut Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67412 Abdul Zakari-Samir Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/246 Conférence nationale souveraine (Togo) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/829 Rassemblement du Peuple Togolais Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/67407 Forum Hebdo Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1990-12-21 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0008750 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/458 Bibliothèque nationale du Togo Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable Contenu LA CONFÉRENCE L'OBJECTIVITÉ Monsieur le militant professeur Kogoe, Étant, comme vous, un lecteur assidu des journaux privés qui ont conquis mon cœur tout comme celui des autres Togolais désireux de connaître la vérité, je suis en même temps un lecteur de première heure de la Nouvelle Marche que j'ai lue à travers toute sa métamorphose depuis le Togo Français en passant par le Togo Républicain et Togo Presse, et je continuerai toujours à la lire quoi qu'il advienne demain. C'est encore dans le souci de m'informer que j'ai lu avec attention votre article paru dans la Nouvelle Marche du 08 décembre 1990 sous le titre "Accusés journalistes, levez-vous". NATIONALE SI DIEU LE VEUT... machette et de sang Sans chercher la polémique, j'aime le débat, quelle que soit sa qualité et son intensité. C'est pourquoi je suis d'accord avec vous sur la qualité de la plaidoirie, oh combien éloquente, que vous avez faite pour défendre nos journalistes de la presse officielle. Je suis très satisfait de la manière avec laquelle vous avez fait vos analyses sur le comportement de ces agents qui sont avant tout au service de leurs employeurs. Ce que je voudrais vous faire comprendre ici est qu'à travers les journalistes de la presse officielle, c'est à leurs employeurs que s'adressent les remarques afin qu'ils modifient le contenu de leurs informations sur notre pays, informations qui deviennent vides de sens, insipides et sans attrait. Donc, si depuis un quart de siècle, le Togolais est sevré de vérité et qu'aujourd'hui des journaux privés de bonne volonté veulent combler ce vide, il est injuste de votre part, en tant qu'intellectuel de haut niveau que je respecte, de taxer ces informations d'ordures et de sensation. Monsieur Kogoe, soyons raisonnables. Sans la presse privée, sauriez-vous comment les choses se sont réellement passées dans la semaine du 26 novembre ? Saurez-vous qu'un agent a tranché froidement la main d'un de ses concitoyens ? Comment alors qualifier d'ordures et de sensation ces informations lorsque l'on est convaincu que c'est la vérité ? Ce sont là les informations que les Togolais désirent aujourd'hui avec ardeur, et vous êtes d'accord que la presse officielle, quand bien même elle les détenait, ne pourra jamais nous les livrer. Tout comme vous, tous les Togolais ont salué l'avènement de la liberté de presse dans notre pays. Alors, chercher dès à présent à jeter du discrédit et de l'opprobre sur cette presse découlerait d'une malhonnêteté intellectuelle et d'un sacrilège de votre part vis-à-vis de vos concitoyens. Dans votre article, vous parlez d'une opposition. Je voudrais savoir de quelle opposition vous voulez parler. Le Président de la République a ouvert le Togo au multipartisme, mais jusqu'à ce jour, aucun parti, à ma connaissance, ne s'est déclaré comme parti d'opposition. Alors, vous allez trop vite en besogne ; il est encore prématuré de parler d'opposition. D'ailleurs, si jusqu'à ce jour ces partis n'ont pas vu le jour, c'est surtout à cause de gens comme vous qui en ont peur. Vous êtes "un militant de base conséquent du RPT", pas comme moi, et vous affirmez votre foi en ce parti seulement parce que vous en tirez votre profit. Mais si le gâteau avait été équitablement partagé et que chacun avait eu sa part de la manne, nous n'en serions pas là où nous sommes aujourd'hui. Lorsqu'une partie qui représente d'ailleurs la masse des Togolais se lève pour réclamer un peu plus de liberté, un peu plus de justice, un peu plus d'égalité et un peu plus de pain, il faut commencer par crier au scandale et les classer dans le clan de l'opposition. Mais n'oubliez pas que cette liberté, cette égalité, cette justice et ce pain profiteront à vous aussi. Alors, de grâce, ayez pitié de la masse, car lorsque l'on a pendant des années imposé une vie misérable à d'honnêtes citoyens, il faut leur pardonner si un jour ils se révoltent. Monsieur, si vous affirmez de but en blanc qu'il n'y aura jamais de Conférence Nationale, c'est votre droit, et ça aussi c'est la démocratie. Mais moi, je ne sais pas d'où vous tenez cette information. Je crois que vous êtes en train d'esquiver un débat dont les conséquences seront moindres que celles d'un débat sur le terrain. La Conférence Nationale se tiendra, si Dieu le veut, dans la maison du RPT où l'on peut circonscrire et même tempérer les débordements. Par contre, le débat dont je parle aura lieu lors des campagnes électorales devant la foule réunie où deux candidats s'affronteront en joute oratoire. Mais les données auront elles aussi changé parce que ces candidats ne seront d'abord pas du même parti et ne nous seront pas imposés. Ne croyez-vous pas que le débat qui aura lieu le jour-là est une mini-conférence nationale que vous ne pouvez plus éviter et qu'avant même sa fin, le paysan aura déjà choisi son député ? Dans le Togo de la nouvelle marche, nous avons oublié beaucoup de choses sur le processus du jeu démocratique. Nous avons oublié que l'électeur ne connaît pas de coloration politique de tel ou tel candidat. Il vote pour celui qui promet ce dont il a besoin, il vote pour celui qui lui promet de résoudre ses problèmes. Et c'est là où souvent le député abuse de sa naïveté. Mais je suis convaincu que cette fois-ci, l'électeur ne sera plus dupe parce qu'il veut le changement, ce mot qui galvanise les foules. Le RPT, pour sa part, a usé de sa puissance pour confisquer le bonheur de ce peuple, alors ce n'est plus lui qui peut lui promettre des choses. Le peuple ne le croira plus. Le RPT a péché par trop d'égoïsme et de suffisance. Il n'a jamais pensé que ce peuple qu'il a rendu si docile par la force pourrait un jour ouvrir les yeux, découvrir la vérité et revendiquer ce qu'on lui a usurpé et si longtemps confisqué. L'heure a sonné pour le RPT de faire une autocritique et le bilan de ce qu'il devait faire et qu'il n'a pas fait, de ce qu'il fait et qu'il ne devait pas faire. Le RPT a encore le temps de se repentir et d'implorer le pardon s'il veut encore que ce peuple auquel il a fait tant de torts lui témoigne encore un brin d'estime et s'il veut encore renouer avec ses militants de première heure que nous sommes. Pour ce faire, il doit d'ores et déjà commencer par réparer ces torts qu'il a inconsciemment ou consciemment causés. S'il ne le fait pas maintenant, l'opposition dont vous parlez viendra le proposer demain lors de la petite conférence nationale, et je compte sur votre intelligence et votre esprit d'analyse pour tirer les conclusions. Monsieur Kogoe, je viens très respectueusement vous prier de bien vouloir éclairer ma lanterne. Pouvez-vous me dire ce qui se passera demain si les Togolais rejettent le projet de constitution qui leur sera soumis et réclament une Conférence Nationale ? Alors ce sera la confrontation armée entre votre ethnie et toutes les ethnies du Togo. Quelle réflexion de la part d'un professeur d'Université ! Confidence pour confidence, je peux pour ma part vous affirmer que l'esprit grégaire de votre ethnie s'est gouré. Les Togolais ne tomberont pas dans ce piège de confrontation armée que vous, vous êtes peut-être en train de préparer. Ils préfèrent de loin la Conférence Nationale à une telle confrontation armée et, en matière d'histoire du Togo à réécrire, Monsieur le professeur, de grâce, apprenez à nos enfants que vous avez la charge d'instruire que l'histoire du Togo n'a pas commencé en 1963 comme on voulait le leur faire croire. Mais au fait, j'oubliais. Monsieur Kogoe, des propos tels que "l'esprit grégaire de l'ethnie ciblée préfère de loin la confrontation armée à une telle conférence nationale" ne sont-ils pas de nature à provoquer la haine interethnique ? Alors faites gaffe, parce que le code de la presse est là, à moins que dans le cas d'espèce et compte tenu du support de vos propos, il n'y ait pas de poursuite. Messieurs les juristes, voilà des éléments de jurisprudence, vous en aurez besoin demain pour nous défendre. Quant à vous, amis de la Nouvelle Marche, nous ne savons jamais qu'on pourrait vous envoyer aussi des ordures et des sensations à publier, alors attendez-vous bientôt aux nôtres. Merci. Abdul ZAKARI-SAMIR Nombre de pages 3 Pages 18 19 20 Description courte L'auteur, Abdul ZAKARI-SAMIR, répond au professeur Kogoe pour défendre la presse privée togolaise, qu'il estime essentielle pour révéler la vérité et combler le vide laissé par la presse officielle. Il critique les accusations de sensationnalisme portées contre les journaux privés et conteste la vision de Kogoe sur l'opposition politique et le parti au pouvoir (RPT). L'auteur insiste sur la nécessité et la tenue inévitable d'une Conférence Nationale pour un véritable changement démocratique. Enfin, il dénonce fermement les propos de Kogoe suggérant une confrontation armée interethnique en cas de rejet de la constitution, y voyant une dangereuse incitation à la haine. -- id 67418 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67418 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Id de collection 67407 Id du média 67487 67516 67517 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/3cc42b81570dc08539992e1b2d54a73a68efe513.pdf https://islam.zmo.de/files/original/99e10db7aad9a0916ed91796a5baeb32cd86b157.tiff https://islam.zmo.de/files/original/144ee248c4511cb304cdebaffbe9ad24fc6eb033.tiff Titre Sokodé : halte à la manipulation des consciences! Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67414 K. A. B. Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/13930 Tem https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/2128 Gnassingbé Eyadéma https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/508 Kara https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/519 Sokodé https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67410 Kabyé https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/829 Rassemblement du Peuple Togolais Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/67407 Forum Hebdo Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1991-01-25 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0008751 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/458 Bibliothèque nationale du Togo Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable Contenu Sokodé Halte à la manipulation des consciences ! Une marche de soutien était-elle indispensable pour racheter les « Populations de Tchaoudjo » après les manifestations de mécontentement qui se sont déroulées le 28 novembre 1990 à Sokodé ? Pour les autorités politiques et traditionnelles de la région, peut-être. Que pouvaient-elles faire d'autre pour sauver les apparences ? Elles avaient surtout besoin de minimiser la portée des événements, de marginaliser la jeunesse qui y avait pris part et, comme d'habitude, d'en rejeter les responsabilités sur « nos ennemis qui cherchent à nous diviser ». Cependant, pour une large majorité des ressortissants de la région, la gigantesque marche de Sokodé constitue une trahison et elle n'a pas fini de révolter plus d'un. Les « Populations de Tchaoudjo » ont surtout déçu tous les Togolais pour avoir refusé d'accepter certaines réalités qui concernent la ville de Sokodé et qui ont été relatées dans le n°21 de FORUM hebdo. Connaissant très bien le milieu dont il est question, je ne tarderai pas à vous affirmer que les raisons avancées par FORUM hebdo pour expliquer les mécontentements des populations de la région sont plus que plausibles. Pourtant, les Kotokoli et les Kabyè avaient vécu, dans le passé, en parfaite symbiose, en entretenant entre eux des rapports « complexes » dans lesquels une certaine hégémonie des Kotokoli était acceptée par les Kabyè. Il faut reconnaître que le peuple Kabyè n'avait pas toujours été bien récompensé, par certains de ses voisins, pour sa franchise, sa simplicité, sa loyauté et son ardeur dans le travail. Cette situation aurait probablement duré jusqu'à l'arrivée au pouvoir du Président Eyadèma. À partir de ce moment, devait commencer la réhabilitation du brave peuple Kabyè avec pour corollaire, entre autres, le renversement des rapports séculaires qui liaient les Kabyè et les Kotokoli. Mais toute réhabilitation d'un peuple, si elle n'est pas menée avec justice et pondération, peut engendrer au sein de ce peuple des sentiments ambivalents de révolte et de complexes. Cette thèse est très importante pour comprendre comment l'esprit grégaire d'une ethnie pourrait préférer une confrontation armée à une réconciliation nationale. Nous devons dépasser le stade des condamnations pour chercher à COMPRENDRE. En dehors de l'oubli de la ville de Sokodé au profit de celle de Kara, il faut encore noter une autre raison qui pouvait nourrir les mécontentements des Kotokoli : le choix du Kabyè comme seconde langue nationale représentant le Nord du Togo. (Régionalisme, à bas !). Pour le Kotokoli moyen, c'était une pure injustice dirigée contre sa communauté et cette action n'aurait pas été possible si le Président de la République n'était pas lui-même un Kabyè. Il y a quelques semaines, le Professeur Akrima KOGOE avait déjà publié un tableau dans lequel il considérait que le Kabyè était l'adversaire du Tem-Kotokoli. Il disait par ailleurs que certaines injustices micro-régionales avaient créé des mécontentements qu'il fallait se dépêcher d'apaiser. Je pose alors les questions suivantes aux « Populations de Tchaoudjo » : Pensez-vous que le Professeur KOGOE (qui est un Kabyè) cherche vraiment à soulever son ethnie contre les Kotokoli ou bien qu'il n'a fait que décrire une situation réelle ? Quelles différences trouvez-vous entre les affirmations du Professeur KOGOE et les analyses de l'article de FORUM hebdo ? J'ose croire, de toutes façons, que les mécontentements actuels n'amèneront jamais les Kotokoli à haïr les Kabyè. La communauté Tem-Kotokoli étant, comme beaucoup de gens l'ignorent encore, un brassage de tribus diverses, un véritable creuset ethnique, il est absurde qu'elle devienne « tribaliste ». En réalité, la « mise au point » des « Populations de Tchaoudjo » n'a réussi qu'à exciter la colère de la communauté Kotokoli (la vraie). Il y a donc des problèmes réels qu'il ne faudrait pas chercher à escamoter. Si donc les médias officiels s'assignent volontiers le rôle de présenter au peuple des façades afin de mieux servir « la politique de l'autruche », il est de la responsabilité de la presse privée d'établir (ou de rétablir) la vérité pour permettre de trouver des solutions adéquates avant que les choses ne se compliquent. Et aussi pour qu'on ne répète pas chaque fois que le Chef de l'État n'est pas au courant de ce qui se passe. Je pense que c'est surtout ce sens du devoir patriotique qui avait poussé FORUM hebdo à publier un article sur Sokodé. Comment les « Populations de Tchaoudjo » ont-elles compris l'article de FORUM hebdo sur la capitale des Tem ? Pourquoi ont-elles tout de suite pensé qu'on voulait les « amener à se soulever contre les pouvoirs publics » ? Qui leur a inculqué cette citation ? Est-ce là une réaction normale des gens qui se disent mûrs ? Soyons un peu objectifs. Parmi tous les « marcheurs » de Sokodé, combien étaient-ils qui pouvaient lire l'article en question ? Je trouve quand même scandaleux que des paysans et de jeunes élèves soient associés à une mise au point relative à un article dans un journal. C'est cela LA MANIPULATION DES CONSCIENCES. On pourrait même aller plus loin pour se demander pourquoi les « Populations de Tchaoudjo » n'ont pas usé de leur droit de réponse pour apporter des rectificatifs à l'article qui concerne leur « Capitale du Nord ». Pourquoi la mise au point était-elle adressée au Président de la République ? Il n'y a pas encore très longtemps, se fondant sur des rumeurs qui prêtaient à quelques Kotokoli l'intention de manifester à Lomé dans l'affaire Mè-mène, une énigmatique « Communauté Kotokoli » avait envoyé une lettre au Chef de l'État pour lui « renouveler son soutien indéfectible ». Après ces démarches assez singulières, qui cachent mal des problèmes de fond, on vient encore réciter que nous sommes mûrs et savons où se trouvent nos intérêts. C'EST TRÈS RIDICULE ! Les « Populations de Tchaoudjo » ne sont pas dupes mais elles viennent d'être frauduleusement utilisées par nos « Plus Grands Communs Diviseurs », qui ne pensent qu'à leurs intérêts personnels, pour appuyer une campagne des médias de l'État contre FORUM hebdo. La grande machine de la MANIPULATION a encore fonctionné. Nous connaissons désormais les méthodes de nos cadres du RPT, « Parti d'Union Nationale ». Mais tout le monde doit savoir que les Kotokoli n'ont pas attendu le RPT pour apprendre à connaître les autres peuples et à fraterniser avec eux. Autrefois, leurs aïeux, grands commerçants, voyageaient beaucoup dans toute la sous-région. Ils allaient vers le Sud, vers l'Ouest, vers l'Est et vers le Nord. Ils rencontraient principalement des MINA, des EWE, des ASHANTI, des YOROUBA, des HAOUSSA et des DJERMA, avec qui ils entretenaient des rapports cordiaux. En outre, le Kotokoli est très mobile : comme le Yorouba ou le Haoussa, il est chez lui partout où il demeure. L'esprit régionaliste qu'on cherche par tous les moyens à introduire dans la Société Tem est absolument contraire à l'héritage culturel de celle-ci. Dans la guerre déclenchée contre FORUM hebdo, en relation avec les affaires de Sokodé et du ranch de MAROX, la presse officielle a fait un grand bond en arrière. Pour ce qui concerne les « incidents » du ranch de MAROX, on nous a présenté des témoins qui se sentaient « coupables » d'avoir travaillé pour un chef de village. Le comble, c'est cette conclusion qui en est tirée par nos éminents journalistes officiels pour impliquer la responsabilité de FORUM hebdo dans les incidents du 31 décembre 1990. Quelle belle logique ! En tout cas, si nos journalistes continuent à raisonner de cette façon, on ne nous prendra plus jamais au sérieux. Le dénigrement actuel de la jeune presse privée de notre pays est sans aucun fondement puisque celle-ci reste dans l'ensemble très modérée. Elle ne pouvait faire autrement alors que nous vivons toujours dans un système monolithique. C'est surprenant cependant que les autorités politiques prennent très au sérieux les tracts anonymes pendant qu'elles n'accordent aucun crédit au travail des journalistes indépendants... Entre les tracts et une presse responsable, il faut choisir ! K. A. B. Nombre de pages 2 Pages 3 4 Description courte Ce texte dénonce la manipulation des consciences à Sokodé, suite aux manifestations de novembre 1990. Une marche de soutien, organisée par les autorités pour minimiser les événements, est présentée comme une trahison. L'auteur explique les mécontentements par des tensions historiques et actuelles entre les ethnies Kotokoli et Kabyè, exacerbées par le pouvoir du Président Eyadèma, notamment concernant le choix du Kabyè comme langue nationale et l'oubli de Sokodé. Il critique la presse officielle pour sa propagande et défend le rôle de la presse privée, comme FORUM hebdo, dans l'établissement de la vérité face à ces manipulations. -- id 67419 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67419 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Id de collection 67407 Id du média 67488 67519 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/f05fc995172caf7c668bd2f155667452c0e8d99a.pdf https://islam.zmo.de/files/original/4c974b4187ce365e9ccc06513f5b87f39dbf9131.tiff Titre Le Code togolais de la famille : ce virus qui ronge nos foyers Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67415 L'Ebène Noir Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/66 Code des personnes et de la famille Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/67407 Forum Hebdo Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1991-09-20 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0008752 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/458 Bibliothèque nationale du Togo Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable Contenu Un des maux qui ronge notre société aujourd'hui, c'est bien le code de la famille. En effet, cet instrument juridique qui devait être au service du foyer conjugal et veiller à sa protection, semble plutôt favoriser sa destruction, eu égard aux dispositions de son article 119 qui stipule sans vergogne que l'adultère est purement et simplement cause de divorce. Or, dans l'ancienne législation (Code pénal), ce phénomène est caractérisé comme une infraction grave de la loi et donc punissable. Ceci, à mon sens, paraît plus raisonnable parce que garantissant une morale hautement universelle et bien plus, spirituelle. Spirituelle, parce que sur le plan divin, le mariage est une institution bénie de Dieu et constitue donc un acte sacré. Des règles précises le régissent pour le bien-être et l'harmonie de la famille. Le Créateur n'étant pas un Dieu du désordre, il a donc tout planifié et réglé afin que les hommes vivent en paix dans une harmonie parfaite. De ce fait, selon la Bible, en créant l'espèce humaine pour dominer toute créature, Dieu fit d'abord l'homme. Mais, l'omniscient trouvant qu'il n'était pas bon que l'homme soit seul, il lui fit un être semblable pour lui favoriser une existence pleine et harmonieuse, lui garantissant ainsi son plein épanouissement sur les plans moral, physiologique, intellectuel et spirituel. Le mariage étant une institution sacrée, le Seigneur déclare notamment pour sa protection et sa survie : « Tu ne commettras point d'adultère » (Exode 20/14). « Si un homme commet l'adultère avec la femme de son prochain, l'homme et la femme seront punis de mort » (Lévitique 20/10). Comme on le constate, le Seigneur est formel sur ce point et il n'y a pas à en redire. Remettre cet ordre en cause provoquerait inévitablement, sur tous les plans, un déséquilibre déroutant et irréparable pour les victimes. Bafouer cet ordre divin favoriserait du coup un désordre social aux conséquences imprévisibles et incalculables, dont la haine, les règlements de compte, l'anarchie. Bref, tout ce qui pourrait nuire à la société. Dans un pays comme le nôtre, qui se voulait de paix, d'union, de solidarité et j'en passe, la logique voulait qu'on y érige des institutions raisonnables, encourageant la pratique morale sous toutes ses formes. Ceci exigerait de tout citoyen le respect de soi, le respect des droits et libertés fondamentaux d'autrui. Au Togo, des individus sans foi, sans respect pour les humains, se sont délibérément permis, pendant un quart de siècle, et ceci dans l'impunité la plus totale, de prendre les femmes de leurs concitoyens, de les violer, parce qu'ils ne se heurtaient à aucune disposition pénale, disloquant et brisant ainsi de paisibles foyers avec le lot de malheurs que cela constitue pour les familles. Et si le tout s'arrêtait à ce niveau ! Des maris se sont vus jeter en prison et torturer à mort parce qu'ils ont osé protester ! Peut-on se permettre de violer, de détourner les femmes d'autrui tout en entretenant un climat de paix avec les familles ? Aussi, mépriser la morale en soutenant et en favorisant l'adultère est un acte grave et irresponsable. On a vu dans ce pays des femmes quitter leurs foyers, abandonnant leurs enfants avec les conséquences imprévisibles que cela comporte. De quelle documentation ou coutume se seraient inspirés les promoteurs de ce code ? Ont-ils un instant pensé aux préjudices que pourrait porter cet acte sur la cellule familiale togolaise, très traditionnelle et attachante ? Prendre femme est un acte sublime et sacré devant Dieu et devant les hommes (imaginez un instant les cérémonies de mariage dans nos sociétés) et demeure vital pour la survie de l'homme. C'est pourquoi, il est impérieux pour les nouveaux gouvernants de notre société démocratique en construction de tout mettre en œuvre pour extirper ce virus qui ronge la Nation togolaise. Car si nous voulons bâtir une société nouvelle, respectée et homogène, il nous faudra barrer la voie à tout ce qui peut l'avilir, diviser les citoyens, les opposer. Nous sommes convaincus qu'il ne peut y avoir la paix entre deux individus qui se disputent une femme et moins encore, celui qui court, détourne ou arrache la femme de son prochain. Notre peuple, qui a appris, dans un désordre organisé, la dépravation des mœurs cultivée et entretenue par le pouvoir pendant 25 ans, doit absolument se ressaisir à l'heure du renouveau démocratique. Une occasion pour l'éclosion d'un nouvel ordre social visant l'épanouissement complet de l'homme. Le régime autocratique que nous sommes en train d'abattre ayant cultivé et pratiqué une prostitution à tous égards, multiplié les viols et ouvert la brèche de ce phénomène humiliant qu'est l'adultère, méprisant ainsi la femme devenue un instrument de plaisir... Heureusement que plusieurs associations de femmes et d'autres voix se sont élevées pour protester contre cette situation à la CNS. Il convient cependant d'en appeler à la conscience de la jeune fille, de la femme togolaise afin d'œuvrer à retrouver les vertus jadis reconnues chez elles, que sont la probité morale, la fidélité, etc. À nos mères et sœurs, nous osons lancer cet appel : le moment est venu pour démontrer à la face du monde que vous êtes toujours à l'avant-garde de ce combat pour l'avènement d'un nouvel ordre politique, social et culturel de ce pays. Votre honneur et votre dignité en dépendent. Ce sera une tâche difficile, dure ; nous devons tous le reconnaître. Mais elle n'est pas impossible pour la femme togolaise dont on connaît la bravoure, le dévouement et l'amour pour la bonne cause. Ce faisant, votre contribution pour le renouveau démocratique serait plus noble. L'Ebène NOIR Nombre de pages 1 Pages 9 Description courte Le texte critique vivement l'article 119 du code de la famille, qui fait de l'adultère une cause de divorce, contrairement à l'ancienne législation qui le punissait. L'auteur soutient que cette disposition détruit le foyer conjugal, bafoue la morale universelle et les préceptes divins du mariage, considéré comme une institution sacrée. Il dénonce les conséquences sociales désastreuses de cette législation, telles que la dégradation des mœurs et l'impunité, et appelle le nouveau gouvernement togolais et les femmes à restaurer les valeurs morales pour bâtir une société harmonieuse. -- id 67420 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67420 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Id de collection 67407 Id du média 67489 67518 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/95d5316beebcc2546e8972e68644340bb2ee0a11.pdf https://islam.zmo.de/files/original/a33f6738e7c580556aae46701ae8b3b686dea6f1.tiff Titre Campagne électorale à la Mosquée de Mango Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/2165 Fambaré Ouattara Natchaba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/27969 Séyi Mèmène https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/514 Mango https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67411 Bamouni Stanislas Baba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/829 Rassemblement du Peuple Togolais https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/27911 Edem Kodjo Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/67407 Forum Hebdo Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1996-07 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0008753 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/458 Bibliothèque nationale du Togo Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable Résumé Le RPT a profité de l'intronisation de l'Iman de Mango pour battre campagne. Ce parti ne recule devant aucune manoeuvre pour assurer l'élection de son candidat dans la première circonscription électorale de Mango. Le Colonel Séyi Mèmène, Ministre de l'Intérieur viole allègrement les lois électorales qu'il prétend vouloir faire respecter par les partis. Contenu Le RPT a profité de l'intronisation de l'Iman de Mango pour battre campagne. Ce parti ne recule devant aucune manoeuvre pour assurer l'élection de son candidat dans la première circonscription électorale de Mango. Le Colonel Séyi Mèmène, Ministre de l'Intérieur viole allègrement les lois électorales qu'il prétend vouloir faire respecter par les partis. Le vendredi 19 juillet alors que la campagne n'avait pas débuté - elle devait commencer officiellement à 0 heure MM. Mèmène et Natchaba ont profité du rassemblement de la population à la Mosquée pour lancer un appel à voter pour le candidat Baba Moumouni Stanislas. C'est un acte de trop pour ce ministre qui a du mal à être à la taille de sa mission et agit avec une légèreté déconcertante. Son compère Natchaba président du groupe parlementaire RPT-UJD et originaire de Mango faisait déjà régner une atmosphère de terreur dans la région. Avec une irresponsabilité doublée d'un cynisme, il aurait promis la mort ou l'exil au candidat de l'opposition qui parviendrait à se faire élire. Peut-être de simples intimidations. Mais Mèmène en tant que maître d'oeuvre de ces élections devrait se mettre au-dessus de la mêlée. Selon certaines indiscrétions, ce bidasse caresserait l'ambition de devenir Premier Ministre. Ce qui explique sans doute sa discourtoisie très marquée vis-à-vis de Kodjo. Le zèle de Mèmène, s'il n'est pas maîtrisé à temps, conduirait le pays vers un désastre. Nombre de pages 1 Description courte Le RPT a mené une campagne électorale anticipée à Mango, profitant de l'intronisation de l'Iman, en violation des lois. Le Ministre de l'Intérieur, Colonel Séyi Mèmène, et Natchaba ont appelé à voter pour leur candidat avant le début officiel de la campagne. Le texte dénonce leur comportement irresponsable, incluant des menaces de Natchaba, et met en garde contre les agissements de Mèmène, potentiellement motivés par son ambition de devenir Premier Ministre. -- id 67421 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67421 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Id de collection 67407 Id du média 67490 67520 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/1eeb74ca8af0dbb66bcf24dd60b475d629852589.pdf https://islam.zmo.de/files/original/8a5d8f4e36e8b79c89fb907ff8afdc57b1a9065f.tiff Titre Invasion Islamique à Lomé Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/457 Lomé Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/67407 Forum Hebdo Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1996-11-15 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0008754 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/458 Bibliothèque nationale du Togo Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable Contenu * Invasion islamique à Lomé Dans presque tous les quartiers de la capitale, on se plaint des vacarmes faits en longueur de journée dans les petites mosquées fortement sonorisées. Il y a un trouble à l'ordre public avec la bénédiction du ministre de l'Intérieur. Plusieurs plaintes ont été adressées à Mèmène sans suite. On pense que ce ministre, qui est lui-même musulman, protège ses coreligionnaires. Ce qui irrite le plus, c'est que les muezzins ne font leurs séances de criailleries qu'aux heures de repos. S'il y a une ambition cachée d'islamisation de tous les habitants de Lomé, ce n'est pas la meilleure méthode. Nombre de pages 1 Pages 6 Description courte À Lomé, des plaintes généralisées concernent le vacarme des mosquées fortement sonorisées, perçu comme un trouble à l'ordre public. Le ministre de l'Intérieur, Mèmène, est accusé de protéger ses coreligionnaires en ignorant les plaintes, notamment car le bruit survient aux heures de repos. Le texte suggère une possible ambition cachée d'islamisation de la capitale. -- id 67422 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67422 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Id de collection 67407 Id du média 67491 67522 67523 Fichier média https://islam.zmo.de/files/original/794d1e1665c240e80ec5586ff8ee3954d8714876.pdf https://islam.zmo.de/files/original/25b9bbc22f148423b71a0b86e41e82f81ea43366.tiff https://islam.zmo.de/files/original/eaf67a17ce44daa0b8cb163bec28318f58203cb3.tiff Titre Où va l'argent des sectes religieuses du Togo? Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67413 Julienne Tapsoba Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/116 Secte https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/14811 Église du christianisme céleste https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/27883 Assemblées de Dieu https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/42 Catholiques https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/5 Laïcité https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/61 Protestants https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67408 Église adventiste du septième jour Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/67407 Forum Hebdo Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1995-09-22 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0008755 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/458 Bibliothèque nationale du Togo Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable Contenu OU VA L'ARGENT DES SECTES RELIGIEUSES DU TOGO ? Ces nouvelles Églises sont paraît-il immensément riches... La prolifération des sectes religieuses au Togo, réconfortante pour certains de nos compatriotes, notamment ceux qui y croient trouver leur salut, est inquiétante pour les autres, en l'occurrence une frange importante des élites nationales. Cela reste l'une des problématiques de notre société. Déjà très répandues au Nigéria et au Ghana, il y a quelques années, ces « écoles de mystère », pas en odeur de sainteté avec le pouvoir politique togolais, disparurent presque complètement du paysage national avant de connaître ensuite une résurgence fracassante à la faveur des bouleversements socio-politiques de ces dernières années. Même si ces institutions religieuses réfutent avec véhémence l'appellation de secte, il faut reconnaître qu'on a du mal à leur coller une étiquette originale par rapport aux deux grandes religions « classiques » que sont le catholicisme et le protestantisme. En effet, les églises catholique et protestante, les deux plus anciennes congrégations mondiales, trop fidèles à une certaine orthodoxie et porteuses d'un classicisme vite bousculé par les rapides mutations sociales, sans « mettre la clé sous le parvis », ont tout de même balisé un espace non négligeable à un grand nombre de confréries plus « révolutionnaires » et plus près des préoccupations des hommes en cette ère des grandes agitations et d'énormes difficultés de tout genre. À la recherche du neuf Naturellement porté vers le changement, l'homme du siècle présent, toujours à la recherche du Dieu sauveur, guérisseur et pourvoyeur de toutes plénitudes, a été fortement tenté d'opter pour quelque chose de différent et donc hors des deux grandes et anciennes religions révélées. Peut-être peut-on paraphraser le dicton populaire pour dire que « tout chemin mène à Dieu » ; néanmoins, on a l'impression que les voies catholiques et protestantes, truffées de saints auxquels il faut se vouer avant de parvenir à Dieu, se révèlent plus longues et plus difficiles. Ailleurs, tout porte à croire qu'on met à la disposition des adeptes les outils nécessaires permettant de traiter directement avec Dieu. Le neuf, c'est que dans les églises nouvelles, le traitement spirituel semble être quasiment à la portée de tous les fidèles. Au sein des petites églises modernes, on semble offrir aux membres de l'assemblée les recettes pour briller socialement, guérir, voire s'enrichir... honnêtement, nous osons croire. Au fil des décennies donc, les temples et les églises vont petit à petit se vider. Appel aux sectes Les sectes font malgré tout leur petit bonhomme de chemin et sont à l'origine des atmosphères de grandes kermesses les dimanches. Il faut reconnaître aussi que le calme et la solennité, trop à l'occidentale, visibles dans les établissements confessionnels protestants ou catholiques, sont aujourd'hui en déphasage avec la nature même de l'homme africain. Après tout, la tripidance, la percussion, bref l'émotion est « maigre ». Là, on y chante, on danse, et rien que cette animation ensorcelante et envoûtante, frisant une forme d'hystérie collective, constitue un appât suffisant pour déplacer les foules de plus en plus compactes. Les "nouvelles Églises" sont les futurs supports de notre système au profit de ces nouveaux établissements confessionnels, la plupart du temps fondés sur la thérapie. Mise à part l'Église Baptiste, la Méthodiste, la Pentecôte ou celle des Assemblées de Dieu, plus conventionnelles et donc plus proches des grandes églises mères, toutes les autres, très nombreuses, dont les pratiques sont fortement teintées de mysticisme, cultivent chez de nombreuses personnes l'ambition d'une théologie nouvelle, conduisant à l'irréversible salut. Elles font foule et sont riches. Elles ont pour noms : les Témoins de Yehowa, les Christianistes célestes, les Brotherhood, l'Église des Saints de Dieu, le Temple du Miracle, le Ministère de la foi chrétienne, l'Église adventiste du 7e jour. La liste est longue et Dieu sait si chaque jour naît dans l'esprit d'un homme ou d'une femme une église. Ces nouvelles Assemblées de la foi chrétienne, loin d'être à l'abri des critiques les plus violentes, attirent de plus en plus de fidèles. Et dès lors qu'on y trouve le salut, on n'hésite pas à délier le cordon de sa bourse. Selon certaines indiscrétions, la foi au niveau de ces sectes est si forte, si « palpable » qu'elle est bancable. En effet, les petites églises en question seraient de gros coffres à sous. Ici, on prend presque insolemment le contre-pied de la fameuse formule biblique qui a tendance à sublimer la pauvreté ; on affirme plutôt que la maison de Dieu est d'une splendeur, d'une somptuosité, d'une beauté et d'un éclat sans pareils. Il n'y a pas de raison, par conséquent, que l'environnement de sa créature (l'homme), faite à son image et selon sa ressemblance, ne soit point d'une netteté elle aussi incomparable. Selon une formule consacrée, le chrétien doit prier et briller dans un milieu absolument quintessencié. Les enfants de Dieu doivent répandre le bonheur en eux et autour d'eux. Alors, en occupant le terrain de la foi, les sectes ont livré une bataille sans merci, mais humaine et régulière, aux deux plus anciennes congrégations, la catholique et la luthérienne. Or, même si vis-à-vis de certains critiques, ces églises ont gravement failli en baissant les bras au moment des grandes mutations sociales et politiques de notre pays, nul ne peut ranger au placard la grandeur dont elles ont fait preuve par le passé, spécialement dans le noble rôle de scolarisation des jeunes de nos nations. Que ce soit dans les pays anglophones d'Afrique noire ou dans ceux ayant appartenu à la zone francophone, les écoles confessionnelles ont donné la preuve de leur crédibilité et de leur efficacité. L'exemple patent des Institutions scolaires protestantes et catholiques au Togo continue de faire rêver. Difficile d'écrire la biographie de nos meilleurs cadres sans faire le nécessaire et presque incontournable crochet dans les instituts suivants : Collège Saint Joseph, Collèges Protestants (Lomé, Kpalimé, Aného), Collège Chaminade, Collège Pie X, etc. Aujourd'hui, ces institutions, si brillantes par le passé, ne sont plus que les ombres d'elles-mêmes. De véritables vieilles gloires. Quoi de plus normal lorsqu'on sait que les églises mères fondatrices de ces illustres établissements ont fini depuis belle lurette leurs descentes aux enfers. À l'opposé, les sectes font surface, intéressent et attirent un beau monde. Elles ont la cote et leur popularité va crescendo. Alors, la question est de savoir si ces nouveaux riches peuvent voler au secours des jeunes sacrifiés d'une école togolaise gravement malade. « L'Université Yehowa », une œuvre des Témoins de Yehowa, le Lycée international du Ministère de la foi chrétienne ou l'Institut supérieur d'agronomie du Christianisme Céleste viendraient, pourquoi pas, honorablement combler le fâcheux vide et sauver notre école du naufrage. Pour que l'œuvre de ces éminents émissaires de Dieu soit utile et totale, il est indispensable que les âmes pures qu'ils s'ingénuent à construire en nos jeunes soient les supports de têtes bien faites, et donc d'esprits élevés. Ils devront faire de l'Église et de l'École deux institutions positivement complémentaires. En acceptant de s'investir dans cette relève pas trop aisée, ces congrégations des temps modernes assumeront le difficile paradoxe qui consistera à garantir la laïcité d'un enseignement pourtant issu de structures confessionnelles. Nos sociétés africaines peuvent se détatiser, nos écoles doivent être dépolitisées, mais sa totale déconfessionnalisation constituera l'irrémédiable bévue. Si nos nouvelles églises se portent bien, il ne serait pas normal qu'elles cohabitent plus longtemps avec des écoles malades. La survie et le salut de notre système éducatif passent, nous en sommes sûrs, par l'assistance que leur porteront nos Églises. Elles n'auront pas prêché dans le désert, ni investi dans le néant, car elles auront planté des arbres sûrs, ceux qui ne meurent jamais. Si ces nouveaux « confessionnats » traînent encore les pieds, nous aurons dans un avenir qui n'est plus lointain à nous demander où va donc leur argent. Julienne TAPSORA Nombre de pages 2 Pages 1 3 Description courte Le texte explore la prolifération et la résurgence des nouvelles églises et sectes religieuses au Togo, qui attirent de nombreux fidèles grâce à des pratiques plus dynamiques, la promesse de succès social et financier, et un accès perçu comme plus direct à Dieu, contrastant avec les religions classiques. Réputées immensément riches, ces nouvelles entités religieuses posent la question de l'utilisation de leurs fonds. L'article interroge spécifiquement si elles investiront leur fortune dans le système éducatif togolais en difficulté, à l'instar des anciennes églises qui ont bâti des institutions scolaires de renom, aujourd'hui en déclin. Le texte suggère que leur contribution est essentielle pour le salut de l'école togolaise, sous peine de voir la question de l'affectation de leurs richesses devenir plus pressante. --